C’est la période des sélections et celle du Challenge Espoir Bretagne – CMB qui permet à un jeune marin d’intégrer une filière d’excellence sportive et professionnelle avec à la clef la mise à disposition d’un Figaro Bénéteau 2, d’un budget de fonctionnement et d’un salaire.
Cette année, 15 jeunes âgés de 18 à 25 ans ont candidaté pour prendre la barre du Figaro ESPOIR aux couleurs de la région et de la banque mutualiste en 2017. Ce vendredi 28 octobre, le jury composé de représentants du Crédit Mutuel de Bretagne, de la région Bretagne, du Président et des techniciens du Pôle Finistère Course au Large et de Sébastien Simon, le skipper Performance de la Filière a retenu six d’entre eux.
Les prochaines étapes de la sélection seront :
– Du 14 au 18 novembre 2016 une évaluation technique et sportive.
– Du 28 novembre au 2 décembre 2016, la finale en solitaire
Les 6 sélectionnés : Loïs Berrehar (23 ans, Carnac), Clément Commagnac (21 ans, Matignon), Erwan Le Draoulec (20 ans, Hennebont), Pierre Rhimbault (24 ans, La Rochelle), Pieter Tack (22 ans, Belgique) et Gautier Thomas (24 ans, Douarnenez).
Les conditions ont été idéales pour le Trophée Den Ran, deuxième week-end du Challenge d’Automne de la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer. Deux jours sous un soleil radieux, avec une mer belle et un vent de secteur ENE à 8/10 noeuds, tout était réuni pour que les 41 équipages au départ prennent un maximum de plaisir.
Samedi, le Comité de Course a lancé les IRC 1, 2, 3, 4, les Osiris Habitables et les Diam 24 OD sur deux parcours construits, tandis que les IRC Double naviguaient dans la baie de Quiberon sur un parcours côtier d’environ 18 milles qui a été très apprécié. Dimanche, les IRC 1, 2 et Double ont parcouru une vingtaine de milles dans la baie de Quiberon pendant que les autres catégories se confrontaient sur deux parcours techniques.
Trophée Den Ran
Pour sa première édition, le Trophée Den Ran a été remporté par François Moriceau sur MARY, qui a gagné toutes les manches du week-end dans la catégorie IRC 3.
Gwen Servettaz, gérante Den Ran, est ravie de remettre ce nouveau trophée à François: “François est un marin aguerri, tout à fait représentatif des coureurs en IRC. Il a un beau palmarès dont une victoire au Spi Ouest-France, deux podiums à l’Armen Race et une sixième place à la dernière édition de la Transquadra. Le Trophée Den Ran sera remis en jeu l’année prochaine mais nous sommes enchantés de pouvoir apposer le nom de François en premier sur cette liste qui va s’allonger au fil des années.”
Concernant le Challenge d’Automne, Gwen ajoute: “Nous sommes ravis et honorés de participer en tant que professionnels aux régates organisées par la SNT. Notre boutique de cordage, gréement, accastillage et conseil est installée au niveau de la darse Nord depuis bientôt un an, auparavant nous étions installés chez Charlie Capelle. Olivier [Servettaz, gérant de la boutique, ndlr] travaille depuis plus de 20 ans dans le domaine de la course au large, et aujourd’hui nous souhaitons aussi nous ouvrir vers le grand public et les bateaux de régate locaux. Olivier a travaillé sur les plus grands bateaux, tels que Sodebo, et nous tenions aujourd’hui à rendre hommage à notre ami Guo Chan, qui était un mec exceptionnel. Nous l’avons beaucoup côtoyé depuis deux ans puisque Olivier s’est occupé du refit d’IDEC quand Guo l’a racheté, c’était un grand marin.”
Résultats
Chez les IRC 1 et 2, JC Nicoleau sur CODIAM, un Grand Soleil 43, remporte les trois manches et se place donc sur la plus haute marche du podium devant Jacques Pelletier QUALICONSULT et Antoine Croyère sur son A35 HEY JOE. A noter la belle performance de Jean-Yves Le Goff (REALAX) dimanche sur le parcours côtier.
François Moriceau se classe donc premier chez les IRC 3 sur son JPK 10.10, devant B. Rousselin (DELNIC) et JY Catrou (BAROUF) qui ont pourtant tout donné pour le déloger de sa place de leader.
En IRC 4, les cartes ont été beaucoup plus distribuées et c’est finalement E. Lebeau (SOUEZHADENN) qui remporte le deuxième Challenge d’Automne dans sa catégorie, après deux victoires dimanche. Il devance G. Le Barazer sur un X 302 FRASQUITA, et G. Robert sur ARMORIQUE DIFFUSION, son quater toner.
La bataille a été rude entre les Sun Fast 3200 et les A 35 pendant les deux parcours côtiers des IRC Double. Les cinq premiers sont dans un mouchoir de poche, mais c’est Olivier Lunven (POUR FERDINAND – Sun Fast 3200) qui s’adjuge la victoire, suivi de M. Lucet (DIDGERI TWO – A 35) à égalité de points. D. Poiraud (FASTOCH – Sun Fast 3200) ferme la marche de justesse devant J. Cruse (CREW’S CONTROL – A 35) et P. Hamon (CHARLINE), premier JPK 10.10 de la catégorie.
Dans la catégorie Osiris Habitable, c’est la régularité qui a fait la différence. Mathieu Leys en OPEN 7.50 (QUALICONFORT ISOLATION) clôture ce week-end en beauté, devant le MACH 6.5 de Mathieu Jones (ALTERNATIVE SAILING) et le J 105 Miss J de F. Guillemot.
F. Huguier (NOTRE DIAM DES FLOTS) s’est senti un peu seul en Diam 24 OD, espérons que le long week-end du 11 novembre où de nombreuses festivités sont prévues, sera l’occasion pour que les frileux viennent participer à ces régates tant sportives que conviviales!
Quarante délégués de quinze pays se sont retrouvés sur l’Ile de Wight à Cowes, haut lieu du Yachting britannique, pour le Congrès annuel des associations de propriétaires de l’IRC (Spinlock International Rating Certificate). Le weekend était organisé par le RORC Rating Office au Clubhouse du RORC à Cowes et au Royal Yacht Squadron, avec des représentants venus du monde entier, Australie, États-Unis, Europe, Japon et Asie du Sud-Est. Les débats étaient orientés vers les aspects techniques de la Règle IRC, copropriété du RORC au Royaume-Uni et de l’UNCL en France, l’organisation des courses, les mesures et la gestion des certificats.
Évolutions techniques en 2017
Simplifier le rating du gréement arrière
Alors que la conception des bateaux de courses emprunte des voies plus complexes et variées, la philosophie de l’IRC est de préserver une Règle aussi simple que possible, de protéger les flottes existantes et d’essayer de maîtriser les coûts autant que faire se peut. Basé sur ces principes, l’une des modifications à noter pour 2017 sera l’évolution du traitement du gréement arrière. Ces dernières années, il est apparu que les définitions des pataras, bastaques hautes et basses ne convenaient plus à toutes les configurations de gréement moderne. En 2017, l’IRC ne distinguera plus entre ces différents types d’équipement mais comptera uniquement le nombre total d’étais du gréement arrière, ce qui simplifiera la demande de certificat pour les propriétaires.
Inverser une tendance indésirable
Une seconde modification pour 2017 concerne une tendance récente à déplacer le plomb du bulbe vers le voile de quille. Le Comité Technique IRC considère que cette tendance n’est pas saine pour notre sport ; aussi sera-t-il demandé, pour certains types de quille, de déclarer la masse de plomb présente dans le voile de quille. Les membres du Congrès ont validé ces deux modifications qui entreront en vigueur le 1er janvier 2017.
Plus de détails sur les évolutions techniques évoquées ci-dessus et le texte de la Règle IRC 2017 et ses définitions sur www.ircrating.org
Constitué de journalistes et de membres du Bureau de l’UNCL, le jury du bateau IRC de l’année devait cette année trouver un successeur au Sun Fast 3200 de 2014 et au JPK 10.80 de 2015.
Rude tâche car cette saison les podiums se sont partagés entre une dizaine de types de bateaux, aussi bien en Manche, Atlantique et Méditerranée que sur les côtes anglaises, italiennes ou plus lointaines. Après quelques échanges, une majorité s’est portée sur le Sun Fast 3600 qui n’est certes pas un « bateau de l’année » mais qui est maintenant largement distribué en Europe et dans l’Hémisphère Sud.
Pour rester sur les côtes de l’Hexagone, le Sun Fast 3600 s’est particulièrement distingué en Méditerranée où TIP a trusté les premières places, notamment à la SNIM, à la Semaine de Porquerolles, à la Giraglia et a remporté le Championnat Méditerranée Équipage IRC-UNCL 2016 en IRC3. Son confrère Euro-Voiles a lui sévi en équipage réduit, avec une seconde place au Championnat Méditerranée en Double et une entrée dans le Top 10 du Championnat Solo (Euro-Voiles est aussi sur le podium du Championnat Équipage). En Italie, Lunatika a collectionné, en duo, les premières places à la Roma per Due, à la Roma Giraglia et à la Lunga Bolina. Nous souhaitons beaucoup de nouveaux succès au Sun Fast 3600 pour 2017.
Le jury a aussi fait part de son coup de cœur pour Teasing Machine d’Éric de Turckheim , un bolide sur plan Nivelt qui a collectionné les premières places au Tour d’Irlande, à Sydney Hobart, à la Commodores’ Cup … et dont le palmarès vient de s’enrichir d’une première place en Classe IRC4 à la Rolex Middle Sea Race. Teasing Machine est le premier et le seul A 13 jamais construit par Archambault. L’outillage est désormais la propriété de BG Race à St-Malo. Eric et son équipage ont fait un gros travail d’optimisation sur le bateau et sur les voiles depuis son lancement en 2014. Bravo à eux.
Le jury de journalistes :
Patrice Carpentier (Seahorse Magazine)
François Xavier de Crécy (Voile Magazine)
Didier Ravon (Voiles et voiliers)
Ludovic Sorlot (Course au Large)
On ne présente plus le jeu Virtual Regatta qui vous permet vous aussi de faire le Vendée Globe. 210 000 bateaux ont réussi à terminer la course lors de la dernière édition. De nombreuses améliorations ont été apportées au jeu. Explications avec son fondateur, Philippe Guigné.
L’évolution importante concerne l’immersion dans le jeu. « On s’est rendu compte que les joueurs se projetaient dans le Vendée Globe et certains vivaient intensément les choses. Cela se matérialise par tous ces joueurs qui ne franchissent pas la ligne volontairement pour aller ramener leur bateau chez eux. La 3D va leur permettre d’aller plus loin. On est capable de récupérer toutes les infos de l’environnement dans lequel est le bateau – nébulosité, hauteur des vagues… –, donc on va pouvoir mettre le bateau dans sa configuration de navigation théorique. Les images 3D seront assez réalistes. » Pour autant, on ne pourra pas piloter son bateau en temps réel, Virtuel Regatta étant un jeu de management et non de simulation comme Virtual Skipper.
Il y a tout un tas de fonctionnalités qui vont également sortir. Notamment des Achievments, sorte de récompenses qui sont données quand on franchit des étapes. « On va loguer tout un tas d’expériences sur le joueur, et notamment ses milles nautiques parcourus. Les milles seront logués sur le compte. Cela permettra de gagner des récompenses. »
L’évolution majeure porte sur le moteur jeu. Depuis toujours, le jeu prend en compte un vent qui est fixé sur des périodes de 12 heures. Il y a un côté facilitateur pour la navigation, mais en même temps, on sait que cela n’existe pas dans la réalité. « C’est le point le plus grave de la simulation sur lequel on avait arbitré il y a quelques années, mais aujourd’hui, on se dit que ce n’est pas bien de faire ça. On a donc décidé d’interpoler totalement le vent dans le temps. À partir de ce Vendée Globe, le vent va évoluer en permanence. On va récupérer les fichiers de la NOA en les retravaillant et en les lissant, de manière à faire une interpolation totale dans le temps. Le vent va donc désormais évoluer en permanence, comme dans le monde réel. Du coup, on va donner aux joueurs le régulateur d’allure, qui avant était payant. »
Ce régulateur d’allure, c’est un cap fixé par rapport à l’angle du vent. Par exemple, on veut naviguer à 45° du vent : si le vent change, le bateau changera de cap en maintenant l’angle avec le vent. Avec la mise à jour permanente du vent, le risque devient important de voir son bateau partir dans une direction opposée en cas de changement brutal de système météo. « On pense que les joueurs vont jouer de manière plus naturelle, comme on navigue dans le monde réel. »
Faudra-t-il être au taquet en permanence sur le jeu ? « Non, je pense que cela va être une manière nouvelle de faire. On va naviguer au régulateur d’allure, on aura moins de précision et les performances seront moins bonnes. Ce qu’on veut, c’est lutter contre les robots, les joueurs qui veulent trop utiliser de technologies. On veut rendre le jeu au grand public. Je veux qu’un mec normal puisse gagner Virtual Regatta. Je ne veux pas que ce soit un informaticien ou un type qui va développer des routeurs, des algorithmes. Je veux mettre en échec les robots. »
Est-ce ce qu’il s’est passé sur la dernière édition ? « Non, Lilian n’utilisait pas de routeur. Après, il y a des routeurs qui sont développés pour Virtual Regatta. Il y a plein de personnes qui, autour de Virtual Regatta, développent des services. Certains sont supers pour la communauté, d’autres tuent un peu le jeu avec une approche pas très saine. Nos données seront maintenant cryptées. Avec ces programmes, il y avait beaucoup de joueurs qui arrivaient à gagner il y a cinq ans. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. S’il n’y a pas d’aléas dans la météo, ils vont gagner. Si le routage s’avère parfaitement juste, les mathématiques vont l’emporter sur l’intuition humaine. C’est cela que l’on veut empêcher. »
Mais en étant plus proche de la réalité, les routeurs comme Adrena vont-ils pouvoir être plus efficaces en fonctionnant normalement ? « On va recompiler les fichiers météo de la NOA pour qu’ils soient lissés sur toute la longueur, en rajoutant quelques variables. À chaque fois que l’on va se connecter, on aura un vent rafraîchi toutes les 10 min. Comme dans le monde réel. » Cela va multiplier le nombre de connexions ? « Je pense que cela va changer la manière de jouer. Celui qui a gagné le dernier Vendée, il se mettait à la table à la carte 2 heures le matin et il faisait sa stratégie sur les 24 heures qui venaient ; il faisait sa programmation et il y revenait 12 heures après. Dans la journée, il ne se reconnectait pas. »
Vous êtes prêt pour la surchauffe du départ ? « En termes de performance et de fiabilité, on est passé sur Amazon, avec des serveurs “scalables” si l’audience monte, pour faire face. On pourra répliquer les machines en temps réel à la volée. C’est un chantier complexe qu’on a terminé il y a six mois pour le tester dans tous les sens. On est prêt ! »
La rédaction de Course Au Large fera la course sous le bateau Magcourseaularge. Suivez-nous ! Il y a 4 ans notre bateau avait terminé 463è. Nous essaierons de faire mieux cette année.
On a appris ce matin que Guo Chuan, le premier Chinois à avoir bouclé un tour du monde en solitaire, a disparu alors qu’il tentait de battre un record de traversée du Pacifique. Une vedette dépêchée sur place a trouvé le trimaran à la dérive à l’ouest d’Hawaï sans personne à bord.
C’est sans doute au moment où il manœuvrait pour enrouler son gennaker avec 13 à 20 nds qu’il serait tombé à l’eau. Un scénario évoqué par l’équipe de Guo Chuan qui a communiqué sur son site internet.
Agé de 51 ans Guo Chuan, est le premier Chinois à avoir bouclé un tour du monde à la voile sans escale en solitaire, une performance réalisée en 2013 en moins de 138 jours, déjà à bord de Qingdao China qui est l’ancien Idec de Francis Joyon. Il est de loin la plus grande star de la voile en Chine où ses admirateurs refusent de croire à sa mort. « Capitaine, reviens-nous vivant ! », écrit un internaute sur le réseau social Weibo. « On prie pour toi, rentre à la maison », dit un autre message.
Cet ancien scientifique est parti de San Francisco le 18 octobre à destination de la métropole chinoise de Shanghaï, dans l’espoir de battre le record de la traversée du Pacifique en solitaire. Les garde-côtes américains ont été contactés mardi par l’équipe du navigateur qui était sans nouvelles de lui depuis 24 heures. Un hélicoptère de la marine américaine et un avion des garde-côtes qui ont survolé le bateau ne sont pas parvenus à entrer en contact avec Guo Chuan.
Selon un message de l’équipe du skipper publié sur le réseau social Weibo, celle-ci avait constaté une décélération du trimaran mardi et tenté de contacter le navigateur. Mais le sportif n’avait répondu ni aux appels par satellite ni par internet. Les sauveteurs américains ont retrouvé une voile déchirée dans l’eau.
L’an dernier, le navigateur, avec cinq équipiers, avait réalisé dans l’Arctique le premier passage du Nord-Est à la voile, reliant Mourmansk (Russie) au détroit de Béring, qui sépare la Sibérie de l’Alaska. Il avait confié que sa plus grande peur était de tomber à l’eau. « Quand je navigue en solitaire, j’ai peur d’être séparé du bateau », avait-il déclaré selon l’agence Chine nouvelle.
Les sauveteurs ont récupéré à bord le gilet de sauvetage du navigateur et abaissé la grand-voile. L’équipe du navigateur se chargera de récupérer le navire ont indiqué les garde-côtes. Une vidéo diffusée par ces derniers montre le trimaran et sa voile rouge frappée du message « Paix et sport » dérivant à plusieurs centaines de kilomètres à l’ouest d’Hawaï.
Training for the maxi tri IDEC Sport, skipper Francis Joyon, and his crew, prior to their circumnavigation crew record attempt for Trophy Jules Verne, off Belle Ile, on october 12, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC
IDEC est en Stand-by et comme le souhaitait Francis Joyon, prêt à partir à tout moment. Une fenêtre s’est ouverte avant de se refermer très vite. L’équipage est prêt.
Le Maxi trimaran IDEC SPORT, désormais en stand by, fait l’objet de toute leur attention à La Trinité sur Mer. Une fois le moteur inboard déposé ces prochaines heures, il sera fin prêt à rallier Brest dès qu’une fenêtre météo favorable se présentera. En seulement quelques sorties d’entrainement, Francis et son équipage ont renoué d’instinct avec les réflexes et la synergie qui avaient, voici quasiment un an, fait leur bonheur 47 jours durant autour du monde. Nombre de leçons ont été tirées depuis, et de petites améliorations apportées au bateau et à sa manière de le manoeuvrer, et c’est à une de ses vertus les moins usitées, la patience, que Francis doit ces prochains jours se ranger, dans l’attente des codes oranges et verts, synonyme de départ pour un nouvel opus des aventures D’IDEC SPORT, et de son détonnant équipage autour du monde.
« C’est notre vécu de l’an passé qui nous donne envie de repartir! » Gwénolé Gahinet, benjamin du bord s’affaire avec un bonheur non dissimulé à peaufiner dans les moindres détails un départ prochain pour une nouvelle tentative contre le Trophée Jules Verne. « Nous avons tous beaucoup appris, du bateau et de nous même lors de l’expérience 2015 » explique-t’il, « et nous repartons fort d’un acquis collectif unique ». Francis Joyon, l’homme des plus grands records en solitaire, révélé en capitaine d’équipe, observe avec satisfaction les investissements de chacun dans son domaine de compétence particulier. Tout l’équipage a pu renouer lors de diverses sorties d’entraînement avec la puissance du maxi trimaran. « Nous avons pu valider un certain nombre de petits aménagements sur nos voiles qui vont nous faciliter la vie au large » précise « Guéno ». « Une fois le moteur enlevé, ainsi que l’arbre d’hélice, IDEC SPORT sera véritablement en configuration record. Plus de sortie au programme, car le grand trimaran ne sera plus manœuvrable au port. Nous ne rejoindrons Brest qu’aux prémisses de l’ouverture d’une fenêtre météo sérieuse » précise Francis.
Les échanges avec Marcel van Triest vont donc se multiplier. Un premier espoir de départ est apparu pas plus tard qu’il y a deux jours, quand les routages laissaient envisager un temps de 5 jours et demi à l’équateur en cas de top départ dimanche prochain. « Mais cette fenêtre s’est refermée aussi vite qu’elle est apparue » explique Francis. « Les mois d’octobre et novembre sont propices au développement de ces scenarii qui proposent à une machine telle qu’IDEC SPORT des temps « canon » à l’équateur. « Il nous faut pourtant regarder au-delà de ce premier chrono intermédiaire, et privilégier la capacité à enchainer les systèmes météo favorables jusqu’en Atlantique Sud» insiste Captain Joyon. « L’impatience de partir à la re-découverte des formidables horizons du très grand large est grande. L’ambiance à bord est très sympa, et la motivation immense. Mais il nous faut faire preuve de patience car ce record titanesque de la course au large va désormais se jouer à peu de choses. »
Giovani Soldini sur son MOD70 a franchi la ligne d’arrivée de la Rolex Middle Sea Race ce lundi à 14h00 en 2 jours 1heure et 25 minutes. Il bat le record de l’épreuve en multicoque. Derrière Phaedo3, l’autre MOD70, pendant une bonne partie de la course, Giovani Soldini a profité d’une erreur de son advrsaire pour prendre la tête et ne plus la lâcher.
“La première partie de la course était plus ou moins bien. On était assez proche de Phaedo. Ils ont choisi d’être proches de la côte et nous plus au large. Ils ont fait le bon choix à ce moment-là et ont pris un net avantge. Entre Messine et le Stromboli on était asez en retard. Mais au nord de la Sicile, on a fait le meilleur bord. Une course n’est jamais finie tant qu’on n’a pas franchi la ligne d’arrivée. Tout peut arriver. Quand j’ai vu Phaedo viré, j’ai pensé qu’ils avaient cassé quelque chose. j’ai même faillé prendre la radio pour les appeler mais en réalité ils ont fait une erreur et il était trop tard.”
Le MOD 70 Maserati a du navigué dans sa version clasique sans ses foils suite à sa colision avec un ofni deux jours avant le départ. C’est donc une satisfaction pour tout l’équipage. ” Je suis vraiment impressionné par ce bateau et les vitesses que nous pouvons atteindre en fonction de nos voiles. On a été très vite entre le Stromboli et la Sicile. Il y avait 20 nds avec une mer plate. Avec des foisl cela aurait été une autre histoire.”
Pierre Casiraghi, habitué du circuit en GC32 était à bord du MOD 70 : “Cette course était spéciale pour moi. J’aime vraiment la course au large et la clé pour gagner est d’avoir le bon équipage et le bon bateau. Avec Giovanni c’était juste fantastique parce qu’il a vraiment le bon esprit.”
Maserati Crew: Giovanni Soldini, Guido Broggi, Carlos Hernandez, Oliver Herrera Perez, Jean-Baptiste Le Vaillant, Francesco Malingri, Pierre Casiraghi.
Le Maxi Rambler 88 est attendu cette nuit. Il devrait remporter la victoire au général en IRC.
L’équipage néo-zed Micah Wilkinson et Olivia Mackay se sont imposés à Newport lors de la finale de la Red Bull Foiling Generation. Les Suisses terminent à la deuxième place, les italiens troisième.
Organisée par les doubles médaillés Or olympique, Roman Hagara et Hans Peter Steinacher, la finale mondiale de la Red Bull Foiling Generation s’est jouée à Newport ce week-end. 15 nations étaient présentes. Les équipes s’affrontaient en poule de 4, les deux premiers de chaque série étaient qualifiés pour le tour suivant. Le vent de 35 nds qui soufflait le dimanche n’a pas permis de lancer la demi-finale et la finale. Ce sont donc l’équipage mixte néo-zélandais Mackay et Wilkinson qui ont été sacré champion du Monde de la Red Bull Foiling Generation. Les Suisses avec Sébastien Schneiter et Siegwart Grégoire sont second. Les italiens Francesco Rubagotti et Matteo Pilati terminent à la troisième place. Les français Cantin Roger et Arthur Boc-Ho terminent 4ème. Steinacher. “Les courses se sont courues avec 25 nds de vent. On a vu plusieurs chavirage et des erreurs mais on a été impressionné par le niveau des concurrents. ”
Sébastien Destremau peut souffler un peu avant le départ. Son bateau est enfin aux Sables après de nombreuses péripéties. On parle souvent de la dureté de la tâche avant d’arriver sur la ligne de départ du Vendée, Technofirst-faceOcean en est la preuve. Deux mois après son démâtage il est arrivé lundi matin aux Sables d’Olonne. Parti le 9 octobre dernier de Toulon, le voilier a connu un convoyage, avec des conditions difficiles sur la fin du parcours: « Nous avons notamment essuyé une tempête particulièrement violente dans le golfe de Gascogne, avec 35/40 nœuds de vent et une mer formée. Notre objectif était de préserver au maximum le matériel sur ces derniers miles», confiait le frère du skipper, en charge du convoyage depuis l’Espagne.
Parti hier en Australie pour dire au revoir à ses enfants, Sebastien Destremau ne cachait pas sa joie de voir son bateau enfin aux Sables d’Olonne. « C’est une nouvelle étape et une petite victoire pour notre projet. Nous sommes sur la bonne voie, avec des choix techniques validés et une configuration simplifiée du bateau poussée à l’extrême».
L’équipe technique se concentre désormais sur les derniers ajustements et préparatifs nécessaires. Dans les prochains jours, elle sera tout particulièrement mobilisée pour assurer et répondre aux contrôles du matériel de sécurité embarqué, dernier passage obligé avant le départ de la Course le 6 novembre prochain.
Depuis l’ouverture du Village du Vendée Globe le 15 octobre dernier, 28 bateaux sur 29 étaient amarrés au ponton de Port-Olona. Seul manquait à l’appel le TechnoFirst-faceOcean de Sébastien Destremau, engagé dans une course contre la montre suite à un démâtage survenu le 31 août dernier.
« Sébastien Destremau avait une dérogation jusqu’à 23 heures ce lundi soir pour arriver. Il est donc dans les temps », a souligné Jacques Caraës, le Directeur de Course du Vendée Globe. « Je suis très content de voir le bateau à bon port à l’issue d’un convoyage qui n’a pas été de tout repos. L’équipage a subi des vents très forts dans le Gascogne ce qui est plutôt une bonne chose car le nouveau mât avait besoin de prouver sa résistance. »
Si les 29 machines du huitième Vendée Globe sont toutes là, les skippers profitent pour la plupart de quelques jours sans obligations officielles pour se ressourcer, prendre un peu de recul ou profiter de la famille, avant d’entamer une dernière semaine de folie médiatique aux Sables d’Olonne, suivie par trois mois de solitude autour du monde…