À 10h55 UTC environ, Puma Ocean Racing a passé l’équateur en premier. Amory Ross et Rome Kirby étaient les deux bizuths du bord, ils ont donc eu droit aux rituels du passage. « Rome et moi avons eu une coupe de cheveux et été attachés par des bouts au tableau arrière pendant un petit moment, » raconte Ross, équipier média pour l’équipage américain. Les hommes de Ken Read peuvent se réjouir d’avoir bien négocié le Pot-au-Noir en utilisant le début des alizés de sud-est pour garder 11 noeuds de vitesse moyenne.
Comme Telefónica, qui a coupé l’équateur à 11h45 UTC (12h45 Paris), Puma se dirige désormais vers la marque de parcours de Fernando de Noronha, au large de la pointe nord-est du Brésil. Ils devraient y être demain matin entre 04h00 et 07h00.
157 milles derrière le leader, Camper continue de se battre malgré un Pot-au-Noir moins favorable. « Notre premier objectif est d’être patients et d’avoir les autres gars à l’usure pendant les 15 prochains jours, » confie le skipper australien Chris Nicholson. « On ne doit rien faire de trop risqué, juste suivre notre plan de bataille. Chaque fois qu’on a essayé de forcer une situation pour y gagner, ça n’a pas marché. On peut encore gagner cette étape. Il y a encore 4 000 milles. On est prêts à donner tout ce qu’on pourra. »
Un Pot au Noir plus difficile pour les Français
Pour Groupama 4, la situation a empirée rapidement quand une bulle de grains s’est installée devant son étrave hier. Le vent est devenu extrêmement instable, revenant même au secteur Nord, puis Est dans la nuit, pour tourner à l’Ouest avant le lever du soleil et revenir au Sud à midi… Tout ça avec moins de dix nœuds de vent, des nuages de pluie diluvienne, des éclairs et du tonnerre : un Pot-au-Noir « classique », mais bien différent de celui de ses concurrents. Et de fait, après avoir grappillé quelques dizaines de milles, l’écart par rapport aux leaders est revenu à presque 350 milles ce mercredi matin ! Ainsi, pendant que le leader américain alignait 273 milles en 24h, les néo-Zélandais n’en parcouraient que 244 et le voilier français que 190 milles…
« Ce n’est pas surprenant que les premiers aient passé le Pot-au-Noir aussi rapidement, puisque les fichiers météo indiquaient que la zone n’était pas très piégeuse, surtout en passant très Ouest où c’est toujours moins risqué… » confirmait Franck Cammas
Classement de 11h
Puma à 3596,4 milles de l’arrivée
Telefonica à 12,1 milles
Camper à 154,1 milles
Groupama à 346,8 milles




















