L’année 2018 aura riche en événements. Une belle année marquée par le record de François Gabart, la Volvo Ocean Race et la Route du Rhum. Un très bon cru !
Jérémie Beyou en Imoca et Figaro Bénéteau 3
Jérémie Beyou continue d’apprendre sur son nouveau Imoca Charal. Il s’engagera également cette année en Figaro Bénéteau 3. Si le projet de Charal et de Jérémie Beyou est avant tout tourné vers la préparation du Vendée Globe 2020, l’entreprise choletaise et le skipper ne se voyaient pas ne pas être au démarrage de l’aventure du Figaro 3, d’autant que les calendriers le permettaient, avec une Solitaire URGO Le Figaro de retour en juin. « Avec le Figaro 3, on repart tous à égalité, c’était le bon moment pour revenir. En plus, le niveau sportif ne faisant que monter en IMOCA, j’estime que si je veux viser la gagne, je dois naviguer le plus possible », explique Jérémie.
Pour se préparer, le skipper de Charal, qui a reçu son nouveau monotype à foils le mardi 15 janvier, s’entraînera avec le Pôle Finistère Course au large de Port-la-Forêt, il a également choisi de s’associer au Britannique Alan Roberts, avec lequel il partagera le même préparateur, Pascal Caillaud, qui a rejoint le Charal Sailing Team. « Nous avons beaucoup à apprendre l’un de l’autre, explique Jérémie. Alan a un gros background en dériveur monotype, il a une culture du détail qui ne peut que m’aider pour mieux comprendre le Figaro 3. De mon côté, je pense que je peux lui apporter sur l’aspect gestion de l’effort. »
Concrètement, les deux marins navigueront dès la fin du mois de janvier sur le Figaro 3 acquis par le Britannique, le temps que celui de Jérémie soit mis aux couleurs de Charal, avant de poursuivre leur préparation sur ce dernier.
Tout naturellement, Jérémie Beyou a proposé à Alan Roberts de disputer avec lui la première course, en double, de la saison, la Sardinha Cup (26 mars-13 avril). Après quoi, il passera en mode solitaire, avec la Solo Maître CoQ (26 avril-5 mai), puis la Solitaire URGO Le Figaro, tout le mois de juin.
IMOCA : Optimisation, navigation et retour en course en double
L’IMOCA60 Charal est actuellement l’objet des attentions du Charal Sailing Team pour un chantier de deux mois. « Après avoir tout démonté, contrôlé et expertisé, nous avons dressé une liste de pièces à changer, commente Jérémie. Nous avons notamment remarqué des usures prématurées, ce qui nous confirme que c’était une bonne idée de mettre Charal à l’eau tôt et de le faire naviguer dans des conditions soutenues pour tester pièces et systèmes ».
Le bateau sortira de l’atelier début mars pour une nouvelle session de navigations d’un mois et demi axées sur la performance, auxquelles le skipper participera, hormis pendant la Sardinha Cup. « L’objectif sera de valider les modifications faites cet hiver, mais aussi de tester nos nouvelles voiles, de façon à prendre ensuite les bonnes décisions d’optimisations pour le chantier suivant, de mi-avril à fin juin », poursuit Jérémie. Parmi ces optimisations, une étude est en cours au sein du cabinet VPLP afin d’évaluer s’il est judicieux de construire un nouveau jeu de foils.
L’IMOCA60 Charal sera remis à l’eau début juillet afin que son skipper, qui en aura tout juste terminé avec la Solitaire URGO Le Figaro, puisse débuter sa préparation à la saison en double. Le sommet en sera la Transat Jacques Vabre (départ le 27 octobre du Havre), que Jérémie et son co-skipper, annoncé ultérieurement, prépareront en participant à la Rolex Fastnet Race (départ le 3 août) puis au Défi Azimut (18-22 septembre).
Bernaz, la médaille olympique pour seul objectif
Après un début d’hiver studieux consacré aux entraînements, le lasériste Jean-Baptiste Bernaz s’envole aujourd’hui pour la Floride où il disputera la Hempel World Cup Series Miami du 27 janvier au 3 février. Première grosse échéance d’une saison qui s’annonce très intense, cette première étape de coupe du monde de voile olympique sera l’occasion de se mesurer à la concurrence en vue d’une quatrième participation aux JO en 2020.
Auteur d’une saison 2018 en demi-teinte qui s’est soldée par une 9ème place sur le Championnat du Monde de Laser à Aarhus, JB Bernaz aborde 2019 en forme et serein. « L’an dernier, j’ai eu un peu de mal à travailler avant Miami. La sanction a été immédiate, et il a fallu enchaîner les heures de navigation pour rectifier le tir », raconte celui qui ambitionne de se tourner vers l’America’s Cup à la fin de sa 4ème olympiade.
Préparer l’avenir
S’il ne s’est pas concentré à 100% sur le Laser l’an dernier, c’est surtout parce qu’il préparait l’avenir post JO. « Ce n’est pas facile de se concentrer sur son objectif à plein temps quand tu sais que tout va s’arrêter après les JO. Du coup, j’ai beaucoup travaillé dans l’optique de ma reconversion en navigant en parallèle sur d’autres supports comme le VOR65 avec Franck Cammas ou le J70 », précise-t-il.
« J’ai fini la saison sur les rotules avec des résultats pas à la hauteur de ce que j’aurais souhaité. A l’issue de l’année, je me suis demandé comment envisager mes deux dernières saisons avant les JO. Après discussions avec mes partenaires, j’ai décidé de m’investir à fond dans la conquête du graal qu’est l’or olympique pour ne rien regretter dans deux ans », poursuit-il.
Un début d’hiver studieux
Afin de mettre toutes les chances de son côté, le membre du Pôle France de Marseille a passé une bonne partie de l’hiver sur l’eau, à s’entraîner. Après une reprise technique de quelques jours à La Rochelle et une victoire au Championnat de France fin 2018, JB a mis le cap sur le Portugal, où il a fait deux sessions d’entraînements de 13 jours chacune à Vilamoura. « On a passé un accord avec des étrangers, dont les Anglais, qui ont vraiment le vent en poupe en ce moment. Cela m’a permis de me remettre à niveau et de regagner en confiance. On a fait beaucoup de physique, de nombreux speed tests, et beaucoup travaillé les départs, qui sont un peu mon point faible.
C’était dur et intense mais ça devrait être payant pour la suite. En tous cas, j’ai tout fait pour que ça fonctionne, et me sens beaucoup mieux », avance-t-il.
Cap sur Miami
A quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde de Miami, JB qui a fait un stage mi-janvier chez lui, à Sainte-Maxime, avec Maxime Mazard et son coach, Pascal Rambeau, est dans les starting-blocks et espère bien s’imposer sur cette épreuve qu’il connaît bien pour l’avoir remportée en 2017.
« J’y vais pour gagner, comme à chaque compétition que je fais. Je ne suis pas encore à mon pic de forme mais je me sens prêt à régater. Je vais me donner à 100% et essayer de faire la meilleure régate possible, surtout que c’est un plan d’eau que j’apprécie. L’étape de Miami me permettra de voir où j’en suis et de déterminer s’il y a des choses à ajuster d’ici la fin de l’hiver », prévient-il.
Après une saison bien chargée en Europe, il s’envolera pour Sakaimato-City (Japon) en juillet pour disputer les Championnats du Monde de Laser, point d’orgue de la saison.
« Je ne suis pas passé loin de l’or en 2016 et en 2017. Cette année, mon objectif sur la saison reste de décrocher l’or au Mondial ». Cette saison bien remplie se terminera en août par un Test Event à Enoshima, sur le plan d’eau des JO de Tokyo.
Objectif Tokyo 2020
Si pour l’heure JB Bernaz se concentre sur la saison 2019, son objectif ultime reste les Jeux Olympiques de Tokyo, qu’il espère bien disputer en 2020, pour la quatrième fois, avec la médaille d’or en ligne de mire. Une dernière échéance majeure qui devrait conclure sa belle carrière de lasériste, et qu’il envisage plus sereinement que les trois précédentes olympiades grâce au soutien de ses partenaires.
« J’ai la chance d’avoir quatre gros partenaires en plus du soutien de la Fédération Française de Voile – la Ville de Sainte-Maxime, qui m’est fidèle depuis le début tout comme les Bateaux Verts, la Banque Populaire Méditerranée dont le soutien est précieux, et Maître Julien, une boulangerie de Sainte-Maxime qui s’est prise d’affection pour le projet -, ainsi qu’une flottille de petits sponsors. Je suis très heureux d’être soutenu par autant de partenaires qui me font confiance. Cela me touche, me donne encore plus envie de réussir, et me permet de bien fonctionner », se réjouit JB.
« Je continue à chercher des partenaires supplémentaires mais ce n’est plus ma priorité. Je peux me concentrer davantage sur l’aspect sportif, ce qui n’a pas toujours été le cas avant ». Mais pour l’heure, JB a le regard tourné vers Miami, où la compétition débutera le 29 janvier prochain.
PROGRAMME 2019
29 janv – 3 fév World Cup Series Miami (USA)
1 – 6 avril Trofeo S.A.R. Princesa Sofia – Palma de Mallorca (ESP)
27 avril – 4 mai Semaine Olympique Française (FRA)
18 – 25 mai Laser Senior European Championships – Port (POR)
2 – 9 juillet Laser Standard Men’s World Championship – Sakaiminato-City (JAP)
17 – 22 aout Tokyo 2020 Olympic Test Event – Enoshima (JAP)
25 aout – 1 sept World Cup Series Enoshima (JAP)
Spindrift augmente son avance +512 mn
Spindrift a pu continuer a augmenter son avance après un Pot au Noir qui lui a été très clément par rapport à celui d’Idec. Yann Guichard dispose de 512 mn d’avance et allonge la foulée cap au sud pour attraper la bonne dépression qui lui permettra de rallier le Cap avec, il l’espère encore un peu de marge. Cela semble bien parti pour le moment même si l’équipe va devoir négocier dans 48h une zone de transition qui lui fera certainement faire plus de route qu’Idec. Le bateau avance actuellement à 24 nds.
Armel Le Cleac’h et Clarisse Crémer sur le même bateau
L’année 2018 aura été une année forte en émotion pour la team Banque Populaire menée par Ronan Lucas. Après le deuxième chavirage et la destruction complète du Banque Populaire IX, qu’allait devenir l’une des plus belles équipes de course au large soutenue par le plus important partenaire du milieu de la voile depuis 30 ans et qu’allait surtout faire Armel Le Cleac’h ?
On a eu toutes les réponses ce matin en conférence de presse au siège de la banque qui n’a pas traîné à prendre sa décision. L’année 2019 commence très bien pour l’équipe qui repart et de plus belle encore. Une année qui coïncide avec l’anniversaire de ses 30 ans de partenariat dans la voile.
Elle va lancer la construction d’un nouvel Ultime – plan VPLP – qui sera mis à l’eau fin 2020.
En attendant, Armel va revenir à ses premiers amours, le Figaro sur sa version 3 où il participera à deux éditions de la Solitaire du Figaro.
La surprise du jour était surtout la confirmation du lancement d’un projet Vendée Globe avec la pétillante clarisse Crémer qui se lance dans la grande aventure avec l’imoca SMA, loué pour l’occasion à l’équipe de Michel Desjoyeaux. Armel Le Cleac’h aura pour rôle de l’aider à prendre le bateau en main. Ils participeront ensemble à la Transat Jacques Vabre avec des entraînements qui commenceront dès la fin de la Solitaire du Figaro où Clarisse sera également engagée avec son partenaire Everial.
On peut saluer l’engagement de la Banque qui renouvelle sa confiance à l’équipe et reste présente après les difficultés rencontrées. Le budget reste le même pour l’équipe mais il lui faudra à nouveau dépenser 10 M€ pour la construction du nouveau trimaran. Un bateau qui sera forcément optimisé par rapport au précédent, plus volant et dont on connaîtra bientôt le programme. La Classe Ultime devant communiquer en février sur le sujet.
Armel Le Cleac’h était en forme. Il s’est remis physiquement de son chavirage où il s’était blessé à quelques côtes. Il n’a jamais douté de l’engagement de Banque Populaire à ses côtés. Clarisse, elle, avait forcément le sourire et mesure la chance qu’elle a de pouvoir participer au Vendée Globe. Son Imoca ne sera pas upgradé avec des foils. L’objectif est qu’elle termine en visant une 10e place. Une place à sa portée quand on voit ce qu’elle a su démontrer sur sa Mini-Transat.
Christophe Baudry quittera ses fonctions de Directeur de Lorient Grand Large au 31 Janvier 2019
Directeur de l’Association Lorient Grand Large depuis sa création en avril 2010, Christophe Baudry souhaite désormais se diriger vers d’autres projets professionnels.
Entre 2010 et 2018, sous la direction du Conseil d’Administration et de Christophe, l’association a porté, avec le soutien constant de Lorient Agglomération, l’organisation de nombreux événements emblématiques dont les 2 étapes françaises de la Volvo Ocean Race en 2012 et 2015.
Dans le même temps, l’association a développé, en collaboration avec le coach privé Tanguy Leglatin, un centre d’entraînement à la voile de compétition prônant des valeurs chères au territoire de Lorient : l’ouverture à tous, à la condition d’avoir un projet sportif basé à Lorient, un esprit de groupe, la volonté de performer et d’innover. Lorient Grand Large réunit plus de 160 adhérents dont 118 coureurs et équipes, de 10 nationalités, et de toutes classes.
C’est aujourd’hui le centre d’entrainement qui rassemble le plus grand nombre de coureurs en France, conduisant ainsi la collectivité à augmenter, à terre et à flot, la capacité portuaire dédiée à la voile de compétition.
Bernard Bocquet, Président de Lorient Grand Large :
” Je remercie Christophe pour son travail au cours de ces 8 années. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Nous avons ensemble réussi de beaux projets – de belles aventures dirais-je même – en menant de front le pôle événementiel et le centre d’entraînement. Son implication et sa passion sans faille nous ont permis de faire de Lorient Grand Large un acteur incontournable de la voile de compétition à Lorient. Je lui souhaite beaucoup de réussite pour le futur de sa carrière. C’est une page qui se tourne, mais les projets ne manquent pas. Le conseil d’administration et l’équipe de Lorient Grand Large continueront sur le chemin tracé. ”
Christophe Baudry :
” Après 8 ans à la barre, alors que l’association va se recentrer sur le centre d’entraînement en 2019, il est temps de passer le relais.
La 1re satisfaction est le développement économique de Lorient La Base au cours de ces 8 années. LGL y contribue quotidiennement en attirant des coureurs à Lorient, ainsi qu’en mettant en place des événements majeurs comme les étapes de la Volvo Ocean Race; ces événements sont passionnants, chronophages et addictifs, mais l’héritage qu’ils laissent profite à l’ensemble des acteurs de la voile de compétition en Bretagne Sud
La 2e c’est d’avoir vu éclore 2 générations de coureurs, venus pour faire du mini et qui poursuivent ensuite sur d’autres classes, parfois même jusqu’au Vendée Globe, à Lorient.
La 3e c’est d’avoir pu travailler avec un ensemble d’acteurs, institutionnels, privés, bénévoles et adhérents tous passionnés par le développement de Lorient, capitale européenne de la course au large.
Je souhaite tout de bon à Lorient Grand Large, ses adhérents et son équipe, et une longue vie à Lorient La Base et tous ses acteurs ! ”
VDH à 1000 milles de l’arrivée
VDH n’est plus qu’à 1000 milles de l’arrivée de sa longue traversée autour du monde après 204 jours en mer. Il devrait arriver entre le 30 janvier et 1er fevrier, soit près de 100 jours de mieux que Robin Knox-Johnston. Un véritable exploit comme pour son dauphin Mark Slats qui devrait suivre 24h à 48h plus tard.
Si l’arrivée est proche, elle ne sera pas de tout repos encore pour VDH qui va devoir surveiller jusqu’au bout son gréement fragilisé. Les skippers sont dorénavant interdit de communication avec la terre et ne reçoivent plus que le bulletin météomarine après une petite polémique sur le routage qu’aurait reçu VDH avant l’anticyclone des Açores.
Christophe Favreau nous en dit plus :
SNOSAN, un outil de mesure de l’accidentologie en mer
Le SNOSAN est un outil de recueil, d’analyse et de prévention des accidents liés à la pratique d’activités de plaisance et de loisirs nautiques.
A ce titre, plusieurs outils numériques sont désormais mis à disposition de la presse et du public pour présenter l’accidentologie en mer :
– une base des données relatives aux opérations assurées par les CROSS (Centre régionaux opérationnel de surveillance et de sauvetage) depuis 1985. Actualisée en continu, elle est disponible sur le site data.gouv.fr ;
– un site internet (snosan.fr) faisant apparaître des éléments d’accidentalité en direct, des conseils, des articles de fond et la cartographie évoquée ci-dessous ;
– une cartographie interactive (carte.snosan.fr) des opérations géo-localisées et anonymisées intervenues sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultra marin.
La plaisance et les loisirs nautiques se sont considérablement développés en France depuis les années 1960. Aujourd’hui, ces activités sont pratiquées chaque année par environ 13 millions de personnes, et pas seulement en période estivale.
Sécuriser des pratiques requiert en tout premier lieu d’en connaître précisément l’accidentalité. Combien d’opérations d’assistance ou de sauvetage leur sont-elles dédiées ? Quels évènements en sont à l’origine ? Avec quelles conséquences humaines ?
Pour le savoir, plusieurs acteurs ont décidé de travailler ensemble en mettant en commun leur expertise, à savoir : le ministère de l’Intérieur, notamment sa direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, le ministère chargé de la Mer et tout particulièrement sa mission de la navigation de plaisance et des loisirs nautiques et le ministère chargé des Sports et son établissement national que constitue l’Ecole Nationale de Voile et des sports nautiques. La Société nationale de sauvetage en mer a été bien entendu associée à cette initiative.
La création de ces nouveaux outils a été rendue possible grâce à la volonté du Premier Ministre d’accélérer la numérisation de l’administration via le programme « Entrepreneurs d’intérêt général » piloté par ETALAB.
PREMIERS RÉSULTATS ET PERSPECTIVES :
Le SNOSAN a déjà permis de mettre en exergue, pour chaque activité, les types d’évènements les plus fréquents et la localisation d’un certain nombre de « points chauds ». Sur cette base, il a déjà pu établir de premières recommandations mises en ligne sur son site internet.
Par exemple, il est intéressant de voir les moyens d’appels pour contacter le CROSS.
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Wally sous licence du Groupe Ferreti
En marge du salon de Düsseldorf, le Groupe Ferretti a annoncé officiellement qu’il intégrait la marque Wally sous licence. Les discussions étaient en cours depuis septembre 2018. Le géant italien, propriété d’un groupe chinois et acteur incontournable du yachting avec les marques CRN, Riva, et Pershing met la main sur la marque de luxe créée par Lucas Bassani, fondateur visionnaire dont le design de ses bateaux a inspiré la plaisance depuis 15 ans.
Spindrift nouveau record à l’Equateur + 191 mn
Spindrift a passé l’Equateur ce lundi en décrochant un nouveau record en 4 jours 19h et 57mn soit 22h et 47 mn de mieux qu’Idec Sport. L’équipe de Yann Guichard file plein sud à 26 nds de moyenne et compte une journée d’avance sur le record. Le pari de Yann Guichard et son routeur Jean-Yves Bernot est le bon jusqu’à maintenant. L’équipe compte, ce lundi, 191 mn d’avance sur Idec Sport. Tout va bien à bord.
Après deux mois d’attente, Yann Guichard et Jean-Yves Bernot ont attendu la meilleure fenêtre possible pour partir et tenter de rejoindre l’Equateur puis le Cap de Bonne Espérance avec une avance d’au moins 24 h sur le record. Seule stratégie possible aux yeux de Yann Guichard pour espérer le battre avant d’attaquer le grand sud. A mi-chemin vers le Cap, Spindrift a rempli son premier objectif. La suite vers le Cap en 6/7 jours s’annonce un peu plus compliqué pour augmenter son avance. Il va être difficile pour le trimaran jaune et or de “couper le fromage” directement vers le Cap comme avait pu le faire François Gabart lors de son record en solitaire. Il va y avoir une zone de transition compliquée à gérer dans 48h. Si Sprindrift parvient à bien la gérer, l’équipe devrait pouvoir maintenir son avance voir l’augmenter si elle parvient a accrocher une dépression qui la propulserait vers le Cap.
« On a commencé à rentrer dans le Pot au Noir vers 2°Nord : il n’était pas très actif, ce qui ne nous a pas facilité sa traversée avec très peu de brise… Même les grains n’étaient pas très ventés. C’était surtout sympa d’avoir la pleine lune au passage de l’équateur : nous avons même vu l’éclipse ! C’était magnifique pendant une bonne heure… Tout le monde a pris le rythme et la modification de la casquette est vraiment un bonus : on est nettement plus à l’abri. La descente jusqu’à l’équateur n’a pas été une route simple : il a fallu enchaîner les empannages et passer au travers des archipels des Canaries et du Cap-Vert. On a eu une mer assez difficile avant ces deux groupes d’îles. » indiquait Yann Guichard quelques minutes après avoir franchi la ligne de séparation des hémisphères.
Pour autant, l’horizon n’est pas encore clairement dégagé puisque le Pot au Noir se prolonge en ce moment jusqu’à 120 milles au Sud de l’équateur, soit encore six heures délicates avant d’accrocher les alizés de Sud-Est à Est qui soufflent au large du Brésil. Mais la bonne nouvelle est l’installation d’un front orageux qui sortira du cap Frio (au large de Rio de Janeiro) dès mardi.
« On doit sortir complétement du Pot au Noir vers 2°Sud, et ensuite, nous allons devoir faire le grand tour de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui se reforme dans l’Est : nous allons devoir faire du Sud pendant un bout de temps jusqu’au 37°Sud avant de tourner à gauche vers l’océan Indien. Cela nous rallonge la route, surtout que nous devrons traverser une zone de petit temps dans trois jours. Mais ensuite, nous toucherons du vent de Nord-Ouest favorable. Ce sera finalement une descente assez lente… mais nous devrions toujours être un peu en avance par rapport à Francis Joyon et son équipage au passage du cap des Aiguilles. » précisait le skipper de Spindrift 2.
Car le prochain objectif est désormais la pointe de l’Afrique du Sud : Francis Joyon et son équipage avait franchi la longitude du cap des Aiguilles après 12j 21h 22′ de mer. Or avec 23h 02’ d’avance sur ce premier tronçon, Yann Guichard et ses hommes peuvent espérer conserver une petite demie journée d’avance avant d’entamer l’océan Indien. Le même trimaran alors sous les couleurs de Banque Populaire en 2012, avait mis un tout petit peu moins de douze jours depuis Ouessant (11j 23h 50’). Il reste environ 3 200 milles à Spindrift 2 pour atteindre cette longitude : le trimaran noir et or a déjà aligné 26 nœuds de moyenne depuis son départ de Ouessant, soit plus de 620 milles par jour, traversée du Pot au Noir incluse !
Le début vers l’Equateur
“ Le début a été sportif avec du rythme car il y a eu pas mal d’empannages à faire avant de passer les Canaries. L’alizé est super instable. On a navigué entre 18 et 28 nœuds et ce matin on a moins d’air. Ça avance bien mais c’est assez éprouvant car ce n’est vraiment pas régulier en intensité et très variable. En ce moment ça oscille entre 18 et 23 nœuds.
Tout le monde est bien dans le rythme et prend ses marques. C’est parti vite et on va arriver vite à l’équateur. On n’a pas vraiment regardé le temps, on est concentré aujourd’hui sur les Canaries mais ça peut faire une ETA le 21 au matin. Après il y a le pot-au-noir à passer, il n’a pas l’air très actif mais il est quand même assez large, on peut y perdre quelques heures. Les prochaines 12h, il y aura pas mal d’empannages pour parer les îles. On va passer entre Ténériffe et La Palma et ensuite, un dernier empannage dans l’ouest des Canaries et après c’est tout droit jusqu’au pot-au-noir.
C’est le premier anniversaire du bord aujourd’hui : celui de Jackson. Les petits jeunes ont l’air content. Tout le monde arrive à se reposer quand il faut. Là c’est sympa, il commence à faire chaud, on arrive vraiment dans l’alizé, l’air se réchauffe, la mer aussi. On a plutôt des bonnes conditions devant nous. Ces trois prochains jours vont être supers. Dur à dire si on peut battre ou non notre propre record de l’équateur. Il faut déjà que l’on sorte de ces îles et demain on pourra voir les temps.”
On est dans le Sud! pic.twitter.com/Pe6Mjxc4JF
— Yann Guichard (@yannguichard) 21 janvier 2019
















