Yannick Bestaven a acquis l’ex-Saffran II, l’Imoca de 60 pieds équipé de foils de Morgan Lagravière qui sera dorénavant aux couleurs de Maître CoQ. Dessiné par VPLP et Guillaume Verdier et mis à l’eau en mars 2015, c’est l’un des 2 bateaux convoités du marché avec celui d’Hugo Boss. « Ce foiler est fiable et a déjà été éprouvé dans de belles courses par le passé ! Il assure ainsi la continuité du projet voile. Nos objectifs sont revus à la hausse, dans l’esprit de performance et d’innovation qui lie l’entreprise Maître CoQ à la voile depuis 2012 », explique Christophe Guyony, Directeur général de Maître CoQ.
Maître CoQ IV sortira du chantier KAIROS à Concarneau le lundi 21 janvier. Revêtu des couleurs anniversaire des 50 ans de Maître CoQ, sa mise à l’eau se fera le mardi 22 janvier. Une série d’essais est ensuite prévue pour mettre au point le bateau, avant un convoyage vers Cascaïs (sud Portugal). Un entraînement intensif y sera mené par Roland Jourdain, ami de longue date de Yannick Bestaven. Durant ces trois prochains mois, le skipper Rochelais va devoir s’adapter très vite au pilotage de ce foiler afin de faire corps avec la machine.
De retour dans la voile depuis l’été 2018, Maître CoQ et son skipper ont su nouer une belle relation, notamment lors de la participation à la Route du Rhum en Novembre dernier. Unis par les mêmes ambitions de réussite et déterminés à se qualifier pour le Vendée Globe 2020, le duo partage les mêmes valeurs fondatrices : l’esprit d’innovation, le goût de la performance et la soif de challenges. Maître CoQ a d’ailleurs accueilli Yannick, le 18 décembre dernier au sein de l’entreprise. L’occasion pour le skipper d’aller à la rencontre des salariés mais aussi des éleveurs partenaires. Il a pu visiter, à l’approche des fêtes de Noël, un élevage de chapons ainsi qu’un atelier de production. Une belle journée qui a permis au skipper de découvrir le savoir-faire de Maître CoQ et d’échanger avec des salariés passionnés par le projet voile !
OUESSANT, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing at the start of the Jules Verne Trophy.
Yann Guichard et son équipage passent les Canaries ce vendredi. Ils ont 117 mn d’avance sur le record mais vont certainement concéder encore quelques milles avant de pouvoir empanner et accélérer en gagnant au sud alors qu’Idec se décalait plus à l’ouest. Ils devraient avoir une 1/2 journée d’avance dès demain.
« Jusqu’à l’équateur, ça s’annonce bien ! Les alizés sont bien installés : on devrait mettre moins de cinq jours pour aller à l’équateur. Ensuite, il y a toujours des inconnues dans l’Atlantique Sud mais on espère atteindre l’Afrique du Sud autour de douze jours, douze jours et demi.” Yann Guichard. Spindrift avance depuis le départ à 25,9 nds de moyenne avec un pic de vitesse à 30,5 nds.
North Technology Group («NTG») est fier d’annoncer le rachat de MBrands International BV, propriétaire de la marque de vêtements de navigation technique Magic Marine et de la marque d’accessoires de kitesurf Mystic. Ces entreprises seront placées sous une nouvelle branche de NTG appelée North Actionsports Group.
Situé aux Pays-Bas, MBrands International (BV). a été développé avec succès par la famille Blom au cours des 15 dernières années et Magic Marine est l’une des plus grandes marques de vêtements de voile techniques de dériveur, de course au large et de croisière. Il a été choisi par certains des meilleurs marins du monde, dont l’ancien champion du monde et marin finlandais Nicholas Heiner, les médaillés d’or olympiques du 49er FX, Martine Grael et Kahena Kunze, les médaillés d’or de la Nacra 17 Santiago Lange et Cecilia Carranza Saroli et le vainqueur de la Volvo Ocean Race, Carolijn Brouwer.
Richard Lott, chef de l’exploitation de NTG; “Nous sommes très heureux d’introduire Magic Marine et Mystic dans le groupe technologique North. Les entreprises ont de grandes synergie avec notre gamme de vêtements North Sails existante et notre entreprise North Kiteboarding. »
Max Blom Sr, PDG de MBrands International; “Après de nombreuses années à la tête d’une entreprise familiale ainsi que de plusieurs autres activités axées sur les vêtements, les sports nautiques et sur la neige, la décision de rejoindre NTG était évidente et les avantages évidents. L’effet combiné de la fusion de ces grandes marques sous un même toit, nous permet de tirer parti des avantages de la marque et des compétences opérationnelles à plusieurs niveaux. Cette décision a permis de définir clairement l’orientation future des 15 années de croissance de notre entreprise. »
Max Blom restera en tant que PDG du groupe North Actionsports et dirigera le développement. Le centre d’innovation et de distribution de Katwijk conservera son rôle central dans l’innovation de produit et son contact étroit avec le réseau marin de classe mondiale.
Les produits de kitesurf et la gestion de la marque de North resteront à Auckland, en Nouvelle-Zélande, mais le siège des opérations et des ventes sera à l’avenir situé à Katwijk, aux Pays-Bas, qui deviendra le nouveau siège mondial de North Actionsports. Cela devrait fournir des niveaux de service élevés que le marché exige en permanence.
L’équipe dirigeante de North Actionsports Group est composée d’innovateurs et de leaders expérimentés du secteur, déterminés à rendre nos sports plus accessibles, durables, innovants et stimulants. “15
Cela fait près de 3 mois que l’équipage de Spindrift attendait ce moment. Tout le monde est donc content à bord d’avoir franchi la ligne et de s’attaquer à ce record du Trophée Jules Verne. Parti ce jeudi à 12h30, Spindrift devrait passer le Cap Finisterre dans la matinée. Il compte déjà 140 milles d’avance et navigue à 30 nds dans des conditions idéales sur une mer plate et 21 nds de vent.
BREST, FRANCE, JANUARY 16th 2019: Spindrift racing gets ready for the start of the Jules Verne Trophy.
L’équipage de Spindrift a franchi la ligne devant Ouessant ce mercredi 16 janvier à 11 heures 47 minutes 27 secondes TU (heure française : 12 heures 47 minutes 27 secondes). Yann Guichard a attendu la fenêtre météo parfaite pour s’élancer à la conquête de ce record du Trophée Jules Verne après lequel il court depuis 3 ans. Le maxi trimaran Spindrift est bien armé pour battre ce record. Son premier objectif est de passer le Cap de Bonne Espérance avec au moins 1 jour d’avance sur le record d’Idec Sport et d’enchaîner sur d’autres aussi bonnes conditions météos qu’avaient pu avoir l’équipage de Francs Joyon. Spindrift devra revenir avant le 26 février à 11 heures 16 minutes et 57 secondes TU (soit 12 heures 16 minutes et 57 secondes en heure française) pour s’adjuger le Trophée Jules Verne détenu depuis 2017 par Francis Joyon et son équipage en 40j 23h 30’ 30’’.
Les conditions météorologiques étaient favorables devant le phare de Créac’h, repère de la ligne de départ (et d’arrivée) du Trophée Jules Verne, record autour du monde par les trois caps à la voile. Une brise de secteur Sud-Ouest de 20 nœuds et une mer plutôt paisible permettaient au trimaran géant noir et or de s’élancer vers un front au large de Ouessant pour accrocher un bon flux de Nord-Ouest. C’est ce vent puissant que Spindrift 2 est allé chercher en milieu de journée pour descendre ensuite très rapidement vers Madère, les Canaries et l’archipel du Cap-Vert.
Un record à l’équateur ?
Et d’après les routages effectués par Jean-Yves Bernot à terre, le passage de l’équateur pourrait s’effectuer dès la nuit de dimanche à lundi 21 janvier, soit après moins de cinq jours de mer. Or c’est après cette ligne imaginaire entre les deux hémisphères que Yann Guichard et son équipage doivent continuer à cravacher pour espérer franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en douze jours environ. Un challenge tout à fait envisageable puisque Francis Joyon et ses hommes avaient mis 12j 21h 22’ pour passer le cap africain.
Or en cumulant tous les meilleurs temps réalisés depuis la première tentative en 1993 sur le Trophée Jules Verne, le tour du monde en équipage de Ouessant à Ouessant pourrait idéalement s’effectuer en 38 jours ! Le premier tronçon vers l’équateur s’annonce donc très favorable, mais il est encore trop tôt pour anticiper la suite : si une dépression « sort » du Brésil lors du passage du grand trimaran au large de Salvador de Bahia, la configuration météorologique pourrait permettre de « couper le fromage », d’aller plus directement vers le Grand Sud sans avoir à faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène.
Après, ce sont les dépressions australes, leurs trajectoires, leurs positionnements Nord-Sud et leurs vitesses de déplacement qui détermineront si l’océan Indien pourra être avalé en moins de 5j 21h 08’ et le Pacifique en moins de 7j 21h 13’ 31’’ (temps de référence WSSRC d’IDEC Sport en 2017) sur ce Trophée Jules Verne…
Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :
« Jusqu’à l’équateur, ça s’annonce bien ! Les alizés sont bien installés : on devrait mettre moins de cinq jours pour aller à l’équateur. Ensuite, il y a toujours des inconnues dans l’Atlantique Sud mais on espère atteindre l’Afrique du Sud autour de douze jours, douze jours et demi. Ce tour du monde, c’est aussi un passage de saisons à vitesse grand « V » ! On part dans du Nord-Ouest avec du crachin, aux Canaries on sera dans l’alizé avec 30°C, à l’équateur il fera 40°C et trois jours après, on est dans les Quarantièmes, dans le Grand Sud avec trois semaines assez soutenues et fraîches. C’est un beau voyage… Une des difficultés, c’est l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’Atlantique Sud qui parfois barre la route. Après, ce n’est pas un problème de faire le grand tour s’il y a du vent parce que les bateaux actuels vont vite. Mais le Grand Sud, c’est tout de même au minimum quinze jours de grand froid et d’humidité ! Ce sont aussi des paysages magiques, des endroits incroyables à vivre en équipage… On est un peu plus léger que la dernière fois et c’est aussi pour cela que nous ne sommes que douze. Potentiellement, en-dessous de vingt nœuds, nous avons un très léger déficit, mais au-dessus Spindrift 2 est plus rapide qu’avant ! On peut tenir des moyennes supérieures à 35 nœuds si la mer reste maniable…»
L’arrivée approche pour les 2 premiers de la Golden Globe Race. Une délivrance après 212 jours passés en mer. VDH est toujours en tête mais a du concéder beaucoup de milles à son dauphin Mark Slats. L’écart à 08h00 UTC ce mardi était de 49 milles, Slats ayant gagné 205 milles au cours des dernières 24 heures. Il reste encore 1669 milles à couvrir
Jean-Luc, dont le Rustler 36 Matmut a maintenu la première place depuis le passage du Cap de Bonne Espérance avec un avantage de 2 000 milles, a vu son avance se réduire depuis que le Français, âgé de 73 ans, a été frappé par une tempête dans l’Océan Austral du Pacifique Sud et a subi des dommages à son mât le 15 novembre dernier.
Van Den Heede bénéficie toujours d’un avantage météorologique et une fois passée l’influence du système anticyclonique des Açores, il devrait être le premier à bénéficier de forts vents qui lui faciliteront la route vers le Nord jusqu’au Golfe de Gascogne.
Mais Slats poursuit ses efforts malgré quelques problèmes personnels. Dans un appel satellite à la Direction de course, il y a une semaine, le Néerlandais a annoncé pour la première fois qu’il manquait d’eau douce et utilise maintenant son dessalinisateur d’urgence pour transformer l’eau salée en eau douce. C’est un travail difficile. Une heure de pompage à deux mains ne produit que 750 ml d’eau, à peine une tasse pleine. L’apport quotidien moyen est de 2,5 litres (15 tasses) ! Il a également signalé que pendant une période de calme, il y a trois semaines, il avait plongé sous la coque d’Ohpen Maverick et nettoyé complètement le fond. « C’était parfait », a t-il déclaré aujourd’hui. Alors imaginez sa surprise quand il a plongé de nouveau il y a quatre jours pour retrouver la coque infestée de bernacles. « Les plus grands mesurent 3,5 cm de long, mais la plupart mesure environ 1,5 cm. Ils sont de plus en plus nombreux sur la coque. » Ses premiers efforts pour nettoyer la coque ont été stoppés net par l’apparition soudaine d’un requin de 3,5 m, mais il utilisera la prochaine zone de calme pour tenter sa chance.« Jusqu’à présent, cela a dû me coûter cher, environ 50 milles. »
Le skipper estonien Uku Randmaa, troisième, à bord de son Rustler 36 One and All, connaît une progression fulgurante depuis la traversée de l’Océan Indien , mais il est aujourd’hui pris dans le calme de l’Atlantique Sud, à 3 000 milles du duel des leaders. S’il ne l’a pas déjà fait, Uku pourrait bien se passer de la crème anti-requins et aller nettoyer sa coque.
L’Américain / Hongrois Istvan Kopar fait de grands progrès vers le nord avec son Tradewind 35, Puffin, et semble avoir surmonté ses problèmes de régulateur d’allure.
Le Finlandais Tapio Lehtinen à bord de son Gaia 36 Asteria a évité le pire d’une tempête la semaine dernière et tente d’en éviter une autre aujourd’hui. Actuellement à moins de 1700 milles du Cap Horn mais toujours en proie à une prolifération de bernacles, il naviguait à 4,3 nœuds aujourd’hui. Derrière lui cependant, le Suhaili de Sir Robin Knox-Johnston matérialisé sur le tracking GGR rattrape son retard dans sa course virtuelle autour du globe. La position relative du Suhaili il y a 50 ans se situait 512 milles derrière lui la semaine dernière. Aujourd’hui, l’écart n’est plus que de 286 milles !
Igor Zaretskiy reporte son départ d’Albany
En décembre, le skipper russe Igor Zaretskiy, en 6e position, s’est arrêté à Albany, dans l’ouest de l’Australie, où un examen médical a révélé un problème cardiaque persistant et il s’est rendu à Moscou pour d’autres tests. Serait-ce la fin de son défi? La bonne nouvelle est que son équipe et ses médecins estiment que ce n’est pas le cas, mais aujourd’hui c’est la fin de la période estivale dans l’océan Austral. Le plan d’Igor est donc de reprendre la course en catégorie Chichester courant novembre, pour coïncider avec l’été de l’hémisphère sud et terminer ce qu’il a commencé. Dans une déclaration, il dit: «Il existe une règle naturelle et toujours raisonnée : lutter jusqu’au bout. Tant que vous ne verrez pas la bouée des Sables d’Olonne, vous ne pourrez pas arrêter la course ».
L’écurie de course au large BE Racing, créée par Servane Escoffier et Louis Burton, lance l’appel à candidature des Sélections Espoir 2019. Pour la 5ème année consécutive, l’objectif de ces sélections est de lancer un(e) jeune talent dans l’univers de la course au large.
Depuis sa création en 2013, le projet Espoir est soutenu par Mer Entreprendre, un réseau de plus de 90 entreprises bretonnes.
Les conditions de participation aux Sélections Espoir 2019 sont les suivantes :
. Avoir entre 18 et 25 ans.
. Etre licencié(e) FFVoile.
. Envoyer avant le 21 janvier à info@be-racing.fr :
. Une lettre de motivation.
. Un CV nautique.
. Un CV professionnel.
Les épreuves des Sélections Espoir 2019 :
. 1er tour (8 candidats) :
. Sur l’eau à Saint-Malo, régate sous observation de La Société Nautique de la Baie de Saint-Malo (SNBSM).
. Epreuve de sport et de résistance physique.
. Théorie : météo, navigation, culture générale course au large.
. Entretien individuel.
. Finale (3 candidats) :
. Vidéo de présentation personnelle, réalisée par chaque finaliste.
. Media training (interview vidéo).
. Navigation en solitaire.
Le vainqueur des Sélections Espoir 2019 se verra proposer une première année de course au large. A l’issue de cette première année, et en fonction de certains critères de performance et d’attitude, l’Espoir 2019 pourra accéder au niveau Elite (niveau d’excellence sportive lancé en 2018 par BE Racing). Il pourra ainsi effectuer une seconde année de course au large, en participant notamment à la Transat Québec / Saint-Malo 2020 (course en équipage).
Arrivé 15ème de la dernière Route du Rhum-Destination Guadeloupe en catégorie Class40 (Audi-Saint-Malo / Mer Entreprendre n°152) Arthur Hubert (Espoir pour un Rhum 2018) accède en 2019 au niveau Elite.
LA TRINITE-SUR-MER, FRANCE, AUGUST 30st 2012: Spindrift racing (MOD70) skippered by Yann Guichard from France, training for the Jules Verne Trophy 2017 attempt. Chris Schmid/Spindrift racing
Le trimaran géant noir et or devrait rallier la ligne de départ devant Ouessant mardi en soirée pour une nouvelle tentative sur le Trophée Jules Verne détenu depuis 2017 par Francis Joyon et ses hommes en 40j 23h 30′.
« On est en stand-by depuis le 5 novembre et il n’y a eu aucune opportunité de partir pour le tour du monde : je n’ai jamais vu un hiver comme celui-là ! Là, on devrait franchir l’équateur après cinq jours environ : on risque de partir en avant d’un front, donc au près en bâbord, ce qui est un peu atypique. Car si on attend le passage du front, on pourrait se faire manger par l’anticyclone des Açores. On devrait ainsi quitter les pontons du port du Château dans l’après-midi de mardi pour rejoindre Ouessant et partir au cœur de la nuit, entre minuit et trois heures : on va affiner tout cela… » précise Yann Guichard.
Ainsi, en s’élançant dans la nuit de mardi à mercredi, l’équipage projette un passage de l’équateur après cinq jours de mer et un enchaînement dans l’Atlantique Sud qui pourrait lui permettre de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance en moins de douze jours… Or c’est cet enchaînement que le routeur à terre Jean-Yves Bernot souhaite accrocher afin d’entamer l’océan Indien dans de bonnes conditions.
« Il reste l’inconnu du Pot au Noir mais à cette période, c’est souvent pas mal et là, on voit que les alizés sont plutôt parallèles entre le Nord et le Sud. Et l’Atlantique Sud n’est pas bloqué. Mais à dix jours, les prévisions sont moins fiables. On espère être dans le bon timing pour attraper une dépression au large du Brésil. Il serait bien d’avoir une journée d’avance à l’entrée de l’Indien… océan que Francis Joyon avait traversé dans des temps records et il sera difficile de faire mieux » indique le skipper de Spindrift 2.”
Douze à bord
Yann Guichard sera entouré de onze hommes qu’il a sélectionné dont le « noyau dur » constitué par Christophe Espagnon, François Morvan, Xavier Revil, Jacques Guichard et Erwan Israël. Auxquels viennent s’ajouter Thierry Chabagny, Sam Goodchild, Erwan Le Roux ainsi que le Lyonnais Benjamin Schwartz, l’Australien Jackson Bouttell et le Suisse Duncan Späth.
« Nous sommes douze à bord contre quatorze en 2015, mais on a aussi un mât plus petit. En dessous de vingt nœuds de vent, on est moins performant en VMG*. Il nous faut donc des conditions un peu plus soutenues : les phases de transition risquent d’être un peu plus difficiles s’il faut faire du VMG. Sur le papier, le trimaran a au moins le potentiel du multicoque de Joyon, voire plus dans certaines conditions : avec une météo semblable à la sienne, nous sommes capables de battre le record. Maintenant, il faut que toutes les étoiles s’alignent… » Tout le monde est donc déjà à poste ce lundi à Brest pour terminer le ravitaillement en frais et pour les ultimes préparations du grand trimaran à ce tour du monde…
EQUIPAGE DE SPINDRIFT 2:
Yann Guichard (skipper) voir son portrait
Erwan Israël (navigateur) voir son portrait
Jacques Guichard (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Christophe Espagnon (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
Xavier Revil (chef de quart / barreur-régleur) voir son portrait
François Morvan (barreur-régleur) voir son portrait
Thierry Chabagny (barreur-régleur) voir son portrait
Sam Goodchild ((barreur / numéro un) voir son portrait
Erwan Le Roux (barreur-régleur) voir son portrait
Duncan Späth (barreur-régleur) voir son portrait
Benjamin Schwartz (barreur / numéro un) voir son portrait
Jackson Bouttell (barreur / numéro un) voir son portrait
—
Jean-Yves Bernot (routeur)
La fenêtre pour partir battre le record du Trophée Jules Verne semble enfin se présenter pour l’équipage de Spindrift après une longue attente. Le bateau est à Brest et pourrait partir dans les 4 jours qui viennent. Yann Guichard veut se donner toutes les chances de réussir à battre le record de Francis Joyon et d’Idec en visant le meilleur chrono jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Une stratégie qu’il nous décrivait l’année dernière.
” Le record va être dur à battre. On sait exactement quel temps on doit atteindre sur le premier tronçon Ouessant-Cap de Bonne Espérance. En partant on a une visibilité météo à 7-8 jours. On sait donc au moment où on décide de partir à peu près où on sera. L’important pour nous ce n’est pas l’Equateur, c’est le Cap de Bonne Espérance. C’est ce qu’on a vu avec le record que tente François Gabart où il a pu couper « le fromage » là où Thomas était descendu plus au sud le long des côtes brésiliennes. Quand on sera à l’Equateur, on saura exactement le temps qu’on est capable de faire au Cap de Bonne Espérance. Pour moi, c’est la limite où on peut décider alors de faire demi-tour ou pas. Après 3-4 jours de mer, on va se retrouver au Cap Vert, puis 7-8 jrs de visibilité devant nous, cela fait 10-11 jours qui nous amène au Cap. On n’a donc pas besoin d’attendre l’Equateur pour savoir si on continue ou pas.
En regardant Joyon (Idec Sport), ils sont passés dans un trou de souris et ils ont pris le risque d’y aller… C’est vrai mais ils sont arrivés au Cap pas dans un super temps mais ils ont vu, quand ils étaient au large du Brésil, se former un train de dépressions qu’ils pouvaient prendre pour dérouler tout l’Indien. Francis savait qu’il avait 45 jours à battre mais pas 40 jours comme nous aujourd’hui ! Si on se retrouve dans les mêmes temps qu’Idec au Cap de Bonne Espérance alors que dans l’Indien ils sont allés très vite, il faudrait que nous ayons la même chance que lui plus un meilleur Atlantique nord où là, il a enfoncé encore plus le clou. Il est allé aussi vite à l’aller qu’au retour sur cette portion du parcours.
Il te faudrait plus d’1 jour d’avance au Cap de Bonne Espérance… L’idéal c’est de passer le Cap de Bonne Espérance en 11-11,5 jours. Après on peut le passer en 12,5 jours mais avec un Indien qui serait aussi bien que celui d’Idec. Ce record va être dur à aller chercher. C’est pour cela que cela ne servirait à rien de continuer si on arrive au Cap de Bonne Espérance en 13 jours avec un Indien qui ne s’annoncerait pas fantastique. On ne pourrait pas battre ce record. Il vaut mieux faire demi-tour et se remettre en Stand-By. On a des points de passage assez précis et le Cap de Bonne Espérance est vraiment important. On le voit avec François.
Tu es prêt à descendre beaucoup plus sud… Cela dépend de beaucoup de paramètres. Descendre sud, cela a un intérêt si la météo est bonne mais ce n’est pas toujours le cas. On peut très bien passer au nord des Kerguelen parce qu’en-dessous il n’y a pas de vent ou les conditions ne sont pas adaptées. Maintenant, c’est clair que si on peut raccourcir le parcours, c’est une option à envisager avec les glaces et les conditions météos qu’on aura devant nous. La dernière fois, on n’est pas descendu parce qu’on était en course à deux bateaux et on n’avait pas eu les conditions météos. Francis les a eues l’année dernière et il a pu aller tout droit. Là, cette année, on va pouvoir naviguer complètement en mode record, sans surveiller un adversaire en mode course.
Ce trophée Jules Verne, c’est une belle aventure, c’est un voyage avec une équipe formidable et un bateau exceptionnel. Cela va être très très difficile de battre ce record.
Nicolas Troussel , skipper du nouveau Class 40 Corum, à l'entrainement avant la Route du Rhum 2018, au large de Roscoff, le 22 juin 2018, photo Jean-Marie LIOT - www.jmliot.com
Bonne nouvelle pour Nicolas Troussel qui participera au Vendée Globe avec un Imoca neuf avec son partenaire CORUM L’Épargne. Un programme sur 4 ans.
Le nouvel IMOCA CORUM L’Épargne sera construit pour le Vendée Globe 2020. Juan Kouyoumdjian en sera le designer et Michel Desjoyaux assurera la maîtrise d’oeuvre.
Pour Frédéric PUZIN, Président de CORUM L’Épargne : « Ce partenariat associant CORUM L’Épargne à Nicolas est une suite logique et s’est fait tout naturellement. Après une participation à la Route du Rhum, nous avions à coeur de poursuivre notre engagement auprès d’un navigateur qui partage et incarne nos valeurs de transparence, d’innovation, d’indépendance et d’excellence. Ce partenariat sur 4 ans est représentatif de notre manière d’envisager l’épargne : il ne peut y avoir de performance sans un investissement durable. C’est cette idée que nous souhaitons partager avec le grand public ».
Pour Nicolas Troussel, Skipper de l’IMOCA CORUM L’Épargne : « Je remercie CORUM L’Épargne pour la poursuite de notre projet commun. Après une saison sur Class 40, ce passage sur IMOCA est une superbe marque de confiance. Le Vendée Globe 2020 est l’objectif personnel qui me motive depuis longtemps. CORUM L’Épargne, de par sa culture fondée sur l’agilité et la performance, est le partenaire qui me fallait pour poursuivre un programme de courses ambitieux sur 4 ans, avec un IMOCA dernière génération ».