vendredi 19 septembre 2025
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Un avant goût de Vendée Globe sur le Défi Azimut 2016

@ Yvan Zedda

Il y aura encore du beau monde au Défi Azimut. Une occasion unique de voir en avant première de nombreux skippers du Vendée Globe impatients de se mesurer une dernière fois sur l’eau avant le tour du monde en solitaire. Fidèle à lui-même, le Défi Azimut, rendez-vous annuel sportif et convivial, revient du 23 au 25 septembre prochains à Lorient La Base, au cœur de la « Sailing Valley ».

Cette fois encore, le coup d’envoi de ce long week-end sera donné le vendredi après-midi par « les 24H AZIMUT-IMOCA60 », dont le parcours est dessiné sur mesure par Jacques Caraës, directeur de course, pour permettre aux marins d’affûter leurs armes à l’approche de la grande confrontation de la saison. Cette année, Vendée Globe oblige, c’est en solitaire que les protagonistes sont invités à en découdre le temps d’une régate qui en appelle autant à la réactivité sur le pont, qu’au bon sens tactique et stratégique devant la table à carte. Lors du CHRONO AZIMUT-IMOCA60 – Tour de Groix qui se dispute le dimanche en équipage, les skippers embarquent des membres de leur team ainsi que des partenaires pour pousser leur machine dans ses retranchements.

Conférence et performance sur fond de Vendée Globe
À terre aussi, le programme du Défi Azimut 2016 mêle tous les ingrédients pour tenir ses promesses. Au-delà d’une conférence organisée en ouverture par Eurolarge sur le thème de l’adaptation humaine à la puissance induite par les progrès technologiques de ces machines hi-tech, cette édition viendra à la rencontre du public à travers une performance du collectif « Dans les Rues du Globe ». Le samedi après-midi, au retour de la flotte au port de Lorient-La Base, les artistes réaliseront en direct une grande fresque évoquant, en dessin et au fusain, l’imaginaire du tour du monde en solitaire.

Un dispositif interactif à terre
Le PC de la course qui ouvrira ses portes dès demain à la Cité de la Voile-Eric Tabarly sera doté d’un dispositif numérique comprenant des écrans et des bornes tactiles pour de ne rien rater de la progression de la flotte tout au long de la course. Pour ceux qui n’ont pas la chance de s’y rendre, une cartographie réalisée en partenariat avec Dolink et Geovoile, actualisée toutes les 5 minutes et accessible sur le site officiel de l’épreuve (www.defi-azimut.net), suivra à la trace la trajectoire des concurrents dès le coup d’envoi de ces 24H Azimut-IMOCA 60 aux airs de Vendée Globe.

Liste des participants
Romain Attanasio (Famille Mary – Etamine du Lys)
Jérémie Beyou (Maître CoQ)
Bertrand de Broc (MACSF)
Louis Burton (Bureau Vallée)
Conrad Colman (100% Natural Energy)
Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac)
Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir)
Sébastien Josse (Edmond de Rothschild)
Morgan Lagravière (Safran)
Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur)
Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII)
Paul Meilhat (SMA)
Vincent Riou (PRB)
Alan Roura (La Fabrique)
Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord)
Alex Thomson (Hugo Boss)

Le Programme en mer
Vendredi 23 septembre
14h00 : Briefing d’avant course (Auditorium de la Cité de la Voile Eric Tabarly)
17h00 : Départ des 24H AZIMUT–IMOCA60
Samedi 26 septembre
Arrivée des bateaux au port dans l’après-midi
Dimanche 27 septembre
10h00 : Départ du port
11h30 : Ouverture du parcours “Run”
13h00 : Départ du CHRONO AZIMUT-IMOCA60
Arrivée des bateaux au port dans l’après-midi

Les animations proposées à terre
Jeudi 22 septembre
19h00 : Émission Café de la Marine (Karré de la Cité de la Voile)
Vendredi 23 septembre
10h00 : Conférence Eurolarge (auditorium de la Cité de la Voile)
20h00 : Film « Wind » (auditorium de la Cité de la Voile)
Samedi 24 septembre
15h00 : Performance du collectif d’artistes « Dans les Rues du Globe »
Dimanche 25 septembre
17h00 : Remise des prix du Défi Azimut 2016

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Damien Seguin raconte sa médaille d’Or

Damien Seguin, 2.4R, Voile ˆ Rio 2016 Paralympic Games, Brazil

Damien Séguin offre à la France, l’une de ses plus belles médailles. Douze ans après sa médaille d’or à Athènes, huit ans après l’argent à Pékin, Damien Seguin est entré définitivement dans la légende de la Voile le 17 septembre lors des Jeux Paralympiques de Rio 2016, en remportant sa deuxième médaille d’or ! De retour du Brésil, il raconte cette aventure hors du commun.

Comment as-tu vécu ces Jeux Paralympiques à Rio ?
Les brésiliens ont mis beaucoup de cœur à organiser les Jeux Paralympiques malgré les difficultés financières. La voile par exemple n’a pas pu bénéficier de caméra pour retransmettre la compétition. C’est dommage, mais d’une façon générale, et comme on pouvait l’espérer, la fête était au rendez-vous et les performances de l’équipe de France ont été relayées, non seulement à la télévision mais aussi par de très nombreux médias français. Beaucoup de supporters tricolores ont fait le déplacement au Brésil pour venir encourager l’équipe de France, comme les fans de mon association « Des pieds et Des mains », dont la moitié étaient des jeunes en situation de handicap. Ils étaient là pour m’encourager sur la plage tous les jours, c’était génial, cette médaille d’Or est aussi la leur.

La compétition a été particulièrement relevée chez les paralympiques en Voile à Rio, comment résumerais-tu cette semaine et ce scénario inédit avant d’entamer la dernière manche ?
Sur ce plan d’eau compliqué et exigent nous étions sept concurrents sur seize à avoir le réel potentiel de monter sur le podium. Comme je l’avait prédit, le classement fût serré et tout s’est joué le dernier jour, où la 11ème et dernière manche s’est courue. Avant cette ultime régate j’étais assuré du podium. L’australien Matt Bugg ayant été disqualifié la veille sur une manche et l’anglaise, Helena Lucas, championne paralympique en titre, à un point devant moi, avait également une disqualification à son compteur et n’avait plus le droit à l’erreur. (En voile, la plus mauvaise manche est enlevée, ndlr). On a bossé le soir avec Thierry Poirey, mon entraineur, sur tous les scénarios possibles, j’avais toutes les cartes en main et j’étais déterminé à attaquer. Je termine 4ème et l’anglaise 13ème de cette ultime manche et je laisse éclater une joie immense sur la ligne d’arrivée et un peu plus tard sur le podium.

Sur quels détails s’est jouée ta victoire ?
Sur ce championnat, c’est ma régularité qui a payé. J’étais extrêmement déterminé et j’ai toujours réussi à garder mon sang froid pour revenir dans le match quand j’étais loin de la tête de flotte. Plus globalement, c’est aussi et surtout 4 ans de préparation du bateau et les entrainements avec mes co-partenaires à l’école Nationale de Voile et des Sports Nautiques qui ont payé. Après la déception aux Jeux de Londres, nous avons collectivement et personnellement identifié les points faibles et travaillé à les améliorer. J’avais retiré les leçons du passé et j’en ai fait une force.

Quel sentiment as-tu ressenti sur le podium lors de cérémonie des médailles ?
C’est assez indescriptible. J’étais très ému. C’est à la fois une joie personnelle mêlée de fierté et un immense bonheur collectif que j’avais envie de partager. Les enfants et les bénévoles de l’association, mon entourage, mes entraineurs, on a tous chanté la plus belle des « Marseillaise » à tue-tête, c’est inoubliable. Depuis mon retour, j’enchaine les plateaux TV et les interviews, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me reposer mais c’est que du bonheur. Je réalise que j’ai concrétisé tellement d’année de travail, je vais donc savourer et repartir ensuite sur d’autres projets.

La voile aux Jeux Paralympiques, c’est terminé ?
La voile ne sera pas présente aux JP de Tokyo en 2020. Il faut prendre cette parenthèse comme une opportunité de réfléchir au développement de la pratique pour qu’elle revienne en 2024. Cela implique de revoir le choix des supports, les règles et formats de course de l’épreuve. Si la candidature de Paris 2024 est retenue, nous aurons d’autant plus de chance de réintégrer la voile paralympique aux côtés de la voile olympique.

Quels sont tes futurs objectifs ?
Les supports en voile sont nombreux ! J’ai envie de régater en multicoque comme sur le Tour de France à la Voile et également être au départ des futures grandes courses océaniques en solitaire comme la Route du Rhum 2018 et le Vendée Globe en 2020. J’ai surtout envie de monter des projets qui ont du sens humainement et sportivement.

Côté handisport, je continue les entrainements en 2.4mR à l’Ecole Nationale de Voile avec les jeunes du pôle handisport afin de participer aux prochains championnats d’Europe qui se dérouleront à Valence en octobre prochain.

Un dernier mot ?
Je voudrais remercier toutes les personnes, toutes les structures et tous mes sponsors pour m’avoir soutenu et encouragé pendant ces Jeux de Rio. Cette médaille est une belle récompense pour tous et un bel encouragement pour la suite !

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« Girls on Film » gagne la One Ton Cup

 

Le Carkeek 40+ « Girls on Film » de Peter Morton a gagné l’édition 2016 de la One Ton Cup. L’équipe basée à Cowes a survolé l’épreuve, n’ayant jamais fait moins bien que quatrième sur les neuf courses. La 5ème tentative a été la bonne… Peter Morton est en effet arrivé deux fois second de la One Ton Cup dans le passé, et les tentatives pour gagner le prestigieux trophée ont nécessité 3 bateaux différents !

“il y avait avant cette régate quelque chose d’inachevé” souriait Peter Morton, aspergé de champagne. “L’équipe de « Girls on Film » a été absolument fabuleuse. Je voudrais remercier le Royal Southern Yacht Club ainsi que le directeur de la course, Stuart Childerley et son équipe pour avoir géré cette course d’une façon exceptionnelle. Egalement Rob Greenhalgh pour avoir lancé avec succès l’idée de la classe FAST40+. Pour ceux d’entre vous qui n’avez pas gagné cette fois ci, je voudrais dire que votre jour viendra.”

onetoncupAlex Mills à la barre du Ker40+ « Invictus » est second. Le tacticien du bateau et Président de la Classe FAST40+, Robert Greenhalgh, a félicité Peter Morton et son équipage. “Au début de la saison, nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre. La Classe s’est agrandie plus rapidement que nous l’avions prévu et continue d’attirer de plus en plus de propriétaires et navigateurs de haut niveau. Le FAST40+ est le bateau idéal pour les eaux Solent et durant la saison, la compétition est devenue de plus en plus serrée. La prestigieuse One Ton Cup est notre plus gros événement de l’année et avoir treize bateaux montre juste combien la Classe FAST40+ est attractive.
Le dernier jour, le bateau sud africain GP42 « Tokoloshe » de Mike Bartholomew est arrivé vainqueur de l’avant-dernière course de la régate, et le Ker 43 américain « Otra Vez » de Bill Coates a terminé la One Ton Cup en beauté en gagnant la course finale.

Hervé Godest – CVP

 

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Gitana célèbre 140 années d’une saga maritime familiale

070416- Entrainement en solo au large de Groix du MONO60 EDMOND DE ROTHSCHILD, Gitana16, Skipper Sébastien Josse.

La lignée des bateaux Gitana célèbre 140 années d’une saga maritime familiale unique au monde. En effet, le 21 septembre 1876, La Gitana, goélette à vapeur de 24 mètres construite en Angleterre et assemblée en Suisse, navigue pour la première fois sur le Lac Léman. Armé par la baronne Julie de Rothschild, ce premier coursier, taillé pour les records de vitesse, réunit alors toute l’audace et la modernité de celle qui l’a fait naître. Dans son sillage, la branche franco-suisse de la famille Rothschild va transmettre sur cinq générations cette passion pour la navigation et l’innovation. Le livre des Gitana s’écrit, sur l’eau douce d’abord puis à travers les océans, mais toujours autour des architectes et marins qui donnent vie à des bateaux d’exception. À ce jour, vingt-sept navires ont porté le bleu et le jaune frappés du blason familial Rothschild et des cinq flèches tout aussi emblématiques.

Au sein du Gitana Team, l’écurie de course au large créée en 2000 par le baron et la baronne Benjamin de Rothschild, ingénieurs, sportifs et orfèvres perpétuent aujourd’hui la tradition. Tandis que le 6 novembre, le Mono60 Edmond de Rothschild franchira la ligne de départ du Vendée Globe avec Sébastien Josse à la barre, un nouveau maxi-trimaran de 33 mètres poursuivra sa construction à l’ombre des chantiers.

Afin de partager avec le public cet héritage maritime exceptionnel comme les grands défis à venir, Ariane et Benjamin de Rothschild ont souhaité marquer cette date anniversaire au travers de deux grands évènements. Ainsi, ces derniers mois, il n’y a pas que sur l’eau et dans les bureaux d’études que le Gitana Team a œuvré. Renouer avec le passé, parcourir les archives, imaginer et créer un lieu pédagogique, ludique, moderne et élégant, autant de chantiers menés à bien pour que l’exposition Gitana, entrez dans la légende ouvre ses portes et accueille un public de tout âge. Actuellement en escale à Genève, là où tout a commencé, l’installation de 200m2 ralliera ensuite Les Sables d’Olonne puis Paris. Enfin, un livre, fruit de plus d’un an de travail, sortira également le 3 octobre aux Editions La Martinière, préfacé par Jean de Loisy, directeur du Palais de Tokyo et postfacé par l’académicien Erik Orsenna.

« Ces cent quarante ans coïncident avec le départ du Vendée Globe, ce qui nous a poussé à marquer cette date anniversaire. Le Vendée Globe étant à mes yeux la course mythique par excellence avec une dimension supplémentaire cette année du fait de l’arrivée des monocoques de dernière génération dotés de leurs plans porteurs. La course au large vit une révolution et le Gitana Team compte parmi les acteurs de cette transformation.
La saga des Gitana et la longévité de cette histoire maritime témoignent de la continuité que défend notre famille mais il est vraiment intéressant de constater combien cette passion n’est pas linéaire et comment chaque génération a su y laisser son empreinte selon ses convictions et ses aspirations, avec pour chacun un but extrêmement précis. Avec le Gitana Team, depuis plus de quatre ans, nous avons pris un virage résolument technologique avec une volonté affichée de construire les multicoques de demain, ceux qui voleront autour de la planète.

Casser les codes est très stimulant et guide nombre de nos actions car à mon sens cela est indispensable pour avancer et passer dans une autre dimension. L’innovation tient ainsi une place prépondérante, tout autant que le goût de la compétition et de la performance, mais la manière d’y parvenir est capitale. La voile est un sport d’équipe où les qualités humaines sont au cœur de l’action. » Ariane de Rothschild, CEO du Groupe Edmond de Rothschild.
Audace, esprit d’entreprise, transmission et vision
Après Julie de Rothschild, le baron Edmond de Rothschild donnera ses lettres de noblesse aux Gitana dans les années 60 à 90. Détenteur pendant dix-neuf ans du record du Fastnet, l’armateur et régatier a également lancé la classe des Maxis en construisant Gitana VIII (vainqueur de la Nioulargue 1984) ou encore remporté la Coupe du Monde des 8mJI avec Gitana Sixty. Son fils, Benjamin, a partagé des navigations complices avec son père. Le jeune équipier a grandi avec ces incroyables bateaux familiaux, toujours plus avant-gardistes et plus rapides. Lorsqu’il reprend la descendance des Gitana au début des années 2000, le baron Benjamin de Rothschild sait que la voile se professionnalise. Il imagine alors une équipe, sur le modèle des écuries automobiles, où pilotes, techniciens et designers travaillent ensemble. C’est ainsi que le Gitana Team voit le jour. À cette époque, le multicoque connaît son âge d’or. Les trimarans 60′ Orma gagnent tout et Gitana 11 remporte la Route du Rhum 2006 avec un record sur la traversée de 7 jours et 17 heures. Ce fut ensuite l’heure des records sur le maxi-catamaran Gitana 13, l’ouverture vers l’international sur des circuits anglo-saxons sans oublier l’aventure des MOD70 qui entraînera le Team vers de nouveaux horizons.

Innovation, savoir-faire et performance
Olin Stephens, German Frers, Gilles Ollier, Bruce Farr, Guillaume Verdier, autant d’architectes emblématiques qui ont signé les unités Gitana, toujours avec cette même volonté de défricher, d’ouvrir de nouvelles voies. Marc Guillemot, Frédéric Le Peutrec, Lionel Lemonchois, Yann Guichard, Loïck Peyron et Sébastien Josse, autant de marins au palmarès impressionnant ayant l’amour d’être en mer et le goût de la vitesse pour philosophie. Sous l’impulsion des armateurs, le Gitana Team a souvent innové, jusqu’aux bateaux volants qui stimulent désormais les designers à travers le monde. Après l’ajout de safrans en T sur le Multi70 Edmond de Rothschild (Gitana XV) et un podium très remarqué dans la catégorie Ultime sur la Route du Rhum 2014, l’équipe a repoussé les limites encore un peu plus loin. Des foils (plans porteurs, à l’image d’une aile d’avion immergée) sont imaginés et construits. Le 31 mars 2016, le trimaran devient ainsi le premier multicoque de course au large capable de voler. Gitana XV atteint 43 nœuds avec seulement vingt nœuds de vent ! En parallèle, le Mono60 dessiné pour le Vendée Globe est lui aussi doté de foils. Une marque d’audace incontestable lorsque l’on s’élance sur le parcours du tour du monde. Et demain ? Un maxi-trimaran de 33 mètres dessiné par le team Guillaume Verdier en collaboration avec le bureau d’études de Gitana ; une machine novatrice qui réunira les dernières découvertes, là encore pour s’élancer autour de la planète.
Allure et esthétique
Enfin, nous ne pouvons évoquer les Gitana sans souligner leur élégance. Début novembre, Sébastien Josse empruntera le chenal des Sables d’Olonne à bord du Mono60 Edmond de Rothschild (Gitana 16) qui porte sur ses flancs, l’aigle et le lion du blason Rothschild. Lignes tendues, bleu nuit aux reflets presque scintillants et cette boussole dont le cœur abrite les cinq flèches, tout chez les Gitana rend hommage aux armoiries familiales. Dessinés par Marc P.G. Berthier durant l’ère Edmond de Rothschild, les voiliers armés depuis furent souvent signés du navigateur-designer Jean-Baptiste Epron. En cette année anniversaire, un autre regard est venu se poser sur la sirène Gitana qui accompagne les marins depuis plus de 15 ans. A découvrir sur l’affiche officielle de l’exposition, cette nouvelle silhouette de femme plus déesse que gitane, globe à la main et visage tourné vers l’horizon, a été créée par le street artiste américain, Cléon Peterson.

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Pierre Quiroga, 1er bizuth du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire

Pierre Quiroga, Skipper du Figaro Skipper Espoir CEM - Solitaire Bompard Le Figaro 2016 - @ A Courcoux

Alors que Charlie Dallin a remporté le titre pour la deuxième fois, c’est Pierre Quiroga qui remporte celui de 1er bizuth. Une belle récompense pour Pierre comme pour le CEM qui l’a formé.

En terminant 8e d’une épique Douarnenez-Horta Solo, la première véritable course au large de sa jeune carrière, Pierre Quiroga boucle une saison Figaro réussie. Le Skipper Espoir CEM remporte le classement bizuth* du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire. Mieux, il se classe 11e toute catégorie. Des résultats qui récompensent l’engagement sans faille et l’état d’esprit exemplaire du marin de 24 ans.

Une année puissance 10
« J’ai vieilli de 10 ans cette année ! Ca a tellement été riche en émotions, en découvertes… » résume Pierre au dénouement de la saison Figaro 2016. Il y a 7 mois, le coureur marseillais n’avait pas encore passé une seule nuit en mer en solitaire. Il a traversé la Manche pour la première fois de sa vie cet été, franchi la barre des 5 jours de navigation début septembre lors de la première étape de la Douarnenez-Horta Solo.

Cette année, sa courbe de progression a été impressionnante. Aidé par un solide background en régate (Laser, sport boat et match racing), Pierre s’est engagé à fond pour progresser dans une discipline qu’il ne maîtrisait pas : 80 jours d’entraînement à La Grande Motte, 7 courses en Figaro, de nombreux convoyages en solitaire.
Un engagement sans faille
Le Skipper Espoir CEM a aussi assumé seul, en grande partie, la préparation technique de son bateau et la recherche de partenaires, balayant ainsi toutes les facettes d’un projet Figaro. Cette implication sans faille dans tous les compartiments du jeu est à la base de sa réussite pour cette première année dans le circuit.
Son objectif de la saison est largement atteint puisqu’il termine 1er bizuth (classement des premières participations) et 11e au classement général du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire.
Parce que les jeunes marins le valent bien
Après le titre de Champion de France 2015 gagné par Xavier Macaire suite à 4 années de présence au CEM, le Centre d’Entraînement Méditerranée est fier d’avoir permis à Pierre de débuter son ascension dans l’univers de la course au large professionnelle. Son classement est aussi la preuve que le Pôle Espoir Course au Large basé à La Grande Motte est une structure idéale pour former les marins débutants : accompagnement personnalisé, entraînement en petit comité, échange de connaissances et de compétences entre les skippers, gros volume de navigation.
Dans quelques jours, Pierre sera à bord de Safran, le 60 pieds IMOCA de Morgan Lagravière, à l’occasion du Défi Azimut qui réunit 15 des 30 concurrents du prochain Vendée Globe -, avant d’enchaîner en Swan 600 aux Voiles de Saint Tropez. Puis ce sera la reprise des entraînements en Figaro début novembre, dans la baie d’Aigues Mortes.
Au CEM, on prépare activement la rentrée !

Les mots de Pierre Quiroga, Skipper Espoir CEM, à l’issue de la Douarnenez-Horta Solo, dernière course du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire :
« Après une course comme celle-là, tu n’as plus qu’une envie, c’est de ne plus revoir le bateau ! J’ai cru que j’allais casser le bateau 100 fois. Je suis sorti au moins trois fois d’urgence sur le pont alors que j’étais en train de me déshabiller à l’intérieur parce que je croyais que le mât était tombé. On a eu des grosses conditions, notamment à l’aller lors du passage du cap Finisterre. 37 nœuds de vent, nuit noire, des gros creux. On était sous spi, j’ai dû aller manœuvrer je ne sais pas combien de fois, j’ai fait 6 ou 7 départs au tas, j’étais tellement crevé que j’ai vomi après l’effort. J’ai fini par tout affaler. Tout ça pour dire que je n’ai pas toujours été à l’aise et que la fatigue était parfois trop intense pour que j’aie la force de me battre. Ca a vraiment été mon baptême de course au large. J’ai été beaucoup plus prudent que 90% de la flotte pour préserver le bateau. J’ai eu des plaisirs sur l’eau, bien sûr, mais mes plus grands bonheurs, je dois avouer que ça a été de passer les deux lignes d’arrivée. En tout cas j’ai réussi à le faire ! C’était super de l’avoir fait ! »

● Pierre Quiroga/Skipper CEM, 24 ans
Palmarès Figaro 2016
1er bizuth et 11e au classement général du Championnat de France Elite de course au large en solitaire – 40 classés.
8e Douarnenez-Horta Solo (2 étapes : A/R entre la Bretagne et les Açores) – 17 classés
19e Solitaire Bompard le Figaro (victoires en bizuth sur la 1ere et 3e étape) – 38 classés
1er bizuth et 10e au général de Le Havre Allmer Cup – 22 classés
12e Solo Normandie
10e Solo Maitre Coq
3e 400 milles de St Tropez
2e Figaro Golfe

Principaux résultats hors Figaro :
Début en Optimist : 2001
Vice-champion de France espoirs Optimist 2006
Champion du monde par équipe Optimist 2007
Vainqueur de la Coupe de France laser 4.7 2008
Vice-champion de France espoir laser radial 2009
Championnat du monde ISAF jeunes laser 2009 (Brésil)
(13 individuel et Champion du monde par équipe)
15eme championnat du monde laser ISAF radial 2010
11eme championnat du monde jeune 470 2011
4ème championnat du monde jeune 470 2013
Champion de France Espoir équipage(Longzte) 2013
1er Antibes’cup (Match Race grade 3) 2014
1er Champion de France Universitaire (Match Race) 2014
4ème championnat du monde ISAF Jeune Match race 2014
Champion de France Espoir Glisse (Open5.70) 2014
Vice-champion de France Espoir équipage (Longtze) 2014

Diplômé Master Commerce International, Liste Haut Niveau Flotte collective et match racing.

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Reprise du GC32 racing Tour

@ Nico Martinez - Copa del Rey 2016

 

Le GC32 Racing tour gagne encore en importance et en spectacle avec des équipages plus affutés comme Norauto, Tilt ou Malizia. Avant l’ouverture aujourd’hui de la 4e étape du GC32 Racing Tour, l’équipage de Norauto powered by Groupama Team France occupe la tête du classement provisoire de cette saison 2016 à seulement deux points des Suisses de Team Tilt. Après la victoire de la Copa del Rey à Palma début août, le Néo-zélandais Adam Minoprio sera de nouveau à la barre pour ce second rendez-vous espagnol, disputé de jeudi à dimanche à Sotogrande en Andalousie. Pour Norauto – dont la marque connaît une croissance rapide avec plus de 70 centres établis en Espagne – l’événement est une excellente occasion de venir soutenir ses marins.

Sept équipes sont en compétition à Sotogrande où la bataille s’annonce intéressante sur un plan d’eau que beaucoup des marins engagés vont découvrir. Vainqueur sur le Lac de Garde et aux Baléares, le team Norauto entend bien conforter son leadership. « Sur chaque événement, les équipes naviguent et apprennent beaucoup. Nous avons eu l’une des progressions les plus rapides de la classe cette saison mais la courbe ne peut plus être aussi raide et il va falloir tirer le meilleur de chaque heure passée sur l’eau, » explique Adam Minoprio.

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Normandy Channel race 2016, une belle édition

La Normandy Channel race 2016 a sacré hier vendredi ses lauréats, au terme d’une édition marquée par d’intenses moments de sport et de régate au plus haut niveau, que résument d’éclatante manière les quelques superlatifs et attributs suivants inspirés de l’épreuve ; plus grand nombre de participants (27), plus petit écart à l’arrivée (2 minutes 49), record de l’épreuve pulvérisé par les vainqueurs, mais aussi par pas moins de 10 concurrents, un podium international à trois nationalités… Autant de raisons qui, ajoutées à un scénario haletant de bout en bout, épicé par les plus extrêmes variations des conditions météos, installent la Normandy Channel race parmi les courses hauturières les plus prenantes et les plus attachantes.

Les voiliers de la Class40 y ont fait étalage de tout leur étonnant potentiel, à l’aise et sûrs à toutes les allures, et capables de performances qui feraient pâlir les grands multicoques des années 90. La 8ème édition est ainsi déjà dans toutes les têtes, et les organisateurs donnent rendez-vous à tous les passionnés de belles histoires de mer, de régate et de marins au mois de mai 2017 à Caen.

2 minutes 49 pour l’éternité
Deux Espagnols (Pablo Santurde et Fidel Turienzo), un anglais (Phil Sharp) et trois français, Sam Manuard, Maxime Sorel et Hugo Dalhenne se partagent donc un très envié podium de la Normandy Channel race. De haute lutte, au bout du courage et de l’obstination, les Espagnols du Plan Botin Talès II sont venus à bout du talentueux tandem d’Imerys, le duo Sharp-Manuard pourtant au commandement une grande partie du parcours. Ainsi que de nombreux coureurs l’avaient prédit, la course allait dès le Solent « partir par devant », les riches devenant de plus en plus riches au fur et à mesure qu’ils touchaient en premier les nombreux système météos en développement à chaque point clé du parcours.
C’est à Land’s End, à la pointe occidentale de la Cornouaille anglaise qu’Eole a choisi très tôt ses lauréats, en autorisant les leaders Imerys, Talès II et Solidaires En Peloton – ARSEP à remonter dans un confort très relatif vers la marque de Tuskar rock, au sud est de l’Irlande. La porte de la vitesse et de la glisse se refermait derrière ce trio, et dans une moindre mesure, sur Maxime Sorel et Hugo Dalhenne (V and B), laissant l’ensemble de la flotte aux prises avec un grand coup de vent venu du nord, et qui imposait une terrible session de navigation au près, dans un flux fraichissant pour certain à près de 40 noeuds, et sur une Mer Celtique rien moins qu’effrayante. A ce stade de la course, 6 voiliers se retiraient du jeu, victimes de différentes avaries.

Les leaders enchaînaient eux, sans coups férir, les phases de transition, échappant au gros du coup de vent et à la mer casse bateau. L’émulation aidant, une impitoyable sélection naturelle s’opérait. V and B peinait à tenir le rythme, tandis que Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil s’épuisaient à mener au maximum de son potentiel un Solidaires en Peloton-ARSEP privé de toute énergie. Aveugles, sans aide à la navigation, ils lâchaient à leur corps défendant mille après mille. Derrière un Imerys toujours remarquablement inspiré à chaque passages stratégique de la course, les Espagnols de Talès II se montraient de plus en plus incisifs. La descente au portant depuis le Fastnet et en direction des îles Anglo-Normandes leur offrait l’occasion de monter le rythme encore d’un ton, et de se préparer à l’estocade. Celle-ci allait survenir au large de Guernesey. Imerys et Talès II étaient alors bord à bord, et à vue. Un dernier empannage stratégique au large de Barfleur, et le plan Botin des sociétaires du Real Club Maritimo de Santander, à la faveur d’un angle de descente dans le vent légèrement favorable, se glissait au commandement et conservait de quelques encablures la tête de la flotte jusqu’à l’arrivée. 2 minutes et 49 secondes plus tard, Phil Sharp et Sam Manuard saluaient avec fair play la victoire de leurs adversaires ; « Ils ont simplement été juste un peu meilleurs que nous! ».

Privés de tout contact avec la terre, malgré leurs tentatives à chaque passage près des côtes, Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil ne parvenaient à rentrer en contact avec la direction de course. Ignorant de la décision d’enlever la marque de parcours de Guernesey pour raison de sécurité, ils respectaient le parcours initial en glissant au sud de l’île, tandis que la flotte faisait route directe vers la pointe du Cotentin. V and B, auteur d’un fracassant retour, s’emparait de la troisième place qu’il conservait jusqu’à l’arrivée.

Avec l’arrivée ce soir de Palanad 2 de Antoine Magre et Jean Philippe Saliou, seul Le Simple Vé au duo Bertrand Lemée- Philippe Magliulo demeurera en mer, toujours aux prises avec la Mer Celtique, à quelques 300 milles de l’arrivée.

1 – TALES II – Pablo Santurde – Fidel Turienzo

Arrivé le 16/09/2016 10:41 en 4j 17h 41m 54s à la vitesse moyenne de 8.40 nœuds.

2 – IMERYS – Phil Sharp – Sam Manuard

Arrivé le 16/09/2016 10:44 en 4j 17h 44m 43s à la vitesse moyenne de 8.40 nœuds.

3 – V and B – Maxime Sorel – Hugo Dalhenne

Arrivé le 16/09/2016 11:31 en 4j 18h 31m 56s à la vitesse moyenne de 8.34 nœuds.

4-SOLIDAIRES EN PELOTON ARSEP – Thibaut Vauchel-Camus – Fred Duthil

Arrivé le 16/09/2016 12:14 en 4j 19h 14m 39s à la vitesse moyenne de 8.29 nœuds.

5 – SENSATION CLASS 40 – Marc Lepesqueux – Laurent Pellecuer

Arrivé le 16/09/2016 13:08 en 4j 20h 8m 12s à la vitesse moyenne de 8.22 nœuds.

6 – MOON PALACE – Roeland Franssens – Michel Kleinjans

Arrivé le 16/09/2016 14:36 en 4j 21h 36m 32s à la vitesse moyenne de 8.12 nœuds.

7- COLOMBRE XL – Massimo Juris – Pietro Luciani

Arrivé le 16/09/2016 14:40 en 4j 21h 40m 17s à la vitesse moyenne de 8.12 nœuds.

8 – SERENIS CONSULTING Jean Galfione – Nicolas Troussel

Arrivé le 16/09/2016 14:42 en 4j 21h 42m 5s à la vitesse moyenne de 8.11 nœuds.

9 – GENERALI HORIZON MIXITE – Isabelle Joschke – Alain Gautier

Arrivé le 16/09/2016 14:46 en 4j 21h 46m 25s à la vitesse moyenne de 8.11 nœuds.

10 – GROUPE SETIN Manu Cousin – Rémi Aubrun

Arrivé le 16/09/2016 15:14 en 4j 22h 14m 55s à la vitesse moyenne de 8.08 nœuds.

11 – CAMPAGNE DE France Halvard Mabire – Miranda Merron

Arrivé le 16/09/2016 17:28 en 5j 0h 28m 2s à la vitesse moyenne de 7.93 nœuds.

12 – ESPOIR-MOUSTACHE SOLIDAIRE – Valentin Marchand – Thibault Hector

Arrivé le 16/09/2016 17:34 en 5j 0h 34m 57s à la vitesse moyenne de 7.92 nœuds.

13 – TEAM WORK40 Bertrand Delesne – Niels Palmieri

Arrivé le 16/09/2016 17:52 en 5j 0h 52m 7s à la vitesse moyenne de 7.90 nœuds.

14 – REGION NORMANDIE – FRANCE LYMPHOME ESPOIR Nicolas Jossier – Calliste Antoine

Arrivé le 16/09/2016 18:49 en 5j 1h 49m 50s à la vitesse moyenne de 7.84 nœuds.

15 – CARAC – Louis Duc – Claire Pruvot

Arrivé le 16/09/2016 19:35 en 5j 2h 35m 27s à la vitesse moyenne de 7.79 nœuds.

16 – MATOUBA Jorg Riechers – Robert Stanjek

Arrivé le 16/09/2016 20:37 en 5j 3h 37m 58s à la vitesse moyenne de 7.72 nœuds.

17 – ESPRIT SCOUT Marc Dubos – Jean Luc Schoch

Arrivé le 16/09/2016 23:55 en 5j 6h 55m 13s à la vitesse moyenne de 7.52 nœuds.

18 – CROC 2.0 David Vaneck – Jean Pierre Nicol

Arrivé le 17/09/2016 01:08 en 5j 8h 8m 17s à la vitesse moyenne de 7.45 nœuds.

19- MASAI Ben Korner – Kj Sollie

Arrivé le 17/09/2016 10:43 en 5j 17h 43m 18s à la vitesse moyenne de 6.93 nœuds.

 

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Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire

Le podium (Yoann Richomme, Charlie Dalin et Nicolas Lunven) de la Solitaire Bompard Le Figaro 2016 - La Rochelle le 08/07/2016 © Alexis Courcoux

Le Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire s’est clôt samedi, à l’arrivée des derniers concurrents de la 2e étape de la Douarnenez Horta Solo. Déjà vainqueur de la Le Havre Allmer Cup, et 2e de la Solitaire Bompard – Le Figaro 2016, Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) s’impose sur cette 3e et dernière épreuve officielle du circuit Figaro Bénéteau. Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) et Nicolas Lunven (Generali) complète le podium. Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) remporte quant à lui le classement des bizuths, devant Justine Mettraux (TeamWork) et Will Harris (Artemis 77).

La domination des skippers Macif
Le Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire est une véritable référence pour les navigateurs solitaires. Afin de figurer dans les hauteurs du classement, il est essentiel d’être régulier sur l’ensemble de la saison, faite de trois épreuves au format bien différent : la Le Havre Allmer Cup et ses épreuves côtières, l’exigeante Solitaire Bompard – Le Figaro, et enfin le format hauturier proposé par la Douarnenez Horta Solo. Cette saison 2016 a été dominée par les deux skippers de l’écurie Macif, Charlie Dalin et Yoann Richomme, prenant les 1e et 2e places de chaque épreuve. « Ça a été une saison quasi parfaite » débute Charlie Dalin « il ne me manque que la Solitaire Bompard – Le Figaro qui m’échappe de quelques minutes, » remportée en effet par Yoann Richomme. « Avec Yoann, nous sommes rivaux sur l’eau mais nos entraînements communs et différents échanges techniques à terre nous ont permis d’atteindre ces bons résultats cette année » continue le nouveau Champion de France 2016. Déjà titré en 2014, le skipper natif du Havre accroche ainsi une nouvelle victoire à son palmarès.

Nicolas Lunven complète le podium, lui qui revenait cette saison sur le circuit après avoir participé à la Volvo Ocean Race et après de nombreuses navigations en Imoca 60’.
La suite du classement
De grands noms du circuit suivent ces trois navigateurs solitaires, à l’instar de Corentin Douguet 4e (Sofinther – Un maillot pour la vie) qui signe cette année son meilleur résultat, Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Performance) qui prend la 5e place, et Gildas Morvan 7e, malgré une avarie majeure sur son bateau sur la 2e étape de la Douarnenez Horta Solo.

6e du championnat, Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire) retrouvait cette année la navigation en solitaire : « je me suis rendu compte que les autres coureurs ont beaucoup travaillé sur les réglages, et certains ont trouvé de nouvelles ficelles pour aller plus vite. Pour ma part, mon expérience de navigation en équipage sur la Volvo Ocean Race m’a permis d’être meilleur au niveau tactique et stratégie et je l’ai vraiment senti sur l’eau. En revanche, c’était ma première saison sur ce bateau là et je n’ai pas encore trouvé les manettes. L’objectif de cet hiver sera de bien le préparer et de naviguer rapidement pour trouver la bonne vitesse. »

Enfin, le Champion de France 2015, Xavier Macaire (Chemins d’Océans) prend quant à lui la 8e place, sans avoir participé à l’intégralité des épreuves : « mon partenariat bouclé tardivement, je ne pouvais pas participer à la Le Havre Allmer Cup au mois de mai. Terminer dans le top 10 faisait ainsi partie de mes objectifs. Ma saison est réussie, notamment avec ce podium sur la Douarnenez Horta Solo. »

L’arrivée de jeunes talents
Chaque année, le classement bizuth est particulièrement convoité par les nouveaux venus sur le circuit, comme étant une vitrine pour les jeunes talents de la course au large en solitaire. Pierre Quiroga, jeune figariste de Méditerranée, a vécu intensément cette 1ère saison sur le circuit : « en arrivant sur le circuit, mon objectif premier était la Solitaire Bompard – Le Figaro et j’ai finalement participé à l’intégralité du Championnat. Ça a été une découverte complète, car je faisais ma première nuit en mer en solitaire au mois de février, et six mois plus tard, sur la Douarnenez Horta Solo, me voilà au large pour 5 jours consécutifs, dans des conditions assez ardues ! C’est donc une belle satisfaction. Mais l’investissement doit être total et nous sommes peu nombreux à pratiquer ce genre de sport extrême avec une telle intensité. Je reviendrai avec grand plaisir l’année prochaine, en travaillant cet hiver pour améliorer mes automatismes et continuer de démarcher des partenaires. »

Parmi les 4 femmes engagées sur le circuit Figaro Bénéteau, Justine Mettraux prend la 2e place du classement bizuth derrière Pierre Quiroga. Pour cette navigatrice habituée au large en Mini6.50 puis sur la Volvo Ocean Race, la suissesse reconnait la difficulté du circuit : « c’est satisfaisant de terminer à cette 2e place, car chaque épreuve constituait un exercice différent et cela fait beaucoup de manches courues cette année. Le Championnat est très complet, il demande de la polyvalence mais c’est assez fatiguant d’enchaîner les épreuves de cette manière. Ce circuit est très intéressant, exigeant, mais très enrichissant. »
Yannig Livory, Président de la Classe Figaro Bénéteau : « Ce fut encore une fois une saison riche en évènements et en rebondissements. Nous poursuivons notre travail sur le nouveau monotype, et menons en parallèle plusieurs réflexions, en vue de dynamiser encore davantage notre circuit. »

La remise des prix du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire se déroulera au Nautic de Paris, le samedi 3 décembre 2016.

Classement du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire 2016 (sous réserve de validation par la FFVoile) :
1-Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) – 23 points
2-Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) – 32 points
3-Nicolas Lunven (Generali) – 44 points
4-Corentin Douguet (Sofinther – Un maillot pour la vie) – 93 points
5-Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Performance) – 115 points
6-Anthony Marchand (Ovimpex – Secours Populaire) – 118 points
7-Gildas Morvan (Cercle Vert) – 129 points
8-Xavier Macaire (Chemins d’Océans) – 132 points
9-Alexis Loison (Groupe Fiva) – 155 points
10-Erwan Tabarly (Armor Lux) – 157 points
11-Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM) – 166 points

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Deuxième titre de champion de France Course au Large pour Charlie Dalin

Il a sa revanche sur la Solitaire en remportant son deuxième titre de Champion de France Elite de Course au Large en solitaire.  Le skipper Macif Charlie Dalin est le premier à franchir la ligne d’arrivée de la Horta Douarnenez à 7 H 51 min 27 sec soit 5j 17 h 51 min 27 sec. Tout en maîtrise. Charlie Dalin aura marqué de sa patte cette édition 2016 de la Douarnenez Horta Solo. Jamais aussi à l’aise que quand il prend les commandes d’une course, le Skipper Macif 2015 n’aura cessé de creuser l’écart avec ses poursuivants tout au long de la remontée depuis l’île de Sao Miguel jusqu’à la baie de Douarnenez.

Une rigueur presque mathématique, une préparation minutieuse, des heures et des heures d’entraînement : la recette paraît simple, mais elle est le fruit d’une méthode où la culture du résultat est une exigence. Charlie Dalin l’avait annoncé avant même le départ de la course à Douarnenez : seule la victoire l’intéressait. Déjà vainqueur de la première étape, Charlie ne craignait qu’une chose, que les conditions météo autorisent quelques coups de mistoufle qui auraient pu chambouler la hiérarchie établie. Les conditions musclées de cette deuxième étape n’auront pas laissé le loisir à ses adversaires de se dégager de sa tutelle. Il ne restait plus à Charlie qu’à porter l’estocade, lors d’un dernier bord sous spi entre le phare d’Ar Men et la ligne d’arrivée. Le titre de Champion de France Elite de Course au Large en solitaire, déjà acquis en 2014, lui tend les bras pour la deuxième fois.

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Talès II vainqueur de la Normandy Channel race 2016

Le Class 40 Talès II de Pablo Santurde etFidel Turienzo a franchi aujourd’hui en grand vainqueur à 10 heures 41 minutes et 54 secondes la ligne d’arrivée mouillée devant Ouistreham, de la Normandy Channel race. Son temps de course est de 4 jours 17 heures 41mn et 54sec. Il a parcouru les 950 milles théoriques du parcours à 8,4 noeuds de moyenne. Il a couvert sur le fonds 1 055 milles à la vitesse de 9,27 noeuds.

Le Class 40 Imerys de Phil Sharp et Sam Manuard a pris ce matin la deuxième place de la Normandy Channel race en franchissant la ligne à 10 heures 44 minutes et 43 secondes. Son temps de course est de 4 jours, 17 heures, 44,minutes et 43 secondes. Il a parcouru les 950 milles théoriques du parcours à 8,39 noeuds de moyenne. Il a couvert sur le fonds 1 057 milles à la vitesse de 9,29 noeuds.

L’écart entre les deux bateaux est 2 minutes et 49 secondes!

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