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Victoire de Paul Meilhat en Imoca

Paul Meilhat a franchi la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre ce vendredi à 20 h 23 ‘ 18 s (heure de Guadeloupe) après 12 jours, 11 heures, 23 minutes et 18 secondes de course, à 11,83 nœuds de moyenne (sur l’orthodromie). Au total, il a parcouru 4451 milles à la moyenne de 14,87 nœuds (sur l’eau).

Compte tenu de la pénalité de 24 heures infligée par le jury international à Alex Thomson pour avoir démarré son moteur cette nuit suite à son échouement, c’est bien Paul Meilhat qui remporte cette 11ème Route du Rhum-Destination Guadeloupe.

Les premiers mots de Paul Meilhat à son arrivée sur le ponton alors que Yann Eliès est attendu vers 23heures (heure de Guadeloupe).

« Cette victoire a le goût de l’épuisement. On a tous vachement donné surtout les cinq derniers jours. C’est aussi le goût de quatre années à bosser comme un dingue sur ce bateau avec l’équipe. Il y a une espèce de communion avec ce bateau. C’est la première grande course en solo que je remporte. Cela récompense toutes ces années de travail et c’est ce que je retiens, ça paye et ça, c’est top ! Là, c’est l’émotion qui prédomine pour l’instant. Je ne réalise pas encore mais les gens sont heureux et je suis heureux de les voir après 12 jours de mer. »

A propos de sa course
« Je n’ai pas pris la course comme une dernière avec mon partenaire. Je me sentais capable de faire une belle course. Je voulais en profiter. J’ai essayé de faire ça à ma sauce, de ne pas chercher à contrôler. J’ai essayé de prendre les bons shifts, de prendre les grains en essayant de perdre le moins de terrain possible. J’ai fait du gagne petit comme en Figaro. C’est épuisant mais hyper sympa. Au final, je n’ai pas fait de grosses erreurs. C’est la fin d’un cycle où j’ai beaucoup appris sur le bateau, sur moi, sur la météo. Je me sentais bien sur cette course. Mais ces bateaux sont compliqués. Quand on commence, on ne peut pas trop pousser le curseur. Mais plus on apprend, plus on a des automatismes, plus on peut se mettre dans le rouge, dans le manque de sommeil, dans le risque ».

La pression de la victoire
« Les derniers milles, entre jouer le podium et gagner, la pression est montée. Au début de l’approche du tour de l’île, je me suis dit :’ faut se calmer’. Je suis tombé dans le dévent de la Soufrière, mais Yann aussi. En fait, je crois que celui qui a inventé la Route du Rhum est dingue d’avoir mis le tour de la Guadeloupe à la fin ! »

A propos d’Alex Thomson
« La mésaventure d’Alex, ça nous a refroidit parce qu’on attaquait comme des furieux. Ce sont des moments pas faciles. On va en parler entre nous. Il s’en sort bien au final, car 100 mètres plus loin, ça aurait pu être pire. Quand on se met dans des états de fatigue comme on fait, ça peut coûter cher. Moi je suis un grand fan d’Alex. Il fait des courses incroyables, ses options, sa vitesse, son style et c’est un mec super sympa. Je suis content qu’il aille bien et que son bateau ne soit pas à mettre la poubelle. Ce qu’il faut retenir, c’est le talent qu’il a. Il faut rendre compte de ce qu’il a fait sur la course. C’est lui le personnage extraordinaire, qu’il ait gagné ou non. Ça fait vraiment du bien d’avoir des mecs comme ça avec nous sur des lignes de départ »

La suite
« En 2019, idéalement, je veux continuer à progresser vers mon objectif d’être au départ du Vendée Globe 2020. Je suis ouvert à toute proposition ! Construire un bateau neuf, modifier celui là, tout est possible ! »

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Arrivée de Thibaut Vauchel-Camus

Thibaut Vauchel-Camus a franchi la ligne d’arrivée ce vendredi à 23h 18’ 44’’ (heure de Paris, 18h 18’ 44’’ heure locale) après 12 jours 09 heures 18 minutes et 44 secondes de course, à 11,91 nœuds de moyenne sur le parcours théorique (3 542 milles).  Il termine troisième de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe dans la catégorie Multi50, 1 jour 1heure 46 minutes et 04 secondes derrière le vainqueur Armel Tripon. Il a réellement parcouru 4 495 milles à la vitesse de 15,12 nœuds…

Ses premiers mots : ” Enfin à la maison. Les deux derniers jours étaient assez longs. C’était une façon de profiter aussi. Les premiers jours ont été compliqués. On a fait le pari d’aller prendre 3 ou 4 dépressions. Mes routeurs (Fred Duthill et Fabien Delahaye) étaient sérieux entre la route optimale et ne pas me faire prendre trop de risques. Mais c’était viril. Quelle course. Quelle intensité. L’important c’était de traverser les fronts. J’ai rarement connu aussi peu de sérénité dans certaines situations. Les soucis que j’ai eu à bord ne m’ont pas permis d’aller jouer devant. Je suis content d’apporter un peu de capillarité au podium.

Mission accomplie pour le skipper de Solidaires en Peloton-ARSEP qui s’était fixé comme objectif de grimper sur une des marches du podium. C’est une très belle performance pour celui qui a débuté dans la classe Multi50 il y a moins d’un an sur le trimaran à foils (plan VPLP) le plus récent de la flotte. Cette course chère à son cœur – il a passé toute sa jeunesse en Guadeloupe – lui réussit plutôt bien, puisqu’il avait terminé deuxième en Class40 il y a quatre ans.

À terre, Thibaut était épaulé par une équipe de routeurs/coureurs de qualité : Fred Duthil et Fabien Delahaye. Avec ses derniers, il a choisi la route de l’Ouest, la plus courte et la plus exposée. Sa trajectoire aura été marquée par un arrêt au stand aux Açores le 9 novembre – pour réparer une série d’avaries, dont son chariot de rail de mât – et par un duel au couteau dans les alizés avec Erwan Le Roux.

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La course parfaite de Paul Meilhat

Paul Meilhat SMA
@ Vincent Curutchet

Paul Meilhat devrait remporter sa première Route du Rhum en Imoca sur SMA, l’ex-Macif à bord duquel François Gabart a gagné le Vendée Globe en 2013 et … la Route du Rhum l’année suivante. C’est donc le bateau tenant du titre en Imoca qui gagne pour la deuxième fois consécutive comme en Ultime. Une sacrée performance pour un bateau à dérives droites qui s’impose face aux foilers de Yann Eliès et de Vincent Riou. “Une victoire qui montre que la révolution vers les foils se fait progressivement” pour François Gabart. Mais si ce bateau l’a emporté, il fallait aussi un marin exceptionnel comme Paul Meilhat qui maîtrise parfaitement son bateau et qui a une belle équipe derrière lui. Un marin dont le partenariat avec SMA s’arrêtera à la fin de cette année et qui cherche un nouveau partenaire pour le prochain Vendée Globe.
Michel Dejoyeaux qui accompagne Paul analyse sa course : « La course que Paul a réalisé est quasi parfaite. Il a fait un quasi sans-faute à la sortie de Manche, au large de la pointe Bretagne, en menant bien le contournement de la petite dépression, puisqu’il y a pris des milles d’avance. Et sans prendre de risques, en gérant bien la puissance, il a tenu cette deuxième place. A peu de choses-près, Vincent et lui auraient pu sortir devant Alex Thomson, d’ailleurs. Paul a la bonne analyse des situations, une bonne compréhension des modèles météo et des prises de risques… Le bateau est aussi très fiable et bien préparé. Cette Route du Rhum est une très belle démonstration des qualités de Paul ».

 

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La Guadeloupe attend Thibaut Vauchel-Camus

C’est l’enfant du pays qui revient à la maison. Troisième en Multi 50 et 5è en temps réel de cette Route du Rhum, Thibaut Vauchel-Camus a réalisé une très belle course jusqu’à son avarie qui l’a contraint à faire un pit-stop en un temps record aux Açores, puis à baisser la cadence après avoir cassé son hook de GV alors qu’il était dans un beau duel avec Erwan Le Roux. A 20h30 heure française, il a passé la marque de Basse Terre et devrait arriver vers 23h30. C’est une grande fête et un bel accueil qui l’attend !

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Erwan Le Roux : « J’ai vraiment repoussé mes limites très loin »

Erwan Le Roux termine à la deuxième place dans la catégorie des Multi50 derrière Armel Tripon. Le skipper de FenêtréA – Mix Buffet est allé au bout de lui-même, faisant preuve d’une détermination et d’une abnégation sans faille. « J’éprouve mille sentiments en même temps. Je suis content d’être arrivé et content d’avoir fait ce que j’ai fait mais j’avoue que j’ai un peu du mal à atterrir. Je suis tellement cramé… De toutes les transats que j’ai faites, celle-ci a assurément été la plus dure à tous les niveaux mais aussi la plus engagée. Même la transat Jacques Vabre que j’avais faite en double avec Yann Eliès en 2013 n’avait pas été aussi extrême. Une météo de dingue, des problèmes techniques… Tout ça a fait que cette Route du Rhum a été dure. Heureusement, la deuxième partie, après les Açores, a vraiment été du pur bonheur. J’ai alors retrouvé la notion de plaisir. Ca a été la récompense du super boulot réalisé par les gars de l’équipe à Ponta Delgada sur le pilote automatique. Le bateau était facile, hyper safe… Personne n’a d’ailleurs rivalisé avec nous sur cette portion du parcours puisque constamment, nous avons été les plus rapides. Vraiment c’était génial et ça m’a fait du bien. En termes d’émotions, je suis vraiment passé pas toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ces deux dernières semaines. J’ai même encore pleuré encore tout seul sur mon bateau hier soir… J’ai vraiment repoussé mes limites. Je suis complètement sorti de ma zone de confort et je suis même allé très très loin au-delà. Ca fait du bien de se dire qu’on est capable de supporter ça, surtout quand on a d’autres projets derrière qui demandent, eux aussi, une grosse dose d’engagement, mais dans l’immédiat, je ne pense qu’à une chose : me reposer ».

Heure d’arrivée : 10 heures, 09 minutes et 12 secondes (heure de Guadeloupe)
Temps de parcours : 12 jours, 1 heure, 9 minutes et 12 secondes

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Eliès revenu à moins de 5 milles de Paul Meilhat

Paul Meilhat n’est plus qu’à 30 milles de l’arrivée et en approche de la marque de Basse Terre située à 7 milles devant lui. Le 60 pieds SMA est passé plus tôt à la Tête à l’Anglais avec 12,4 milles d’avance sur Yann Eliès. Plus que jamais en course pour la victoire après la pénalisation de 24h infligée à Alex Thomson, le skipper de SMA est à 21h30 heure française empêtré dans les calmes alors que Yann Eliès revient derrière lui et n’est plus qu’à 4,5 miles. Va-t-on revivre la même arrivée entre François Gabart et Francis Joyon quasiment à la même heure lundi dernier ? Le final est déjà assez incroyable avec ce qu’il s’est passé ce matin avec Alex Thomson mais les prochaines heures s’annoncent encore plus haletantes.

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Erwan Le Roux deuxième en Multi50

Erwan Le Roux vient de franchir la ligne d’arrivée à bord de , après 12j 1h 9mn 12sec soit 17h et 36 mn après Armel Tripon sur Réauté Chocolat.
Une belle deuxième place alors qu’Erwan a du s’arrêter deux fois: la première à Roscoff pour assurer une réparation suite à un problème de safran de coque centrale ayant entraîné un début de voie d’eau puis une deuxième aux Açores pour réparer son pilote automatique. Il est revenu sur la flotte et s’est livré à un beau duel avec Thibaut Vauchel-Camus. Malheureusement ce dernier, confronté à un problème de hook sur sa GV a du ralentir. Le président de la Classe Multi50 réalise une très belle course.

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L’analyse de la course Imoca par Jean-Pierre Dick

@ Christophe Breschi

Alors qu’Alex Thomson est arrivé à Pointe-à-Pitre et que le jury lui a infligé 24h de pénalité, le duel très serré entre Paul Meilhat et Yann Eliès se transforme probablement en match pour la victoire. Jean-Pierre Dick livre son analyse.

« Alex Thomson qui heurte une falaise à pleine vitesse, quel fait de course incroyable ! Il a vraisemblablement subi le syndrome du solitaire à bout de force, qui se relâche un peu et part dans un sommeil incompressible. Peut-être s’est-il endormi avec le pilote en mode vent réel. Le vent a pu changer un peu de direction et amener Hugo Boss vers la côte. Cette situation doit être difficile à vivre, on ne peut qu’être désolé pour Alex et ressentir de l’empathie.

La « bonne nouvelle » c’est qu’il n’est pas blessé et qu’Hugo Boss est récupérable. Une telle collision peut faire très mal au bateau et au bonhomme. Le bout-dehors a certainement amorti le choc et été le fusible. La crash box (partie avant de l’étrave) a joué son rôle. Le bateau a pu terminer la course dans des conditions convenables. Alex a eu un peu de réussite dans son malheur.

« Même Hitchcock n’aurait pas imaginé un tel dénouement ! »

Alex Thomson est un peu le « chat noir » : quand il est en position de gagner, un fait majeur l’en empêche et il a du mal à remporter une grande course IMOCA. Techniquement, il peut encore être sacré : Alex a passé la ligne d’arrivée en première position et le jury doit statuer. C’est vraiment ce jury qui va déterminer le classement de la course. Il y a des grilles de pénalité mais c’est forcément un choix très compliqué dans un tel contexte. Le skipper a fait une bévue, mais après il s’est quelque part comporté en bon marin en essayant de se dégager de la côte. Je ne vais pas trop faire de théorie à ce sujet, la décision est à la discrétion des membres jury. Je n’aimerais pas être à leur place. Même Hitchcock n’aurait pas imaginé un tel scénario !

« Seule la victoire est jolie »

C’est assez étrange car derrière Alex, Paul Meilhat et Yann Eliès, qui pensaient lutter pour la 2eplace, sont peut-être en train de jouer la gagne. Cela change la donne car comme disait notre cher disparu Michel Malinovsky, « seule la victoire est jolie ». On peut dire tout ce qu’on veut mais la victoire est le Graal.
Je regarde bien entendu avec grande attention la course de Yann qui navigue avec mon ancien IMOCA. Yann a pris des bonnes options dans les alizés. Il a été particulièrement habile, en touchant sûrement du vent un peu plus fort quand il était à proximité des Canaries. Après, il a bien tricoté. Mais évidemment le point clé est aussi la vitesse et le bateau a démontré sa vélocité tout au long de la descente vers la Guadeloupe. Yann a dépassé Vincent Riou qui est handicapé par ses problèmes d’aérien. Et il revient fort sur Paul Meilhat qui navigue avec des angles un peu plus bas mais aussi un peu moins de vitesse. Le compromis est plutôt du côté de Yann. Ce qui va être déterminant désormais, c’est le passage sous le vent de Basse-Terre mais aussi le canal des Saintes.

« Guerre des nerfs entre Paul Meilhat et Yann Eliès ! »

On pense souvent que la plupart des choses se passent sous le vent de l’île. Il est vrai que la bouée de Basse-Terre est compliquée à aller chercher. Mais après ce n’est pas terminé. Il peut aussi y avoir des rebondissements sur le dernier tronçon, on l’a vu entre François Gabart et Francis Joyon. Attention aux filets de pêche qui sont nombreux. A chaque fois que je suis passé dans la zone j’ai pris des choses dans le safran et la quille.
Le match va être magnifique. Paul a un bateau d’une génération qui lui permet d’avoir un mât un peu plus élevé, il est donc potentiellement plus à l’aise dans le petit temps. Mais cela peut se jouer à la risée près donc Yann a toutes ses chances. Il y a une vraie incertitude quant à l’issue de ce duel. Ces deux garçons connaissent bien la régate au contact. Ils devront aller au bout d’eux-mêmes, garder de la lucidité pour prendre les bonnes décisions et ne rien regretter. Il faudra y croire jusqu’au bout du bout. C’est la guerre des nerfs ! »

Jean-Pierre Dick

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Revoir le Direct de l’arrivée d’Alex Thomson

Très smart et avec son humour so british, Alex Thomson est arrivé à Pointe-à-Pitre. Le jury était monté à bord avant qu’il n’arrive pour lui signifier qu’il avait pris 24h de pénalité. Une décision qu’il accepte.

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Lalou Roucayrol secouru – MAJ

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Lalou Roucayrol a été secouru ce matin par Pierre Antoine (Olmix) qui s’était dérouté pour lui porter assistance. En tête de sa catégorie des Rhum Multi, Pierre Antoine a mis sa course entre parenthèses pour venir porter assistance au skipper d’Arkema. Le trimaran Olmix se dirige désormais vers Pointe à Pitre. En parallèle, un remorqueur parti jeudi de Martinique se dirige désormais vers Olmix pour récupérer Lalou, qui accompagnera l’équipe pour la récupération de son trimaran retourné.

Lalou Roucayrol, qui avait chaviré mercredi matin au milieu de l’Atlantique, a pu raconter l’opération de transfert.

Comment ça va Lalou ? On t’imagine soulagé d’être en sécurité sur Olmix…
Oui, j’ai été parfaitement accueilli par Pierre, on s’est fait un petit café, il m’a fait la visite de son magnifique voilier, je suis content d’être là. C’était un peu limite hier, soir, dans la nuit, on a essayé de faire le transfert, mais ce n’était franchement pas raisonnable, c’était un coup à soit casser la bateau soit perdre le bonhomme, ça ne servait à rien. Donc on a refait ça cet matin et finalement, au bout de quelques essais, j’ai réussi à lui balancer un bout qu’il a pu mettre sur un winch, et derrière, j’ai fait un peu de surf et de pêche au gros en attendant qu’il puisse ralentir son bateau et me remonter à bord. Tout va bien, je suis très heureux d’être ici avec Pierre.

C’était chaud, ce transfert ?
Oui, le transfert était très limite. Heureusement, l’alizé a ralenti un peu, parce qu’hier soir, il y avait trop de mer, la prise de risques était trop importante à la fois pour les bateaux et pour nous, marins.

As-tu trouvé le temps long pendant ces deux jours à l’envers ?
Non, parce que je me suis pas mal occupé à débarrasser mon gréement et à vérifier l’ensemble d’Arkema. C’est passé très vite et j’ai eu l’expérience de passer cinq jours avec Mayeul (Riffet, ils avaient chaviré sur la Transat Jacques-Vabre 2013), donc non, je n’ai pas vraiment trouvé le temps long.

As-tu des nouvelles du remorqueur qui doit venir te récupérer puis Arkema ?
Je n’ai pas de nouvelles directes du remorqueur, par contre, je viens d’avoir mon équipe qui m’a dit qu’il allait croiser notre route d’ici un ou deux jours, on fera la récupération de jour. Le remorqueur est équipé d’un zodiac qui peut être mis à l’eau pour que le transfert puisse se faire plus rapidement. Et j’ai bien testé le système de transfert. Entre la combi étanche, les bidons étanches qui me permettent de rester à flot en faisant du surf derrière le bateau, normalement, je devrais pouvoir y arriver.

Es-tu fatigué ou as-tu eu le temps de dormir pendant ces deux jours ?
Non, j’ai bien dormi cette nuit, mieux que Pierre, parce que j’étais en dérive. Et puis, tu t’habitues au bruit et à l’inconfort, j’en ai donc profité pour recharger les batteries, je suis plutôt en bon état physique, à part des petites blessures. Et le moral ça va aussi, parce que je sais que le remorqueur est en cours pour aller récupérer mon bateau, ça permet d’envisager le retournement, voire le remorquage à l’envers si on a un alizé trop fort pour pouvoir le retourner.

Tu vas regarder Pierre naviguer maintenant ?
Oui, on discute un peu, il fait beau, il y a du soleil, tout va bien. Je lui ai donné quelques lyophilisés, il m’a dit qu’il avait des trucs bien meilleurs, il m’a déjà servi un café au petit dej, donc tout va bien.

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