Depart de la 3eme etape de la Solitaire Bompard Le Figaro entre Paimpol et La Rochelle @ Alexis Courcoux
Déjà vainqueur de la Transat AG2R La Mondiale cette année, Thierry Chabagny se hisse dans le Top 5 de la Solitaire Bompard Le Figaro. Le skipper de Gedimat a terminé les quatre étapes dans les dix premiers, avec un joli podium d’étape sur la troisième manche. Entretien sur un très joli bilan, marqué du sceau de la régularité.
Revenons rapidement sur cette dernière étape, qui était heureusement très courte au vu du très faible temps de récupération après la manche d’anthologie entre Paimpol et La Rochelle où tu termines deuxième…
“C’était une belle bagarre ! Une régate de beau temps, dans peu de vent. Je suis un peu vert parce que j’étais bien sur la ligne et que j’aurais pu faire mieux encore. Heureusement, je suis bien refait au louvoyage dans les cailloux. Je n’ai pas cessé d’attaquer, de reprendre des bateaux et je suis revenu devant entre l’île de Ré et l’île d’Yeu. Le contournement de l’île d’Yeu par le Nord était sympa, j’étais à la bagarre avec Charlie Dalin et Alexis Loison. Et à ce moment-là le futur vainqueur Yoann Richomme a un peu de retard sur nous. Au final je termine l’étape cinquième et tout près des premiers… J’ai tout fait pour coller à Erwan Tabarly mais ça n’a pas suffi pour conserver ma quatrième place. Dans le final heureusement le vent n’est pas tombé complètement, comme on le craignait. Comme tous les leaders, je n’ai pas dormi une seule seconde pendant cette dernière étape. Sportivement, c’est forcément positif quand tu termines cinquième d’une étape de la Solitaire, c’est forcément une bonne manche. Le problème est que tous les favoris étaient devant et donc ça ne paye pas en temps. C’était une belle satisfaction quand même de maintenir derrière moi les deux Macif qui terminent en tête au général. On pouvait imaginer un scenario meilleur, mais c’est la météo qui a décidé. »
Tu termines cinquième au classement général, à très peu de temps du podium. C’est une belle satisfaction, non ?
“Cinquième au général, je l’avais déjà fait en 2012 avec Gedimat mais à l’époque ça c’était joué sur une seule manche, alors que là je pense avoir eu une forme de régularité qui me tenait à cœur et qui est très encourageante. Car si on excepte la deuxième manche où je termine 9e, si on enlève cette étape-là, je suis sur le podium au général, voire mieux. C’est bien mieux donc, je vois bien que je suis sur la bonne voie. Je pense faire partie des trois plus rapides de la flotte et quand je suis derrière je parviens à revenir, c’est très bon signe. Alors bien sûr, quand tu viens de gagner la Transat AG2R La Mondiale, tu rêves de faire le doublé en gagnant la Solitaire… Ça n’a pas été possible cette fois, mais je n’ai pas à rougir de mes performances. Je suis monté sur un podium d’étape (2e de Paimpol-La Rochelle), ça met des paillettes. ”
Quels ont été tes points forts ?
“J’ai la vitesse pure. La régularité était un de mes objectifs. Et je sais exactement où, pourquoi et comment je n’ai pas fait mieux encore, sur une petite erreur au cap Lizard. A une étape près c’était bon… Mais c’était quand même beaucoup mieux que l’an dernier, cette Solitaire ! Dans l’ordre, je termine les quatre étapes 4e, 9e, 2e et 5e … Ce sont des scores qui peuvent permettre parfois de remporter la Solitaire.”
Qu’est-ce qui a manqué selon toi pour faire encore mieux, monter sur le podium du général voire gagner ? De la réussite ?
“Un brin de réussite sans doute et surtout je vais faire la même réponse : sans cette deuxième étape où j’ai manqué un peu de lucidité au large du cap Lizard, je n’étais pas bien loin du compte. Même si 9e n’est pas un mauvais résultat, je n’ai pas pris de « bâche » cette année. Et je l’ai digérée cette deuxième manche… Ce qui est bien en Figaro, c’est qu’on continue à apprendre en permanence, même au bout de la quinzième participation !”
Yoann Richomme vainqueur au général, qu’est-ce que ça t’inspire ?
“C’est bien pour lui, il a été brillant. Il y a souvent un gars comme ça qui sort du lot, qui est en état de grâce. C’était le cas pour lui cette année, même s’il a du se faire un peu peur sur cette dernière manche, où il parvient tout de même à conserver cinq minutes sur Charlie (Dalin).”
Quel est ton programme maintenant avec le Figaro Gedimat ?
« Rien de défini pour le moment… On va commencer par prendre un peu de repos parce que nous sommes tous exténués par cette Solitaire très difficile. En septembre, je vais faire naviguer beaucoup de personnes de chez Gedimat et nous discutons ensemble de la suite. »
La quatrième et dernière étape de la Solitaire Bompard – Le Figaro a tenu toutes ses promesses. Et si Gildas Morvan s’est imposé lors de ce dernier acte, c’est bien Yoann Richomme qui a remporté la mise au classement général après avoir fait preuve, à la fois, de beaucoup d’audace et de régularité. En ce qui les concerne, Sébastien Simon et Aymeric Decroocq, les skippers Performance et Espoir de la Filière d’excellence de course au large Bretagne – Crédit Mutuel de Bretagne se sont globalement montrés dans le coup. Le premier, qui -est arrivé en 13e position à La Rochelle, s’est toutefois vu rétrograder à la 17e place de la manche après avoir écopé d’une pénalité de douze minutes à la suite d’un léger contact avec le marin britannique Alan Roberts. Une sanction sans conséquence, cependant, sur son classement général puisqu’il conserve la 11e place. Le second qui a bouclé les 130 milles de cette ultime course en 19e position a donc réussi son pari de terminer dans le Top 20, mais il doit néanmoins se contenter de la 36e place au classement final (8ee bizuth), payant ainsi lourdement son démâtage dans la première étape.
La nouvelle est tombée ce matin à l’issue de la délibération du jury : Sébastien Simon a pris douze minutes de pénalité, sa bôme ayant effleuré le tangon du skipper d’Alan Roberts Racing lors du petit parcours de dégagement de la quatrième étape. Résultat, il est ainsi passé de la 13e à la 17e place au classement du round n°4. « C’est un peu dur mais c’est comme ça. Cette dernière manche n’a pas été évidente. Elle s’est beaucoup jouée au départ car ensuite, c’était vraiment très dur de remonter. Du coup, ça a été un peu monotone. De mon côté, je ne suis pas très bien parti mais j’ai tout de même réussi à remonter en 10e position à Yeu. Après, je n’ai pas eu tellement de chance. C’est d’ailleurs l’impression générale que j’ai sur cette Solitaire », a commenté le skipper Bretagne – CMB Performance. De fait, ces trois dernières semaines, il a toujours été dans les bons coups mais il lui a résolument manqué ce petit « plus », ce brin de réussite qui permet si souvent de concrétiser et de décrocher la victoire. « Jamais je n’ai eu la petite risée que les autres n’ont pas ou la bascule de vent qui va bien au moment où personne ne l’attend… C’est ainsi et je dois essayer de comprendre pourquoi car cela vient sans doute un peu de moi. Au final, je termine 11e alors que mon objectif était de finir dans le Top 10. Forcément, je suis un peu déçu mais je suis tout de même content d’être allé au bout, d’avoir bouclé toutes les étapes. C’est une expérience de plus et je n’oublie pas que j’ai la chance d’avoir un beau projet et encore une année devant moi pour monter sur le podium », a conclu Sébastien.
Savoir rebondir vite et bien
De son côté, Aymeric Decroocq a, lui, réussi son pari de finir sur une bonne note et d’entrer dans le Top 20 à l’issue de cette quatrième et ultime manche. De quoi lui mettre un peu de baume au cœur après ses déboires du début de course, son démâtage entre Deauville et Cowes lui ayant franchement torpillé sa première Solitaire. « Entre Ré et Yeu, tout s’est enchaîné correctement dans le sens où j’ai pris un bon départ, j’ai fait une bonne tactique et une bonne stratégie sur les premiers bords et j’ai réussi à garder ma place jusqu’à la fin. Cela m’a demandé de cravacher comme un fou car j’ai toujours un peu de mal à faire avancer le bateau depuis que j’ai changé de mât, mes repères étant complètement chamboulés. J’avoue que ça fait du bien de terminer l’épreuve de cette façon », a déclaré le jeune Espoir, évidemment déçu de sa prestation sur la reine des épreuves en solitaire à armes égales. « Mon avarie m’a mis dans le rouge d’entrée de jeu et c’est vrai que j’ai eu du mal à accepter qu’après ça, mon classement général était foutu. Le truc, c’est que je ne pensais pas galérer autant ensuite et mettre tant de temps à retrouver mes marques sur le bateau. Il se trouve que ça a tout changé pour moi et que je me suis retrouvé un peu perdu. Moralement, ça a été très dur », a détaillé Aymeric qui, en finissant par une 19e place, a toutefois montré qu’il savait rebondir. Et pour cause, il a d’ores et déjà commencé à tirer les leçons de cette première expérience. « Dorénavant, je dois être plus tatillon sur mes réglages mais aussi être un peu plus indulgent avec moi-même. Je sais aussi sur quels points je vais devoir travailler en priorité dans les mois qui viennent pour avoir davantage de repères factuels concernant les placements, la préparation de mes navs’… Je vais devoir bosser tout ça un peu différemment », a terminé Aymeric Decroocq que l’on retrouvera, comme Sébastien, au départ de la Douarnenez Horta, le 27 août prochain.
Lors de la première journée de compétition, Cheminées Poujoulat et les 23 autres Diam 24 en lice ont disputé un raid côtier de 36 milles, entre la plage de Malo-les Bains et Nieupoort (Belgique), propulsés par un vent de sud-ouest soufflant entre 15 et 20 nœuds. Dans ces conditions, si l’équipage de Team Lorina – Golfe du Morbihan a fait forte impression, remportant la course avec une large avance, celui de Bernard Stamm – composé pour l’occasion de Gwen Riou et d’Hugues Puimatto -, s’est adjugé la 10e place. Une place prometteuse qui lui permet de gagner un peu de confiance et ainsi de commencer l’épreuve sur les meilleurs auspices.
Il aura fallu environ 3h30 aux équipages du Tour de France à la Voile pour boucler le parcours du jour, un double aller-retour entre Dunkerque et Nieupoort qui s’est révélé aussi physique que technique. « Aujourd’hui, ça nous a bien tiré sur la couenne. D’une part, parce qu’il y avait de l’air et, d’autre part, parce qu’il y avait beaucoup de courant, ce qui nous a obligés à multiplier les virements de bord dans des conditions pas faciles », a commenté Bernard Stamm à son arrivée à terre. Son de cloche identique ou presque du côté de Gwen Riou, en charge de la navigation sur le bateau jaune et noir lors de cette première course. « Il fallait être frais parce qu’une manche comme celle que nous venu de disputer se joue beaucoup sur le physique dans la mesure où il faut réguler tout le temps et se déplacer constamment sur le bateau pour rester rapide », a indiqué le Brestois, plutôt content, lui aussi, de son entame de course.
Ne pas se poser trop de questions
« Tout s’est plutôt bien enchaîné malgré un départ lors duquel nous nous sommes un peu retrouvés en mauvaise posture, la faute à un bateau jury que n’avait pas grand-chose à faire sur la ligne. Heureusement, ensuite, nous avons réussi à faire ce que l’on avait planifié et à ainsi revenir. De fait, globalement, nous n’avons pas commis trop d’erreur, mis à part une petite sur la fin qui a permis à Installux Aluminium de nous doubler », a indiqué le marin qui avait lui, peu de temps avant, profité d’une faute de Team France Jeune pour grappiller une place. « Au bout du compte, nous terminons 10e. C’est un bon début. Nous avons l’impression d’avoir une bonne vitesse et aujourd’hui, hormis un ou deux virements un peu ratés, nous avons bien manœuvré. De plus, nous avions bien préparé notre nav’ et de ce fait, nous ne nous sommes pas posé trop de questions. Nous avons eu peu d’hésitations même si, sur l’eau, les choses ne se passent jamais comme dans les livres », a souligné le skipper de Cheminées Poujoulat, le sourire aux lèvres, manifestement content de sa journée.
Elever son niveau de jeu progressivement
« Nous visons une place dans le Top 10 sur ce Tour 2016. Maintenant, c’est à nous de réussir à tenir cette place le plus régulièrement possible et, pourquoi pas, d’aller crocher la Super Finale qui se jouera à six. Nous savons que ce ne sera pas facile car ce n’est pas encore notre niveau mais nous espérons monter notre niveau de jeu petit à petit. Et pour cause, nous sommes là avant tout pour progresser », a conclu Bernard Stamm.
Ce vendredi, Crédit Mutuel de Bretagne et les 23 autres Diam 24 en lice dans la 39e édition du Tour de France à la Voile sont entrés dans le vif du sujet. Ils se sont, en effet, élancés sur les coups de 12h45 pour un raid côtier de 36 milles sous forme de double boucle entre Malo-les-Bains et Nieupoort, en Belgique. Profitant d’un bon flux de sud-ouest de 15-20 nœuds, ils ont ainsi avalé la distance en un peu moins de 3h30 et si l’équipage de Team Lorina – Golfe du Morbihan a fait forte impression en remportant cette première course avec une certaine avance, Nicolas Troussel et ses hommes – en l’occurrence Damien Iehl et Fred Guilmin aujourd’hui -, ont, eux aussi, d’emblée confirmé leur statut de favoris en s’octroyant une belle deuxième place.
« Nous avons eu droit à une entame tonique, aujourd’hui, et nous sommes contents de montrer d’entrée de jeu que nous sommes présents », a commenté Nicolas Troussel à l’issue de cette première manche qui s’est, de fait, révélée très physique. « C’était effectivement un parcours très technique et assez éprouvant. D’une part, parce qu’il y avait pas mal de mer et que les vagues fouettaient assez fort au portant et, d’autre part, parce qu’il fallait être en permanence sur les réglages. En clair, nous n’avons pas arrêté ! », a confié le skipper du Diam 24 Crédit Mutuel de Bretagne. « Nous avons fait un très bon bord de vent arrière jusqu’à la Belgique ce qui nous a permis de remonter quelques bateaux et de passer la marque de Nieupoort en 3e position. Peu après, nous avons également bien joué une renverse de courant et sur ce coup, nous avons encore grappillé une place. Après ça, nous nous sommes activés pour rester devant le paquet que nous précédions et conforter notre deuxième place, ce que nous avons fait. ça commence donc plutôt bien », a ajouté le Finistérien qui ne cache pas nourrir de vraies ambitions sur ce Tour de France à la Voile 2016. « Nous visons clairement la victoire. Dans l’équipe, nous en avons tous très envie et nous mettons tout en œuvre pour y parvenir depuis plusieurs mois déjà. Avec cette deuxième place, nous confirmons que nous sommes là et bien là. Le truc, c’est que l’équipe de Lorina – Golfe du Morbihan a montré cet après-midi, elle aussi, qu’elle serait une concurrente très sérieuse sur cette épreuve. Cela promet de belles bagarres et c’est tant mieux », a conclu Nicolas Troussel qui a rendez-vous, demain, pour des régates d’exhibition en stade nautique avant d’attaquer les régates in-shore dimanche. Le but ? Montrer que sur ce type d’exercice aussi, CMB maîtrise son sujet.
Alexis Loison termine à la 6e place du classement général de La Solitaire Bompard – Le Figaro 2016. Pour sa 11e participation, le skipper cherbourgeois dresse un bilan de cette 47e édition.
6ème du général, es-tu satisfait de ton résultat ?
Oui ! Même si je termine à la même place que l’année dernière, j’ai réussi à boucler chaque étape dans le Top 10 et j’étais vraiment régulier. D’autant que cette édition était particulièrement difficile. La première étape a fait mal, surtout avec mes problèmes d’ordinateur. Elle a tout de suite créé des écarts conséquents. Sur les trois autres, j’ai toujours joué aux avant-postes, avec les leaders. Cela prouve que j’ai été dans le match. Il m’a juste manqué le petit ‘plus’ pour être vraiment devant. C’est mon 5e top 10 d’affilée, et je pense que je ne suis vraiment pas loin d’accrocher le top 5.
J’ai pu aborder plus sereinement ma préparation cette année. CustoPol, qui a rejoint Fiva, m’a permis d’investir dans du nouveau matériel. J’ai notamment mis un nouveau mât cet hiver. Je l’ai bien ressenti que j’étais mieux placé en vitesse et j’ai gagné en confort. Je sens clairement une différence sur l’eau. J’ai également la chance d’avoir Brice Villion à mes côtés. Il est plus qu’un préparateur ! On est très complices et il sait exactement ce dont j’ai besoin. Il s’investit vraiment beaucoup et il contribue clairement à la performance.
Parle-nous de la difficulté de cette 47e édition ?
Elle était plus courte, mais le rythme était plus intense. Ce n’est pas étonnant que les ténors du circuit aient trusté toutes les places d’honneur. C’était un parcours très exigeant, avec beaucoup de navigation le long des côtes et peu de phases de repos pendant les étapes. Je pense que c’est l’édition sur laquelle j’ai le moins dormi. La navigation n’était pas facile, avec de nombreux bords de près, dans du vent soutenu et des conditions changeantes. II fallait être dessus tout le temps. Cela explique aussi qu’il n’y ait pas eu d’outsiders sur cette édition.
Peux-tu nous dire quelques mots sur le podium 2016 ?
Il n’a rien de surprenant. J’avais mis Nicolas Lunven comme grand favori et il a été particulièrement brillant. Quant aux deux skippers Macif, mis à part leur démâtage sur la Transat AG2R La Mondiale, tout leur réussit. C’est beau à voir. Je suis très content pour Yoann, qui a fait une Solitaire incroyable, à son image ! Il faisait ses coups, ça passait et c’est quand même une belle histoire pour un navigateur qui est arrivé en 2009 ‘juste pour voir’. A l’époque on sentait qu’il avait déjà beaucoup de talent !
Quelle est la suite de ton programme de la saison ?
Je vais faire une petite pause sur le Tour de France à la Voile avec un équipage de Normands, quelques régates en Angleterre que j’affectionne particulièrement comme la Cowes Week. Et à bord de Groupe Fiva, je participerai à la Douarnenez Horta Solo, la dernière épreuve du Championnat de France de Course au Large en solitaire.
Classement général provisoire
1. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014)
2. Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) à 5’10”
3. Nicolas Lunven (Generali) à 55’ 02’’
….
6. Alexis Loison (Groupe FIVA) à 2h 18’ 44’’
Le néo-zélandais Phil Robertson âgé de 29 ans a été sacré Champion du Monde de Match Racing à Mastrand en Suède dans des conditions de vent incroyable. Il gagne 33 000 $ pour son titre mais surtout, il empoche le bonus exceptionnel d’1 million de $. Un record sur une épreuve de voile. Phil Robertson a pu compter sur son équipage de Kiwis pour l’emporter face au favori américain Taylor Canfield qui, privé de son tacticien, a du s’incliner.
La première saison du World Match Racing Tour qui a été racheté il y a un an par Håkan Svensson et la société Aston Harald s’achève sur un bilan plutôt positif. C’était la première année en catamaran M32.
Spectaculaire accident sur le GC32 Racing Tour quand un GC32 a heurté un bateau presse qui aurait pu tourner au drame. « C’est vraiment dommage mais c’est surtout très rageant… Un tel accident n’aurait jamais dû pouvoir se produire. Les GC32 sont des bateaux ultra rapides et il est essentiel de veiller au respect des périmètres de sécurité tant pour les bateaux accrédités que pour les spectateurs. Il s’agit d’une nouvelle génération de bateaux et nous devons tenir compte de leur très grande vitesse dans le dispositif de sécurité. Il faut une véritable prise de conscience générale, tant des organisateurs, coureurs et plaisanciers. C’est important pour le bon déroulement des régates et l’avenir de notre sport », a commenté Pierre Casiraghi, barreur de Malizia, soulagé qu’il n’y ait pas eu de blessé tant pour son équipage que pour celui du bateau de presse qui lui a coupé la route.
Pourtant cette deuxième étape du circuit méditerranéen des GC32 à Malcesine, en Italie, avait bien commencé pour l’équipage du Yacht Club de Monaco.
Pierre Casiraghi, entouré de Sébastien Col à la tactique, Boris Herrmann, Richard Mason et Adam Piggott, était parvenu, lors des deux premiers jours de course, à tenir tête à leurs 9 adversaires internationaux.
Démontrant une belle progression depuis le premier acte fin mai, et très régulier avec deux manches de 4e et deux manches de 3e, Malizia se positionnait à la 5e place du classement général provisoire avant l’incident.
Survenue vendredi, lors de la 5e manche de la 2e journée de course, cette collision avec un bateau de presse a causé le chavirage de Malizia, entraînant de grosses avaries techniques. La manche en cours a donc été annulée. Malizia est malheureusement hors course jusqu’au dimanche 10 juillet, fin de la régate à Malcesine. L’équipage monégasque espère toutefois être prêt pour le troisième acte de la saison, qui se courra en Espagne, à Palma, du 3 au 6 août 2016.
Le départ de la 9ème édition de la Transat Québec Saint-Malo sera donné ce dimanche. Quatre multicoques de 50 pieds seront les premiers à s’aventurer sur le majestueux et toujours aussi mystérieux fleuve québécois. Ils seront suivis un quart d’heure plus tard des 20 monocoques de la flotte. Charge à eux de décrypter et de négocier au mieux les subtilités des 371 milles de navigation fluviale jusqu’à Percé, afin d’entrer au plus vite dans la baie de Gaspé, prélude à la grande traversée de l’Atlantique Nord, marqué cet été, et ce n’est pas la seule curiosité de cette unique course en équipage disputée d’ouest en est, par la présence loin dans le sud de Terre-Neuve, et sur la route de Saint-Malo, de nombreux icebergs.
Aux caprices du fleuve
Mais avant d’en arriver là, les concurrents s’apprêtent à vivre trois à quatre journées particulièrement difficiles, sur le tortueux parcours côtier de 371 milles, scandé par quatre marques de passage obligées à Rimouski, Matane, Gaspé et Percé, et par de nombreux obstacles sous la forme de zones d’exclusion à la navigation pour la protection de réserves marines, îles et îlots, voies navigables des cargos… Les conditions météo si spécifiques à chaque région en paraissent presque accessoires. Les concurrents vont pourtant devoir affronter dès le coup de canon, et c’est là une configuration unique dans la longue histoire de l’épreuve créée en 1984, un vent soutenu de secteur nord est installé très exactement dans l’axe de descente du fleuve. Le courant sera heureusement, au moins pour les toutes premières heures de course, orienté dans le bon sens et devrait grandement aider à parer l’île d’Orléans. Chaque équipage s’apprête ainsi à vivre une véritable course contre la montre, afin non seulement de ne pas se faire décrocher par le gros de la flotte, mais surtout afin de ne manquer aucun des nombreux passages à niveau préfigurés par la renverse des courants, et par l’établissement d’une zone de haute pression dimanche soir sur Terre-Neuve. L’examen plus général des conditions météo en Atlantique Nord révèle l’arrivée d’un fort flux de secteur sud-ouest sous Terre-Neuve, véritable autoroute pour « rentrer à la maison », au portant et pied au plancher.
Qui pour succéder à Halvard Mabire et Miranda Merron
En l’absence du double tenant du titre et recordman de l’épreuve, Halvard Mabire associé à sa compagne Miranda Merron vainqueurs en 2012 et 2008, le jeu au sein des 19 protagonistes de la Class40 s’annonce particulièrement ouvert. « Je vois bien 6 à 7 vainqueurs potentiels » annonce Phil Sharp (Imerys). De retour dans cette classe qui lui est chère dix ans après son succès en solitaire dans la Route du Rhum, le Britannique fait partie des favoris en compagnie de ses prédécesseurs au classement de The Transat en mai dernier, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaire En Peloton-ARSEP) et Louis Duc (Carac). Ces trois hommes se sont entourés de pointures de la course au large, attestant de leur appétit de victoire. Deux femmes pourraient venir contester ces ambitions ; Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité), un brin revancharde après son abandon dans The Transat alors qu’elle menait les débats, a fait appel à son mentor Alain Gautier, et à un habitué de la classe, Pierre Brasseur. Une combinaison de talents qui inspire le respect sur les pontons québécois. Modeste et effacée, Catherine Pourre arrive pourtant à Québec forte d’une expérience considérable du 40 pieds, avec son Mach 40 Eärendil éprouvé et un équipage de trois hommes au vécu maritime et régatier long comme un Saint-Laurent déventé. Motivé pour lui aussi faire tourner le destin en sa faveur, le jeune Malouin Maxime Sorel (V and B) veut effacer la désillusion de son abandon entre Plymouth et New-York. Entouré de Luke Berry et de Bertrand Delesne, il compte bien relancer son projet qui devrait l’emmener jusqu’au départ de la prochaine Route du Rhum.
Classe internationale, la Class40 présente sur cette Transat Québec Saint-Malo nombre de nationalités parfaitement capables de s’imposer. Le marin architecte espagnol Gonzalo Botin et son Tales II, bateau victorieux de la Route du Rhum 2014 aux mains d’Alex Pella (équipier cette année de Sidney Gavignet à bord du MOD 70 Musandam Oman Sail) fait partie des épouvantails de la course, au même titre que Black Pepper / Les p’tits doudous by Moulin Roty, à l’Allemand Burkhard Keese, amateur certes très éclairé, qui s’appuiera sur l’expertise et l’expérience d’Armel Tripon. Le Japonais Kitada Hiroshi (Kiho), a fait taire nombre d’esprits malins en terminant sa première transat en solitaire en mai dernier. Lui aussi sait s’entourer. Il bénéficiera avec les talents de Rémi Beauvais, Jean-Christophe Caso et Mark Smith des moyens de bien figurer.
Ils ont dit
Armel Tripon – Black Pepper / Les p’tits doudous by Moulin Roty
« Notre équipage est franco-allemand. On a choisi de partir à quatre afin d’équilibrer le niveau entre les professionnels du bord et les amateurs éclairés. La course est très exigeante et on sera content d’avoir des bras à certains moments. On connait bien le bateau et on se connait bien. On a sûrement une belle carte à jouer avec notre Class40 de la dernière génération. Il faudra être très alerte sur la navigation, avec beaucoup de manœuvres, au contact. C’est tout de suite la bagarre, avec des rebondissements, des échappées belles qui s’interrompent aussi vite qu’elles sont arrivées… J’ai un super souvenir de mon expérience de 2012 avec Fabrice Amedeo, quand nous passons en tête à Saint Pierre. Il faudra partir avec le bon wagon une fois en Atlantique… »
Manuel Cousin – Groupe Setin
« Le bateau est arrivé par cargo. C’est notre première expérience ici. Quel plaisir d’être là ! On est là pour se faire plaisir. On part à quatre, Yann Claverie, un ministre émérite, Damien Rousseau et Sébastien Oursel qui est un partenaire de travail. C’est la bonne combinaison de compétences. L’Atlantique Nord sera une première pour moi. Je connais les Antilles mais c’est excitant de découvrir ces nouveaux horizons. On est sensible à la valeur historique de ce parcours, grands bancs, Terre-Neuve, Saint-Pierre… C’est très excitant. Le plateau est très relevé, avec des anciens vainqueurs de Vendée Globe, des Figaristes… En tant qu’amateurs éclairés, avec le plus vieux voilier de la flotte, nous sommes honorés d’être là. Le bateau a prouvé sur la Transat Jacques Vabre (7ème) qu’il est encore capable de faire des bonnes places. À nous de jouer… »
Catherine Pourre – Eärendil
« On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangée… Du près, des calmes… On observe les courants et on espère avoir choisi la bonne voile. On va faire beaucoup de côtiers, avec son lot d’objets flottants. On a un équipage de régatiers à l’aise le long des côtes. Il faudra aussi être vigilant aux glaces sous Terre-Neuve. Donc il faudra être en veille permanente, en espérant ne pas avoir trop de brouillard. Il ya beaucoup de paramètres à intégrer, ne pas se tromper sur le sens du courant, être sensible aux effets de pointe… Il faut vite rejoindre la sortie du Saint-Laurent pour attraper les dépressions d’Atlantique Nord. Ne pas se faire prendre par la dorsale qui nous attend après l’embouchure du fleuve. On va surveiller les petits copains à l’AIS. Eärnedil est un bon bateau qui nous autorise tous les espoirs. »
Fabien Delahaye –Solidaire En Peloton-ARSEP
« La course en équipage redistribue les cartes dans la mesure où chaque bateau est manié par de marins de grande qualité. Ils sont nombreux à prétendre à la victoire. On va faire notre maximum avec un équipage de qualité. Le début de course comporte énormément d’obstacles. Ces difficultés vont conditionner le résultat. C’est à Saint-Pierre qu’on fera un premier bilan. On va traverser des zones hostiles à la navigation, ce qui force l’humilité. Ce sera une transat rapide pour attraper une dépression et la suivre dans son Sud. Ce sera du pilotage musclé au portant. Je suis ravi de revenir dans cette Class40 que j’ai découverte en 2013 avec Sébastien Rogues (Victoire sur la Transat Jacques Vabre). On vient chercher la confrontation, sur des bateaux compétitifs et bien armés pour la régate. Il faut maitriser la machine et être toujours à la bagarre. La course peut aussi se jouer en Manche, dans une situation anticyclonique qui permet aux retardataires de revenir. »
Gilles Lamiré – French Tech Rennes Saint-Malo
« La flotte est cohérente, avec de superbes machines très proches les unes des autres. On va naviguer à vue, c’est la spécificité de cette Transat, entre régate côtière et grand large… On va rencontrer une météo très complexe, avec des phénomènes locaux très particuliers, le long de la rivière Saguenay, près des îles de la Madeleine… beaucoup d’effets de sites et de courants… sans compter les troncs d’arbre et les baleines. Beaucoup d’observation et de vigilance au menu… Faire le grand chelem The Transat- Transat Québec Saint-Malo serait un rêve. On part dans un esprit très humble. Il faut d’abord ambitionner d’arriver à Saint-Malo avec un bateau en bon état. Le reste, ce sera à la bagarre… »
La Drheam Cup, la toute nouvelle course au large ouverte à tous, fera son entrée dans la cour des grands dans six semaines à la Trinité-sur-Mer. Une cinquantaine d’équipages sont d’ores et déjà inscrits, avec parmi eux des grands noms de la voile. Dans la catégorie Ultim, Lionel LEMONCHOIS prendra le départ avec son trimaran Maxi 80 Prince de Bretagne face à Actual de Yves LE BLEVEC. Yves, déjà à la manœuvre en tant que directeur de course de la Drheam Cup, laissera la barre à un équipage surprise qui sera dévoilé dans les jours à venir.
Plusieurs Multi 50 feront le déplacement eux aussi pour naviguer sur ce beau parcours de 400 milles, qui les mènera jusqu’à Roscoff en passant par les îles Scilly. Erwan LE ROUX, bien connu des podiums sur FenêtréA Cardinal et qui rentrera tout juste du Tour de France à la Voile en Diam 24, n’aura malheureusement pas eu le temps de remettre son bateau en état, après l’avarie qu’il a subie pendant la Transat Bakerly. Il participera tout de même à la course sur le Multi 50 du Team Arkema skippé par Lalou ROUCAYROL. Ils se retrouveront sur la ligne de départ face à Erik NIGON sur Vers un Monde Sans Sida, dont le parcours et l’engagement forcent le respect. Gilles BUEKENHOUT et son Nootka, véritable OVNI des années 90 créé par Mike Birch et Claude Develay, seront aussi de la partie.
Fidèle des courses au départ de la Trinité-sur-Mer, l’incontournable Charlie CAPELLE sera sur la ligne de départ des Multi 2000 avec Acapella – Soreal, sister-ship du bateau de Mike Birch qui remporta la première Route du Rhum en 1978. A ses côtés, on retrouvera Christian GUYADER, amateur éclairé dont l’objectif est, tout comme Charlie, la Route du Rhum 2018. Il naviguera sur Guyader Gastronomie dont ce sera la deuxième course. Après avoir remporté en temps réel et dans sa catégorie le Trophée SNSM 2016, il est fort à parier qu’il voudra réitérer cette belle performance.
Chez les IMOCA, Arnaud BOISSIERES sur La Mie Câline et Thomas RUYANT sur Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine se tiendront dans les starting blocks, un de leurs objectifs étant d’engranger un maximum de milles et de posséder une excellente maîtrise de leur engin avant le départ du Vendée Globe en novembre 2016.
En Class 40, le vainqueur de l’Armen Race 2016, Massimo JURIS (Colombre XL) ne compte pas se laisser impressionner par la concurrence. Son Pogo 40 se retrouvera face à Simple Vé de Bertrand LEMEE et à Masai du Néerlandais Ben KORNER qui tenteront de faire descendre l’Italien des premières places du podium, qu’il truste depuis le début 2016.
Les coureurs de la catégorie IRC, qu’ils soient en équipage ou en double, feront le déplacement en masse avec tous les grands noms de cette classe d’amateurs éclairés et de pros passionnés. Parmi eux, on retrouvera le Team Jolokia mené par Pierre MEISEL, dont les valeurs sont en totale adéquation avec celles de la Drheam Cup. Nicolas GROLEAU sur le MACH 45 Bretagne Télécom, fera certainement une nouvelle fois enrager ses concurrents, lui qui fait des étincelles dans la baie de Quiberon à chacune de ses sorties. Une belle bataille de chantier devrait aussi avoir lieu entre Jacques FILY, figure bien connue des plans d’eau sur Anne et Sébastien 4, son Grand Soleil 43 BC, et Philippe SAUZIERES qui navigue sur Crescendo, son JPK 1010.
Enfin, la relève sera aussi assurée avec la participation de Quentin VLAMYNCK sur le tout nouveau prototype Mini 6.50 à foils Arkema 3, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et que de nombreux aficionados sont impatients de voir naviguer.
La Drheam Cup sera donc la rencontre des pros de la voile, des amateurs chevronnés et des compétiteurs désireux de se lancer un nouveau défi. Cette compétition ouverte à tous est désireuse de porter une attention particulière à chacun, différents trophées seront donc décernés, dont le trophée Sport pour les bateaux de série.
Les Figaros lors de la 3eme etape de la Solitaire Bompard Le Figaro entre Paimpol et La Rochelle - le 04/07/2016 @ Alexis Courcoux
La Rochelle est en vue des solitaires et aucun leader n’est parvenu à se décrocher de la flotte qui s’est regroupée. A quelques miles de l’arrivée le classement général ne devrait pas être bouleversé. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) a doublé en premier la marque de passage obligatoire BXA à l’entrée de l’estuaire de la Gironde à 3h39 très exactement. Deux minutes plus tard suivait l’incroyable Xavier Macaire (Chemins d’Océans), celui a qui la dorsale a profité hier après-midi. Nicolas Lunven (Generali), Thierry Chabagny (Gedimat) et Charlie Dalin (Skipper Macif 2014), très proches du tableau arrière des hommes de tête, se tiennent dans un mouchoir à 30 milles de la ligne d’arrivée. Vous l’aurez compris, rien, absolument rien ne peut encore prédire du vainqueur de la 3e étape de La Solitaire Bompard Le Figaro. Un final à gros suspense dont le dénouement devrait avoir lieu aux alentours de 12h. A La Rochelle, le bassin des chalutiers est fin prêt pour accueillir les figaristes…
« Le jeu est assez serré devant et la victoire d’étape va se jouer à pas grand chose » confiait Yoann Richomme ce matin à la vacation de 5h. Passés la marque obligatoire d’eaux saines, BXA, les skippers en tête de flotte entament une remontée au près serré jusqu’à l’île d’Oléron. Le jeu tactique bat donc encore son plein en ce jour de finale de la 3e étape de La Solitaire Bompard Le Figaro. Six Figaro Bénéteau 2 se tiennent en moins d’1 mille de Yoann Richomme à Thierry Chabagny. Chacun peaufine sa trajectoire, place un virement de bord réfléchi, tente de jouer avec le petit thermique de nuit, à l’image d’Alexis Loison (Groupe Fiva), décalé à l’est, le plus près des côtes. Autant dire que sur cette dernière ligne droite les marins sont sur le pont, à la barre, aux réglages fins, diablement conquérants, étonnamment frais pour finir en beauté cette avant-dernière manche de la plus dure des courses en solitaire à armes égales.
Cecile Laguette (Deauville) à 77 milles
Depuis le passage de Ouessant, les derniers ont souffert. Si l’on a cru un moment que les écarts se resserreraient hier, tandis que les premiers tamponnaient dans la dorsale, ce ne fut qu’illusion. Difficile de tenir le rythme face à des marins ultra expérimentés, qui n’en sont pas à leur première Solitaire, se connaissent parfaitement, savent gérer leur sommeil, sont capables de garder de la lucidité jusqu’au bout. Alors forcément, on pense à l’heure d’arrivée de la queue de flotte, on pense à leur temps de récupération qui sera bien moindre que les skippers de tête. Cécile Laguette, Théo Moussion (#théoenfigaro), Tolga Pamir (Renoval/1 jour 1 homme 1 arbre), Yves Ravot (Hors la rue) ferment la marche et ne devraient arriver qu’en toute fin d’après-midi à La Rochelle. Ils auront juste le temps de récupérer quelques heures de sommeil, avant le départ, mercredi à 19h de l’ultime étape. Un sprint final de 130 milles autour de l’île d’Yeu, le dernier set de la 47e Solitaire Bompard Le Figaro !
Ils ont dit en mer
Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) : « On a attaqué la remontée au près vers Oléron. On ne sait pas exactement quand le vent va tourner. Il y a des bateaux dans tous les sens. J’ai favorisé un bord au large pour ne pas me coller à l’île d’Oléron. Mais ça va, le bateau avance tout seul. J’ai réussi à me reposer pas mal, du coup je suis en bonne forme. J’attaque pour ce dernier bord qui va être assez court. Le jeu est assez serré devant et la victoire d’étape va se jouer à pas grand chose. On va tirer des bords de près jusqu’à Oléron, ce sera 90% du boulot. Pour le moment on est dans un vent oscillant donc ce n’est pas facile de s’y retrouver. Après Oléron ca va être un bord de spi jusqu’à La Rochelle. Tout le boulot, c’est dans les 4 prochaines heures ».
Xavier Macaire (Chemins d’Océans) : « J’ai fait une belle remontée hier dans la journée, je suis assez content d’être bien placé comme ça. Ca bataille bien pour la fin de course, il reste encore quelques heures et il y a du match. On est au près on tire des bords et on remonte vers Oléron. On a un vent qui molli progressivement et un petit clapot. Il faut faire attention, le bateau tape un peu de temps en temps. On a un vent de nord. Dans le pertuis, vraisemblablement, ce sera sur un seul bord vers La Rochelle. Je n’ai quasiment pas dormi cette nuit. Je suis un peu fatigué mais l’excitation de la fin de course tient éveillé ».