Trophée MAP : Bon départ de Douarnenez

Départ Trophée MAP 2013
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La course pourrait tirer en longueur jusqu’à samedi matin, de quoi pimenter encore la donne de ce parcours de 200 milles (370 km).  Cette édition 2013 devrait se jouer dans de petits airs. 10 à 15 nœuds sont attendus le jour du départ, mais, dès la première nuit de course, la brise devrait se faire légère, très légère… Une dorsale anticyclonique va en effet s’installer sur la zone de navigation et, avec elle, un vent faible et instable. Au large du Golfe de Gascogne, cependant, une petite dépression va elle aussi prendre place. La question sera de savoir si l’anticyclone s’effacera, ou pas, devant ce système de basses pressions. Stratégie, tactique rapprochée, gestion du sommeil, réglages fins sont au programme des 74 solitaires engagés sur cette 9e édition de cette épreuve du Championnat de France Promotion de course au large.

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Chaque année, le Winches Club de Douarnenez organise le Trophée Marie-Agnès Péron puis le Mini-Fastnet durant le mois de juin. Ces deux épreuves ont pris une place essentielle dans le calendrier des Ministes. Cette édition 2013 présente néanmoins un caractère particulier avec la perspective de la Mini Transat au départ du port cornouaillais. 

Déjà inscrit ou non, favoris ou candidats à l’aventure, pour tous les coureurs, il flotte dans l’air un parfum inédit dans la perspective du départ de la prochaine Mini Transat dans quatre mois. Le Trophée Marie-Agnès Péron, c’est aussi l’occasion pour les bénévoles des différentes associations de se mobiliser.

Après une heure de mer, c’est Louis Segré sur Roll My Chicken, Giancarlo Pedote (Prysmian) et Jorg Riechers sur Mare, qui emmènent la flotte vers la Pointe du Raz. Une flotte qui se sépare en deux options avec certains dont Benoît Marie et Gwenolé Gahinet partant très au nord vers Crozon pour s’extirper de la baie.  Quant aux bateaux de série, c’est Bruno Simmonet qui dispose dune petite avance au bout d’une heure de course, mais étant donné les conditions, les écarts restent peu signficatifs.

Ils ont dit

Bertrand Delesne (Teamwork) : « La stratégie va surtout se jouer sur les choix de voiles, les petites évolutions du vent à surveiller, le placement par rapport aux autres. Ça risque d’être assez groupé en tête de flotte. Ça va jouer serré. Il faudra faire attention au passage des Birvideaux, le vent sera faible, il peut y avoir des pièges… comme des coups à jouer. Ensuite, ce sera un gros ”run” de vitesse pour la remontée vers Douarnenez ! Ce sont des conditions qui me conviennent complètement, mon bateau est polyvalent, ça devrait aller. »

Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer) : « Je préfère ça que la pétole ! Mais la houle risque de peser lourd dans la balance ”fatigue”. Elle va être présente tout le temps, ça va être usant. Les bateaux les mieux préparés et les skippers les plus reposés auront un sérieux avantage. La sortie de la baie de Douarnenez et l’arrivée sur l’Occidentale de Sein peuvent créer des écarts, ça se voit à chaque édition, mais sinon ça risque d’être serré. Le passage de Groix peut aussi créer des surprises ! Mais il faudra surtout trouver des créneaux pour se reposer, ça va être intense. »