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Photo Credit: Susie Goodall/Golden Globe Race/PPL
***British solo yachtswoman Susie Goodalll (27) is an offshore and ocean sailing instructor working up in the higher latitudes, who has been sailing since the age of three. She has bought the Rustler 36 ARIADNE, in which she is currently finishing a solo Atlantic circuit, having sailed from the UK in late 2016 down to the Canaries and on to Antigua. She arrived in the Azores early April and will shortly be heading back to the UK, where Rustler Yachts in Falmouth will start the major refit work in preparation for the 2018 Golden Globe Race
Visit: http://susiegoodall.co.uk
La navigatrice britannique Susie Goodall a pu être secouru. Elle a chaviré et démâté dans les mers du Sud à quelques 200 milles à l’ouest du Cap Horn mercredi 5 décembre. Le signal de détresse de son bateau a d’abord été transmis aux garde-côtes de Falmouth à 11:00 UTC qui ont ensuite alerté le PC Course en France et le Centre de Coordination et de Secours Maritime au Chili en charge du secteur Sud Pacifique.
Susie Goodall, (29 ans) originaire de Falmouth au Royaume-Uni et plus jeune compétitrice de la Golden Globe Race, était en 4ème position à bord de DHL Starlight, un Rustler 36 et subissait une terrible tempête avec des vents de 60 noeuds et une mer très formée.
Ce mercredi : La navigatrice britannique Susie Goodall est en sécurité à bord de son voilier DHL Starlight qui a été renversé et démâté dans l’océan Austral à quelque 2000 milles à l’Ouest du cap Horn. Dans la nuit, les autorités de sauvetage chiliennes ont dérouté un navire, le MV Tian Fu, vraquier de 38 000 tonnes, reliant la Chine à Modran, en Argentine, pour lui venir en aide et devrait arriver sur zone vendredi à 05h00 UTC.
Les conditions se sont modérées du jour au lendemain, mais la mer reste agitée, rendant la vie à bord très inconfortable.
Susie reste en contact régulier avec la Direction de course et se prépare à son évacuation demain. Les fuites sont maintenant sous contrôle et elle s’efforcera aujourd’hui de tester le moteur de son DHL Starlight pour tenter de le faire fonctionner à nouveau, au cas où elle aurait besoin d’effectuer des manœuvres avec son voilier le long du vraquier. Elle s’assurera également que le canot de sauvetage de son voilier est prêt à être déployé.
Il fera encore nuit lorsque le MV Tian Fu arrivera sur les lieux et il est peu probable que l’opération de sauvetage puisse débuter avant les lueurs du jour. Ce sera à son capitaine de décider de la meilleure méthode à adopter pour transférer Goodall du voilier au navire. Cela pourrait impliquer de mettre à l’eau le semi-rigide de sauvetage du navire, ou de déplier une échelle de chargement par-dessus bord pour lui permettre de grimper de son voilier ou de son canot de sauvetage jusqu’au pont du vraquier.
Chronologie des messages texte reçus de Susie Goodall avant et après le démâtage:
05 déc 08:29 UTC: En train de prendre une raclée! Je me demande ce que je fais ici : 45 ‘33.054 S 122’ 37.061 W
05 décembre 12:33 UTC; DEMATE. COQUE OK. AUCUNE FORME DE GRÉEMENT DE FORTUNE, PERTE TOTALE Position: 45 ‘27.787 S 122’ 23.537 W
05 déc. 12h57 TU: INTÉRIEUR EN DÉSORDRE TOTAL, CANOT DE SAUVETAGE OK, Position: 45 ‘27.284 S 122’ 22.985
05 déc 13:23 UTC: COGNÉE À LA TÊTE MÉCHAMMENT PENDANT LE RETOURNEMENT. ROULIS INCROYABLE MAINTENANT Position: 45 ‘26.735 S 122’ 22.490 W
05 déc 13:24 UTC: TOTALEMENT ET COMPLÈTEMENT VIDÉE! Position: 45 ‘26,702 S 122’ 22,460 W
05 déc 23h04 UTC: « Ce mouvement est juste horrible! Me cramponnant à ma couchette. » Position: 45 ‘25,629 S 122’ 13,763 W
06 déc 02:51 UTC: « Grand besoin d’une tasse de thé! mais tristement pas de gazinière » Position: 45 ‘24.506 S 122’ 05.482 W
06 Dec 02:55 UTC: « Je pense que le temps et la vitesse sont étroitement liés » Position: 45′ 24.458 S 122′ 05.339 W
Le 1 mai 2019, Wichard, leader de l’accastillage marin, fêtera le 100 ème anniversaire de sa création à Thiers (Puy de Dôme, France). Cet évènement sera l’occasion pour l’entreprise Wichard de rappeler que sa renommée nationale et internationale est fondée sur son savoir-faire la forge permettant de fabriquer des pièces de qualité et de sécurité.
Fondée en 1919 à Thiers, par Henri Wichard, descendant d’une lignée de maîtres de forge, l’entreprise est tout d’abord spécialisée dans la fabrication de produits forgés tel que les ciseaux, les couteaux, les pièces de sous-traitance industrielle (pour les métiers à tisser ou pour Manufrance, fabricant d’armes de StEtienne).
A la fin des années 60, la plaisance se développe et sous l’impulsion de son directeur général Mr Boisonnet, l’entreprise Wichard lance ses premières gammes de produits destinés à ce nouveau marché. Ces produits sont conçus avec les grands navigateurs de l’époque : Henri Moitessier, Eric Tabarly, Alain Colas. S’en suit un développement produit qui sera marqué par des prix prestigieux comme le Dame Award consacrant le mousqueton double sécurité en 1998. A chaque fois l’entreprise se concentre sur le développement de
produits de qualité apportant une sécurité maximale à l’utilisateur.
Cette stratégie a permis à l’entreprise de pénétrer des marchés exigeants (médical, parachutisme…) ou la sécurité et la qualité des produits sont les critères principaux.
Les années 90 sont marquées par le développement à l’international avec notamment l’ouverture de la filiale Wichard inc aux Etats-Unis et le développement du réseau de distribution. Pendant cette période, Wichard acquiert l’entreprise Maillard (St Malo) spécialisée dans l’injection plastique et qui développera les gammes de poulies Wichard.
A partir des années 2000 l’entreprise Wichard entame sa transformation pour devenir un groupe équipementier du nautisme. Ce développement passera par l’acquisition de marques et entreprises comme Profurl (enrouleurs de voiles), Sparcraft (mâts aluminium), Sparcraft Rigging (gréement), Facnor (enrouleurs de voiles) et plus récemment Lorima (mâts carbone). Le point commun de toutes ces marques : la qualité et l’innovation.
D’une simple forge, Wichard est donc devenue aujourd’hui un groupe international comprenant 250 employés et regroupant plusieurs métiers.
A l’occasion de son centenaire, Jean-Claude Ibos rend hommage « aux femmes et aux hommes qui travaillent ou ont travaillé dans l’entreprise Wichard. Leur aventure humaine en a permis d’autres que ce soit les records à la voile, les tours du monde en famille ou encore les aventures industrielles de nos clients ».
Pour célébrer dignement cette étape importante, l’entreprise Wichard entreprendra une communication spéciale comprenant la réalisation d’un nouveau film retraçant son histoire.
Francois Gabart / Macif , Armel Le Cléac'h / Maxi Solo Banque Populaire IX and Sebastien Josse / Maxi Edmond de Rothschild during the Route du Rhum 2018 race start in Saint Malo, France, on November 4th, 2018 - Photo Vincent Curutchet / DPPI
La course en Ultime en solitaire autour du Monde, Brest Ocean prévue en décembre 2019, est reportée. Conséquence de cette Route du Rhum qui a vu la destruction de Banque Populaire IX, la casse d’un flotteur sur le trimaran de Gitana, la perte de foil et de safran sur Macif et la casse du carénage du bras de liaison sur Sodebo. Ces incidents ont rapidement contraint Brest Ultim Sailing (*), autorité organisatrice de Brest Oceans, à interroger toutes les parties prenantes sur la date du départ du premier Tour du Monde, en course, en solitaire et en multicoque, de l’histoire.
Les échanges nourris ont permis de prendre en compte les contraintes de chacune d’entre elles et ainsi aboutir à une décision collective, sereine et la plus partagée par tous, à savoir le report de Brest Oceans.
Armateurs, équipes sportives et partenaires aux premiers rangs desquels la Métropole de Brest, le Département du Finistère et la Région Bretagne continuent d’échanger et de travailler afin d’assurer la présence d’un plateau le plus fourni et doté du temps de fiabilisation rendu nécessaire par le niveau technologique atteint par les Ultim.
La Classe Ultim 32/23 et Brest Ultim Sailing valideront une date en tenant compte de tous les éléments portés à leur connaissance avant la fin du mois de Janvier 2019.
Pour Patricia Brochard, Présidente de la Classe Ultim 32/23.
“La Classe Ultim traverse une période évidemment complexe à la suite des avaries de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Les périodes de profondes évolutions technologiques conduisent régulièrement à ces phases qui sont douloureuses mais qui doivent permettre de comprendre et, ensuite, de fiabiliser. En ce moment, les échanges sont nombreux et il est essentiel de prendre en compte l’ensemble des paramètres à la fois matériels, économiques et humains. Nous prenons le temps nécessaire mais à un rythme soutenu. Je suis confiante dans l’intelligence du groupe“.
Pour Emmanuel Bachellerie, Directeur-général de Brest Ultim Sailing et Délégué Général de la Classe Ultim 32/23.
“La nature des événements lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe a induit de ne rien éluder. Le report de Brest Oceans, dont le départ était prévu le 29 décembre 2019, est la décision la plus sage qu’il fallait prendre. Si nous savons que cette course est hors normes, elle n’en demeure pas moins tenue par des contingences de sécurité incontournables que nous estimons, aujourd’hui, trop incertaines. Nous avons toujours privilégié la concertation, le dialogue et l’unité et nous continuerons à le faire. Prendre un temps supplémentaire dans l’élaboration de cet événement et du reste du programme, est, aussi et surtout, du temps de gagné pour la suite. Un investissement, en somme“.
(*) Le tour du monde Brest Oceans est organisé par la SAS Brest Ultim Sailing, qui unit en son sein les quatre armateurs de la Classe Ultim 32/23 (Sodebo, Macif, Banque Populaire et Actual), la Classe elle-même, ainsi que Brest Aim’, société d’économie mixte chargée de la gestion des sites publics à vocation économique, culturelle, de loisirs touristiques et sportifs de Brest Métropole.
Francis Joyon et son Idec Sport auréolé de sa victoire sur la Route du Rhum vont partir en Asie pour un IDEC SPORT-ASIAN TOUR 2019-2020 avec comme objectif de s’attaquer à 6 grands records dont 4 nouveaux parcours entre l’Inde et la Chine et avant de s’attaquer au retour, à la mythique Route du Thé entre Hong-Kong et Londres.
En préambule de ce programme asiatique, le vainqueur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 débutera sa saison (mai-juin 2019) par une tournée de promotion dans différents ports Méditerranéens à l’occasion de laquelle il s’attaquera au Record de la Méditerranée, entre Marseille et Sidi Bou Saïd (Tunisie).
6 Records, sur la route de la soie, des épices et du thé…
Il y a plus de 6 siècles, au départ de Lisbonne, le navigateur portugais Vasco de Gama ouvrait la route maritime des Indes (1498), après avoir effectué une longue descente le long des côtes africaines et franchi le célèbre cap de Bonne-Espérance que son compatriote Bartolomeu Dias avait doublé quelques années auparavant. Vasco de Gama attendra les Indes après 309 jours de navigation, ouvrant la voie aux grands voyages de découverte de ces terres inconnues et tant recherchées : les Indes. Explorateurs, scientifiques, géographes, botanistes, cartographes se consacreront durant les siècles à venir à l’inventaire d’un monde à peine sorti du moyen-âge.
S’il ne reste plus de terres à découvrir à la surface du globe, il reste des routes à explorer, une histoire maritime à redécouvrir et de nouveaux records à imaginer. C’est ce à quoi le trimaran géant IDEC SPORT de Francis Joyon compte s’attaquer dès l’an prochain, dans le cadre du nouveau programme de records IDEC SPORT-ASIAN TOUR 2019-2020.
PROGRAMME IDEC SPORT-ASIAN TOUR 2019-2020
• Septembre / octobre 2019 : Record de la Mauricienne.
Tentative de record sur La Mauricienne entre Port Louis (Lorient) et Port Louis (île Maurice). Francis Joyon tentera d’améliorer le propre temps de référence qu’il avait établi en solitaire il y a tout juste 10 ans (2009), en 26 jours, 4h et 13mn.
• Novembre / décembre 2019 : Création de 4 nouveaux records en mer de Chine !
Au début de l’hiver prochain, IDEC SPORT naviguera entre Malaisie, mer de Java et mer de Chine afin d’ouvrir 4 nouveaux parcours océaniques et d’y établir un premier temps de référence en équipage. Il s’agit des parcours :
• Île Maurice / Singapour (Malaisie),
• Singapour / Vietnam,
• Vietnam / Shanghai (Chine),
• Shanghai / Hong Kong.
• Janvier / Février 2020 : La Route du Thé / Hong-Kong Londres.
La Route du Thé est la route maritime qu’empruntèrent durant la seconde moitié du XIXe siècle, les célèbres Clippers, ces voiliers magistraux, véritables cathédrales de toile qui rivalisaient de vitesse afin d’être les premiers à ramener et à vendre leur cargaison de thé à Londres. Leur habitude de se « tirer la bourre » sur les océans finit par donner lieu à la création d’une véritable course entre ces Clippers qui ne mettaient pas moins de 99 jours pour relier Hong Kong à Londres.
Le navigateur Philippe Monnet fut le premier, en 1990, à établir un premier temps de référence avec un trimaran moderne, en 67 jours. Lionel Lemonchois s’en empara à son tour en 2008 à bord de son catamaran de 100 pieds Gitana 13, en 42 jours. Ce temps a été battu depuis et est détenu aujourd’hui par l’équipage du trimaran Maserati mené par Giovanni Soldini et composé notamment de deux marins bien connus, Sébastien Audigane et Alex Pella qui faisaient partie de l’équipage d’IDEC Sport victorieux du Trophée Jules Verne en 40 jours (2017). Le trimaran italien a bouclé le parcours en 36 jours, 2 heures et 37 minutes à la moyenne de 17,4 noeuds.
C’est donc à ce chrono de 36 jours et 2 heures entre Hong Kong et Londres que s’attaquera IDEC SPORT afin de finaliser son programme 2019-2020.
Romain Pilliard, skipper de l Ultime Remade-Use It Again, 4eme de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Pointe a Pitre le 26/11/2018
Il est allé jusqu’au bout après deux arrêts. Romain Pilliard sur son trimaran Remade-Use it again, classé en catégorie Ultim a coupé la ligne d’arrivée de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ce lundi 26 novembre à 09h 08m 25s (heure Paris) après 21j 19h 08m 25s de course à 6,77 nœuds de moyenne sur l’orthodromie. Il est arrivé avec un écart au premier de 14j 04h 46m 38s et a parcouru 5 286 milles à 10,10 nœuds de moyenne sur l’eau. Le solitaire s’était en effet arrêté à La Corogne après trois jours et demi de mer, puis avait constaté que la cadène de hauban de l’ex-Castorama d’Ellen MacArthur présentait des faiblesses structurelles.
Ses premiers mots à Pointe-à-Pitre
« C’est dingue d’être là : j’ai vécu mille vies depuis le départ de Saint-Malo ! Je dirais qu’il y a eu trois parties de course : au début, on s’est fait brasser et j’ai réussi à passer à travers les mailles du filet ; l’arrêt technique à La Corogne qui était obligatoire pour moi avant de continuer ; et ensuite, je repars bien après deux jours, mais un gros pépin sur le hauban tribord ! Il fallait que je trouve une solution autrement j’abandonnais… Mais avec mon équipe, les architectes et les ingénieurs, on a compris qu’on pouvait gérer un tel problème mais avec un bateau fortement handicapé en tribord amures : il fallait que je navigue avec deux voire trois ris dans la grand-voile. Mis bout à bout, j’ai pris une semaine de plus que ce qui était prévu. Mais j’ai réussi à surmonter, même le tour de la Guadeloupe qui n’est pas aussi facile que le Tour de Belle-Île ! J’ai fait des tours sur moi-même à Bouillante… Je n’en pouvais plus : autant l’arrivée était superbe et l’atterrissage sur la Tête à l’Anglais géniale, autant ce final sous le vent de l’île était vraiment dur.
J’étais tellement fier d’être sur ce bateau, de porter ce message d’économie circulaire, que tout est super aujourd’hui ! Et j’ai eu de bons moments au Nord de Ouessant ou quand j’ai flirté avec les trente nœuds… Et j’arrive avec un bateau en bon état (à part le hauban) mais moi, je me suis fait mal ! C’est un vieux bateau et tout est lourd à bord. C’était ma première transat en solitaire et ça me faisait un peu peur au départ : je pensais ne mettre que quinze jours et c’est finalement trois semaines… J’ai été malade pendant une semaine et j’avais du mal à m’alimenter. C’était assez fou : je suis allé au bout de moi-même. Mais c’est tellement incroyable d’arriver de l’autre côté de l’Atlantique ! »
Il y a quelques jours, à l’heure où la Route du Rhum s’élançait dimanche 4 septembre, World Sailing tenait son Assemblée Générale à Saratosa aux Etats-Unis et votait l’entrée de la course au large et du kiteboard au programme olympique des Jeux de 2024. Une belle victoire pour la voile française qui a fourni un important travail pour promouvoir ces disciplines, en particulier pour Nicolas Hénard. Il nous raconte les coulisses de cette semaine décisive pour la Voile tricolore :
« Comme vous l’avez constaté, la course au large et le kiteboard devraient entrer aux JO de Paris 2024 comme nouvelles disciplines. Le Conseil puis l’Assemblée Générale de la Fédération Internationale de Voile (World Sailing) ont validé cette proposition lors du « November Meeting » de Sarasota (Floride) où l’ensemble de la voile mondiale était réuni.
Suite à cette décision, nous avons pu entendre de nombreuses réactions. Il est de notre responsabilité de vous expliquer les tenants et les aboutissants de cette révolution pour notre sport à laquelle la FFVoile a largement contribué en ayant constamment en tête l’avenir de la voile Olympique, l’avenir de nos équipes de France et l’avenir de nos clubs.
Tout d’abord, ce qui s’est passé à Sarasota n’est très certainement pas un match « Course au large contre Finn ». C’est regrettable mais le Finn avait déjà perdu sa place au programme Olympique dès mai 2018 à Londres, lors du « Mid Year Meeting » de World Sailing. En effet, l’égalité femme/homme réclamée par le CIO, ainsi que les tractations entre classes y avaient engendré, lors de ce rendez-vous international, la possible création de deux épreuves : une en « double mixte » sur un même bateau et, une autre « mixte combinée sur deux solitaires ».
La première épreuve est connue de nos pratiques, elle ressemble à une épreuve de type « 470 mixte ».
La deuxième épreuve n’a aucune assise connue dans le monde : un homme et une femme en solitaire sur deux bateaux séparés qui concourent pour une même médaille. Cette pratique sportive n’existe pas. Personne, y compris la nation qui a proposé cette épreuve, n’a été capable d’expliquer son contenu à Londres, la question ayant été officiellement posée. D’ailleurs, à cette annonce d’épreuves mixtes combinées de deux solitaires, les réactions des Finnistes n’étaient pas enthousiastes, loin s’en faut.
Et puis, quand bien même cette épreuve aurait vu le jour, le Finn aurait-il était retenu ? Il est fort probable que non, à en croire toutes les réactions ayant suivi cette annonce en mai, réactions qui précisaient que pour des raisons de maîtrise des coûts, un même bateau devait servir aux garçons comme aux filles.
C’est un fait, le Finn n’était plus dans la course Olympique dès le Mid Year Meeting de Londres.
Dès lors, la FFVoile a œuvré afin que la nouvelle discipline entrante soit la Course au Large, à l’image de la pratique mondiale, à l’image d’une spécialité française, à l’image d’une certaine idée de la Voile et de ce qu’elle doit permettre en termes d’intérêt médiatique.
Nous voulions que notre sport porte la plus longue épreuve “non-stop” de tous les temps et de tous les sports Olympiques.
Nous voulions que notre sport poursuive sa quête d’universalité si chère au CIO. La course au large est mondialement connue et pratiquée. Il suffit de plusieurs bateaux quillards ou habitables et d’un plan d’eau assez grand pour permettre le qualificatif « au large ». Ce type de bateau existe partout dans le monde.
Nous voulions que notre sport simplifie sa compréhension afin de s’ouvrir à tous : voilà une épreuve simple à comprendre : une seule compétition, d’un point à un autre. Le premier ou la première qui franchit la ligne a gagné.
Nous voulions que notre sport attire les téléspectateurs, juges de paix du CIO. Nous pouvons le déplorer mais finalement, l’objet d’un sport n’est-il pas d’être aimé, suivi, partagé, regardé par le plus grand nombre ? Voilà une épreuve simple à suivre : 3 jours / 2 nuits, retransmission TV 24h/24, tous les fuseaux horaires pouvant s’intéresser à l’épreuve en direct.
Nous voulions que notre sport parle aussi aux jeunes générations, aux fans de eSport. Voilà une épreuve où il est possible de se comparer aux champions à travers du eSailing, sur toute la durée de l’épreuve…
Nous voulions que notre sport poursuive son histoire exceptionnelle avec l’Olympisme, qu’il contribue au renouveau des Jeux Olympiques souhaité par le CIO et apporte sa pierre (innovante) à l’édifice de la réussite de Paris 2024.
J’espère que vous comprendrez mieux l’enchaînement des faits qui ont conduit les instances internationales à valider ces décisions à une grande majorité, et qui je l’espère pousseront le CIO à approuver ce choix dans deux ans.
C’est une décision qui va dans le sens du rassemblement des pratiques, qu’elles soient en dériveur ou en habitable, côtières, hauturières ou autour de trois bouées, solitaire ou en équipage. Notre sport offre une palette de possibilités immense que les Jeux Olympiques de Paris 2024 refléteront au mieux. Une diversité que l’on retrouve également au sein même de la liste des nommés au prochain Trophée du Marin de l’Année, soulignant ainsi la force de notre pays à briller dans de nombreuses disciplines différentes ! »
La première édition de la Martinique Flying Regatta s’est terminée ce dimanche après 6 jours de courses où toutes séries à foils : GC32, KiteFoil, Windfoil, Moth et Onefly, Flying Phantom s’en sont données à cœur joie. Le plan d’eau, la baie de Fort de France, a un superbe potentiel pour les supports volants.
Après une semaine de compétition, les deux meilleurs de chaque classe se sont affrontés sur un finish – une course de vitesse « le Karibea Speed Challenge » : une ligne droite depuis le large jusqu’au fort Saint-Louis de Fort de France de 0,4 mille.
Les KiteFoils à la fête
C’est assurément les KiteFoils qui ont le plus profité du plan d’eau et des conditions de vent idéales 15-20nds – ils ont démontré qu’ils étaient les plus rapides, les deux premiers Axel Mazella et Kieran Le Borgne sont respectivement arrivés premier et second sur le Karibea Speed Challenge. C’est donc Axel Mazella qui remporte le premier prix : un week-end pour deux dans un des hôtels Karibea de la Martinique. Au cours des cinq derniers jours, les Kitefoilers ont participé à 12 courses, dont un raid côtier de 26 milles hier. C’est un sans faute pour Axel Mazella systématiquement suivi par Kieran Le Borgne puis Morgan Lagravière, le skipper du Vendée Globe.
“C’était vraiment une belle journée de finish, le vent était moins fort, 10-12 noeuds en début de journée puis est monté jusqu’à 15-16 noeuds, nous avons dû utiliser des voiles plus larges » conclut Mazella, dont la vitesse maximale cette semaine a atteint les 38 nœuds. «C’était un chouette événement et dans le bon timing, nous sommes mieux ici à naviguer sous le soleil plutôt qu’en Métropole où l’hiver est déjà bien installé ! Si l’événement est reconduit en 2019, je signe tout de suite, je serai là ! »
De beaux duels en GC32
Les deux GC32 ont bien profité du plan d’eau. Logiquement, le NORAUTO de Franck Cammas a pris le dessus sur Team France Jeunes, skippé par Robin Follin mais après d’âpres batailles. Cela souligne le chemin parcouru par les équipiers de Team France jeunes et l’excellence de la filière qui a été développée à la suite du projet Team France de Franck Cammas dans la Coupe. C’est une vraie réussite quand on voit le niveau atteint aujourd’hui. «L’événement est à la hauteur de nos attentes, j’espère que d’autres GC32 répondront présents l’année prochaine. La baie est tout juste un spot idéal ici – une mer plate et des alizés. Le raid côtier jusqu’au Rocher du Diamant a ajouté une touche exotique et a pimenté l’épreuve.”
Anthony Rezzoug roi des Moths
Sur le rond des Moths, tout s’est joué entre le français Anthony Rezzoug et le suisse David Holenweg, toujours loin devant le restant de la flotte. “Je suis très content !” conclut Rezzoug rayonnant. “Je navigue sur des Moths depuis très longtemps et c’est ma première grande victoire, je garderai d’autant plus un merveilleux souvenir de cette première Martinique Flying Regatta ! J’espère qu’il y en aura d’autres !“. Benoit Marie, la star de la classe avait malheureusement cassé dès le deuxième jour de compétition.
Onefly, la série qui monte 7 Onefly étaient inscrits mais ce sont les membres du team Beijaflore qui se sont livrés à un beau duel toute la semaine. Julien Villion s’est battu pour conserver son avance et gagner d’un point sur son coéquipier Guillaume Pirouelle, habituellement plus devant lui.
“Cela fait trois jours que je me bats pour être aussi rapide que Guillaume qui a remporté toutes les courses des trois derniers jours“, confie Julien Villion. Guillaume Pirouelle perd le titre sur le Raid côtier d’hier avec une 5ème place et un coefficient x3 qui lui coûtent cher.
Dans la série Windfoil, il y a eu une belle bataille entre Trevor Caraes (neveu du vainqueur du Trophée Jules Verne et Vendée Globe Jacques Caraes) et Thomas Lequesne. Tout deux n’ont eu de cesse de terminer premier ou deuxième.
C’est finalement Trevor Caraes qui l’emporte. « Je suis heureux de remporter cette première édition de cette nouvelle course, c’était un superbe événement, le vent était au rendez-vous tous les jours. Je reviendrai certainement l’année prochaine.”
Hélène Noesmoen, membre de l’équipe de France de RS:X féminine olympique, a terminé cinquième au classement général dans le Windfoil. “C’était un événement incroyable avec beaucoup de navigation et du beau temps tous les jours – venteux, ensoleillé et chaud. Sur la longue distance d’hier, le paysage était époustouflant et les longues vagues étaient agréables à surfer. Je n’ai jamais navigué dans des vagues comme ça. En fonction de la date des essais olympiques l’année prochaine, j’espère être de retour accompagnée de nombreux autres planchistes en RS:X.”
Interview bilan de Manfred Ramspacher, à l’origine du concept sportif de l’événement MARTINIQUE FLYING REGATTA et responsable de SIRIUS EVENEMENTS organisateur nautique de la manifestation.
« Manfred, nous sommes à l’heure du bilan pour cette 1ére édition de la MARTINIQUE FLYING REGATTA, quel est le vôtre en tant qu’organisateur ? »
MR – Comme toute première édition créer de toutes pièces une nouvelle histoire n’a pas été simple et a demandé beaucoup de persévérance : la distance, le caractère novateur avec toutes ces séries à foil rassemblées pour la première fois, l’effort à fournir pendant près d’un an pour convaincre les coureurs à venir en terrain sportif inconnu, la nécessité pour les équipes de part et d’autre de l’Atlantique d’apprendre à se connaître ; mais quand je vois et j’entends le retour des coureurs unanimement positif après cette semaine magnifique je me dis que cela en valait la peine ; tout cela évidemment n’aurait pas pu être possible sans l’engagement fort des institutions publiques Martiniquaises que sont le Comité Martiniquais du Tourisme et la Collectivité Territoriale de Martinique, ainsi que le Grand Port Maritime de Martinique , la Ville de Fort de France, la Ligue de Voile de Martinique et tous les autres partenaires.
« Qu’est ce qui explique le succès de cette première édition si l’on en croit tous les témoignages exprimés par les compétiteurs ? »
MR – C’est d’abord l’exceptionnel plan d’eau de cette baie de Fort de France ; le mot n’est pas exagéré et l’on entendu de la bouche de coureurs qui ont régaté dans tous les meilleurs plans d’eau du monde ; l’étendue de cet espace maritime, son caractère protégé en tant que baie fermée, la régularité et la stabilité du vent, la mer plate en toutes circonstances, en font un plan d’eau à la hauteur de ceux des plus grandes manifestations internationales comme l’America’s Cup ; ces qualités sont de plus particulièrement adaptées aux supports à foils qui ont besoin de vent régulier et de mer plate ; le plan d’eau me fait penser à la baie de Palma Majorque qui accueille une des plus belles manifestations de voile en Méditerranée , la Copa Del Rey ; enfin la beauté et la diversité des paysages entres les deux rives nord et sud sont remarquables, le rocher du Diamant contourné pendant le parcours côtier de vendredi laissera à tous un souvenir très fort ; et enfin l’accueil à terre par les équipes martiniquaises en particulier pendant les 3 soirées a été fait avec beaucoup de chaleur.
« Quel est à votre avis le potentiel de développement de cet événement ? »
MR – Il est à mon sens très fort ; créant des événements depuis une vingtaine d’années et ayant dirigé les plus grandes manifestations françaises de course au large ou de régate internationale je sais que la première édition est clé : soit on recueille l’adhésion des coureurs et on peut très vite s’attendre à une croissante forte les années suivantes, soit on ne convainc pas et l’événement a peu d’avenir ; on peut construire en quelques années avec la MARTINIQUE FLYING REGATTA un événement de plusieurs centaines de supports, sur ce concept original que j’ai proposé, et qui donne à la Martinique un rayonnement international comparable à celui de la Route du Rhum en Guadeloupe
« Qu’y a t’il à améliorer après cette édition originale ? »
MR – Evidemment il y a plein de choses à améliorer : l’anticipation dans toute la préparation en amont, la cohésion entre les équipes d’organisation en mer et à terre, et à développer le lien avec la Ligue de Voile de Martinique qui a fait un superbe boulot ; il faut aussi à mon sens travailler le lien avec la population Martiniquaise pour être capable de la mobiliser comme c’est le cas par exemple dans le Tour des Yoles ; les coureurs qui étaient basés à la plage de la Française ont été frappés du nombre de martiniquais qui sont venus les voir et leur poser des questions sur le fonctionnement de leurs belles machines à foil.
« Il y aura donc une 2ème édition de la MARTINIQUE FLYING REGATTA en 2019 ? »
MR – C’est évidemment aux institutions publiques Martiniquaises de décider mais je l’espère ; dans tous les cas il faudra que je dise rapidement aux responsables des différentes séries avec qui nous travaillons aussi toute l’année sur d’autres projets de bloquer les calendriers pour l’année prochaine, le salon nautique en décembre prochain est d’ailleurs généralement le lieu de ce type d’annonce et le bon timing de préparation tant pour les coureurs que les organisateurs.
Loick Peyron, skipper du Rhum Multi Happy, 4eme de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Pointe a Pitre le 25/11/2018
Les deux trimarans jaunes sont arrivés à Pointe-à-Pitre. Loïck Peyron prend la quatrième place dans la catégorie Rhum Multi devant François Corre! Le Baulois s’adjuge le meilleur temps sur ce sistership du premier vainqueur de la Route du Rhum : 21 jours 03 heures 57 minutes 17 secondes ! Loïck Peyron a fini sa course et gagné son pari sur son petit trimaran jaune. Une belle course partagée également avec François Corre qui est allé jusqu’au bout pour sa première participation. Les deux bateaux ne se sont plus quittés depuis le cap Finisterre s’échangeant la première place au gré des empannages mais c’est finalement l’expérience de Loïck Peyron avant d’arriver sur la Guadeloupe qui a fait la différence. Chapeau à tous les deux.
François Corre (Friends & Lovers) a coupé la ligne d’arrivée de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ce dimanche 25 novembre à 22h 01m 35s (heure Paris) après 21j 8h 1mn 35sec de course à 6.92 noeuds. Il est arrivé avec un écart au 1er de 6j 6h 46m 30s et a parcouru 4 570 milles à 8.93 noeuds.
Jusqu’au bout du suspense. Cette dernière journée du Championnat de France Espoirs de Match-Racing aura tenu en haleine les spectateurs venus sur la digue du port de Pornichet admirer le spectacle offert par les 4 derniers équipages encore en lice pour la couronne. Après des demi-finales rondement menées, Aurélien Pierroz et Simon Bertheau ont livré une finale d’un niveau exceptionnel, se rendant coup pour coup et donnant un bel exemple de ce que peut offrir le Match-Racing comme émotions. Vainqueur au forceps du 5e match décisif, Simon Bertheau est enfin couronné Champion de France Espoirs de Match-Racing après deux finales perdues en 2016 et 2017. A domicile cette année, dans son club (l’APCC Nantes), il n’a pas manqué son rendez-vous !
Ces deux-là ont marqué l’année 2018 en Match-Racing. Aurélien Pierroz a remporté le titre de Champion d’Europe Jeune de la discipline à la fin de l’été en Croatie. Simon Bertheau, lui, est devenu vice-Champion de France Elite en Juillet dernier lors des Internationaux de France de Match-Racing. Logique donc de voir ces deux équipages de futurs grands champions se retrouver en Finale du Championnat de France Espoirs de Match-Racing à Pornichet.
Invaincu lors du Round Robin et lors de sa demi-finale, remportée 3 à 0 contre Damian Michelier, Simon Bertheau a empoché les deux premiers matchs de la finale portant à 14 le nombre de victoires remportées d’affilée ce weekend ! Il ne lui restait plus qu’une balle à convertir pour le sans-faute. C’était sans compter sur l’opiniâtreté et la force mentale d’Aurélien Pierroz, qui venait de mettre un autre équipage de l’APCC Nantes à son tableau de chasse (celui de Jérémy Jean). Le Havrais a recollé à 2-2 et poussé Bertheau dans ses derniers retranchements. La tension était palpable au moment d’entamer le match décisif, mais Simon Bertheau ne pouvait décidément pas perdre une 3e fois à la suite en finale du Championnat de France Espoirs et son équipage est allé chercher au courage ce titre mérité. Au moment d’énoncer le nom du vainqueur, Luc Pillot, président de l’APCC Nantes et vice-Champion du Monde de Match-Racing en 1994 avait de quoi être fier : c’est bien le nom de Simon Bertheau qui s’affichait en haut du classement !
Simon Bertheau (APCC Nantes) : « La Finale a vraiment été très disputée. Ça n’a vraiment pas été simple du tout contre Aurélien (Pierroz) mais c’est aussi ça le match-race, il faut s’accrocher, à chaque match recommencer. Mathieu Richard, notre coach, nous a vraiment bien aidé à la fin du 4e match pour nous remobiliser et trouver les bons mots pour nous remettre sur les rails. C’est une grande fierté de remporter le titre, ça fait deux ans de suite qu’on est vice-Champion de France et cette année le Championnat était à la maison, on était favori, on a assumé le statut et bien rempli l’objectif ! »
Comme chaque année depuis 18 ans, la Fédération Française de Voile récompensera ses athlètes lors de la cérémonie du « Marin de l’Année » qui se déroulera le samedi 8 décembre à 19h au Nautic de Paris. Les lauréats seront désignés par un jury et par le vote du public qui s’ouvre ce mardi à 12h.Le Public peut voter pour son marin de l’année jusqu’au 6 décembre minuit; Cliquez sur l’image ci-dessus pour ouvrir le lien et faites votre choix!
Les nommés au titre du Marin de l’Année sont :
– Antoine Albeau – Champion du monde PWA (Slalom) + 3ème championnat du monde PWA (Foil)
– Charles Caudrelier et son équipage – Vainqueur de la Volvo Ocean Race
– François Gabart – Record autour du monde fin 2017
– Francis Joyon – Vainqueur de la Route du Rhum en Ultime
– Paul Meilhat – Vainqueur de la Route du Rhum en IMOCA
– Nicolas Parlier – Champion du monde Kitefoil
– Kevin Peponnet – Jérémie Mion – Champions du monde 470