vendredi 19 septembre 2025
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Sébastien Josse : “Petit plateau, gros niveau”

@ Lloyd Images

Le parcours n’a rien d’une Transat tranquille et cette édition ne faillira pas à la règle. Et lorsque les skippers évoquent ce parcours, même au mois de mai, les solitaires parlent de violentes dépressions, d’une mer mauvaise et d’icebergs en approche des bancs de Terre-Neuve. Alors les choix stratégiques à effectuer ont toute leur importance.

Sébastien Josse, skipper du Mono60 Edmond de Rothschild, s’est entouré d’experts talentueux dont Charles Caudrelier pour éviter les pièges du parcours. « Depuis quelques jours, les modèles météo en Atlantique Nord semblaient privilégier une route Sud mais ce matin, la situation a changé. Il y a désormais plusieurs routes possibles, dont une plutôt brutale, au Nord, » résume Charles Caudrelier. « La zone d’exclusion très étendue, décidée par l’organisation de course pour éviter les icebergs à Terre-Neuve, influence forcément la stratégie car il va falloir passer dessous alors qu’elle descend déjà très au Sud. Aujourd’hui, sur la traversée, il y a deux dépressions majeures à négocier. La première pour mardi et mercredi, active et ventée avec 40 nœuds annoncés, puis une seconde que l’on peut négocier par le Nord, mais avec le risque de se faire coincer au centre, justement pour aller contourner la zone d’exclusion. Il faut donc choisir entre aller chercher du vent fort au Nord dans des conditions vraiment difficiles ou tenter le Sud avec une route complexe à réaliser en solitaire. Il y a aussi aujourd’hui une option intermédiaire qui se dessine mais qu’en sera-t-il demain ? Nous en saurons plus ce soir, puis ce sera à Sébastien de trancher. »

Dès les premières heures de course
En raison des marées, les monocoques sortiront du port la nuit prochaine, entre 1h30 et 2h locale pour Edmond de Rothschild. Charles sera à la manœuvre avec David Boileau et Pierre Tissier, deux piliers de l’équipe technique du Gitana Team, tandis que le skipper engrangera de précieuses heures de sommeil et rejoindra le bateau dans la matinée. La météo donnera tout de suite le ton avec un passage de front attendu autour de l’heure du départ. Le flux de Sud-Ouest d’une vingtaine de nœuds, va basculer au Nord-Ouest et faiblir. « Il faudra tirer les bons bords pour négocier la bascule, puis il y aura une dorsale anticyclonique à franchir, » poursuit Charles. « Actuellement, les coefficients de marée sont faibles donc il y a peu de courant. Mais on verra si les marins décident d’aller jouer ou pas avec les pointes en Cornouaille. Dès les premières heures de course, on peut s’attendre à un effet de flotte. Chacun va s’observer et on verra vite des options se dessiner. »

Le choc des générations
Sébastien Josse prend pour la troisième fois le départ la Transat Anglaise. À chaque fois, le marin s’y est engagé dans la classe des monocoques IMOCA et à quelques mois de l’échéance du Vendée Globe (départ le 6 novembre 2016, ndlr), ce qui ajoute naturellement un enjeu supplémentaire. Terminer sans casser pour entériner aussi bien les pistes architecturales que les choix techniques et se jauger face à la concurrence, les attentes sont nombreuses pour cette course.
« Petit plateau, gros niveau mais que de la qualité ! » s’amuse Sébastien pour décrire les engagés de la classe IMOCA. Six monocoques de 60 pieds, avec un équilibre parfait entre bateaux à dérives droites – dits d’anciennes générations – et ceux à dérives foils qui représentent la relève de la classe et incontestablement son avenir. Mais pour l’heure, compte tenu de la jeunesse de la « nouvelle vague » et de la fiabilisation que réclament de telles unités, le match est encore très ouvert et l’avantage demeure du côté des « aînés » qui profitent des milles accumulés. « Il y a les bateaux référence de la classe pour ce qui est de l’ancienne génération, avec PRB et SMA (ex-MACIF). Dans ce duo, Vincent Riou a forcément l’avantage non seulement puisque son bateau est beaucoup plus fiabilisé et éprouvé avec huit ans de mise au point derrière lui mais également par l’expérience du marin. D’autant que Paul Meilhat ne se cache pas d’être ici plus avec des objectifs de qualifi cation pour le Vendée Globe. Donc le vrai client aujourd’hui c’est Vincent ! »
« Après, de l’autre côté, il y a les foilers et là tout est possible ! Banque Populaire a démontré de belles aptitudes en finissant 2e de la Transat Jacques Vabre l’an dernier et Armel est un très bon marin. Avec St-Michel Virbac nous sommes sisterships, avec une carène identique mais pas la même génération de foils. Cela sera très intéressant comme confrontation. La mise au point fait partie du jeu et nous avons beaucoup d’attente concernant les performances de nos bateaux – ce n’est que leur deuxième course – leur polyvalence et bien sûr leur fiabilité. L’objectif premier de cette transat est bien de venir tester tout cela avec la pression associée à la course et face au bateau référence du moment qui est PRB. »

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Conditions idéales pour le départ

The Transat bakery. Prologue race village. St Malo. France Image licensed to Lloyd Images/ OC Sports

The Transat a une belle histoire derrière elle. Mais à seulement quelques mois du Vendée Globe, 6 IMOCA seulement y participeront alors qu’ils seront 17 pour la New-York Vendée 1 mois plus tard. La flotte la plus importante sera représentée par les Class40 au nombre de 10. Ce qui promet une belle course comme celle des cinq multi 50. Côté Ultime, Thomas Coville (Sodebo) pourra faire parler son expérience en Solitaire en trimaran face à François Gabart (Macif) et Yves Le Blévec (Actual).

Les conditions météos attendues seront conforment à la difficulté de l’épreuve. Deux dépressions sont attendues et la route Nord semblent s’imposer à tous avec un anticyclone des Açores positionnés très haut. « Tous les solitaires devraient suivre une route au-dessus de l’orthodromie, mais à l’intérieur d’une fourchette large puisque les Ultime devraient monter jusqu’au 54° Nord quand les Class40 resteraient autour du 51° Nord. » précise Cyril Duchesne, prévisionniste pour Météo Consult.

Le temps de course du vainqueur pourrait être inférieur à la référence établie en 2004 par Michel Desjoyeaux sur le trimaran ORMA Géant : 8 jours 8 heures 30 minutes. Car avec trente mètres de long, les trois Ultime possèdent un potentiel nettement supérieur ! Et même les Multi-50 et les monocoques IMOCA pourraient atteindre New-York (pourtant plus éloigné de Plymouth que Newport ou Boston, soit environ 100 milles en sus) en une grosse dizaine de jours… quand les Class40 visent la quinzaine de jours avant d’aborder Manhattan.

Car en fait, tout risque de se jouer sur les 500 derniers milles le long de la Nouvelle-Écosse, au passage de Nantucket et à l’atterrissage sur Long Island où les météorologues ont peu de visibilité à moyen terme puisque c’est dans cette zone américano-canadienne que naissent les dépressions qui balayent ensuite l’Atlantique Nord. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il n’y a pas tant que cela de voies pour rallier le Sud des bancs de Terre-Neuve car l’anticyclone des Açores est relativement haut, rendant aléatoire toute tentative de glisser vers l’archipel atlantique ! Il faudra donc rester Nord au point même de devoir enfiler polaires et cache-col bien au-delà de la route directe (orthodromie)…

La grande difficulté stratégique sera de bien gérer le moment crucial de la descente vers les bancs de Terre-Neuve, car la zone d’exclusion des glaces est quasiment à la même latitude que Nantucket ! Et non seulement les vents y sont particulièrement instables, irréguliers et variables près des côtes américaines, mais en sus le courant du Gulf Stream est contraire en pouvant atteindre près de deux nœuds dans ses circonvolutions !

Mais avant d’arriver dans les brouillards persistants et fantasmagoriques de Saint-Pierre & Miquelon, du Chatham, du cap Cod et des légendaires ports baleiniers américains, il faut démancher ! Or les conditions au moment du départ s’annoncent idéales avec juste après le passage d’un front froid pluvieux et un vent irrégulier de 15-20 nœuds avec rafales le matin, une franche bascule au secteur Ouest-Nord Ouest dans une brise mollissante à 12-15 nœuds. Vers 14h30 (heure anglaise) lundi 2 mai, les vingt-quatre concurrents accompagnés par Pen Duick II, vont donc pouvoir débouler vent de travers en direction du phare d’Eddystone, situé huit milles plus au Sud.

Ensuite c’est au débridé, puis au près que la flotte va pouvoir sortir de la Manche, éviter les rails du trafic maritime (DST Scilly) et pour les premiers (Ultime, Multi-50, IMOCA), effectuer un petit contrebord dans une brise encore moins soutenue revenant à l’Ouest. Ce n’est que mardi après-midi que les choses sérieuses vont commencer avec l’arrivée d’une belle et grosse dépression venant de Terre-Neuve et remontant rapidement vers l’Islande : se creusant et se compressant lors de son déplacement, cette perturbation va générer un flux puissant de Sud à Sud-Ouest atteignant quarante nœuds mercredi matin pour les premiers, avec rafales à plus de 55 nœuds !

Les suivants (Multi-50 et IMOCA) ne seront pas aussi secoués car la dépression sera déjà dans leur Nord, mais ils devront composer avec tout de même plus de 35 nœuds et une mer chaotique quand les Class40 n’auront qu’une bonne vingtaine de nœuds, toujours de Sud-Ouest. Or pour aller chercher la bascule du vent au Nord-Ouest, les Ultime devront monter jusqu’au 54° Nord, les monocoques IMOCA et les Multi-50 jusqu’au moins au 52°30 Nord et les Class40 au-delà du 51° Nord… Soit très largement au-dessus de la route directe ! De quoi subir les affres des frimas polaires et des blizzards groenlandais…

LES ENGAGES

ULTIME
François GABART (MACIF)
Thomas COVILLE (SODEBO)
Yves LE BLEVEC (ACTUAL)

IMOCA
Jean-Pierre DICK (ST MICHEL VIRBAC)
Richard TOLKIEN (44)
Vincent RIOU (PRB)
Sébastien JOSSE (EDMOND DE ROTHSCHILD)
Paul MEILHAT (SMA)
Armel LE CLEAC’H (BANQUE POPULAIRE)

MULTI 50
Pierre ANTOINE (OLMIX)
Gilles LAMIRE (FRENCH TECH RENNES ST MALO)
Lalou ROUCAYROL (ARKEMA)
Erwan LE ROUX (FENETREA CARDINAL)
Erik NIGON (VERS UN MONDE SANS SIDA)

CLASS 40
Anna-Maria RENKEN (NIVEA)
Thibaut VAUCHEL CAMUS (SOLIDAIRES EN PELOTON)
Maxime SOREL (VandB)
Louis DUC (CARAC)
Isabelle JOSCHKE (GENERALI – HORIZON MIXITÉ)
Hiroshi KITADA (KIHO)
Armel TRIPON (BLACK PEPPER/LES PETITS DOUDOUS)
Edouard GOLBERY (RÉGION NORMANDIE)
Robin MARAIS (ESPRIT SCOUT)
Phil SHARP (IMERYS)

HORS CATEGORIE
Loïck Peyron (Pen Duick II)

Estimation des dates d’arrivées à New York :
Ultimes : A partir du 9 mai
Multi 50 : A partir du 12 mai
IMOCA : A partir du 12 mai
Class 40 : A partir du 16 mai
Pen Duick II : Autour du 27 mai

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Sébastien Destremau à 48h de sa qualif

Sébastien Destremau sur FaceOcean est à 48h de sa qualification pour le Vendée Globe. Il devrait couper la ligne d’arrivée en vainqueur de la Calero Solo Transat à Newport Rhodes Island aux Etats Unis. La course compte trois participants qui ont le même but : se qualifier pour le Vendée.

FaceOcean a pris le départ de la Calero Solo Transat le 15 avril dernier avec 66 heures de retard sur ses concurrents (des travaux devant être faits dans l’urgence sur la quille du bateau). Au moment du départ, son skipper Sébastien ne pense qu’à une chose, rallier Newport et valider sa qualification pour le Vendée Globe. Naviguant prudemment mais en total confiance dans les performances de son bateau, Sébastien, dont c’est la première navigation en solitaire, appui gentiment sur l’accélérateur et accroit son avance jour après jour pour compter ce matin 360 milles d’avance sur son concurrent direct, le Hollandais “No Way Back”. Une performance que le skipper attribue à la simplicité et à la fiabilité de son bateau lancé en 1998. ” FaceOcean n’a pas les performances ni les artifices d’un bateau moderne certes, mais il est solide et rapide. Sa simplicité me permet de gérer la machine et la course tout en conservant une certaine fraicheur physique.  Je suis très surpris d’avoir autant d’avance à 48heures de l’arrivée, mais gare à crier victoire trop tôt. Il faut d’abord la couper cette ligne. On va donc rester calme et garder en tête que seule la qualification au Vendée Globe est importante. C’est notre feuille de route et nous devons la respecter. Pour la victoire dans cette Transat on verra plus tard. Pour l’instant je me concentre sur les fondamentaux de la voile en solitaire = parvenir à Newport avec un bateau en un seul morceau. Avant çà, c’est comme si on avait rien fait…  ”

Suivi des positions : http://yb.tl/solotransat2016 

Le jeune marin suisse Alan Roura et son IMOCA Un Vendée pour la Suisse ont franchi la barre symbolique des 1 440 milles restants. Il a choisi une route plus sud, plus longue pour sauvegarder son gréement.
Le vétéran de ce Vendée âgé de 64 ans, Pieter Heerema a quant à lui une belle monture. No Way Back est  l’ex-Vento di Sardegna, plan VPLP-Verdier dernier cri qui avait été construit à l’origine pour l’Italien Andrea Mura avant que ses sponsors ne jettent l’éponge suite à la crise économique en Italie. De fait, c’est une machine flambant neuve, à foils, très proche des tous nouveaux Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h et Safran de Morgan Lagravière. 

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Leigh McMillan prend la tête à Quingdao

Extreme Sailing Series 2016. Act2. Qingdao. China. Press Conference Qingdao Extreme Sailing Series 2016. Image licensed to Aitor Alcalde Colomer /Lloyd Images

Le deuxième Act des Extreme Sailing Series a commencé à Quingdao en Chine. La flotte regroupant 8 équipages sur GC32 a du composer avec peu de vent dans la baie de Fushan. Pour ce premier jour c’est le britannique Leigh McMillan steer à la barre de Land Rover BAR Academy qui s’est imposé. McMillan, qui a représenté la Grande-Bretagne aux Jeux Olympiques de 2008 a pu montrer tout son expérience de ce plan d’eau piègeux et devancer Alinghi qui finit deuxième. Des conditions plu soutenues sont attendues demain.

Pour suivre les régates en direct : C’est ici

Extreme Sailing Series™ Act 2, Qingdao standings after Day 1, 1 race (29.04.16)
Position / Team / Points
1st Land Rover BAR Academy (GBR) Bleddyn Môn, Leigh McMillan, Michael Barnes, Adam Kay, Neil Hunter 12 points.
2nd Sail Portugal (POR) Diogo Cayolla, Bernardo Freitas, Javier de la Plaza, Luís Brito, João Matos Rosa 11 points.
3rd Alinghi (SUI) Arnaud Psarofaghis, Nicolas Charbonnier, Timothé Lapauw, Nils Frei, Yves Detrey 10 points.
4th Red Bull Sailing Team (AUT) Roman Hagara, Hans Peter Steinacher, Stewart Dodson, Adam Piggott, Brad Farrand 9 points.
5th Team Turx (TUR) Stevie Morrison, Tom Dawson, Tom Buggy, Martin Evans, Brad Funk 8 points.
6th One (CHN) Taylor Canfield, Chris Steele, Shane Diviney, Hayden Goodrick, Luke Payne, Liu Xue 7 points.
7th Oman Air (OMA) Morgan Larson, Pete Greenhalgh, James Wierzbowski, Ed Smyth, Nasser Al Mashari 6 points.
8th SAP Extreme Sailing Team (DEN) Jes Gram-Hansen, Rasmus Køstner, Mads Emil Stephensen, Pierluigi De Felice, Renato Conde 5 points.

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Objectif qualif pour Paul Meilhat

SMA - Convoyage - Port La Forét - Plymouth, France || Thursday 23rd April 2016 || Photo: © Brian Carlin/SMA

Paul Meilhat se prépare à 3 jours du départ. Son objectif c’est la qualif et certainement pas de prendre des risques. Il piquera donc au sud si la route nord s’avère trop violente. A quelques mois du Vendée, son IMPOCA tout juste remis à l’eau participera également à la New York Vendée. Deux transatlantiques pour bien se préparer. Les navigateurs solitaires commencent à avoir une idée de ce qui les attend : un menu, somme toute, classique entre du près violent sur la route nord et une route sud plus maniable mais plus longue.

« On verra comment les choses se présenteront. Mais, une chose est sure. Si ça devient trop scabreux sur la route nord, je n’hésiterai pas à mettre du sud dans mon cap. On a une autre course transatlantique derrière et mon objectif premier reste de me qualifier pour le Vendée Globe. » Pour valider définitivement son inscription au Vendée Globe, Paul Meilhat doit impérativement terminer une des deux courses à son programme, soit The Transat bakerly et la New York – Vendée (Les Sables d’Olonne).

Pour autant, la confrontation risque d’être intéressante avec face à face, deux des meilleurs IMOCA 60 classiques, PRB et SMA face à trois foilers Banque Populaire, St-Michel-Virbac et Edmond de Rothschild. « Sur le papier, le parcours peut apparaître favorable aux bateaux classiques. Mais si on décide de descendre un peu plus sud, ce sera tout à fait différent avec des bords de reaching plus prononcés. Je ne nous considère pas comme favoris par rapport aux foilers. »

Gagner en autonomie
Pour autant, les solitaires ont eu le temps de se faire une idée des conditions qu’ils allaient rencontrer en Atlantique Nord, avec une vague de froid qui s’est abattue sur Plymouth, rendant le travail à bord relativement pénible pour les équipes techniques. A bord de SMA, pas question pour autant de ménager ses efforts, compte tenu du timing de préparation du bateau particulièrement serré. Paul Meilhat se partage, quant à lui, entre les tâches pour mettre le bateau en ordre et les routages et projections météo : « On aura une idée plus précise au fur et à mesure que l’on s’approchera de la date de départ. Je travaille avec le Pôle Finistère Course au Large qui s’est adjoint les services de Jean-Yves Bernot. Je me limiterai à ses analyses sans aller chercher des avis plus précis de la part d’autres routeurs. Je me dis que je suis aussi en préparation du Vendée Globe où le routage est interdit. Je dois utiliser chaque opportunité pour progresser dans tous les domaines. »

Traditions britanniques
Quand on est à Plymouth, autant profiter de l’ambiance particulière du vieux quartier de Barbican. Distilleries désaffectées transformées en pubs, rues pavées et maisons anciennes, l’ancienne zone marchande du port de Plymouth est devenue un quartier à la mode où la jeunesse étudiante de la ville se réunit régulièrement. « L’hôtel se situe en plein cœur de Barbican. Du coup, on profite aussi de cette atmosphère vraiment sympa. Avec modération, évidemment, on est quand même en préparation de course ! »

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A 50 jours du départ, nouveau visuel

Il reste encore 50 jours avant le départ de la Solitaire Bompard – Le Figaro qui partira de Deauville. A cette occasion l’organisateur OC Sport – Pen Duick à dévoiler l’affiche de l’édition 2016 ; un visuel qui va résolument faire souffler un vent nouveau sur une épreuve qui célèbrera cette année sa 47ème édition, mais aussi l’ancrer un peu plus encore dans l’histoire de la course au large et accentuer un lien déjà fort avec les villes maritimes.

Après un nouveau nom – La Solitaire Bompard – Le Figaro -, un nouveau logo mettant le bleu et l’orangé à l’honneur, c’est une affiche radicalement différente de celles des années passées que les organisateurs de la course présentent aujourd’hui. Ainsi, la traditionnelle photo laisse-t-elle place en 2016 à une illustration qui vient conforter la nouvelle identité visuelle de l’événement. Une création signée OC Sport – Pen Duick, en collaboration avec Eric Bompard et son équipe, qui colle parfaitement à l’univers du sponsor officiel et n’est pas sans rappeler les affiches touristiques de la Belle Epoque. Une déclinaison graphique élégante

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Christian Guyader à la fête

@ J. Vapillon

La 16ème édition du Grand Prix Guyader a commencé aujourd’hui. 1300 marins sont présents. Plus de 20 000 visiteurs sont attendus pendant ces 10 jours de fête. Des deux villages répartis sur 2500 m2, situés l’un, sur les quais de Tréboul, consacré pour l’essentiel à la gastronomie en partenariat avec la CCI Quimper Cornouaille, et le second, à la plage des Sables Blancs, pour la glisse, le public trouvera à Douarnenez de quoi se rassasier, d’émotion, de bons petits plats et de souvenirs… Et cette année, pour la première fois, les visiteurs pourront admirer les régates depuis l’Ile Tristan, propriété du Conservatoire du Littoral, habituellement fermée au public. Enfin, le port du Rosmeur est comme chaque année « the place to be » pour être aux premières loges lors du Défi Nautic qui commence demain.

Premiers bords…
Les Class40, Imoca et Ultim ont inauguré le Grand Prix Guyader sur l’eau par une course de 47 milles qui les a menés jusqu’au large de Camaret. Loïc Ponceau a donné le départ à 11 heures 08 dans 20 nœuds de vent d’ouest.
Seul Imoca en course, Bertrand de Broc (MACSF) était très heureux de retrouver la baie de Douarnenez et le Grand Prix Guyader : « C’est top d’être ici, ça nous fait sortir un peu de notre bulle, quitter le port d’attache, s’entraîner ailleurs, ça fait du bien ! ». Même plaisir d’être de la fête du côté de Jean Galfione qui, sur son tout nouveau Class40 Serenis Consulting, ne cachait pas ses ambitions ce matin en quittant les pontons : « Objectif ? La victoire ! ». Contrat rempli Jean !

Premiers bords aussi pour le catamaran de 42 pieds de Christian Guyader qui est amarré aux pieds du village de Tréboul. Convoyé depuis Lorient après sa première mise à l’eau, « Guyader Gastronomie » a déjà donné de belles sensations à son skipper, avec une petite pointe de 22 noeuds à l’entrée de la baie de Douarnenez. A la barre de son tout nouveau bateau, Christian Guyader sera sur la ligne de départ de la prochaine Route du Rhum en 2018, un défi de taille pour ce charismatique entrepreneur breton, un de plus… Le bateau a été baptisé aujourd’hui et c’est Denise Guyader, la mère de Christian qui en est la marraine. «C’est une belle journée » confiait Christian avec émotion, « qui est en lien avec notre histoire. Sans ma mère, qui a repris l’entreprise au décès de mon père, nous ne serions pas là, moi et mes collaborateurs. Sa présence est un est symbole fort et je lui dois bien ça ! ». Pour les collaborateurs de Christian, présents au baptême, c’était une découverte, celle d’un univers et d’une passion qui animent leur PDG. Surpris, « il va être tout seul à bord ? », et fiers de leur boss. « C’est le début d’une nouvelle aventure qui correspond bien à la devise de Corto Maltese qu’emprunte volontiers Christian : Toujours plus loin ! » s’amusait l’une des invitée. Christian Guyader, complète, toujours inspiré par le personnage d’aventurier créé par Hugo Pratt : «Marin romantique, gentilhomme de fortune, commandant à son compte ».

L’histoire qui ne fait que commencer est déjà belle, à l’image de la décoration du bateau, le visage d’une indienne, empruntée au célèbre artiste tatoueur de marins Sailor Jerry. « C’est aussi parce que la destination de la Route du Rhum est les anciennes Indes, d’ailleurs si je termine la course, je me fait tatouer cette Indienne ! ».

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Benjamin Dutreux pour la Solitaire Bompard – Le Figaro

@ Christophe Favreau / SoloMaitre Coq

Après sa très belle performance lors de la Solo Maître CoQ où il a remporté la Grande course, Benjamin Dutreux continue sa préparation pour la Solitaire Bompard – Le Figaro.

Une étape qui fait du bien! Prouver qu’on est capable de tenir les avant-postes pendant plus de 48 heures de pression intense sur le circuit Figaro Bénéteau.
“C’était important de montrer que, ça y est, cette année, je ne suis plus “bizuth”!
Voilà, c’est une chose de faite et pas des moindres mais maintenant il faut continuer à avancer et il va falloir mettre le paquet pour remplir le prochain objectif:
Participer à la Solitaire Bompard – Le Figaro dont le départ sera donné dans un peu plus d’un mois en Juin! ”

Comme de nombreux figaristes, Benjamin cherche encore des partenaires pour lui permettre notamment de changer son jeu de voiles pour se donner les moyens d’être compétitif. Vous pouvez le soutenir notamment via le dispositif de parrainage qu’il propose au sein d’un groupe d’investissement et pour un montant raisonnable de 2000 € HT .
En échange, cela permet une visibilité sur le bateau.
Informations sur son site : www.benjamindutreux.fr

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Bretagne Télécom sur l’Armen Race

Le Mach 45 Bretagne Telecom s’aligne sur l’Armen Race avec l’ambition de la remporter. Nicolas Groleau, le skipper et son équipage ont pu compter sur Bretagne Télécom, Opérateur Cloud d’infrastructure IT. L’opérateur dont le Président, Nicolas Boittin est passionnée de mer, apporte son soutien financier au Team avec le désir de répandre parmi ces équipes d’ingénieurs et de techniciens, ce bol d’iode et d’aventure propre à enrichir les relations humaines. Entre passion de la mer et haute technologie, le partenariat entre Nicolas Groleau et l’opérateur breton, prend tout son sens. En effet, au-delà d’un programme de course 100% breton, les deux développent ensemble un nouvel outil de communication embarqué, pour faciliter et faire baisser les coûts des échanges internet terre/mer.

Le bateau Bretagne Télécom est prêt à se lancer dans ce parcours sportif en pointe Finistère pour redescendre sur l’île d’Yeu et remonter en Baie de Quiberon !
« C’est un bel entrainement, une bonne préparation pour la Fastnet Race. Un très beau parcours qui rivalise avec des courses mondialement connues. Nous manquons de courses de ce format sur la façade Atlantique. Le bateau est fait pour ça, pas pour tourner entre deux bouées. » explique Nicolas Groleau.

Cette course est le « coup de cœur » du skipper. Peut-être parce qu’il est, avec d’autres, à l’initiative de sa création. Une compétition à la fois technique et riche en opportunités stratégiques, organisée par la SNT.

L’idée est bien de tenter de remporter l’épreuve. Cependant, si le bateau excelle généralement sur ce type de challenge, son caractère Hors Jauge (le bateau est un prototype), le pénalise. Qui dit points de pénalité, dit déclassement, alors s’il est bien souvent le premier à franchir la ligne d’arrivée, les tableaux de résultats le déclassent. « C’est de bonne guerre », dira Nicolas Groleau. Il a cependant remporté la course en 2011, et décroché la seconde place en 2012. L’année dernière, avec le temps compensé, il affichait une 7ème place au tableau des résultats en ayant cependant passé la ligne d’arrivée en première position. Les conditions météo de 2015 n’étaient pas favorables, mais cette année le Team Bretagne Télécom compte bien dépasser ses limites.

CARTE D’IDENTITE DU MACH 45
Un 45 pieds monocoque spacieux, léger et planant
Un bateau de jauge IRC compétitif dessiné par l’architecte Samuel Manuard et conçu pour aller vite sur les courses et se faire plaisir en équipage !

Caractéristiques :
> Longueur de coque : 13,80 m
> Largeur : 3,94 m
> Déplacement en charge : 5200 kg
> Lest : 1800 km
> Tirant d’eau quille et d’eau dérive : 2,70 m

 

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Cap sur l’Atlantique pour Fabrice Amedeo

© Jean-Marie LIOT / Newrest-Matmut
Fabrice Amedeo met le cap vers les Açores avec son équipe technique. Une navigation qu’il mènera dans les conditions d’un solitaire, mais accompagné, et dont le deuxième volet lui permettra de rallier New-York. Car c’est également dans un mois tout juste, le dimanche 29 mai, que le Francilien prendra le départ de la New-York – Vendée, premier grand rendez-vous de cette saison 2016 qui connaîtra son point d’orgue le dimanche 6 novembre prochain, avec le lever de rideau sur son tout premier Vendée Globe.

« Un bel entraînement ! »
On pourrait imaginer un bizuth du tour du monde un brin stressé à l’idée de quitter la terre ferme pour franchir un pas supplémentaire sur son chemin vers le Vendée Globe. Mais à bord de Newrest-Matmut la bonne humeur et le bonheur des retrouvailles imminentes avec le grand large dominent. Heureux et détendu, Fabrice Amedeo est d’un enthousiasme communicatif quand il évoque son départ de La Trinité-sur-Mer programmé ce vendredi soir : « Nous partons Julien Romagne, Alex Marmorat et moi-même ce jour pour les Açores où nous devrions arriver mercredi prochain. Nous profiterons de cette escale pour faire valider techniquement le bateau et récupérer un safran. Je reprendrai la mer le 13 mai au soir ou le 14 au matin, avec Julien, pour rallier New-York. L’idée de ce convoyage transatlantique en faux solitaire est vraiment de poursuivre mon apprentissage en vue du Vendée Globe. Je vais pouvoir m’appuyer sur l’expertise de mon équipe, Alex pour le composite et Julien pour tout ce qui est matelotage, mécanique et hydraulique notamment. Sur la deuxième partie, entre les Açores et les Etats-Unis, je serai vraiment en mode course, enchaînant les manœuvres seul. Je vais me faire un très bel entraînement de 3 050 milles ! ».

Un goût certain pour le voyage…
Un bel entraînement certes, mais une navigation dont la portée ne sera pas uniquement sportive. Au moment de son départ des Açores, à la mi-mai, Fabrice Amedeo intègrera en effet une aventure inédite, celle du « Voyage Transatlantique Gallimard ». Une idée simple et riche, visant à associer marins et écrivains, donnant à chacun la liberté de s’exprimer sur la notion de voyage. Un projet qui avait tout pour séduire le marin-journaliste déjà auteur de six ouvrages, qui partagera ce chapitre de navigation littéraire avec Sylvain Tesson, lui-même écrivain-voyageur : “Ayant été journaliste avant de me lancer dans la grande aventure de la course au large, j’ai toujours eu à cœur de raconter mes courses et d’essayer de partager la magie du large avec le grand public. Participer à la Transat Gallimard était donc une évidence pour moi. Durant cette traversée, je vais essayer de raconter l’océan et de mettre des mots sur quelque chose d’assez indicible : le large, les émotions qu’il suscite, le bonheur qu’il procure. Et j’espère bien échanger aussi durant ce voyage avec Sylvain Tesson dont la sensibilité et l’écriture sont un exemple pour moi “.

Retour en course
Fabrice Amedeo devrait faire son entrée dans le port de New-York le 22 mai prochain après une première traversée de l’Atlantique. Il retrouvera alors les concurrents de la Transat New-York-Vendée dont le départ sera donné le dimanche 29 mai. Une première course au programme de cette saison 2016 qui enfoncera le clou d’une préparation réglée au millimètre. Une transat retour qui permettra à Newrest-Matmut d’être éprouvé sur 7 000 milles au total et à son skipper de gagner encore plus en sérénité. Un parcours que Fabrice partagera avec un équipier média de luxe – comme le prévoient les instructions de course – en la personne de Frédéric Plisson, journaliste à la rédaction d’I Télé. De quoi faire vivre encore un peu plus la belle aventure du marin-journaliste.

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