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Lalou Roucayrol philosophe

Lalou Roucayrol a été joint au téléphone. Hier, en attendant Pierre Antoine, il a largué son gréement et sécurisé son bateau. Il a pu discuter avec les pilotes du Falcon qui sont venus le survoler. Il a embarqué un livre du philosophe Alain sur le bonheur et tente de mettre en pratique ses propos pour relativiser sa situation. C’est son 4è chavirage. Il pense que cela peut-être dû à de l’eau dans l’un de ses flotteurs. Sacré marin.

«  J’attends Olmix demain » « Je suis en train de dériver. Tout à l’heure, je vais faire une sortie à l’air libre, un peu comme une sortie dans l’atmosphère parce que j’ai l’impression d’être dans une capsule lunaire, il y a beaucoup de bruit, les restes du gréement tapent contre la coque. Il y a encore pas mal de vagues. Hier ça a été compliqué de défaire tout le gréement. Mais je voudrais m’assurer qu’il est totalement largué.. Hier, j’avais deux bouts que je n’arrivais pas à atteindre avec un morceau de mât qui traînait derrière. Je voudrais défaire ça avant qu’Olmix (Pierre Antoine, leader dans la catégorie Rhum Multi) ne vienne me récupérer demain matin.

J’ai organisé ma vie à bord. J’avais eu l’expérience avec Mayeul (Riffet) en 2013. J’ai un sas qui me permet de sortir à l’air libre et j’ai deux endroits totalement secs donc je peux dormir dans un endroit bien protégé. Le seul souci c’est qu’il fait très chaud et humide à l’intérieur… je ne peux pas ouvrir les panneaux parce qu’il y a trop de mer. Et en tapant, dessous, le pont fait pas mal de sauts… Il y a pas mal de bruit.

Sur le chavirage  

Je ne sais pas trop ce qui c’est passé en fait. J’avais appelé Karine (Fauconnier, sa routeuse) un quart d’heure avant pour lui dire que j’étais super content. Il y a avait 25/30 nœuds, j’avais réduit avant l’arrivée des grains. J’étais un ris petit gennaker. Je n’étais pas en « distribil, » je me sentais en sécurité… et là… Je sais que j’ai beaucoup d’eau dans le flotteur tribord, le flotteur sous le vent. Je l’avais constaté il y a deux jours. Au moins la moitié du flotteur avait de l’eau. Je pense que c’est à cause de ça. A un moment donné, le bateau a accéléré dans un grain, j’ai tout de suite choqué la grand voile avec le largueur automatique, puis choqué l’écoute de gennaker. Là, le bateau s’est planté dans une vague, il n’a fait que monter… et quand l’eau à l’intérieur est arrivée contre le foil, c’est probablement comme ça que ça a basculé… je ne me l’explique que comme ça.  Honnêtement, il n’y a avait pas de raisons de se mettre sur le toit à ce moment là. Mais bon, c’est comme ça. Quand ça doit arriver, ça doit arriver. Mektoub.

La suite 

J’embarque demain avec Olmix, avec Pierre Antoine, qui me récupère à son bord. Je ferai deux jours de mer dans le sens de la Guadeloupe avec lui et puis il y a un remorqueur qui part de Martinique avec Quentin Vlamynck, pour venir me récupérer un peu avant qu’Olmix n’arrive à Pointe à Pitre. J’embarque sur le remorqueur. On se rendra sur zone pour tenter un retournement du bateau en mer, voire un remorquage si les conditions le permettent. Il va falloir faire preuve de patience. Il faut le temps que les bateaux arrivent, mais avec l’expérience, je pense que l’on accepte mieux les choses.

Philosophe

Pour la petite anecdote, comme sur chaque transat, j’ai embarqué un livre. Cette fois, c’est le philosophe Alain avec son « Propos sur le bonheur ». Je suis en plein dedans !! C’est plein de petits propos sur la façon de voir le bonheur et comment on positive.

Et là, ça va. J’en suis à mon quatrième retournement, je sais ce qui m’attend, je sais comment ça se passe, je suis plutôt dans le productif. Qu’est ce qu’on fait, comment on le fait, comment on le met en œuvre. C’est ça qui m’intéresse. Mais hier, tu sais, je n’ai pas eu le temps de lire beaucoup. J’ai passé ma journée dans l’eau à larguer le gréement et à sécuriser le bateau. Je me suis fait peur plusieurs fois. Le seul moment sympa, c’est quand le Falcon est venu me survoler. C’était super, ils sont restés un long moment avec moi, on a échangé par VHF c’était vraiment sympa et c’était une bonne fin de journée avec cet avion magnifique qui volait autour.”

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Pierre Antoine (Olmix) va porter assistance à Lalou Roucayrol

Les opérations de secours s’organisent pour Lalou Roucayrol. Sur demande de la direction de course, Pierre Antoine à bord du trimaran Olmix (Rhum Multi) se déroute actuellement pour porter assistance à Lalou Roucayrol. Naviguant actuellement dans son Ouest à 250 milles nautiques du navire retourné, Pierre Antoine devrait être sur zone d’ici 24 heures pour récupérer le skipper d’Arkema. Cette assistance entre concurrents est la 3e dans l’histoire de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, après celle de Ian Johnston par Olivier Moussy en 1982 puis celle de Karine Fauconnier par Bob Escoffier en 2002.

En parallèle, Quentin Vlamynck, boat captain du Multi50 Arkema, embarquera à bord d’un remorqueur qui quittera la Martinique ce jeudi 15 novembre. Dominic Vittet, routeur de Pierre Antoine, analyse actuellement une trajectoire pour que le remorqueur parte à la rencontre d’Olmix. L’objectif étant que Lalou embarque à l’aide d’un semi-rigide à bord du remorqueur, pour rejoindre l’équipe de sauvetage du Multi50 Arkema. Il faudra ensuite compter environ 2 jours de mer à l’équipe pour arriver sur zone. Cette procédure de transfert en mer est inédite dans l’histoire la course au large.

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Thomas Coville heureux à bord à nouveau

Thomas Coville est heureux d’être à nouveau à bord de son bateau et navigue actuellement dans de bonnes conditions. Il a pris une route plus sud et se dirige vers le Cap Vert d’où il espère rejoindre l’autoroute des alizés après-demain.

Côtes en vue !
Magnifique journée que celle d’hier : ciel bleu, vents déjà chauds, rafales jusqu’à 35 nds… Sodebo Ultim’ 2 a filé en ligne droite sur 550 milles (plus de 1000 km) et le skipper n’a pas boudé son plaisir : « C’est quasiment des conditions idéales de navigation en multicoque » a-t-il livré hier à l’organisation. Après avoir aperçu l’Île de Lanzarote (Canaries), il s’est approché des côtes Marocaines et continue désormais sa trajectoire vers le sud.

La route sud entre 80 et 100%
Thomas ne semble pas avoir hésité sur la route à prendre : il part vers le sud et va traverser une une zone où les alizés ont actuellement du mal à s’établir mais où la suite de la route sera moins engageante. La réparation du bras babôrd semble digne de confiance, mais si le skipper veut pouvoir pousser son bateau, il doit s’assurer de ne pas aller au devant de mers trop formées.

… Car on ne peut pas l’en empêcher : Thomas pousse parfois Sodebo Ultim’ 2 à 100% de ses capacités quand il sent les conditions réunies. Lorsqu’elles ne le sont pas, il adapte ses réglages de voiles et son cap pour ne pas trop le solliciter. A la cellule routage, on tient compte de ces paramètres pour lui proposer les meilleurs scenarii. Grosse houle annoncée ? Multiples manœuvres qui s’enchaînent ? Jean-Luc Nélias et ses collègues intègrent cela pour anticiper les phénomènes météos qui se trouveront sur la suite de la route à plus ou moins long terme.

Aujourd’hui et demain
Aujourd’hui Thomas poursuit donc sa route vers le sud et les Îles du Cap Vert. Peu de manœuvres sont à prévoir et le vent restera faible (12 à 16 nds) : c’est une journée calme comme il y en aura d’autres avant de retrouver des alizés plus établis, à priori après-demain.

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Problème de pilote automatique sur PRB

Prb Vincent Riou
Prb Vincent Riou

On comprend mieux maintenant les performances de PRB. Avec son bateau PRB équipé de nouveaux foils, PRB aurait du faire la différence avec SMA au portant or il n’en est rien. PRB est maintenant 4e. Et tout le monde de Michel Desjoyaux à Alain Gautier, de s’interroger et tenter de deviner ses problèmes techniques. 

Or Vincent Riou rencontre des problèmes avec sa centrale de navigation depuis le golfe de Gascogne. Hier, le bateau de a décroché à plusieurs reprises alors qu’il était sous spi avec un ris dans la Grand-Voile, se couchant sur le flanc et déviant brutalement de sa trajectoire. Il aura fallu environ trois heures au skipper de PRB pour pouvoir remettre le monocoque sur la bonne route.

Dans ces manipulations, Vincent a perdu son spi (voile déchirée) et navigue désormais sous gennaker à 800 milles de l’arrivée. Si le bateau a décroché à plusieurs reprises, c’est que Vincent navigue depuis le Golfe de Gascogne et la deuxième nuit de course sous pilote en mode compas. Lors du franchissement du premier front, le skipper pense avoir pris la foudre et sa centrale de navigation a été endommagée.

Il n’a plus d’information de vent et progresse avec un pilote sur lequel il ne peut programmer qu’un cap. Habituellement, en mode vent, le pilote régule et optimise la trajectoire du bateau en fonction d’un angle par rapport au vent défini par le skipper. En mode compas, Vincent doit régler en permanence le pilote quand il ne barre pas. Depuis cette avarie, il navigue donc les yeux rivés sur ses voiles et dort par tranche de 10 minutes. Le skipper de PRB reste concentré sur la fin de course qu’il prévoit difficile. Son arrivée à Pointe à Pitre est prévue vendredi en fin de journée heure locale (dans la nuit de vendredi à samedi heure française). Il est toujours 3e.

Au sujet des départs au tas de cette nuit :
« C’est le plus gros vrac de ma vie en IMOCA ! Ça s’est passé vers 7h TU (8h heure française) ce matin, un peu avant le lever du jour. Le vent a bougé en direction mais j’étais avec mon pilote en mode compas. Une alarme s’est déclenchée pour m’avertir que le bateau ralentissait trop mais c’était trop tard. J’avais le spi en cocotier dans l’étai. J’ai réussi à défaire le spi une première fois puis j’ai voulu empanner pour me remettre sur la route. Et je suis parti au tas assez violemment. J’ai à nouveau réussi à remettre le spi en ordre et à reprendre la route. Mais il y a eu une nouvelle variation et le bateau s’est à nouveau couché ! Et c’est là que j’ai vu que le spi était ouvert en deux ! C’était une situation compliquée, le bateau est reparti au tas de l’autre côté.
En affalant le spi, j’ai vu qu’un bout de la voile était resté accroché en haut de l’étai de J2. Affaler 400 m² de voile dans ces conditions, ce n’est pas simple ! C’est le premier spi que je perds en neuf ans avec ce bateau. Cette galère a duré trois heures. Partir trois à quatre fois au tas dans la nuit noire, c’est dur à gérer. C’est parti violemment à chaque fois. Je ne sais pas comment je peux encore avoir tout sur le bateau ! C’est sûr il y a eu des grosses accélérations en tête de mât avec tous ces mouvements. Mais ça me pendait au nez qu’il m’arrive un truc pareil. J’étais crevé. Heureusement, j’avais pris un ris dans la Grand-Voile juste avant car ça commençait à souffler fort. Ça m’a permis de ne pas casser mes lattes de Grand-Voile. »

Au sujet du problème de pilote automatique :

« En fait ce qui s’est passé cette nuit est lié au fait que j’ai des soucis avec ma centrale de navigation. J’ai tout perdu dans le Golfe de Gascogne au moment du premier front. Depuis, je navigue avec mon pilote en mode compas et non en mode vent. C’est usant. J’ai navigué jusque-là avec les yeux rivés sur mes voiles pour essayer de régler au mieux le bateau. Je n’ai tout simplement plus d’informations de vent ! Cela me contraint à dormir très peu, je me repose par tranche de 10 minutes. Je puise loin dans mes ressources. Je ne me souviens pas avoir souvent titillé les limites comme cela. Mais je vais me battre. Rien n’est joué jusqu’à l’arrivée ! »

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CLASSEMENT A 15h44

1- Alex Thomson – Hugo Boss : 651,7 nm (distance au but)
2- Paul Meilhat – SMA : 188,4 nm (distance au 1er)
3- Vincent Riou – PRB : 219,9 nm
4- Yann Eliès – UCAR StMichel : 235,7 nm
5- Boris Herrmann – Malizia 2 Yacht Club de Monaco : 305,6 nm

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Armel Le Cleac’h raconte : ‘Je ne sais pas ce qui s’est passé, ça a été très rapide”

Alors qu’Armel Le Cleac’h a pu rallier Vigo vendredi dernier et rejoindre sa famille en Bretagne, l’équipe à terre est en train de remorquer difficilement le bateau vers le Portugal. Il lui aura fallu 3 tentatives pour y parvenir.
Un moment difficile à passer pour l’une des plus belles équipes de la Course au large française qui on l’espère, continuera à nous faire rêver, son skipper en tête : Armel.

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L’analyse de la course Imoca par Alain Gautier

Le dénouement approche en Imoca avec un Alex Thomson solide leader. Derrière lui, Paul Meilhat, Vincent Riou et Yann Eliès se livrent une bagarre intense pour figurer sur le podium, tout en restant à l’affût de la moindre défaillance du leader britannique.16 IMOCA sur les 20 au départ restent en course, même si Jérémie Beyou fait route vers Lorient suite à une panne du système d’alimentation en énergie à bord de Charal. Alain Gautier livre son analyse de la course.

« La bagarre dans le quatuor de tête est passionnante à suivre. Il y a deux IMOCA de la génération du Vendée Globe 2016 avec des foils non réglables (Hugo Boss et Ucar-StMichel), un équipé de foils nouvelle génération réglables (PRB) et un à dérives droites (SMA). On se pose naturellement des questions sur l’état des différentes machines. Qui est à 100 % ? Qui ne l’est pas ? On voit qu’Hugo Boss, en règle générale, semble à son plein potentiel. En revanche, les interrogations demeurent sur PRB. On se demande aussi avec quelles voiles naviguent les uns et les autres. Alex Thomson va toujours très vite avec des angles à peine moins bons que ses concurrents. Çà interpelle. Avec quelle configuration de voiles arrive-t-il à faire ce bon VMG (compromis cap/vitesse) ?

« C’est étonnant qu’Alex ait pu s’échapper de cette manière »

L’option d’Alex Thomson au Nord du DST d’Ouessant en début de course lui a apporté un petit avantage, mais pas tant que ça au final. Cette année, la porte de passage pour les alizés était très Sud. Alex a tout de même réussi à revenir au contact de Paul Meilhat et Vincent Riou et à croiser juste devant eux à la latitude des Canaries. Il a alors rapidement pris ses distances et n’a cessé d’accroître son avance. C’est étonnant qu’Alex ait pu s’échapper de cette manière. Ses trajectoires ont été plus tendues que celles de ses adversaires qui ont fait davantage d’empannages. Mais c’est surtout dans l’utilisation de son bateau qu’il a fait la différence. On sait qu’Alex a des foils très typés portant, mais sa performance reste remarquable.

« SMA sera sûrement le plus rapide des quatre dans le tour de la Guadeloupe »

Comme on a pu le voir avec les Ultimes, et aussi tout récemment avec le chavirage du Multi 50 Arkema, il faut rester très vigilant car les grains sont violents. Quant au tour de la Guadeloupe, il peut réserver bien des surprises et il sera passionnant à suivre pour les IMOCA. Le petit temps n’est clairement pas le point fort d’Hugo Boss. Alex Thomson a donc tout intérêt à arriver au Nord de l’île avec un matelas de milles le plus confortable possible. S’il arrive à maintenir les écarts actuels (160 milles d’avance sur Paul Meilhat à la mi-journée), il pourra être serein. En IMOCA, les écarts se comblent moins vite qu’en Ultime, tout simplement car les bateaux vont moins vite et que les différentiels de vitesse sont moins importants. Le match pour le podium va être accroché. SMA sera sûrement le plus rapide des quatre dans le tour de la Guadeloupe car les dérives droites sont un atout dans les petits airs.

« La victoire d’un skipper international servirait la classe IMOCA »

Alex Thomson va peut-être réussir à rééditer la performance d’Ellen MacArthur, c’est-à-dire terminer 2e du Vendée Globe et remporter la Route du Rhum suivante. La victoire d’un skipper international servirait la classe IMOCA, même si ça doit piquer un peu du côté de Port-la-Forêt ! Je note aussi que cette année les Figaristes ne sont pas à la fête. François Gabart s’est fait battre par Francis Joyon en Ultime et pour l’instant ce n’est pas non plus un Figariste qui est le mieux placé pour l’emporter en IMOCA. C’est suffisamment rare pour être signalé.

« Seguin, Roura, Le Diraison : un beau peloton, des gars solides »

Boris Herrmann fait lui aussi une belle course, il n’est pas si loin des leaders. Il s’est accroché dans son option qui lui a permis de doubler puis de distancer le groupe des Finot-Conq, composé de Damien Seguin, Alan Roura et Stéphane Le Diraison. Ces gars solides forment un beau peloton. Ils savaient qu’ils ne pourraient pas jouer la gagne avec leurs IMOCA plus anciens. Mais ils peuvent se tirer la bourre avec des bateaux quasi similaires pour la 6e place. La vie est plutôt belle pour eux ! Je vois mal Arnaud Boissières revenir à leur niveau donc ils devraient se battre tous les trois jusqu’au bout.

Bravo à Erik Nigon et au Finlandais Ari Huusela qui tracent leur route. Finir une Route du Rhum n’est pas anodin, c’est une course difficile. C’est d’ailleurs ce que doivent se dire les marins qui ont fait une escale technique et qui sont repartis en mer. Quand on s’engage dans une course comme la Route du Rhum, il faut tout faire pour la finir, même si on est très loin au classement. Acquérir des milles en solitaire est toujours instructif.

Je suis très triste pour les deux femmes qui ont dû abandonner, Isabelle Joschke et Sam Davies, car elles ont fait une belle saison toutes les deux et elles n’ont pas pu s’exprimer sur la course la plus importante de l’année. Elles loupent une belle expérience. Mais il faut regarder vers le futur. Elles sont solides et talentueuses, je ne suis pas inquiet pour elles. »

Alain Gautier

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Lalou Roucayrol rassure

L’équipe Arkema a pu recevoir des nouvelles rassurantes de Lalou Roucayrol après le chavirage dont il a été victime à 7h30 TU ce mercredi matin.
Le skipper du Multi50 a attendu le lever du jour pour inspecter l’intégrité de son bateau retourné. A 11h (HF) il est sorti de la coque centrale où il était réfugié : le bateau est structurellement intact et Lalou a réussi à dégager le mât pour éviter qu’il casse et n’endommage le bateau.
Lalou a également procédé à l’inventaire de ses vivres : il lui reste 5 jours de nourriture et 10 jours d’eau. Côté énergie, il est limité à la recharge de son téléphone iridium.
Une vedette de la Marine Nationale pourrait quitter la Martinique aujourd’hui pour aller chercher le skipper, qui est prêt à être secouru. Cette vedette pourrait être sur zone dans 72 heures environ.
De plus, le Cross Gris Nez et la Direction de course ont dérouté un cargo ainsi qu’un des concurrents, Pierre Antoine dont le trimaran Olmix (Rhum Multi) est actuellement à 300 milles dans l’Est de Lalou.
Enfin, le boat captain, Quentin Vlamynck, s’envole en ce moment vers la Martinique pour mettre en place une procédure de remorquage.

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La Martinique accueille la première régate à foil des Caraïbes

GC32 TPM Med Cup Toulon, France. Pedro Martinez / GC32 Racing Tour. 12 October, 2018.

La Martinique va accueillir le premier événement de foils des Caraïbes du 17 au 24 novembre prochain. Franck Cammas sera présent avec son GC32 aux côtés de 6 autres classes pour cette première édition qui a déjà séduit près de 50 marins.

Parmi elles, le catamaran GC32, utilisé sur les Extreme Sailing Series et le GC32 Racing Tour, et son petit frère, le Flying Phantom. Celles-ci ressemblent à des versions plus petites des catamarans à foil utilisés lors des dernières America’s Cups, leur vitesse peut atteindre les 40 nœuds. Les GC32 en lice sont NORAUTO propulsé par Team France et skippé par le vainqueur de la Route du Rhum et du Volvo Ocean Race, Franck Cammas. Ils affronteront Team France Jeune, menée par Robin Follin agé de 23 ans et qui représentait la France lors du Red Bull Youth America’s Cup en 2017.

” C’est une bonne opportunité de présenter des bateaux à foil dans les Caraïbes et de proposer ce beau spectacle aux habitants des îles. Réunir toutes ces classes est un beau challenge. C’est aussi l’opportinuté d’affronter Team France Jeune dans le cadre de sa préparation sur un spot un peu plus sympa que la Bretagne en hiver !” – Franck Cammas

Aucun événement comme celui-ci ne serait complet sans le Moth, la classe la plus large et la plus compétitive, avec régulièrement les meilleurs marins du monde – skippers de l’America’s Cup ou médaillés olympiques – à leurs bords. Certains des plus grands noms de la Martinique Flying Regatta sont engagés dans cette catégorie : les Figaristes Anthony Marchand et Pierre Quiroga, Julien D’Ortoli et Noé Delpech, qui figurent parmi les meilleurs français en 49er – 5ème aux JO de Rio en 2016.

Benoît Marie, vainqueur de la Mini Transat en 2013 et qui a terminé 7ème au Championnat du monde Bacardi Moth de cette année : “C’est formidable d’organiser ce type de course sur ces îles, ce sont des spots privilégiés. C’est un endroit idéal pour naviguer, 28°C, il fait beau, et les alizés devraient être au rendez-vous. J’ai hâte d’y être. Ce n’est pas souvent que nous voyons les Flying Phantoms, les GC32 et les kitefoilers sur une même course. Le développement du côté des Kitefoilers est impressionnant, ils peuvent atteindre des vitesses “folles” !

Le plateau des Moth est aussi la classe la plus “internationale” avec des participants venus du Royaume-Uni, de Suède, de Suisse, du Danemark et de Norvège. Le Néerlandais, Kalle Coster (ancien sélectionné olympique en 470 avec son frère Sven) qui navigue aujourd’hui principalement sur de gros bateaux. “ Je ne pense pas qu’il y ait meilleure condition pour naviguer! Des eaux turquoises et des températures fantastiques,” admet Coster. “J’ai beaucoup navigué dans les Caraïbes ces deux dernières années sur de gros bateaux et chaque fois que je suis là, je rêve d’avoir mon Moth. Maintenant, c’est en train de se produire ! Les organisateurs ont fait un excellent travail pour que tout le monde puisse rejoindre la Martinique avec son bateau, avec des offres sur le transport maritime, les vols et les hôtels. Il ne se passe pas grand-chose en Europe à cette époque de l’année, c’est bon de sortir les voiles et de participer à une compétition en hiver dans un endroit si agréable.”

Les “Onefly” seront aussi de la partie – créé par Sam Manuard et mis au point par Sébastien Col – ancien skipper de la coupe de l’America Cup – il ressemble au Moth, mais est un peu plus long, plus large, moins onéreux et légèrement plus facile à piloter. Il a séduit sur cette étape Gabriel Skozek, finaliste du Championnat du monde de Longtze Sportsboat en 2015, et membre de Team MACIF aux côtés de Martin le Pape en Figaro.

Les deux séries de planches en compétition sont le Windfoil et le Kitefoil.
Hélène Noesmoen, l’une des principales windsurfeuses olympiques RS:X, a remporté cette année la Coupe du monde de Miami. Tous les regards seront tournés vers les Kitefoilers – nouvelle discipline Olympique pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Plusieurs des meilleurs kitesurfers du monde sont inscrits, dont Kieren le Borgne et Axel Mazella, classés 10ème et 13ème au classement Gold Cup de l’IKA Kitefoil cette année.
Cependant, le plus célèbre d’entre eux reste le skipper IMOCA 60, Morgan Lagravière qui semble sérieusement s’intéresser au kitesurf. On l’a vu sur l’eau lors des championnats de France et sur la Gold Cup en Sardaigne. ” J’ai hâte de voir la dynamique et la synergie entre toutes ces classes. C’est chouette de passer du temps avec eux.” Il prévient, il ne vise pas une selection aux JO: “Je veux juste m’améliorer dans cette discipline. Mon but est de retourner très vite sur les IMOCA.”

“Créer un événement uniquement dédié aux supports à foil sera une grande première pour la zone Caraïbes et la Martinique est pour cela un site quasi idéal avec la magnifique baie de Fort de France, très adaptée pour la voile à foil avec sa mer plate et ses vents réguliers ; avec l’appui du Comité Martiniquais du Tourisme comme partenaire principal cette manifestation doit contribuer à faire de la destination Martinique un point de rendez-vous incontournable pour le nautisme » Conclut Manfred Ramspacher, Directeur de Sirius Event – Créateur et organisateur de Martinique Flying Regatta.

Flying Regatta. Martinique Flying Regatta a été créée et est organisée par Sirius Events en partenariat avec le Comité Martiniquais du Tourisme et la ville de Fort de France plus Corsair, Grand Port Maritime de Fort de France, Ligue de Voile de Martinique, direction de la mer.

PROGRAMME
17 novembre : Journée de lancement et entraînement
18 novembre : Entraînement et démonstrations
19 novembre : Visite de la Martinique
20 au 24 novembre : Compétition
24 novembre : Remise des prix

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Le trimaran Ultime Edmond de Rothschild de retour à Lorient

Arrivé à La Corogne le 5 novembre avec un flotteur cassé, le trimaran Ultime Edmond de Rothschild a été ramené ce mercredi à Lorient. L’opération pour récupérer le Maxi Banque Populaire est en cours. Après deux tentatives échouées faute de bonnes conditions météos, il serait en cours de remorquage actuellement.

@ Vincent Borde
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Thibaut Vauchel-Camus tout schuss !

La flotte des Multi50 a été touchée de plein fouet ce matin par le chavirage de Lalou Roucayrol sur Arkema. Une triste nouvelle pour celui qui partait au départ comme favori. Le bateau est au milieu de l’atlantique et cela ne va pas être simple pour pouvoir le récupérer.
Les 5 autres bateaux ont subi différentes avaries et ont fait escale aux Açores comme Thibaut Vauchel-Camus, Erwann Le Roux et Gilels Lamiré avant de repartir en course. Seul Armel Tripon a été épargné par les conditions météos difficiles rencontrées sur cette route du Rhum.

Hier Thibaut Vauchel-Camus est monté en tête de mât , le nouveau système de hook de la grand-voile de Solidaires En Peloton – ARSEP ne permettant plus de prendre de ris (réduction de la surface de la voilure). Le navigateur guadeloupéen, tant attendu outre-mer, a profité du petit temps rencontré pour effectuer cette réparation. Quatre heures plus tard, opération réussie, mais le trimaran aux couleurs des 100 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques (SEP) a du concéder quelques milles précieux dans la bataille et est désormais troisième de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dans la catégorie des Multi50, au coude-à-coude avec Erwan LE ROUX (FenetreA Mix Buffet) et Lalou Roucayrol (Arkema).

La régate bat son plein et les concurrents tirent sur toute la quintessence de leurs voiliers, Thibaut flirtant régulièrement à des vitesses de plus de 25 nœuds alors que les alizés semblent maintenant au rendez-vous sur la route de la Guadeloupe. Le dénouement devrait avoir lieu en fin de semaine. « Thibaut s’est arrêté 4 heures hier afin de monter dans son mât et régler cette histoire de grand-voile » déclare Fabien Delahaye, son impeccable routeur avec Fred Duthil. « Il a ensuite relancé le gennaker pour reprendre sa route à grande vitesse malgré des grains réguliers et un vent encore instable. Depuis, tout va mieux à bord ce qui permet à Thibaut d’allonger la foulée ».
Un finish au contact donc pour les Multi50 qui s’annonce palpitant alors que la classe au complet est toujours en course. Thibaut, remonté à bloc, va tout faire pour garder une place sur le podium ! Il est tout schuss !

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