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Hécatombe sur la New York-Vendée

Après Yann Eliès, c’est au tour de Jean-Pierre Dick, d’Armel Le Cleac’h et de Safran d’heurter un Ofni et de casser.

Armel Le Cléac’h, skipper de l’IMOCA60 Banque Populaire VIII, a annoncé à son équipe à terre vers 14h qu’il a percuté un OFNI et a constaté une petite voie d’eau dans le puit de dérive. Ni le skipper ni le bateau ne sont en danger. Armel se déroute actuellement vers Newport qu’il devrait atteindre dans une douzaine d’heures.

Un tweet de Jean-Pierre Dick nous informait également d’une casse. “Je naviguais au reaching dans 18nds de vent quand le foil bâbord a cassé à 11hTU. Pas de dégâts collatéraux, je continue ma route vers la Vendée.”

Morgan Lagravière se déroute sur Newport : Aux alentours de 12h heure française, Morgan, skipper de Safran, contactait son équipe à terre pour l’informer avoir tapé un OFNI, qui aurait cassé un foil et provoqué une petite voie d’eau.
Morgan va bien et se déroute vers Newport qu’il rejoindra dans la soirée et où il retrouvera son équipe qui évaluera les dégâts et les travaux à effectuer.

4 minil y a 4 minutes . Safran se déroute sur Newport après avoir tapé un OFNI. Un foil cassé et une petite voie d’eau. Plus d’info à suivre.

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Casse pour Yann Eliès qui se déroute vers Newport

Entrainement du monocoque Imoca Groupe Queguiner-Leucemie Espoir en vue de la Transat Jacques Vabre - Skipper : Yann Elies - Co-Skipper : Charlie Dalin - Le 31/08/2015

Pas de chance pour Yann Eliès. Après une première nuit passée au contact de ses adversaires dans la New York – Vendée, Yann Eliès a contacté son équipe technique, ce matin à 10h40 (heure française), peu après avoir percuté un OFNI (objet flottant non identifié) au niveau de la dérive bâbord.

Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir a, alors expliqué que le choc subit par sa monture a provoqué une petite déchirure du puit de dérive ne lui permettant plus de naviguer dérive basse. Au vue de la situation géographique du bateau et en accord avec Claude Quéguiner, Président du Groupe Quéguiner, la décision de raison a ainsi été prise. À savoir, se dérouter vers le port de Newport situé à environ 100 milles de sa position actuelle, afin de réparer au plus vite et de repartir dès que possible. De fait, pour le marin, l’objectif principal de cette épreuve était et reste de se qualifier pour le Vendée Globe dans les meilleures conditions possibles. Son équipe technique sur place est d’ores et déjà en route pour l’état de Rhode Island. De son côté, Yann est attendu à Newport en fin de journée (heure française).

Inscrits à la Transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne)
Fabrice Amedeo – NEWREST MATMUT (France)
Jérémie Beyou – MAITRE COQ (France)
Conrad Colman – 100 % NATURAL ENERGY (Nouvelle-Zélande – USA)
Tanguy de Lamotte – INITIATIVES COEUR (France)
Jean-Pierre Dick – StMICHEL-VIRBAC (France)
Yann Eliès – QUEGUINER-LEUCEMIE ESPOIR (France)
Pieter Heerema – NO WAY BACK (Pays-Bas)
Sébastien Josse – EDMOND DE ROTHSCHILD (France)
Morgan Lagravière – SAFRAN (France)
Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE VIII (France)
Paul Meilhat – SMA (France)
Vincent Riou – PRB (France)
Kojiro Shiraishi – SPIRIT OF YUKOH (Japon)
Alex Thomson – HUGO BOSS (Grande-Bretagne)

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Robin Follin champion de France Universitaire

De gauche à droite : B. Mourniac, G. Germain, T. Lapauw & R. Follin

Robin Follin remporte la 11ème édition de la coupe de l’université de Nantes. Après avoir gagné le Grand Prix Atlantique début Avril 2016 face à Nicolas Troussel et Pierre Pennec, il frappe une nouvelle fois sur le plan d’eau Pornichetin en remportant tous les matches durant les 3 jours de compétition. Robin FOLLIN et son équipage (Gauthier GERMAIN, Timothe LAPAUW et Bruno MOURNIAC) ont réalisé un véritable sans faute sur cette compétition universitaire nationale.
Robin Follin : « Nous sommes heureux d’avoir remporté le championnat, c’est pour nous la deuxième victoire de l’année à Pornichet et nous sommes toujours ravis de la bonne organisation sur l’eau ».

1 – FOLLIN Robin
2 – CAPON Charles
3 – PEPONNET Kevin
4 – DE MORSER Dore
5 – PLA Irene
6– FEYDIT Hugo
7 – BONAFOUS Elodie
8 – FERONNIERE Arnaud
9 – CONANT Arthur
10 – MICHON Pernelle

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Une édition réussie pour la Mini en mai

Podium série de gauche à droite: Charly Fernbach, Tom Dolan, Pierre Chedeville

Après presque cinq jours de course pour les derniers, tous les bateaux de la Mini en Mai sont arrivés à bon port ce dimanche. Ravis de cette expérience, les coureurs sont repartis fatigués mais heureux d’avoir bouclé le parcours de 500 milles concocté de main de maître par Yves Le Blevec, directeur de course attentif et heureux de transmettre à la nouvelle génération. L’organisation de la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer a une nouvelle fois été sans faille, pour le plus grand plaisir de chacun.

En Proto, Emmanuel Renaud – Wild Side #753 a passé la ligne d’arrivée presque sept heures après l’arrivée de Ian Lipinski – Griffon #865. Une bonne surprise pour tous, puisque la balise d’Emmanuel ne donnait plus sa position exacte depuis plusieurs jours. Simon Koster – Eight Cube #888, qui a connu quelques soucis techniques, complète le podium dans cette catégorie.

Tom Dolan – OffshoreSailing.fr #910, premier dans la catégorie Série, est arrivé dans l’après-midi, surpris mais heureux de cette victoire. Coincé dans une molle d’où il voyait ses concurrents directs remonter sur lui, Pierre Chedeville – Blue Orange Games/Voiles des Anges #887 a tenu bon et prend la deuxième place du podium. Charly Fernbach – Le Faufiffon Hénaff #869, a franchi la ligne en troisième position. Tout à sa joie d’être sur le podium et de retrouver ses copains, Charly a sauté sur le bateau accompagnateur pour les embrasser et raconter une partie de son aventure, laissant son Mini seul sous pilote, dans la rivière de la Trinité.
Clarisse Cremer – TBS #902, enjouée comme à son habitude et quasiment prête à repartir, se classe première fille de la Mini en Mai et 7e en Série.

Emmanuel Renaud – 2e Proto – 4 jours 5h 54′ 04”
“Je suis super content, c’est ma première saison sur ce bateau et ma première course en solo avec. La nuit en mer d’Iroise a été éprouvante car il y avait beaucoup de mer et de vent et ensuite il a fallu affronter la pétole. Après BXA, c’était intéressant, il y avait beaucoup de tactique. Il y a encore des coups que j’aurais aimé faire mais ce sera pour la prochaine fois. C’est un super parcours, quatre jours hors du temps. Faire toute la façade atlantique sur une course, c’est génial et c’est une bonne préparation pour des courses plus longues. Je tiens à remercier tous ceux qui me soutiennent sur le projet. Finalement, en Mini on est rarement seul!”.
Simon Koster – 3e Proto – 4 jours 6h 05′ 18”
“Le parcours en baie s’est plutôt bien passé, il y avait beaucoup de manœuvres à faire et c’était très intéressant de pouvoir se comparer bord à bord avec Ian. Dès la sortie de la baie de Quiberon, j’avais du retard sur Ian et il s’est accentué au niveau du Raz de Sein où il y avait beaucoup de vent. J’ai planté mon bout dehors dans une vague, j’ai eu peur qu’il casse et j’ai donc tout enlevé. Après la Basse du Lys, j’ai essayé de réparer le bateau et c’est là que Ian est parti très loin. La course était intéressante tactiquement mais après l’île de Ré, j’ai peiné à trouver le rythme. C’est une bonne expérience même si je savais avant le départ que ce n’était pas les bonnes conditions pour mon bateau. Maintenant, je vais rentrer en Suisse car samedi prochain, il y a la première du documentaire que la télévision suisse a réalisé sur moi l’année dernière, j’ai hâte de voir ça!”.
Tom Dolan – 1e Série – 4 jours 4h 44′ 44″
“Je ne m’attendais pas à ce résultat. J’ai quitté la baie de Quiberon en première position, j’étais ravi mais étonné. J’ai bien géré le sommeil donc j’étais frais quand nous étions dans la molle. C’est là que j’ai commencé à croire que je pouvais gagner. Il y avait de la bagarre avec Pierre, c’était sympa ce petit jeu! J’ai vraiment bien aimé cette course, c’est un beau parcours avec beaucoup de passages à niveau. Il est très technique, il y a beaucoup d’endroits où tu peux prendre très cher. En plus, nous sommes passés dans des coins très jolis, ce qui ne gâche rien. Pour la préparation du bateau, c’est moi qui ai tout fait, j’étais stressé de voir si ça allait tenir. J’ai poussé le bateau et quasiment rien n’a lâché. C’est ma deuxième navigation en solo sur ce bateau, je le découvre encore et cette victoire donne un bon coup de pouce à mon capital confiance, et peut-être aussi pour trouver un partenaire…”.
Pierre Chedeville – 2e Série – 4 jours 4h 58′ 25”
“Le parcours en baie était hyper sympa; c’était technique, il fallait être dessus à fond. La première nuit s’est bien déroulée mais je me suis pris un casier et toutes mes voiles et écoutes se sont emmêlées. En voulant rattraper les dégâts, j’ai en plus perdu ma frontale dans l’eau. Résultat, j’étais dans le noir et j’ai perdu du temps. La descente jusqu’à la chaussée de Sein était sportive et ensuite le long bord de 200 milles a été rude. Je l’ai commencée collé à Tom et à la fin il avait 9 milles d’avance sur moi. C’était dur moralement de le voir partir. Il y avait des bons coups à faire à la côte après BXA et après l’île de Ré, je me suis échappé et j’ai pris de l’avance. J’ai même doublé Tom 30 milles avant la fin mais ça n’a pas tenu. Je suis ravi de ma place. C’était génial de naviguer avec Tom, nous nous sommes tirés tous les deux vers le haut. C’était ma première longue course tout seul et ça ne m’a pas paru long, j’ai vraiment aimé. C’était franchement très cool, une super course.”

Charly Fernbach – 3e Série – 4 jours 5h 24′ 18”
“Il y a toujours une sorte de mélange bizarre une fois la ligne passée. Sur l’eau, on pense à l’arrivée et une fois à terre, on pense aux bons moments sur l’eau. C’était une chouette course, une grande boucle compliquée. C’est très éprouvant, mais j’ai bien anticipé sur le sommeil au début de parcours pour me préparer à la suite. Au passage de BXA, j’étais dans le trio de tête mais là ça a été le début des ennuis. Le jeu de cartes a été redistribué et on est reparti de zéro. La deuxième partie du parcours est très dure nerveusement car on passe par des coins très côtiers. C’est le propre de la Mini en Mai de mélanger le large et le côtier. Je suis super content de ma place, faire un podium en Mini, c’est un gros truc pour un marin amateur. Faire du Mini, c’est avoir la chance de pouvoir jouer face à des gens talentueux. Jusqu’à ce matin, je n’étais pas très content de moi et il a fallu aller chercher loin cette 3e place car elle n’était pas acquise. Ça nous fait puiser profondément dans nos forces et c’est ça qui est incroyable. C’est malheureusement ma dernière course en solitaire sur ce bateau, mais je tiens à remercier le chantier Pogo et Hénaff, qui est un super partenaire.”.
Clarisse Cremer – première fille et 7e série – 4 jours 7h 18′ 49″
“C’est vachement plus dur que la Select! C’était compliqué psychologiquement car ça a commencé à bloc à Sein et dès la première nuit j’étais dans le rouge niveau sommeil. Le parcours est assez dingue et pour la première fois, je me suis sentie un peu seule… C’est la première fois que j’étais toute seule aussi loin des côtes. Je ne suis pas contente de m’être énervée au niveau de l’île de Ré pour une histoire d’algue coincée, il va falloir que je bosse ça! Sinon, c’était sympa d’avoir plein de longs bords pour tester les réglages. Mon objectif était de me qualifier et de m’amuser, et je suis carrément contente!”
La Mini en Mai tient à remercier la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer et ses bénévoles dévoués, la mairie de la Trinité-sur-Mer, le conseil départemental du Morbihan, le Port de la Trinité-sur-Mer, la corderie Lancelin, Adrena, NKE Marine Electronics, l’Atelier sur mer, Adidas, North Sails, Lyophilisé.fr, Guy Cotten, Harken, Skysat et Nautix. Sans oublier Antoine Croyère et l’équipage de Pamina ainsi que Alain Tribord et ses acolytes pour les interviews en mer, Christophe Breschi, Bernard Bodin et Bernard Gergaud pour les photos.

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Vincent Riou sur PRB en tête

©Th.Martinez/Sea&Co/OSM.

Après 14 heures de course, Vincent Riou est en tête du peloton qui s’étire sur 36 milles. La meute des “foilers” Gitana, StMichel-Virbac, Safran et SAM sont en embuscade 3-5 milles derrière, emmenés par Sébastien Josse. Ils devraient accélérer dans les prochaines heures avec le renforcement de la brise par le Sud. Les conditions s’annoncent idéales pour cette traversée de 3 100 milles entre New York et Les Sables d’Olonne. Une dépression quasi stationnaire est installée au large des Açores et la seule difficulté de cette première partie du parcours est de bien négocier une dorsale en cours de déliquescence dans le Sud-Est de Terre-Neuve.

Pour tous les skippers, il s’agit de se mettre dans le rythme et d’éviter quelques pièges menaçants. En dehors d’une brume tenace depuis le coup d’envoi et la ligne matérialisée par la bouée d’Ambrose Light, ce sont des conditions relativement clémentes et un flux de Sud Ouest qui accompagnent les concurrents pour leur entrée en jeu sur l’Atlantique. Pour autant, mettre le cap à l’Est et laisser les côtes américaines dans le sillage n’ont rien eu d’une simple formalité. Preuve en est le récit des premières heures de course livré par Fabrice Amedeo ce matin : « Le départ a été donné dans un brouillard à couper au couteau. J’ai pris un bon départ mais quelques minutes après le coup de canon, un cargo m’a obligé à modifier ma route. Je me suis fait une petite frayeur. J’y suis allé piano ensuite. Dans la nuit, je suis entré progressivement dans ma course. Il fait nuit noire, il y a toujours un brouillard très dense, je ne vois pas la tête de mât. Il y a des bateaux partout. Il faut naviguer au radar parce qu’ils n’ont pas d’AIS ».

A noter que Conrad Colman (100% Natural Energy) n’ait pas encore parti. Arrivé la veille du départ, le néo-zélandais devait préparer son bateau. Il a 48h après le départ pour partir.

1. Vincent Riou (France), PRB
, à 2 948 milles de l’arrivée.
2. Sébastien Josse (France), EDMOND DE ROTHSCHILD
, à 3,5 milles
3. Jean-Pierre Dick (France) StMICHEL-VIRBAC
, à 4,8 milles
4. Morgan Lagravière (France), SAFRAN
 à 6,3 milles


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La New-York Vendée c’est parti !

C’est parti pour la New York Vendée et les 14 concurrents. On attend beaucoup de cette transat qui rassemble le plus large plateau d’IMOCA et sans doute parmi eux, le futur gagnant du Vendée Globe.

Le départ a été donné à 21h40 heure de Paris (15h40 heure locale) avec 16 nds de vent mais un brouillard offrant 200m de visibilité. Des conditions difficiles compte tenu du trafic maritime important. Après 2 heures de course, Jean-Pierre Dick était en tête avec quelques milles d’avance et prenant la route directe tandis qu’un petit groupe plus sud emmené par Armel le Cleac’h partait plus sud.

À 17h, heure française, ce dimanche, la flotte des 14 IMOCA60 de la Transat New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) a paradé une dernière fois sur l’Hudson River puis se sont dirigés vers la bouée Ambrose Light, à 20 milles (37 km) de là, pour prendre le départ de cette transat ouest-est.

Les prévisions météorologiques tablent sur un flux de secteur sud puis ouest (portant donc) se renforçant progressivement avec des vents forts attendus mardi : des conditions propices à la vitesse, à la glisse, sur une route presque directe vers les Sables d’Olonne. Idyllique ? Oui et non. La puissance de ces bateaux, les accélérations et les coups de frein des foilers vont faire la vie dure aux solitaires. Leur objectif à tous : prendre la mesure de leurs machines et de celles de leurs concurrents, tenir les moyennes les plus élevées possible dans la durée, sans cependant risquer de compromettre leur Vendée Globe.

Qui des foilers et des non-foilers…
Ce schéma météo favorable, sur le papier, aux foilers va-t-il leur permettre de faire franchement la différence sur les non-foilers ? Qui des bateaux sans foils, moins rudes, ou des foilers, plus vifs, réussiront à trouver le meilleur compromis vitesse/préservation du matériel ? Cette transat devrait apporter quelques réponses…
« J’ai hâte de voir ce que va donner cette confrontation. Nous allons avoir des conditions très proches de celles des mers du sud. C’est un bon test pour le bateau, le skipper, les choix techniques… Cela devrait apporter quelques réponses aux questions qui se posent aujourd’hui », commente Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII).

Deux départs en un
L’incessant trafic maritime aux abords de la Grosse Pomme ne permettait pas de donner un départ sous le pont de Verrazano, situé à la sortie de l’Hudson River, dans de bonnes conditions de sécurité. La New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) partira donc d’Ambrose Light, encore un symbole… Un premier départ a été donné à 11h local (17h en France) devant le One World Trade Center.

Toutes voiles dehors, les IMOCA60 ne pouvaient rendre plus bel hommage à la ville qui a vu partir la toute première transatlantique de l’histoire de la course au large, il y a 150 ans.
Toujours pour des raisons de sécurité, les solitaires étaient accompagnés d’un équipier qui débarquera quelques minutes avant la procédure de départ.

Le coup d’envoi de ce « prélude au Vendée Globe » est programmé à 15h30 heure locale (21h30 heure française). Les premiers concurrents sont attendus aux Sables d’Olonne d’ici 8 à 10 jours.

Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) : « Ça va être un sprint. Il ne faudra pas avoir de problème technique parce que cela se paiera cash : il n’y aura pas trop d’occasions de se refaire.
Ce sera parfait pour évaluer le potentiel du bateau sur la durée. La course va être courte, le rythme va être hyper élevé. Il faudra faire attention de ne pas dépasser la limite. »

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) : « Les premières heures de course s’annoncent assez simples : c’est parfait pour se mettre dans le match. Ce sera du portant quasiment jusqu’au bout. Avec des conditions toniques et rapides. J’ai hâte de voir ce que va donner cette confrontation. Il y a du monde, des conditions qui sont peut-être plus favorables aux foilers qu’aux autres bateaux ? On verra ! »

Yann Eliès (Quéguiner – Leucémie Espoir) : « La météo paraît idéale sur les fichiers GRIB, mais ce sera peut-être différent en mer ! Il peut notamment y avoir des orages ce soir. La toute première partie de la course entre Ambrose Light et Nantucket Bank sera compliquée. Il faudra soigner ses placements et faire les bons choix de voile. Après, ce sera plus facile. »

Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh) : « Tous les vainqueurs potentiels du Vendée Globe sont là ! C’est un privilège énorme de régater parmi eux. J’en rêve depuis longtemps… Mais je dois absolument me qualifier pour le Vendée Globe sur cette course, ce sera aussi ma première course en solitaire sur ce bateau : je vais prendre mes marques et m’assurer que tout est prêt en vue du tour du monde. Le solitaire ne m’inquiète pas, j’ai déjà trois tours du monde en solitaire à mon actif, mais c’est un nouveau bateau, il faut que je le découvre. L’objectif est de ne rien casser, ni le bateau, ni le marin. »

Alex Thomson (Hugo Boss) : « Sur le papier, la météo s’annonce favorable pour nous. C’est la huitième fois en 13 ans que je viens à New York, à cette période, en bateau, et en général c’est caniculaire. Ce n’est absolument pas le cas cette année, mais c’est une année bizarre météorologiquement parlant…
Nous allons être au reaching, proches de la route directe jusqu’à 7 à 800 milles de l’arrivée. Ça devrait être une très belle course, le plateau est particulièrement intéressant, la confrontation entre foilers et non-foilers va être riche d’enseignements. »

Vincent Riou (PRB) : « Partir de New York n’est pas simple : c’est un très grand port avec énormément de trafic, du courant… mais la météo est parfaite, avec une brise de sud qui tourne ensuite à l’ouest. La traversée devrait être rapide, peut-être 8 à 9 jours. Il ne devrait pas y avoir de vent trop fort.
Cela va permettre de voir de combien les foilers sont plus performants et sur quelle durée ?… »

Sir Keith Mills, Fondateur et Président d’OSM (Open Sports Management) : « La New York – Vendée (Les Sables d’Olonne) marque une nouvelle étape dans la course au large en solitaire en IMOCA60. Sur une course qui principalement se dispute au portant, nous allons voir des foilers capables d’aller à plus de 30 nœuds… Il n’est pas impossible que le record de vitesse soit battu. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre. C’est un point de passage obligé pour notre sport et, au regard de la taille et de la qualité de ce plateau, il semble que l’IMOCA Ocean Masters se porte bien ! »

Yves Auvinet, Président du Conseil Départemental de Vendée et de la SAEM Vendée, organisatrice du Vendée Globe : « Bravo à l’équipe d’OSM pour l’organisation de cette dernière course qualificative pour le Vendée Globe. Ce magnifique départ au pied des tours de Manhattan promet d’être fabuleux, avec 14 IMOCA dont les principaux favoris du Vendée Globe ! Je leur souhaite bon vent et suis déjà impatient de les revoir en Vendée où nous leur préparons une belle fête d’accueil, comme nous en avons l’habitude. »

Didier Gallot, Maire des Sables d’Olonne : « La ville des Sables d’Olonne se prépare déjà à accueillir et honorer les héros de cette transatlantique des temps nouveaux. La population de notre territoire n’attend qu’un signal pour se réunir autour des pontons et admirer ces skippers solitaires, armés de leur talent et de leur passion. Partir de New York et conclure aux Sables d’Olonne, c’est vivre un temps d’exception où l’habileté en mer se mesure au défi du temps. »

Inscrits à la Transat New York-Vendée (Les Sables d’Olonne)
Fabrice Amedeo – NEWREST MATMUT (France)
Jérémie Beyou – MAITRE COQ (France)
Conrad Colman – 100 % NATURAL ENERGY (Nouvelle-Zélande – USA)
Tanguy de Lamotte – INITIATIVES COEUR (France)
Jean-Pierre Dick – StMICHEL-VIRBAC (France)
Yann Eliès – QUEGUINER-LEUCEMIE ESPOIR (France)
Pieter Heerema – NO WAY BACK (Pays-Bas)
Sébastien Josse – EDMOND DE ROTHSCHILD (France)
Morgan Lagravière – SAFRAN (France)
Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE VIII (France)
Paul Meilhat – SMA (France)
Vincent Riou – PRB (France)
Kojiro Shiraishi – SPIRIT OF YUKOH (Japon)
Alex Thomson – HUGO BOSS (Grande-Bretagne)

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Finale Championnat de Ligue Voile Légère PACA

Le Championnat de Ligue Voile Légère PACA s’est achevé ce week-end par une dernière étape sur le magnifique plan d’eau de la rade sud de Marseille.
Pari réussi pour cette grande finale orchestrée par la Ligue de Voile PACA associée aux clubs Marseillais, l’ASPTT Voile, La Pelle, le CNTL, l’UNM, la Société Nautique de Marseille, le YCPR ainsi que la Ville de Marseille.

382 coureurs dont, 115 Optimist, 71 dériveurs solitaires (Laser-Europe) et 20 doubles (420-29er), 41 Catamarans, 44 Planches à Voile, 18 Miniji et 15 en flotte collective (Open Bic – RS Feva), se sont retrouvés pour en découdre une dernière fois pour cette ultime étape du championnat au Stade Nautique du Roucas Blanc.
Le vent au rendez-vous et des conditions météo presque parfaites qui auront permis de lancer une cinquantaine de courses sur 2 jours tous supports confondus, avec le samedi un vent de Sud-Est de 10-15 nœuds et pour dimanche un vent montant progressivement pour atteindre les 20 nœuds.
Une finale de très haut niveau car on peut le dire haut et fort, la voile se porte bien en Région PACA. C’est en effet une des rares régions de France où l’on enregistre encore une augmentation du nombre de licenciés. Ceci se traduit concrètement par une bonne fréquentation des clubs et des écoles de voile mais également en terme de résultats puisque un tiers des coureurs de la délégation française en Voile pour les prochains Jeux Olympiques sont issus de clubs de la Région PACA. Nos ambassadeurs à Rio en août prochain, Hélène Defrance (ASPTT Marseille) en 470, Julien D’Ortoli et Noé Delpech (YCPR Marseille) en 49er, Jean Baptiste Bernaz (CN Sainte Maxime) en Laser et Sofian Bouvet (SR Antibes) en 470, s’entraînent ici au Pôle France de Marseille.

Cette dernière belle étape aura donc permis de départager nos coureurs en vue des qualifications aux différents Championnats de France Minimes et Espoirs, durant lesquels 260 jeunes défendront les couleurs de la Région PACA cet été aux quatre coins de la France, mais également de décerner les titres de Champions de ligue 2016 dans les différentes séries :
Anna Combet (La Pelle) Championne de Ligue Optimist Benjamine
Lilyan Bretagne (SRA) Champion de Ligue Optimist Benjamin
Lilou Ruat (SRA) Championne de Ligue Optimist Minime
Basile Poisson (SRA) Champion de Ligue Optimist Minime
Mathis Pacaud (YC Cannes) Champion de Ligue Laser 4.7
Marie Barué (COYCH) Championne de Ligue Laser Radial
Arthur Barué (COYCH) Champion de Ligue Laser Radial
Claude Pascal (CV Martigues) Champion de Ligue Laser Standard
Charlotte Leroy (AYCR) Championne de Ligue Flotte Collective Glisse Open Bic
Léa Nerini – Quentin Ousset (ASPTT Marseille) Champions de Ligue Flotte Collective Double
Mathis Ghio (YCPR Marseille) Champion de Ligue Bic 293 OD Minime
Yoannis Dirakis (CV Martigues) Champion de Ligue Bic 293 OD Espoir
Romain Ghio (YCPR Marseille) Champion de Ligue RS:X
Pauline Fauroux – Capucine Raguet (Neptunia) Championnes de Ligue 420
Jim Vincent – Victor Mas (SRA) Champions de Ligue 420
Julia D’Amodio (Cannes Jeunesse) – Olga Manglier (CN Nice) Championnes de Ligue Catamaran C4
Tom Brun – Koutouk Chapuis (SNB) Champions de Ligue Catamaran 16’
Raphael Manglier (CNN) – Nicolas Cattanjo (CJ) Champions de Ligue Catamaran 15.5

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Franck Cammas sur Norauto gagne en GC32

© Loris van Siebenthal : le GC32 Racing Tour offrant un spectacle à couper le souffle sur le Lac de Garde.

Le Lac de Garde comme première étape du GC32RacingTour était un très bon choix et le spectacle était au rendez-vous avec 9 bateaux engagés dont 3 barrés par des propriétaires. Pour cette première, Franck Cammas à la barre de Norauto avec son équipage habitués à s’entraîner en GC32 a remporté l’épreuve haut la main.

L’équipage suisse Team Tilt était sans doute le mieux aguerri pour rivaliser avec les français.« Team Tilt était sur nos talons pendant toute la régate », a commenté Franck Cammas, skipper de Norauto, lors de la remise des prix qui a eu lieu au Club hôte de la compétition : le Fraglia Vela Riva. « Nous avons bien progressé cette semaine, de la même manière que toute la flotte a pu le faire. C’était le grand frisson de prendre le départ avec neuf bateaux sur la ligne. Et je pense que ce sera encore plus excitant avec 10 bateaux à Malcesine. » Face à lui, Franck Cammas retrouvait son ancien tacticien de Groupama Team France, Arnaud Psarofaghis, barreur du Team Tilt, qui était également très satisfait de terminer avec une seconde place, même si un problème de casse matériel les a empêché de maintenir le duel avec Norauto aussi proche qu’il l’aurait voulu. « Nous sommes nouveaux sur ce support et nous progressons tous les jours », a-t-il déclaré. « Au bout de trois jours, nous naviguions un nœud plus vite au près qu’au début de la compétition. »

Glenn Ashby, régleur de grand voile à bord de Team Tilt, a expliqué quant à lui avec un sourire radieux que cet événement avait été un mix parfait entre « business et plaisir ». Il repart pour Auckland ce soir après 19 manches à naviguer sur foils à son actif. « Même les mauvais jours sur le Lac de Garde sont de belles journées de navigation pour n’importe qui venant d’ailleurs dans le monde. Je ne suis pas encore certain de revenir, mais j’aimerais beaucoup pouvoir re-naviguer avec les gars du Team Tilt cette saison. »

Autre marin Australien de top niveau présent sur la compétition à Riva, Nathan Outteridge a retiré beaucoup de cette semaine après avoir barré à bord de Gunvor, nouvelle équipe Suédoise qui vient d’arriver sur le Tour, et qui termine en 4e position après ARMIN STROM Sailing Team, skippée par Flavio Marazzi, qui finit 3e. « Le GC32 est une superbe plate-forme pour faire naviguer nos jeunes marins suédois et les amener au niveau sur des bateaux à foils », a déclaré Nathan. « Maintenant, il est vrai que c’est un apprentissage intense et exigeant, il faut donc faire attention à comment se déroule cet apprentissage, sinon l’on peut faire des erreurs qui coûtent cher très vite. Mais le GC32 est vraiment une bonne école pour entrer dans le monde de la navigation sur foils. »

Les équipes ayant navigué l’année dernière sur le Tour ont probablement le meilleur jugement : « Le Lac de Garde est parfait pour courir à bord des GC32 », a commenté Sébastien Rogues, skipper du Team ENGIE qui termine la semaine à la 5e place devant ses compatriotes Français du team Spindrift racing. « Nous avons vraiment hâte de revenir sur le Lac d’ici à quelques semaines. C’est le genre d’endroit parfait pour naviguer à bord de ce type de bateaux. »

Le GC32 Racing Tour s’est structuré cette saison autour de cinq lieux qui ont tous pour but d’offrir les meilleures chances de conditions de navigation fabuleuses. Le Lac de Garde et le club de Fraglia Vela Riva ont offert bien plus que ce qui était attendu. Toutes les équipes ont atteint des vitesses de pointe à plus de 35 nœuds, et comme l’a dit Glenn Ashby à propos du record en cours de Team Tilt à 39,7 nœuds établi il y a deux jours : « je ne pense pas que ce record tienne très longtemps. »

ARGO remporte une bataille serrée pour le trophée « Owner-Driver » (Trophée de Propriétaires)

Bel exercice d’apprentissage également pour Orange Racing et son skipper Laurent Lenne, nouveau venu dans la flotte, et son équipage hollandais. La bataille pour le trophée des propriétaires « Owner-Driver » a évolué en un duel serré entre Argo et Malizia – Yacht Club de Monaco, avec Jason Carroll à la barre d’Argo qui remporte le trophée devant Pierre Casiraghi et son équipage de Malizia – Yacht Club de Monaco. Pierre Casiraghi est déterminé à pousser son rival amateur à donner le meilleur de lui-même lors de la prochaine étape. « Jason est un excellent marin, il est d’ailleurs assez bon pour être presque professionnel », a déclaré ce dernier. « C’est la meilleure semaine de navigation que j’ai jamais faite, et nous sommes impatients de revenir sur le GC32 Racing Tour dans un mois. »

La prochaine étape emmènera le GC32 Racing Tour un peu plus loin le long des côtes du Lac de Garde pour la GC32 Malcesine Cup, qui se tiendra en même temps que la Foiling Week du 7 au 10 juillet.

CLASSEMENT GENERAL FINAL – APRES 19 MANCHES

Pos EQUIPE (PAYS) SKIPPER POINTS

1 Norauto (FRA) Franck Cammas 37
2 Team Tilt (SUI) Sébastien Schneiter 50
3 Armin Strom (SUI) Flavio Marazzi 79
4 Gunvor Sailing (SWE) Gustav Petterson 86
5 Team Engie (FRA) Sébastien Rogues 111
6 Spindrift racing (FRA) Yann Guichard 112
7 Argo (USA) Jason Carroll 121
8 Malizia (MON) Pierre Casiraghi 127
9 Orange Racing (NED) Laurent Lenne 160

CLASSEMENT FINAL CHAMPIONNAT DES PROPRIETAIRES (OWNER-DRIVER TROPHY) – APRES 19 MANCHES

Pos EQUIPE (PAYS) SKIPPER POINTS

1 Argo (USA) Jason Carroll 121
2 Malizia (MON) Pierre Casiraghi 127
3 Orange Racing (NED) Laurent Lenne 160

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Charlie Dalin remporte la Le Havre Allmer Cup

Les Figaros sur la Le Havre Allmer Cup 2016 - Jour 1 - Le Havre le 23/05/2016

Avec un point d’avance sur Yoann Richomme (Skipper Macif 2104), Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) a remporté la troisième édition de la Le Havre Allmer Cup. Gildas Morvan (Cercle Vert) complète le podium. Si la brume a privé les 22 solitaires de compétition ce samedi, la victoire du Havrais est difficilement contestable : il a remporté quatre des sept manches disputées depuis lundi.

Sur le bien joli gâteau qu’a constitué cette troisième édition de la Le Havre Allmer Cup, il n’aura manqué que la cerise. Ou la crème fraîche sur la tarte aux pommes, pour qui ne jurerait que par les sucreries normandes. La dramaturgie avait été si bien ménagée, pendant sept actes, qu’on se pourléchait les babines à l’idée de croquer dans les dernières tranches de l’épreuve : un duel pour la première place, un autre pour la troisième marche du podium, enfin un mano a mano pour la cinquième et une multitude de petits face-à-face pour ces places plus anonymes qui stimulent pourtant les combats les plus acharnés… Las, le brouillard profond et persistant, paressant sur toute la Normandie, a privé les 22 solitaires du plaisir d’en découdre dans les 15 nœuds de vent de l’après-midi. Mordious ! On n’y voyait pas plus loin que son nez.

Le Podium de la Le Havre Allmer Cup 2016 - Yoann Richomme (2eme), Charlie Dalin (vainqueur) et Gildas Morvan (3eme) - Le Havre le 28/05/2016
Le Podium de la Le Havre Allmer Cup 2016 – Yoann Richomme (2eme), Charlie Dalin (vainqueur) et Gildas Morvan (3eme) – Le Havre le 28/05/2016

Dans cette atmosphère où même les gorilles, dans la brume, n’auraient pas vu le bout d’une banane, l’injustice aurait rôdé à chaque enroulé de bouée. Francis Le Goff, le directeur de course, explique : « C’était plus raisonnable. Il faut se rappeler que c’est un championnat de France de course au large, que toutes les manches prévues précédemment ont été courues – ils ont tous chèrement gagné leur place au classement cette semaine – et qu’il n’est pas bon de lancer une manche incertaine sur un final qui aurait pu être bouleversé parce qu’on ne voit pas une marque au vent. » Une décision acceptée par l’ensemble de la flotte ? C’est manifestement le cas, puisque même Yoann Richomme, deuxième pour un point derrière Charlie Dalin, l’a acceptée : « Frustré de ne pas avoir couru ? Ce n’est pas comme ça que ça se pense. On ne sait jamais si une régate peut avoir lieu, et je savais que cela pouvait ne pas se courir. Je n’avais qu’à faire en sorte de la gagner vendredi, et j’ai laissé passer quelques points que je paie aujourd’hui »
Dalin d’une courte tête
Le classement général de la 3e Le Havre Allmer Cup s’est donc figé à l’issue de la 7e manche, disputée vendredi en fin d’après-midi. D’une courte tête, Charlie Dalin remporte la Le Havre Allmer Cup avec un point d’avance sur Yoann Richomme et Gildas Morvan, défroqué, mais pas mécontent de hisser sa grande stature sur le podium. « J’ai eu du mal à me mettre sur le mode solo et je n’ai pas eu beaucoup de réussite. Je n’avais pas fait de solitaire de la saison, j’avais perdu quelques automatismes, comme les virements, les laylines… Je me suis remis en phase dans les conditions du bassin dans lequel va débuter la Solitaire. Troisième, c’est bien. Je n’ai pas trop mal navigué, ce sont les deux Macif qui ont été un cran au-dessus. »
« Il y a une quinzaine d’années, j’étais sur un des 4.20 qui s’entraînent dans la baie de Seine… »

Le « géant vert » a vu juste. Pour ce qui concerne la Solitaire Bompard – Le Figaro, il faudra attendre début juillet pour en avoir confirmation mais, indéniablement, Charlie Dalin et Yoann Richomme ont survolé la course. Survolté par son envie de remporter le titre de champion de France Elite de course au large en Solitaire dont la Le Havre Allmer Cup constitue la première des trois épreuves, le Havrais a fait un sans-faute de lundi à jeudi, s’imposant quatre fois consécutives sur les parcours techniques et sur la grande course. « J’aurais bien aimé jouer la finale. L’ambiance était bizarre, à attendre de voir comment allait évoluer la brume. J’ai suivi mes routines de départ, j’étais prêt à la jouer, assure le Skipper Macif 2015. Il y a une quinzaine d’années, j’étais sur un des petits 4.20 qui s’entraînent dans la baie de Seine sans imaginer qu’un jour je remporterais une course professionnelle… Je suis vraiment très heureux de gagner ici. Il faut que je travaille encore mes départs et que je note mes réglages car, même si c’est ma cinquième saison sur le circuit Figaro Bénéteau 2, j’en découvre encore plein de nouveaux. Il y a aussi de vrais points positifs : je suis très content de ma vitesse. J’ai remporté quatre manches sur les sept de la course, ce qui n’est pas mal alors que nous n’avons eu qu’une nuit en mer, sans gestion du sommeil, ce qui est un de mes points forts. Tout ça est de très bon augure pour la Solitaire Bompard – Le Figaro, où je vise la victoire ».

S’il a paru marquer le pas, jeudi sur le second parcours et vendredi, Charlie Dalin est parvenu à contenir l’épatante régularité de Yoann Richomme, qui restera comme le skipper à avoir pris le plus grand nombre de places sur le podium. « Je suis satisfait de ma deuxième place, surtout avec la régularité que j’ai affichée et le tout petit écart – un point – sur Charlie, se réjouit le Lorientais. Cette régularité est mon objectif de la saison, et ma plus mauvaise manche a été une place de 7. Cela ne m’était jamais arrivé, il faut bien l’avouer. J’ai fait très peu d’erreurs, notamment en navigation. Le gros travail que Charlie et moi faisons depuis le début de l’année paie pour nous deux. »
Le Havre aura également souri à Pierre Quiroga, 11e du classement général et premier bizuth. Le Skipper Espoir CEM, qui effectue ses premiers bords en Figaro Bénéteau 2 depuis cette année seulement, devance Justine Mettraux (TeamWork), 15e et Marc Noesmoen (Team Vendée Formation), 21e au classement des nouveaux arrivants.
ILS ONT DIT
Charlie Dalin (Skipper Macif 2014), vainqueur de la Le Havre Allmer Cup :
« Mes petites anxiétés du début de semaine se sont vite effacées, dès les premiers bords de près. J’ai tendance à laisser mes petites tortures à terre, je change d’état d’esprit dès que je suis sur l’eau. Le niveau était très dense, il y avait de grands noms : Nicolas Lunven (Generali), Gildas Morvan et bien sûr Yoann Richomme, qui navigue hyper bien, ou encore Erwan Tabarly (Armor Lux). Il manquait peut-être Thierry Chabagny (Gedimat) et un ou deux autres prétendants, mais il n’est pas impossible qu’il y ait eu au Havre les trois skippers du prochain podium de la Solitaire ».

Yoann Richomme (Skipper Macif 2014), deuxième du classement général :
« Je commence à naviguer en prenant moins de risques, comme lors de la saison 2013 où j’avais un excellent niveau : je n’avais alors pas besoin d’en prendre puisque j’avais la vitesse. C’est le même scénario qui se présente aujourd’hui avant la Solitaire du Figaro et j’espère préserver ça sur la saison pour me battre pour le titre de champion de France. Je suis très heureux de rendre une ligne de résultats aussi propre. La clé, c’est la vitesse, qui aide à se sortir des mauvaises situations, et ça joue beaucoup sur la confiance. J’ai les « crocs » pour la Solitaire, je sais que je peux tenir Charlie, et c’est l’occasion de faire de beaux résultats pour la Macif. On a eu le droit à une super régate organisée par la Société des Régates du Havre et la ville du Havre. Tout le monde était à notre écoute, c’était très agréable, les régates étaient très bien organisées, et c’est ça qui nous donne envie de revenir au Havre, édition après édition. »
Gildas Morvan (Cercle Vert), 3e du classement final :
« Il était temps que ça s’arrête, je n’avais plus d’assurance. Les deux fois où j’ai été en tête, je n’ai pas réussi à gagner. Je n’ai pas eu mon quota de réussite, ce qui est encourageant pour la Solitaire : il ne faut pas griller ses jokers. Je maintiens ce que j’ai dit avant le début de la course : le futur vainqueur de la Solitaire était sans doute au Havre cette semaine ».

Alan Roberts (Alan Roberts Racing), 10e au classement général :
« C’était une belle course, je n’ai pas été parfait, mais je finis 10e. C’est bien d’être dans le top 10 avant la Solitaire du Figaro. J’ai manqué un peu de vitesse, je n’avais pas mes voiles neuves, j’ai quelques petites choses à améliorer. La Le Havre Allmer Cup est une belle régate, c’est bien de faire des parcours différents, pour une fois : des bananes, des côtiers, c’est intéressant. Et c’est important de participer à une telle course de préparation. J’ai hâte d’être à Deauville pour prendre ma revanche ! »

Sophie Faguet (Région Normandie), 18e au classement général :
« Mon bilan n’est pas du tout positif en termes de résultats. Je m’attendais vraiment à faire mieux que ça, me caler entre les 10 et 15e places régulièrement. J’ai pêché sur les départs. Mes plans étaient assez clairs tactiquement parlant, mais je n’arrivais pas à prendre des bons départs pour être placée correctement et réaliser ce que je voulais faire. J’ai connu une grosse déception sur la grande course, où on s’est tous battu comme des chiffonniers dans une mer pas facile avec du vent fort. Au moment d’arriver à Etretat, qui était un peu la délivrance, j’ai perdu mon grand spi à l’eau, ce qui m’a fait perdre une vingtaine de minutes, le temps de le remonter. Ça m’a complètement décrochée du paquet de devant, j’étais bien déçue aussi. J’ai terminé sous petit spi dans pas de vent. Tout ça pour ça… Vivement la prochaine, disons ! »

Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM), 11e au classement général et premier bizuth :
« Le bilan est positif car j’arrive à sortir quelques belles courses. Ma vitesse est satisfaisante, je suis content de cette première confrontation à haut niveau sur le circuit Figaro. C’était ma première navigation en solitaire en Manche, je connaissais un peu le courant, mais pas à ces extrêmes-là. On a eu des conditions assez dures aussi, notamment sur la grande course. En Méditerranée, on a l’habitude que le vent se calme la nuit ; ici, ça n’a pas été le cas, il s’est plutôt renforcé à l’approche de la nuit. J’ai vécu plein de nouvelles expériences, beaucoup de positif !
Mon objectif était le podium bizuth, ce que je n’avais pas réussi à faire sur la Solo Maître CoQ. Mais j’étais plus ici dans la perspective d’apprendre, de m’améliorer, de me confronter aux meilleurs et non pas aux bizuths. J’avais à cœur de rentrer dans le top 10, c’était l’objectif initial, en étant 11e j’y suis presque. Je n’ai pas de pression en vue de la Solitaire, surtout pas négative, à l’inverse ça me met en confiance. »

Classement général de la Le Havre Allmer Cup 2016 :
1. Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) 27 pts
2. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) 28 pts
3. Gildas Morvan (Cercle Vert) 52 pts
4. Nicolas Lunven (Generali) 54 pts
5. Vincent Biarnès (Guyot Environnement) 86 pts
6. Alexis Loison (Groupe Fiva) 86 pts
7. Erwan Tabarly (Armor Lux) 90 pts
8. Corentin Douguet (Sofinther-Un maillot pour la vie) 104 pts
9. Nick Cherry (Redshift) 116 pts
10. Alan Roberts (Alan Roberts Racing) 119 pts
11. Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) 123 pts
12. Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire) 130 pts
13. Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) 142 pts
14. Sam Matson (Chatham) 147 pts
15. Justine Mettraux (TeamWork) 171 pts
16. Arnaud Godart-Philippe (Faun Environnement) 192 pts
17. Robin Elsey (Artemis 43) 193 pts
18. Sophie Faguet (Région Normandie) 194 pts
19. Aymeric Decroocq (Bretagne CMB Espoir) 197 pts
20. Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) 198 pts
21. Marc Noesmoen (Team Vendée Formation) 226 pts
22. Cécile Laguette (Ilona) 227 pts

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33 minis en course

Après un peu plus de 24h de course et quelques difficultés pour certains, la flotte de la Mini en Mai progresse dans un vent mollissant. Les 33 Minis toujours en course ont franchi le raz de Sein en milieu de nuit et font maintenant route vers l’estuaire de la Gironde. Les prochaines heures promettent d’être longues puisque les prévisions météo annoncent un vent faible sur toute la zone.

Griffon mène la danse
En Proto, Ian Lipinski (Griffon #865) tient la tête de la course depuis le départ. Il avait pour objectif de passer l’Occidentale de Sein sans rien casser, mission accomplie de main de maître! A une belle allure, il devance Antoine Cornic (Follow me #759), Emmanuel Renaud (Wild Side #753) et Julien Bourgeois (Bourlingueur – Le Carré 56 #791) qui sont tous les trois dans un mouchoir de poche. Dans l’après-midi, ils ont choisi une option Ouest, tout comme Ian, qui les a favorisés et leur permis de prendre quelques milles d’avance. Julien Hereu (POE-MA Insurances #551) a quant à lui pris contact avec le sémaphore de Beg Meil et fait route en direction de Concarneau.

Bonnes options
Charly Fernbach (Le Fauffifon Hénaff #869) a fait une belle remontée sur la flotte des Séries en choisissant lui aussi une option Ouest après l’Occidentale de Sein. Il prend donc la tête suivi de Jonas Gerckens (Volvo – Viva for Life #882), content de “bien se tirer la bourre” (dixit Jonas) avec les copains. Ils ont pris l’avantage sur Pierre Chedeville (Blue Orange Games – Voiles des Anges #887) qui avait pourtant mené la flotte depuis le départ. Pierre se trouve maintenant au coude à coude avec Tom Dolan (Offshore Sailing.fr #910) dans la descente vers le Sud.

Marie Robert (Pepen #587) s’est trouvée en difficulté à la Basse du Lys. Une bascule de vent l’a contrainte à changer d’option et a entraîné une accumulation de retard qui la pénalise ce soir.

Abandons
Hier, trois bateaux ont du abandonner la course pour raisons techniques. Adrien Bernard (Blue Gin #463) a cassé la pièce de rotation du bout dehors pendant une mauvaise manœuvre au moment du départ : “J’ai pensé réparer en mer mais j’aurais causé plus de dégâts encore. Si j’avais continué à naviguer sans spi, je serai seulement en train d’arriver au Raz! Ce n’était pas sérieux de continuer. Dès que j’ai réparé, je pars pour ma qualif’ en mer d’Irlande puis pour le Mini Fastnet en juin, qui n’aura pas la même saveur car il faudra assurer les milles”, explique Adrien, le cœur un peu lourd que sa participation à cette “chouette” course ait tourné court. “Je compte bien revenir l’année prochaine car l’organisation et l’accueil sont top!”

Jean-Baptiste Labédie (Cap Espérance #825) a connu les mêmes déboires de bout dehors. Il est lui aussi rentré à la Trinité-sur-Mer après le petit parcours : “Je suis déçu, mais ce n’était pas la peine de continuer sans spi. En plus, il y avait un risque au niveau de la sécurité que je ne voulais pas tenter”. Jean-Baptiste comptait sur la Mini en Mai pour engranger des milles et obtenir sa qualification à la Mini Transat : “Après cette course, mais saison était finie jusqu’à après l’été. Je suis novice dans la classe et je ne peux m’y consacrer à plein temps car je travaille à côté. L’engagement dans une Mini Transat, ce n’est pas seulement traverser l’Atlantique, il faut se poser les bonnes questions et c’est un projet à long terme. Il n’y a rien de grave mais ce sont les conséquences pour le projet qui sont gênantes”.

Enfin, Maxime Sallé (On the Road Again #618) est rentré à Lorient, son port d’attache, après le parcours en baie de Quiberon : “Je suis sur le circuit Mini depuis 2012 mais j’ai peu navigué depuis an et demi. En effet, le bateau a été mis à l’eau il y a une semaine après un an de chantier et j’ai eu beaucoup de soucis sur le début de la course. Le pilote ne fonctionne pas bien et la moindre chose devient alors compliquée. J’aurais pu continuer mais il faut faire des mises au point car je n’ai fait aucune manœuvre propre”. Déçu lui aussi de laisser les copains partir sur l’eau, il se raisonne : “C’est vraiment dommage car ça doit sympa sur l’eau. Mon bateau n’est pas prêt mais ce que j’en ai vu me plaît. Il a beaucoup de potentiel et ce n’est que partie remise”.

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