Les skippers reviennent sur le sprint

Départ d`Abu Dhabi
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Ian Walker, skipper d’Abu Dhabi Ocean Racing : « Une course plutôt étrange aujourd’hui ! Jules (Salter, navigateur, NDLR) a fait du bon boulot en choisissant le bon côté du plan d’eau et les bonnes voiles, le bateau était comme toujours bien manoeuvré – par contre, on n’a certainement pas gagné grâce à mon départ ! Quand ils ont empanné (Groupama et Telefónica) et qu’on a vu combien on s’était rapprochés en seulement 30 minutes, on s’est dit qu’on était rapides et que c’était possible de les avoir. On a progressivement dépassé Telefónica et on s’est inquiétés au sujet de Puma, qui restait derrière nous. Je crois qu’aujourd’hui, tout le monde a pu constater ce que les skippers ont vu dès le début : nous avons cinq très bons bateaux et cinq très bonnes équipes. C’est facile de terminer dernier. »

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Ken Read, skipper de Puma : « On a sans doute eu un peu de chance. C’est sûr qu’on allait plus vite dans ces conditions de reaching. Les changements qu’on a effectués ont bien fonctionné au reaching, on est donc très contents. On a eu du mal sur le triangle côtier, mais une fois sortis de la baie, on était plutôt rapides ! D’un point de vue tactique, sur le long terme, on est partis du bon côté du plan d’eau pour le long bord et on a profité des bascules – un joli retour pour les gars.

Franck Cammas, skipper de Groupama : « On espérait mieux ! Vu comment ça s’est passé, on espérait une deuxième place donc on n’a pas perdu énormément. Mais on a mal négocié une transition à la fin. Une manoeuvre plus longue que prévu, un empannage qu’on aurait dû faire un peu après …. Mais bon ! D’un point de vue comptable, c’est pas mal parce que les deux bateaux devant nous au général sont derrière nous. C’est encore très, très sympa de naviguer bord à bord. On a appris des choses, on a pu en essayer – configurations de voile, de ballast, etc. On était satisfaits de nos vitesses, surtout au portant à la fin … On a fait l’empannage après la dernière bouée six minutes avant la layline. Il restait 40 minutes de tribord et on voulait rester dans le parcours, ne pas prendre trop de risques. On l’a fait assez tôt alors que Puma et Abu Dhabi sont allés beaucoup plus loin. Sur ce long bord tribord, Telefónica était devant nous sous le vent mais étrangement, on est revenus très vite sur eux. Les deux autres qui étaient en dessous, on les voyait bien avancer. On a très vite compris que ces deux du large, Abu Dhabi et Puma, allaient être devant à l’arrivée. Alors on s’est concentrés sur Telefónica qu’on a coincé en vitesse pure. »

Iker Martínez, skipper de Telefónica : « Une manche plutôt rapide. On a démarré avec un court parcours et pour plus de trois heures, on était à 20 noeuds de vitesse. Puis un bord de portant de 10 milles. On menait au vent, mais on a eu quelques problèmes. Une de nos voiles est passée à l’eau et on a dû ralentir pour gérer ça. On a perdu de la vitesse et les gars derrière nous sont très vite revenus. On a perdu notre place. À la fin, on était très proches des autres, mais on a terminé derrière. C’était un peu douloureux de les voir devant. Mais ça arrive de temps en temps. »