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Premiers mots d’Alex Thomson

Je pensais arriver en Guadeloupe en tête mais pas sur la Guadeloupe !
Je suis très déçu de moi-même. Je m’étais beaucoup préparé et j’avais le bateau le plus rapide. Je me suis endormi. J’avais besoin de récupérer avant d’arriver. Malheureusement je ne me suis pas réveillé alors que ma montre sonnait.
Je me suis disqualifié moi-même. La pénalité est honnête et justifiée.
Il n’y a pas beaucoup de dommage su rle bateau. C’est réparable.
C’est dommage, j’ai fait une belle course. Je suis déçu de moi.
Je serai fier de voir Paul Meilhat remporter la course.

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Jury : Alex Thomson écope d’une pénalité de 24h

Moins de 40 minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée, il a été notifié au skipper britannique qu’il écopait d’une pénalité de 24 heures. Elle s’ajoute à son temps de course qui devient de fait 12 jours, 23 heures, 10 minutes, 58 secondes. Cette décision a été prise à l’unanimité du jury international composé de cinq membres (deux Français, deux Anglais, un Allemand). Elle est sans appel et relance évidemment la course à la victoire finale chez les IMOCA puisque Paul Meilhat et Yann Eliès, actuellement à 140 milles de Pointe-à-Pitre, sont attendus dans une douzaine d’heures. « Je veux rendre hommage à Alex (Thomson) qui a eu une réaction d’une grande sportivité, a expliqué Georges Priol, président du jury. L’aspect sécuritaire n’a été qu’une circonstance atténuante qui a évité la disqualification. Mais la pénalité de 24 heures était le minimum applicable dans le cas du skipper d’Hugo Boss. »

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Deuxième tentative de Pierre Antoine pour récupérer Lalou Roucayrol

Le sauvetage de Lalou Roucayrol est en cours. Pierre Antoine sur son Olmix était sur zone cette nuit mais sa première tentative a échoué. Il va re essayer à nouveau. Pas facile de nuit d’arrêter son bateau sans heurter le trimaran Arkema retourné.

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Claire Pruvot est entré en collision avec un cargo – MAJ

Claire Pruvot a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi d’une collision avec un cargo. Elle a pu être récupérée par l’équipage du cargo en question.

Coup dur pour Claire Pruvot. Alors qu’elle naviguait jeudi soir au large du Sud du Portugal, la skipper de Service Civique a été victime d’une collision avec un cargo qui a sérieusement endommagé son Class40 Service Civique. La jonction coque et pont tribord était ainsi ouverte, ce qui a nécessité une opération de sauvetage. Après avoir sécurisé son bateau, Claire Pruvot a pu être récupérée par l’équipage du cargo 45 minutes après l’incident.

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Alex Thomson après s’être échoué tente de rejoindre la ligne d’arrivée

Quel scénario sur cette Route du Rhum ! Alex Thomson sur Hugo Boss, en tête de la course en Imoca s’est échoué au pied d’une falaise au Nord de la Guadeloupe cette nuit à 1h30 heure locale à quelques milles de l’arrivée. Le choc a été assez violent puisqu’il naviguait à 18 nds. Le Britannique a du se servir de son moteur pour se sortir des rochers. Il a repris sa route vers l’arrivée. Son bateau a été endommagé : « Il a cassé le bout dehors et le crash box, le foil tribord est cassé. Il n’y a pas de voie d’eau, la quille aurait talonné » a déclaré Jacques Caraes, le directeur de la course. A 10h30, heure française, après être repartit, il se trouvait à 20 milles de l’arrivée.

Le Jury qui a réclamé contre lui pour déplombage du moteur devrait rendre sa décision dans les heures qui viennent. Une pénalité lourde ou une disqualification ? La victoire, promise jeudi soir au deuxième du dernier Vendée Globe, pourrait lui échapper, ce qui relancerait les chances de ses deux poursuivants immédiats, Paul Meilhat (SMA) et Yann Eliès (UCAR-StMichel) qui, à 6h30 vendredi matin (heure de la métropole), étaient respectivement pointés à 166 et 182 milles d’Alex Thomson !

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Conditions toniques à la St-Bart Cata Cup

Avec un flux d’est soufflant entre 16 et 20 nœuds, les meilleurs équipages de F18 ont peu régater sur les deux courses lancées par le comité en baie de Saint-Jean puis une deuxième, plus longue, entre les îlets Tortue et Bœuf.  Si les figures de style ont été nombreuses et les sorties de pistes parfois radicales, à l’image de celle du duo Kévin Gréaux – Hervé Brin (SBDE) qui s’est terminée par un mât plié en deux, la bagarre a été belle à tous les étages et en particulier aux avant-postes. Au final, si les Belges Patrick Demesmaeker et Olivier Gagliani (Les Perles de St Barth) puis les Grecs Iordanis Paschalidis et Konstantinos Trigonis (St Barth Assurances) se sont chacun octroyé une victoire de manche, la première place est occupée ce soir par les Argentins Pablo Volker et Sergio Mehl (Paraboot by Maxwell & Co), auteurs d’une belle régularité avec deux places de deuxième, et ainsi vainqueurs du Grand Prix « DESIGN AFFAIRS-OO1 ».

« Ça a été une belle première journée. En termes de résultat, on est content puisqu’on termine 1er et 5e. Ça a été un peu la surprise de gagner le premier round et je pense qu’on a un peu énervé tous nos concurrents car ils se sont tous bien réveillés dans la manche suivante ! Le niveau de jeu est élevé et tous les favoris sont visiblement en forme ! », a assuré Patrick Demesmaeker, manifestement à l’aise dans les conditions sportives, mais malgré tout impressionné par la vitesse de ses adversaires Grecs. « Ils sont super rapides et d’ailleurs, ils ont remporté la deuxième régate avec une très belle avance mais ce n’est pas une vraie surprise. Ceux qui ont fait le Mondial le mois dernier en Floride, comme Mitch Booth, ont dit qu’il fallait des jumelles pour les voir tellement ils sont impressionnants », note de son côté Olivier Gagliani qui compte donc sur les quelques erreurs que pourrait faire le tandem Iordanis Paschalidis – Konstantinos Trigonis pour ne pas le laisser s’imposer une deuxième fois consécutive à Saint-Barth. Et de boulette grecque, il en a justement été question lors de la première course. « Nous avons pensé que la ligne d’arrivée était la même que celle du départ or ce n’était, en fait, pas le cas. Nous nous sommes alors trop rapprochés de la côte et nous sommes tombés dans un trou de vent, ce qui nous a fait perdre de nombreuses places », a expliqué le barreur, qui a ainsi rétrogradé de la 4e à la 11e place et perdu de précieux points. « Disons qu’il nous a fallu une manche de réglage mais demain, ça ne va plus se passer comme ça ! », a ajouté le Grec qui annonce donc la couleur et qui compte bien ne pas rester longtemps à la 5e place du classement.

Les favoris au rendez-vous
Un classement mené ce soir par les Argentins Pablo Volker et Sergio Mehl (Paraboot by Maxwell & Co) qui frappent, pour leur part, fort d’entrée de jeu pour leur première participation à l’épreuve. « Globalement, on a pris de bons départs et on a réussi à s’installer aux avant-postes assez tôt. On a ainsi réalisé une très belle journée et pour être honnête, on ne s’attendait pas à être si bien classé ce soir », a avoué Sergio Mehl que ses concurrents ne sont cependant pas franchement surpris de retrouver à ce niveau de jeu. Et pour cause, lui et son acolyte ont récemment terminé 10e du Mondial F18. De plus, l’un et l’autre affichent un palmarès solide en ClassA. « On sait que la bagarre va être intense jusqu’au bout et ce, quelles que soient les conditions », assure l’équipier sud-américain, pas mécontent que le comité de course ait retardé le départ de la première course aujourd’hui. « Si on était parti comme prévu à 10 heures, ça aurait vraiment très venté, avec le passage de deux grains à plus de 30 nœuds. Je pense que ça a vraiment été une bonne décision pour tout le monde que le départ ait été légèrement décalé », a ajouté l’Argentin. Et ce ne sont pas les équipages plus amateurs qui diront autre chose, bien au contraire même. Quelques-uns, à l’image de Dan Maxwell et de Nick Lovisa (Maxwell & Co) ont même carrément préféré rester à terre pour éviter de se faire peur, tandis qu’une poignée d’autres a finalement abandonné après avoir cassé du matériel comme, on l’a dit, Kévin Gréaux et Hervé Brin (SBDE), les deux jeunes St Barth victimes de la casse de leur mât dont la suite de la compétition est malheureusement compromise. Idem pour Pierre Altier et Olivier Sanz (Moh’s Place), l’équipier étant confronté à une déchirure ligamentaire au genou. Quoi qu’il en soit, la suite promet d’être belle autant qu’intense surtout que ce vendredi, pour le Grand Prix Eden Rock Villas Rental, entre 25 et 27 nœuds sont annoncés pour la première partie de la journée, avant que le vent s’assagisse un peu dans l’après-midi. De quoi garantir, une nouvelle fois, du joli spectacle… et quelques cascades.

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Armel Tripon vainqueur en Multi50 de la Route du Rhum

Armel Tripon gagne la Route du Rhum en Multi50. Il a franchi la ligne d’arrivée ce jeudi à 16h32’40 (heure de Guadeloupe) après 11 jours, 7 heures, 32 minutes et 40 secondes de course, à 13,04 nœuds de moyenne. Il est 3è en temps réel soit 3 jours 17 heures, 10 minutes et 53 secondes après Francis Joyon, vainqueur en ULTIME arrivé dans la nuit du 11 au 12 novembre.

« Une arrivée magique avec 20 nœuds de vent au coucher du soleil. Là, je suis porté par l’émotion, par l’excitation de cette arrivée après une course qui a été éprouvante pour les nerfs sur ces bateaux tellement exigeants. Il y a du stress en permanence, ça use. Là, je suis cramé, cuit, mais tellement heureux, heureux de retrouver cette équipe. Car la voile en solitaire est un sport d’équipe aussi, il ne faut pas l’oublier. J’ai eu des frayeurs bien sûr. Il y a 24 heures avec une nuit à grains. Et encore cette nuit aussi, où t’as peur de tout casser avant d’arriver. Des coups de chaud, j’en ai eu bien sûr, je me souviens d’une nuit où le bateau est monté, monté, et je n’arrivais pas choquer et, pour cause, le bloqueur était fermé, je n’avais pas vu. Sinon, les moments clefs sur la course. Et bien, dans les conditions du début, j’ai réussi à me faufiler, à trouver une petite porte pour passer le front un peu plus facilement que les autres. C’est ma deuxième victoire de transat en 15 ans après celle de la Mini Transat (2013) mais celle-ci, c’est celle de la maturité, celle d’un projet monté avec une super équipe. Avec Réauté Chocolat, on s’était donné deux ans pour la Route du Rhum, et on atteint l’objectif, c’est fabuleux. Maintenant, il va falloir partager et fêter ça. »

C’est la deuxième victoire d’Armel sur une grande course transatlantique en solitaire (après la Mini-Transat en 2003), deux ans seulement après avoir débuté le Multi50. Une superbe récompense pour ce marin de 43 ans passé par le Mini, le Figaro, le Class40 et l’IMOCA. Une série qu’il retrouvera bientôt puisqu’il est candidat au prochain Vendée Globe, se faisant actuellement construire un 60 pieds Imoca sur plan Manuard.

La course d’Armel : Premier Multi50 à la porte du cap Fréhel Banque Populaire Grand Ouest après un départ canon, Armel fait le début de la course en tête. Dans la soirée du 4 novembre, il est aussi le premier à buter dans les vents mous du centre de la dépression qui barre la route aux concurrents au large de la Bretagne. Il passe presque toute la nuit collé à moins de cinq nœuds dans des vents erratiques. Lalou Roucayrol (Arkema) est le premier à s’extirper de cette nasse. Lorsqu’Armel s’échappe à son tour, c’est avec 30 milles de retard sur le nouveau leader Arkema. Leurs concurrents n’auront pas autant de chance et devront patienter plus longtemps à toute petite vitesse. Bientôt, Lalou et Armel sont les seuls à foncer vers le Sud pour tenter de fuir le mauvais temps qui doit s’emparer d’une immense zone sur l’Atlantique, de la pointe bretonne à la latitude de Gibraltar.

Le 5 novembre au soir, ils sont au cap Finisterre pendant que le reste de la flotte pointe vers l’Ouest pour passer le premier front. Les conditions de navigation sont difficiles, une deuxième dépression est annoncée et Lalou, épuisé, décide de relâcher 24 heures à Porto (Portugal) pour laisser le gros temps passer. Armel, lui, trace seul son sillage vers le Sud. Le 6 novembre, l’écart latéral avec le groupe de l’Ouest est de 500 milles !
Le 8 novembre, Réauté Chocolat navigue au portant au large de Madère quand les autres sont encore dans le dur du côté des Açores. Le contraste entre les conditions de navigation est saisissant entre la majorité de la flotte qui tire des bords dans des conditions hivernales pendant qu’Armel file au portant sous le soleil. Plus proches de la route directe, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton Arsep) et Erwan Le Roux (FenêtreA-Mix Buffet) sont longtemps classés en tête. Mais à force de taper dans la mer croisée, leurs trimarans souffrent et les deux hommes sont contraints de s’arrêter à Ponta Delgada, rail de chariot de grand-voile arraché pour le premier, pilote automatique en rade pour le second. Réauté Chocolat, lui se porte bien. Le 9 novembre, il prend les rênes et ne les lâchera plus jamais, augmentant même son avance jusqu’à 300 milles.

Armel est un « jeunot » dans la classe Multi50 qu’il a intégrée il y a deux ans seulement après avoir fait l’acquisition de l’ancien Actual de Yves le Blévec, un plan Verdier-Neyhousser sur lequel il a ajouté les foils monotypes qu’autorise la jauge. Pour rattraper son déficit d’expérience face à Erwan Le Roux et Lalou Roucayrol, les deux hommes les plus expérimentés, grands favoris de cette transat, le Nantais avait multiplié les navigations en solo, en allant chercher le mauvais temps. Au départ de Saint-Malo, il faisait figure d’outsider. « Mon objectif est d’abord d’arriver à l’endroit, déclarait-il quelques jours avant le départ. Ensuite, accrocher une belle place et jouer avec mes armes. »

1- Francis Joyon (IDEC Sport) – ULTIME – le 11/11/18 à 23h 21mn 47 sec

7j 14h 21mn 47sec à 19.42 nœuds sur le parcours théorique de 3542 milles
Distance réellement parcourue : 4367 milles à 23.95 nœuds de moyenne

2 – François Gabart (MACIF) – ULTIME – le 11/11/18 à 23h 28mn et 55sec

7j 14h 28mn 55sec à 19.41 nœuds sur le parcours théorique de 3542 milles
Distance réellement parcourue : 4281 milles à 23,46 nœuds de moyenne

3 – Armel Tripon (Réauté Chocolat) – Multi50 – le 15/11/18 à 16h 32mn et 40sec

11 jours 7 heures 32 minutes et 40 secondes à 13,04 noeuds sur le parcours théorique de 3542 milles
Distance réellement parcourue : 4563 milles à 16,80 nœuds de moyenne

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L’analyse de la course Imoca par Sébastien Simon

Alex Thomson devrait arriver demain avec une avance suffisamment confortable sur ses concurrents pour pouvoir aborder ce dernier écueil relativement sereinement. La bagarre pour le podium s’annonce très accrochée entre Paul Meilhat et Yann Eliès qui devraient contourner l’île demain après-midi. Vincent Riou et Boris Herrmann restent en embuscade. Sébastien Simon qui disposera dès l’an prochain d’un bateau neuf analyse la course.

« Alex Thomson fait une course incroyable. C’est lui le plus rapide, il n’y a pas photo. Il a eu dans les alizés une trajectoire impeccable, super tendue. Avec les grains et les rotations d’alizés, ses poursuivants ont en revanche été obligés d’empanner à de nombreuses reprises. C’est un scénario que j’ai déjà rencontré sur la Transat AG2R : à quelques milles près certains arrivent à faire des belles trajectoires alors que d’autres subissent dans les grains.

Pour gagner une course, il faut différents ingrédients : une bonne préparation, de la vitesse, de la réussite… S’il manque un de ces ingrédients, ça ne passe pas. Alex fait bien marcher son bateau, on sent qu’il le connaît sur le bout des doigts. Hugo Boss a été fiabilisé. Alex est celui qui a le moins ralenti dans la grosse dépression à l’Ouest du Portugal. Il connaît les limites de sa machine. Il s’entraîne un peu dans son coin, il fait des opérations de RP un peu partout. Finalement, ça le fait beaucoup naviguer et il a une bonne démarche. S’il décroche la victoire, il la méritera complètement.

« Alex Thomson a le temps de voir venir »

Désormais, Alex Thomson a juste à maîtriser son avance jusqu’à l’arrivée. Sauf casse matérielle, c’est gagné pour lui. Il va aborder le tour de la Guadeloupe la nuit prochaine. De nuit, les vents ne passent pas de l’autre côté de l’île, comme on l’a vu avec les Ultimes. Le seul moyen d’avancer est de récupérer le peu d’air qui veut bien descendre de la falaise. Il faut donc vraiment se coller à la côte. Alex devra sans doute prendre son mal en patience mais vu l’avance dont il dispose, il pourra faire une approche assez sereine. Il a le temps de voir venir. Les IMOCA sont très rapides mais ce ne sont pas non plus des bateaux qui accélèrent à 30 nœuds. Ce n’est pas comme en Ultimes où l’avance peut fondre en une heure ou deux.

« Rien n’est joué pour le podium »

Le scénario entre Paul Meilhat et Yann Eliès est beaucoup plus incertain. Rien n’est joué. Je les vois arriver demain en fin d’après-midi (heure de Guadeloupe). Je pense que dans le vent léger autour de l’île Paul sera plus à l’aise avec son IMOCA à dérives droites. Mais il suffit que Yann ait toujours un peu plus de vent, comme Joyon face à Gabart, pour que la situation change. Il faudra aussi prendre en compte l’état de fatigue des marins, et leur lucidité.

Vincent Riou peut éventuellement revenir dans le match pour le podium même si ce sera difficile. Il n’a plus d’aérien depuis quasiment le début de la course donc il a un mode pilote dégradé. Sur les IMOCA, un pilote réellement performant apporte un vrai gain, le bateau est capable de suivre le vent avec précision, de prendre des surfs. Ce n’est plus le cas du pilote de Vincent car il lui manque les données de vent. Quand Vincent va dormir, le bateau fait des trajectoires droites alors que le vent continue de bouger. Hier, des grains énormes sont passés, Vincent s’est fait prendre, il s’est retrouvé plein vent arrière, le spi s’est enroulé autour de l’étai. Cela ne serait pas arrivé si son pilote fonctionnait correctement car il aurait lofé avec le vent. Dans l’histoire Vincent a perdu son spi, une voile utile quand on veut descendre au portant VMG dans 18-20 nœuds de vent.

« J’aimerais être à leur place… »

Je suis admiratif de la façon dont les premiers ont navigué. Ils ont tenu un rythme très soutenu, sans jamais vraiment pouvoir se reposer. Il a fallu gérer les dépressions, puis le contournement de la dorsale anticyclonique et ensuite des alizés pas si stables. Ils font un sprint. La Route du Rhum reste bien sûr une course au large mais avec un rythme assez similaire de celui d’étapes de la Solitaire du Figaro. Il faut constamment régler, manœuvrer, analyser la météo… J’ai hâte de voir leurs têtes à l’arrivée, à mon avis ils vont être bien crevés. Leurs performances me rappellent que j’ai beaucoup à apprendre. J’aimerais être à leur place plutôt que de l’autre côté de la barrière. C’est tout même très enrichissant car je communique avec l’équipe de PRB.
J’aurais aimé que Charal aille au bout. Je connais bien Jérémie Beyou, un marin extraordinaire qui a gagné trois fois la Solitaire. Je suis déçu pour lui mais on sait que les IMOCA neufs demandent du temps de fiabilisation. Je fais confiance à Jérémie pour rebondir assez rapidement, c’est un acharné ! »

Sébastien Simon

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Thibaut Vauchel-Camus contraint de naviguer avec 1 ris

Thibaut Vauchel-Camus 3è en Multi50 est attendu en Guadeloupe vendredi pour un accueil particulier en tant que premier guadeloupéen à arriver. En attendant, il doit naviguer avec 1 ris n’étant pas parvenu à réparer son hook de GV.

Selon Fred Duthil, routeur de Thibaut avec Fabien Delahaye, sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Solidaires En Peloton – ARSEP devrait pointer son étrave sur la ligne d’arrivée de la grande traversée de l’Atlantique en solitaire et en compétition demain vendredi à 18h00 en Guadeloupe, soit 23h00 heure française. Si tout va bien d’ici là, le navigateur qui porte les couleurs des patients atteints de la Sclérose En Plaques montera sur la troisième marche du podium dans la catégorie des Multi50. Il sera également premier malouin et surtout le premier guadeloupéen à la maison !
En attendant, Thibaut doit rester hyper concentré car les dernières heures en mer sont importantes et fastidieuses. Il ne faut pas faire d’erreurs, notamment lors du contournement de la Guadeloupe et, on ne sait jamais, il sera peut-être encore possible de revenir sur Erwan LE ROUX, actuellement deuxième. Ce dernier a pris la poudre d’escampette ces derniers temps puisqu’il a plus de 110 milles d’avance sur le trimaran bleu.
???? Explication avec Fred Duthil : « Nous connaissons la raison de ce manque de vitesse par rapport à Erwan Le Roux. En effet, depuis qu’il est monté en haut de son mât afin de débloquer le hook de grand-voile, Thibaut navigue avec un ris, le hook étant toujours récalcitrant. Il ne peut plus monter sa GV en haut. Nous avons pris cette décision en bon marin car il ne fallait surtout pas se retrouver avec une GV haute dans des surventes. C’est la sécurité qui a pris le dessus. Résultat nous avons eu surtout des conditions qui aurait permis de naviguer GV haute depuis mais c’est comme ça. »

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Paul Meilhat donne tout pour conserver sa deuxième place

Paul Meilhat est toujours 2e sur son Imoca SMA. Il va devoir lutter jusqu’à la fin pour contenir Yann Eliès (UCAR) revenu à 30 milles et Vincent Riou (PRB) en proie à des difficultés avec sa centrale de navigation mais qui reste encore présent à moins de 100 milles.
Tout va se jouer sur l’ultime épreuve avant la ligne d’arrivée : le tour de l’île.

Message de Paul Meilhat :
“La longue houle de nord nous pousse à grande vitesse vers la Guadeloupe.
Nous avons encore enchaîné les empannages en fin de nuit.
J’ai aperçu des sargasses hier mais rien de bien méchant.
J’essaie de trouver du temps de sommeil pour la fin de course car on va avoir du vent fort et surtout, le tour de la Guadeloupe s’annonce très compliqué.”

 

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