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Romain Pilliard, un bol de céréales et ça repart !

Romain Pilliard est reparti à bord de son trimaran Remade-Use It Again. Il est pour l’instant 3è sur le podium de la Classe reine de la course. Il a quitté La Corogne en Espagne à 14h ce jeudi après un pit-stop de 8 heures pour réparer ses chariots de grand-voile. Devant les étraves , un océan à traverser, soit 3200 milles pour boucler cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe.

Mercredi, Romain Pilliard signalait à son équipe technique qu’il déplorait la casse de plusieurs chariots de grand-voile alors qu’il naviguait sous 3 ris seuls. Dans l’incapacité de réparer en mer, le marin a choisi de se dérouter sur La Corogne, immédiatement rejoint par l’équipe de Remade-Use It Again. « C’est surréaliste, je suis sur La Route du Rhum et je viens de dormir 4 heures dans un hôtel. J’ai mangé un peu aussi, ce que je n’avais pas fait depuis le départ de Saint-Malo… Il va y avoir encore quelques heures difficiles pour me dégager des côtes portugaises, mais j’ai envie d’y aller. Je veux traverser, je veux vivre cette aventure jusqu’au bout. Je perds une journée mais si on voit le côté positif de la situation cela va me permettre d’être plus en forme pour attaquer la suite ! » Explique le skipper de Remade-Use It Again, qui a découvert à son arrivée à La Corogne, les différentes avaries et abandons des derniers jours sur La Route du Rhum. « Je suis vraiment triste pour eux, je n’imagine même pas ce qu’ils peuvent ressentir… Aujourd’hui, même si je suis très, très loin de François Gabart et Francis Joyon, j’aurai une toute autre histoire à raconter, ce sera mon histoire, et celle du trimaran de l’économie circulaire. » A la question du podium aujourd’hui accessible en Ultime, il répond : « je n’ose pas y croire, je pars pour la Guadeloupe en faisant de mon mieux pour emmener mon trimaran le plus vite possible là-bas, on y pensera plus tard », révèle Romain Pilliard au moment de quitter La Corogne.

« Suspendu à mon routeur »

Peu bavard pendant ces trois premiers jours de course, Romain ne cache pas qu’il a vécu un enfer. Il fait partie des bizuths de La Route du Rhum et après 12 jours à terre à Saint-Malo, la réalité a été quelque peu violente : « J’ai mis clairement la course entre parenthèses pendant deux jours. Se prendre trois dépressions aussi fortes, ce n’est pas anodin. La mer était terrible, ça allait dans tous les sens. Le bateau était d’un inconfort total, je faisais le minimum vital débout, j’étais malade, je vomissais pendant mes manœuvres, car sur ce bateau les manœuvres sont longues et demandent beaucoup d’énergie surtout dans ces conditions météo. Bref, à ce moment là, il n’existe plus rien d’autres sur terre… J’étais suspendu aux informations de Christian Dumard, mon routeur. J’allais puiser de l’énergie, je ne sais pas où, juste pour aller sur la route qu’il m’indiquait. Je suis heureux car je ne me suis pas senti en danger, je n’ai pas eu peur. Le bateau est hyper marin, je me sentais en sécurité donc je n’ai pas senti le stress de chavirer ou de démâter», ajoute Romain Pilliard.

Un océan à traverser

3 195 milles, c’est la distance théorique qui sépare le skipper de Remade-Use It Again à la Guadeloupe, pour réussir ce projet fou d’emmener l’économie circulaire et tous ses partenaires sur la ligne d’arrivée de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. « Romain part cet après-midi avec du vent de Sud de 25 nœuds. Le vent va tourner à l’Ouest puis mollir ensuite. Il faudra profiter de la bascule derrière le front pour descendre dans le Sud le plus vite possible d’ici demain pour s’éloigner du centre de la dépression suivante qui est très active et qui va le concerner vendredi et samedi. A partir de dimanche, il touchera du vent portant et pourra aller chercher les alizés », précise Christian Dumard, météorologue et routeur de Romain Pilliard.

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Analyse de la course Imoca par Jean Le Cam

IMOCA 60' PRB - Skipper : Vincent RIOU - Vendée Globe 2016-17 - Au large de Belle-Ile le 28/03/2016

Ils sont 12 Imoca dans la course puisque Yannick Bestaven est reparti ce jour de Cascais. Si seulement deux concurrents ont officiellement abandonné (Louis Burton et Sam Davies), cinq autres sont en escale, tandis qu’Isabelle Joschke souhaite rallier la Bretagne suite à son démâtage. Un quatuor de tête se dégage, composé d’Alex Thomson, Paul Meilhat, Vincent Riou et Yann Eliès, tandis que Boris Herrmann tente une option plus extrême. Jean Le Cam nous livre sa chronique de la course en IMOCA.

« Pour Alex Thomson, Paul Meilhat, Vincent Riou et Yann Eliès, l’enjeu des prochaines heures est de négocier une dorsale anticyclonique avant de toucher les alizés. Ils devraient réussir à passer au Sud de cette dorsale sans trop de souci. Ce sera plus compliqué pour les poursuivants car la porte va se refermer…

« Peu d’écart à la sortie de la dorsale »

Alex Thomson tire encore profit de son option Ouest et caracole en tête. Il a toujours été extrême et il le confirme sur cette Route du Rhum en étant le seul à passer au Nord du DST d’Ouessant, quitte à faire face à des conditions de vent et de mer encore plus désagréables et exigeantes. Il a affiché des vitesses incroyables et réussi à faire du Sud au bon moment. Il s’est bien repositionné car maintenant il faut absolument passer sous l’anticyclone. C’est logique que l’écart latéral se réduise avec ses concurrents. Alex, Paul, Vincent et Yann vont avoir de la pression et profiter aujourd’hui de vents portants. Ca va adonner tranquillement et ceux qui sont le plus au Sud pourraient avoir un petit avantage. Mais je pense qu’au final il y aura peu d’écart à la sortie de la dorsale. Selon moi, trois de ces quatre marins composeront le tiercé à l’arrivée.

« Quatre skippers au top, un super match »

Une fois la dorsale passée, une course de vitesse va s’engager entre ces skippers au top. Yann Eliès est très constant, il est toujours rapide, il connaît bien son bateau. Idem pour Vincent Riou, même s’il a un peu moins de vécu sur son PRB en version foiler. Il a en tout cas une capacité à aller vite… Et Alex Thomson, n’en parlons pas ! Paul Meilhat se débrouille bien avec son bateau à dérives droites. Dans les alizés ce sera logiquement plus dur et il devrait perdre du terrain face aux IMOCA à foils. Mais vu ce qu’il a accompli jusqu’à présent, on n’est peut-être pas au bout de nos surprises. Cela dépendra aussi de l’état dans lequel sont les autres bateaux, s’ils sont en pleine possession de leurs moyens ou pas. Peut-être que certains ont des problèmes et ne le disent pas… En tout cas il va y avoir un super match !

En gagnant dans le Sud, les marins ont la vie plus belle. C’est une libération de naviguer dans des conditions plus maniables, avec des vents portants. On respire, on sèche, on se repose, on fait le tour du bateau, on répare ce qu’il y a à réparer. Sur ces machines, il y a toujours des petits soucis à régler. Après, il ne faut pas imaginer que les alizés sont des vents toujours constants, notamment en raison des grains. C’est plus cool mais ce n’est pas non plus un long fleuve tranquille.

« Fier de mon poulain Damien Seguin »

Pour le moment, Boris Herrmann est toujours 2e du classement car il est plus proche de la route directe, mais a priori ça ne devrait pas durer dans les prochaines 24 heures. A mon sens, repartir dans l’Ouest était une bonne option en début de course mais l’est moins maintenant. Boris est encore très Nord. Il va prendre du vent fort jusqu’au moment où il va buter dans la dorsale.

Dans les prochaine 24 heures, cette dorsale va s’installer et barrer la route. Les quatre premiers vont s’échapper et ce sera plus dur pour le petit groupe de poursuivants composé de Stéphane Le Diraison, Alan Roura et Damien Seguin. Ces trois marins font une très jolie course. Je suis particulièrement satisfait de la position de Damien Seguin qui est un peu mon poulain. Sa performance est remarquable surtout qu’il navigue avec des voiles qui ont fait le dernier Vendée Globe. A priori il n’a pas eu trop de soucis à bord et il s’en sort très bien pour sa première transat en IMOCA. Je suis fier de lui. »

Jean Le Cam

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François Gabart, admiratif de Francis Joyon

ultime MACIF at Cape Frehel during start of the Route du Rhum 2018, on November 4th, 2018 in St-Malo, north Brittany, France - Photo Benoit Stichelbaut / Alea

François Gabart va être à fond jusqu’à la ligne d’arrivée. Il fait déjà un petit bilan de sa course de son départ, de la suite avec l’avarie de Gitana puis Sodebo au chavirage d’Armel.

« Tout va bien à bord de MACIF ! », les premiers mots de François Gabart à la vacation commencent à sonner comme un jingle sur cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Décalé dans le Nord d’IDEC Sport hier, François Gabart a encore une fois fait preuve de lucidité et d’agilité pour se replacer pile entre son concurrent et Pointe-à-Pitre. « Je suis hyper content de ce que j’ai fait cette nuit. J’ai bien glissé pour me replacer et ce n’est pas facile car on navigue toujours dans les restes du front avec un vent très irrégulier » expliquait-il ce midi. Les problèmes de lattes (deux ont cassé avant hier) sont résolus sur le trimaran volant : le nouveau réglage n’est pas optimum, le tissu plisse, « mais ça ira très bien au portant jusqu’en Guadeloupe ».

Des alizés poussifs
Même si le ciel gris et le portant poussif n’est pas conforme à l’image d’Épinal de l’alizé, la route est maintenant toute tracée jusqu’en Guadeloupe. « Il n’y a pas d’option très marquée, ni au Nord, ni au Sud. Je vais continuer sur un rythme soutenu sans faire n’importe quoi mais il faut rester très concentré » C’est sans doute le vrai danger de cette deuxième partie de course pour François Gabart et Francis Joyon également : ne pas se laisser aller dans des conditions devenues plus amicales après trois jours à foncer pour esquiver les systèmes dangereux où les organismes et le matériel ont été très sollicités.

Concentration au portant
L’alizé qui va se renforcer n’est pas un vent d’opérette : ses grains peuvent être aussi soudains que puissants et chaque léger changement de trajectoire suppose une bonne anticipation sur ces grands multicoques. On peut compter sur Francis Joyon pour ne jamais relâcher la pression mais les chiffres ont la tête dure. De 46 milles mercredi après-midi, l’avance de François Gabart est passée à 100 milles dans la nuit et 123 au classement de ce jeudi midi. La moyenne sur 24 heures est supérieure de trois nœuds à l’avantage du leader…

Pendant ce temps, Romain Pilliard a rallié la Corogne pour remettre de l’ordre dans le gréement de son Remade-Use it again ! Il y a retrouvé Sodebo Ultim’ où l’équipe technique meule le carbone et re-stratifie les carénages de bras blessés du grand trimaran. Thomas Coville a annoncé sa volonté hier de reprendre la mer pour « finir l’histoire ». Quelque soit le timing des réparations, il faudra sans doute attendre la fin du passage de la vilaine dépression de vendredi-samedi pour quitter la Galice. À ce moment-là, il se pourrait bien que les deux leaders ne soient pas très loin d’apercevoir la Soufrière sous les nuages antillais…

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Yves Le Blevec fait le topo météo

Yves le Blévec et Stan Thuret nous régalent de leurs analyses d’experts sur la météo. Routage à l’appui. Yves Le Blévec est le skipper d’Actual. A l’issue de cette Route du Rhum, il récupérera le Sodebo de Thomas Coville.
Info Course au large : L’ETA pour François évolue beaucoup mais il devrait arriver dans la nuit de dimanche à lundi – heure locale

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Dématâge du trimaran de Fabrice Payen

Fabrice Payen skipper du Rhum Multi Team Vent Debout - Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Saint Malo le 29/10/2018

Fabrice Payen porte haut les couleurs du handicap et de la combativité et l’a démontré sur cette Route du Rhum avec son trimaran de 50 pieds Team Vent Debout. On a appris malheureusement qu’il avait démâté ce matin alors qu’il naviguait à environ 230 milles dans l’ouest du Portugal. C’est la cadène tribord, au vent, qui s’est arrachée, provoquant la chute du mât. Fabrice naviguait avec trois ris dans la grand-voile et le J 3 à l’avant. Les conditions semblaient se calmer sur zone, avec un peu plus de 20 nœuds de vent. Fabrice va bien. Il sécurise son bateau en larguant le gréement. Il pourra ensuite faire route au moteur vers un port Espagnol ou Portugais pas encore déterminé. Le CROSS Griz Nez est informé et distribue une alerte aux navires sur zone. Fabrice Payen réalisait un superbe début de course sur cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe puisqu’il occupait la deuxième place du groupe Rhum Multi au moment du démâtage.

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Casse d’aériens pour Nicolas Troussel

Nicolas Troussel au départ du Rhum @ Courseaularge

Nicolas Troussel l’un des favoris en Class40 au départ de cetet Route du Rhum a cassé les eux aériens de son bateau lors du passage d’un gros grain. Etant des pièces majeures servant à diriger le bateau, Nicolas a décidé de se dérouter vers le port de Lisbonne afin de réparer. Il en profitera pour réparer son moteur, cassé il y a quelques jours, qu’il a fixé avec les moyens techniques du bord (mousse et bouts brûlés). Il devrait atteindre la capitale portugaise dans un jour et demi.

Plus d’informations à venir.

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Mission sauvetage pour Isabelle Joschke

Alain Gautier et son équipe technique sont partis de Brest ce jeudi matin à 6h30 à bord d’un bateau de 27 m. Ils espèrent rejoindre Isabelle vers 18h pour la ramener en remorquage et la préserver ainsi du mauvais temps annoncé vendredi après-midi…

Si la plupart des Imoca qui ont eu des avaries ont pu rejoindre seul un port en Espagne ou en Bretagne, ce n’est pas le cas d’Isabelle qui a démâté et n’a pas assez de carburant poyr rentrer.

UN DÉMÂTAGE SURVENU APRÈS UNE ERREUR DE PILOTAGE AUTOMATIQUE

Dans la nuit de lundi à mardi, constatant une sérieuse baisse de vitesse sur le traceur de l’Imoca MONIN, la Direction de Course alerte Alain Gautier par SMS afin de l’informer de la situation. Une demi-heure plus tard, Isabelle Joschke annonce à son team manager qu’elle vient de démâter. Il fait nuit au moment de l’accident (3h50) et la skipper n’a pas encore pu constater l’étendue des dégâts à bord. Plus de peur que de mal ! Isabelle n’est pas blessée et aucune voie d’eau n’est à déclarer. Guidée par son équipe technique, la skipper s’emploie désormais à ramener son bateau vers la terre ferme, doucement mais sûrement.

L’accident est survenu très tôt ce matin, à plus de 300 milles au sud-ouest de Ouessant. L’avarie est liée à un dysfonctionnement du pilote automatique, conduisant l’Imoca MONIN à effectuer un virement de bord imprévu. Lorsqu’Isabelle sort sur le pont, son bateau est à l’horizontal, complètement couché sur l’eau, dans un vent de 35 à 40 nœuds :

” Je n’ai pas bien compris ce qu’il s’est passé… J’ai essayé de rétablir la situation en repartant bâbord amure et c’est à ce moment-là que le mât a cédé. Je me suis retrouvée en pleine nuit avec le mât en plusieurs morceaux : un sur le pont, un second dans l’eau… C’était chaud… “

La situation est périlleuse : le bateau est complètement à l’arrêt, exposé au vent et à la houle, avec des vagues de 5 à 6 mètres de creux. Bravant le danger, Isabelle se déplace sur le pont pour couper les câbles retenant le mât. Elle abandonne ce dernier à la mer, afin d’éviter que le mât disloqué ne cause d’autres dégâts à bord.

RETOUR VERS LES CÔTES BRETONNES

Après s’être remise de ses émotions, Isabelle a pu entrer en contact avec son équipe technique, afin d’établir un routage en direction de la terre ferme. Si la Corogne, ville portuaire située au nord-ouest de l’Espagne, apparaissait comme la destination la plus proche, la route pour y parvenir était problématique en raison de l’orientation du vent.
Isabelle a donc mis le cap vers la Bretagne, poussée par les vagues, à une vitesse d’environ 3 nœuds. L’idée est d’économiser au maximum son moteur, qui ne dispose plus que de 24 heures d’autonomie. À l’heure actuelle, on ne sait pas encore dans quel port la navigatrice s’amarrera. D’après les prévisions d’Alain Gautier, Isabelle devrait rallier la Bretagne d’ici samedi.

La course est terminée pour la navigatrice franco-allemande, qui avait pris un très bon départ. Malgré sa déception, Isabelle va de l’avant, forte du soutien de ses proches, de son équipe et de son sponsor, MONIN.

“ Isabelle, avec son sang-froid habituel et son expérience, a réussi après trois heures d’effort à scier tout le gréement dormant et ainsi se débarrasser du mât qui risquait d’endommager la coque. Toute l’équipe MONIN, avec ses 300 salariés dont 60 étaient venus l’accompagner au départ, ainsi que le Team d’Alain Gautier, restons toujours à ses côtés pour la soutenir dans cette nouvelle épreuve. Nous allons nous concentrer sur le perfectionnement et l’objectif des trois prochaines saisons, avec le Vendée Globe 2020 en point d’orgue. “

Olivier MONIN, PDG de la société MONIN

” Pour tout compétiteur ou sportif de haut niveau, l’accident engendre de la déception pour soi-même comme pour l’entourage professionnel et personnel. Si cet abandon prive Isabelle d’expériences en termes de navigation en solitaire, elle va aussi lui montrer de quoi elle est capable en cas de coup dur. On apprend beaucoup des échecs dit- on ; je le pense. Notre objectif avec MONIN et de futurs partenaires est le Vendée Globe 2020. D’ici là, chantier, entrainements et courses viennent baliser notre préparation. Isabelle sera à terre ce week-end et l’équipe prête à prendre en charge la plateforme afin de démarrer un chantier qui était prévu de toutes les manières après la Route du Rhum. « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. » aimait à dire Nelson Mandela… “

Alain GAUTIER, Team Manager de Monin Sailing Team

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Il y a François qui se barre et les autres…

Francois Gabart
Francois Gabart

François Gabart sur son trimaran Macif V2 a commencé à accélérer plein ouest dans l’alizé. Francis Joyon sur son Idec Sport valeureux est maintenant à 130 milles dans son sillage et même s’il a son “pt’it” vélo à bord, il aura beau pédaler, Macif sur ses foils est plus rapide. Il reste encore 1800 milles à parcourir, François Gabart est en short, la voix claire à la vacation, en pleine maîtrise de son sujet.

« Ça se passe vraiment pas mal ! Je suis bien content de ce que j’ai fait cette nuit. Je me suis bien battu pour faire avancer le bateau, ça va pas trop mal parce que je me suis repositionné. C’était un peu plus compliqué parce qu’on avait pas trop de vent. On est dans le prolongement du front qui permet de descendre vers l’alizé. Je suis assez content, le bateau ne va pas trop mal. Les tensions de lattes ne sont pas parfaites mais il y a moins de tension d’écoute de voile au portant. C’est vraiment du détail et ça ira sans souci jusqu’en Guadeloupe. Je suis à fond sur le bateau, je ne vais pas me relâcher même si je vais veiller à ne pas perdre d’énergie inutilement. Je ne vais pas faire n’importe quoi et attaquer comme un malade mais on va tenter de gagner par-ci- par-là quelques milles. A priori, il n’y a pas d’options très nord ou très sud pour confirmer la trajectoire. Je vais essayer de gérer la fatigue et l’engagement. Ça demande encore beaucoup de concentration. Là, le ciel est plutôt couvert, il y a entre 13 et 20 nœuds de vent et on est au portant. Il y a une petite houle de nord de travers mais les conditions sont loin d’être difficiles. » 8/11/2018 – 11h

Alex Thomson au taquet

Derrière, le tableau est plus contrasté, voir plus passionnant surtout en Imoca. Alex Thomson fait parler la poudre sur son Hugo Boss. Il est descendu à fond vers le sud et battu le record de vitesse “38.5 knots. We’re flying!!” Lui aussi est dans son élément. Ça bastonne, il pousse à fond la manette des gaz. Du grand Alex qui montre qu’effectivement on peut prendre du plaisir en mer sur cette Route du Rhum surtout quand il s’agit d’aller débouler devant ses deux concurrents Paul Meilhat (SMA) qui se donne à fond et Vincent Riou (PRB), prudent, qui attend son heure. L’écart latéral se réduit. Verdict en fin de journée. Une autre course va commencer où Yann Eliès pourra peut-être se joindre à la fête pour être sur la photo finish.

De la stratégie en Multi50

En multi50, Armel Tripon peut lui aussi enfiler son short. Bien calé dans le sud, il est à l’abri des mauvaises conditions météos et accélère franchement. Sa prise de risque a été payante mais la stratégie dans les prochaines 24h compte double. Thibaut Vauchel-Camus, Erwan Le Roux, Gilles Lamiré plus nord sont encore là.

Yoann Richomme impressionne

En Class40, il faut compter les rescapés comme les bobos qui n’ont pas manqué de tomber en escadrille sur la flotte. Yoann Richomme (Veedol-Aic) fait une course parfaite malgré les conditions difficiles rencontrées. Son Lift40 qu’il a soigneusement préparé depuis 1 an et mis à l’eau à peine quelques mois avant le départ, tient le choc. Louis Duc sur Carac, l’autre Lift40 rentre quant à lui au port. Yoann devance Phil Sharp et Aymeric Chappelier, les ténors de la Classe. Kito de Pavant, 4è réalise aussi une belle course. l’expérience parle. Derrière Arthur le Vaillant sur le dernier Mach40 mis à l’eau s’en sort très bien. Il devance Luc Berry et Nicolas Troussel tandis qu’Antoine Carpentier auteur d’un très bon départ ets 5è.

En Rhum Multi, Pierre Antoine sur Olmix fait sa course en solo alors que derrière Loïc Peyron fait du cabotage le long des côtes espagnoles où il devrait passer le cap Finisterre aujourd’hui où il va retrouver à 80 milles de son étrave François Corre qui navigue sur le même “culbuto”. En Rhum Mono, Sydney Gavignet trace sa route tranquillement.

5 jours de rab

Comme le rappelait l’organisation de la course, si une cinquantaine de coureurs ne sont pas actuellement en course, ce ne sont pas que des abandons. Les marins se sont mis à l’abri et devraient repartir sitôt que les conditions météos le permettront. La Direction de Course a prolongé au 7 décembre la fermeture de la ligne d’arrivée, afin de permettre aux « retardataires » d’être classés, soit cinq jours de plus au compteur pour traverser l’Atlantique : 3 452 milles entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.

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Jour 3. Le Zap du Rhum

Certains concurrents commencent à passer le front et voir enfin le bout du tunnel. Pour d’autres, il faut encore faire le dos rond dans une mer creusée.

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Jour 2. Le Zap du Rhum

Jour 2 sur la Route du Rhum. Des conditions pas faciles pour l’ensemble de la flotte.

 

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