Dans un vent très léger les Modernes et les Maxis ont pu s’affronter pour leur première journée de course aux Voiles de St-Tropez. Des conditions très light au départ pour les Modernes mais un vent mieux établi du côté de Pampelonne pour les Maxis et qui a connu des hauts et des bas tout au long de l’après-midi…
Dans les livres, le zéphyr qui accompagnait les concurrents à la sortie du port ce matin devait se faire absorber par le thermique venant du large, promesse d’un bon médium pour une tonique mise en jambes. Mais qui dit thermique, suppose soleil et sous un ciel voilé en matinée, il fallut faire preuve de beaucoup de patience pour lancer la meute des Modernes !
C’est finalement à 12 h 40 que le coup de canon des IRC B pouvait retentir. Et dans un peu moins de 5 nœuds mal établis, il fallait partir lancé ce que fit magnifiquement Blue Carbon. Le TP 52 espagnol, brûlait la politesse à toute la flotte en bâbord amures mais se faisait rattraper par Nanoq, le TP 52 barré par le roi Frederik du Danemark avant la bouée de la Moute.
Pas toujours facile de distinguer dans ces conditions les voiliers en course de ceux attendant leur départ dans les plus petites classes ! Bon an mal an, chaque catégorie prenait le chemin de la ligne par le travers de la tour du Portalet et à 13 h10, les quatre départs étaient lancés sur des parcours côtier. 19 milles pour les plus grands bateaux, 15 milles pour les IRC C, D et E. L’histoire pouvait prendre un certain temps…
Impatience
En baie de Pampelonne sur le coup de midi, le vent était beaucoup mieux établi qu’au cœur du golfe de Saint-Tropez pour une première banane très spectaculaire chez les Maxis A. L’impatience, c’est celle de Black Jack 100, un peu trop pressé à la bouée au vent. Lancé bâbord amures, le plus gros rating IRC des Maxis se voyait contraint d’abattre en grand pour laisser passer la meute des tribords dans un match très disputé en tête. Chaud !
Pendant que les classes A et B s’expliquaient sur ces parcours très ramassés, les plus petits des Maxis (classes C et D) s’élançaient sur un côtier direction Cavalaire. Deux classes disputées où l’on trouve de nombreux anciens vainqueurs des Voiles. Disparité au programme avec les 25 tonnes de Stella Maris, tenant du titre en Maxi D, contre les 16 d’un Bambo qui mesure la même taille ! Un monde sépare ces deux-là que la jauge IRC permet de faire courir sur la même ligne de départ. De même que cette jauge intègre aux côtés des modèles récents, des Maxis vintage à l’image des Swan 65, parfois redoutable. C’est d’ailleurs l’un d’eux, baptisé Six Jaguar, qui l’emporte dans la course au Trophée BRIG aujourd’hui. Précision importante : ce Swan 65 est l’un des quatre gréés en sloop sur les 41 de cette série légendaire qui fit les beaux jours en version ketch de la Whitbread (victoire de Sayula II en 1973) et plus récemment de l’Ocean globe Race.
Regroupement à la Moutte, dénouement au Portalet
C’est un peu après 15 heures que les premiers TP 52 pointaient leur étrave dans la baie pour couper la ligne à la tour du Portalet. Le premier Moderne en réel était bel et bien Nanoq, tenant du titre mais il laisse de loin la première place en compensé au Club Swan 42 Dralion. Belle entrée en matière également pour le tout nouveau Daguet 5. Ce plan Carkeek, propriété de Frédéric Puzin et construit en Angleterre chez Carington, dispute aux Voiles sa toute première régate. Clairement dans le match, il termine troisième en réel au milieu des TP 52 à qui il doit néanmoins du temps…
Dans un vent qui a toujours peiné à s’établir aujourd’hui, la prime allait généralement aux bateaux les plus légers. Il fallait être devant mais savoir aussi regarder dans ses rétroviseurs lorsqu’en début d’après-midi, à l’arrivée sur la Moutte, une panne de ventilateur entraina un beau regroupement de la flotte pour le plus grand plaisir des photographes. En IRC C pour le Trophée BMW, c’est à Meerblick, l’un des quatre Cape 31 engagés, qui s’extirpait le premier et s’impose au Portalet. En IRC D (Trophée Suzuki Marine), la première place revient Expresso. Belle manche également pour le mythique Pride qui gagne en IRC E.
Chez les Maxis, Jolt, le Mini maxi de 72 pieds tenant du titre sous son ancien nom Cannonball, s’impose en catégorie A sur la première banane, suivi de Jethou de sir Peter Ogden. Le tenant du titre Lyra en Maxi B est au rendez-vous et met tout le monde d’accord, mais il trouve pas loin dans son tableau Kallima, du belge de Paul Berger mené par Vincent Fertin. A noter que ce Swan 82 FD mené par un équipage composé de moins de 70% de ce que lui autorise son certificat IRC bénéficie d’une bonification de rating de 6 millièmes (18 secondes par heure de course). Une dérogation à la jauge IRC autorisée par l’IMA (International Maxi Association), très intéressante dans les petits airs d’aujourd’hui.
Un dernier mot sur la classe des Maxi C : Wallyño, mené par Benoit de Froidmont, l’emporte, ce qui porte à quatre les victoires de tenants du titre aujourd’hui !
Zoom :
Bénis des dieux
Comme le veut la tradition aux Voiles de Saint-Tropez, le père Gouarin a prononcé une bénédiction ce matin à 9 heures. Du balcon de l’hôtel Sube, il a demandé la bienveillance pour les bateaux et les équipages des Voiles : « une expérience et une richesse ! » a promis le curé de Saint-Tropez.
Silence on tourne !
Pendant que les Modernes patientaient sous aperçu à 11 heures, l’équipe du film Comme des riches réalisé par Amin Harfouch avec notamment Philippe Katerine à l’affiche, avait investi le salon Lounge du Village des Voiles de Saint-Tropez. Une terrasse idéale avec en arrière plans les matures des 12 m JI et des Classiques pour le tournage de plusieurs plans de cette comédie française avec ce matin, l’actrice Frédérique Bel devant la caméra.
Les Tofinou auront leur classement
Douze Tofinou (dont neuf 950) sont inscrits aux Voiles de Saint-Tropez en catégorie Moderne. Disputant leur départs avec la flotte des IRC E, ces voiliers modernes au look classique disposeront finalement de leur classement dédié.
Galma
Amarré dans le vieux port à côté de ses aînés, le tout dernier Wally 110 baptisé Galma est l’une des attractions pour les visiteurs des Voiles et observateurs de la flotte des Maxis. Le plan Judel Vrolijk de 33,42 mètres qui vient d’être mis à l’eau et ne dispose pas encore de son certificat IRC a accompagné jusqu’à la ligne les autres Maxis avec Luca Bassani à la barre, mais n’a pas concourru.
Voiles de Saint-Tropez. première journée pour les Modernes et les Maxis
Imoca. DMG MORI Sailing Team lance la construction d’un nouvel IMOCA
Le DMG MORI Sailing Team annonce la construction d’un nouvel IMOCA dans le but de participer à The Ocean Race 2027 et le Vendée Globe 2028. Un bateau qui sera conçu pour être performant et robuste en vue d’affronter les océans les plus hostiles de la planète. En annonçant la construction d’un nouvel IMOCA, le DMG MORI Sailing Team met le cap sur le futur. Le projet a démarré en juillet 2024 en collaboration avec des partenaires expérimentés : pour la conception et le design, l’architecte naval Guillaume Verdier, qui apporte avec lui plus de 20 ans d’expérience dans le monde de la voile de compétition ; pour la construction ce sera Multiplast, solide partenaire historique de l’équipe, qui sera en charge via l’utilisation de matériaux composites de haute-performance.
En parallèle de sa préparation actuelle au Vendée Globe 2024, l’équipe se tourne déjà vers l’avenir. Avant de participer au Vendée Globe 2028 en configuration solo, l’IMOCA sera construit avec en tête The Ocean Race 2027, course autour du monde en équipage avec escale. Le design prendra donc en compte ce changement nécessaire qui interviendra entre les deux épreuves tout en incorporant les derniers développements aérodynamiques et hydrodynamiques disponibles. Il atteindra des performances optimales grâce à l’utilisation de fibres de carbone et d’autres matériaux légers et à haute résistance. Ce bateau à la pointe de la technologie sera équipé de foils et autres systèmes innovants pour garantir performances et fiabilité. « Nous sommes heureux d’annoncer la construction de ce bateau » explique Irene Bader, Directrice Générale du DMG MORI Sailing Team et membre du Conseil d’administration de DMG MORI. « En franchissant cette étape, non seulement nous allons intégrer les dernières technologies, mais également l’expérience et l’expertise de toute notre équipe. Le bateau tout en étant solide incarnera avant tout l’innovation et l’esprit d’équipe ». « C’est la première fois que nous planifions un bateau comme cela de A à Z, en tenant compte des dernières exigences en matière de construction navale. C’est un défi, mais nous avons hâte de le relever avec cette équipe unique et diversifiée. C’est une excellente occasion d’apprendre les uns des autres et de montrer notre esprit Global One » ajoute Kojiro SHIRAISHI skipper de DMG MORI.
La mise à l’eau est prévue pour le premier trimestre 2026. Le DMG MORI Sailing Team confirme ainsi sa présence sur le long terme et un projet orienté vers le futur.
Prochain Chapitre: The Ocean Race
En participant à The Ocean Race 2027, la course en équipage la plus célèbre au monde, l’équipe ouvre un nouveau chapitre. Avec de fortes racines japonaises et françaises et d’autres nationalités parmi les membres de l’équipe, la diversité culturelle est un thème clé que l’équipe souhaite incarner et mettre en valeur lors de The Ocean Race. Au-delà de la dimension internationale de l’équipe, l’échange et le dialogue intergénérationnels sont d’autres aspects sur lesquels l’équipe se concentrera. Des marins confirmés s’affronteront sur The Ocean Race aux côtés des jeunes talents de l’équipe. La DMG MORI Sailing Academy a été créée pour permettre aux jeunes talents de travailler dans la voile hauturière et de développer leurs compétences en acquérant une expérience de course en Classe Mini 6.50 et, depuis cette année, également en Figaro Bénéteau
Source CP
Départ de la MedMax, course en double
À la sortie de Port Camargue régnait une ambiance aux airs des mythiques grandes courses au large : des hourras et applaudissements à chaque bateau qui lâchait les amarres : c’était la fête des marins et des terriens, en ce dimanche ensoleillé sur le Grau du Roi Port-Camargue, un au revoir chaleureux à ces skippers porteurs de rêve. À la mi-journée, la baie d’Aigues-Mortes fourmillait d’embarcations venues des ports du littoral d’Occitanie, pour rejoindre la horde de bateaux de sécurité, médias et partenaires pour accompagner ces vingt-cinq duos et leurs fabuleuses montures, prêtes à lâcher les « chevaux » au coup de canon de 13 heures.
« Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde, je suis bluffé », l’hommage vaut son pesant d’or de la part d’un marin averti comme Yann Eliès – triple vainqueur de la Figaro, de la Transat Jacques-Vabre, du Trophée Jules-Verne et qui affiche deux Vendée Globe au compteur – équipier de Thibaut Vauchel-Camus sur l’Ocean Fifty « Solidaires en Peloton ».
Et ce n’était pas le seul à être « bluffé » par l’engouement époustouflant qui salut le départ de cette première édition de la MED MAX I Occitanie – Saïdia Resorts.
Après un départ tout en douceur, le léger mistral, qui avait agité les drapeaux dans la matinée, a laissé place à une bascule de vent venue du sud, obligeant les skippers à envoyer manœuvres, virements et autres empannages, pour tirer le meilleur de ces petits airs de l’après-midi avant qu’un réveil d’Éole leur permette d’accélérer.
À ce jeu-là, tout était ouvert, mêlant favoris et outsiders, en Class40 comme en Ocean Fifty, dans cette bataille navale, cette guerre des nerfs, entre Port-Camargue et Sète.
La flotte atteindra en fin de journée la bouée de pointage mouillée devant le Théâtre de la Mer, signe, enfin, de la libération vers le large.
L’ÉMOTION DE KITO
« Je suis ravi, j’ai retrouvé aujourd’hui ce que j’avais connu à l’époque sur d’autres courses au large : de l’émotion, du monde, de l’ambiance, des gens heureux et contents. Ça fait longtemps que je n’avais pas vu autant de bateaux dans la baie d’Aigues-Mortes. Tout le monde était étonné. Certes, les conditions de vent au départ étaient un peu molles, mais au final, tout le monde a eu le temps d’en profiter. Ainsi, les skippers sont prévenus d’entrée des conditions de la Méditerranée qu’ils vont rencontrer. »
CHANGEMENT DE PARCOURS, LA COURSE RESTE OUVERTE.
On savait la Méditerranée changeante et déroutante. Depuis quelques jours, au sein du comité de course, Guillaume Rottée et Estelle Graveleau se doutaient bien que la météo prévue sur le bassin occidental de la Méditerranée allait leur provoquer des maux de tête. Et des adaptations sur les parcours. La veille du départ, en accord avec Kito de Pavant, les deux trajets ont été chamboulés.
Les Ocean Fifty « s’engagent » sur le parcours initial des Class40 : les neuf multicoques passeront les Bouches de Bonifacio et oublieront le détour par l’île du Stromboli avant de « mettre le clignotant » à droite au sud de la Sardaigne, vers les Baléares, pour « descendre » ensuite sur le Maroc et la région de l’Oriental. « C’est plus raisonnable au niveau des conditions météo », saluait Luke Berry (Le Rire Médecin Lamotte). « Nouveau parcours, nouvelle course, c’est la magie de notre sport », lâchait Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton).
Les Class40, après la bouée de Sète, « tireront » plein Sud, vers l’île de Minorque laissée sur leur droite, avant d’aller franchir le passage entre Ibiza et Formentera.
« Et il y aura plus de jeu, on aura des chances, avec nos vieux bateaux », précisait Mathieu Claveau (Prendre la Mer – Agir pour la forêt). Tandis que Corentin Douguet (Centrakor) est rassuré : « Avec la Sardaigne, on allait vers un mur. Là, il y aura du jeu, avec deux portes aux Baléares, qui permettront à la direction de course de réadapter au besoin ».
Toujours contents d’aller sur l’eau, de toute façon, ces skippers sont attendus à Saïdia Resorts en fin de semaine qui leur réserve un accueil « à la marocaine » chaleureux et festif.
LA LISTE DES ÉQUIPES ENGAGÉES :
OCEAN FIFTY
Inter Invest l Matthieu Perraut, Kevin Bloch.
Koesio l Erwan Le Roux, Pablo Santerne del Arco.
Le Rire Médecin – Lamotte l Luke Berry, Antoine Joubert.
Mon Bonnet Rose l Laurent Bourguès, Clément Giraud.
Primonial l Sébastien Rogues, Jean-Baptiste Gellée.
Realites l Fabrice Cahierc, Aymeric Chappellier.
Solidaires en Peloton l Thibaut Vauchel-Camus, Yann Eliès.
UpWind by MerConcept l Francesca CLAPCICH remplacée exceptionnellement par Anne-Claire Le Berre, Elodie-Jane Mettraux.
Viabilis Océans l Baptiste Hulin, Thomas Rouxel.
CLASS40
Alla Grande Pirelli l Ambrogio Beccaria, Alberto Riva.
Amarris l Achille Nebout, Gildas Mahé.
Aquamarin l Christien Kerl, Louis Torreilles.
Centrakor l Mikael Mergui – Corentin Douguet.
Crosscall l Aurélien Ducroz, Pep Costa.
Glaces Romane Guérir en mer l Laurent Camprubi, Samuel Buissart.
Hydra l Nicolas Toury, Pierre Vaton.
Maiia l Benoît Garibal – Paul Brandel.
HaPlus PME – Phénix l François Verdier, Pierre-Laurent Garnero.
Prendre la mer – Agir pour la forêt l Mathieu Claveau, Christophe Fialon.
Qwanza Bexa l Goulven Marie, Nasser Arraiss.
Sotraplant TRS l Matthieu Foulquier-Gazagnes, Xavier Broers.
Team – Cycl’eau l Edgard Vincens, Vincent Domand.
Tyrolit l Matteo Sericano, Lucas Rosetti.
Influence ll l Andrea Fornaro – Marco Manera Pascual
Rêve à perte de vue l Joël Paris, Thibault Lecarpentier.
Finistère Atlantique. Départ de Concarneau pour les 5 Ultim
5 Ultim, 31 marins engagés ont pris le départ ce samedi de la Finistère Atlantique de Concarneau direction Antibes. Une course préparatoire pour le Trophée Jules Verne pour certains, une vraie course pour d’autres.
Dans moins de 5 nœuds de vent de nord, les cinq trimarans se sont péniblement ébroués à 13h pile, tribord amure et toutes voiles dehors, progressant à 3-5 nœuds de vitesse vers la jaune des Glénan, première marque de parcours, entre l’archipel du même nom et la pointe de Trévignon, à laisser à tribord. Marque franchie en tête, après deux empannages et une heure et demie de course, par SVR-Lazartigue (François Gabart) devant le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier), Actual Ultim 3 (Anthony Marchand), le Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h) et Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville).
La flotte a alors mis le cap au sud pour attaquer la descente du golfe de Gascogne jusqu’au cap Finisterre, à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique, où l’attend dimanche matin un passage de front « velu », aux dires du directeur de course Francis Le Goff, avec 30-35 nœuds de vent de sud-ouest (rafales à 40, voire plus) et une mer formée d’au moins 4 mètres. « Le vent va se renforcer au fur et à mesure de notre avancée dans le golfe de Gascogne jusqu’à cette dépression qui s’annonce assez forte, confirme Nicolas Troussel (Sodebo Ultim 3). Il va falloir faire le bon choix pour ne pas se faire distancer à la sortie de cette dépression. »
Le choix en question ? « L’enjeu est de bien positionner son point de virement au niveau du cap Finisterre pour faire ensuite route vers le sud, répond Thierry Chabagny (Actual Ultim 3). On va voir où chacun met le curseur, entre se décaler dans l’ouest pour chercher la bascule dans du vent fort et de la mer, ou faire un choix plus conservateur pour se positionner un peu plus sud et espérer avoir un peu moins de mer. » Interrogé sur cette dernière option, Nicolas Troussel estime qu’il y a « la possibilité de se rapprocher de la côte espagnole sans trop perdre, mais c’est toujours une part de risque de s’écarter de la flotte ».
Passé ce gros coup de vent, qui devrait durer une poignée d’heures dans la matinée de dimanche, les ULTIM® vont ensuite être freinés dans une dorsale anticyclonique qui se dressera sur leur route le long du Portugal et qu’ils devront traverser, ce qui devrait sans doute provoquer un tassement de la flotte. « Ce parcours s’annonce bien compliqué, avec une météo changeante, commente Charles Caudrelier. Il faut déjà passer la première dépression qui va être assez musclée ; ensuite, celui qui sortira le premier de la dorsale prendra un avantage, même s’il y aura encore beaucoup de transitions derrière. Ça va être animé ! »
Dans ces conditions, les équipages s’attendent à être particulièrement sollicités, d’où la nécessité de bien gérer la vie à bord. « C’est important de mettre d’entrée en place des routines, les mêmes que si on partait un mois en mer, confirme Anthony Marchand. On ne se rend pas forcément compte, mais naviguer en ULTIM®, c’est très fatigant, ça bouge, c’est physique, ça fait du bruit, les manœuvres sont longues, les bateaux stressants, on est vite cassés. » Pour Tom Laperche (SVR Lazartigue), « c’est important de s’installer dans un rythme car quand tu fais une mauvaise première nuit, tu le paies sur le reste de la course. Cinq jours, ce n’est pas un Jules Verne, mais il faut quand même dormir. »
Même son de cloche pour Armel le Cléac’h : « Il va falloir bien faire tourner les gars à bord, parce que vu le nombre de transitions qui nous attend, on va beaucoup tourner les manivelles pendant toute la course, l’équipage peut vite s’épuiser. Comme on a choisi d’être sept à bord du Maxi Banque Populaire XI (contre six sur les quatre autres bateaux), je vais jouer ce rôle de chef d’orchestre, à moi de faire en sorte que les quarts se passent bien pour qu’on soit efficaces jusqu’au bout. »
A bord de Sodebo Ultim 3, cette gestion de l’effort se fait plus « en fonction des temps forts et des temps faibles », raconte Thomas Coville, qui précise : « Si on a besoin de 100% des ressources humaines du bateau sur une période, on les met à disposition de la séquence, parce que sur 5-6 jours de course, tu peux te permettre de mettre les gens à rude épreuve. On va plutôt être dans cette cadence. » Une chose est certaine, cette cadence s’annonce particulièrement élevée jusqu’à Antibes, où, la flotte est attendue jeudi prochain.
source CP
Championnat du Monde de course au large double mixte. Elodie Bonafous et Basile Bourgnon remportent la 2e course
La deuxième course éliminatoire du Championnat du monde de course au large en double mixte s’est terminée ce samedi par une fin palpitante pour décider des cinq équipes qui se qualifieraient pour la finale. Elodie Bonafous et Basile Bourgnon (FRA) ont franchi la ligne d’arrivée avec plus d’une heure d’avance sur Anna Drougge et Martin Angsell (SWE) pour remporter la deuxième victoire du Championnat du monde pour la France.
Elodie Bonafous et Basile Bourgnon (FRA) ont franchi la ligne d’arrivée avec plus d’une heure d’avance sur Anna Drougge et Martin Angsell (SWE) pour remporter la deuxième victoire du Championnat du monde pour la France. « Nous n’avons pas fait une course parfaite mais nous sommes contentes d’avoir gagné la course », commentait Elodie Bonafous. « Avant le départ, nous étions le premier équipage à poser le spi et nous avions décidé de privilégier les bonnes manœuvres et aussi de limiter au maximum le nombre d’empannages au portant. » Basile Bourgnon a ajouté : « Notre vitesse était bonne mais pour avoir une chance de gagner la finale, il ne faut pas faire d’erreur, tout comme en Figaro, si on fait une erreur, on ne gagne pas. »
Le duo suédois composé d’Anna Drougge et Martin Angsell s’est livré une bataille formidable avec Erik Van Vuuren et Yvonne Beusker (NED), la Suède a franchi la ligne d’arrivée avec seulement deux minutes et 20 secondes d’avance. « Notre vitesse au départ était bonne mais l’équipe néerlandaise était plus rapide que nous plus tard au portant, c’est sûr que nous pouvons améliorer à la fois notre tactique et notre vitesse, mais nous avons beaucoup appris », a commenté Martin Angsell.
Anna Drougge et Martin Angsell (SWE) © Anne Beaugé / LGL
« Nous sommes plus que ravis », a commenté Anna Drougge. « Notre objectif était d’atteindre la finale, donc d’être parmi les cinq premiers, mais Martin a dit que nous devrions viser le top trois pour nous en assurer. Arriver deuxième est donc au-dessus de nos attentes. C’était très serré avec les Pays-Bas, mais cette lutte nous a aidés tous les deux, car dans cette bataille, nous avons tous les deux augmenté nos performances, surtout au près dans les grosses vagues.
Lina Rixgens et Sverre Reinke (GER) ont terminé à la quatrième place après une formidable remontée. Le duo allemand, tous deux originaires de Hambourg, était sixième après la longue étape au portant, mais a attaqué au nord pour grimper dans le classement. « Le rythme était fort, la mer était grosse et très sombre, il était donc difficile de voir le chemin à travers le modèle des vagues », a commenté Sverre Reinke. « Nous changions de pilote toutes les 15 minutes pour rester concentrés. Même si c’était une course courte, c’était extrêmement fatigant, nous avons tout donné pour entrer dans le top cinq et nous attendons avec impatience la dernière course.
La bataille pour la cinquième place s’est poursuivie jusqu’au bout. La course à la finale du Championnat du monde de double offshore s’est décidée en seulement deux minutes et 40 secondes. Onur Tok et Pelin Keskin (TUR) ont pris la cinquième place et Timothée Deplasse et Alix Schouller (BEL) la sixième. La Turquie et la Belgique étaient à peine séparées pour 15 heures de course. Alors que la Turquie et la Belgique contournaient l’île de Groix pour atteindre l’arrivée, l’équipe belge s’est rendue jusqu’à l’intérieur des côtes et a hissé son Code Zero, le dernier coup de dés pour tenter de dépasser l’équipe turque.
« Nous étions tellement fatigués à la fin, mais nous avons vu les Belges mettre en place le Code Zéro et nous avons dû faire de même », a commenté Onur Tok. « Nous n’avions plus rien quand nous avons franchi la ligne, mais représenter la Turquie en finale d’un championnat du monde est fantastique, nous sommes très fiers. »
Qualifications (provisoires) pour la finale de l’ODHWC
France 1 : Elodie Bonafous et Basile Bourgnon
Suède : Anna Drougge et Martin Angsell
Pays-Bas 1 : Erik Van Vuuren et Yvonne Beusker
Allemagne : Lina Rixgens et Sverre Reinke
Turquie : Onur Tok et Pelin Keskin
En raison des prévisions météorologiques et de l’état de la mer, le départ de la finale de Lorient Agglomération devrait être retardé avec un départ le lundi 30 septembre à 1100 UTC+2.
Voiles de Saint-Tropez. Début des Voiles ce samedi !
C’est parti pour les 25 ans des Voiles de St Tropez ! 250 voiliers d’exception et quelques 3 000 équipiers répartis en trois flottes – Maxis, Modernes et Classiques participent à cet événement incontournable de l’année à l’invitation de la Société Nautique de Saint-Tropez.
Le Village des Voiles a ouvert ses portes à 9 heures pour les équipages, les Tropéziens et le public. Implanté pour la deuxième fois sur le môle Jean Réveille, le Village des Voiles procure incontestablement la sensation d’être à bord d’un bateau, offrant un panorama exceptionnel sur la mer et sur le port. L’accès au Village peut se faire soit en faisant le tour du port en marchant, par le quai Frédéric Mistral, soit à l’extrémité du parking du port, en traversant en navette au niveau de la capitainerie. Le village est ouvert chaque jour jusqu’à 21 heures, avec cette année encore une prolongation jusqu’au dimanche 6 octobre après-midi, avec une fermeture prévue à 17 heures.
Alors que les confirmations d’inscriptions et les contrôles de sécurité battent leur plein au Village pour toutes les catégories, les premières arrivées en course pour les bateaux classiques sont prévues dans l’après-midi de dimanche avec la Coupe d’Automne du Yacht Club de France sur le parcours Cannes – Saint-Tropez. Dès lundi, les bateaux Modernes partiront devant la tour du Portalet à 11 heures, pendant que les Maxis se mesureront dans la zone de Pampelonne à 12 heures. A noter qu’à partir de mardi, contrairement à l’an dernier, ce sont les Modernes qui partiront les premiers au Portalet à 11 heures, pendant que la flotte des voiliers de Tradition sera priée d’évoluer dans une « zone d’attente » dans le fond du golfe. En fonction des conditions météo, les Classiques prendront ensuite leurs départs au même endroit à 12 heures.
PROGRAMME des VOILES DE SAINT-TROPEZ 2024 (le détail du programme à terre est en ligne sur le site des Voiles)
Samedi 28 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres
Dimanche 29 septembre : accueil des Maxis (plus de 18,28m) et des voiliers Classiques et Modernes jusqu’à 18,28 mètres.
Arrivée de la coupe d’Automne du YCF (Cannes Saint-Tropez)
Lundi 30 septembre : régates pour les voiliers Modernes et les Maxis
Mardi 1 octobre : régates pour toutes les flottes
Mercredi 2 octobre : régates pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques
Day Off pour les Maxis, et Club 55 Paul Watson Maxi Yachts Cup
Jeudi 3 octobre : journée des Défis et Club 55 Paul Watson Cup pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, régate des centenaires Trophée YC Gstaad,
régates pour les Maxis
Vendredi 4 octobre : régates pour toutes les flottes,
Samedi 5 octobre : régates pour toutes les flottes. Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 6 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques
Figaro. Gaston Morvan, Champion de France Elite de Course au large 2024
68 marins étaient inscrit au championnat de France Elite de Course au Large, organisé par la Fédération Française de Voile et la Classe Figaro Beneteau. A l’issue des 5 épreuves inscrites au Championnat : la Solo Guy Cotten, la Solo Maître Coq, le Trophée BPGO, Le Havre Allmer Cup et La Solitaire du Figaro Paprec, c’est Gaston Morvan, skipper Région Bretagne – CMB Performance qui s’est illustré cette année succédant ainsi à Corentin Horeau. Loïs Berrehar, skipper Macif 2022, et Basile Bourgnon, skipper Edenred, complètent le podium.
Cette fin de saison aura laissé le suspense jusqu’au bout pour les prétendants au titre de Champion de France Elite de Course au Large. Sur presque tous les podiums des épreuves, Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022) et Basile Bourgnon (Edenred) avaient imposé leur présence dès le début de cette saison 2024. Mais c’était sans compter sur le skipper Région Bretagne – CMB, qui a pris une avance confortable sur ses dauphins trinitains à l’issue de la Le Havre Allmer Cup, avant dernière épreuve du Championnat, avant La Solitaire du Figaro Paprec. « De la première régate inshore à Concarneau jusqu’au dernier bord de La Solitaire du Figaro Paprec, on s’est battus avec Loïs et Basile, indique Gaston Morvan. J’ai réussi à faire un break à la Le Havre Allmer Cup en m’octroyant un matelas de points nécessaires pour aborder La Solitaire plus facilement. Il n’empêche que la dernière épreuve a un coefficient tellement important que je savais que rien n’était acquis. »
En effet, si cette avance était considérable, Gaston et ses poursuivants savaient que La Solitaire du Figaro Paprec, d’un coefficient 5, allait être décisive. Loïs Berrehar aura joué toutes ses cartes pour reprendre sa place de leader, acquise dès la première épreuve de la saison, en s’octroyant une double victoire d’étape. Mais cette belle performance du skipper Macif n’aura pas suffi pour soulever le Trophée. Cette victoire de Gaston Morvan prouve, une fois de plus, toute la difficulté de ce Championnat qui nécessite une régularité imparable. « Le format de ce Championnat de France Elite de Course au Large est bien, il met du rythme dans la saison. On a la petite pression supplémentaire à chaque course qui permet de savoir qu’on joue quelque chose. On a la chance d’avoir des sponsors qui veulent jouer avec nous ce Championnat, il y a une quinzaine de bateaux à faire toutes les épreuves donc il faut être régulier et viser le Top5 à chaque course. C’était mon objectif cette année. En début de saison, je ne pensais qu’au Championnat, La Solitaire était trop loin. Avec cet objectif en tête, j’avais une bonne carotte pour démarrer. Je voulais faire mieux que troisième, mon classement de l’année dernière, je m’étais préparé tout l’hiver pour ça. »
Une histoire de grands noms
Cette victoire de Gaston Morvan, c’est l’accomplissement de 4 années de travail au sein de la filière Région Bretagne – CMB. Mais c’est aussi un nom sur un trophée. Cette première place au Championnat de France inscrit pour la cinquième fois le nom Morvan à la liste des grands champions du circuit. Gildas Morvan, père de Gaston, s’était en effet déjà offert quatre fois cette belle récompense dans sa carrière de coureur au large. « Je me souviens d’arriver à La Turballe, dernière étape de La Solitaire du Figaro Paprec, et de me retrouver au petit déjeuner avec Loïs et Basile, un croissant et un café sur la table. Quand j’ai compris, après nos petits calculs, que j’avais quelques points d’avance sur eux, j’étais super content ! C’est la récompense de 4 belles années avec Région Bretagne – CMB. Ça ajoute un très beau titre à mon palmarès et je continue une histoire de famille : mon père a été vainqueur 4 fois de ce Championnat, je suis content de le rejoindre et d’ajouter une cinquième fois le nom Morvan au Trophée. Tous les skippers qui ont remporté ce titre sont des grands noms de la course au large, avec de grandes carrières. Je rejoins le cercle des marins qui m’inspirent. » Soutenu par un autre grand nom de la course au large, Gaston Morvan a pu compter sur l’aide et l’accompagnement de Pascal Bidegorry, double Vice-Champion de France en 1999 et 2000. « Je tiens à remercier Pascal Bidegorry, qui m’a accompagné en double sur le Trophée BPGO mais qui a aussi été présent tout l’hiver dans ma préparation. Son soutien et ses conseils m’ont permis d’atteindre cette victoire. »
Des bizuths conquérants
Dès la première épreuve de la saison, des bizuths se sont imposés face aux ténors du circuit, montrant le haut-niveau du plateau de cette année et leur envie de bousculer la hiérarchie. Parmi eux, Arno Biston (Tizh Mor), Jules Ducelier (Région Normandie), Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes) ou encore le benjamin du circuit, Tom Goron (Navaleo). À l’instar du classement général, le classement bizuth a été très disputé jusqu’au bout, avec une bataille finale entre le skipper Région Normandie, en tête au classement général après une belle victoire lors de la Le Havre Allmer Cup, et le skipper Tizh Mor, vainqueur bizuth de La Solitaire du Figaro Paprec. C’est finalement Jules Ducelier, qui remporte la victoire bizuth du Championnat. « L’apprentissage que j’ai fait lors de la Solo Guy Cotten et du Trophée Laura Vergne que je courais avec Christian Ponthieu m’ont permis d’atteindre mon premier Top5 dès la deuxième épreuve du Championnat, juste devant Alexis Loison avec qui je m’apprêtais à faire le Trophée BPGO. Cette troisième épreuve en double était nécessaire car je pense qu’Alexis est aujourd’hui le meilleur pédagogue et skipper avec qui courir pour apprendre sur l’eau ! On avait réussi à se battre et à être offensifs tout au long du parcours dans le paquet de tête, et on termine quatrièmes, 20 secondes devant Gaston Morvan et Pascal Bidegorry. »
Cette année encore, la Région Normandie n’a pas à rougir de leur nouvelle recrue qui n’aura pas failli à sa réputation. Si la régularité a été le maître mot de Gaston Morvan, il en est de même pour Jules. « Quand j’avais préparé ma feuille de route de la saison, mon vrai objectif était la Le Havre Allmer Cup, indique Jules Ducelier. J’y allais avec l’ambition de résultat, et l’envie de me lâcher dans la tactique et la stratégie. J’ai su saisir les opportunités, je fais une belle grande course et je finis surtout vainqueur du dernier inshore, à la maison. J’obtiens mon troisième Top5. J’avais dans un coin de ma tête l’idée de gagner une épreuve du Championnat, mais je n’imaginais pas cet objectif réalisable pour un bizuth. Ma courbe de progression est au-delà de ce que j’envisageais. Malgré une petite déception de mon résultat sur La Solitaire du Figaro Paprec, je retiens que j’ai terminé cette première saison sur le circuit Figaro Beneteau avec un podium d’étape à Gijon, et surtout une troisième étape qui m’a rappelé pourquoi je me suis lancé dans la course au large. J’ai coché pas mal de cases cette saison et j’ai le sentiment d’avoir mis en place une bonne méthode de travail. Je suis content de montrer ma constance, j’ai un fond de jeu qui est bon et qui m’a permis d’être présent toute l’année, c’est de bon augure pour la suite ! »
Focus sur Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), 6e du Championnat de France Elite de Course au Large : « Je suis plutôt contente de ma saison, j’ai réussi à tirer profit de toutes mes courses du Championnat et des entrainements pour avancer sur mes objectifs de travail. J’ai progressé tout au long de l’année, je suis arrivée sur La Solitaire du Figaro Paprec en étant sereine dans ma préparation et dans le bon état d’esprit. Je retiendrai cette année la Le Havre Allmer Cup qui était ma dernière répétition avant La Solitaire. J’ai réussi à faire ce que j’avais envie en finissant le grand parcours sur un long bord sous petit spi où j’ai gagné plein de places. C’est mon meilleur classement 2024. Ma cerise sur le gâteau reste quand même La Solitaire du Figaro Paprec, avec ce petit soupçon de réussite qui a fait que tout marchait bien pour moi. Le souvenir qui m’a le plus marqué, c’est la deuxième étape avec une arrivée sur le podium à Royan, mais aussi la troisième étape avec la traversée de Manche dans un bord un peu « bourrin ». Je suis contente que ma saison et ma régularité se reflète au classement du Championnat. On va enchaîner avec Loïs Berrehar sur le National Figaro 3 en équipage. Je suis triste qu’il s’en aille l’année prochaine mais je suis déjà impatiente de faire ma troisième saison sous les couleurs de Macif. J’ai hâte de voir mes objectifs encore plus hauts ! »
Un Championnat de France Elite qui valorise la régularité
Le Championnat de France Elite de Course au Large est un championnat à points. Chaque épreuve, inscrite au calendrier du Championnat, se voit attribuer un coefficient, déterminé par la difficulté et la durée de celle-ci. Chaque skipper marque des points à chaque fois qu’il participe à une course du Championnat. Des points qui sont multipliés par le coefficient de la course. Si un skipper ne participe pas à une épreuve du Championnat, il reçoit un nombre de point égal au nombre d’inscrits à la course + 10 points. Un total auquel s’applique bien entendu le coefficient de la course. Le Championnat de France valorise donc la régularité et les bons résultats tout au long de l’année.
Source FFV
Imoca. Alan Roura, Elodie Mettraux et Simon Koster lancent la Swiss Offshore Team
Elodie Mettraux, Simon Koster et Alan Roura s’associent pour créer la Swiss Offshore Team qui verra le jour en 2025. Une véritable équipe nationale suisse de course au large, qui aura pour vocation de former les jeunes et de participer aux plus grandes courses du calendrier IMOCA, en solitaire, en double et en équipage. Objectifs : briller sur The Ocean Race en 2027 et le Vendée Globe en 2028. Lancement d’un projet qui ambitionne de fédérer navigateurs, décideurs et institutions helvétiques.
À force de faire parler d’eux sur les pontons du monde entier, les marins suisses ne pouvaient pas rater l’aubaine. Jouer collectif pour mieux conquérir les mers, les océans et les contrées fascinantes du grand Sud. C’est l’idée de la Swiss Offshore Team qui dévoile aujourd’hui un projet longuement mûri et réfléchi. Une équipe, deux bateaux, des jeunes, des femmes, des hommes. Des ambitions de résultats et de transmission de tout un savoir-faire made in Switzerland, qui n’a cessé de faire ses preuves depuis plus de 40 ans et les premières aventures du pionnier suisse du grand large, Pierre Fehlmann.
C’est dans ce sillage prestigieux qu’un trio de marins suisses a décidé de regrouper ses forces vives, son enthousiasme, et son expérience des courses les plus exigeantes et pointues du calendrier international. Cap sur le Vendée Globe, la Route du Rhum et les nouvelles épreuves du circuit en équipage insufflé par The Ocean Race, au cours de saisons 2025 à 2029 qui feront entrer la Suisse et son équipe nationale – la Swiss Offshore Team -, dans une toute autre dimension. Un projet mûri depuis plusieurs mois par les capitaines de cette “Nati de la voile”, Alan Roura, Elodie Mettraux et Simon Koster. Trois personnalités fortes, trois parcours de vie inspirants, trois approches du métier de marin différentes et complémentaires, portent donc cette idée d’une mutualisation des compétences pour faire briller la Suisse.
« Je suis actuellement en pleine phase finale de préparation de mon troisième Vendée Globe avec mon équipe, précise Alan Roura. Mais j’ai la chance de pouvoir déjà penser à l’après. Et cet après se conjuguera au pluriel. Avec Simon et Elodie, les choses se sont mises en place presque naturellement. Nous avons un bateau, nous avons une base en Bretagne, une équipe qui fonctionne très bien, et nous avons une envie commune de nous engager sur des courses en équipage après cette troisième campagne de Vendée Globe. »
Un projet collectif pour séduire un maximum de partenaires
À 31 ans, Alan Roura ambitionne en effet de boucler son troisième tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale, sous les couleurs de la manufacture horlogère Hublot, sponsor titre de son projet, ainsi que de la banque Bonhôte et du Groupe Solano. Fier représentant de son pays depuis dix ans, le Genevois n’imaginait rien d’autre qu’une véritable identité suisse pour ce projet à la fois fédérateur et très ambitieux. « La voile suisse vit un véritable âge d’or, dit-il. Il y a un vrai dynamisme dans tous les domaines et des talents qui n’attendent que de s’exprimer sur différents supports. Nous voulons nous inscrire dans cette dynamique positive avec notre projet. » Une vision partagée par Simon Koster qui relève que le timing est parfait pour se lancer dans ce nouveau défi. « Le choix des organisateurs de The Ocean Race de miser sur les IMOCA a pesé très lourd dans la balance, dit le plus breton des Zurichois, membre de la Hublot Sailing depuis deux saisons. Il y aura trois Suisses sur le prochain Vendée Globe (ndlr: Alan Roura, Oliver Heer et Justine Mettraux. Cela semble presque logique qu’au moins un de ces bateaux s’aligne sur les prochaines courses en équipage. »
Ce sera donc l’actuel Hublot d’Alan Roura qui sera le premier étage de la fusée. En 2025, l’équipe sera constituée après le Vendée Globe dont l’arrivée à lieu à la fin de l’hiver. Ces prochains mois seront également décisifs pour que le projet suscite l’enthousiasme et l’adhésion de partenaires qui souhaitent s’engager sur le long terme en sautant sur le pont de la Swiss Offshore Team. « Là encore nous voulons privilégier les entreprises suisses pour garder cette identité synonyme de savoir-faire et de sérieux, précise Alan Roura. Nous espérons sincèrement que ce projet collectif saura séduire un maximum de partenaires. »
D’importantes rencontres avec des partenaires potentiels sont programmées ces prochaines semaines, tandis que les partenaires actuels d’Alan Roura ont d’ores et déjà été mis au parfum. Et toutes les options sont encore ouvertes. L’appel est lancé de conserve par les trois figures de proue de la Swiss Offshore Team, qui n’imaginent pas que le projet puisse rester à quai.
La diversité au coeur d’un copieux programme
Pour la partie sportive du projet, un appel à candidature pour intégrer la Swiss Offshore Team sera lancé ces prochains mois. Les trois co-skippers ont tous le souhait d’attirer les profils les plus divers. Qu’ils soient issus de l’olympisme, du large, de la Coupe de l’America ou qu’ils soient encore de simples marins d’eau douce, tous ceux qui rêvent large pourront tenter leur chance pour intégrer une équipe qui met le mot diversité au coeur de son programme qui s’annonce très copieux.
Cela commencera en 2025 avec une participation à la course The Ocean Race Europe. En marge du développement sportif, cette année post-Vendée devrait aussi être celle de l’annonce de la construction ou de l’achat d’un IMOCA encore plus moderne et performant que le monocoque actuel d’Alan Roura. « À terme, l’idée pourrait même être d’avoir deux bateaux dans l’équipe, précise Alan Roura. Cela nous permettra de pouvoir toujours naviguer quand l’un d’entre eux sera en chantier. » L’idée sera, aussi, de pouvoir offrir deux possibilités à la Suisse de s’affirmer au sein de la flotte internationale des grandes courses océaniques, avec un équipage professionnel et un second composé de jeunes talents développés au sein du Team. Ce programme, ambitieux, va faire encore causer sur les pontons lorsqu’il aura réuni les fonds nécessaires à sa réalisation.
ILS ONT DIT…
Alan Roura, 31 ans. Enfant sauvage de la voile suisse, figure de la voile romande avec plusieurs Route du Rhum, Vendée Globe, Bol d’Or…
« The Ocean Race est une course qui a marqué la voile suisse. Lorsque je séjournais chez mes parents à Versoix, je passais beaucoup de temps dans le microcosme du large avec mon mentor dans la voile, Gilbert Rumo, dit Gibus. Je me nourrissais des récits incroyables des Whitbread qu’il avait faites avec Pierre Fehlmann. Mon parcours, a jusque-là plutôt été orienté vers le solitaire, mais cela fait depuis un moment que l’envie et l’idée de lancer ce projet en équipe me trottait dans la tête. Plusieurs fois, on m’avait demandé: “à quand une équipe suisse?”. Et bien voilà, on y va ! Avec Elodie et Simon, nous sommes très complémentaires. Simon, c’est la performance. Elodie, c’est l’expérience de l’équipage. Et moi, j’amène mon sens marin, ma passion. On a tout pour réussir de très belles choses ensemble. »
Elodie Mettraux, 40 ans. Pur produit du CER (Centre d’Entraînement à la Régate de Genève), figure majeure de la voile féminine et des courses en équipage. Trois participations à The Ocean Race
« C’est tout de même bien plaisant de se lancer dans un projet suisse. Avec un bateau suisse, des marins suisses, des sponsors suisses et faire notre truc à nous ! The Ocean Race est une course que je connais bien puisque j’y ai participé plusieurs fois. C’est une épreuve très exigeante et difficile mais c’est une course fabuleuse. On a constaté lors des dernières éditions qu’il était important de pouvoir compter sur une équipe élargie afin de permettre des rotations au fil des étapes. »
Simon Koster, 36 ans. Le “Zurichois audacieux” est une figure de la voile alémanique. Participations à la Route du Rhum, Mini Transat, Transat Jacques Vabre, Bol d’Or…
« Les courses en équipage ont été les premières auxquelles je me suis intéressé lorsque je vivais dans la région de Zurich. J’étais davantage tourné vers l’Allemagne et les magazines de voile que je lisais à l’époque parlaient de la Volvo Ocean Race, comme elle s’appelait alors. Il y avait une équipe allemande qui participait. J’avais même osé écrire à l’un des membres du Team qui m’avait répondu et invité à venir voir l’équipe lors d’une escale à La Rochelle. Je suis hyper fier de pouvoir lancer un projet collectif pour la Suisse qui va sans doute inspirer toute une nouvelle génération de marins. Avec mon ancien coéquipier Valentin Gautier (ndlr: actuel administrateur du CER à Genève), j’avais en tête depuis un moment cette envie de transmission en créant une véritable école du large pour les jeunes Suisses. Avec Alan et Elodie, c’est désormais presque chose faite. »
LES DATES À RETENIR
2025
Lancement de la Swiss Offshore Team
Premières phases de sélection
The Ocean Race Europe
Transat Jacques Vabre
2026
Achat ou lancement de la construction d’un IMOCA de dernière génération
Deuxième phase de sélection
The Ocean Race Atlantic, nouvelle épreuve en équipage mixte
Tentatives de records
Route du Rhum
2027
The Ocean Race
Transat Jacques Vabre en double
2028
Vendée Globe
Ultim. Départ samedi de la Finistère Atlantique de Concarneau à Antibes
Cinq Ultim prendront le départ ce samedi 28 septembre à 13h de Concarneau pour 1760 milles qui les mèneront jusqu’à Antibes.
Les géants des mers partiront, en équipage, pour une route plus méridionale que la boucle atlantique habituelle, direction la Méditerranée sur les traces d’Ulysse. Le parcours, reliant Concarneau (Finistère) à Antibes (Alpes-Maritimes) sera l’une des dernières répétitions avant les périodes de stand-by de la campagne hivernale de records pour une partie des bateaux et le préambule à un projet plus vaste et récurrent en Méditerranée pour les ULTIM à partir du printemps 2026.
Trois semaines après les 24h Ultim, remportés à Lorient par l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild au terme d’une course à rebondissements entre les cinq ULTIM® engagés, les mêmes acteurs se retrouvent à Concarneau, d’où ils vont s’élancer samedi à 13h sur la deuxième édition de la Finistère Atlantique.
La première en juillet 2022, avait été remportée de justesse par le même Maxi Edmond de Rothschild devant le Maxi Banque Populaire XI, faisant dire à Armel Le Cléac’h, skipper de ce dernier : « Il y a deux ans, on avait vécu un mano a mano avec Gitana pendant cinq jours, en étant quasiment tout le temps à vue. Je m’attends au même scénario, mais cette fois avec quatre bateaux, car en deux ans, tous ont beaucoup progressé et sont désormais très proches les uns des autres. Pour moi, Actual Ultim 3 a aussi son mot à dire, car on peut avoir des conditions assez tordues. » Et ce dernier, vainqueur en novembre 2023 de la Transat Jacques Vabre avec Sébastien Josse, d’ajouter : « Pour nous, c’est le dernier rendez-vous de l’année, on veut terminer la saison en beauté, comme l’an dernier ! »
Cette homogénéité de la flotte s’est confirmée sur les 24h Ultim, et si le Maxi Edmond de Rothschild l’a finalement emporté, ajoutant une ligne à un palmarès qui en fait l’ULTIM® le plus titré de la flotte, son skipper Charles Caudrelier est bien conscient que ses rivaux sont plus que jamais sur ses talons. « C’est clair qu’on se fait de plus en plus bousculer par la concurrence et qu’on n’a plus la marge qu’on avait il y a quelques années, mais c’est beaucoup plus intéressant, car ça nous pousse à progresser et à se remettre en question et ça rend d’autant plus passionnante cette Finistère Atlantique. »
A l’évocation de la confrontation qui l’attend entre Concarneau et Antibes, Tom Laperche, aux côtés de François Gabart sur SVR-Lazartigue, a lui aussi les yeux qui pétillent : « La flotte est hyper homogène, on est maintenant très proches en termes de vitesse, ça se joue parfois à quelques dixièmes de nœuds, et du coup, on en revient au jeu de la régate pure, qui consiste à faire les bons choix stratégiques, à bien manœuvrer et à commettre moins d’erreurs que les petits copains, tout ce qu’on aime ! » Le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2022 ajoute : « On a de vraies ambitions sportives sur cette course et surtout des envies de victoire, d’autant qu’on a une petite revanche à prendre par rapport aux 24h Ultim, au cours desquels on a été en tête les trois quarts du parcours. »
Pour finalement se faire dépasser par le Maxi Edmond de Rothschild et Sodebo Ultim 3, dont le skipper, Thomas Coville, affiche, lui aussi, ses ambitions à moins de deux jours du départ de Concarneau : « L’objectif est de jouer avec les meilleurs, on sait qu’on en est désormais capables, c’est très agréable de sentir cette progression. Le parcours est en plus sportivement génial, avec beaucoup de transitions, donc de manœuvres, comme les bateaux sont de plus en plus proches, on s’attend à plein de rebondissements. »
S’il fait de cette Finistère Atlantique un objectif à part entière, Thomas Coville compte également en profiter pour parfaire les automatismes de son équipage en vue du Trophée Jules Verne (record du tour du monde), auquel il compte s’attaquer dans la foulée, comme le Maxi Edmond de Rothschild et SVR Lazartigue. « J’éprouve vraiment beaucoup de plaisir à me nourrir de l’énergie de mes équipiers, de leur regard, de leur envie, de leur enthousiasme, j’espère que la Finistère Atlantique va nous permettre de continuer à dérouler notre progression et de renforcer notre cohésion. »
Pas de tour du monde au programme pour Actual Ultim 3, le plus ancien bateau de la flotte (lancé en 2015), dont le skipper Anthony Marchand estime avoir les moyens de jouer les trouble-fête sur le parcours particulier de la Finistère Atlantique : « On est certes un peu moins rapides en vitesse pure que les autres, mais il ne faut pas que ce soit une excuse à chaque course. On sait que sur ce parcours, et particulièrement dans le bassin méditerranéen, il peut se passer énormément de choses avec des options qui peuvent être très différentes, on aura clairement une carte à jouer. »
C’est donc le couteau entre les dents que vont s’élancer samedi les cinq ULTIM®, on en salive d’avance !
Championnat du monde de Course au large. Charlotte Yven et Lois Berrehar remportent la première course
La première course éliminatoire du Championnat du Monde de Double Offshore s’est déroulée dans des conditions musclées pour les onze premières équipes qui ont pris le départ. Elle a été remportée par Charlotte Yven et Lois Berrehar (FRA) qui se qualifient avec les 4 autres cinq premiers pour la finale du Championnat du monde de double offshore qui aura lieu le 29 septembre.
Charlotte Yven et Lois Berrehar (FRA) ont terminé la course d’environ 82 NM dans un temps écoulé de 10 heures 40 minutes 45 secondes, remportant la course avec plus de 40 minutes d’avance sur Federico Waksman et Justina Pacheco (URU). Seulement six minutes après l’équipe uruguayenne, Jonas Gerckens et Djemila Tassin (BEL) ont franchi la ligne d’arrivée pour prendre la troisième place. Maggie Adamson et Cal Finlayson (GBR) ont terminé quatrièmes. Une bataille palpitante pour la cinquième place remportée par Benjamin Daniel et Sarah Nicholson (CAN). Barbara Karpinska & Kevin Morgan (USA) et Gerasimos Petratos Evangelia Delidou (GRE) étaient tout près du top cinq.
Les qualifiés pour la finale sont :
France 2 : Charlotte Yven et Lois Berrehar
Uruguay : Federico Waksman Justina Pacheco
Belgique 1 : Jonas Gerckens et Djemila Tassin
Grande-Bretagne 1 : Maggie Adamson et Cal Finlayson
Canada : Benjamin Daniel et Sarah Nicholson
Au début de la course, le premier leader était Karpinska & Morgan (USA), qui a fait un gros gain en empruntant une route côtière. Mais après avoir passé le phare des îles Glénan, Yven & Berrehar (FRA) et Gerckens & Tassin (BEL) ont trouvé un autre braquet pour prendre la tête. À environ cinq milles de la première marque à Cap Caval, Karpinska & Morgan (USA) ont viré de bord vers le nord et Waksman & Pacheco (URU) a continué sur sa lancée en se hissant à la troisième place.
« Nous avons vu 32 nœuds de vent et une vitesse maximale de 19 nœuds », a commenté Lois Berrehar. « Nous avons utilisé le petit spi et nous en étions contents, le risque était plus petit que la récompense. » Charlotte Yven ajoute : « Notre premier objectif était de nous familiariser avec le bateau et nos concurrents. Comme toujours, nous essayons de faire la meilleure préparation possible et de comprendre les conditions météorologiques. Après cela, nous essayons de trouver le moyen de rendre le bateau plus rapide, nous examinons donc différents paramètres et modes. Cette course a été une très bonne préparation pour la finale.
Gerckens & Tassin (BEL) volaient en défiant l’équipe française pour la tête, mais un problème avec l’écoute du spi les a obligés à démonter leur aile. « Notre objectif au départ était simple. faire partie du top cinq, donc nous sommes heureux” a commenté Jonas Gerckens. « C’est dommage que nous ayons eu un problème, mais c’était bien de s’aligner contre Charlotte et Lois, elles sont l’une des équipes favorites pour le championnat du monde et notre vitesse semblait bonne contre elles. »
La cinquième équipe à se qualifier pour la finale était Ben Daniel et Sarah Nicholson (CAN). C’était la première fois qu’ils couraient ensemble et, bien qu’ils soient tous deux Canadiens, ils vivent à 4000 milles l’un de l’autre sur les côtes est et ouest du Canada. « Notre objectif était d’atteindre la finale, donc nous sommes vraiment contentes du résultat », a commenté Sarah Nicholson. « Nous avions un plan de match pour rester sur la gauche car les prévisions annonçaient un changement favorable. Au début, le plan n’a pas fonctionné et nous regardions les tableaux arrière de pas mal de concurrents, mais aux îles Glénan, le plan fonctionnait. Nous avions un peu dépassé, mais arriver avec le Code Zero avec la proue du chaland a été rapide. a poursuivi Sarah Nicholson. « Après Cap Caval, l’équipe britannique qui nous précédait a commencé à s’échapper, mais nous nous sentions à l’aise en cinquième position avec une bonne avance sur la sixième place », ajoutait Ben Daniel. « Comme quelques autres concurrents, nous avons abordé à quelques reprises et avons eu des problèmes avec les écoutes de spi. Nous n’arrêtions pas de regarder par-dessus notre épaule, mais nous ne nous sommes jamais vraiment sentis menacés. Maintenant que nous sommes en finale, il va falloir se fixer un nouvel objectif !
Atool Sinha et Sweta Shervegar (IND) se sont retirés de la course en raison d’une blessure à Atool. L’équipe est maintenant en sécurité à terre et une mention spéciale à Tim Lemeer et Lisa Vos (NED) qui se sont retirés et se sont tenus prêts à aider, faisant passer la sécurité d’un autre concurrent avant leur propre résultat.
Le Comité de Course de l’ODHWC a annoncé que la Course de la Région Bretagne (Elimination 2) est repoussée au vendredi 27 septembre avec un départ pas avant 1700 (UTC+2).


















