Trophée MAP : les premiers à Douarnenez dès ce soir

Bertrand Delesne Trophée MAP
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Au portant, sous spi, à 10 – 12 nœuds de vitesse moyenne, la quille vibre, les embruns balaient le pont… Rivés à leur barre, les solitaires du Trophée Marie-Agnès Péron, après 24h de course, profitent de conditions idéales, mais usantes, pour remonter vers Douarnenez. Après avoir enroulé le phare des Birvideaux ce matin dans des vents faibles, les concurrents du Trophée Marie-Agnès Péron bénéficient cet après-midi d’une brise portante de plus en plus soutenue.

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Le Lorientais Bertrand Delesne (Teamwork) a pris tôt ce matin les commandes de la flotte des prototypes, tenues jusque-là par le jeune Gwénolé Gahinet (Watever/Nautipark). Ce duo est rejoint depuis quelques heures par l’italien Giancarlo Pedote (Prysmian) qui a su profiter de cette allure (le reaching) favorable à son « Magnum » à l’étrave toute ronde, pour allonger sensiblement la foulée. Le skipper transalpin a déjà pris la 2e place, et un duel s’est engagé entre les deux leaders. Ces trois-là ont creusé un petit écart de 4 à 6 milles sur l’Allemand Jorg Riechers (Mare) tandis que le peloton était, à 15h, à une quinzaine de milles de la tête de flotte (une heure et demie).

 Ça optionne en série

En bateaux de série, le jeu est extrêmement serré. Trois solitaires se relaient en tête de flotte depuis hier : le Carantécois Damien Cloarec (Lomig), Tanguy Le Turquais (Terreal Rêve d’enfance) et le Belge Jonas Gerckens (Oufti). À 15 heures, le Finistérien et le Belge étaient au coude à coude à 8 – 10 nœuds de moyenne, sur la route directe. Il leur faudra cependant surveiller Louis Segre (Roll my Chicken) 8e, mais très décalé dans l’ouest, une trajectoire qui pourrait se révéler payante si la brise s’oriente comme prévu à l’ouest (reste à savoir quand…). Autre stratégie : celle de la Suissesse Justine Mettraux (Teamwork), partie plus à l’est.

Pour les deux flottes, le jeu à venir est relativement « simple », mais très physique. Après 24h de course, dont une nuit quasi blanche, il faut tenir et puiser loin encore dans ses réserves pour « attaquer » et pousser son bateau au maximum. Par 15 à 20 nœuds de vent portant, et une forte houle de trois-quart avant, les solitaires peuvent difficilement confier la barre à leur pilote automatique. Une fois franchie l’Occidentale de Sein, ils auront enfin la houle avec eux, mais il leur faudra assurer quelques manœuvres un peu délicates avant de retrouver l’abri de la baie de Douarnenez et la ligne d’arrivée. Les premiers sont attendus prototypes à partir de 21h sur la ligne d’arrivée et les leaders en bateaux de série 4 à 5 heures plus tard.