Loïck Peyron l’annonçait hier à l’occasion de la vacation, cette journée de mercredi serait placée sous le signe de l’accalmie. En la matière, le skipper du Maxi Banque Populaire V semble avoir une vision du calme bien à lui. En effet, avec une vitesse jouant toujours plus ou moins autour des 30 nœuds, des pointes enregistrées à 43 ou 45 nœuds et un flux de secteur Nord Est bien installé, les choses se passent plutôt bien pour l’équipage du trimaran géant. Il n’en demeure pas moins que les conditions offrent effectivement un répit temporaire, et qu’à bord on se plait à en tirer parti pour le repos ou pour se rassurer sur la bonne forme de la machine. Spécialistes du composite, du gréement, de l’escalade et de l’exploration des moindres recoins du bateau s’expriment aujourd’hui à loisir : " On va un peu moins vite aujourd’hui. Le vent va mollir dans l’après-midi. Nous nous sommes donc lancés dans les grandes manœuvres de check du bateau depuis ce matin. On profite un peu du seul moment où le vent va être faible dans les semaines à venir. Florent Chastel va vérifier l’extérieur du mât, Kevin Escoffier l’intérieur et Pierre-Yves Moreau étudie actuellement la structure des flotteurs. Pour l’instant, il n’y a rien à déclarer ".
Les marins lorgnent maintenant le Grand Sud et ont hâte d’y être : " Le Sud a cet intérêt d’être un peu viril et on est tous là pour ça. Les phases de transition que sont la descente et la remontée de l’Atlantique, sont surtout là pour s’y préparer. Dans le Sud, on ne va pas forcément accélérer, en revanche, les éléments vont devenir plus durs. Paradoxalement, la température va descendre et l’émotion va augmenter. Il faut s’attendre à avoir froid ! "
Un œil sur le compteur
En attendant, au-delà de la perspective d’aller se frotter aux éléments en ce qu’ils ont de plus authentiques, le Team Banque Populaire poursuit sa course contre le temps et contre le tableau de marche de Groupama 3 avec un succès certain. Avec plus de 300 milles d’avance sur cet adversaire, l’heure est plutôt à l’optimisme. A bord, c’est finalement avec une belle sérénité que l’on s’accommode de cette présence virtuelle et pourtant bien réelle. Loïck Peyron et ses comparses jouent certes la montre, mais se focalisent sur un long terme qui tient essentiellement au parfait état général du bateau… et à la météo : " On reçoit toutes les heures nos propres positions et celles de Franck Cammas et ses hommes il y a deux ans en référence. Visuellement, nous savons constamment où ils en étaient au même moment. Mais notre principale préoccupation est la fiabilité de notre machine ".
Avance à 16h00: 324 milles par rapport au temps de référence



















