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Abandon du favori Wild Oats XI comme en 2015

La mythique Sydney Hobart n’est pas mythique pour rien. Le super-maxi Wild Oats XI, skippé par Mark Richards qui était l’un des grands favoris de cette 72e Sydney-Hobart, a été contraint d’abandonner la course lundi après une casse au niveau hydraulique. Wild Oats XI était en tête et pouvait battre son propre record de l’épreuve en 1 jour 18 heures 23 minutes et 12 secondes.

C’est la deuxième année consécutive qu’il abandonne. En 2015, il avait été contraint de jeter l’éponge à cause d’une grand-voile déchirée. Perpetual Loyal a pris la tête de la flotte. Charles Caudrelier et son équipage sont 3è en IRC et 12e en temps réel.

 

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IDEC aux portes du Sud -732 mn

Training for the maxi tri IDEC Sport, skipper Francis Joyon, and his crew, prior to their circumnavigation crew record attempt for Trophy Jules Verne, off Belle Ile, on october 12, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / IDEC

Le rythme d’IDEC n’est pas celui que l’équipage avait vécu l’année dernière. Il accuse plus de 700 milles de retard. À l’aube du 11ème jour de course, IDEC SPORT a rejoint les Quarantièmes. Aux portes du Grand Sud, le grand trimaran rouge et gris a touché cette nuit la primeur des vents de nord-ouest générés par une première dépression australe. À 1500 milles environ du cap de Bonne Espérance, les accélérations sont au rendez-vous. À plus de 30 nœuds, la chasse aux milles et à la course contre le chrono repartent de plus belle pour Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage.

Il a fallu une bonne dose d’obstination et ne jamais se départir d’une solide conviction pour se faufiler entre des pièges et des calmes anticycloniques qui barraient la route d’IDEC SPORT le long de l’Atlantique Sud. La satisfaction doit l’emporter pour Francis Joyon et Marcel van Triest, routeur et 7ème homme du bord, qui n’ont rien cédé dans cette navigation exigeante.

En dépit d’une situation météo complexe, ils sont parvenus – au prix d’une trajectoire laborieuse, précise mais néanmoins efficace -, à déjouer cet océan peu conciliant pour se présenter malgré tout, aux portes des mers du Sud. Ils limitent surtout l’inévitable retard sur le record à battre, de 730 milles ce matin. Alors que les vents se renforcent progressivement depuis quelques heures, le bateau, tout comme les hommes, sont prêts à dévaler les vagues pour renverser la vapeur sur les grands espaces liquides. À l’attaque, au taquet, c’est parti !

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Ravitaillement en pleine mer pour Stéphane Le Diraison sous gréément de fortune

Suite à son démâtage survenu le 18 décembre dans l’Océan Indien, Stéphane Le Diraison évoluait depuis 9 jours sous gréement de fortune pour tenter de rejoindre l’Australie. Après avoir bricolé une voile et renforcé son gréement pour s’apprêter à affronter des vents forts, Stéphane s’inquiétait de la météo car n’étant pas maître de sa trajectoire avec sa voile improvisée, le vent allait le repousser loin des côtes et le renvoyer de là où il venait. « La blague va devenir de moins en moins drôle », confiait-il il y a quelques jours avec une pointe d’amertume.

diraison1 diraison2 diraison3 diraison4 diraison5 diraison6Stéphane ne se trouvant pas dans une situation de danger humain, ni la direction de course ni les autorités australiennes ne pouvaient agir pour demander le déroutement d’un cargo. Or la solution d’un ravitaillement en carburant semblait être l’unique solution pour se dépêtrer de cette situation et espérer rejoindre Melbourne rapidement et ainsi échapper à la dégradation imminente des conditions météo.

La route à venir semblait interminable pour le skipper et le moral s’en ressentait. Stéphane s’est alors mis à étudier de lui-même toutes les routes des cargos aux alentours. Après avoir épluché toutes les possibilités sur le site Marine Traffic, il a contacté son équipe à terre le 25 décembre au matin pour voir si un contact éventuel pouvait être pris avec le cargo qu’il avait repéré et qui, par un léger déroutement, pouvait croiser sa route.

Son team manager a travaillé 20 ans pour la société de courtage maritime française ‘Barry Rogliano Salles’. Il a pris contact avec elle pour tenter d’établir un lien avec l’armateur de ce cargo. Grâce à la collaboration du bureau d’Athènes de BRS, le contact fut rapidement pris avec l’armateur qui, alors que nous étions le jour de Noël, s’est tout de suite mobilisé et a donné instruction à ses équipes et au commandant de se dérouter et de rejoindre Stéphane pour lui porter assistance.

Le contact fut établi entre Stéphane et le commandant afin de convenir du point de rendez-vous et du déroulé de la manoeuvre du transfert du gasoil. Le ‘Captain J Neofotistos’, cargo Panamax de l’armement grec Axis Bulk Carriers Inc. a ainsi rejoint le bateau de Stéphane par 40°18,24 S et 139°18,9 E. Ce monstre des mers – un cargo de 229 mètres de long par 32 mètres de large sous pavillon libérien – au regard de l’Imoca de 18 mètres de long avec ses 16 mètres carré de voilure a offert le plus beau des cadeaux de Noël à Stéphane : après deux heures sur place, la manoeuvre de transfert des bidons de gasoil grâce à une mise à l’eau des bidons amarrés entre eux puis récupérés par Stéphane avec sa gaffe a été menée avec succès !

Au total, alors que 100 litres étaient initialement demandés, le commandant a insisté pour lui fournir 200 litres ! Une fois assuré que tout allait bien à bord, le commandant a repris sa route initiale.

Photos envoyées par le cargo, vue depuis la plateforme

Ce conte de Noël est l’illustration parfaite de la solidarité des gens de mer qui règne autour du globe. Comble de la situation, le propriétaire du cargo était décédé la veille de l’intervention. Le fils de l’armateur a accepté ce ravitaillement exceptionnel en connaissance de cause : “Que ce soit un geste symbolique en mémoire de l’homme et de ce qu’il représentait”. Cet homme se plaisait à dire qu’il « n’était pas un armateur mais un capitaine », nous transmettons nos sincères condoléances à toute l’équipe.

Ce déroutement est d’autant plus marquant qu’il a été fait à titre gracieux par la compagnie. Que tous ceux qui ont permis cette assistance ‘hors normes’ en soient ici chaleureusement remerciés ! Stéphane se trouve désormais à 35 milles des côtes australiennes et évolue à une vitesse réduite de 4 noeuds.

Deux options s’offrent au skipper avant de mettre pied à terre définitivement : soit il s’arrête à Portland pour laisser passer quelques heures la mauvaise météo, soit il fait route directe vers le port de Melbourne dans lequel sera chargé son bateau sur un cargo pour le ramener en France. La première solution est risquée car les conditions annoncées et une arrivée en pleine nuit rendent les manoeuvres difficiles. La seconde solution implique de naviguer sous voile seule pour garder une réserve suffisante de gasoil pour l’accostage et de naviguer sur son bateau écorché dans un vent de Nord pouvant atteindre les 40-45 noeuds.

L’arrivée à Melbourne en solitaire sur un 60 pieds est une manoeuvre délicate. A défaut de moyen pour pouvoir envoyer une équipe complète sur place, Stéphane peut compter sur son team pour organiser au mieux son arrivée sur la terre ferme. Stéphane décidera dans les heures à venir de sa trajectoire finale. Ce Noël aura eu des allures de solidarité et d’entraide internationale, et confirme définitivement qu’il faut croire en ses rêves !

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Le rêve de Thomas

L’exploit de Thomas est magnifique mais c’est plus encore ce qu’il accepte de partager. On est dans l’humain, le vrai. Il y a une belle leçon d’exemplarité. A travers la conférence de presse qu’il a donné aujourd’hui on comprend mieux son cheminement, les souffrances endurées pour faire de cette nouvelle tentative un vrai accomplissement personnel et collectif.

Les dernières heures difficiles
En panne d’AIS depuis l’Atlantique avec à peine 100m de visibilité, Thomas Coville aura dû lutter et rester concentré jusqu’au franchissement de la ligne. Le survol par la Marine Nationale l’aura fortement ému quelques jours avant comme la présence d’Olivier de Kersauson qui tenait à être sur la ligne d’arrivée.
« J’ai bien gambergé sur ces deux dernières heures. Le trafic était très dense et je n’avais pas de visibilité. J’étais en veille active ces 6 dernières heures. Je n’ai même pas vu Ouessant. Je me demandais même si j’étais arrivé au bon endroit. Il faisait presque nuit. J’ai à peine aperçu Olvier qui m’a appelé à la VHF. Il voulait être là au passage de la ligne. C’était sympa qu’il le fasse. C’était le seul bateau. Il m’a dit « C’est une route magnifique. Je ne pense pas que tu te rendes comptes de la route que tu as fait. » J’étais dans l’instant, je ne mesurais pas. Avec Olivier, j’ai fait mon premier tour du monde en équipier. On en avait bavé comme on peut en baver avec lui. Et là c’était lui qui me saluait. »

L’équipe et le projet
On a racheté ce bateau avec Sodebo qui était une épave, l’ex-Géronimo. Peu de gens pensait qu’on arriverait à faire le bateau que l’on a fait. Je le dois à Vincent Lauriot-Prévost et à mon équipe technique. Ils y ont cru avant moi. Quand on s’est retrouvé avec mon équipe et qu’ils sont montés à bord, à ce moment-là les gens qui vous ont aidé à faire ce projet, les personnalités se révèlent. Les émotions de chacun ne sont pas les mêmes. Cela révèle mon équipe est très belle. Au début, je l’ai construit à l’affectif, on a évolué, progressé. Ce sont des gens que j’aime bien mais ce sont surtout des vrais professionnels. Ce n’est pas simple de changer de mode et de faire évoluer son équipe.

Le sommeil d’enfant comme récompense
Cette nuit, j’ai dormi 4h d’affilée. Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est. C’est le sommeil des enfants. On n’a rien d’autre dans la tête comme un enfant qui n’a aucun souci, aucun stress. C’est le sommeil qu’on a pas trouvé depuis 30 ans. Tout ce tour je n’ai pas trouvé mon rythme de sommeil. C’est impossible sur un multi. On ne peut pas avoir de process pour s’organiser. Notamment dans l’Atlantique Sud et Nord ou le Pacifique où on avait des vitesses très élevées. Je pleurnichais beaucoup là-dessus avec mon équipe. Elle me faisait ma route mais s’en fichait de savoir quand j’allais me reposer. Moi je demandais sans cesse : Je dors quand, je fais quoi. J’avais bien compris que ce n’étais pas du tout leur problème. On me donnait une route à suivre. Si j’y arrivais tant mieux. J’étais parti pour battre un record mais Jean-Luc Nélias lui, était parti pour faire moins de 50 jours. Il avait dans la tête la performance. Moi je ne m’étais pas fixé de limite. C’est lui qui m’a poussé dans mes retranchements. C’est le caractère de Jean-Luc qui a fait la différence. C’était la même chose avec Cammas, il nous avait poussé dans nos retranchements. C’est monstrueux et au final exceptionnel.

Un travail sur soi
J’ai fait un travail sur moi avec une préparatrice mentale néo-zélandaise. C’est Patricia Brochant qui me l’a conseillée. Elle voulait changer les choses. Cela n’avait rien à voir avec une psychanalyse. Nous sommes rentrés dans une analyse systémique. Je ne sais pas si je souhaite ça à mon pire ennemi. Cela a été dur de faire confiance au début surtout qu’elle ne me ménageait pas. J’avais même l’impression de me faire casser. Mais ce qu’on voulait tous les trois c’était gagner. L’idée était de passer tout en revue. Surtout après ma Route du Rhum où je ressentais une grande culpabilité après avoir cassé. Elle m’a demandé à quoi cela me servait. Cette culpabilité avait des effets ravageurs. Le premier gros changement a été d’accepté de chercher au fond de moi les ressources nécessaires, auprès de mes proches, mes amis, mon éducation. Mais c’était aussi accepter d’élargir ces ressources au-delà de moi. Il a fallu accepter de travailler avec une aide extérieure mais c’est moi qui devait répondre aux questions posées. Les discussions que l’on a eues ont été une reconstruction autant du bateau, de l’équipe qui doutait, pierre après pierre.

L’autre soutien que j’ai reçu a été aussi de longues discussions avec les Etoiles du sport. 1 mois après la Route du Rhum, on m’a demandé d’être le président des Etoiles du sport pour échanger sur ses erreurs et échecs avec des champions olympiques. Toutes ces pierres m’ont remis en selle.

Un rêve d’enfant
Ce record part d’un rêve d’enfant. C’est aussi autour de cela que j’ai travaillé. Le sens que je voulais donner à ma vie quand j’étais enfant, ensuite athlète et ce que je voulais devenir. J’étais observateur, admiratif des prouesses des autres, contemplatif quand j’étais en pleine nature. J’aimais me retrouver en pleine nature et j’aimais le côté exploration, pionnier. Je voulais faire des choses singulières, unique depuis que j’étais enfant. C’est dans le sport que j’ai trouvé la manière d’exprimer une singularité. Comme Lavilenie le perchiste qui bat le record de Bubka. Cela me fascine quand on est le plus haut à ce moment-là. C’est gratifiant dans la vie d’un athlète.

Faut-il être un surhomme ?
Je ne sais pas s’il existe une morphologie type pour battre ce record.
Que vous mettiez 8 minutes ou 10 pour enrouler un gennaker, c’est votre équipe technique qui va adapter le bateau à votre morphologie. Le critère serait plutôt la résistance au sommeil et au stress. Ce n’est pas tant la force même si je me souviens avoir dû sortir le J1 en avançant 10cm par 10cm. L’intelligence c’est plutôt d’utiliser les éléments et l’expérience pour manœuvrer les voiles avec moins d’efforts en utilisant la houle par exemple. J’ai manœuvré autant que si j’étais en équipage. C’est peut-être la raison pour laquelle on n’est pas très loin du record en équipage. J’ai fait les manœuvres plus lentement mais autant.

Francis Joyon
Le temps de 57 jrs qu’il a fait avec le bateau qu’il avait, l’intelligence avec JY bernot, restera une référence. En solitaire, ce mec est un menhir, une énigme. Il fait le rustre mais c’est un stratège. Je lui souhaite de battre cette année le Jules Verne à la barbe d’autres. On aura été les 2 premiers à avoir le record en solo et en équipage. Je suis heureux d’avoir eu tous les records en solitaire. Personne n’avait réussi à avoir les 5 majeurs et il me manquait le plus dur. C’est fait maintenant.

La suite ?
Elle sera plus collective Dans la lignée de cette histoire que l’on a créée il y a 10 ans, elle se fera en 2019 avec la course entre Ultime. Imaginez 6 ou 7 ultimes prêts à partir autour du monde et le 1er qui arrive à gagner. On a un truc de dingue. On construit l’histoire comme l’a dit Yves le Blevec.

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Un bateau à 100% cap plein Sud -718 mn

Dans un clapot pas très sympathique, IDEC SPort avance et espère un léger retard au Cap de Bonne Espérance. À bord, les manœuvres s’enchaînent. D’ici peu, les six hommes du bord poursuivront par une petite session au louvoyage dans des petits airs toujours majoritaires. Pour autant, ce lundi besogneux et fastidieux entre deux systèmes et deux régimes météorologiques apporte la promesse de bientôt franchement accélérer dans des vents qui adonneront et se renforceront en direction du cap de Bonne Espérance. Changement de saison, nouveau décor : sur la route du Trophée Jules Verne, demain devrait être un tout autre jour aux portes du Grand Sud…

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50 jours de Vendée Globe

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h.

Déjà 50 jours que les skippers du Vendée Globe ont quitté les pontons des Sables d’Olonne. Armel Le Cléac’h continue d’assumer pleinement son rôle de favori. A bord du Mono Banque Populaire VIII il possède plus de 425 milles d’avance sur son principal poursuivant, le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss). Rien n’est encore joué, l’Atlantique sud est souvent compliqué et peut réserver son lot de surprises. Même si aujourd’hui et demain les écarts ont de fortes chances de « faire le yo-yo », Armel étant positionné au nord d’une
dépression et Alex Thomson dans le sud dans cette dernière, les jours à venir paraissent bien compliqués. En effet, il n’y a que très peu de vent devant leurs étraves dans la remontée de l’Atlantique Sud et le long des côtes d’Amérique du Sud, il faut alors mettre de l’Est dans sa route, en veillant à ne pas pénétrer dans la Zone d’Exclusion Antarctique.

Alex Thomson, même s’il est loin ne lâche rien et va profiter de bonnes conditions dans les prochains jours pour refaire une partie de son retard. Troisième, Jérémie Beyou va bientôt passer le Cap Horn. Si nous avons souvent relaté ses problèmes techniques au détriment de la course, il n’en reste pas moins vrai que Jérémie fait une course assez incroyable en faisant face à l’adversité avec la ténacité qu’on lui connaît. En arrivant aux Sables sur le podium, il signera un véritable exploit.

4è, Jean-Pierre Dick (StMichel Virbac) revient de loin. Il tient une place que son bateau devait lui faire espérer. Il peut parvenir à revenir sur Jérémie Beyou (Maitre CoQ) si la météo lui sourit mais concède 851 mn de retard.

5e et 6è, Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) est à la bagarre avec Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Un sacré client qui ne lâchera rien jusqu’au bout. Le duel entre les deux hommes s’annonce savoureux.

7e, à 1200 mn, Louis Burton (Bureau Vallée) fait sa course. Une course réellement en solitaire à travers l’Indien et le Pacifique. Aucune chance de rattraper un concurrent devant ni de se faire rattraper par Nandor Fa 8e, distancé de 781 mn. Il faut savoir gérer sa course et rester dans la course dans ces moments-là.

9e, Conrad Colman pour sa première participation peut être fier de sa course et de son classement. Isolé lui aussi il est à 500 mn de Nandor Fa et à plus de 1200mn de ses poursuivants.

Entre la 10e et la 15e, il y a une belle course qui se joue à travers un groupe de 5 bateaux emmené par Arnaud Boissières (La Mie Câline), Alan Roura (La Fabrique) le benjamin de la course qui s’en sort très bien et le doyen Rich Wilson à 45 mn de lui. Eric Beillon et Enda O’Coineen se sont eux retrouvés bord à bord au milieu du Pacifique. Une rencontre assez insolite. Plus loin suite à des problèmes de grand voile déchirée, Fabrice Amedeo (Newrest Matmut) fait sa course en espérant pouvoir recoller au groupe.

Didac Costa 16e, Romain Attanasio (Famille Mary) 17e et Sébastien Destremau 18e (Techno First) ferment la marche. 17e, Pieter Heerema semble en difficulté sur son foiler.

 

CLASSEMENT DE 12H :
1 – Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE à 6 286 milles de l’arrivée.
2 – Alex Thomson – HUGO BOSS à  418 milles du leader
3 – Jérémie Beyou – MAITRE COQ à  1 118 milles du leader
4 – Jean-Pierre Dick – ST MICHEL – VIRBAC à 1 943 milles du leader
5 – Yann E

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Le départ de la Sydney Hobart

Revivez le départ de la mythique Sydney Hobart long de de 628 milles entre l’Australie et la Tazmanie, en passant par le détroit de Bass. Pas moins de 90 équipages sont partis pour cette 72e édition. Le record détenu depuis 2005 par le maxi “Wild Oats XI”, en 1 jour, 18 h 40′ 10” pourrait être battu. Il est actuellement en tête de la flotte. Les français emmené par le Breton Charles Caudrelier qui a monté un équipage avec quelques-uns des équipiers de “Dongfeng” qui participeront à la Volvo Ocean Race 2017-2018 sur un Cookson 50 sont en tête en IRC. A bord, Marie Riou est venue passer un test. “C’est fantastique de pouvoir former des équipiers à la course au large. Sur la Volvo, il y a une limite au nombre de marins chinois que nous pouvons prendre à bord. Alors, la Sydney-Hobart, est un excellent moyen pour former de jeunes marins chinois”.

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L’équipage : X Liu, P Bidegorry, Z Zou, L Zhang, J Bouttell, K Sun, M Riou, T Rouxel, D Zheng, C Zhao

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Francis Joyon félicite Thomas Coville

Alors que Thomas Coville s’apprêtait à couper la ligne d’arrivée de son tour du monde au terme d’une navigation exemplaire forçant l’admiration de tous, Francis Joyon, qui détenait ce record planétaire en solitaire depuis 2008, a tenu a souligner le magnifique exploit.
« Thomas signe un superbe chrono, au terme d’un tour parfaitement négocié. Bravo à lui. Bravo pour sa performance et pour sa persévérance. Il place, avec ce bateau plus grand et plus toilé que ne l’était mon trimaran IDEC, la barre très haute. Il faudra à l’avenir beaucoup de réussite pour battre ce chrono en enchaînant sans transition les systèmes météos ainsi que Thomas a su le faire. Nous ne sommes que trois, avec Ellen, a avoir bouclé ce tour du monde en multicoques et sans escale, et savons quel engagement extrême il a fallu a Thomas pour venir au bout de cette magnifique performance »
L’année prochaine ce sera au tour de François Gabart à s’atteler à ce record.

Francis Joyon lui continue sa chasse au record à bord d’IDEC Sport. La trêve de Noël est belle est bien terminée. Après un long tout droit qui a permis à l’équipage d’IDEC SPORT de défier, hier, les prévisions les plus pessimistes sur les eaux complexes et à hauts risques de l’Atlantique Sud, il progresse depuis dans une zone de transition en bordure nord d’une zone de hautes pressions, dernier péage avant le souffle puissant et salvateur des latitudes plus australes.

C’est hier en début d’après-midi, après un long tout droit et plein Sud qui a fait le bonheur de tous, que Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet et Sébastien Audigane ont entamé une série d’empannages, dans des vents qui avaient promis de perdre en intensité. Pas étonnant donc, que les vitesses chutent et que l’écart se creuse par rapport à Banque Populaire V qui, en 2012, avait suivi une route plus rapide, mais plus longue en passant par l’ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Ce lundi matin, le trimaran rouge et gris concède 426 milles sur son concurrent virtuel.

À bord, les manœuvres s’enchaînent. D’ici peu, les six hommes du bord poursuivront par une petite session au louvoyage dans des petits airs toujours majoritaires. Pour autant, ce lundi besogneux et fastidieux entre deux systèmes et deux régimes météorologiques apporte la promesse de bientôt franchement accélérer dans des vents qui adonneront et se renforceront en direction du cap de Bonne Espérance. Changement de saison, nouveau décor : sur la route du Trophée Jules Verne, demain devrait être un tout autre jour aux portes du Grand Sud…

 

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Revivez l’arrivée de Thomas Coville à Brest

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Je suis tombé, je me suis relevé, j’ai osé

Les premières déclarations de Thomas Coville, nouveau recordman du tour du monde en solitaire. Le skipper du trimaran Sodebo Ultim’ a franchi la ligne du tour du monde en solitaire et en multicoque hier soir en moins de 50 jours. Voici ses premières déclarations à son arrivée ce matin au ponton à Brest :

« Ce que je ressens en cet instant ? Une joie qui ne se libère pas d’un coup. Cela fait des années qu’elle est en moi, cette joie. C’est quelque chose d’une densité et d’une profondeur que je ne peux mesurer. C’est une joie qui se libère et qui me libère de beaucoup de choses. Ce que je voudrais qu’on garde de ce record, ce ne sont pas tellement les 49 jours 3 heures, c’est surtout le chemin parcouru. Je suis tombé, je me suis relevé, j’ai osé. C’est un travail de dix ans, un rêve très difficile à atteindre. Mais un rêve que j’ai vécu, que je vis. »

« Au rugby, on fait une haie d’honneur au vaincu. Moi, ma haie d’honneur, je la fais à ce Monsieur, Francis Joyon, que j’ai toujours profondément admiré. Pour battre Francis Joyon, il faut vraiment se sortir les tripes. »

« Je voudrais dire aussi mon admiration à mon équipe. Elle a cru à ce projet fou, cette gageure incroyable d’aller chercher ce bateau pas très loin d’ici. Un bateau conçu pour les navigations en équipage, un bateau déjà ancien, celui d’Olivier de Kersauson. Mon équipe y a cru. Elle a opéré une rupture technologique. Elle a su transformer ce bateau beaucoup trop grand pour un homme seul. Elle y a ajouté tous les acquis modernes tels que les foils. Et ça a marché. »

« Je voudrais aussi témoigner de la même admiration à Jean-Luc Nélias, Thierry Douillard et Sam Davies, mes routeurs. Ils m’ont fait passer par des enchaînements météo difficiles, mais c’est grâce à eux que j’ai réussi. Ils m’ont poussé, même quand j’étais à deux doigts de craquer physiquement. »

« Et si j’ai tenu mentalement, c’est grâce à Sodebo, grâce à cette entreprise qui me soutient depuis 18 ans. Ils m’ont choisi, ils m’ont accompagné, ils ont su me faire grandir après les échecs ou les erreurs. Je suis heureux d’avoir réussi à atteindre ce rêve en servant cette entreprise. »

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