vendredi 19 septembre 2025
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Isabelle Joschke, du Figaro au Class 40

 

Isabelle Joschke prendra le départ de The Transat Bakerly à bord de son Class 40 sous les couleurs de Generali et de l’association Horizon Mixité pour la troisième année consécutive. Après quatre saisons sur le circuit Mini 6.50, puis sept participations à La Solitaire du Figaro, la navigatrice franco-allemande a un programme bien chargé avec The Transat Bakerly puis la Québec/Saint Malo en juillet et la Normandy Channel Race en septembre. « C’était la bonne année pour changer de catégorie, s’enthousiasme-t-elle. J’ai acquis une bonne expérience sur le circuit du Figaro, je pense avoir appris l’essentiel de ce que je devais y apprendre, notamment en côtoyant les meilleurs marins du monde. Je pense encore aujourd’hui que c’est le support le plus enrichissant pour un coureur solitaire. Le Class 40 est une suite logique dans mon parcours, et un nouveau challenge très excitant. »

Pour s’y préparer, Isabelle Joschke a mis l’accent cet hiver sur la préparation physique : « Le but n’était pas de prendre de la masse à tout prix, mais d’être suffisamment affûtée pour ne jamais être dans le rouge ou me laisser déborder en course. J’ai fait beaucoup de pilates pour travailler ma posture et mon engagement musculaire afin d’éviter les blessures et d’être la plus efficace possible sur ce bateau de 12 mètres. » Un voilier plus gros, plus puissant et plus exigeant donc, mais aussi plus moderne que ceux en lice sur le circuit du Figaro. « En Class 40, nous avons tous des bateaux différents, il y a des décisions stratégiques à prendre, par exemple dans le choix des voiles, se réjouit-elle. Le jeu est plus ouvert, je trouve cela passionnant. » A ses côtés dans ce projet, Alain Gautier, vainqueur du Vendée Globe 92 – 93, 17 participations à la Solitaire du Figaro à son actif, dont une victoire en 1989. « Son expérience m’est très précieuse, insiste la skipper âgée de 39 ans. Il navigue avec moi sur cet Akilaria RC3 pour essayer le matériel et le valider. Ce type d’engin n’a pas de mystère pour lui, cela m’a aidée à me l’approprier plus rapidement. Il m’a aussi permis de l’aménager au mieux pour me faciliter les manœuvres à bord. »

Son objectif pour cette première saison en Class 40 ? Acquérir de l’expérience et apprendre, apprendre, apprendre ! En solitaire donc, mais aussi en équipage en Mach 6.50. « Cette alternance est très riche pour moi, souligne celle qui a découvert la voile pendant son enfance lors de vacances en famille sur des lacs en Autriche. J’apprends des autres qui n’ont pas forcément le même mode de fonctionnement que moi. Ils m’apportent un regard nouveau, par exemple sur la réalisation de certaines manœuvres. » Isabelle Joschke a notamment participé en mars dernier au Spi Ouest France avec un équipage 100% féminin : « Nous nous sommes régalées. Le résultat sportif était un peu décevant, mais j’ai aimé l’esprit de mon équipe, très volontariste et très à l’écoute. Il y a quelques années, certains nous donnaient des conseils au départ ou nous prévenaient que la course allait être dure. Aujourd’hui, heureusement, plus personne ne nous voit comme de petites choses fragiles ! »

Alors qu’aucune femme ne prendra le départ du prochain Vendée Globe, Isabelle Joschke continue son combat pour l’égalité homme-femme dans la voile. Ambassadrice des « Quatre saisons du sport féminin », elle entend faire entendre la voix des femmes, mais aussi hisser haut la mixité. La navigatrice reçoit, cette année, le soutien du Comité Onu Femmes France. « Nous sommes encore trop peu nombreuses, notamment dans les courses au large, regrette la native de Munich. Si les équipages féminins se développent, peu sont mixtes. Pour certains marins, c’est tout simplement impensable. Encore en 2016 ! C’est regrettable, car je suis persuadée que la mixité est une force. Nous avons des regards différents, entre autres, sur les manœuvres. Moi, par exemple, j’anticipe beaucoup pour limiter mes erreurs. Les hommes vont être plus rapides et spontanés. Dans un milieu mixte, ces messieurs nous poussent également à être plus combatives, plus compétitives. Des valeurs qu’on n’inculque pas suffisamment aux jeunes filles. Mais eux aussi ont à y gagner. En voile, par exemple, ils misent souvent sur leur force physique sans connaître leurs limites, là où nous connaissons et respectons davantage notre corps. Travailler ensemble permet à chacun de développer des facultés et des compétences nouvelles, de s’ouvrir à d’autres modes de fonctionnement. Il est possible de tirer le meilleur de cette collaboration, et donc d’accroître la performance collective. Tout le monde y gagnerait, sur un bateau comme en entreprise. »

 

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Sortie de chantier pour Yann Eliès

Mise a l eau du monocoque Imoca Queguiner-Leucemie Espoir - Skipper : Yann Elies - Lorient le 18/04/2016 @ Alexis Courcoux

C’était aujourd’hui le tour de Yann Eliès de mettre à l’eau à Lorient son Imoca après trois mois et demi de chantier. Plusieurs modifications ont été apportées au 60 pieds Quéguiner – Leucémie Espoir sur le système de safran et le passage à la nouvelle jauge qui vont être testées et validées dans les semaines à venir.

Yann, comment s’est passée cette mise à l’eau ?
« Comme prévu, nous avons sorti « la bête » du chantier à 7h30. Elle a ensuite été quillée sur le terre-plein aux alentours de 9h30 avant d’être mise à l’eau à 13h30. Nous l’avons mâtée dans la foulée. Tout s’est bien passé. Nous avons même été plutôt vernis puisque nous avons profité d’un grand soleil pendant chaque phase de l’opération. Nous avons également procédé au test de jauge à 90° en fin de journée. Initialement, nous avions programmé de l’effectuer demain mais il y a du vent fort d’annoncé, c’est pourquoi nous avons préférer l’avancer. »

Que ressentez-vous ?
« Une mise à l’eau, c’est toujours beaucoup d’émotions et cette fois, c’est particulièrement le cas, notamment vis-à-vis de toute mon équipe. J’ai vu à quel point tout le monde s’est donné pour aller au bout de ce que j’avais imaginé il y a trois mois comme un défi. Les gars, qui n’ont pas compté leur heures et travaillé jusqu’au bout sans jamais baisser la qualité de leur travail, l’ont relevé haut la main et je suis fier de ça. J’ai vraiment choisi les bonnes personnes et ça, ca fait plaisir. Je sais que cela va me donner envie de me dépasser pour elles aussi dans les mois qui viennent. »

Il est vrai que vous vous étiez attaqué à un sacré chantier…
« Clairement. Comme je l’ai dit, tout le monde a donné énormément pour que le bateau soit prêt dans les temps. Nous savions que le chantier que nous engagions était de taille. Nous étions conscients que ce serait « chaud » de tenir le timing et que c’était presque une opération commando, mais aujourd’hui, le bateau est à l’eau et c’est une belle satisfaction de le voir tel que je l’avais imaginé au départ. Le système de safran avant les modifications n’aurait jamais été capable de faire un tour du monde. De plus, il sollicitait énormément les pilotes automatiques. C’était impensable de le conserver tel qu’il était. J’ai vraiment hâte de voir le résultat en navigation. Nous avons aussi choisi de passer à la nouvelle jauge IMOCA que nous estimions plus favorable pour combler notre retard sur PRB, le bateau référence des bateaux « ancienne génération ». Tout cela nécessitait beaucoup de temps mais le pari a été tenu et nous allons pouvoir attaquer les premières navigations, ce jeudi. Ca aussi, c’est une étape importante du projet. Dans un premier temps, nous allons un peu dégrossir les aspects techniques puis, à partir de la semaine prochaine, nous allons commencer à rentrer dans le détail et tirer sur le bateau un peu comme nous le ferions en configuration course pour être sûr que tout est bien en place avant d’attaquer la suite. A savoir, le convoyage vers les Etats-Unis, pour prendre le départ de la Transat New-York – Vendée le 29 mai. Ma première course en tête à tête avec mon bateau, je suis impatient ».

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Début de la Solo

La 13e édition de la Solo Maître Coq a démarré doucement ce lundi avec deux parcours côtiers d’une quinzaine de milles effectué dans de petits airs et remportés par les anglais Alan Roberts (Vasco de Gama) et Nick Cherry (Redshift).

Le vent faible de secteur Est-Sud-Est était annoncé ce lundi et dans ces conditions que le premier parcours a été lancé sur 17,5 milles nautiques gagné par le britannique Alan Roberts (Vasco de Gama) à la barbe de Damien Cloarec (Saferail) – qui avait pourtant mené la danse depuis le départ – et Corentin Douguet (Sofinther – Un maillot pour la vie).
La deuxième course, initialement longue de 18,8 milles nautiques, a été réduite de 4,4 milles par manque de vent. Là encore la victoire revient à un sujet de sa Majesté. Le britannique Nick Cherry (Redshift) s’est imposé devant son compatriote Will Harris (Artemis 77) et la suissesse Justine Mettraux (Teamwork).

Ainsi montent sur le podium de ce premier jour de course, Nick Cherry (Redshift), Alan Roberts (Vasco de Gama) et Corentin Douguet (Sofinther – Un maillot pour la vie). Du côté des bizuths, il faut noter la jolie prestation d’Aymeric Decroocq (Bretagne CMB Espoir) qui prend la 4e place au classement général provisoire et la première place au classement des bizuths.

Ils ont dit:

Nick Cherry (Redshift) : « La journée a été excellente. Sur la première course le match a été très intense. J’ai fait une faute sur la fin avec un mauvais empannage et Alan Roberts en a profité. Mais je suis très content de ma quatrième place. Sur la deuxième course, ça s’est super bien passé. J’ai contourné la première bouée de dégagement en tête et ensuite j’ai contrôlé la flotte. Juste Mary Rook m’a fait un peu peur. Je suis très heureux de prendre la première place au classement général bien que tout reste à faire. »

Mary Rook (Artemis 37) : « J’ai passé une superbe journée. La première course a été un peu difficile mais c’était intéressant avec beaucoup de changement de vent et donc pas mal de stratégie. La seconde manche était vraiment cool. Je suis passé troisième à la première marque puis deuxième à la suivante. J’ai fait quelques erreurs avant la fin et termine quatrième mais c’était super. Je suis contente de ce que j’ai fait car jusqu’à présent je n’ai pas beaucoup navigué sur ce bateau et toutes les navigations sont de bons entrainements. Aujourd’hui, c’était instructif ! »

Aymeric Decroocq (Bretagne – CMB Espoir) : « Bien sûr, je suis content de ma prestation sur cette première journée pour autant je ne m’enflamme pas car, justement, c’est une première journée. Sur l’eau ça ne m’a pas paru très compliqué même si quelques Anglais ont réussi à m’embêter. Je reste serein et je vais continuer à bien travailler et me reposer pour être en forme demain. Physiquement, c’était assez facile pour autant au niveau stratégie il fallait être opportuniste, il y avait une évolution droite à prendre en compte tout au long de la journée. Même si on le savait, cela reste difficile à gérer sur l’eau surtout sur de petits bords. Je ne pense pas avoir fait de grosses erreurs. »

Alan Roberts, « Vasco de Gama » : « J’ai bien commencé la Solo Maître CoQ avec un bon départ sur la première course. J’ai réussi à bien jouer et à remporter cette première manche. Sur la seconde course, je savais que tout allait se passer à la droite du plan d’eau. J’ai essayé de conserver ce côté mais, à un moment, je me suis tenu à gauche. Il ne fallait pas et j’ai perdu du terrain. Pour autant j’ai réussi à revenir sur la fin. C’était une bonne journée. Par contre il y a avait beaucoup de méduses en baie, j’en ai pris une dans la quille et j’ai été obligé de manœuvrer pour la dégager. J’espère que demain le terrain de jeux sera propre !»

Arnaud Godard Philippe, « Faun Environnement » : « C’était un peu compliqué sur l’eau pour moi. J’aurai pu faire mieux mais ce ne sont pas vraiment mes conditions préférées de navigation. Je ne suis pas super à l’aise en vitesse, il faut que je trouve d’où ça vient. Du coup tactiquement c’est plus difficile, tu ne peux pas aller comme tu veux où tu veux. Et puis ça navigue bien, il faut que je me mette rapidement au niveau car la flotte est bien homogène et la moindre erreur est vite sanctionnée. »

Classement général provisoire après 2 manches
1. Nick Cherry (Redshift) 7pts
2. Alan Roberts (Vasco de Gama) 8,5pts
3. Corentin Douguet (Sofinther – Un Maillot pour la vie) 10,5pts
4. Aymeric Decroocq (Bretagne – CMB Espoir) 12,5pts
5. Will Harris (Artemis 77) 14pts
6. Damien Cloarec (SafeRail) 17pts
7. Anthony Marchand (Ovimpex – Secours Populaire) 18pts
8. Justine Mettraux (TeamWork) 18pts
9. Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) 21,5pts
10. Benjamin Dutreux (Team Vendée) 21,5pts
11. Mary Rook (Artemis 37) 25pts
12. Marc Noesmoen (Team Vendée formation) 28,5pts
13. Andrew Baker (Artemis 64) 34pts
14. Arthur Le Vaillant (Un Bateau pour demain) 34pts
15. Benoît Hochart (De la Solitaire au Globe) 35,5pts
16. Sophie Faguet (Région Normandie) 38,5pts
17. Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) 42pts
18. Hugh Brayshaw (Artemis 23) 45,5pts
19. Arnaud Godart-Philippe (FAUN Environnement) 46,5pts
20. Yves Ravot (Hors la rue) 47pts
21. Théo Moussion (#theoenfigaro) 53,5pts
22. Cécile Laguette (Cécile recherche sponsors) 54pts

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Thomas Coville routé par le duo Jean-Luc Nélias et Samantha Davies

@ Fred Morin - Team Sodebo

Thomas Coville pourra compter sur Jean-Luc Nélias et Samantha Davies pour sa traversée de l’Atlantique Nord à bord de son Ultim Sodebo. Le routage est en effet permis pour les courses en solitaire par le Collectif Ultim.

Jean-Luc Nélias, responsable depuis quelques années de la performance et du routage au sein du team Sodebo assumera cette mission. Co-skipper de Thomas pendant la dernière Transat Jacques Vabre (2ème place) et reconnu pour ses talents de navigateur, Jean-Luc a choisi de travailler avec une navigatrice talentueuse et expérimentée qu’il connaît bien : Samantha Davies.

Qu’est ce qui a motivé le choix du duo Sam-Jean-Luc ?
Thomas Coville : « Concernant la performance du bateau et la manière de mener la cellule routage, j’ai entièrement confiance en Jean-Luc. C’est lui qui fait ses choix et quand il m’a parlé de Sam, j’ai trouvé que c’était une excellente idée. C’est une femme qui a une bonne énergie et j’ai bien aimé la manière dont elle a navigué sur la Volvo. Elle va apporter son œil neuf et je suis très content de collaborer avec elle ! »
Jean-Luc Nélias : « Une transatlantique c’est court mais c’est bien de pouvoir la partager avec quelqu’un notamment pour lancer des discussions, confronter les avis avec l’objectif d’en tirer le meilleur. Sam Davies était la personne idéale pour la cellule météo. On se connaît depuis longtemps et elle a beaucoup d’expérience. En plus d’être skipper sur la dernière Volvo Ocean Race, elle a beaucoup « trifouillé » les fichiers météo. C’est en s’entourant des autres que l’on s’enrichit et avec Sam, cela devrait être une expérience intéressante. »

Tu étais à bord de Sodebo Ultim’ la semaine dernière pour prendre la mesure du bateau et rencontrer l’équipe, qu’en as-tu pensé ?
Samantha Davies : « C’est la première fois que je naviguais sur un trimaran Ultim’ et c’était génial ! Je suis une habituée du solo en monocoque, là c’est un cran au-dessus : c’est énorme et super physique ! J’étais impressionnée par la maîtrise de Thomas à bord de son bateau, sa manière d’effectuer les manœuvres, son calme et sa bonne humeur même dans des conditions assez ventées. Thomas est capable de faire une superbe course sur The Transat ! Jean-Luc est un des meilleurs météorologues et je suis ravie d’embarquer dans l’aventure Sodebo Ultim’ ! »

En quoi consiste la cellule météo ?
Thomas Coville : « Le fait d’être routé apporte une réelle sérénité. C’est aussi moins de temps à passer à la table à carte. Je peux me focaliser sur le bateau, les réglages, effectuer les manœuvres et mettre toute mon énergie sur la performance. C’est aussi une sécurité supplémentaire pour bien anticiper la météo. On aura sûrement des conditions extrêmes, il faudra rester concentré ! »
Jean-Luc Nélias : « Le cadre du Collectif Ultim permet le routage et donc l’aide extérieure pour les courses en solitaire. Avec le team Sodebo, nous avons donc choisi de mettre en place une cellule météo. Depuis la terre, nous allons aider Thomas à choisir et à définir la meilleure trajectoire pour sa course. C’est un travail très précis, besogneux. Il faut éplucher toutes les données météo et il en existe une multitude. Une fois que tout est décortiqué, les options et les trajectoires se dessinent. A terre, ce qui nous manque, ce sont les informations visuelles. Ce sera donc à Thomas de compléter et de trancher.
Le routeur est en veille 24/24 et tout le travail de recherche, collecte de données, analyse, réflexion prend environ 12 heures de travail condensé par jour. Sur The Transat Bakerly, nous serons focus pendant une dizaine de jours sur les routages. Cela représente une forêt d’informations à traiter avec une accumulation de données. Au plus rapide la traversée se fera en 5 jours et demi et au plus long en 9 jours selon nos simulations. »
Samantha Davies : « Notre rôle pour Thomas sera important. Il faudra confirmer la bonne idée et éviter surtout de prendre la mauvaise. Quand tu routes un marin, il y a une grande responsabilité. On est aussi là pour assurer sa sécurité. L’Atlantique Nord au printemps, il peut y avoir des conditions météo extrêmes, on ne va pas chômer !»

Point sportif à deux semaines du départ
Thomas Coville : « Techniquement, Sodebo Ultim’ est prêt, l’équipe a super bien travaillé avec un planning serré depuis la mise à l’eau début mars. Dans 18-20 nœuds de vent, le bateau décolle nettement avec les nouveaux foils. Le stage d’entraînement avec François Gabart et le Pôle Finistère Course au Large a été très intéressant. C’est une façon de mieux connaître son adversaire… Physiquement, je me sens en super forme ! J’essaie d’arriver décontracté pour le départ de The Transat, en tout cas, j’ai une énorme envie d’y aller ! »

Mercredi prochain, Thomas Coville aura rejoint Saint-Malo pour le prologue de la course. Son trimaran de 30 mètres sera amarré devant la gare maritime pendant trois jours à l’occasion d’un programme de rencontres et de festivités. Samedi soir, Sodebo Ultim’ ralliera Plymouth, d’où sera donné lundi 2 mai le départ de la course.

The Transat Bakerly
Prologue : Départ de St-Malo le samedi 23 avril à 20h – Arrivée à Plymouth le dimanche 24 avril
Départ de The Transat Bakerly le 2 mai, direction New York 3 500 milles – soit 6 482 km
Temps estimé pour les trimarans Ultim :
– au plus rapide : 5 jours et demi
– au plus long : 9 jours

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Dernière semaine sous tension

Il reste encore une semaine de course sur cette transat AG2R et rien n’est joué. La tête de course reste animée par Cercle Vert et Agir Recouvrement qui se partagent à tour de rôle les commandes de la course mais en réalité c’est bien au moins cinq bateaux qui peuvent prétendre à la victoire.

Il reste 1300 milles soit une semaine de course vers Saint-Barth. Les derniers kilomètres de ce marathon atlantique s’égrainent au fil des oscillations du vent. Voilà 5 jours, 120 heures, que Cercle Vert, au nord, et Agir Recouvrement, au sud, alternent en tête du classement. Les variations en force et direction de ce pseudo alizé bénéficient tantôt aux uns, tantôt aux autres. Dans ce flux très irrégulier (entre 15 et 25 nœuds), les positions font le yoyo et à bord des bateaux, c’est un travail de précision, une attention de tous les instants pour conserver sa vitesse et sa place. Il faut réajuster son cap, enlever les algues qui se coincent dans les appendices, surveiller la route de ses camarades, déplacer le matériel à l’intérieur du bateau et se creuser la cervelle pour tenter de faire la différence.

Une petite marge de 10 milles
A bord d’Agir Recouvrement, Adrien Hardy et Vincent Biarnès exploitent à fond tous les outils météo à leur disposition. Joint au téléphone, Adrien confiait avoir dégoté des données très utiles pour l’aider dans ses choix de placement, des informations qu’il souhaite bien sûr garder secrètes.
Cet après-midi, alors que les bateaux ont empanné les uns après les autres pour rester à l’écart des hautes pressions de l’anticyclone des Açores, les hommes d’Agir Recouvrement ont croisé 10 milles devant l’étrave de Generali. 10 milles d’avance sur ses proches rivaux, cela peut sembler beaucoup, mais cet écart correspond en réalité à moins d’1% du chemin qu’il reste à parcourir. Tout reste donc à faire.
Le top 5 dispersé sur 115 milles du nord au sud
Dans cette nouvelle plongée vers le sud, Gedimat est pour l’instant le plus extrême. Thierry Chabagny et Erwan Tabarly sont même passés sous la barre des 11°45’ de latitude, se rapprochant du point le plus sud dans l’histoire de la Transat AG2R LA MONDIALE atteint en 2012 par Frédéric Duthil. Avec Cercle Vert, qui taille sa route au cordeau dans le nord, les cinq bateaux de tête sont donc répartis sur une grande ligne de 115 milles. Un espace qui ouvre le champ des opportunités !
Même décalage et mêmes occasions tactiques pour le groupe des chasseurs Fulgur-Evapco, Artemis et Bellocq Paysages-Saveurs de Cornouaille. A 40 milles des leaders, ces derniers pourraient revenir légèrement au contact, car la météo prévoit un ralentissement en tête d’ici 72 heures.
Pendant ce temps-là à Mindelo…
Après Cuisines Ixina hier, c’est au tour de Lorientreprendre et Free Dom Services à Domicile de faire une escale technique à Mindelo, dans l’île de Saint-Vincent. Un arrêt au stand destiné à refaire le plein de nourriture, eau, gasoil et de procéder à des petites réparations. A 15h30, après avoir été obligés de démarrer leur moteur pour parer des rafales de vent à 35 nœuds, les frères Livory était amarrés dans la marina cap verdienne. Une heure et demie plus tard, Tolga Pamir et Stéphanie Jadaud les rejoignaient…

Adrien Hardy, Agir Recouvrement :
« On se rapproche de l’arrivée, c’est sympa, on fait enfin cap vers Saint-Barth. On se rapproche, même si ce n’est pas fini, on va peut-être redescendre dans le Sud un peu. Quand on voit les photos, c’est sympa, il y a du soleil, du vent, mais c’est compliqué en fait. Il faut être tout le temps rapide, c’est de l’endurance depuis le départ… Cela fait des jours qu’il faut être rigoureux sur les réglages, même quand on est fatigués. Il y a mille choses à faire comme par exemple passer la corde à algues pour être sûr de ne pas être ralenti, bien régler tout le temps les voiles, c’est du boulot au quotidien. La météo globalement va être un peu comme ça avec des alizés faibles de 15 nœuds. Il y aura peut-être des affaiblissements du vent sur l’arc antillais. Ce sera encore un long bord tribord amures, avec des petits recalages vers le sud-ouest pour avoir un bon angle pour rejoindre l’arrivée. Il faut que l’on regarde ce que font les autres…
On récupère pas mal de fichiers grâce à un logiciel qui nous permet d’avoir des infos, des cartes de champs de pression, de température de la mer… Il faut analyser ces éléments bruts, en faire l’analyse, et faire notre sauce et tracer notre route en fonction de ça… J’ai découvert quelques éléments intéressants dont je ne peux pas vous parler.
Nos adversaires dangereux sont Gedimat, Generali et Bretagne – CMB Performance. Ça va se jouer entre nous quatre. Cercle Vert a mieux marché que je ne le pensais, c’est un concurrent encore bien placé aussi… »

Hervé Aubry, Cuisines Ixina
« Enfin du bonheur ! Le vent est sympa, ça avance, on a 15-18 nœuds, on a un meilleur moral… On voulait une escale la plus courte possible à Mindelo. Il fallait trouver une batterie et tout était fermé. C’était un peu speed. On était dans l’action. On était trop heureux de repartir ! Jusqu’à présent, c’était copieux ! D’ailleurs, nous n’avons toujours plus qu’un spi, donc il ne faut pas trop tirer dessus. On a changé notre batterie, mais a priori ça ne vient pas de la batterie, on a encore des soucis à faire partir le moteur. Notre course s’est vite transformée en aventure… On reste dans l’action, on s’entend tellement bien que ce n’est pas un problème. Le but, c’est d’arriver de l’autre côté le plus vite possible. Nous n’avons pas du tout un rythme de croisière, on optimise le bateau à fond, nous ne sommes pas abattus, on se remonte le moral mutuellement. »

Xavier Macaire, Bretagne-CMB Performance
« On fait du catamaran avec Generali, on a essayé de faire du trimaran avec Gedimat, mais il s’est éloigné ! Cela fait 5-6 jours que l’on navigue avec Generali, on est toujours à vue, même si on a creusé un petit peu l’écart, parfois on perd un mille, parfois on en prend deux, on est contents de garder nos distances, de ne pas se faire rattraper. Il fait bon la nuit, c’est agréable, on navigue en short et en t-shirt. Il faut rester d’attaque pour les coups qui vont se présenter. Il y aura des recalages vers le Sud, il va y avoir des bascules de vent, ce sont les fichiers qui nous disent ça, les GFS et CEP ne sont pas forcément d’accord, mais ils nous disent qu’il va y avoir des choses à faire. Ce sera les choix des skippers de décider à quel moment ils vont attaquer…Les fichiers nous donnent une idée globale. Mais, il y a toujours une différence entre la théorie et la réalité. Ce n’est pas parce que le routage dit qu’il faut empanner à telle heure, tel endroit, qu’il faut y aller. Il y a une vraie analyse de notre part… Je pense que Gedimat a perdu hier matin des milles comme ça. Ils ont choisi une option sud, ce qui nous a permis de regagner sur eux.
Agir Recouvrement est quand même loin, mais on se dit qu’il peut toujours se passer des choses… Cela paraît tout de même difficile, il est à 15 milles devant nous. Il faut quand même rester opportun. Le temps commence à se faire sentir, cela devient monotone car on a le même décor depuis plusieurs jours. Le bateau est très salé, le confort et la vie à bord nous donnent envie d’arriver. Au bout de 15 jours de transat, l’inconfort se fait sentir… »

Nicolas Thomas, Les Saintes
« Nous sommes au milieu des différentes stratégies. On espérait rattraper Artemis, mais ils ont bien joué ! Cela n’empêche qu’on ne lâche rien, on espère arriver à Saint-Barth le plus vite possible. Nous sommes un peu en retrait sur le peloton de tête, tout le monde est au taquet. Je pense que personne ne peut dire qui va gagner. Il faut s’accrocher pour espérer faire une bonne place. Il n’y a pas trop d’écarts, il peut toujours se passer quelque chose. Les îles de l’arc Antillais peuvent créer des choix de routes différents. Antigua par exemple est une île assez haute. Pour le moment, il faut être actif à la barre et aux réglages. On bataille beaucoup avec l’ordi pour avoir un maximum d’infos météo. Mais nous sommes en forme et super motivés… Les alizés sont finalement très imprévisibles. Les goûters commencent à manquer, nous n’en aurons plus pour les trois derniers jours de course ! ».

LE CLASSEMENT 18 AVRIL 16H00

1- CERCLE VERT (Gildas Morvan-Alexis Loison) à 1292,77 milles de l’arrivée
2- AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 4,69 milles
3- GENERALI (Nicolas Lunven-Gildas Mahe) à 15,09 milles
4- BRETAGNE-CMB PERFORMANCE (Sebastien Simon-Xavier Macaire) à 17,34 milles
5- GEDIMAT (Thierry Chabagny-Erwan Tabarly) à 26,14 milles

Retrouvez la suite du classement ici

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Bagarre en tête à cinq bateaux

Cercle Vert @ ALexis Courcoux

A 10 jours de l’arrivée, les 14 équipages de la transat AG2R LA MONDIALE commencent à incurver leur trajectoire très sud vers les Antilles avec des alizés assez faibles et très irréguliers. A 1500 milles du finish, les cinq bateaux de tête ne lâchent rien et c’est un beau finish qui s’annoncent entre Agir Recouvrement, Cercle Vert, Gedimat, Bretagne-CMB Performance et Generali.

Au sud, les duels entre les paires Hardy-Biarnès /Chabagny-Tabarly d’un côté et Simon-Macaire /Lunven-Mahé de l’autre, se sont mués en ménage à quatre. Une cohabitation pas vraiment plan-plan, où chacun lutte avec application pour prendre l’ascendant sur l’autre. Les routes de ces quatre sudistes sont en train de converger et tout le monde évolue désormais dans un périmètre d’une poignée de milles.

Agir Recouvrement garde l’ascendant
Ce qui distingue ce carré d’as des autres équipages ? Leur niveau de régate, leur palmarès, leur longue expérience du circuit Figaro-Bénéteau 2 et accessoirement leur motivation pour s’imposer à Saint Barth, car aucun n’a encore jamais remporté la Transat AG2R LA MONDIALE. Reste qu’après 14 jours de mer et 3 230 milles de navigation (c’est la distance réellement parcourue par les leaders depuis le coup d’envoi de Concarneau, ce qui donne une idée de l’ampleur du détour sur cette route sud !), la proximité de ces quatre bateaux et leur acharnement à s’imposer est remarquable.Pour le moment, Agir Recouvrement tient ses concurrents en respect. Pour le moment seulement…

Cercle Vert joue sa carte à fond
Le dernier protagoniste de ce cinq majeur est Cercle Vert, toujours 2 e au classement de l’après-midi. Gildas Morvan (vainqueur de l’édition 2012) et Alexis Loison, dont c’est la première transat, tentent de faire l’intérieur du virage. Leur décalage au nord (une centaine de milles) a été fructueux. Ce matin, avec Artemis et Fulgur-Evapco, ils affichaient les plus belles vitesses. L’alizé de nord-est est irrégulier en force et en direction, avantageant tantôt un groupe, tantôt l’autre.

La longue route
Derrière les 8 premiers bateaux (d’Agir Recouvrement à Bellocq Paysages-Saveurs de Cornouaille), les retardataires accusent désormais entre une et cinq journées de retard. A bord de Guadeloupe (11e à 511 milles), les jeunes Arthur Bouwyn et Alienor Fleury commencent à songer à se rationner en eau. Deux litres par jour et par personne, c’est la limite qu’ils se sont fixés.

Un dimanche à Mindelo
Tanguy Le Turquais et Hervé Aubry se sont arrêtés en fin de matinée à Mindelo, (île de Saint Vincent) dans l’archipel du cap Vert. En à peine plus de 3 heures, ils ont réussi à remplir leur mission : trouver une batterie neuve et remplir toutes les formalités portuaires. A 14 heures, Cuisines Ixina reprenait le fil de sa course. Demain soir, ce sera au tour de Tolga Pamir et Stéphanie Jadaud (Free Dom Services à Domicile) de faire relâche dans le même port pour se ravitailler en gasoil, eau, nourriture et effectuer quelques réparations.

 

LA PHRASE DU JOUR « Notre stratégie, c’est de surveiller l’évolution de la météo, les cartes isobariques, tout ce qui peut nous aider à faire notre propre analyse. Sur le plan humain et technique, il n’y a aucun souci. On est à 200% pour attaquer la dernière semaine. » Alexis Loison, Cercle Vert
ILS ONT DIT OU ECRIT

Gildas Morvan, Cercle Vert : « Cette nuit, c’est rentré entre 20-22 nœuds. On a passé beaucoup de temps à la barre, il faisait noir, il y avait du vent. La règle, dès qu’on est fatigué, c’est de réveiller l’autre. On a eu un peu plus de vent que les gens du sud, on a bien galopé cette nuit. Ce sont des alizés irréguliers, très particuliers, pas classiques, ils ne rentrent pas dans les clous et il faut faire avec. Quoi qu’il arrive, on assume notre décalage, on s’accroche, on est à fond. Ça a l’air plus foireux en arrivant à Saint-Barth, on ne perd pas espoir, on essaye d’arriver au plus vite. On a des secrets à bord, on a du foie gras ! On en mange régulièrement… Les petits plaisirs ? Du Nutella pour Alexis car il a quelques rations pour lui tout seul, du foie gras, des gâteaux, des galettes de Pont Aven, des Cocottes, on est bien fourni au niveau gâteaux. »

Pierre Brasseur, Fulgur Evapco : « C’est la bonne surprise du matin, on a plus de vent que les Sudistes depuis hier soir, on en profite pour avancer, c’est cool ! On est contents de nous, on avait du mal à imaginer notre position, nous étions incapables de faire des pronostics. On savait qu’on était motivés, qu’on avait un peu d’expérience. On est ravis de ne pas être loin des leaders, pourvus que ça dure le plus longtemps possible ! Le soleil vient de se lever, pile dans l’axe à l’arrière du bateau. C’est la meilleure heure, il y a du vent, il ne fait pas encore top chaud. Dans deux heures, ça va cogner, et à la barre ce n’est pas facile. A l’intérieur du bateau, il ne fait pas trop chaud, c’est plutôt les rayons du soleil qui sont agressifs. On se protège, on ne laisse pas trop de bout de peau dehors… On a le temps d’être contemplatifs, on est sur le même bord depuis une semaine. La nuit, c’est beau, c’est la pleine lune au-dessus de nos têtes, on a le temps de penser à beaucoup de choses. ETA à Saint-Barth ? Autour du lundi 25 avril… »

Arthur Bouwyn, Guadeloupe : « Ça va, mais on n’a pas beaucoup de vent, c’est un peu long ! Les fichiers indiquent 10 nœuds, et nous avons 12 nœuds de vent réel. On est dans les alizés ! Hier soir, il y avait 18-20 nœuds, là, d’un coup, c’est comme quand on navigue à la maison en Guadeloupe… On a commencé à faire des petites rations pour ne manquer de rien jusqu’au bout. On avait compté 26 jours, on commence à diminuer certaines doses, il y a des trucs qu’on doit rationner, pour l’eau, c’est un peu serré… On va faire attention ! A partir de maintenant, on se rationne à 2 litres d’eau par personne et par jour. C’est vrai que c’est un peu frustrant d’être tout seul ! Depuis le début, on veut rattraper le retard sur ceux de devant. Les fichiers ne montrent qu’une option, il n’y a pas d’autre choix de route, donc on est obligé de suivre… »

Gildas Mahé, Generali : « On est à l’AIS et pour le moment Bretagne CMB gagne 1 % de vitesse sur nous, alors que hier c’était nous. Ça promet aussi une belle bataille avec Gedimat, on n’est pas loin de voir son feu. Comment ça va finir ? Je ne sais pas, mais cela promet une belle bataille. Etre derrière, au début ça ne nous amusait pas, et finalement ça nous amuse, car nous sommes des chasseurs ! Du coup, on en profite. De se tirer la bourre avec Bretagne CMB, ça fait grappiller des milles sur Gedimat. C’est intéressant finalement. Nos petits plaisirs ? On a de la bonne bouffe, c’est le seul moment de plaisir… Nous sommes dans la régate, on a le cerveau qui tourne à fond. La journée, il commence à faire chaud ! Hier, avec le vent mollissant les quarts à la barre étaient durs. Le soir, ça fait du bien quand le soleil se couche. »

Tolga Pamir, Free Dom Services à Domicile : « Tout va bien, nous sommes en route pour Mindelo pour un arrêt technique. Nous avons beaucoup d’écart avec le reste de flotte. De notre côté, la météo est compliquée, nous n’avons pas encore touché les alizés, le vent oscille en permanence, on fait des zigzags pour descendre vers le Cap Vert. Nous allons faire un pit stop pour faire le plein de gasoil, réparer des trous dans la grand-voile et bricoler sur l’antenne VHF qui nous stresse un peu car nous n’avons plus d’AIS. Nous prendrons les trois heures de pénalités et nous repartirons. ”

LE CLASSEMENT 17 AVRIL 16H00
1- AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 1491,59 milles de l’arrivée
2- CERCLE VERT (Gildas Morvan- Alexis Loison) à 2,93 milles du premier
3- GEDIMAT (Thierry Chabagny-Erwan Tabarly) à 13,52 milles du premier
4- BRETAGNE-CMB PERFORMANCE (Sébastien Simon-Xavier Macaire) à 16,24 milles du premier
5- GENERALI (Nicolas Lunven-Gildas Mahe) à 18,83 milles du premier

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22 figaristes au départ de la Solo Maître CoQ

C’est ce lundi que s’élanceront les 22 figaristes pour la Solo Maître CoQ avec une météo qui s’annonce un peu capricieuse avec des vents légers attendus. De quoi rentrer tranquillement dans le rythme en attandant la grande course jeudi.

Un vent de secteur Est de moins de dix nœuds est prévu en baie des Sables d’Olonne pour cette première journée. Un vent erratique et souvent instable qui compliquera la tâche des organisateurs et du comité de course. Selon Denis Hugues (directeur de course) : « nous espérons conserver assez de vent sur zone toute la journée de demain pour pouvoir envoyer deux départs. A la veille du coup d’envoi, les intentions du comité sont pour l’instant de faire deux petits parcours et d’adapter ces derniers en fonction des conditions météorologiques rencontrées sur place. Beaucoup de coureurs viennent sur cette épreuve pour s’entraîner et retrouver leur réflexe. C’est donc important pour eux d’enchaîner les manœuvres au moins les premiers jours afin d’être au point pour la grande course de jeudi. »

Pour suivre l’évolution des bateaux, chaque Figaro Beneteau est équipé d’une balise de positionnement et peut ainsi être visualisé sur la cartographie disponible en ligne. Cette cartographie sera actualisée toutes les 30 secondes sur les petits parcours de lundi 18 et de mardi 19 avril et toutes les 5 minutes sur la grande boucle nautique de jeudi 21 avril. Elle sera également accessible gratuitement sur les Smartphones à partir du site de l’épreuve : www.solomaitrecoq.com.


Ils ont dit:

Yves Ravot, « Hors la rue » : « Mes petites habitudes d’avant course sont d’être tranquille le dernier jour et de se garder des petites bricoles comme mettre mes points de spi, regarder les parcours, faire le plein de gazole et un peu de rangement à bord bateau. Ce n’est pas toujours possible de se dégager du temps. Sur certaines courses les derniers jours peuvent vite être compliqués. Heureusement ce n’est pas le cas sur cette Solo Maitre CoQ, je suis bien et le bateau est prêt. »

Théophile Moussion, « #théoenfigaro » : « Aujourd’hui je fais les derniers préparatifs : je graisse les winch et mets à poste les écoutes de génois que j’ai cassées sur le convoyage. Une fois le bricolage terminé, place au repos ! Je vais aussi essayer de profiter de ce bel événement aux Sables d’Olonne. Pour le pronostic, c’est difficile de se prononcer, il y a beaucoup de bizuths sur cette édition de la Solo Maître CoQ et nous avons tous un petit truc qui va bien. Ce qui est certain, c’est qu’on va bien se battre sur l’eau. »

Pierre Quiroga, « Skipper Espoir CEM » : « Avant le début des épreuves j’aime bien manger, faire un bon repas et surtout éviter d’être sur le bateau. Donc aujourd’hui, je vais me promener, courir un peu et essayer de me détendre car j’ai pas mal travaillé sur le bateau toute la semaine. Bref j’essaie de penser à autre chose. C’est difficile de faire un pronostic sur cette épreuve. En tant que bizuth, je ne connais pas encore très bien mes concurrents, sans doute Anthony Marchand, Benjamin Dutreux et Corentin Douguet vont sortir du lot. De mon côté je ne me mets aucune pression. Je suis juste heureux de débuter la semaine par peu de vent, c’est toujours mieux pour un Méditerranéen. »

Alan Roberts, « Vasco da Gama » « La veille d’une épreuve, j’essaie toujours d’aller faire un footing, un peu de sport pour être mentalement et physiquement prêt. Je fais également attention à mon alimentation, je mange des fruits et bois de l’eau. Sur cette édition de la Solo Maître CoQ, je vois bien Corentin Douguet, Nick Cherry, Benjamin Dutreux et Anthony Marchand. Mais il y a beaucoup de nouveaux et la surprise peut également venir de leur côté. »

Sophie Faguet, « Région Normandie » : « Je n’ai pas vraiment d’habitudes avant le début d’une épreuve. Aujourd’hui je suis passée au bateau faire un point avec mon préparateur pour que tout soit prêt pour demain, j’ai été faire un petit tour à la piscine et pour le reste de la journée je vais me concentrer sur la météo. J’aimerais bien faire une petite intrusion sur le podium mais je sens bien Corentin Douguet, Anthony Marchand et un anglais dans le trio final. Chez les Anglais, j’ai été assez perplexe sur la Solo Concarneau du niveau de Will Harris qui termine 6e, donc je pense qu’il y a de beaux potentiels dans l’équipe d’Artemis. »

Liste des inscrits

Benjamin Dutreux – Team Vendée – FRA 192
Alan Roberts – Vasco da Gama – GBR 9
Sophie Faguet – Région Normandie – FRA 14
Justine Mettraux* – Teamwork – SUI 40
Nick Cherry – Redshift – GBR 56
Arthur Le Vaillant – Un bateau pour demain – FRA 50
Aymeric Decroocq* – Bretagne CMB Espoir – FRA 25
Damien Cloarec – Saferail – FRA 95
Yves Ravot – Hors la rue – FRA 70
Hugh Brayshaw* – Artemis 23 – GBR 23
Mary Rook* – Artemis 37 – GBR 37
Will Harris* – Artemis 77 – GBR 77
Claire Pruvot – Port de Caen Ouistreham – FRA 55
Corentin Douguet – Sofinther / Un maillot pour la vie – FRA 69
Marc Noesmoen* – Team Vendée Formation – FRA 88
Andrew Baker – Artemis – GBR 64
Théo Moussion* – #théoenfigaro – FRA 68
Cécile Laguette* – Cécile cherche sponsors – FRA 18
Pierre Quiroga* – Skipper Espoir CEM – FRA 47
Arnaud Godart Philippe – FAUN Environnement – FRA 38
Benoit Hochart – De la Solitaire au Globe – FRA 19
Anthony Marchand – Ovimpex / Secours Populaire – FRA 65

* bizuth

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Grand succès pour la 2ème édition de la semaine Affoilante

La 2ème édition de la Semaine Affoilante organisée par l’ENVSN dont Course Au Large est partenaire, s’est terminée ce dimanche avec des conditions météos idéales pour permettre à tout ce qui volent d’en profiter sur le plan d’eau de la Baie de Quiberon. Les moths sont sortis les premiers, accompagnés de quelques windfoils et kitefoils, flying phantom et Class C, engins à foils… Toutes les catégories étaient représentées.

On a pu voir ainsi le Class C de Franck Cammas et Louis Viat, le Flying Phantom de Karine Fauconnier et Gwénolé Gahinet ou le windfoil de Kévin Festocq.
Nouveauté de cette 2ème édition, tous les coureurs inscrits à La Semaine Affoilante® ont été équipés de trackers afin de suivre leur vitesse et leur évolution sur l’eau. C’est le trifoiler, dans la catégorie des engins, qui a été le plus rapide sur l’eau avec une pointe de vitesse à plus de 34 nœuds.

Une démonstration de voltige aérienne par Catherine Maunoury, double championne du monde voltige est venue ce week-end participée à la fête en animant un débat sur « la prise de décision à grande vitesse », accompagné du collectif Moth SEAir, dont elle est la marraine.

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Duel sur l’Atlantique

Les deux tandems Bretagne – CMB Performance et Generali se livrent un formidable duel sur l’Atlantique et ont été les plus rapides depuis 24 heures : 192 milles chacun, contre 176 pour Gedimat qui se sent désormais plus menacé que jamais ! Agir Recouvrement conserve sa place en tête de classement, bien content d’avoir gardé sa trajectoire un peu plus nord. « Plusieurs fois nous avons été tenté d’empanner, mais je pense qu’on a bien fait de rester là où on est » confiait Vincent Biarnès ce matin à la vacation de 5h. A l’arrière de la flotte de la Transat AG2R LA MONDIALE, Free Dom Services à Domicile a décidé de faire escale à Mindelo au Cap Vert. « On va faire un petit stop. On a besoin d’avitaillement en gasoil pour gérer l’énergie à bord avant de traverser » nous a confirmé Stéphanie Jadaud, il y a une heure.

Le « black out » a du bon. Comprenez que les skippers ne reçoivent aucun classement entre 19h et 5h du matin. Pourchassés cette nuit par Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali), dont ils voyaient le feu de mât se rapprocher dangereusement, Sébastien Simon et Xavier Macaire (Bretagne – CMB Peformance) ont donc mis le turbo. Les deux lascars ont passé la nuit sur le pont aux réglages pour gagner quelques dixièmes de nœuds de vitesse. Fin des quarts et des siestes rallongées, quand il faut y aller, faut y aller ! C’est désormais une course à quatre qui se déroule au beau milieu de l’Atlantique : 3 milles séparent Gedimat de Generali avec un Agir Recouvrement en tête qui garde sa position décalée mais s’attend à ce que la dernière ligne droite soit serrée. « Il peut se passer plein de choses ! » avouait Sébastien Simon à la vacation tôt ce matin.

De la régate à l’aventure…

Qu’il est difficile à la fois de gérer le bateau, le matériel, les bonshommes, la navigation, le tout dicté par une météo qui se montre parfois diablesse… Stéphanie Jadaud et Tolga Pamir à bord de Free Dom Services à Domicile se souviendront de leur première course ensemble ! Ces bizuths de la Transat AG2R LA MONDIALE ont connu de grosses périodes de doutes dans les calmes de la dorsale… Leur retard (782 milles) sur les premiers ne leur permettra pas de traverser dans des conditions raisonnables (manque de gasoil pour l’énergie du bord, d’avitaillement et d’eau). Ils vont donc faire une course escale au Cap Vert avant d’embouquer la grande traversée. Ce dimanche midi, Tanguy le Turquais et Hervé Aubry à bord de Cuisines Ixina vont également mettre pied à terre à Mindelo pour changer de batterie. Et repartir au plus vite (en cas d’arrêt, 3h d’escale minimum dictées par les instructions de course). La régate fait maintenant place au souhait le plus cher : arriver de l’autre côté.

Vincent Biarnes, co-skipper de Agir Recouvrement

« On est tribord amure sous spi avec un vent entre 13 et 15 nœuds de vent. On vient de changer de quart. Nous sommes toujours concentrés avec Adrien. On ne met pas le pilote. On est à fond. Depuis le début quand nous sommes rentrés dans l’alizé après le Cap Vert, on avait remarqué que plus on était sud plus les bateaux allaient vite ! Ça a été la course à celui qui glissait le plus possible. C’est comme ça que Generali et Bretagne CMB sont bien revenus dans le match.

Gedimat a empanné hier matin pour être bien sud. Nous sommes sur une route un peu plus lofée. On espère que ça va payer plus tard quand le vent va adonner. On pourra en profiter pour empanner. On est en train de passer au sud de l’anticyclone. Dans 36 heures, nous devrions commencer à empanner. C’est vraiment très intéressant ce qui se passe en tête de flotte. Nous sommes au contact. C’est une stratégie et une tactique différentes de ce qu’on peut voir sur les autres régates.

Plusieurs fois nous avons été tenté d’empanner pour limiter la casse mais je pense qu’on a bien fait de rester là où on est. Il y a plein de choses à faire même si on est en tribord depuis le Cap Vert. Le temps est passé très vite jusqu’à maintenant. Mais depuis trois jours, à chaque fois qu’on lance un routage, l’ETA s’éloigne. C’est toujours 9 jours pourtant, c’est sûr, c’est celui-là le chemin le plus court. Prendre les classements est toujours un moment important y compris pour le moral. On les regarde, nous n’en manquons pas un ! »

Sébastien Simon, skipper de Bretagne CMB Performance

« On est en match avec Generali. On a fait un peu abstraction des autres en se disant qu’on voulait rester devant. Eux avaient tendance à glisser dans le sud, on a réussi à augmenter notre écart. On est sur le pont tous les deux à essayer de réparer ce qu’on avait perdu car ils sont revenus à 0,5 mille de nous à un moment…

Avoir Generali juste derrière, c’est fatiguant mais c’est stimulant. Ca relance la course, on pense au présent, à faire avancer le bateau. A deux, on va plus vite que tout seul. Cela nous pousse à aller plus vite. Nous avons commencé par faire des quarts normaux mais pour l’instant, on reste tous les deux sur le pont. On est bien revenu On a l’impression que Agir Recouvrement fait de l’allongement. Il y a un moment, il faut a priori aller vers le but. Plus le temps passe et plus la route est longue. Demain, on espère que les routages nous diront qu’il reste 7 ou 8 jours. C’est encore long, il peut se passer plein de choses. La victoire n’est pas encore jouée entre les quatre bateaux de tête. On a eu le temps de se reposer et d’allonger les quarts. Celui qui est toute l’après-midi au soleil, il a pris un coup de chaud. Il faut réussir à changer les rôles. On a 13 nœuds de vent au 50. Nous sommes sous spi à tribord. »

Stéphanie Jadaud, co-skipper de Free Dom Servies à domicile

« On va faire un petit stop au Cap Vert. On a besoin d’avitaillement en gasoil pour gérer l’énergie à bord. On est un peu à sec. Ça va nous retarder mais c’était obligatoire pour faire une traversée plus sereine. Honnêtement, depuis tout le retard accumulé, il y a eu des moments de doute. A certains moments, ça nous parait interminable. Mais l’objectif final est d’arriver de l’autre côté, de voir l’eau turquoise de Saint-Barth. On espère arriver lundi matin là-bas et repartir au plus vite dans l’après-midi.

Quand ça n’avance pas, tu es prisonnier des quelques centimètres carrés de plastique au milieu de l’Atlantique. Mais là, nous sommes contents, ça avance bien. Nous sommes à fond. L’objectif est d’arriver le plus vite possible. Il va y avoir un sacré écart entre les premiers et les derniers ! La vie en mer se passe bien. On voit plein de choses magnifiques notamment des dauphins par milliers. On voit aussi des petits poulpes. Hier j’étais à la barre et hop, j’en ai un qui s’est posé sur ma jambe. Et surtout, nous avons vu une baleine ! On voyait au loin comme de la fumée. Ca s’arrêtait et ça revenait et en fait, c’était le souffle de la baleine. A un moment, elle a plongé et on a vu la grande queue de la baleine. C’est une image qui va rester gravée à jamais dans nos têtes ! »

LE CLASSEMENT 17 AVRIL 5H00
1-AGIR RECOUVREMENT (Adrien Hardy-Vincent Biarnes) à 1572,91 milles
2-GEDIMAT (Thierry Chabagny-Erwan Tabarly) à 16,14 milles
3-BRETAGNE CMB PERFORMANCE (Sébastien Simon – Xavier Macaire) à 18,21 milles
4-GENERALI (Nicolas Lunven – Gildas Mahé) à 19,82 milles

5-CERCLE VERT (Gildas Mahé – Alexis Loison) à 20,31 milles

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Protéus s’impose en Maxi

La 7ème édition des Voiles de St Bart s’est achevée ce week-end. Les conditions de vent n’auront pas été idéales durant toute la semaine avec pour la première fois en sept ans un jour de course annulé. Dans ces conditions, c’est Proteus qui s’impose en Maxi.

Cette dernière journée s’annonçait déterminante et riche en suspense. Elle a tenu toutes ses promesses malgré les caprices d’Eole qui ont notamment mis les nerfs des marins à rude épreuve dans les derniers milles. « Nous savions qu’aujourd’hui, le vent était annoncé faiblissant au fil de la journée. Nous nous étions donc laissés la possibilité de juger l’arrivée à différentes marques du tracé. Au final, il se trouve que nous avons quasiment bouclé le parcours prévu pour l’ensemble des classes puisque nous avons arrêté les bateaux au Pain de Sucre, soit un mille plus tôt que ce qui était initialement prévu », a commenté Jean Coadou, le Président du comité de course dont l’initiative a été unanimement saluée par les coureurs. « A la fin, le vent tombait complètement et ajouter un mille n’aurait pas changé le résultat. Cela aurait seulement transformé les dernières longueurs en grande foire, ce qui n’aurait pas eu de sens, sportivement parlant », a, par exemple, commenté Jack Boutell, équipier de Tonnerre (CSA 0). Il n’empêche que le dernier bord avant l’arrivée, sous le vent de l’île, a fait s’arracher quelques cheveux aux régatiers, la faute à de nombreuses oscillations du vent et des zones de pétole molle.

Pour résumer, ce samedi, il fallait avoir les yeux bien ouverts mais aussi connaitre un peu de réussite. Certains en ont un peu manqué, à l’image de Momo. A la bagarre pour la première place dans la classe des Maxi 1 avec l’autre Maxi 72 de la flotte, Proteus, avec qui il était à égalité de points à l’aube de la dernière manche, ce dernier s’est fait piéger dans un trou sans vent à quelques mètres seulement de la ligne, voyant ainsi l’équipage de George Sakellaris revenir sur lui et le doubler alors qu’il avait jusqu’alors largement mené la course. « Nous avons réalisé du super boulot sur les deux premiers tiers du parcours puis nous avons fait preuve de malchance à la fin. Nous nous sommes retrouvés impuissants, littéralement scotchés. C’est extrêmement frustrant pour nous car nous laissons ainsi échapper la victoire au profit de Proteus. Nous savions qu’entre lui et nous, ce serait une histoire de secondes mais nous n’imaginions pas un tel scénario. C’est dommage mais c’est comme ça. Cela fait partie de notre sport », a déclaré Sébastien Col, en charge de la stratégie à bord du bateau Américain. Il n’est pas le seul à avoir connu un tel sort ce samedi, pour autant, tout le monde avait le sourire au retour de mer. « Nous sommes là pour courir, et régater dans le petit temps est toujours très intéressant. La journée d’aujourd’hui (hier) l’a une nouvelle fois prouvé », a commenté pour sa part Christine Briand, barreuse de Lipton, deuxième dans la classe des CS3 derrière Corr’s Lite Racing de Peter Corr, impérial avec trois victoires de manches. « Il a réalisé un sans-faute. Il n’y a rien à dire, il a été impérial ! », a ajouté la navigatrice Rochelaise, bonne joueuse. Impériaux, Triple Jack de Richard Wooldridge en Multi, Lazy Dog de Sergio Sagramoso en CSA 1, Eärandil de Catherine Pourre en Class 40, mais aussi Vesper en CSA 0 l’ont également été cette semaine puisqu’eux non plus, n’ont pas laissé une seule miette à leurs adversaires. Voilà ce que l’on retiendra, entre autres, de cette 7e édition qui s’est achevée de la plus belle des manières, pour le plus grand bonheur des marins, des organisateurs et des partenaires qui se sont d’ores et déjà donné rendez-vous en 2017 !

Proteus remporte le classement des Maxi et s’offre la montre RM 60-01
Richard Mille, partenaire principal des Voiles de Saint-Barth depuis l’origine, a résolument affirmé l’importance de l’univers marin dans sa collection. Jamais la marque n’a été aussi impliquée dans le monde nautique et son modèle consacré à la navigation en haute mer, la RM 60-01 Chronographe Flyback Régate, en est la preuve. C’est cette montre que l’équipage de Proteus mené par l’Américain George Sakellaris a remportée pour avoir terminé en tête du classement des Maxi. Animée par un calibre automatique RMAC2 en titane grade 5 et dotée de 55 heures de réserve de marche, d’un balancier à inertie variable et des fonctions chronographe flyback, calendrier annuel, grande date et UTC, la RM 60-01 facilite la navigation grâce à sa lunette tournante spéciale, ponctuée des quatre points cardinaux et d’un disque gradué à 360° avec échelle des 24 heures. Elle se démarque ainsi des autres montres de navigation par sa faculté à orienter, sans calcul supplémentaire, sur l’hémisphère nord aussi bien que sur l’hémisphère sud.

Déclarations des vainqueurs

Stu Bannatyne, vainqueur en Maxi 1 sur Proteus (Maxi 72) : « Ce samedi, nous nous sommes bien battus pour faire avancer le bateau malgré les conditions difficiles. Nous ne sommes pas très bien partis et en plus, au vent de l’île, nous avons accroché un casier de pêche, ce qui nous a fait perdre pas mal de temps. Cela étant, nous n’avons jamais rien lâché. Sur la fin, nous avons fait les bons choix et ainsi dépassé Momo. Il s’est trouvé stoppé net dans un trou d’air. Comanche aussi s’est littéralement arrêté à quelques mètres de la ligne. Cela a fait nos affaires, c’est sûr. Le comité de course a pris une très bonne décision de raccourcir la course d’un mille car ça aurait vraiment été laborieux autrement. Quoi qu’il en soit, nous sommes vraiment ravis de gagner cette 7e édition des Voiles de Saint-Barth, surtout après un aussi beau duel avec Momo. »
Paul Mc Dowell, vainqueur en Maxi 2 sur Prospector (Farr CM 60) : « Nous avons attaqué la dernière course à égalité de points avec l’équipage du VOR 65 Team Brunel. Nous savions que réussir à le battre serait un gros défi pour nous aujourd’hui (hier). La situation était assez simple : soit il nous battait et gagnait, soit c’était l’inverse. Nous avons essayé de rester le plus possible au contact avec lui en espérant qu’en temps compensé nous arrivions à la battre de quelques minutes. Au final, cela a été le cas. C’est une belle victoire pour nous d’autant que c’est notre première participation aux Voiles. C’est de loin la plus belle régate à laquelle nous ayons participé. La plus amusante aussi. C’est vraiment un succès et nous sommes fiers de l’offrir au Shelter Island Yacht Club, aux États-Unis, que nous représentons. »

Gavin Brady, vainqueur en CSA 0 sur Vesper (TP 52) : « Aujourd’hui, c’était vraiment complexe. Nous n’avons pas pris un aussi bon départ que nous l’aurions voulu mais nous avons trouvé un peu de vent un peu au large de l’île, ce qui nous a permis de nous échapper et de creuser un bel écart d’entrée de jeu. Nous avons réussi à conserver notre avance jusqu’au bout malgré les trous de vent sur le dernier bord avant l’arrivée. Nos nerfs ont été mis à vif. Sur la fin, nous aurions vraiment pu perdre toute notre avance mais heureusement, le comité de course a choisi de faire l’arrivée une marque plus tôt que prévu, ce qui a été une décision très intelligente. Les Voiles de Saint-Barth ont été notre première course de l’année. Nous n’avions plus régaté depuis octobre dernier et ce résultat est un peu inattendu pour nous. Il est vrai que Jim Swartz a gardé la même équipe depuis cinq ans et que lorsque chacun d’entre nous remonte à bord, ça fonctionne. C’est notre quatrième victoire dans l’épreuve. Nous nous sentons à Saint-Barth comme à la maison. C’est un endroit spécial où nous sommes toujours extrêmement bien reçus, en mer comme à terre. »

Antoine Carpentier, vainqueur en Class 40 sur Eärandil : « Cette dernière journée a été un peu délicate car c’était mou et très oscillant. Il fallait avoir les nerfs solides et tirer les bons bords car la moindre petite erreur pouvait coûter très cher. C’était vraiment très technique pour réussir à avancer le bateau et sur ce point, nous avons assuré. Il fallait aussi utiliser les bonnes voiles aux bons moments. Tout s’est bien passé pour nous. Nous sommes contents de cette première place. L’équipage n’était pas très bien entraîné, mais nous avons une machine dernière génération, un peu au dessus du lot. Restait quand même à bien la faire marcher, ce que nous avons fait. Ca a été une très belle course, même si cette édition a un peu manqué de vent. Il y a malgré tout eu une première journée fantastique avec 15-18 nœuds de vent. C’était vraiment génial. »
Sergio Sagramoso, vainqueur en CSA 1 sur Lazy Dog (Melges 32): « Il n’y a pas de meilleur endroit que Saint-Barth pour avoir du vent… En temps normal (rires) ! Quoi qu’il en soit, cette semaine, nous nous sommes bien battu et en particulier ce samedi, mais plus contre nous-mêmes que contre les autres. Nous avons dû nous armer de patience et réussir à rester concentrés jusqu’au bout malgré les sautes d’humeur du vent. Dingo, qui termine deuxième au général, nous a vraiment donné du fil à retordre jusqu’à la dernière seconde. Ca n’a pas été facile de le battre mais ce sont les bons adversaires qui font les belles victoires. Ce n’est pas notre première aux Voiles de Saint-Barth, mais c’est toujours aussi extraordinaire. Une nouvelle fois, nous nous sommes éclatés, sur l’eau comme à terre. Vivement la prochaine édition ! »
Daniel Figueirido, vainqueur en CSA 2 sur Humildad Zero (Soto 53) : « Nous sommes super contents ! Ca a été très dur aujourd’hui (samedi) à cause du vent très léger, ce qui n’est pas simple à gérer pour un bateau aussi lourd que le nôtre. Nous avons fait une très belle régate mais jusqu’au dernier moment, nous avons douté de remporter cette dernière manche. Au final, nous faisons un carton plein avec trois premières places sur trois. C’est super. Cette victoire est importante pour nous car les Voiles de Saint-Barth sont la plus belle course des Caraïbes. Nous avions l’ambition de la gagner et nous l’avons fait. C’est une grande satisfaction pour nous. C’est une victoire qui vient s’ajouter à celle que nous avons décrochée à Antigua l’an passé et j’espère que c’est le début d’une longue série ! »
Peter Corr, vainqueur en CSA 3 sur Corr’s Lite Racing (King 40) : « Lipton a été un sérieux concurrent pour nous sur cette édition mais nous nous sommes battus comme des diables du début à la fin pour gagner. Nous avons attaqué la dernière journée assez confiants car nous avions remporté les deux premières manches mais nous sommes restés vigilants car comme on le répète souvent, tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie… D’ailleurs, les derniers milles ont suscité quelques rebondissements. En ce qui nous concerne, nous sommes restés collé un moment dans la pétole avant de repartir. Cela n’a pas eu de conséquence, mais cela nous a rappelé que tout peut arriver. C’est d’ailleurs ce qui fait que notre sport est si beau. Mon équipe a fait un travail incroyable cette semaine. Nous avons couru quatre courses depuis le début de la saison et connu quatre podiums mais à Saint-Barth, c’est notre première victoire. Nous reviendrons l’année prochaine, c’est certain ! »
Marc Emig, vainqueur en CSA 4 sur Crédit Mutuel Maximarine (Jeanneau 3200): « Ca a été très chaud pour nous aujourd’hui (hier) ! La manche à duré cinq heures et elle a été intense. Notre bateau est assez lourd. Du coup, le petit temps, on n’aime pas trop ça. Pour nous, c’était un peu la régate de tous les dangers. Celle où l’on pouvait tout perdre ou tout gagner. On savait notamment que Wild Devil était en mesure de nous battre dans ces conditions et c’est d’ailleurs ce qu’il a fait aujourd’hui. Heureusement, nous terminons juste derrière lui ce qui nous laisse l’avantage en temps compensé. Nous avons eu peur car à un moment, nous nous sommes retrouvés en 4e position et finir à cette place nous aurait faire perdre la première place. Au bout du compte, nous sommes super contents de gagner. C’est notre troisième victoire d’affilée aux Voiles de Saint-Barth dans notre classe. C’est super pour toute l’équipe et cela nous engage à revenir l’an prochain, c’est certain ! »
Richard Wooldridge, vainqueur en Multicoque sur Triple Jack (Kelsall) : « Cette première place nous tombe du ciel, c’est fabuleux ! Avec une victoire de manche déjà, nous aurions été heureux, alors avec trois (sur trois), nous sommes tout simplement au-delà de nos espérances ! Ce samedi, ça été plus délicat car nous sommes tombés dans une zone de molle peu avant l’arrivée et nous avons pensé terminer troisième. Au bout du compte, je pense que nous avons eu un certain avantage avec le rating de notre bateau car il a été construit en 1979. Il n’empêche que même en temps réel, nous avons réussi à tirer notre épingle du jeu et à finir devant des bateaux plus performants et plus modernes que le nôtre. Nous sommes vraiment heureux de cette victoire. Heureux aussi de l’accueil qui nous a été réservé par les organisateurs. »

Frits Bus, vainqueur en Melges 24 sur Island Water World : « Nous avons participé à toutes les éditions des Voiles de Saint-Barth et c’est la troisième fois que nous gagnons. Le dernier jour de course a été très difficile. Nous étions trois à égalité avant le départ. Nous étions clairement tous là pour gagner. Quand nous avons appris que nous partions pour un tour de l’île, nous avons d’abord cru à une blague mais non. Ca a été très technique entre les trous de vent et le courant. Au final, nous avons été meilleurs que les autres et c’est tant mieux. Nous avons cependant eu très peur que nos concurrents reviennent sur nous lorsque nous sommes restés un peu tankés dans les derniers milles mais ça l’a fait. Ca aurait vraiment été terrible s’ils nous avaient dépassés. Au final, c’est une vraie satisfaction pour nous car, comme je l’ai dit, ça a été très serré toute la course. Vive la monotypie ! »

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