PRB arrête, la course continue

virbac
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La nouvelle est tombée ce matin : le duo Riou/Josse abandonne. Leur tête de mât a cédé. Une sale « surprise » comme le disait Jean-Pierre Dick.  « Si un mât casse, c’est qu’il n’était pas assez solide », souligne Jean-Luc Nélias, mais tous sont sincèrement déçus pour leurs camarades de course : « Je suis désolé pour eux, pour leur équipe, pour la course. C’est un concurrent sérieux qui s’en va… Rendez-vous à la prochaine épreuve ! », poursuivait Jean-Luc.
« C’est triste. Depuis le début, on a fait un beau duel. Je sais ce que c’est… cest très dur : il faut se reconstruire, se faire une raison, rentrer à la maison. Je leur souhaite beaucoup de courage », confirmait  Jean-Pierre Dick.
PRB fait route sur Cap Town depuis la mi-journée.

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Malgré tout, la course continue
Le rythme est toujours très soutenu avec des vitesses moyennes autour de 17 nœuds. Veolia Environnement caracole même autour de 20 nœuds de moyenne depuis cette nuit. Le duo finistérien, en seconde position, n’est plus qu’à 78 milles de Paprec-Virbac  2 : « On était sous spi. On a barré tout le temps avec Bilou. Là, le vent est rentré plus fort : nous avons dû affaler le spi… On va pouvoir laisser le pilote barrer », expliqait Jean-Luc Nélias à la vacation, tandis que Jean-Pierre Dick sur Paprec -Virbac 2 déplorait lui un passage « mou » : « le vent est tombé. Nous sommes dans une zone de transition. On espérait pouvoir souffler un peu, car nous avons beaucoup barré ces dernières heures, mais avec les deux autres (Veolia Environnement et Hugo Boss) qui arrivent derrière, le stress est toujours là, la course continue… »

Vents forts, grosses vagues et icebergs au programme
Le vent devrait effectivement s’essoufler un peu. Mais pas pour longtemps. D’ici une douzaine d’heures ça va accélérer à nouveau. Un flux de 40 nœuds (75 km/h) avec des rafales à 60 nœuds (110 km/h) et des creux de 7 à 8 mètres sont attendus. Cette nouvelle dépression va accompagner les courreurs sur leur route Sud Est, vers les Kergelen.
Les coureurs de la Barcelona World Race ont donc bel et bien embarqué dans le train de dépressions des mers du grand Sud. Et pour compléter ce décor, les icebergs sont également à prévoir, comme le signalait Sidney Gavignet ce matin : « le vent est monté à 27 noeuds et la température de l’eau est descendue à 9°C. Cela me rappelle ces deux énormes icebergs rencontrés le deuxième jour après notre départ de Cap Town il y a quelques années. Nous sommes exactement dans cette zone aujourd’hui… Il faut ouvrir l’oeil! »

Soucis de safran pour Estrella Dam
Guillermo Altadill et Jonathon McKee ont eu des problèmes techniques avec leur safran babord la nuit dernière. Le duo a bataillé pendant 7 à 8 heures pour réparer : « tout va bien désormais à bord, nous sommes prêts pour la dépression qui arrive », précisait Guillermo cet après-midi.

Froid et humidité. Veille contante et assidue. Tension nerveuse et physique. C’est le lot des marins qui ont choisi de s’attaquer à ces latitudes hostiles, en course de surcroît. C’est aujourd’hui le contexte dans lequel évoluent les duos de la Barcelona World Race, et cela ne fait que commencer…

Classement du 8 décembre à 14h00 GMT

1 PAPREC-VIRBAC 2 à 17724,8 milles de l’arrivée
2 VEOLIA ENVIRONNEMENT à 76,6 milles du premier
3 PRB à 84,2 milles du premier
4 HUGO BOSS à 100,3 milles du premier
5 DELTA DORE à 266,2 milles du premier
6 TEMENOS 2 à 593,5 milles du premier
7 ESTRELLA DAMM à 845,5 milles du premier
8 MUTUA MADRILENA à 910,8 milles du premier
9 EDUCACION SIN FRONTERAS à 1594,6 milles du premier