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Bermudes 1000 Race. Simon en tête au Fastnet

Les 17 IMOCA ont passé ce samedi le Fastnet et se dirigent vers un waypoint positionné à 820 milles dans le Nord des Açores. Après 48 heures de course Sébastien Simon a pris une belle avance suivi une heure plus tard par Sam Davies (Initiatives Cœur). Puis ce fut au tour de Boris Herrmann (Malizia-Yacht Club de Monaco) à 11h, Yannick Bestaven (Maître CoQ) à 11h15, Maxime Sorel (V and B-Sailing Together) à 11h30, Damien Seguin (Groupe Apicil) à 12h30, Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) à 13h, Clément Giraud (Envol by Fortil) et Fabrice Amedeo (Newrest-Art & Fenêtres) à 13h15, bord à bord… Au pointage de 17h, 12 skippers avaient franchi cette marque de parcours.

Sébastien Simon : « Rester vigilant »
Si le spectacle était superbe, les coureurs ont dû garder leur concentration car le vent n’était pas très net une fois passé le Fastnet. Sébastien Simon a réalisé un très joli coup. Opportuniste, il est parvenu à garder de la vitesse alors que ses poursuivants, à commencer par Sam Davies, sont restés bloqués un bon moment dans une bulle sans vent. « C’est bon pour moi mais cela ne veut rien dire. Il faut vraiment rester vigilant car les IMOCA accélèrent vite. 20 milles d’avance, ce n’est rien, cela peut vite être comblé avec ces bateaux », tempère Sébastien. « J’ai fait un gros vrac hier après-midi. Le vent devait arriver de l’Est et il est arrivé par l’Ouest. Le bateau s’est couché, a fait demi-tour… J’ai mis presque 3 heures pour tout remettre à l’endroit ! J’ai aussi failli perdre une voile cette nuit en matossant mais heureusement, ce n’est pas le cas. Je suis content de ma course pour le moment, je fais des bons bords. J’ai l’impression que les autres concurrents sont restés coincés dans la molle du Fastnet, c’est bon pour moi mais cela ne veut rien dire. Cette nuit, ils sont revenus fort derrière moi et notamment Maxime Sorel qui me surprend par son bon début de course. Il faut vraiment rester vigilant car les IMOCA accélèrent vite. 20 milles d’avance, c’est rien, cela peut vite être comblé avec ces bateaux. Je pense que pour cette course qui dure environ une semaine, c’est un atout d’avoir fait du Figaro car c’est un rythme qui nécessite de dormir peu. Je dors souvent mais peu de temps à chaque fois. Je surveille beaucoup mes écrans et mes trajectoires pour ne pas que le bateau ralentisse. J’ai encore du mal à savoir où placer le curseur pour faire les choses bien mais sans perdre de l’énergie dans des manœuvres inutiles. Cela viendra avec l’expérience mais déjà, j’arrive correctement à me reposer. Les fichiers ne sont pas d’accord pour la suite mais a priori il va y avoir pas mal de vent. Le fichier américain annonce 34 nœuds. Je me suis préparé au pire pour ne pas perdre d’énergie le moment venu et ne pas paniquer. Je suis prêt à accueillir le vent, prendre des ris, envoyer les voiles qui vont bien. Nous allons avoir une trajectoire rapide jusqu’aux Açores et après cela va se compliquer. »

Maxime Sorel s’en est aussi bien sorti, en s’intercalant à la 4e place, entre Boris Herrmann et Yannick Bestaven. On a d’ailleurs appris aujourd’hui pourquoi Yannick a connu un début de course compliqué, avant de revenir fort : « J’ai perdu un peu de temps car j’ai tapé quelque chose dans la quille et le fusible de safran s’est relevé. J’ai dû m’arrêter le temps de réparer mais j’ai bien rattrapé mon retard le bateau est nickel, le bonhomme en pleine forme. »
Les écarts se resserrent avec le retour en force du groupe emmené par Damien Seguin qui réalise un très joli début de course et confirme sa belle prestation réalisée lors de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018 (6e place). Au contact de Damien, Stéphane Le Diraison et Clément Giraud tirent aussi le meilleur de leurs machines mises à l’eau il y a plus de dix ans. Au milieu de ce groupe, on trouve Fabrice Amedeo qui de son aveu même a fait de très belles choses depuis le départ… et des beaucoup moins bonnes !
Vers un changement d’ambiance sur la route des Açores
Sébastien Simon et ses poursuivants doivent traverser l’axe anticyclonique et ses vents variables faibles avant de toucher un flux de Sud-Est de 12-15 nœuds en milieu de nuit prochaine. Ce flux devrait fraîchir à 25 nœuds demain en début de soirée. D’après les routages, les leaders pourraient atteindre le waypoint Açores dès mardi soir. Le rythme va sensiblement s’accélérer. Au près débridé, les solitaires vont pouvoir progresser à belle vitesse, ce qui sera source de plaisir mais aussi de stress…

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GC32. Une saison qui promet !

GC32 World Championship, Riva del Garda, Italy. 23 - 27 May 2018 Photo © Pedro Martinez / GC32 World Championship

Le GC32 Racing Tour 2019 va prendre un autre visage cette année avec la fusion avec l’ex-circuit des Extreme Sailing Series et les équipes d’Alinghi et Red Bull Sailing Team qui rejoignent le GC32 Racing Tour, devenu l’unique circuit des GC32, catamarans monotypes ultra-performants équipés de foils.

L’équipe Alinghi d’Ernesto Bertarelli est mondialement connue pour avoir remporté par deux fois l’America’s Cup, et être devenue de ce fait le premier et l’unique vainqueur européen de l’histoire de cette épreuve. Le palmarès de cet équipage suisse sur les Extreme Sailing Series est également sans précédent pour avoir remporté cette compétition quatre fois, dont la saison 2018, et terminé en 2e position à deux reprises. Le Red Bull Sailing Team a quant à lui terminé sur le podium des Extreme Sailing Series en 2013, 2015 et 2016.
« Nous sommes très heureux de revenir sur le GC32 Racing Tour, après notre dernière participation en 2015, et avons hâte de découvrir de nouveaux plans d’eau, des formats de course différents et de nouveaux adversaires“, a déclaré Pierre-Yves Jorand, directeur de l’équipe Alinghi.
En plus d’Ernesto Bertarelli, qui est l’un des propriétaires barreurs les plus expérimentés en multicoques, Alinghi bénéficie également d’un équipage de qualité ayant progressé ensemble sur différents formats depuis dix ans. Plus récemment, le Suisse Bryan Mettraux, ancien équipier du GC32 Racing Tour avec Team Tilt et Realteam, a intégré le collectif. Nils Frei reste cependant dans l’équipe, à la fois en tant que remplaçant et au poste d’entraîneur. « Bryan est fort et brillant. Il est avant tout régleur mais il est très polyvalent et à l’aise à tous les postes », explique Pierre-Yves Jorand. La formation comprend également Yves Detrey, Nicolas Charbonnier et Timothé Lapauw.
Jorand trouve aussi que la fusion des deux flottes de GC32 cette année, est intéressante: « D’une part, vous avez de solides équipes habituées au GC32 Racing Tour, comme NORAUTO, Argo et Zoulou, qui connaissent les parcours, les formats et les lieux. Mais de l’autre, vous avez les anciens équipages des Extreme Sailing Series habitués à enchaîner de nombreuses courses. Nous pouvons nous attendre à une très forte concurrence tout au long de l’année. »
Arnaud Psarofaghis partagera à nouveau la barre avec Ernesto Bertarelli pendant la saison. Il remarque que, même si le GC32 Racing Tour se courre généralement sur des parcours plus longs, Alinghi est tout de même habitué à ce format d’épreuve grâce au circuit D35 sur le lac Léman. « Cela rendra la dynamique un peu différente, car le jeu sera plus axé sur la vitesse du bateau que sur sa gestion. Nous avons donc travaillé ces paramètres pendant l’hiver. »
Alinghi a passé plus de deux semaines à s’entraîner à Villasimius et a déjà navigué sur le Lac de Garde et à Palma, mais Psarofaghis évoque cependant que Lagos, où se tiendra du 27 au 30 juin le Championnat du monde GC32 2019, sera une nouvelle destination pour eux.

Red Bull Sailing Team est gérée depuis ses origines par deux légendes du sport autrichien, Roman Hagara et Hans-Peter Steinacher, médaillés d’or en Tornado sur les Jeux olympiques de Sydney 2000 et d’Athènes 2004.
Après un bref congé sabbatique, Hagara et Steinacher sont de retour dans l’équipage du Red Bull Sailing Team. « Nous avons participé aux deux dernières compétitions en 2018 et avons bien fonctionné », raconte Hagara. « Nous avons terminé deuxièmes de la dernière épreuve au Mexique et nous essayons de poursuivre dans cette dynamique cette année – nous sommes impatients que la saison démarre. »
Rhys Mara revient en tant que régleur et est rejoint à bord par son compatriote australien Mark Spearman et le suédois Julius Hallström, ayant respectivement navigué avec INEOS Rebels UK et le SAP Extreme Sailing Team sur les Extreme Sailing Series.
« Ce sera certainement une saison intéressante cette année», poursuit Hagara. « Les flottes des deux circuits sont maintenant unifiées et il y a de très bonnes équipes, notamment Alinghi, qui a remporté les Extreme Sailing Series l’année dernière et du côté du GC32 Racing Tour, NORAUTO et INEOS, les équipes française et britannique de l’America’s Cup. Ça augure une belle compétition. »
En ce qui concerne les lieux retenus pour le GC32 Racing Tour en 2019, Hagara se dit impatient de participer au quatrième événement de la saison: « Notre coup de cœur est le Lac de Garde, connu pour ses très bonnes conditions de vent. Nous espérons établir un nouveau record de vitesse en GC32 sur ce plan d’eau. »

Le GC32 Racing Tour 2019 débutera sur la GC32 Villasimius Cup en Sardaigne du 22 au 26 mai.
D’autres équipages seront annoncés au cours de ces prochaines semaines.
Programme 2019 du GC32 Racing Tour
22.-26 mai : GC32 Villasimius Cup / Villasimius, Sardaigne, Italie
26-30 juin : GC32 World Championship / Lagos, Portugal
31 juillet -4 août : 38e Copa del Rey MAPFRE / Palma de Mallorque, Espagne
11-15 septembre : GC32 Riva Cup / Riva del Garda, Italie
6-10 novembre : lieu annoncé ultérieurement

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Erwan le Draoulec ne participera pas à la Solitaire

course de la classe mini sur des voiliers de 6m50 en solitaire au depart de Pornichet

Erwan le Draoulec ne pourra malheureusement pas participé à la Solitaire Urgo Le Figaro après s’être blessé à l’épaule sur la dernière étape de la Sardinha Cup. Une luxation de l’épaule qui après plusieurs examens et sous les conseils de chirurgiens a obligé le skipper bourguignon à se faire opérer et mettre entre parenthèses sa saison sportive 2019. Il ne prendra donc pas le départ de la prochaine Solitaire Urgo Le Figaro.

Opéré de l’épaule en début de semaine, Erwan va devoir prendre son mal en patience et limiter tout effort physique. “Je dois rester tranquille pendant quelques temps et d’ici trois mois je serai en capacité de refaire du sport.” explique le marin.
Viendront ensuite s’ajouter plusieurs mois de rééducation, ce qui empêche malheureusement Erwan de poursuivre sa saison sportive correctement. Il est donc contraint de déclarer forfait sur la prochaine course de la saison, à savoir, La Solitaire URGO Le Figaro.

Le vainqueur de la dernière Mini Transat est forcément déçu, ce n’est pas comme ça qu’il imaginait sa saison 2019. Le Figaro 3 Emile Henry – RAVE va rester dans le port de Lorient, ses partenaires le soutiennent, ils sont compréhensifs et continuent bien évidemment l’aventure à ses côtés jusqu’en 2020.

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Bermudes 1000 Race. Départ des 17 solitaires

Bermudes 1000 Race - Départ - 9/05 © François Van Malleghem / Bermudes 1000 Race

Ils sont 17 IMOCA à avoir pris le départ de la Bermudes 1000 Race. Une course importante pour certains skippers pour engranger les milles en vue de leur qualification pour le Vendée Globe et pour apprivoiser leur monture d’un bateau nouvellement acquis ou sorti de chantier.
Le départ a donc été donné ce jeudi 9 mai à 17h, 17 marins ont pris à Douarnenez le départ de la Bermudes 1000 Race, la première épreuve au calendrier des Globe Series (le Championnat du Monde IMOCA) en 2019. Les conditions étaient idéales avec un vent d’Ouest de 12 nœuds permettant aux solitaires de prendre leurs marques sereinement. La météo s’annonce maniable sur l’ensemble du parcours de 2000 milles à destination de Brest, via le phare du Fastnet et l’archipel des Açores. Mais les solitaires auront du travail car les zones de transition seront nombreuses, ce qui les obligera à beaucoup manœuvrer. Un scénario qui devrait favoriser le suspense.

Le départ a été assez engagé pour une douzaine de coureurs. Yannick Bestaven, Sam Davies et Sébastien Simon ont été les plus prompts sur la ligne, tandis que d’autres, à l’instar de Miranda Merron et Denis Van Weynbergh se sont montrés plus prudents, s’élançant en deuxième rideau. Les marins sont sortis de la baie de Douarnenez au près serré, avec quelques virements à la clé.

Un scénario météo complexe, premières options dès Ouessant
A la bouée de danger isolée Basse Vieille devant le cap de la Chèvre (presqu’île de Crozon), Sam Davies emmenait la flotte devant Clément Giraud, Sébastien Simon, Manu Cousin et Giancarlo Pedote. Les marins peuvent tirer sur la barre pour mettre cap sur Ouessant, qui fait office de marque de parcours à laisser à tribord. « Dès les premières heures de course, en fin de soirée, les concurrents auront un premier choix tactique à effectuer, en passant à l’Est ou à l’Ouest du DST (dispositif de séparation de trafic) d’Ouessant, qui est une zone interdite », explique Jacques Caraës, le directeur de course. « La première nuit s’annonce très calme pour le début de la montée en mer d’Irlande. D’après nos routages, les premiers bateaux devraient arriver au phare du Fastnet jeudi au petit matin. Les 825 milles entre le Fastnet et la marque virtuelle des Açores commenceront dans un régime de Sud-Est très faible avec le passage d’une dorsale, puis le vent s’intensifiera à 15-20 nœuds avant de mollir à nouveau. On peut s’attendre à un resserrement de la flotte au niveau du waypoint Açores. »
Les conditions s’annoncent très tactiques et les marins savent que les manœuvres et changement de voiles seront nombreux. « Tous les éléments sont réunis pour faire une jolie régate avec un beau plateau et des conditions météo variées. On va pouvoir se creuser la tête sur les options », se réjouissait Damien Seguin (Groupe APICIL) peu avant le départ.

Où placer le curseur ?
Pour beaucoup des engagés, la Bermudes 1000 Race Douarnenez-Brest est une étape majeure sur la route menant au Vendée Globe 2020. « Il est primordial de finir cette course pour enquiller des milles en vue de la qualification », confirme Sam Davies (Initiatives Cœur). « Avec ses nouveaux foils, mon bateau est beaucoup plus puissant et je n’ai pas encore le mode d’emploi. Je vais devoir y aller doucement, je dois vérifier que tout va bien avant d’espérer mettre le pied au plancher. »
A l’instar de Sam Davies, plusieurs autres marins vont devoir déterminer où placer le curseur entre sécurité et performance. « Je ne veux pas faire de bêtises et me mettre en danger, je n’hésiterai pas à réduire la toile s’il le faut. En même temps, j’aime la compétition, j’ai du mal à m’enlever la performance de la tête », indique ainsi Maxime Sorel (V and B-Sailing Together). Clément Giraud (Envol by Fortil) a une vision précise de la manière dont il va naviguer : « Pour ne pas me mettre dans le rouge, je pense naviguer à 90 % du routage. Cela va permettre de donner une tonalité à ma navigation, sans me faire trop influencer par les concurrents, dont certains sont beaucoup plus expérimentés que moi. »
D’après les routages lancés par la direction de course, les premiers concurrents sont attendus à Brest après une bonne semaine de course, le vendredi 17 mai au matin. Qui composera le podium ? Qui parviendra à boucler le parcours ? Bien difficile de pronostiquer l’issue de cette épreuve indécise…

Réactions des marins avant le départ :
Sébastien Simon (Arkea Paprec) : « J’attends la Bermudes 1000 Race Douarnenez-Brest depuis un petit moment et je m’y suis bien préparé. C’est ma première course en solitaire en IMOCA et je ne vais pas prendre de risques inconsidérés. C’est une compétition donc je vais essayer de gagner, je pense que c’est possible… »
Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) : « Mon objectif est de finir dans les trois premiers bateaux sans foils. Si l’opportunité se présente de mettre des foilers derrière, je ne m’en priverai pas ! J’ai parcouru 35 000 milles avec mon bateau et donc acquis beaucoup d’automatismes à bord. Dans les conditions changeantes annoncées, je compte sur cette expérience pour tirer mon épingle du jeu. »
Giancarlo Pedote (Prysmian Group) : « Je ne suis qu’au début de mon apprentissage en solitaire sur mon IMOCA. Je vais chercher à faire les manœuvres ‘proprement’, sans me mettre la pression. Je veux apprendre les bruits de la machine, trouver mes repères, expérimenter les réglages. Je me concentrerai plus tard sur la performance. »
Fabrice Amedeo (Newrest-Art & Fenêtres) : « Même si je suis déjà sélectionné et qualifié pour le Vendée Globe 2020, c’est important pour moi de participer à la Bermudes 1000 Race pour continuer à progresser et à tester le bateau. Nous avons de très belles machines qui ne demandent qu’à naviguer. Je ne me mets pas de pression de résultat. Je vais essayer de bien naviguer et si tout se passe bien, j’appuierai sur le champignon. »

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Initiatives-Cœur décolle avec ses foils Albatros

Lorient La Base, mardi 23 avril 2019. Mise à l'eau du 60 pieds IMOCA Initiatives Coeur. Skipper, Samantha Davies, co-skipper, Paul Meilhat.

Sorti de son chantier à la BSM de Lorient le 23 avril dernier, l’IMOCA Initiatives Coeur de Samantha Davies (ex-Maitre CoQ) a une toute autre allure avec ses nouveaux foils géants surnomés Albatros au vue de leurs envergure. C’est une nouvelle étape dans l’évolution que l’équipe Initiatives-Coeur a souhaité apporter au bateau avec lequel Samantha Davies participera à la Transat Jacques Vabre, puis au Vendée Globe.
Samantha Davies sera au départ de la Bermudes 1000 Race ce jeudi, première épreuve inscrite au calendrier 2019 IMOCA Globes Series, aux côtés de 17 autres solitaires, où la navigatrice et son monocoque aux foils flambants neufs feront leur preuve.
Les runs organisés sur le GP Guyader ont en tout cas permis d’apprécier la vitesse et le décollage du bateau.


Le développement de ces foils innovants est le fruit d’une réflexion de plusieurs mois entre l’équipe Initiatives-Cœur, menée par sa responsable bureau d’études, Anne-Claire le Berre, et les différents prestataires : Guillaume Verdier, C3 Technologies, Gepeto Composites, Awentech, Gsea Design… La conception et la fabrication de ces foils nouvelle génération auront nécessité plus de 7000 heures de travail.

De nouveaux appendices très attendus par Sam, qui, rappelons-le, est ingénieur de formation, passionnée de développement technologique et dingue de vitesse.
Sam Davies, skipper Initiatives-Cœur
« Je suis très excitée à l’idée de retourner sur l’eau avec Initiatives-Cœur, c’était un chantier long mais nécessaire, je suis très fière du travail de toute l’équipe. Il y aura certainement de petits ajustements à faire lors des premières navigations test, mais je suis confiante, on va faire une très belle Transat Jacques Vabre avec Paul cet automne. »

Similaires aux ailes d’un albatros (ndlr : inspirée par les Walt Disney de son petit garçon, Sam a d’ailleurs baptisé ses foils, Orville et Wilbur en hommage aux albatros stars du dessin animé Bernard et Bianca), ces systèmes de foils hyper technologiques sont dotés de fibre optiques et de capteurs capables de contrôler les efforts, mesurer en temps réel la puissance appliquée pour améliorer la performance et la sécurité.

Anne-Claire Le Berre – Ingénieur bureau d’études, Initiatives-Coeur
« Jusqu’à présent nous sommes très contents des choix faits pour le développement d’Initiatives-Coeur, notre bureau d’études a eu un impact fort sur les méthodes de construction et sur le design de ces nouveaux appendices qui devraient ajouter un vrai coup d’accélérateur à notre bateau. »

Aussi dans la « check-list » de ce chantier d’hiver : la réparation de l’avarie de coque (ndlr : survenue lors de la dernière Route du Rhum-Destination Guadeloupe) avec une révision à la hausse de l’ensemble des coefficients de sécurité (travaux d’anticipation sur l’accélération de la vitesse du bateau avec des matériaux renforcés, moins cassants et plus tolérants aux impacts) et l’installation d’hydrogénérateurs internes (une source de production d’énergie fiable, moins exposée aux avaries.)
Inutile de dire que le team met toutes les chances de son côté pour qu’Initiatives-Cœur puisse traverser l’Atlantique sereinement, et surtout, boucler un tour du monde sans difficultés majeures.

David Sineau – Team Manager, Initiatives-Cœur
« On a la chance, grâce au soutien de nos partenaires, Intiatives, K-LINE et VINCI Energies, de pouvoir implémenter sur notre bateau les toutes dernières technologies et ainsi prolonger la compétitivité au plus haut niveau et donc la durée de vie d’un voilier qui aura 10 ans au départ du prochain Vendée Globe. »

Ce chantier répond à un des objectifs du projet Initiatives-Cœur : « aller vite et en sécurité ». Rappelons qu’il existe aussi un challenge solidaire : « lever des fonds pour sauver des enfants malades du cœur »
A chaque nouveau fan de la page Facebook Initiatives-Cœur (la plus grande communauté dans l’univers vélique), les sponsors-mécènes du bateau (Initiatives, K-LINE et VINCI Energies) donnent 1€ à Mécénat Chirurgie Cardiaque. Ce sont déjà 176 enfants qui ont pu avoir une seconde chance dans la vie depuis 2009. Sur la prochaine Transat Jacques Vabre, Sam et Paul espèrent pouvoir réunir suffisamment de fonds pour opérer 30 nouveaux enfants.

 

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La 11ème édition du TOUR DE BELLE-ILE ce samedi 18 mai en baie de Quiberon.

Tour de Belle-Ile 2018, Départ, La Trinité sur Mer le 02/06/2018 © Benoit Stichelbaut - TOUR DE BELLE-ILE

Il y aura encore du beau monde à Belle-île ce week-end. La plus grande course à la voile en France en nombre de bateaux participants rassemble marins professionnels et amateurs sur un terrain de jeu magnifique. Parmi les têtes d’affiche : Sam Davies, Yves Le Blévec, Alain Gautier, Thibaut Vauchel, Romain Attanasio ou encore Arnaud Boissières. Soucieux de limiter l’impact de l’épreuve sur l’environnement, les organisateurs ont imaginé et conçu ce nouveau TOUR DE BELLE-ILE selon les principes de l’économie circulaire. Objectif : un événement festif, convivial et toujours plus propre !

Le rendez-vous de la voile pour tous
Près de 400 voiliers sont attendus le 18 mai pour la 11ème édition du TOUR DE BELLE-ILE. Ouvert à tous les voiliers, les monocoques et les multicoques à partir de 6 mètres, le TOUR DE BELLE-ILE doit son succès aux centaines de plaisanciers amateurs qui se pressent chaque année sur l’immense ligne de départ en baie de Quiberon. Mais si ces passionnés anonymes viennent partager une journée de régate en famille ou entre amis dans le somptueux décor de Belle-Ile et de la baie de Quiberon, c’est aussi pour côtoyer quelques uns des plus grands marins de la course au large. Ceux, qui à travers des courses mythiques comme La Route du Rhum ou le Vendée Globe, les font rêver ! Des petits voiliers aux maxi multicoques, des femmes, des hommes, des participants de 7 à 77 ans, le TOUR DE BELLE-ILE reflète plus que jamais l’éclectisme de la voile !

Sont attendus sur la ligne de départ les trimarans géants Actual Leader (Yves Le Blévec), Sensation Océan (Alain Gautier), Remade-Use It Again! (Romain Pilliard) et Ultim’ Emotion (Antoine Rabaste), les IMOCA du Vendée Globe Initiatives Cœur (Sam Davies), Pure (Romain Attanasio), La Mie Câline – Artipôle (Arnaud Boissières), le Multi50 Solidaires en Peloton-Arsep (Thibaut Vauchel), les Class40 Serenis Consulting (Jean Galfione) et Leyton (Arthur Levaillant) mais aussi un grand nombre de skippers de la Route du Rhum : Charlie Capelle (Acapella-Proludic), Yann Marilley (No Limit-BMP), Gilles Buekenhout (Jess)…

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François Jambou et Ambrogio Beccaria en tête de la Mini en Mai

Mini En Mai 2019 @ Photo Jacques Vapillon

Les 84 Ministes sont à l’abri au port de la Trinité-sur-Mer en attendant de laisser passer le coup de vent annoncé. Partis lundi pour une première boucle d’une centaine de milles via Groix et Belle-Ile dans des conditions variées, François Jambou en proto a été le premier à couper la ligne d’arrivée. La première partie de la Mini en Mai a débuté dans un vent léger, voire inexistant pour les cinq malchanceux qui se sont retrouvés aspirés par le courant du mauvais côté de la marque de sortie du chenal de la Teignouse. Face à ces conditions, Julien Letissier (#869 Kerno.bzh) et Ronan Gabriel (#918 Voi’Large) ont abandonné tandis que Jean-René Guilloux (#915 Crédit Agricole 35), Benjamin Ferre (#902 Imago/Incubateur d’Aventures) et Masa Suzuki (#470 Lendur) ont continué leur route déterminés à boucler la course. Le vent est monté comme prévu au petit matin et le parcours s’est terminé dans la brise pour les premiers, les derniers arrivant quant à eux avec le début de l’épisode de vent fort.

François Jambou (#865 Team BFR Marée Haute) coupe la ligne en premier, devant Axel Tréhin (#945 Tartine). En tête pendant une bonne partie de la course, ce dernier a vu le skipper du tant redouté #865 lui passer sous le nez après avoir pris sa quille dans un casier. Suite à cette mésaventure, Axel Tréhin concède 33 minutes à François Jambou. En troisième position, Erwan le Mené (#800 Rousseau Clôture) arrive une heure après le leader.

Du côté des Séries, le favori a une nouvelle fois répondu présent. Ambrogio Beccaria (#943 Geomag) a dominé la course, arrive en 6e position au scratch et prend la tête de sa catégorie. Il devance Guillaume l’Hostis (#868 Alternative Sailing) qui a su tirer son épingle du jeu en prenant de bonnes options. Sébastien Guého (#909 De la Boue sur les Sabots) s’adjuge la troisième position à deux minutes de son concurrent direct.

Suite à cette journée intense, pendant laquelle l’organisation de la Société Nautique de la Trinité-sur-Mer avait tout mis en place pour que ces arrivées se fassent dans les meilleures conditions, les marins passeront la journée de mercredi bien au chaud et en sécurité avant un deuxième départ jeudi qui devrait les emmener contourner l’île de Ré.

François Jambou : “Ça s’est bien passé parce que j’arrive en tête mais pas trop à la loyale puisque j’étais au coude à coude avec Axel Tréhin. Le pauvre a pris un casier dans la quille, du coup j’ai pu le distancer. C’était un peu plus facile pour moi d’arriver en tête. Il a eu un coup de pas de bol, j’ai vraiment de la peine pour lui. J’ai 33 minutes d’avance et c’est pas grand-chose, ça peut vite se faire dans l’autre sens aussi. L’objectif, c’est de gagner maintenant forcément! J’estime avoie eu de la chance.” Et Erwan le Mené, beau joueur, de rétorquer : “On a la chance que l’on mérite François!“.

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GP Guyader. ARKEA PAPREC, Serenis Consulting et Team Pro sacrés vainqueurs de la 20e édition

Grand Prix Guyader 2019

La 20e édition du Grand Prix Guyader se sera tenue dans des conditions assez légères offrant cependant quelques belles confrontations sur le plan d’eau de Douarnenez. Ce sont les équipages d’ARKEA PAPREC, de Serenis Consulting et de Team Pro qui ont été sacrés vainqueurs de cette 20e édition tandis que Maud Herbert s’est imposée en planche à voile. Les Dragon et les Diam 24 OD sont passer à l’action à leur tour alors que le départ de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Brest est programmé jeudi à 17 heures.

Trophée IMOCA – Tout Commence en Finistère : une victoire pour un anniversaire
Déjà en tête du classement des IMOCA à l’issue des quatre premières courses, l’équipage d’ARKEA PAPREC mené par Sébastien Simon a enfoncé le clou, ce lundi, remportant la régate du jour, un côtier sous forme de triangle disputé en baie de Douarnenez. « On est parti deuxième mais rapidement, on est parvenu à repasser en tête et à garder notre place jusqu’à la fin. Ça s’est joué essentiellement sur la conduite, hormis sur la fin, à la sortie de la baie, où le vent a tourné de quasiment 100° et où c’est devenu plus technique. De notre côté, on a réussi à toujours garder de la vitesse et à être rapide », a commenté le vainqueur de la Solitaire Urgo – Le Figaro en titre qui s’était entouré, pour l’occasion, d’équipiers solides parmi lesquels Vincent Riou, Nicolas Lunven, Maxime Paul, Kévin Escoffier ou encore Frédéric Denis. « Ce Grand Prix Guyader a vraiment été super, avec à la fois des côtiers et des runs qui restent, par ailleurs, toujours un exercice un peu particulier. Il m’a permis d’apprendre encore énormément sur le bateau et le fait de courir en équipage a été très intéressant car les commentaires des uns et des autres ont été plutôt constructifs. Ça m’a aidé à faire une bonne mise en route avant la Bermudes 1000 Race Douarnenez-Brest qui débute jeudi et qui reste un gros objectif pour moi », a terminé Sébastien Simon qui s‘offre donc une victoire pour sa première course sur le circuit des IMOCA. Un joli cadeau pour son 29e anniversaire qui tombait justement aujourd’hui !
Classement : 1. ARKEA PAPREC (Sébastien Simon) 12 pts ; 2. Maître CoQ (Yannick Bestaven) 28 pts ; 3. Initiatives Cœur (Sam Davies) 33 pts. (9 inscrits)

Trophée Class40 – Armor Lux : et de quatre pour Jean Galfione !
Décidément, le Grand Prix Guyader est une épreuve qui réussit bien à Jean Galfione ! Le skipper du Class40 aux couleurs de Serenis Consulting, déjà vainqueur de la compétition en 2012, 2016 et 2018, remporte cette 20e édition, inscrivant ainsi son nom au palmarès de la course pour la quatrième fois, un record ! « C’est d’autant plus génial qu’au départ, on ne devait pas être là mais le bateau n’étant pas encore vendu, on a décidé de ne pas manquer le rendez-vous. On est content parce qu’on ne s’est pas spécialement préparé et qu’il y avait de beaux bateaux parmi la concurrence, à commencer par Beijaflore qui n’est autre que le 40 pieds vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 avec Yoann Richomme, sous les couleurs de Veedol – AIC », a commenté le navigateur qui s’est offert à la fois le général et la dernière course. « Celle-ci a pourtant été compliquée et elle n’a pas trop bien débuté pour nous. Le team Volvo est parti en tête mais le vent a molli un peu à l’entrée de la baie et dans les phases de molles, on a plutôt été bien inspiré, ce qui nous a permis de passer devant. Après, on a néanmoins dû se battre parce que ça revenait très fort par derrière et que nos concurrents étaient plus toilés que nous. On a fait un changement de voile juste avant l’arrivée. Un piling qui s’est heureusement très bien passé », a commenté l’ex perchiste qui, pour mémoire, s’alignera ce jeudi sur l’épreuve des Diam 24 OD. « Réaliser le doublé, ça risque d’être très compliqué », a assuré Jean Galfione qui fait ses premiers pas en multicoque et qui, par conséquent, garde des ambitions raisonnables.
Classement : 1. Serenis Consulting (Jean Galfione) 14 pts ; 2. Volvo (Jonas Gerckens) 20 pts ; 3. Beijaflore (William Mathelin Moreaux) 22 pts. (7 inscrits)

Trophée Valdys – ETF26 : presque un sans-faute
Le comité de course des ETF 26 avait annoncé la couleur lors du briefing matinal : son ambition était de lancer autant de courses que possible ce lundi. Et pour cause, les ETF26 auront à peine voler à part sur une manche. La météo lui aura permis de n’en lancer que deux mais cela aura toutefois suffi à complètement chambouler le classement établit hier après les deux premières régates (pour rappel : la journée de samedi avait été tronquée pour la série en raison des conditions trop musclées). Aussi, ABC Arbitrage Ville de Nice mené par Benoît Marie est finalement remonté de la 4e à la 2e place au général, tandis que Gaspe d’Antoine Koch et Tixwave de Bernard Vananty ont tous les deux rétrogradé d’un rang, terminant respectivement 3e et 4e de la compétition. Aux avant-postes, seul l’équipage de Team Pro skipper par Jean-Christophe Mourniac a conservé sa position malgré une manche de 3e dans la dernière course qui l’empêche de rendre la copie parfaite. « Les gars ont joué sur la gauche du plan d’eau et sont restés empétolés. Ils ont quand même réussi à sauver une 3e place. On aurait bien aimé faire un sans-faute mais on est déjà très content du résultat. Hier, sur le raid, on est vraiment revenu de loin alors on ne se plaint pas d’avoir eu un peu moins de chance aujourd’hui », a commenté Jean-Christophe Mourniac qui avait décidé de laisser la barre à son fils Tim, ce lundi, comme hier lors des runs. « C’est bien aussi d’observer les courses de l’extérieur parfois », a ajouté le Morbihannais qui signe ainsi, avec Matthieu Salomon et Antoine Joubert, une deuxième victoire d’affilée sur le circuit des ETF 26 après celle décrochée le mois dernier, lors du Spi Ouest-France.
Classement : 1. Team Pro (Jean-Christophe Mourniac) 11 pts ; 2. ABC Arbitrage Ville de Nice (Benoît Marie) 19 pts ; 3. Gaspe (Antoine Koch) 20 pts. (5 inscrits)

Trophée Windsurfer – Nautic : retour gagnant
C’est un retour remarqué que vient de signer Maud Herbert à l’occasion de ce Grand Prix Guyader. La Rennaise, multiple championne du monde de planche à voile et représentante tricolore dans cette même discipline aux J.O. de Barcelone 1992 et d’Atlanta 1996, n’avait plus régaté depuis de nombreuses années mais le retour de la Windsurfer l’a motivée à revenir en découdre. Bien lui en a pris puisqu’elle a remporté le National ce lundi. « J’ai profité de l’absence, aujourd’hui, de Faustine Merret. J’ai été très à l’aise le premier jour dans la brise et un peu moins ensuite, mais je me suis bien amusée. Aujourd’hui, je me suis bien donnée au pomping mais j’ai malgré tout laissé la victoire à Hervé Petijean. Je suis évidemment contente de cette première place et presque un peu étonnée. Cela fait des années que je ne navigue plus que l’été, en famille. Jusqu’ici, je ne m’étais pas vraiment posé la question, mais peut-être que je vais songer à continuer (Rires) », a déclaré Maud Herbert. Les autres sont prévenus !
Classement : 1. Maud Herbert (SR Douarnenez) 8 pts ; 2. Faustine Merret (Crocos de l’Elorn Brest) 11 pts ; 2 ex-aequo. Hervé Petitjean (Aloha Attitude) 11 pts ; 4. Loïc Helies (Crocos de l’Elorn Brest) 19 pts ; 5. Anne Herbert (SR Douarnenez) 21 pts. (25 inscrits)

Défi Pom’Potes : le temps de référence imbattu
Faire mieux que 32,61 nœuds de moyenne sur le parcours de trois milles entre le port du Rosmeur et une bouée mouillée en baie par le kitesurfeur Nicolas Parlier en 2015 : tel était le challenge des concurrents du Défi Pom’Potes du Grand Prix Guyader. Si les conditions de la journée de samedi ont permis d’affoler les compteurs, le temps de référence établit par l’Aquitain (sacré pour la quatrième fois champion du Monde IKA Formula Kite par plus tard qu’hier en Italie) reste cependant invaincu. La meilleure performance de cette 20e édition reste malgré tout remarquable. Sam Goodchild a, en effet, parcouru la distance à la vitesse moyenne de 26,4 nœuds sur son kite à foil.
Classement : 1. Sam Goodchild (Kite à foil) 26,4 nœuds ; 2. Maître CoQ (IMOCA – Yannick Bestaven) 24,2 nœuds ; 3. Initiatives Cœur (IMOCA – Sam Davies) 24 nœuds. (27 classés)
Journée solidaire

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Solo Concarneau J-5. Les courses s’enchaînent en Figaro 3… le SAV aussi

@ Alexis Courcoux

16 Figaros prendront le départ ce dimanche 12 mai à 15h de la Solo Concarneau Trophée Guy Cotten 2019 sur un parcours d’un peu moins de 300 milles nautiques, qualificatif à la future Solitaire URGO – Le Figaro. Un nombre de participants assez faible lié au fait que les bateaux doivent repasser par la case chantier pour régler définitivement les défauts de jeunesse du ce Figaro Bénéteau 3 sortis il y a peine 4 mois.

Luc Joessel : ” Juste après la présentation officielle de la Solitaire à Nantes, on a décidé avec la Classe de refaire une mise à niveau de la flotte pour traiter les problèmes de barreaux de flèches et une liste de points qui nous a été soumis. »

La solution trouvée à la Sardinha était provisoire. Pour corriger le problème survenu sur les barreaux de flèches qui a entrainé un seul démâtage en mer avéré – celui de Louis Harris, les autres ayant dû démâter à quai plusieurs fois pour réparer leur barres de flèches – , le fournisseur Sparcraft a développé un nouveau modèle monobloc. Chaque bateau est en train d’en être équipé. Une opération qui nécessite de les immobiliser. « On a aujourd’hui une trentaine de bateaux à St Gilles. On en a neutralisé un maximum pour pouvoir les traiter rapidement. La même opération sera menée à Port La Forêt et à Lorient très bientôt. Les bateaux inscrits à la Solo Concarneau sont déjà repartis. »

L’autre problème concerne l’étanchéité des trappes de foil et par ricochet des pompes de cale.
Bénéteau a corrigé une première fois le problème en prenant un autre fournisseur avant de décider de fabriquer lui-même une trappe plus adaptée sans charnière. Les premières trappes de foils à charnières laissaient l’eau rentrer entrainant un autre problème sur les pompes de cale à l’amorçage qui n’arrivaient pas à l’évacuer. Celles-ci ont dû être également redimensionnées.

Dans la Classe, l’épisode de la Sardinha Cup aura laissé des traces. Notamment la démission du Président de la Classe Figaro, Yannig Livory qui va entraîner une Assemblée Générale Extraordinaire le 16 mai. En attendant, Sam Marsaudon a été nommé comme interlocuteur technique pour faire l’interface entre les coureurs et le chantier Bénéteau.

Au regard des défis techniques à relever avec le nouveau Figaro Bénéteau 3, un programme flexible est mis en place par l’organisateur afin de faciliter la participation des figaristes.
Un programme flexible, adapté aux circonstances
Livré en début d’année aux skippers de la Classe Figaro Bénéteau, le nouveau Figaro Bénéteau 3 est devenu le nouveau bateau monotype utilisé sur le circuit. Innovant, doté notamment de foils, il présente toutefois quelques problèmes de jeunesse nécessitant au chantier Bénéteau d’assurer cette semaine un SAV sur tous les bateaux de la flotte à Saint-Gilles Croix de Vie. Les organisateurs de la course, Pierre Gautier, coordinateur, Annick Martin présidente de la Société des régates de Concarneau et Hervé Gautier, directeur de course ont donc décidé de s’adapter à ces circonstances exceptionnelles et de donner de la flexibilité à leur programme afin de faciliter l’organisation des navigateurs impactés.
Ainsi, les bateaux auront la possibilité d’arriver à Concarneau jusqu’au samedi 11 mai à 10h, afin de procéder aux divers tests de jauge avant le départ du lendemain. Hervé Gautier, directeur de course nous détaille de son côté le programme sportif : « Les conditions météorologiques semblent favorables pour un départ dimanche à 15h. Le vent pourrait être médium au moment du départ, pour monter jusqu’à 15-20 nœuds sur le parcours. Le tracé devrait leur permettre de tester leurs voiles dans toutes les allures, sur une distance d’un peu moins de 300 milles nautiques. Ce sera très intéressant pour eux dans la préparation de la Solitaire URGO Le Figaro, avec notamment deux nuits en mer. »
Un plateau de qualité
Armel Le Cleac’h (Banque Populaire), Michel Desjoyeaux (Lumibird) et Yann Eliès (Saint Michel) … l’on pourrait se croire au départ d’une très fameuse épreuve autour du monde en solitaire ! Que l’on ne s’y trompe pas, les plus grands marins de la course au large reviennent sur les bancs de l’école Figaro se frotter à la crème des navigateurs en solitaire. Les habitués du circuit, tels Martin Le Pape (Skipper Macif 2017), Gildas Morvan (Niji) ou encore Eric Péron (French Touch) auront aussi fort à faire avec les jeunes figures montantes de la course au large, comme Loïs Berrehar (CMB Performance) ou encore Pierre Leboucher (Guyot Voiles) et enfin Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019). A noter la présence d’un seul ressortissant britannique cette année, en la personne de Will Harris (Hive Energy) et de deux représentantes de la gente féminine avec Cécile Laguette (Eclisse) et la jeune bizuth Cassandre Blandin (Klaxoon C). Ils seront d’ailleurs nombreux dans cette catégorie bizuth cette année, avec Clément Commagnac (Grain de Sables), Matthieu Damerval (Klaxoon M), Sébastien Marsset (Handicap Agir Ensemble) et enfin Tom Laperche (CMB Espoir), venant chercher ici leur qualification à la Solitaire Urgo Le Figaro du mois de juin. Un plateau de qualité laissant présager une régate âprement disputée !
Pour consulter la liste des inscrits, cliquez-ici
Pour télécharger l’avis de course, cliquez-ici

Programme de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2019 :

Samedi 11 mai – 10h à 19h : Contrôle des bateaux.
Samedi 11 mai – 18h : Briefing de la course au « Chantier » Quai Carnot
Samedi 11 mai – 19h : Diner des concurrents offert par les partenaires de la SRC
Dimanche 12 mai – 09h à 11h : Fin des contrôles des bateaux.
Dimanche 12 mai – 15h : départ de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten 2019
Mardi 14 mai : arrivée des concurrents
Mercredi 15 mai – 11h : Remise des prix et résultats

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Louis Burton fera équipe avec Davy Beaudart sur la Jacques Vabre

Les annonces de duos se succèdent pour la Transat Jacques Vabre. Alors que le chantier d’optimisation de l’IMOCA Bureau Vallée 2 se poursuit à Saint-Malo, Louis Burton a annoncé qu’il partira avec Davy Beaudart. « Entre 2001 et 2018, Davy a remporté pas moins de 12 victoires en Classe Mini. Son palmarès en dit long sur ses qualités de marin et sa capacité à s’engager pleinement dans des projets performants. »

Marin passionné, depuis l’âge de 15 ans, Davy Beaudart ne vit que pour la voile et la course au large. Comme Louis Burton, c’est un autodidacte. Sans avoir suivi les étapes classiques de régatier, Davy a su se construire un palmarès plus qu’enviable. Il a été également l’un des précurseurs des bateaux à nez ronds, qu’on appelle aussi « Scow ». Un format révolutionnaire…

« Ce que j’aime chez Davy c’est son incroyable amour du travail bien fait, c’est un navigateur méticuleux. C’est quelqu’un qui aime relever des défis, en mer et en période de course, il se déconnecte totalement de ce qui le relie avec la terre… Il n’a plus qu’un objectif : aller vite pour faire la meilleure place possible » explique le skipper de Bureau Vallée 2.

Leur rencontre remonte à 2008 lorsque le tout jeune Louis courrait en IRC avec son petit Manzanita. Depuis, malgré des vies différentes, Louis et Davy ne se sont jamais vraiment perdus de vue, bien au contraire.

« En 2010, il m’a aidé à préparer ma première Route du Rhum sur le premier Class40 Bureau Vallée. L’année d’après il était encore là pour nous assister, mon frère Nelson et moi, pour réussir à faire la Transat Jacques Vabre 2011 sur le premier IMOCA Bureau Vallée. Il y a les aventures de la course au large, et puis il y a la vie privée. Davy est un peu mon alter égo ! L’année dernière, on s’est marié à quelques mois de différence, lui avec Anne et moi avec Servane, nous avions déjà deux enfants et pour couronner le tout on a le même âge : 33 ans ! ».

Depuis sa dernière Route du Rhum, trop vite interrompue, Louis met toutes les chances de son côté pour être performant sur la Transat Jacques Vabre, transatlantique test avant le Vendée Globe 2020. « Le chantier d’optimisation de Bureau Vallée 2 est une première clé. Tout a été démonté, analysé, réparé ou remplacé. Aujourd’hui nous finalisons la mise en place du système de réglage de l’incidence des foils. Le fait d’appeler Davy est une seconde clé, et pas la moindre » poursuit Louis. La Transat Jacques Vabre est une course en double, un projet performant qui réclame un duo compétitif, expérimenté et complice.

Bureau Vallée 2 sera mis à l’eau à Saint-Malo début juin. Les séances d’entraînement s’enchaîneront alors pour Louis et Davy. Côté courses d’avant saison, ils s’engageront sur la Rolex Fasnet Race (du 3-8 août) et sur le Défi Azimut (18-22 septembre), avant de rejoindre Le Havre pour prendre le départ de la Transat Jacques Vabre, le 27 octobre prochain.

4 QUESTIONS À DAVY BEAUDART

Depuis combien de temps vous vous connaissez ?
D.B. : On se connaît maintenant depuis plus de dix ans. Au tout début on naviguait sur son Manzanita, ensuite je l’ai aidé pour sa première Route du Rhum et sa première Transat Jacques Vabre. Depuis je l’ai toujours suivi au quotidien, et j’ai fait mes courses et mes projets dans mon coin, notamment des Minis Transats. J’en ai fait trois. Ça a été un super tremplin et une superbe expérience pour moi. Après j’ai beaucoup navigué avec Yves Le Blevec sur des Multi 50, puis sur son Ultime, avant que le bateau ne disparaisse au large du Cap Horn…

Comme Louis, tu n’es pas seulement navigateur…
D.B. : Effectivement, à côté de cette étiquette de navigateur, je suis gérant d’un chantier naval du côté de Lorient à Hennebont. Il s’appelle Nauty’mor. On y fait beaucoup de peinture et de préparation de course. Je reste donc au quotidien dans la course au large. C’est un milieu qui me plait toujours et c’est pour çà que j’arrive à lier navigation au large et chantier naval.

Comment Louis t’a-t-il proposé de courir la Transat Jacques Vabre avec lui ?
On s’appelle régulièrement pour se poser deux ou trois questions. En novembre dernier, il m’a dit « Écoute, ça te tenterait de venir faire la TJV sur Bureau vallée 2 ? » J’ai dit oui tout de suite, car la navigation c’est vraiment un truc que j’aime. Il m’a précisé une chose très importante « le programme c’est de performer sur cette course », j’ai répondu « avec plaisir ! », j’adore la performance, c’est un leitmotiv sur l’eau. C’est parti de la…

La performance sur la Jacques Vabre c’est donc un objectif clairement affiché ?
Je ne conçois pas d’aller sur des courses, en me disant que l’essentiel c’est de terminer ! Parce que ça ne me motive pas plus que cela. Là il y a une grosse envie. Louis m’a clairement affiché qu’il voulait performer et ça tombe très bien, parce que moi, c’est exactement ce que je veux faire ! On a prévu un bon programme d’entraînement, pour justement trouver toutes les bonnes manettes de Bureau Vallée 2, surtout avec les modifications qui sont prévues.

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