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Solitaire Urgo Le Figaro. Yoann Richomme : “Un nouveau parcours plus risqué pour le général”

Yoann Richomme, skipper du Figaro Hellowork-Groupe Le Telegramme 1er de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 06/06/2019

Yoann Richomme vainqueur de la première étape et leader au général a confié qu’il visait un Top 10 sur cette étape. « C’est un parcours plus simple, dans des zones que nous connaissons bien. C’est un parcours plus risqué pour le classement général ! Cela va être très rapide, plus rapide que prévu, car on va toucher du vent dès le départ, mais les conditions sur ce nouveau parcours sont beaucoup plus maniables que celles qui nous attendaient vers l’île de Man, puisqu’une vingtaine de nœuds de vent est annoncée ».

« On va avoir plusieurs transitions à suivre sur ce parcours, au-moins sur les deux premiers jours. Après, c’est encore un peu flou, mais ce sera plus une course de vitesse que sur la première étape, sans grandes options qui s’offriront à nous … C’est une vraie course de figaristes, et ça, ça me plaît bien ! »

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Coupe du Monde à Marseille. De l’or pour Camille Lecointre et Aloïse Retornaz

Camille Lecointre et Aloïse Retornaz gagnent la finale de la Coupe du Monde à Marseille et confirment leur statut de championnes d’Europe.Après les 10 manches courues durant toute la semaine, Camille et Aloïse prenaient le départ de la Medal race avec un seul point de retard sur le duo britannique et suffisamment de points d’avance sur les duos poursuivants pour être certaines d’empocher l’argent ou l’or.
Elles avaient particulièrement bien maîtrisé cette semaine de régate sur le plan d’eau des Jeux 2024 et affichaient une très grande forme.
Camile Lecointre : “Les britanniques sont coriaces ! Ce sera très dur, nous nous préparons à faire de cette medal race une véritable manche de match racing. Nous ferons tout pour les bloquer.” Quant à Aloïse, elle avouait apprécier le match racing et s’y sentir à l’aise après un stage d’une semaine avant la finale de la Coupe du Monde : “Nous avons progressé, nos concurrentes peut-être moins…”

Et c’est dans du petit temps qu’elles se sont livrées à une bataille sans merci avec le duo formé par  Hannah Mills, Championne Olympique à Rio 2016 et Eilidh McIntyre, vice-championne du Monde 2017.

En remportant cette finale avant le Championnat du Monde qui aura lieu sur le plan d’eau des JO 2024, au Japon à Enoshima le 2 août prochain, Camille Lecointre et Aloïse Retornaz se positionnent idéalement dans leur progression vers les JO 2020. Toutefois, cette épreuve disputée à Marseille avait un objectif de préparation, cette victoire est un bonus.

Camille Lecointre et Aloïse Retornaz : “C’est super positif et important mentalement de gagner. C’est important de savoir gagner des événements et cela nous marque de savoir que nous savons gagner ensemble ! Nos principales concurrentes aussi vont être marquées, elles vont avoir peur maintenant…  Le résultat nous fait plaisir mais l’objectif reste vraiment le Championnat du Monde au mois d’août.”

Clap de fin de la Coupe du Monde à Marseille
Faute de vent stable en rade de Marseille, seuls deux des cinq séries encore en lice ont pu disputer leur medal race. C’est juste après 16h que les 470 hommes ont pris le départ de leur ultime course suivi des 470 femmes.
A l’issue de cette finale, l’Italie remporte la Nation Trophy, 1ère nation au classement général.
La France remporte 4 médailles (hors Kiteboard*) : 2 en or et 2 en bronze et se classe ainsi deuxième au classement des nations.
« On a eu des conditions météo extraordinaires toute la semaine, des conditions variées de 5-6 nœuds à 35 en passant par du medium. A Marseille, on a un décor et un terrain de jeu formidable, nous le savions, mais maintenant je suis certain que les compétiteurs étrangers en sont également persuadés et qu’ils seront nos meilleurs ambassadeurs… Sur cette finale, nous étions dans une configuration très similaire aux Jeux Olymiques et les athlètes se sont sentis déjà en 2024. Cette réussite est géniale pour la Fédération Française de Voile et surtout pour la voile et les marins qui se sont régalés pendant une semaine » confie Nicolas Hénard, Président de la Fédération Française de Voile.

« Pari gagné ! En 2017 quand nous avons fait le pari avec Nicolas Hénard d’organiser les deux finales de la coupe du monde de voile sur le plan d’eau des Jeux Olympiques de 2024, nous partions d’une feuille presque blanche. L’édition 2019 se termine et nous pouvons dire que le pari a été gagné, l’édition de cette année a sacré comme vainqueurs les meilleurs régatiers olympiques mondiaux actuels. Ce pari n’a pu être gagné que grâce à une forte mobilisation du personnel municipal de la ville de Marseille, de nombreux bénévoles de la région, des clubs locaux et du CROS Paca. Mais aussi grâce aux soutiens financiers de nos partenaires institutionnels : la Ville de Marseille, le Conseil Régional SUD, le département des Bouches du Rhône et la Métropole Aix Marseille. Et également à l’implication de nos partenaires privés, notamment la Banque Populaire Méditerranée et ENGIE.
Très impliqués dans cette organisation le personnel fédéral affecté à ces organisations a une nouvelle fois démontré son savoir-faire acquis par de nombreuses années d’expérience en particulier Didier Flamme avec qui nous avons formé un binôme de « Managers généraux » de l’épreuve » explique Régis Bérenguier, délégué fédéral pour l’organisation de la Hempel World Cup Series Final.

470 (femmes et hommes- dériveur double)
En terminant deuxième de la medal race, les Françaises Camille Lecointre & Aloise Retornaz, championne d’europe en titre, remporte la médaille d’or devant les Anglaises Hannah Mills & Eilidh Mcintyre et les Espagnoles Silvia Mas Depares & Patricia Cantero Reina.
Chez les hommes, les Australiens Matthew Belcher & Wiliam Ryan étaient assurés d’avoir la médaille d’or et le duo espagnol Jordi Xammar Hernandez & Nicolas Rodriguez Garcia-Paz de celle en argent. Pour le bronze, la bataille a eu lieu lors de l’ultime course et après une course-poursuite très serrée commencée dès la procédure de départ Hyppolyte Machetti & Sidoine Dantes décrochent le bronze devant les Suédois Anton Dahlberg et Frederik Bergström.
Les Français Kevin Péponnet & Jérémie Mion, 73 points sont 5ème .
*Le kiteboard n’étant pas encore une discipline olympique, les résultats ne comptent pas pour le Nation Trophy.

Podium 470 femmes
1ère – FRA – Camille Lecointre & Aloise Retornaz – 41 points
2ème – GBR – Hannah Mills associée à Eilidh Mcintyre – 42 points
3ème – ESP – Silvia Mas Depares & Patricia Cantero Reina – 70 points Podium 470 hommes
1ère – AUS – Matthew Belcher & Wiliam Ryan – 21 points
2ème – ESP – Jordi Xammar Hernandez & Nicolas Rodriguez Garcia-Paz – 47 points
3ème – FRA – Hyppolyte Machetti & Sidoine Dantes – 66 points

Podium Laser femmes
1ère – LTU – Viktorija Andrulyte – 10 points
2ème – BLR – Tatiana Drozdovskaya – 28 points
3ème – CRO – Elena Vorobeva – 30 points Podium Laser hommes
1ère – ITA – Giovanni Coccoluto – 22 points
2ème – SGP – Ryan Lo –24 points
3ème – SLO – Zan Luka Zelko – 25 points

Podium RS :X femmes
1ère – NED – Lilian de Geus – 33 points
2ème – GBR – Saskia Sills – 56 points
3ème – ITA- Flavia Tartaglini – 58 points Podium RS :X hommes
1er – ITA – Mattia Camboni – 34 points
2ème – ITA – Daniele Benedetti – 37 points
3ème – FRA – Louis Giard – 39 points
Podium 49er FX
1ère – FRA – Julie Bossard & Aude Compan – 22 points
2ème – POL – Aleksandra Melzacka & Kinga Loboda – 33 points
3ème – AUT – Autrichiennes Laura Schöfegger & Anna Boustani – 44 points Podium 49er
1er – ESP – Alonso Tellechea & Arturo Alonso Tellechea – 20 points
2ème – AUT –- Benjamin Bildstein & David Hussl – 55 points
3ème – SUI – Sébastien Schneiter & Lucien Cujean – 63 points
Podium Nacra 17
1er – ITA – Vittorio Bissaro & Maelle Frascari – 32 points
2ème – GBR – John Gimson & Anna Burnet – 50 points
3ème – ITA – Ruggero Tita & Caterina Marianna Banti.– 51 points Podium Finn
1er – NZL – Andy Moloney – 19 points
2ème – NZL – Josh Junior – 27 points
3ème – SWE – Max Salminen – 35 points
Podium Kiteboard
1er – FRA – Nicolas Parlier – 20 points
2ème – FRA –- Theo de Ramecourt – 37 points
3ème – FRA – Axel Mazella – 37 points

*Le kiteboard n’étant pas encore une discipline olympique, les résultats ne comptent pas pour le Nation Trophy.

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Solitaire Urgo Le Figaro. Départ de la deuxième étape. Revivez le direct.

Le départ de la deuxième étape de la Solitaire Urgo Le Figaro a été donnée à 18h ce dimanche au départ de Kinsale direction les Needles, le parcours ayant été modifié à 12h30 par le directeur de course pour éviter des conditions météos difficiles à l’ïle de Man.

Ce sont 44 solitaires qui sont en course pour un parcours long de 535 milles et quidevrait durer 3 jours et 6 heures selon les routages du matin. C’est Yann Éliès qui a enroulé en tête la bouée de dégagement au large de Head of Kinsale… Le skipper de St Michel qui a payé très cher cher son option ouest dans la première étape entend bien brillet se refaire sur cette étape.

1er objectif pour les skippers, paré le phare de Bishop Rock (aux îles Scilly) soit à 125 milles de Kinsale, puis piquer sur l’île de Wight à 190 milles de la pointe de la Cornouaille britannique. La bouée des Needles n’est alors pas la plus simple à contourner avec les courants de marée qui sévissent dans le Solent ! Puis ce sont 180 milles à courir pour traverser obliquement la Manche en direction des roches de Portsall, à la pointe bretonne et enfin, un sprint final vers Roscoff de 40 milles…

Il y aura donc de quoi se refaire pour certains, de quoi enfoncer le clou pour d’autres, de quoi titiller les meilleurs ou de quoi jouer au yo-yo dans le classement pour d’autres encore… Bref avec un passage des Scilly lundi soir dans une brise mollissante, puis des Needles mardi dans des calmes révélateurs d’une phase de transition, puis sur un long bord vers la pointe bretonne dans un flux d’Est modéré s’écroulant à la côte, pour finir dans les petits airs vers la baie de Morlaix ! Il y aura donc des passages à niveau qui peuvent créer des écarts conséquents, surtout la dernière nuit le long du Léon…

Ainsi ce nouveau parcours donne le ton avec ses côtes anglaises et une Manche que les concurrents vont retrouver lors de la troisième étape de Roscoff à Roscoff (460 milles) en passant par les abords de Sein, Plymouth et Saint-Malo ; et lors de la quatrième étape entre Roscoff et Dieppe (500 milles) via Wolf Rock, Owers et Saint Marcouf ! Avec des coefficients de marée en hausse…

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La Solitaire. Départ de la 2e étape. Collision entre Alain Gautier et Benjamin Swartz qui rentrent à Roscoff

Le départ de la 2e étape a été donnée à 18h ce dimanche. Malheureusement, une collision est survenue entre Alain Gautier et Benjamin Schwartz. Le bout dehors de Benjamin a heurté violemment le foil tribord d’Alain qui arrivait par bâbord. Le foil, sous ce choc violent, a découpé le puit.

Alain Gautier a eu un foil cassé et un trou dans la coque et a décidé de faire route directe vers Roscoff pour se donner le maximum de temps pour réparer.
« Grosse tristesse. Désolé, désolé pour Benjamin ! Je ne l’ai pas vu alors que je me positionnais sur la ligne. Résultat, cette collision qui m’oblige à faire route directe vers Roscoff et à abandonner l’étape. Mais, au-delà, de mon cas, je suis désolé pour Benjamin Schwartz, qui a fait une super 1ère étape. Mea Culpa. J’espère qu’il va pouvoir repartir vite. »

Benjamin Swartz, rentré au port de Kinsale après avoir franchi la ligne de départ a constaté une fissure sous la cadène d’étai et a décidé de faire route lui aussi à Roscoff pour réparer et prendre le départ de la 3e étape.

Un coup dur pour les deux skippers et quels regrets de les voir manquer cette étape. 13e au classement général, Alain Gautier a animé la première étape. Idem pour Benjamin Swartz, 10e au classement général.

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Solitaire Urgo Le Figaro. Changement de parcours, une étape qui reste ouverte !

Forcément il y a de le déception pour les skippers comme pour les spectateurs à ne pas voir cette deuxième étape aller à l’île de Man. Mais Francis Le Goff, le directeur de course a pris ses responsabilités pour la sécurité des coureurs qui l’ont bien compris. C’est maintenant la course pour établir sa stratégie météo avant le départ qui sera donné à 18h pour une étape qui devrait durer 3 jours et 6h selon les routages ce dimanche matin.

Prévision mardi

Une étape qui reste ouverte, longue de 535 milles. Avec des conditions musclées qui vont sévir dès lundi soir avec des vents à plus de 35 nds, il faut espérer qu’il n’y aura pas de casse sur les bateaux qui ont été peu éprouvés dans ces conditions.
On se souvient de l’épisode de la Sardinha et des barreaux de flèches qui avaient dû être changés, puis revus une deuxième fois avant la Solo Concarneau où les gréements de tous les bateaux ont été “mis à jour” à St Gilles Croix de Vie, Port-laf et Lorient. Au départ de Nantes, un bateau a eu un problème de rail décollé. Des défauts de jeunesse qui semblent avoir été tous corrigés mais pour une première édition sur ce nouveau Figaro Bénéteau 3, on peut comprendre qu’il n’est pas raisonnable d’aller prendre un risque inutile.

Les réactions des skippers

Yoann Richomme (Hellowork-Groupe Télégramme)

« C’est une bonne nouvelle. Hier soir, mon coeur balançait en effet à cause de la sécurité. C’est la première fois que je me fais un briefing personnel de sécurité. J’ai vu qu’il y avait beaucoup d’obstacles sur le parcours, zones d’éoliennes, puits de pétrole, de gaz et très peu de ports pour relâcher en cas de pépin. Tu rajoutes le trafic maritime là-dessus et notre bateau qu’on ne connait pas dans ces conditions, ça fait beaucoup quand même. Je crois que l’étape sera plus belle finalement comme ça. Et on aura quand même un bord de bourrin pour tester le Figaro 3 et mieux le connaître !».

Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans)

« Ce n’est pas une question d’être déçu, c’est une question d’organisation. A partir du moment où le départ était décalé à 18 h, on avait le temps de faire un briefing ce matin et d’attendre les dernières informations météo. Globalement et c’est le cas de toutes les courses, on se fie trop à la météo qui reste une science inexacte. Plus on prend d’avance sur les informations, plus on prend ce risque. Les coureurs sont aussi responsables car ils veulent préparer très tôt leur étape avec l’armada et les équipes à terre le plus tôt possible. Personnellement, je n’ai pas de préparateur, je dois être ici et là en même temps, ce changement complique pas mal la journée. Après, je n’ai jamais eu 25 noeuds au portant avec le bateau, donc je ne vais pas me permettre de juger. Mais on aurait pu choisir un autre parcours, avec un peu moins de Manche car l’étape 3 en propose aussi beaucoup. Mais on est 47 et il peut y avoir 47 avis différents … »

Michel Desjoyeaux (Lumibird)

« On savait depuis quelques jours qu’on aurait un gros flux de Nord bien alimenté sur toute la descente de l’île de Man jusqu’à Lands End ce qui représente une belle glissade. Visiblement, Francis Le Goff a eu les nouveaux fichiers ce matin et a considéré que ce n’était pas raisonnable pour une première saison en Figaro 3. Donc on ne va tergiverser . Il faut s’adapter,… et vite. C’est plutôt cool car la Direction de Course nous envoie tous les way-points, ce qui facilite le boulot. On revient en terrain connu mais il reste du jeu car le parcours n’est pas canalisé notamment au niveau des DST et sur de longs segments. Il y aura plus de stratégie et d’écarts sur ce parcours que sur celui initialement prévu. Donc on arrête de se prendre le chou et on y va ! »

Clément Commagnac (Espoir Grain de Sable)

« Sur cette étape, je vais moins jouer de grandes options que celle de l’Ouest que j’ai réalisé en début de course avec Thomas Ruyant. J’ai vu que rester isolé, sans contact VHF, c’était compliqué. Je vais essayer de rester avec mon groupe, tenter des petits coups. Peut-être qu’il faudra rester agressif à la fin. »

Martin Le Pape (Skipper Macif 2017)

« Cette modification du parcours de la deuxième étape de La Solitaire URGO Le Figaro change tout ! La décision de la Direction de Course est la bonne : c’était très chaud d’aller à l’île de Man avec des conditions très difficiles sur de nouveaux bateaux. Même si ce changement est tardif (quelques heures avant le coup de canon), c’était nécessaire à mon avis. Forcément, le tracé est plus court, moins ouvert, les portions de parcours sont plus petites. Et on aura moins de vent, mais on va jouer dans les courants de la Manche, avec des transitions, des passages à niveau : il faudra être dans les bons coups tout le temps ! »

Corentin Douguet (NF Habitat)

« Ce changement de parcours modifie la physionomie de cette deuxième étape, voire de La Solitaire dans son ensemble. Mais ce sont encore 530 milles et plein de coups à jouer ! C’est la décision du Directeur de Course et je pense que c’est une sage décision : on ne se rend pas compte que le canal Saint-Georges, c’est toujours pire que ce qui est annoncé dans les fichiers météo. Envoyer 45 bateaux tout neufs et que personne ne connaît dans ces conditions, ce n’était pas raisonnable… Ce vent-là au milieu du golfe de Gascogne, pas trop de problèmes ; mais en mer d’Irlande, dans une zone très restreinte en longitude, ce n’est pas bon : ce cumul de facteurs pouvait provoquer des incidents graves. Et ça ne s’est pas transformé en régate de quartier : il y a de la route à faire avec des zones complexes. Comme dit Darwin : « ceux qui survivent sont ceux qui s’adaptent ». Alors on va partir là-dessus… »

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Mini 6.50. Trophée MAP. Axel Théhin en proto et Ambrogio Beccaria en série

Axel Tréhin (945) remporte le 15 ième Trophée Marie-Agnès Péron en proto en coupant la ligne à 18h57’48 » suivit de François Jambou (865) moins de 5 minutes après. A 19h34, Erwan Le Méné (800) complète le podium en devançant Morten Bogacki (934) également d’à peine 5 minutes. Sur un parcours réduit et très intense, Axel Tréhin prend la place de leader à Basse Royal. Il a fallut slalomer entre les algues, jouer de nombreuses voiles pour affronter les grains (avec des vents jusqu’à 40 nœuds). Pas du tout reposant, il ne fallait pas lâcher la barre. Axel Tréhin est heureux d’accrocher sa première victoire en solitaire sur Tartine après avoir été deux fois deuxième devant François Jambou.

En série, leader d’un bout à l’autre après un très bon départ, Ambrogio Beccaria (943) remporte l’épreuve : « j’ai trouvé la course bizarre, toute petite et en même temps c’était dur de garder la concentration tout le long. » Seul en tête, l’italien se trouve plutôt chanceux, il n’a pas rencontré de grain trop méchant. Il remporte le Trophée Marie-Agnès Péron pour la seconde fois.

Félix de Navacelle (4) Paul Cloarec (3) Ambrogio Beccaria (1) Arnaud Machado (2)

 

De son coté Arnaud Machado (910) arrive second et ravi de garder sa première place au championnat de France. «  le travail paye ! Je n’ai pas eu le temps ni de dormir, ni de manger . J’ai eu le mal de mer en arrivant à la Chaussée de Sein. »

Paul Cloarec (951) fini à la troisième place. « heureusement que le bateau va vite, vu le nombre de mes erreurs » lâche t’il en souriant. C’était sa première course de l’année et est très content de sa position derrière ceux qu’il nomme les « deux extraterrestres » sur un bateau qui marche très bien.

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La Solitaire. Changement de parcours. Les Needles au programme !

Michel Desjoyeaux va être déçu. Les 46 skippers n’iront pas à l’île de Man. Les fiches de Jean-Yves Bernot ne serviront pas encore cette foix-ci. La Direction de Course de La Solitaire URGO Le Figaro a décidé de modifier le tracé de la deuxième étape : l’île de Man n’est plus au programme en raison des conditions météorologiques annoncées en mer d’Irlande les jours prochains,mais le départ de Kinsale est toujours fixé à 18h00 (heure française).

Adieu Man ! L’île britannique qui avait été plusieurs fois programmée sur La Solitaire, ne sera pas encore virée cette année. Si les conditions météorologiques étaient favorables hier samedi, la situation s’est dégradée ces heures dernières et laissent entendre que la mer d’Irlande sera balayée par un flux de Nord très puissant, rendant ce tracé dangereux. Les routages effectués indiquaient que le canal Saint-Georges s’avérait extrêmement tendu en raison des courants de marée.


Le nouveau parcours a été annoncée officiellement à 12h30. La deuxième manche s’annonce musclée pour rallier Roscoff surtout dans la nuit de mardi à mercredi.

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La Solitaire. Départ dimanche repoussé à 18h

Les Figaros lors de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 06/06/2019. @ Alexis Courcoux

La deuxième étape, la plus longue de cette 50é edition de la Solitaire Urgo Le Figaro, partira ce dimanche à 18 heures de Kinsale. Elle franchira pour la première fois le 50e parallèle nord en allant à l’Île de Man.

Après une première étape qui nous aura tenue en haleine pendant 4 jours, on espère bien revivre le même suspens.
Forcément, on est attristé par le sort réservé à certains coureurs dont les espoirs de victoire au général se sont déjà envolés après cette première étape couperet tout en mettant le curseur à 6h de retard – au lieu d’1h30 en Figaro 2 – pour espérer encore une victoire au général, puisqu’il est dit qu’avec ce nouveau bateau, tout peut arriver.

On attendra également le coup d’éclat d’un nouveau skipper comme Henri Lemenicier pour montrer toute la beauté de cette course dont certains skippers l’ont chevillés aux bouts. Revoir la première étape et leurs tête à l’arrivée pour comprendre pourquoi.

On attendra de voir encore les trajectoires prises par les vieux briscards – Peyron, Desjoyeaux, Gautier pour tenter de comprendre comment ils font à 50 ans, sans entraînement pour être encore dans le Top10 sur cette première étape. L’indice donné par Loick Peyron pour se motiver à faire de l’entraînement physique : ” Je m’entraîne en me flagellant le dos à la saucisse molle ” ne nous avance pas trop.

On attendra peut-être l’une des 3-4 nuits prochaines pour voir le Chacal, Armel Le Cleac’h sortir de nulle part. Les leaders à 55 minutes se doivent de rester éveillés.

On espérera encore de Tom Laperche – 1er bizuth et déjà 2e d’une étape d’une Solitaire – pour se dire que l’on tient là un futur grand de la course au large dont la performance a été unanimement saluée après cette étape.

On se demandera aussi comment Yoann Richomme va gérer sa deuxième étape. Solide comme un rock, le gaillard a du talent et il ne sera pas facile à aller chercher.

Enfin, il reste pléthore de skippers que l’on a pas encore bien vu mais qui ont le talent pour venir s’imposer sur cette édition. On regrettera l’absence de Gildas Morvan ou Cassandre Blandin sur cette étape mais ce sera pour mieux les retrouver à Roscoff.

Le parcours :
Après un petit côtier d’une quinzaine de milles, le parcours total de 630 nautiques s’annonce comme le plus long de cette cinquantième Solitaire URGO Le Figaro. Paradoxalement, il devrait être moins ouvert que la première étape puisque la flotte sera canalisée pendant les 4/5ème du parcours dans l’étroite mer d’Irlande. Séance de rattrapage pour certains, confirmation pour d’autres, découverte pour la plupart d’une navigation au delà du 50ème degré de latitude Nord, ce marathon autour de la mythique île de Man devrait se jouer en quatre jours, principalement au portant.

« Je veux aller à l’île de Man, je veux aller à l’île de Man ! » A peine descendu sur le ponton jeudi soir à Kinsale, Michel Desjoyeaux (Lumibird) trépignait déjà à l’idée de mettre cap au Nord dimanche. Dans la bouche du quinqua triple vainqueur de la Solitaire, la supplique n’a rien d’un caprice. Car l’île de Man reste un mythe de la Solitaire. Annoncé à trois reprises par le passé, elle n’a jamais été virée par les skippers, les parcours ayant toujours été revus à la baisse. Dans la nuit de mardi à mercredi, le paradis fiscal sis par 54 degrés de la latitude Nord va bien devenir le point le plus septentrional que la Solitaire URGO Le Figaro ait connu en cinquante éditions.

Le deuxième marathon

Après quatre jours et cinq nuits pour certains entre Nantes et Kinsale, la décision de maintenir la plus longue étape du parcours (630 milles), n’a rien d’anodin. « Une fois que l’on décide d’aller à Man, le parcours est figé. Nous n’aurons aucune véritable possibilité de raccourcir mais les conditions nous paraissent propices à une étape relativement rapide avec une arrivée jeudi » expliquait ce matin Francis Le Goff le directeur de course.

Après le côtier de 15 milles qui mène déjà vers le Nord (voir encadré), le premier tronçon vers l’île de Man s’étend sur 240 milles. Si le vent portant médium devrait accompagner la flotte jusqu’au DST de Tuskar Rock, le vent va graduellement refuser dès la journée de lundi pour une bonne moitié du parcours au près. En effet, la petite dépression dans le Nord de l’Irlande se désagrège et laisse place à une dorsale campée sur le proche Atlantique avec un gradient marqué sur sa bordure Est. Le vent de Nord-Ouest sera bien canalisé, les nuits fraîches au près mais aussi très courtes et bien éclairées par la lune montante.

Si le terrain de jeu qui ne dépasse par 50 milles de largeur en mer d’Irlande s’annonce moins ouvert que lors de la première étape, la montée vers Man est assez piégeuse avec pas mal de courant même si les coefficients de marées sont faibles. Et côté tactique, de nombreux grands bancs de sables limitent les possibilités d’aller se protéger à la côte…

Les premiers à virer la pointe Nord de l’île de Man accentueront sans doute leur avance en bénéficiant du portant qui ne va faire que se renforcer sur toute la descente avec 25 nœuds sur les fichiers de mercredi soir. Plusieurs DST (Skerries au large de Holy Island, Smalls à la latitude de Cardif) et deux zones interdites contribueront à canaliser la flotte qui devrait sérieusement accélérer pour une descente express des 275 milles entre Man et Wolf Rock où les aptitudes au portant du Figaro Bénéteau 3 promettent de belles images.

La fin du parcours avec un dernier tronçon de 103 milles entre Wolf rock et Roscoff, est beaucoup plus incertaine, la faute à une petite dépression qui se ballade mercredi et jeudi dans l’Est de la Manche. « Selon sa position en latitude, elle peut accélérer le flux de Nord ou au contraire dicter une fin de parcours au près en Manche. Les modèles sont en tous cas très discordants à ce jour » explique Yann Château de la direction de course.

Jeudi en baie de Morlaix ?

Une incertitude qui n’est sans doute pas pour déplaire aux concurrents qui ont le plus souffert sur la première étape, et ils sont nombreux. A l’envie légitime de gagner une étape, peut venir s’ajouter l’espoir de revenir dans le match pour le général. Entre la première et douzième place, les positions se tiennent en une heure. 17ème, Conrad Colman qu’à deux heures du leader Yoann Richomme et va savoir si la triplette Lagravière, Hardy, Eliès, à moins de 4 heures ne garde pas un secret espoir de remontada ? Au delà de la 22ème place, en revanche, le piège semble s’être refermé bien vite sur des marins talentueux comme Xavier Macaire (6h18 min de retard), Pierre Quiroga (8h11), Jérémie Beyou (8h29) ou encore Anthony Marchand, deuxième l’an passé, à près de 9 heures du leader…

Ceux-là auront à cœur de démontrer l’injustice de cette première étape en brillant en mer d’Irlande et de retour dans leur pays. Mais ils disposeront aussi au départ de Kinsale d’une nuit de récupération de moins que les leaders ce qui pourrait compter pour garder les idées claires à l’approche des côtes françaises jeudi prochain.

Parcours côtier : 15 milles, 15 nœuds, 45 skippers

Les bateaux quitteront les pontons de Castle Park Marina demain à partir de 15 heures françaises. Le signal d’attention sera hissé à 17h47 sur le bateau comité avec une ligne juste à la sortie de la rivière et un coup de canon à 18 heures (française toujours). Après un bord de dégagement de 3 milles vers la pointe de Black Head, les concurrents laisseront la bouée à tribord pour revenir sous spi vers la cardinale Bulman et partiront pour un bord de 8 milles vers la marque Daunt Rock dans l’Est de Kinsale, où sera jugée le prix Radio France. Du très beau spectacle en perspective avec du vent et de la lumière pour les 45 skippers en course, Cassandre Blandin (Klaxoon – C) et Gildas Morvan (Niji) ne prenant pas le départ de cette étape.

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Yann Eliès : « J’ai été puni comme un gamin »

Yann Elies, skipper deSt Michel lors de la 1ere étape de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019 - en mer le 04/06/2019

Classé 22ème au terme de ces 550 milles, la déception est grande pour le skipper de StMichel qui voit ses chances fortement compromises pour un 4è titre. Mais la route est encore longue jusqu’à Dieppe et le Briochin loin d’avoir dit son dernier mot vise dorénavant une victoire d’étape !

3 heures, 54 minutes et 52 secondes. C’est le temps qui sépare Yann du grand vainqueur de cette première étape, Yoann Richomme, « J’ai été puni comme un gamin qui fait tomber un verre d’eau et qui se prend une râclée alors que bon ce n’est qu’un verre. J’aurais accepté une punition d’une heure mais pas quatre… »
La sanction est lourde et ses conséquences sur la suite de la compétition et l’objectif premier d’une quatrième victoire encore plus. Pour autant Yann a prouvé tout au long de ces 550 milles vers l’Irlande qu’il était bien dans le match s’adjugeant même pendant quelques heures la tête de la course à l’approche du DST de Ouessant. « Je me suis éclaté sur l’eau. Je me sens à l’aise, je vais vite, j’étais dans le bon paquet, je tire les bons bords. J’ai passé 4 jours à me faire plaisir ! » De bonnes sensations, un plaisir indéniable et une maîtrise confortée du Figaro Bénéteau 3. Autant d’éléments positifs que Yann doit garder en tête à la veille de s’élancer sur la deuxième étape.

« L’étape s’annonce longue et compliquée »
630, c’est le nombre de milles que les concurrents vont avoir à parcourir pour rejoindre Roscoff à l’occasion de la deuxième étape, la plus longue de cette Solitaire URGO Le Figaro. Arrivés depuis jeudi seulement, les concurrents sont engagés dans un rythme soutenu, ne laissant que peu de temps aux organismes pour recharger les batteries, « L’enchaînement est très rapide. On essaye de préparer ça au plus vite, tout en trouvant du temps pour se reposer aussi. » C’est en effet dès demain à 18h00 (heure française) que la flotte des Figaro Bénéteau 3 s’élancera pour ce long parcours en direction de la Bretagne Nord. « L’étape s’annonce compliquée, longue. On va partir d’ici au portant avec des vents assez légers puis nous aurons une transition pour faire du près du côté du canal Saint-Georges et monter jusqu’à l’île de Man avec du vent attendu jusqu’à 15/20 nœuds. » Yann qui n’a jamais exploré les eaux Irlandaises au-delà de Dublin est curieux de découvrir ces recoins, qui nécessiteront cependant une attention de chaque instant, « Ce sont de beaux endroits, j’espère que nous y passerons de jour, mais Il va falloir être vigilants également car il y a de nombreuses zones interdites, de bancs de sable. La mer n’est pas toujours évidente non plus avec souvent pas mal de courants. »
Une fois l’île de Man contournée, la flotte redescendra au portant avec un scénario météo qui pourrait s’avérer venté et une traversée de la Manche compliquée avec des vents variables. « La deuxième partie de course va être technique. Il va falloir trouver le bon rythme sans casser, sans perdre de voile ni se faire mal. »
Une deuxième étape, technique, stratégique donc, où le vent peu présent sur la première étape pourrait bousculer la flotte. Les premiers bateaux sont attendus dans la baie de Morlaix, jeudi dans l’après-midi.

*Gildas Morvan et Cassandre Blandin ne prendront pas le départ pour des soucis techniques.

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Gildas Mahé : Coup de barre

Gildas Mahe, skipper du Figaro Breizh Cola - Solitaire URGO Le Figaro 2018 - Le Havre le 24/08/2018

C’est aujourd’hui au petit matin que Breizh Cola Equi’Thé a pointé son étrave en baie de Kinsale. A 5 heures et 7 secondes il a coupé la ligne d’arrivée en 34ème position au terme de quatre jours et demi de navigation. La déception est immense pour Gildas Mahé qui, sans aucune hâblerie, pouvait prétendre au podium. Mais la 50ème Solitaire URGO Le Figaro en a surpris plus d’un cette année et non des moindres parmi les cadors de la série. Ils sont nombreux à déchanter sur cette première étape faite de rebondissements et de chausse-trappes. La faute à un coup de barre de trop à gauche, alors que c’était à droite qu’il fallait aller… Mais, ça, c’est après qu’on le sait. Il n’en demeure pas moins vrai que désormais pour nombre de favoris la victoire au classement général est bien compromise, Gildas Mahé fait partie de ceux-là. Leurs regards et objectifs sont donc braqués sur les trois étapes à venir…

« Je ne voulais pas prendre de risques stratégiques. Il y a beaucoup de déçus et de beaux vainqueurs. Les déçus sont ceux qui, au DST de Ouessant, sont partis à gauche. Comme j’avais pris la décision de rester avec la meute, je suis resté avec la meute pour ne pas prendre de risque et résultat, j’ai pris une bâche avec la meute ! Il faut savoir que nous, en mer, on ne voit pas tout ce que vous voyez à terre. On perd vite le contact avec les autres bateaux. Quand on a un classement à la VHF, seule les distances au but sont communiquées, pas les positions des concurrents. Donc on ne sait pas où ils se trouvent. Avec l’AIS, tu as une visibilité de trois milles. Je voyais quatre bateaux avec lesquels j’ai bataillé et comme, parmi eux, il y avait des cadors du circuit tels qu’Alexis Loizon ou Anthony Marchand, tu te dis que si tu navigues à égalité avec ces mecs là, tu navigues bien. C’est ça qui est rageant, pour eux comme pour moi d’ailleurs. Nous allions vite et bien, mais pas au bon endroit ! C’est ça la Solitaire et plus généralement la voile, on ne maîtrise pas tout et ça rend humble comme dit Jean Le Cam, qui dit aussi, quand tu ne sais pas où aller va à l’Ouest, mais cette fois, ce n’était pas le cas. ».

Trois étapes dans le viseur
Pour le skipper de Breizh Cola Equi’Thé, comme pour les 2/3 de la flotte, bien figurer au classement général de la course s’avère sérieusement compromis.

Gildas accuse 9 heures de retard sur Yoann Richomme, le vainqueur à Kinsale. Une bâche comme il dit. Pour autant, la compétition reprendra ses droits dimanche quand ils quitteront l’Irlande pour rallier Roscoff et l’objectif sera pour Gildas de briller sur cette deuxième étape et la troisième et la quatrième… «C’est un peu court, deux nuits pour récupérer surtout que nous avons vraiment tiré sur les bonhommes, mais comme tout le monde est logé à la même enseigne, on va faire avec. Il faut que je garde en tête que c’était une belle étape, que ce bateau est une découverte formidable, même s’il est dur. On s’est fait des pointes à 22 nœuds en baie d’Audierne. C’était magique et j’ai bien navigué. Ce sont les côtés positifs, parce qu’il y en a et ce sont eux que je vais garder en tête pour repartir dimanche »

Départ de Kinsalee à 14 heures dimanche, pour 630 milles vers Roscoff via l’ile de Man.

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