Premiers pas sur la terre…

Bruno Peyron - Orange II
DR

Premières réactions de l´équipage :

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Bruno Peyron (sur le podium) : « Je tiens à remercier en premier les constructeurs, avec plus de 100 000 heures de travail effectuées. Les préparateurs, qui ont fait un boulot formidable et bien sûr les architectes (le design team du chantier Multiplast, dirigé par Gilles Ollier) qui ont fait naître le bateau. Cela n´a pas toujours été facile et Alain Prost doit bien comprendre ce que je veux dire, mais de cet échange permanent est née cette lignée de maxi-catamarans qui ont fait 1er et 2ème de The Race, puis le Trophée Jules Verne en 2002 et 2005 ».

Bruno Peyron (suite) : « Que le Trophée Jules Verne et le record absolu autour du monde soient à nouveau réunis, je trouve cela plus joli. Ce passage avec deux records dissociés restera comme une parenthèse dans son histoire, un peu comme dans la Coupe de l´America quand un catamaran était venu défié un grand monocoque. »

Philippe Péché ( Chef de quart) : « Sur ce tour du monde, on a effectué 129 changements de voiles d´avant. Nous avons effectué 54 prises de ris (réduction de la grand voile), 55 empannages et 8 virements de bord (changement d´amures). Nous ne sommes jamais restés sous-toilé ou sur-toilé et les manoeuvres s´effectuaient avec un tempo précis. Nous n´avons pas cassé une seule latte dans la grand voile. En 2002, on en avait cassé 7. A chaque fois, c´est au moins deux heures de perdues ».

Lionel Lemonchois (Chef de quart) : « Avec les nouveaux safrans dessinés par Mick Kermarec (architecte impliquée notamment dans la Coupe de l´America), on place le bateau où l´on veut sur la vague. Une grosse évolution à faire concerne la position et la protection du barreur. Avec la vitesse, on en prend plein la gueule et cela va à l´encontre de la performance. On avait un petit pare-brise de protection que l´on trimballait d´une coque à l´autre. Il a volé en éclat dès la première grosse vague. J´étais à la barre et c´était à l´entrée de l´océan Indien. Heureusement, on n´a pas fait beaucoup de reaching (allures près du vent), mais beaucoup de vrai portant. Le bateau mouillait alors très peu. Sinon, cela aurait été encore bien pire ».

Roger Nilson (Navigateur-Médecin) : « En moyenne, côté météo, on a eu de la chance. Les français sont plus décontractés que les anglo-saxons. J´aime ça et cet équipage est vraiment merveilleux. Sinon, il n´y a pas eu un bobo sérieux à bord. Les gars sont pros et savent ce qu´ils font. »

Florent Chastel (Numéro 1) : « La manoeuvre que je crains le plus et les deux autres qui la faisait comme moi (Nicolas Castro et Ronan Le Goff) ne me contrediront pas, c´est quand il faut aller en bout de bôme pour mettre la sécurité sur le ris que l´on vient de prendre. Avant de la mettre, c´est un petit bout de 14 qui prend toute la tension. On le voit, on l´entend travailler et si il casse, cela fait catapulte. La bôme est tirée vers le bas par l´écoute, puis vers le haut par la voile qui se regonfle. Même attaché, je ne suis pas serein à ce moment là ».