Un accueil inoubliable
Sébastien Josse et ses onze équipiers n´oublieront pas de sitôt l´accueil qui leur a été réservé sur la plage du Cercle Nautique de Pointe Noire. Une foule en liesse de plus 10 000 personnes était présente pour fêter douze marins qui n’en croyaient pas leurs yeux. " C’est incroyable ! Certes, je m’attendais à un accueil chaleureux comme savent le faire les Congolais mais pas à un tel engouement, autant de personnes et le Chef de l’Etat qui vient en personne. C’était vraiment impressionnant de vivre un tel bain de foule. C’est la première fois que ça m’arrive et puis surtout ce sourire sur le visage des gens présents. Cette haie d’honneur aux sons des tambours, des différentes ethnies c´est magique…"
La différence au Pot au Noir
A peine remis de ces émotions, Sébastien Josse a livré un premier bilan d’une course qu’il a mené de bout en bout depuis le départ de Marseille le 5 juin. "La victoire s’est jouée sur quelques passages météo qu’il ne fallait pas rater. Tout d’abord dans la traversée de la Méditerranée quand nous étions au niveau des Baléares où nous avons plongé vers la Tunisie et puis à la sortie du détroit de Gibraltar où il ne fallait pas tourner trop vite à gauche le long des côtes marocaines. La grosse incertitude a été bien sûr le passage dans le Pot au noir. On sait quand on y rentre mais rarement quand on y sort. On a réussi à s’en sortir plus tôt que les autres concurrents. C’est là qu’on a fait la différence en creusant les écarts. Heureusement car dans le fond du golfe de Guinée, il n’y avait plus de vent et des courants contraires qui nous ont éloigné parfois du but ! Les quatre derniers jours, nous n’avons parcouru que six cents kilomètres, ce qui n’est vraiment pas grand-chose pour un monocoque aussi puissant que le nôtre. Une véritable vitesse d’escargot ».
De Broc attendu mercredi
Un rythme lent qui a permis à Bertrand de Broc (Tokio) de gommer une grande partie du retard accumulée dans la première partie de la descente de l’Atlantique. Phénomène classique d’accordéon climatique qui permet aujourd’hui au skipper quimpérois d’espérer rejoindre la terre ferme africaine dans la matinée ce mercredi. Philippe Monnet distancé après son arrêt à Gibraltar semblait voué à une cinquième et dernière place au Congo, c’était bien mal connaître le compétiteur qui sommeille toujours en lui. Mille après mille, Monnet grappille du terrain aux deux duettistes Jean-François Durand (Le défi Vendéen) et Rodolphe Jacq (Brest Nautic). A tel point que le cannois qui porte les couleurs du Congo espère bien brûler la politesse à l’un des 50 pieds IMOCA, voire les deux, d’ici Pointe Noire.