Les premiers du Vendée Globe virtuel ont franchi le cap Horn, mais ce passage a été marqué par des vents faibles qui ont ralenti une grande partie de la flotte et continuent de redistribuer les cartes. Le bateau Baptiste_Rep-Pve a franchi la pointe légendaire en tête lundi soir, avançant à seulement 5,4 nœuds. Les 100 premiers bateaux restent extrêmement proches, avec moins de 10 milles d’écart entre eux. Derrière, la flotte se regroupe, et plusieurs skippers sont quasiment à l’arrêt, attendant l’arrivée d’un front qui devrait leur permettre de retrouver de bonnes vitesses avant de faire face à de nouvelles difficultés après les Malouines.
Depuis l’Australie, l’océan Pacifique s’est révélé très tactique, avec des routages souvent mis en défaut. Les joueurs ont dû être particulièrement attentifs pendant les fêtes pour optimiser leurs trajectoires. Au classement Course Au Large, Asterix_TP83 mène la course. Quant à notre bateau, il a dû faire un détour par le sud après avoir été complètement bloqué. L’Atlantique Sud promet d’être tout aussi stratégique et exigeant. Le vainqueur du classement Course au Large remportera un chronographe Edition limitée à 635ex du Vendée Globe 2016-17. Enfin à noter que pour Noël, les bateaux ont pu récupérer leur voile d’avant en mode simulation. C’est quand même plus sympa à voir !
Yannick Bestaven et Maître CoQ V ont rallié Ushuaïa, lundi 30 décembre à 17h30 heure locale (21h30 heure de Paris). Sous bonne escorte, Yannick Bestaven a remonté pendant une dizaine d’heures le Canal de Beagle, guidé par PODORANGE (navire réalisant des expéditions en Antarctique).Maître CoQ V est désormais amarré à une bouée dans la baie d’Ushuaïa. L’équipe technique rejoindra Yannick, ce mardi 31 décembre, pour entamer les premières investigations.
Depuis jeudi dernier, Isabelle Joschke enchaîne les problèmes sur l’IMOCA MACSF. Après des soucis sur son moteur, Isabelle a eu fort à faire ce week-end avec un problème de capteur de vérin de quille, une déchirure de sa grand-voile, la casse d’une partie de son rail d’écoute de grand-voile mais surtout la casse de son foil tribord.
Malgré l’ensemble de ces problèmes, Isabelle Joschke garde le moral et s’est attelée, dans des conditions de mer et de vent difficiles, à réparer et fixer les problèmes. L’important est désormais de naviguer de façon sécurisée vers le prochain grand cap de ce tour du monde, le Cap Horn.
« Hier (samedi) a été une longue et difficile journée. Avant l’arrivée du jour, je constatais des chiffres d’angle de quille incohérents et j’ai bien pensé qu’elle ne se laissait plus penduler correctement. En essayant de détecter la source du problème avec Florian (Boat Captain de MACSF) sur WhatsApp, j’ai entendu un son violent, sec mais très court. Le bateau a pris un gros coup de gîte, et j’ai cru revivre la casse de mon vérin de quille (avarie survenue lors de son Vendée Globe en 2020). Mais en fait (chance ou malchance…?) il s’agissait de mon foil tribord qui venait de se briser. Il a cassé net. J’ai à peine eu le temps de vivre ma déception qu’une pièce importante du rail d’écoute de grand-voile (l’extrémité) s’était cassée et que ma grand-voile commençait à se déchirer. J’ai profité de quelques heures de conditions clémentes pour réparer la grand-voile. La réparation a tenu apparemment et c’est une très bonne nouvelle. Ensuite j’ai remplacé le capteur d’angle de quille qui s’avérait être la cause de mon problème. J’ai également installé un système provisoire au bout du rail d’écoute. Naviguer en bâbord amure est devenu délicat, car la stabilité apportée par la quille, sans celle apportée par le foil, est nettement insuffisante pour naviguer sereinement. Les vitesses ont chuté drastiquement. Aujourd’hui je suis rattrapée par un fort coup de vent, heureusement je suis sur le bon bord (tribord amure) mais vu l’état de fatigue de mon bateau, je choisis de naviguer avec la plus grande prudence quitte à laisser partir mes concurrents devant moi. C’est sans l’ombre d’une hésitation que je privilégie la sécurité dans cette dernière ligne droite en direction du cap Horn », confie Isabelle.
Depuis le début du Vendée Globe, hormis la perte d’une voile et d’un de ses hydro-générateurs, Isabelle n’a connu que très peu de problèmes techniques. « Le bateau souffre c’est évident. Isabelle a été épargnée mais c’est vrai que ça fait beaucoup d’un coup. L’histoire a commencé avec le moteur jeudi dernier. Isabelle sentait qu’il ne fonctionnait pas correctement et que, lorsqu’il était sur la position pour recharger les batteries, il s’éteignait. Après une analyse par les mécanos et grâce à l’aide de Maître Coq qui a connu le même problème en début de saison, il s’est avéré que le problème venait d’un régulateur de puissance à l’intérieur du moteur qui était complètement corrodé. Il a fallu qu’Isabelle démonte la partie haute du moteur afin d’avoir accès à cette pièce pour la nettoyer et la lubrifier. Grâce à un travail en collaboration avec l’équipe technique, le moteur a pu retrouver un fonctionnement correct mais qui nécessite quelques ajustements afin d’éviter de soulager le moteur. Ce qui est fou c’est que le moteur est neuf », explique Alain Gautier, Team Manager de MACSF.
Après avoir passé des heures dans sa cale moteur Isabelle n’a eu que très peu de temps pour récupérer et, dès samedi, l’enchaînement de problèmes s’est amorcé. « Il y a ensuite eu des problèmes sur le capteur de vérin de quille et, alors qu’elle était en train de travailler dessus, elle a senti qu’il se passait quelque chose avec le foil. Ce foil, qui date de 2019, a cassé net au niveau du coude. Il n’y a pas eu de choc ni de dégâts périphériques sur la coque. Les conditions étaient difficiles et cela faisait longtemps que le bateau naviguait sur ce bord. Pour le moment nous ne savons pas pourquoi cela a cassé. Sans ce foil, le bateau a été déstabilisé. Dans la foulée, une pièce du chariot d’écoute de la grand-voile a cassé net et une déchirure est apparue dans la grand-voile », poursuit-il.
L’important pour Isabelle a été de sécuriser l’ensemble de ces problèmes. Elle fait désormais route vers le Cap Horn en toute sécurité. Il sera alors temps de refaire un check complet du bateau pour la remontée de l’Atlantique.
Délaminage, problème de barre, Yannick Bestaven doit abonner le Vendée Globe pour réparer son bateau bien abimé. Il aura réussi à passer les 3 caps. Après avoir annoncé vendredi 27 décembre une avarie importante sur le système de barre de l’IMOCA Maître CoQ V, Yannick Bestaven a tout donné pour passer le Cap Horn. Cependant, cette casse étant impossible à réparer en mer, Yannick, en concertation avec son équipe technique, a pris la décision de faire escale à Ushuaïa pour réparer les différentes avaries subies ces derniers jours. Ces travaux ne pouvant pas s’opérer seuls, Yannick sera rejoint lundi par une partie de son équipe technique en Argentine. Une intervention qui signifie le retrait de Yannick Bestaven et de Maître CoQ V de cette 10e édition du Vendée Globe.
Alors qu’il évoluait dans une trentaine de nœuds, dans une mer formée (5 mètres de vagues), en direction du Cap Horn, Yannick Bestaven a pris contact avec son équipe technique à terre vendredi 27 décembre à 21h TU (22h heure française) pour les prévenir d’une avarie majeure sur le système de barre, survenue sur le monocoque Maître CoQ V. Le voilier était devenu non manœuvrant dans un premier temps, ensuite le skipper ingénieur tel “Macgyver” a réussi à trouver une solution temporaire, à l’aide de cordages pour barrer son bateau en direction du Cap Horn mais en mode dégradé. Cap Horn que Yannick Bestaven a franchi dimanche 29 décembre à 19h21 TU.
Après avoir évalué la situation et étudié les différentes options avec le team voile Maître CoQ, Yannick a pris la décision de faire escale à Ushuaïa (Argentine) pour réparer son bateau avec son équipe. Yannick devrait rejoindre l’Argentine lundi 30 décembre. Un acte mûrement réfléchi, qui souligne le caractère du skipper qui célébrait samedi ses 52 ans. Déterminé mais pas obstiné, Yannick a fait un choix raisonnable, eût égard aux différents problèmes techniques qui se sont enchaînés cette semaine. L’intelligence et l’humilité l’emportent face aux avaries qui s’accumulaient. Pour rappel Yannick a fait face à la perte de son Code 0 mardi 24 décembre, abîmant son foil tribord lors de la récupération de sa voile dans l’eau, quelques jours après c’est son Fractionné (une des voiles d’avant) qui a explosé alors que Maître CoQ V est “parti au tas” dans un grain, Yannick a également constaté des problèmes de peau sur le bordé tribord arrière du bateau. Ces problèmes techniques, couplés à l’avarie du système de barre, rendent l’IMOCA Maître CoQ V incontrôlable, et ne permettent pas de garantir l’intégrité du marin et du bateau. Yannick Bestaven est donc contraint de se retirer de la course.
Le skipper rochelais a franchi le Cap Horn en course dimanche 29 décembre dans la soirée, et devrait rallier les côtes argentines dans la journée de lundi 30 décembre. Son directeur technique et sportif, Jean Marie Dauris, son boat captain Stan Delbarre, son responsable gréement Yvan Joucla et son expert composites Ludo Bosser, ainsi que l’ingénieur Arnaud Chaigne en charge de l’électronique embarquée prendront eux un vol lundi 30 décembre pour le rejoindre au plus vite et entamer le chantier de remise en état. Yannick Bestaven l’avait annoncé avant le départ, ce Vendée Globe marquait sa dernière course en solitaire. Si elle ne se termine pas comme il l’avait imaginée, Yannick tient à barrer son bateau Maître CoQ V en solitaire jusqu’au Sables d’Olonne, une fois qu’il sera fiabilisé. Une aventure hors de la course débutera alors. Yannick, qui a toujours fait preuve de résilience et d’une force de caractère à toute épreuve, souhaite écrire la suite et la fin de son histoire en solitaire, avant d’entamer un nouveau chapitre dans sa carrière de marin
Yannick Bestaven, Vainqueur du Vendée Globe 2020-2021 : « Le Cap Horn par beau temps ! Je ne l’avais pas vu il y a 4 ans, là j’y suis. J’aurais aimé passer le Cap Horn dans de meilleures conditions, mais le bateau et la mer en ont décidé autrement. Je vais devoir faire une escale technique à Ushuaïa, car l’arrière tribord de Maître CoQ V est cassé, le fond de coque est délaminé, couplé à mes problèmes de barre ce n’était pas possible de continuer plus loin. J’ai malgré tout réussi à arriver jusqu’au Cap Horn, et même si je dois m’arrêter à Ushuaïa pour réparer, cela aura été une sacrée épreuve et j’aurai passé les trois Caps. Je vais désormais devoir abandonner le Vendée Globe pour réparer avec mon équipe. C’est comme ça. Tous ces efforts… On va positiver et se projeter sur la suite, voir si Maître CoQ V est réparable pour poursuivre mon chemin. Même si je suis hors course j’aimerais rallier les Sables d’Olonne en solitaire. Je voudrais remercier toutes les personnes qui me soutiennent et qui m’ont envoyé des messages d’encouragement, cela me fait chaud au cœur. » Roland Tonarelli, Directeur Général de Maître CoQ : « Bien sûr Maître CoQ est triste et déçu de cette situation. Mais nous avons beaucoup d’expérience dans ce sport et nous savons que cela peut arriver. Yannick nous a fait vibrer et rêver durant 46 jours, car nous savions, ou du moins nous espérions, que la course pourrait basculer vers une remontée dans le peloton. Les éléments en ont décidé autrement. Nous devons l’accepter. Cela ne nous empêchera pas d’accueillir Yannick, avec une belle fête, lors de son retour aux Sables d’Olonne, avec tous les supporters vendéens, Rochelais ou d’ailleurs, qui nous soutiennent depuis de nombreuses années. »
Jean Le Cam a réussi à se détacher de son groupe de 3 foilers. Il navigue le long de la zone d’exclusion Antarctique et son Imoca Tout commence en Finistère – Armor-lux fait partie des concurrents les plus rapides sur 24 heures : depuis une semaine, il fait régulièrement partie des 10 skippers qui cumulent le plus grand nombre de milles en 24 heures : 501 milles le 18 décembre et 478 ce dimanche, à la moyenne de 20 noeuds.
Il réduit son écart sur ses prédécesseurs : en trois jours, depuis le 26 décembre, il a réduit de moitié son écart sur son prédécesseur Damien Seguin (Groupe Apicil) de 531 à 241 milles. Il a aussi mis de la distance avec ses poursuivants. Le 18è concurrent, Giancarlo Pedote ((Prysmian) est à 192 milles tandis que Benjamin Ferré qui fait “la chasse à Le Cam” se trouve à 846 milles en 21è position.
Et pourtant, il a du modifier sa route pour faire un petit crochet au nord ce dimanche matin. Dans la zone de navigation autorisée, le risque de croiser des icebergs est rare mais possible. C’est pourquoi la société CLS, qui collecte les informations de localisation des glaces, observe la zone quotidiennement comme le lait sur le feu. Hier soir, CLS avertissait de la présence possible d’un iceberg sur la trajectoire de Tout commence en Finistère – Armor-lux. Certains icebergs dérivent depuis l’Antarctique dans le sud de la zone de navigation autorisée mais ils peuvent remonter plus nord, dans la zone de navigation du Vendée Globe. Sur les images satellite, une détection était “douteuse”, au-dessus de la zone des glaces ; rien ne certifiait qu’il s’agisse d’un morceau de glace, mais il était toutefois impératif d’en avertir Jean. Cette “détection douteuse” était sur sa trajectoire à quelques dizaines de milles devant lui. A 30 milles de cette détection, il la contournait par son sud, sous grand-voile seule, après avoir ro ulé la voile d’avant.
Actuellement, Jean Le Cam évolue dans un vent de Sud-ouest soutenu d’une trentaine de noeuds avec des rafales à 35 noeuds, généré par un vaste front dépressionnaire. Sa position nord dans ce front lui permet de conserver une vitesse supérieure à 15 noeuds. La mer lui est cependant moins favorable que les deux jours passés et cela va durer encore jusqu’à demain lundi.
Le trimaran Sodebo Ultim ‘3 a significativement creusé l’écart sur le record de Francis Joyon, affichant désormais 300 milles nautiques d’avance. L’équipage doit cependant contourner de près l’anticyclone de Sainte-Hélène, ce qui allonge leur route par rapport à celle empruntée par IDEC Sport. Cette contrainte est néanmoins compensée par des vitesses moyennes nettement supérieures, avec 28,4 nœuds contre 24 nœuds. En plein record, Léonard Legrand vous embarque dans tous les recoins du trimaran géant et de son cockpit de 9m2.. Immersion garantie.
CELESTIAL V70, Sail n: ITA70, OWNER/SKIPPER: Sam Haynes, STATE: NSW, DESIGN: Volvo Open 70, LOA: 71, "21, 5", CLASS: IRC, YEAR BUILT: 2007
Sam Haynes à bord du V70 Celestial a été nommé vainqueur provisoire de cette édition 2024 et remporte la Tattersall Cup pour la deuxième fois. Le skipper est le commodore de l’organisateur de la course, le Cruising Yacht Club of Australia qui a mené Celestial V70 à la deuxième place en temps réel en 1 jour, 16 heures, 10 minutes et 20 secondes. Cette édition a été entachée par la mort de deux marins et par des conditions de navigation difficiles.Cocody, le bateau français de Richard Fromentin, un JPK à terminé premier en temps réel en IRC3 en 3 jours 4 heures et 52 mn.Mistral, co-skippé par Rupert Henry et Corentin Douguet en double sont actuellement 1er en IRC4 sur un un Lombart 34.
Sam Haynes, annoncé vainqueur provisoire du Rolex Sydney Hobart 2024, n’aurait jamais imaginé qu’il tiendrait à nouveau la Tattersall Cup entre ses mains, après avoir vendu son TP52 Celestial à la fin de cette année. Mais un charter mi-décembre de Willow , un Volvo Open 70 appartenant à Jim Cooney et Samantha Grant, a fait de son objectif une réalité. Commodore Haynes avait remporté la Rolex Sydney Hobart 2022 après avoir terminé deuxième en 2021, après avoir perdu une protestation. Ce qu’il ne savait pas au moment où il a affrété Willow cette année, c’est que la météo jouerait en faveur du yacht et de son équipage dévoué pour la course de 2024.
« J’ai toujours voulu naviguer sur un Volvo 70 et je voulais faire la course en tant que Commodore, alors quand l’occasion s’est présentée, je l’ai saisie », a déclaré le Commodore Haynes. « Je suis aussi heureux d’avoir affrété ce bateau, sans savoir quel temps il ferait à ce moment-là », a déclaré le Commodore Haynes. « C’était le temps parfait pour ce bateau », a-t-il déclaré à propos du design qui a été construit pour la Volvo Ocean Race, une course qui présente des conditions de vent arrière et de reaching importantes. Le commodore Haynes a concédé : « C’était une course difficile, beaucoup de vent, beaucoup de vagues. » À propos de sa deuxième victoire – et avec une seule course entre les deux – le vétérinaire de Sydney a admis : « Cette course a une atmosphère différente. La perte de vie de deux concurrents – nous en sommes conscients – mes pensées vont aux familles. « Et ces yachts qui ont subi des dommages et ont dû abandonner, parmi lesquels URM Group (Anthony et David Johnston) – ils auraient été l’un de nos principaux rivaux dans les conditions que nous avons reçues, avec Wild Thing 100 », a-t-il déclaré. « La météo était bonne pour ces bateaux, et je sais que Wild Thing a eu des problèmes dans la course, mais ils ont quand même terminé dans le top trois. »
Haynes, commodore du Cruising Yacht Club of Australia, a déclaré que 2022 avait été un « moment qui a changé ma vie ». « Donc, pouvoir le confirmer (en 2024) et avoir le merveilleux exploit de naviguer avec mon équipage, c’est un exploit. « La plupart des membres de l’équipage de 2022 étaient avec moi – et le reste a navigué avec moi dans d’autres courses », a-t-il déclaré. Le Commodore du CYCA a déclaré qu’il avait été doublement béni, car l’un de ses fils, William, était à bord avec lui. « William et moi avons navigué ensemble sur la course de 2016 (sur ce qui est maintenant Smuggler et actuellement classé cinquième au classement général) et je l’ai fait revenir sur le VO70. Il a toujours voulu naviguer sur un. C’est fantastique de l’avoir pour la victoire. C’est spécial pour la famille, cela a renforcé le lien entre nous », a-t-il déclaré. « Il a vraiment bien performé sur le bateau, et c’était agréable de l’avoir là. Je suis si fier de William parce qu’il a si bien réussi, mais je savais qu’il le ferait, depuis notre dernière Hobart ensemble. » Le Commodore Haynes faisait encore le point sur le fait qu’il a remporté ce qui a été une course difficile. « Je me rends compte que j’ai failli gagner en 2021, j’ai gagné en 2022, j’ai fait une pause d’un an, puis j’ai gagné en 2024, sur un bateau que nous avions signé pour la location à la mi-décembre », a-t-il déclaré, ce qui lui a laissé peu de temps pour s’entraîner et apprendre à connaître le bateau. « Avec l’équipage que j’ai, je savais qu’ils s’y adapteraient très rapidement, car ils ont l’expérience. Certains ont déjà navigué sur des Volvo. Ensuite, la météo a joué en notre faveur, mais c’est tellement génial de le faire. « Je donne tout mon respect à l’équipage. Et je les remercie », a-t-il déclaré à propos du navigateur Alex Nolan, du tacticien Rob Greenhalgh, de Lewis Brake, de David Burt, de David Chapman, de Peter Cumming, d’Edward Hackney, de Jack Macartney, de Francis O’Leary, de William Haynes, de Luke Parkinson, de Luke Payne, de Liam Woulfe et de Harry West.
« Pour constituer un équipage gagnant qui se soutient mutuellement et qui s’engage dans une course majeure, quelles que soient les conditions, en faisant la course avec le bateau tout le temps et en faisant preuve de la plus grande précision possible… », a-t-il déclaré. Le navigateur a déclaré qu’ils s’attendaient à un changement de direction ouest prévu dans le détroit de Bass. « Nous savions que c’était là que nous pouvions y arriver, mais nous devions le faire correctement », a-t-il déclaré. « C’était notre point fort. Les gars devaient gérer un bateau très puissant dans une mer agitée et un vent fort. » Il a déclaré que Celestial avait quatre barreurs principaux. « Jack Macartney a dû faire des relais consécutifs, il était au volant pendant des quarts de trois heures. C’est difficile dans les conditions que nous avons eues. Luke Parkinson a également beaucoup conduit dans le détroit de Bass. Rob Greenhalgh a également conduit », a-t-il déclaré. « Rob est notre tacticien et avec Alex (Nolan) et Jack (Macartney), ils ont notamment étudié le plan de jeu avant la course. Rob a remporté quatre de ses cinq Hobart, deux avec moi. « Je ne sais pas si je reviendrai. J’adore la course, même s’il y a des moments où on ne l’aime pas : l’anxiété, la préparation, la responsabilité en tant que propriétaire ou skipper, et l’argent. « Je ne veux pas participer à la course si je ne sens pas que j’ai une chance, même si je pars toujours pour gagner. « Une fois que vous avez travaillé avec une équipe comme celle-ci et que vous obtenez des résultats… à quoi cela ressemblerait-il de ne pas le faire, je me demande ? « Je voulais participer à la course en tant que Commodore et j’ai rêvé de pouvoir la gagner en tant que Commodore, c’est un rêve.
« John Keelty (membre à vie du CYCA) m’a toujours soutenu et passionné. Il m’a dit qu’il était très heureux que je participe à la course. C’est fantastique d’avoir des gens qui croient en vous. « C’est aussi une bonne chose pour le club d’être en mesure d’avoir un commodore qui participe à une course aussi emblématique, je pense. » Il s’est demandé si le « Hobart » en valait la peine. « Il est difficile d’imaginer une vie sans cela », a-t-il déclaré. « On devient tellement ancré. J’ai fait 14 Hobart et 13 en tant que skipper – 15 ans de course pour le Hobart (y compris la course annulée en 2020 en raison du COVID). « Il n’y a pas de meilleure fin de course – en regardant une perspective de performance, vous devez apprécier à quel point vous avez gagné (un peu plus de 10 heures au total). « Peter Shipway m’a dit que le temps était une très grande marge. » « Mon autre fils, Joseph, est venu à Hobart pour nous soutenir », a déclaré le commodore Haynes. « C’était spécial de l’avoir là pour nous soutenir et nous féliciter. Ma fiancée Mel – nous nous marierons en février – ma famille et mes amis et tous ceux qui sont venus nous soutenir. J’ai tellement de chance », a-t-il déclaré.
Dans une visio à midi le skipper de Maitre CoQ a montré ses problèmes de barre et le système provisoire à l’aide de cordages qu’il a mis en place pour barrer son bateau. Son émotion était vive à l’idée de pouvoir potentiellement devoir s’arrêter après le Cap Horn s’il n’arrive pas à réparer. En visio avec l’acteur Daniel Auteuil, il a pu recevoir les encouragements du public non sans émotion.
Vendredi 27 alors qu’il évoluait dans une mer formée, avec 5 mètres de vagues et près de 30 nœuds de vent, au large de l’Océan Pacifique, Yannick Bestaven a contacté son équipe technique à terre pour prévenir d’une avarie du système de barre, survenue sur le monocoque MAITRE COQ V alors qu’il était en route pour le Cap Horn. Après une inspection de Maître CoQ V, Yannick a prévenu son équipe technique et la direction de course de la perte de la barre de son bateau, en raison d’un problème de palonnier (système qui relie les deux safrans, qui sont ensuite reliés aux vérins de pilote), rendant la barre incontrôlable. Après plusieurs heures de travail, Yannick a pu mettre en place un système provisoire à l’aide de cordages pour barrer Maître CoQ V. Yannick va bien et a repris sa route dans la nuit, contraint d’avancer à une vitesse réduite. Il étudie avec son équipe technique les possibilités de réparation.
Deuxième derrière Yoann Richomme désormais à 130 mn, Charlie Dalin se dit à l’affût de la moindre opportunité ! On peut imaginer qu’il a eu des problèmes à bord pour avoir laisser son plus coriace concurrent le distancer mais il n’en dira rien.
« Je fais ma vie ! Je ne regarde pas Yoann, il reste 20 jours de course, je fais ma météo. » Actuellement dans des conditions de navigation toniques proche du cœur d’une dépression, Charlie Dalin prépare ses meilleures cartes pour rejoindre le cabo Frio balayé par un vent de nord soutenu qui devrait lui permettre de toucher les alizés et ainsi cavaler jusqu’à l’équateur. Au programme : étude pointilleuse de la météo et vitesse max !
Une autre course a commencé depuis le passage du cap Horn dans la nuit du 23 au 24 décembre dernier que les deux hommes de tête ont doublé avec 9 minutes et 30 secondes d’écart. C’est celle du grand final. Grand par sa taille (plus de 5 600 milles soit plus de 10 000 km) pour rejoindre Les Sables d’Olonne, grand par l’engagement, grand parce qu’il est en train de marquer une page, voire un chapitre entier de l’histoire de la course autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. « Salut Yoann, l’Atlantique ne sera pas pacifique » écrivait sur sa tablette Charlie, en doublant le Horn. Au moins les choses sont claires ! Depuis 5 jours, la bagarre fait rage sur cette remontée de l’Atlantique. « Il y a quelques jours, je me suis fait rattraper par un anticyclone avant Yoann et ma route a été infléchie vers le nord plus tôt que lui. Il a donc pas mal progressé pendant que j’étais arrêté. Et à l’inverse, j’ai pu revenir un peu quand il est tombé dans une zone sans vent. Je poursuis ma route. Évidemment, à chaque pointage, je regarde ce qu’il se passe, si j’ai gagné, si j’ai perdu, cela donne du boost et de l’intensité dans la remontée de l’Atlantique ! » explique Charlie Dalin ce jeudi matin.
Placer son pion sur l’échiquier Atlantique Fini les longs bords sur plusieurs jours dans le Pacifique, place aux manœuvres, aux changements de voiles, au casse-tête météo. « Ici dans l’Atlantique, les tronçons sont plus petits, tu traverses les systèmes, donc il y a beaucoup plus de changements de voiles. Dans le Pacifique, tu restes sur le même bord pendant des milles et milles… Là, cela dépasse rarement quelques centaines de milles sur le même bord. C’est vraiment une autre façon de naviguer. » souligne le skipper de MACIF Santé Prévoyance, à l’affût de la moindre opportunité, de la moindre erreur de son rival, du moindre nœud de vitesse à grappiller pour réduire l’écart. C’est une régate pure pour atteindre le graal à laquelle s’adonne Charlie et Yoann, deux compétiteurs-amis depuis 20 ans. Ils se connaissent par cœur, et savent pertinemment l’un et l’autre, que le combat va durer probablement jusqu’à la ligne d’arrivée en Vendée…
Les mots de la mer de Charlie Dalin « Je suis heureux d’être en t-shirt, c’est la première journée ! C’est agréable de naviguer sous le soleil au cœur de la dépression. On est en train en ce moment de gérer le centre d’une dépression, de jouer avec sa courbure, et je vais bientôt faire route au nord de nouveau. La nuit dernière a d’ailleurs été très engagée dans le sud de la dépression avec 30 nœuds de vent par vent de travers, ça a pas mal secoué. Je n’ai pas vu passer l’océan Pacifique ni l’océan Indien, c’est allé très vite. J’ai eu vraiment des conditions assez clémentes, je n’ai pas eu de mer énorme, ni de grains à 40-50 nœuds de vent. Je m’en suis bien tiré des mers du Sud cette année. Le bateau est toujours aussi impressionnant. Parfois, il est même trop rapide quand il y a de la mer. Je dois trouver des solutions pour le calmer plutôt que de le faire accélérer… »