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Le match continue

Depart de la 1eme etape de la Solitaire Bompard Le Figaro entre Cowes (UK) et Paimpol - Cowes le 26/06/2016 àAlexis Courcoux

La deuxième étape de la Solitaire a démarré cette après-midi. Le leader Erwan Tabarly est déjà aux avant-postes. Pour beaucoup de concurrents, c’est un peu le match retour qui va se jouer jusqu’à Wolf Rock.

Par 20 nœuds de vent, sur la mer verte du Solent, les 39 solitaires ont coupé la ligne devant le Royal Yacht Squadron au son des canons légendaires. Ceux-là même qui avaient donné le départ de la première coupe de l’America en 1851. Si le Britannique Alan Roberts (Alan Roberts Racing) a pêché par gourmandise en coupant la ligne trop tôt, Gildas Morvan (Cercle Vert), Vincent Biarnès (Guyot Environnement), Charlie Dalin (Skipper Macif) et Erwan Tabarly (Armor Lux) ont pris les devants d’une meute de figaristes très groupée. Cap à l’est vers Land’s End, la pointe sud-ouest de l’Angleterre en tirant des bords !
L’entame de cette deuxième étape de la 47e édition de La Solitaire Bompard Le Figaro restera ancrée dans les mémoires. Dans un décor splendide fait de voiliers de toutes tailles et de toutes sortes, du passage des cargos et du Red Funnel, du public venu en nombre au pied du Royal Yacht Squadron, les 39 skippers se sont élancés vers l’est. Objectif : la porte Radio France située à 10 milles au niveau de la cardinale nord Sconce. Sitôt coupé la ligne, les virements de bord se sont enchaînés rapidement avec le courant dans le bons sens. Dans ces manœuvres de changement d’amure parfois rocambolesques, Benjamin Dutreux (Team Vendée) a porté réclamation contre Nicolas Lunven (Generali) suite à un choc sans dommage entre les deux Figaro Bénéteau 2. Déjà deux groupes se sont formés sur cette remontée dans le Solent : celui emmené par Nick Cherry côté nord, et l’autre côté sud (le long de l’île de Wight) avec Gildas Morvan (Cercle Vert) en tête.

Nuit tactique en perspective

Le vent souffle pour 20 nœuds, et selon Météo Consult, devrait progressivement se renforcer autour de 25 nœuds avec une mer agitée. Les virements de bords vont donc se succéder tout en tenant compte du courant qui sera contraire dans six heures. En approche de Portland Bill, les marins devront donc avoir le bon flair pour naviguer là où il a le moins de jus. Les effets de pointe, les baies vont rythmer la première partie de la deuxième étape jusqu’à Wolf Rock. Encore du jeu et des écarts, encore peu de temps pour recharger les batteries, encore une belle étape de La Solitaire Bompard Le Figaro !

Les dix premiers à la porte Radio France :
1 – Gildas Morvan (Cercle Vert)
2 – Charlie Dalin (Skipper Macif 2015)
3 – Xavier Macaire (Chemins d’Océans)
4 – Thierry Chabagny (Gedimat)
5 – Vincent Biarnes (Guyot Environnement)
6 – Corentin Douguet (Sofinther – Un Maillot pour la Vie)
7 – Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM)
8 – Nicolas Lunven (Generali)
9 – Justine Mettraux (TeamWork)
10 – Erwan Tabarly (Armor Lux)

Ils ont dit avant de quitter Cowes

Erwan Tabarly (Armor Lux) : « Je vais essayer de faire la même chose sur cette deuxième étape. Je me sens bien, je suis encore sur la vague de la victoire. Maintenant, il y a d’autres étapes, il ne faut pas rester sur cette euphorie. Il faut que je reste concentré, et que je navigue comme sur la première étape. Je ne vais pas regarder les copains, je n’ai pas beaucoup d’avance donc il faut que je me fixe sur ma course. C’est serré entre les quatre premiers, mais pour autant, on ne va pas se contrôler. Je vais essayer d’être devant… Ca va être compliqué d’aller jusqu’à Wolf Rock, il va y avoir du jeu, on sera au près et il y aura des renverses de courants à gérer car parfois le vent mollira à certaines pointes. Il y aura des passages délicats contre le courant. Ce ne sera pas simple jusqu’à Wolf Rock. »

Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) : « J’ai été bien aidé pour préparer ce départ. Mon papa est venu m’aider pour la nourriture, mon préparateur a fait un super boulot et j’ai été bien briefé en météo. J’ai pu me reposer à 100%. On va avoir du près jusqu’à Wolf Rock avec deux groupes qui vont déjà se détacher entre le large et la côte. Ce sera un premier tri. Le deuxième tri sera à Wolf Rock avec peu de vent et beaucoup de courant. Il y aura déjà des écarts je pense. Je suis à bloc pour rester devant face à ce Will (Harris) qui doit avoir envie de revanche. J’aimerais faire une étape dans les 15. Je ne connais pas du tout ce coin, le Four, la chaussée de Sein. J’ai juste fait un seul convoyage là-bas. Je ne connais pas grand-chose, mais je me faisais un monde de la côte anglaise et au final, ça s’est bien passé. Je cache bien mon stress, je ne comprends pas tout alors je suis en stratégie peace and love. Je vais essayer de m’accrocher à la fin du premier wagon. »

Damien Cloarec (SafeRail) : « Il reste un peu de fatigue de la première étape qui a laissé des traces, ce n’est pas anodin de passer quatre jours en mer. On n’a eu que trois nuits de récupération derrière. C’est une belle deuxième étape qui nous attend avec un peu de vent au près au début, mais cela ne va pas durer. Ensuite, ce sera assez stratégique au niveau des pointes et des renverses de courants jusqu’à Land’s End, où cela devrait mollir un peu. Mais après, pour notre retour en Bretagne, une dépression va nous tomber dessus avec pas mal d’air. Et après spi plein pot le long des côtes de Bretagne nord pour une belle arrivée à Paimpol mercredi. Je reste super déçu du classement de la première étape, parce que j’ai la sensation d’avoir bien navigué, mais la météo, Dame Nature, en a décidé autrement avant l’arrivée. Maintenant, il faut prendre manche après manche et on verra à La Rochelle. »

Marc Noesmoen (Team Vendée Formation) : « Il y a encore un petit peu de fatigue de la première étape. Mais je pense qu’on va vite reprendre le rythme sur ce deuxième parcours. Ce sera assez costaud. On va partir avec du vent dans le Solent au près. Comme sur la première étape, on va se faire un petit peu rincer, puis on arrivera dans la molle sur Wolf Rock. Ce que j’appréhende un peu plus maintenant qu’on connaît la Manche, c’est le chenal du Four, où il faudra jouer dans les cailloux, peut-être de nuit, et en plus avec du vent. Je n’y suis déjà allé que deux fois, une fois sur le Tour de Bretagne l’an dernier, et l’autre fois lors d’un convoyage. Le début de course va être très important avec des passages à niveau sur les timings de la renverse. Je me suis déjà fait avoir à cap Lizard sur la première étape et je ne voudrais pas rééditer. »

Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) : « J’ai super bien dormi, mais ensuite j’ai quelques soucis physiques au niveau du dos, qui ne sont pas tout à fait résolus, mais avec les médocs ça devrait aller. Là, à la sortie du Solent, va y avoir du jeu, mais il faudra faire attention, il y a beaucoup de trafic avec un vent autour de 15-20 nœuds au départ et puis il y aura de la mer dès la sortie du Solent, au niveau des Needles. Le mer sera formée et il faudra se ré-acclimater rapidement à des conditions assez costauds. Il y aura du jeu au niveau des placements par rapport à la flotte, avant un petit répit à partir de Wolf Rock. Il faudra alors savoir se reposer avant la dépression suivante très creuse, rapide mais musclée. Il va falloir bien préparer le bateau et être en forme pour bien passer ce moment là. Il faudra faire gaffe au matériel. Au niveau physique, je verrai comment ça évolue au fil de la course. Cette étape sera physique et va tirer sur les organismes. Mais, ça me plaît ! »

Martin Le Pape (Bellocq Paysages) : « Je me sens bien reposé ! Je suis arrivé pas trop cramé de la première étape, je suis allé chez le kiné tous les jours, du coup, j’ai bien récupéré. Je suis motivé comme jamais pour cette deuxième étape. Il va y avoir encore du près, jusqu’à Wolf Rock et sûrement sur le début de la traversée de la Manche. Ensuite on abattra, on fera des zig-zags dans notre Bretagne chérie. C’est bête à dire, mais je suis content d’aller retrouver les côtes bretonnes, je les connais bien, il y aura des manœuvres à faire, des trajectoires à réussir et tout ça avec du courant. Ce sera encore une étape variée… Je suis confiant pour celle-ci , j’ai autant d’envie qu’au départ de Deauville. Il y a aura des passages à niveau, mais je pense que sera moins sélectif que sur la première parce qu’il y aura plus de vent. »

Vincent Biarnès (Guyot Environnement) : « J’ai bien dormi cette nuit, je n’ai pas récupéré, mais comme d’habitude, on ne récupère pas vraiment après une étape de La Solitaire. C’était sympa d’être à Cowes, un haut lieu de la voile mondiale. En revanche, on a eu une météo bien british ! Le départ sera particulier, on a l’habitude de partir dans l’axe du vent entre un bateau comité et une bouée, là c’est un départ à l’anglaise entre la terre et une bouée de l’autre côté du Solent, avec du courant. Ce sera particulier. Il faut que je commence bien, comme à Deauville. Il faut être devant rapidement car ce sera important de dépasser les pointes en étant devant cette nuit. Ce sera une belle étape de Manche avec du vent, de la pluie et du courant ! L’arrivée à Paimpol mercredi midi, ça va être super pour moi particulièrement, qui suis des côtes d’Armor. J’ai à cœur d’arriver bien, je mise beaucoup sur cette étape. »

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Duo Cat-Amania, victoire de Gérard Quenot et Daniel Peponnet

Le dernier jour de course s’est courue ce vendredi 24 juin pour les 108 coureurs de la Duo Cat-Amania 2016. Afin de rattraper la journée non courue de mercredi, Gilles Bricout, le Président du Comité de Course, avait avancé l’heure de la mise à disposition. Malheureusement, une fois encore les dieux de la météo n’étaient pas avec lui et ce n’est qu’après une bascule de vent, un rappel général et un vent qui avait une nouvelle fois tourné, que le départ a pu être donné à 11h58. Cette fois-ci, c’était la bonne! Un vent établi à 10/15 nœuds, forcissant vers la fin à 15/18 nœuds et un beau soleil ont permis aux coureurs de profiter à fond de cette dernière journée. Étant donné les conditions favorables, Gilles Bricout en a profité pour épicer la manche, et a placé une bouée variable au niveau de Nord Quiberon, sur ce parcours de 23 milles entre Port-Haliguen et la Trinité-sur-Mer. C’est donc fatigués mais heureux, que les 54 duos ont franchi la ligne d’arrivée, après une bagarre serrée entre les premiers du classement qui se tiennent dans un mouchoir de poche.

Gérard Quenot et Daniel Peponnet sont les grands vainqueurs de cette édition 2016 avec Atlantic Loisirs, un JPK 10.10. La dernière journée leur a donné des sueurs froides: “Nous sommes partis avec un handicap car Daniel s’est blessé au genou hier soir, j’ai donc du bosser deux fois plus aujourd’hui! C’est d’ailleurs certainement pour ça que l’on fait une moins bonne journée,” s’amuse Gérard, “Nous avons pris un départ moyen et nous sommes partis à l’opposé de Cifraline 4. C’était une bonne option sauf qu’après la bouée au vent, Daniel Andrieu est parti très vite sous spi et nous avons fait des erreurs dans le choix des voiles. Nous devions finir dans les cinq premiers afin de pouvoir prétendre à la victoire et à ce moment de la course, nous étions 7e. Nous avons rattrapé notre retard sur le dernier bord grâce à une bonne tactique. Cette dernière journée a été difficile car nous avions ce matin 5 points d’avance sur Cifraline 4 et ce soir nous n’en avons plus qu’un!”.
Le sourire jusqu’aux oreilles, ils repartent enchantés de leur semaine: “Nous sommes ravis! C’est une victoire importante car le niveau est élevé et le format de cette course est particulier, on ne peut pas enlever une manche. Il faut donc être réguliers et c’est vraiment un challenge. Finalement, nous avons moins de victoires sur la semaine que Daniel Andrieu et Alexandre Ozon sur Cifraline 4 qui sont 2e au général, mais nous n’avons aucune mauvaise manche. La moins bonne, nous l’avons faite aujourd’hui avec une 5e place. C’était vraiment une belle régate, de bons moments partagés.”

En deuxième position, on retrouve Daniel Andrieu et Alexandre Ozon sur Cifraline 4, un Sun Fast 3200. C’est Alexandre qui revient sur cette semaine de compétition acharnée et de bons moments passés entre copains: ” C’était super! Je navigue depuis tout petit car j’ai fait le tour du monde avec mes parents et adolescent, je me suis mis au dériveur. Il y a 12-13 ans, j’ai racheté un bateau, je me suis remis à la régate et c’est là que j’ai eu la chance de rencontrer Daniel. Ça a accroché tout de suite! C’était la première fois que nous naviguions en duo avec Daniel, nous avons l’habitude de naviguer ensemble en équipage. Je suis n°1 dans l’équipage, et je crois que ce n’est pas un hasard car je suis assez indiscipliné et chahuteur, alors ils me mettent devant et je leur fout la paix! Nous sommes contents de notre place, il ne manque pas grand-chose pour remporter cette Duo Cat-Amania. Nous nous sommes bien entendus sur les manœuvres et la tactique. Daniel est très fort sur les départs et la lecture du plan d’eau, après il suffit d’aller vite! Nous avons fait un chouette duo, il y avait de beaux concurrents, c’était vraiment top! La SNT a très très bien organisé cette régate, tout le monde prend soin des coureurs, et on ne voit pas ça partout. C’est très agréable. Ce sont des petites choses, mais qui finalement simplifient la logistique. En plus, on croise les copains, qui ont souvent aussi participé à la Course des Iles. Alors ce qui n’a pas été réglé à ce moment-là, on le fait pendant la Duo Cat-Amania!”.

Jean-François de Premorel et Laurent Tilleau, ferment la marche sur la troisième marche du podium, sur JP Concepts – Antipode, un Sun Fast 3200: ” Nous sommes très contents, c’est bien. C’était une très belle semaine, avec un temps variable, parfois humide, mais toujours sympathique! Il y a eu des moments compliqués, TRÈS compliqués! C’est notre cinquième Duo ensemble et nous avons toujours réussi à monter sur le podium mais sans jamais parvenir à jumper jusqu’à la première place! Toutes les régates ont été intéressantes : lundi, il y avait du vent c’était très bien, mardi ça a été plus compliqué! Le Comité de Course a très bien agi, il a arrêté quand il fallait. Jeudi, ça été chaud-chaud avec les orages et nous avons sauvé les meubles. Aujourd’hui, nous sommes très mal partis, c’était vraiment une course de rattrapage. Mais nous sommes contents car nous avons été relativement réguliers. Le bateau va très vite, nous avons changé le mât et le gréement. C’est une nouvelle version turbo du Sun Fast 3200, comme celui de Daniel Andrieu! L’ambiance est très bonne et nous terminons par une magnifique journée. C’était vraiment sympathique, c’est une très belle épreuve. Ce que nous apprécions dans la Duo Cat-Amania: de vraies régates de bon niveau où personne ne se prend au sérieux.”

 

La remise des prix a été précédée d’un dîner au Thalasso & Spa Resort de Carnac, où l’ambiance a comme toujours été conviviale. La Société Nautique de la Trinité-sur-Mer tient à remercier ses bénévoles pour leur implication et dévouement pendant toute la semaine, ainsi que ses partenaires: la Compagnie des Ports du Morbihan, la Sellor, le port de la Trinité-sur-Mer, le port de Locmiquélic, le port de Lorient, le port de Port-Haliguen, Voile Bretagne Sud, le Crédit Agricole, Ouest-France, la ville du Palais, le Yacht Club Crouesty-Arzon, Uship et North Sails.

 

 

Classement temps compensé manche 5:

1. Cifraline 4 : Daniel Andrieu et Alexandre Ozon – Sun Fast 3200

  1. Galatée: Jean-Louis Goblet et Catherine Adam – A 35
    3. Lady Jane: Paul Chiron et Philippe Tostivint – J 120
    4. Hey Joe: Antoine Croyère et Julien Letissier – A 35
    5.  Atlantic Loisirs: Gérard Quenot et Daniel Peponnet – JPK 10.10

Classement général après cinq manches:

1: Atlantic Loisirs  – Gérard Quenot et Daniel Peponnet – 16 points
2: Cifraline 4 : Daniel Andrieu, Alexandre Ozon – 17 points
3: JP Concept Antipode: Laurent Tilleau, Jean-François de Premorel 31 points
4: Hey Joe – Antoine Croyère, Julien Letissier -33 points
5: Crescendo: Philippe Sauzieres, Yves Chuberre – 41 points

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Nouveau parcours raccourci pour la deuxième étape

Ambiance sur le village de la Solitaire Bompard Le Figaro - Cowes (UK) @ Alexis Courcoux

Gilles Chiorri, directeur de course de La Solitaire Bompard Le Figaro, a annoncé ce vendredi, en ouverture de la remise des prix de la première étape à Cowes, qu’il avait un peu modifié le tracé du deuxième parcours au programme entre l’Ile de Wight et Paimpol, dont le coup d’envoi sera donné dimanche, à 16h (heure française). Pour rejoindre la ligne d’arrivée mouillée à l’entrée de l’estuaire du Trieux, les 39 concurrents seront invités à en découdre sur 435 milles au lieu des 470 milles prévus à l’origine.

Peu de modifications et pas de grands changements pour ce nouveau parcours qui respecte la philosophie du tracé originel entre les côtes anglaises et leurs cousines bretonnes. Bien que raccourcie de 35 milles, cette deuxième étape au départ du Solent n’en promet pas moins une navigation rythmée et technique au gré des baies, des courants et des cailloux bretons parsemant le Finistère nord et les Côtes d’Armor. De quoi ouvrir le jeu et encourager des rebondissements des falaises blanches des Needles, jusqu’à l’arrivée jugée au large de Bréhat et la côte de granite rose.

Carn Base, Wolf Rock, Porstall, phare du Four…

La flotte s’élancera de Cowes en abordant le Solent par sa partie ouest. Au regard des conditions météo annoncées pour le départ, cette deuxième étape débutera au louvoyage au passage emblématique des Needles pour se poursuivre jusqu’à la cardinale de Carn Base dans l’ouest de Land’s End.

Manche et mer d’Iroise

Un dernier petit tour au large des Cornouailles anglaises et Wolf Rock, et il sera temps d’entamer une traversée de la Manche pour rallier Portsall, une marque coutumière de la Solitaire. Un tour d’Ouessant par l’ouest plus tard et la flotte mettra le cap pour rallier l’Occidentale de Sein avant d’embouquer le chenal du Four, via un aller-retour par la mer d’Iroise…. Le phare du Four et la grande basse de Porstall ponctueront le parcours final en direction de Paimpol avec une arrivée dans l’estuaire du Trieux.

ETA : mercredi dans la nuit ou au petit jour

« Initialement, le parcours descendait un peu plus au sud dans la baie d’Audierne, mais en raison du risque d’une panne de vent et des contraintes du programme, le parcours passe de 475 à 430 milles. Les premières ETA prévoient une arrivée dans la nuit de mardi à mercredi, ou mercredi matin. Je n’ai pas voulu refondre complètement ce parcours, mais j’ai souhaité l’adapter au contexte de la course pour rester dans la jauge de durée d’une étape de la course », explique Gilles Chiorri.

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Le grand bonheur d’Erwan Tabarly

EErwan Tabarly, Skipper du Figaro Armor Lux - Solitaire Bompard Le Figaro 2016 - Deauville le 15/06/2016 - © Alexis Courcoux

Il a gagné cette première étape après 3 jours 9 heures et 25 minutes de mer. Une étape compliquée, raccourcie à deux reprises, marquée par de nombreux rebondissements. Pour le skipper d’Armor-Lux, qui a devancé de 7 minutes 19 Yoann Richomme puis de 11 minutes 49 Charlie Dalin, respectivement deuxième et troisième, c’est évidemment une immense satisfaction de décrocher ainsi sa toute première d’étape après treize éditions où il est si souvent passé tout près. Il l’avait d’ailleurs annoncé fort et clair dès le départ à Deauville, il lui fallait à tout prix cette victoire. Désormais c’est chose faite !

Erwan, vous remportez votre première victoire d’étape dans la Solitaire Bompard – Le Figaro. Que ressentez-vous ?
« C’est un grand bonheur ! Je suis vraiment super content ! C’est génial ! Cela faisait déjà plusieurs éditions que je me disais qu’il fallait que j’en remporte une. La 14e est finalement la bonne et ça fait du bien car ces dernières années, je suis passé six fois sur le podium mais la victoire m’a toujours échappé. A chaque fois, ça c’est joué à peu de chose, mais toujours en ma défaveur. Cette fois, j’ai eu ce petit truc en plus qui m’a permis de concrétiser, j’ai envie de dire enfin ! Cette victoire, c’est vraiment celle d’un acharné qui réussi à force de persévérance et je suis heureux de ça, surtout que ça a vraiment été compliqué du début à la fin. Dur aussi. Dans les derniers milles, il a fallu composer avec les orages. Il y avait des éclairs dans tous les sens puis le vent a commencé à tomber pour finir par s’écrouler complètement à un mille de la ligne. Avec le courant, j’ai vraiment cru que je n’arriverais pas à la passer. J’ai eu cette hantise jusqu’au dernier moment. J’avais même mon mouillage de prêt ! »

A quel moment avez-vous commencé à y croire ?
« A environ 60-70 milles de l’arrivée. A ce moment-là, je me suis retrouvé à moins d’une longueur de Yoann (Richomme). Au début, il allait un peu plus vite que moi mais la tendance s’est inversée et je suis passé devant lui. Là, je me suis dit que la première place pouvait être au bout mais je suis resté concentré par je savais qu’il restait encore plein de coups à faire, et à faire bien. Sur cette étape, nous avons vraiment tout eu : de la brise, de la pétole, des effets de site et de courants… il y a eu des rebondissements en pagaille. Au final, les écarts vont être assez dingues. Je n’ai pas encore trop regardé dans le détail, mais ça semble incroyable. Pour l’instant, je savoure simplement ma victoire. Je la voulais absolument. Presque plus encore que la victoire au général. Je ne pouvais pas rêver mieux pour commencer la course mais je n’oublie pas que ce n’est pas fini. Il reste trois étapes. Il ne faut donc pas s’emballer d’autant que j’ai des concurrents redoutables à mes trousses, à commencer par les deux skippers Macif, Yoann et Charlie (Dalin). Quoi qu’il en soit, ce qui est pris n’est plus à prendre. »

Après votre victoire, en avril dernier, dans la Transat AG2R – La Mondiale, il semble que vous soyez sur une belle lancée…
« On dirait. Peut-être que d’avoir gagné à Saint-Barth a été un petit déclic, je ne sais pas. Peut-être aussi que d’avoir fait une pause avec le Figaro l’an passé m’a fait du bien. J’ai eu un peu de réussite sur cette étape et il en faut toujours un peu pour faire la différence. Ce qui est certain, c’est que cela m’enlève énormément de pression. Jusqu’ici, je m’en voulais vraiment de n’avoir jamais réussi à m’imposer sur une étape. Je me disais que ce n’était pas possible de continuer de passer à côté de ça. A présent, c’est fait et je vais savourer, comme je l’ai déjà dit. Je ne veux pas encore penser au classement général. Je veux aborder étape par étape, et on verra bien. »

Classement : 1. Erwan (Armor Lux) : le 22/06/2016 à 22:27:54 (HF) – 3j 9h 25mn 54sec (5.66 nœuds) ; 2. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) : le 22/06/2016 à 22:35:13 – 3j 9h 33mn 13sec (5.65 nœuds) ; 3. Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) : le 22/06/2016 à 22:39:43 3j – 9h 37mn 43sec (5.65 nœuds)

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Victoire de Lipinski/Picault en proto, fin tragique en Série

@ Simon-Jourdan

Ian Lipinski et Sébastien Picault ont franchi la ligne de ce 31ème Mini Fastnet à 08 heures 13 minutes 08 secondes et remportent ainsi une victoire éclatante. Le vent est revenu en fin de nuit et c’est à plus de 10 noeuds que le proto « Griffon.fr » (865) a fait son entrée en baie de Douarnenez. En tête depuis le début de la régate, le coursier bleu n’a laissé à personne le soin de mener la flotte de cette victorieuse balade irlandaise.

C’est avec une banane grande comme ça que Ian Lipinski et Sébastien Picault sont arrivés avec leur « Griffon.fr » aux pontons de Tréboul.
« Pic », comme l’appellent ses potes était volubile à souhait. Généralement taiseux, le Concarnois, à l’abri de sa chevelure de Viking, a plutôt l’habitude des borborygmes ou des grognements. En ce matin d’arrivée victorieuse, il répondait avec un plaisir évident à toutes les questions. De son côté, Ian laissait la parole, avec un plaisir tout aussi évident, à son co-skipper, mais aussi ami de longue date.
Le proto « Wild Side » (753) d’Emmanuel Renaud et Nicolas d’Estais est arrivé deuxième suivi de Maxime Sallé / Ludovic Mechin.

Le podium des prototypes*
1. 865 – Ian Lipinski / Sébastien Picault – Griffon.fr – arrivé ce matin à 8h 13mn 08s, a bouclé le parcours en 3jours 13h 3mn 8s
2. 753 – Emmanuel Renaud / Nicolas d’Estais – Wild Side – arrivé à 12h 37mn 00s
3. 618 – Maxime Sallé / Ludovic Mechin – On the road again 2 – arrivé à 13h 16mn 05s

En série, un terrible coup de théâtre
Terrible ! C’est terrible ce qu’il vient d’arriver à l’équipage Tchèque du « Pogo Dancer » ! Il était en tête des Séries à l’entrée de la baie de Douarnenez, quelques milles encore à parcourir pour lever les bras au ciel et savourer une victoire arrachée de haute lutte après presque quatre jours et nuits d’un combat incessant. A terre, le drapeau Tchèque était déjà sorti, les titres des journalistes déjà trouvés, les copies prêtes à envoyer. Et puis « bim! paf ! », une sorte de crochet du sort sous le menton et c’est le KO ! Un trou sans le moindre souffle de vent, plus rien, la mer se fait glu, plus rien ne bouge. Et là, un peu plus loin, à peine quelques encablures en arrière, les voiles gonflées des adversaires qui continuent de glisser sur l’Océan. Mètre après mètre, l’avance fond comme neige au soleil ! Ils sont là, juste derrière…à côté, à toucher…ça y est, ils sont devant ! C’est plié, foutu, la victoire leur échappe, comme un nuage qui passe. C’est à pleurer, la joie change de bord, le ciel est le même, mais les bras qui se dressent ont changé de camp, et seule la victoire est jolie.

@ Simon Jourdan
@ Simon Jourdan

Le podium :
1. 869 – C’est Charly Fernbach et Davy Beaudart – « Le Fauffiffon Hénaff » qui l’emportent à 12h 36mn 20s,
parcours bouclé en 3jours 17h 26mn 20s
2. 887 – Pierre Chedeville et Paul Cloarec -« Blue Orange Games – Seaowl » à 12h 36mn 57s
3. 913 – Germain Kerleveo et Fred Duthil « Technique Voile » à 12h 38mn 26s

suivi de :
4. 909 – Tanguy Bouroullec et Erwan Tymen « Pogo Partners » à 12h 39mn 26s
5. 910 – Tom Dolan et François Jambou « Offshoresailing.fr » à 12h 39mn 36s
6. 902 – Clarisse Cremer et Clément Bouyssou « TBS » à 12h 40mn 56s
7. 908 – Pavel Roubal et Milan Kolacek « Pogo Dancer » à 12h 41mn 30s

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Victoire d’Erwan Tabarly sur une étape d’anthologie

Très belle victoire dans cette 1e étape de la Solitaire d’Erwan Tabarly qui n’aura rien lâché et tout donné jusqu’au bout pour passer dans les dernières heures de course Yoann Richomme et Charlie Dalin, les skippers Macif malheureux qui ont animés la course de bout en bout sans pouvoir s’imposer. Ils terminent 2è et 3è du podium.

Les skippers auront tout eu toutes les conditions météos sur cette étape dont le 1er aura mis 3 jours 9h et 25mm pour en venir à bout. Une course qui aura été raccourcie privant les skippers du Tour de l’Ile de Wight bien que le vent soit revenu à la fin. Thierry Chabagny termine 4ème. Alors que le vainqueur a franchi la ligne, le dernier de la flotte est à 120 milles.

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Richomme et Tabarly s’échappent

Si la flotte était encore compacte hier, elle s’est complètement étirée au passage de Wolf Rock qui aura été très sélectif en avantageant les leaders. L’écart entre le premier et les derniers est ce matin supérieur à 60 milles. Yoann Richomme premier au passage de Wolf Rock est toujours en tête avec Erwan Tabarly dans son sillage et 3 miles d’avance sur Charlie Dalin et Thierry Chabagny alors qu’un épais brouillard est tombé sur la flotte.
Il reste moins de 85 milles à parcourir.

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Retour du Fastnet : la grande descente

@ Simon Jourdan

Une fois passé le phare du Fastnet, sommet du parcours, c’est la grande descente au SE jusqu’à la baie de Douarnenez. Tout schuss, tout droit !

Protos : Tous derrière, lui devant…
Après avoir enroulé le célèbre rocher et son phare, les concurrents ont un choix tactique à effectuer en ce qui concerne le DST situé directement à son Sud : soit revenir pratiquement sur leurs pas, plein Est, et contourner la zone interdite par le Nord avant de plonger vers l’arrivée ; soit tourner de 90° seulement autour de la marque de parcours et descendre presque plein Sud en longeant le bord Ouest du DST.

Quelle décision prendre ? D’après les prévisions météo concoctées avant le départ, la première solution entraînera un moins bon angle de vent, mais positionnera le Mini sur une route plus à l’Est, et donc moins exposé à de possibles trous sans vent; la seconde solution expose plus à l’éventuelle pétole, mais offre un meilleur angle de vent et fait parcourir un peu moins de distance. Le passage par le Nord du DST a été choisi par le leader, « Griffon.fr » (865) de Ian Lipinski et Sébastien Picault qui a profité de son avance pour prendre le plus de garanties météo possibles ; le passage par l’Ouest du DST, plus risqué, a été choisi par « Wild Side » (753) d’Emmanuel Renaud et Nicolas d’Estais, qui doit prendre tous les risques.

Séries : La bouteille à encre

En Série, c’est la bouteille à encre, la glorieuse incertitude du sport !
Ils sont sept à avoir enroulé le phare du Fastnet peu après 16h00. Ils ne se lâchent pas d’une semelle, il faut grossir la loupe de la cartographie au maximum pour pouvoir les identifier sur la cartographie, ils se tiennent en à peine 3 milles nautiques. Ils ont tous les 7 choisi de passer au Nord du DST, chacun étant convaincu de la qualité de son sprint final. Ils ne se feront pas le moindre petit cadeau.
Peu avant la côte Irlandaise, ils se sont débarrassés de « Mini Oiri » (905) en poussant à la faute le skipper Tahitien, Guillaume Combescure, et son équipier de luxe Benoît Hantzperg.
Les 8 samouraïs ne sont désormais plus que 7. Aucune prévision possible sur le classement final, aucune conjoncture pour désigner la prochaine victime de la pression du groupe. Il ne nous reste que la patience, la consultation heure après heure de la cartographie, et pour certain la prière, ou le tirage des cartes, ou le marc de café pour pronostiquer un podium.
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Les 7 belligérants et leur ordre à 18h00 :
1. 908 – Pavel Roubal et Milan Kolacek « Pogo Dancer »
2. 887 – Pierre Chedeville et Paul Cloarec « Blue Orange Games-Seaowl »
3. 869 – Charly Fernbach et Davy Beaudart « Le fauffiffon Hénaff »
4. 909 – Tanguy Bouroullec et Erwan Tymen « Pogo Partners »
5. 902 – Clarisse Cremer et Clément Bouyssou « TBS »
6. 913 – Germain Kerléveo et Fred Duthil « Technique Voile »
7. 910 – Tom Dolan et François Jambou « Offshoresailing.fr »
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Les abandons :
419 – Kan Chuh – Sergio Vinicius « VMAX »
514 – Estelle Greck – Erwan Pellen « Starfish »
550 – Kevin Trischler – Antoine Debled « ADD-modules »
719 – Nick Joyce – Nicolas Boidevezi « Nick Joyce Ocean Racing »
791 – Julien Bourgeois – Matthieu Damerval « Sailchase.com »
802 – Charlotte Mery de Bellegarde – Etienne Bertrand « Optigestionnf – Femmes de Bretagne

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Les skippers Macif en tête à Wolf Rock

Les Figaros au passage du Phare de Wolfrock lors de la 1ere etape de la Solitaire Bompard Le Figaro entre Deauville et Cowes (UK) - @ Alexis Courcoux

Les leaders ont enroulés Wolf Rock avec Yoann Richomme en tête qui a su ne pas suivre les leaders à son approche et être le plus au sud de toute la flotte. Une approche payante qui lui a permis de prendre la tête en touchant du vent plus tôt que les autres. Du coup à Wolf Rock, la flotte qui était compacte depuis deux jours a explosé en vol avec Wolf Rock comme juge de paix. Aucune ETA n’est donnée tant les conditions dans les prochaines heures vont être difficiles même si pour l’instant, les leaders en profitent pour s’échapper.

Quelle épopée cette première étape de la 47eme Solitaire Bompard Le Figaro ! Après la grosse brise, les marins n’ont pas cessé de jouer avec le vent irrégulier sur chaque pointe, chaque baie, chaque veine de courant pour toujours gagner petit. Cet après-midi, le scénario ressemblait à la kermesse générale : dans la grosse pétole, sur une mer lisse comme une toile cirée, les skippers se sont retrouvés encalminés, mais ont malgré tout tenté des coups. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) a choisi le large pour toucher en premier le nouveau vent de sud-ouest, Nicolas Lunven (Generali) a rudement bien géré l’absence d’air pour se refaire la cerise sur Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), tandis qu’à la côte, un petit groupe mené par Will Harris (Artemis 77) tentait le tout pour le tout. Vous l’aurez compris, le jeu est encore très ouvert à quelques milles de Wolf Rock.
« Je ne me suis pas énervé, j’ai pris le vent et le courant que j’avais, j’ai peut-être eu un coup de réussite dans la pétole. En tout cas cela fait du bien ! » expliquait Nicolas Lunven (Generali) à la VHF cet après-midi. De la patience, il en a fallu une bonne dose pour tous les solitaires. Chapeau vissé sur la tête, sous pilote automatique, ils se sont attelés aux réglages fins de la grand-voile et du génois pour ne pas perdre une miette sur les petits copains. Car dans ces conditions de vent très léger, le danger et les attaques peuvent fuser de toutes parts. Une simple risée peut vous faire décoller un bateau et lui faire prendre la poudre d’escampette. Ce fut le cas de Yoann Richomme (Skipper Macif 2014). Aux alentours de 15h (heure française), il a su profiter du souffle de sud-ouest pour prendre les commandes des ténors, suivi de Nicolas Lunven (Generali) et de Charlie Dalin (Skipper Macif 2015). En fille indienne, avec Vincent Biarnès (Guyot Environnement), Erwan Tabarly (Armor Lux), Xavier Macaire (Chemins d’Océans), Alexis Loison (Groupe Fiva), les expérimentés du circuit Figaro Bénéteau ont choisi le large pour l’atterrissage à Wolf Rock, qui devrait avoir lieu aux alentours de 18h00 (heure française).

A la côte, les Britanniques sont à l’affût
Une autre option peut encore mettre les favoris dans leurs petits souliers. En faisant le choix de longer au plus près la côte du cap Lizard pour éviter le plus fort courant, une dizaine de Figaro Bénéteau 2 s’en est plutôt bien tirée même si le vent de sud-ouest a touché les voiles du large en premier. Will Harris (Artemis 77), bizuth, mène la danse devant Damien Cloarec (Saferail), Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM), Marc Noesmen (Team Vendée Formation) et une tripotée de Britanniques dans leur jardin : Mary Rook (Artemis 37), Andrew Baker (Artemis 64), Hugh Brayshaw (Artemis 23) ou encore Nick Cherry (Redshift).
Les marins s’apprêtent à vivre une longue étape. Il reste encore une quinzaine de milles pour rejoindre Wolf Rock, et c’est bien là que l’on pourra commencer à compter les points. Mais sur La Solitaire Bompard Le Figaro la messe n’est jamais dite avant le coup de canon du passage de la ligne d’arrivée, d’autant que Météo Consult annonce du vent encore faible et variable en force et en direction. Cela veut dire que le chemin est encore bien long, et que les chamboulements au classement n’ont pas fini d’avoir lieu.
Ils ont dit en mer

Pierre Quiroga (Espoir CEM)
« C’est plus compliqué que je ne le croyais. C’est très bien parti à Deauville avec un bon départ. J’arrive même à prendre la tête de la flotte à l’entrée de la Manche. On a un peu toutes les conditions : du vent, pas de vent. On s’amuse bien avec le copain bizuth Will Harris. La suite, c’est difficile à prévoir. On va essayer de passer Wolf Rock avant 18 heures ce soir et après on enverra le spi, si Eole le veut bien, pour redescendre vers Cowes. Mais ce sera au feeling. J’ai pris beaucoup de repos sur la traversée de la Manche, je n’ai quasiment fait que ça. Toute la nuit, cela a été calme et j’ai pris beaucoup de repos pour gérer la suite ».
Vincent Biarnes (Guyot Environnement)
« Pour le moment je fais une belle étape. C’est plutôt positif ce début de course. Actuellement, la situation est très confuse, il n’y a pas de vent du tout, des gros nuages un peu partout sur le plan d’eau. Le vent tourne dans tous les sens. On est tous à peu près sur la même ligne et on se rapproche tout doucement de Wolf Rock. Depuis cette nuit, je pensais que le vent allait rentrer par le sud-ouest donc je suis allé chercher un peu plus dans l’ouest ce nouveau vent. Il est arrivé, mais il n’a pas duré. A côté de Lizard Point les autres sont passés devant. Depuis j’ai pris une petite option au large et ça a bien payé. On est aligné, je suis entre les deux Macif pour le moment. Ca va être très serré à Wolf Rock, à moins qu’il y en ait un qui prenne une petite risée et la poudre d’escampette. J’ai bien dormi. Le début de course a été usant, beaucoup de vent, beaucoup de pluie. J’étais un peu patraque. Depuis le départ, je n’ai fait que grignoter. Je vais me faire mon premier vrai plat aujourd’hui ».
Erwan Tabarly (Armor Lux)
« J’étais plutôt content de mon début de course, j’étais bien jusqu’à tout à l’heure. Je suis encore dans le groupe de tête mais le vent est tombé complètement. Mais, je suis vraiment content de mon début de course, de pointer dans les trois premiers, moi qui manquais un peu de repères. Là, c’est un peu compliqué. Le vent est complètement tombé et il rentre par bouffées sur le plan d’eau. Il faut avoir les nerfs un peu solides. Il n’y a aucun bateau qui avance de la même manière sur le plan d’eau. C’est un peu le bazar. Je voulais aller un peu dans le sud parce qu’on attend du vent de sud pour la fin du bord pour aller à Wolf Rock et actuellement j’ai du nord. C’était pour essayer de l’avoir en premier. Mais pour le moment c’est tellement compliqué, ça avance chacun son tour, on ne peut pas aller où on veut. Quand on a une bouffée d’air, on essaye d’aller au plus vite vers le but. C’est impossible d’aller faire une sieste. Tu ne peux pas dormir parce que le vent est trop capricieux, on se retrouverait les voiles fasseyantes assez vite ».
Thierry Chabagny (Gedimat)
« C’est un peu longuet. Nous sommes à 25 milles de Wolf Rock, nous avons 2 neouds de courant dans le nez. Mais bientôt ce sera la renverse. Il y a de quoi jouer encore, il faut gérer avec ce que l’on a car on ne peut pas traverser le plan d’eau avec ce petit temps. Je suis un peu au milieu du groupe de tête, c’est du gagne-petit. On est allé chercher une bascule qui met du temps à arriver. Je navigue sous pilote. Quand c’est mou, je préfère jouer avec la télécommande du pilote et régler mes voiles. J’aimerais bien dégainer le spi, tout est prêt ! »
Damien Cloarec (Saferail)
« On est un petit groupe à batailler, Will Harris est juste devant. C’est super sympa. Le problème c’est que là, nous n’avons toujours pas de vent, alors que l’on voit que les autres redémarrent. Et le courant est toujours contre nous. Ca se passe super bien pour moi à part que j’ai petit problème de winch et de gaz. Mais rien de grave. J’ai fais un gros black out la nuit dernière donc je suis en pleine forme pour la suite. »
Les dix premiers à 15 heures (HF) :
1 – Will Harris (ARTEMIS 77), 225.4
2 – Yoann Richomme (SKIPPER MACIF 2014), 0.0
3 – Damien Cloarec (SAFERAIL), 0.3
4 – Nicolas Lunven (GENERALI), 0.6
5 – Damien Guillou (LA SOLIDARITE MUTUALISTE), 0.7
6 – Charlie Dalin (SKIPPER MACIF 2015), 0.8
7 – Alan Roberts (ALAN ROBERTS RACING), 0.9
8 – Marc Noesmoen (TEAM VENDEE FORMATION), 0.9
9 – Corentin Douguet (SOFINTHER – UN MAILLOT POUR LA VIE), 1.2
10 – Andrew Baker (#SEACHANGE), 1.3

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Championnat d’Europe de Moth International en France à Maubuisson

Le Championnat d’Europe de Moth International se déroule du 20 au 24 juin en France à Maubuisson (Bordeaux). Ce sont pas moins de 74 concurrents que la France a l’honneur d’accueillir cette année sur l’un des plus grands lacs d’Europe pour faire concourir 13 nationalités.

Le Moth International est un bateau volant grâce à ses foils. Ce dériveur long de 3,35 mètres et large de 2,25 mètres est un véritable laboratoire de développement à la pointe de la technologie et permet d’atteindre des vitesses jamais atteintes sur des voiliers « classiques ». C’est le dériveur le plus rapide du monde.
Ce championnat d’Europe est organisé par le Club de Voile de Bordeaux aux couleurs de l’équipementier Forward WIP. Il réunit des marins au haut palmarès dont Chris Rashley, vice-champion du monde et quatre fois champions d’Europe, Ben Patton, 5ème mondial, champion du monde de Laser Radial en 2007.

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