En tête, à un peu plus de 950 milles de Gibraltar, Virbac-Paprec 3 fait depuis samedi cap à l’Est pour s’écarter du centre des hautes pressions açoriennes. Ce n’est pas franchement le bord qui le rapproche le plus de la maison mais au près, c’est la loi du genre, et le but est d’aller chercher le vent de nord-est plus fort dans les parages des îles Canaries. Jean-Pierre et Loïck maintiennent l’écart avec Mapfre (230 milles) qui suit à distance la même logique de route : remonter en escalier vers le nord en tirant des bords pour éviter les mailles de l’anticyclone.
En 3e position, dans le sud-ouest de l’archipel du Cap Vert, Renault Z.E s’échine à distancer ses deux fidèles mais très collants rivaux Estrella Damm et Neutrogena. Une mission actuellement facilitée par des conditions de navigation favorables : en, pointe, Pachi Rivero et Antonio Piris touchent les premiers le renforcement de l’alizé de nord-est. Les voici partis pour une très longue session de près, au moins jusqu’à l’entrée en Méditerranée.
Derrière, au large du bel archipel brésilien de Fernando de Noronha, on ne chôme pas à bord de Gaes Centros Auditivos, englué dans le Pot au Noir. Dans un message envoyé ce matin, Dee Caffari a expliqué comment elle et Anna étaient venues à bout des réparations de leur ballast avant : hier, dès les premières heures de la journée, elles ont pris trois ris dans la grand-voile pour arrêter le bateau et procéder au collage des nouveaux patches de carbone. Anna a profité de ce ralentissement technique sur eau plate pour grimper dans le mât et inspecter le gréement. «Pas facile d’accepter de rester arrêtées tout ce temps mais c’était essentiel pour terminer la course sans avoir à faire d’escale » convient Dee.
A 1600 milles du tandem féminin, dans le sud du Brésil, Hugo Boss et FMC travaillent aux aussi à trouver le meilleur chemin entre un dédale de hautes et basses pressions. A ce jeu, Wouter Verbraak et Andy Meiklejohn sont plutôt bien inspirés : depuis hier, Hugo Boss glisse au portant. A l’inverse, l’équipage de FMC peine avec du vent de face. Ces deux bateaux ne naviguent plus désormais dans le même système météo.
Enfin, à l’arrière, l’équipage de We are Water est toujours à la lutte dans de mauvaises conditions de navigation, à 230 milles du cap Horn. Si on ne parle plus de tempête, le vent est encore très fort et la mer formée par 55 degrés sud. Quant au bateau, il avance toujours sans grand-voile, avec un mouchoir de poche à l’avant.
Classement de 5h
1 Jean Pierre Dick – Loick Peyron VIRBAC-PAPREC 3 à 1483,2 milles de l’arrivée
2 Iker Martinez – Xabi Fernandez MAPFRE à 229,2 milles du leader
3 Pachi Rivero – Antonio Piris RENAULT Z.E à 1088,7 milles
4 Alex Pella – Pepe Ribes ESTRELLA DAMM à 1245,6 milles
5 Boris Herrmann – Ryan Breymaier NEUTROGENA à 1276,6 milles
6 Dee Caffari – Anna Corbella GAES CENTROS AUDITIVOS à 1836,9 milles
7 Wouter Verbraak – Andy Meiklejohn HUGO BOSS à 3424,3 milles
8 Gerard Marin – Ludovic Aglaor FORUM MARITIM CATALA à 3840,4 milles
9 Jaume Mumbru – Cali Sanmarti WE ARE WATER à 5626,5 milles
10 Juan Merediz – Fran Palacio CENTRAL LECHERA ASTURIANA à 10067,1 milles