mercredi 3 décembre 2025
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IMOCA Arkea Paprec, sortie de chantier

@ Yann Riou / polaRYSE / ARKÉA PAPREC

L’IMOCA ARKÉA PAPREC a été dévoilé ce jeudi par Sébastien Simon et Vincent Riou à Port-la-Forêt où il a été assemblé. Un bateau dessiné par Juan Kouyoumdjian et qui est le deuxième IMOCA de nouvelle génération présenté après le Charal de Jérémie Beyou.

Le skipper sablais, qui prendra le départ du Vendée Globe en novembre 2020, ne cache pas sa joie et sa satisfaction de mettre enfin à l’eau son bateau, un bateau pour lequel il s’est beaucoup impliqué. « La construction était une partie du projet passionnante, c’est ce que je rêvais de faire. Ce bateau est à mon image. Nous nous sommes beaucoup améliorés par rapport aux bateaux de l’ancienne génération ». Juan Kouyoumdjian, Vincent Riou et Sébastien Simon ont attaché une attention toute particulière au centre de gravité et au développé de surface du bateau : « nous ne pouvons pas faire beaucoup mieux. Et nous avons tenu un rapport de poids qui est plutôt très bon, peut-être même meilleur que PRB qui est un bateau très léger. »

« Nous avons été dans l’optimisation et n’avons pas fait de choix architecturaux délirants. »
Sébastien Simon

Dessiné par l’architecte franco-argentin Juan Kouyoumdjian, le 60 pieds a été réellement pensé autour de ses foils, pièces maîtresses d’ARKÉA PAPREC. Un objectif a guidé le travail de l’architecte et de Vincent Riou, directeur technique du projet : permettre à Sébastien Simon de prendre le départ du Vendée Globe à bord d’un bateau taillé pour le tour du monde sans escale et sans assistance. « C’est un foiler, nous l’avons conçu selon la nouvelle règle de jauge. La carène que nous avons imaginée permet d’exploiter davantage la performance des foils », explique Juan K.
« Dans les vitesses basses, la coque est primordiale et dans les hautes vitesses, ce sont les foils. Il faut donc utiliser les statistiques et accepter de faire des compromis sur le design. »

« Quand tu as quelqu’un comme Vincent autour de la table à lire les statistiques, tu te rends compte de la chance d’avoir cet avis si précieux. Vincent a endossé le rôle de pivot central dans le trio que l’on a formé avec Sébastien. »
Juan Kouyoumdjian

Vainqueur du Vendée Globe en 2004, Vincent Riou a coordonné la construction de ce foiler nouvelle génération, dans ses locaux à Port-La-Forêt. Celui qui avait déjà fait construire pour lui deux bateaux pour le Vendée Globe (un plan Farr et un plan VPLP / Verdier) a choisi cette fois d’assurer l’assemblage de A à Z. Avec Sébastien, il a fédéré les expertises d’une quarantaine de personnes qui s’est investie pleinement dans la construction d’ARKÉA PAPREC. Une expérience incroyable sur le plan humain et une méthodologie qui a permis de maîtriser toutes les phases de cette construction jusqu’à la révélation ce jour des formes du monocoque.

« C’est un super bateau que l’on a construit avec une très belle équipe. Nous avons fait de l’orfèvrerie. Le bateau est superbe, mieux encore que ce que j’imaginais. Mais ma plus grande fierté est d’avoir réuni des femmes et des hommes autour de ce projet, d’avoir construit un groupe avec des expertises différentes, un groupe qui s’est très bien entendu durant toute cette phase de construction. »
Vincent Riou

ARKÉA PAPREC a été sorti du hangar en cette fin de journée et installé au-dessus de la fosse permettant la mise en place de sa quille. L’IMOCA de Sébastien Simon sera mis à l’eau demain puis équipé de ses foils la semaine prochaine.
Les premières navigations auront lieu dans les jours qui viennent. « C’était important d’être dans les premiers à mettre mon bateau à l’eau car selon moi, la course commence maintenant », ajoute Sébastien. « Cela me met en confiance. La Rolex Fastnet Race sera un bon galop d’essai. Il y aura sans doute des éléments à ajuster sur le bateau mais au moins, cela va nous permettre de naviguer. » Le skipper d’ARKÉA PAPREC disputera la course en double avec Vincent Riou, au départ de Cowes samedi 3 août.

| Jean-Pierre Denis, Président du groupe Arkéa
« La mise à l’eau d’un bateau neuf constitue forcément une étape symbolique et riche en émotions. Pour nous, c’est aussi la poursuite de l’aventure humaine entamée avec Sébastien Simon en 2014. Cet Imoca est également la concrétisation du formidable travail d’équipe réalisé ces derniers mois sous la houlette de Vincent Riou. Un nouveau chapitre de notre belle histoire s’ouvre désormais. Ce 60 pieds ARKÉA PAPREC est vraiment superbe et il me tarde de le voir naviguer ! »

| Sébastien Petithuguenin, Directeur Général de Paprec Group
« La mise à l’eau de l’Imoca ARKÉA PAPREC consacre sept mois de design et travaux en coopération avec Vincent Riou, le directeur technique du projet, Sébastien Simon, le skipper et l’architecte, Juan Kouyoumdjian. Ce 60 pieds sera un des premiers pensés dès le départ autour de ses foils et taillés pour un tour du monde sans escale et sans assistance. Nous avons hâte désormais que Sébastien Simon prenne le départ en tandem avec Vincent Riou de la Rolex Fastnet Race, en août et ensuite de la Transat Jacques Vabre. Un grand merci à l’ensemble du team qui a travaillé sans relâche pour que cet Imoca ARKÉA PAPREC voit le jour. »

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Sébastien Rogues en Multi50 avec PRIMONIAL

Sébastien Rogues rejoint la Classe Multi50 avec PRIMONIAL acteur majeur de l’épargne et de la gestion d’actifs comme partenaire principal sur 2 ans. Sébastien Rogues sera skipper du Multi 50 PRIMONIAL, l’ex Réauté Chocolat d’Armel Tripon.
Il participera aux deux courses transatlantiques majeures, la Transat Jacques Vabre (2019), en double, et la Transat Québec Saint-Malo (2020) en équipage.

RETOUR AU LARGE
Après plusieurs années sur le circuit des GC32, ces catamarans à foils à la pointe de la voile de demain, Sébastien Rogues revient à ses premières amours.« J’ai deux véritables passions : les multicoques et la technologie de haut niveau que ces bateaux demandent d’une part et la course au large, seule à pouvoir porter au paroxysme certaines émotions… Partir en Multi50, c’est concilier ces deux passions. » Sébastien n’a pas oublié que ses premières armes, il les a faites en traversant l’Atlantique à bord d’un Mini, avant de passer à la taille supérieure en Class40, puis de décider de remettre en cause ses acquis an allant se confronter au gratin des spécialistes du multicoque à foil.« A terme, les foils équiperont tous les bateaux de course. En allant me frotter à ce qui se fait de mieux en la matière, je prenais une option sur l’avenir. »
Aujourd’hui le skipper de Primonial va pouvoir démontrer que le cumul des expériences acquises est la meilleure des garanties pour une adaptation rapide à ce nouveau support.

L’ESPRIT D’ENTREPRENDRE
C’est cette volonté d’innover en permanence, cet esprit d’entreprise qui a séduit Stéphane Vidal, président du groupe Primonial : « Je suis très heureux de l’engagement du groupe Primonial sur le très beau projet nautique de Sébastien Rogues. Sébastien, en plus d’être un navigateur de talent, est un chef d’entreprise dans l’âme, qui embarque dans son aventure sportive une équipe de jeunes marins avec la volonté de transmettre son savoir et d’insuffler sa passion. »
Pour Sébastien Rogues, monter un projet sportif ne pouvait se dissocier de l’aventure entrepreneuriale. « Par culture familiale d’abord, mais aussi parce que j’estime qu’une aventure de ce type ne peut prendre sa pleine dimension que si l’-on embrasse le projet dans sa globalité. Je ne suis pas certain que je pourrais me sentir à l’aise dans un projet où je ne serais que le pilote d’un engin de course. Pouvoir travailler sur les enjeux économiques, réfléchir avec mon partenaire sur les implications de tel ou tel choix, évaluer les incidences réciproques du sportif et de l’économique me passionne et me motive encore plus… »

UNE RENCONTRE D’HOMMES
Dès lors, tous les éléments étaient en place pour que la rencontre entre Stéphane Vidal, président du groupe Primonial et Sébastien Rogues démarre sous les meilleurs auspices. A 33 ans, le navigateur baulois peut, de plus, se targuer d’un palmarès tout à fait enviable avec à la clé plusieurs victoires dans des épreuves majeures comme la Transat Jacques Vabre dont il est toujours le plus jeune vainqueur, Les Sables Horta Les Sables ou encore une très belle 3ème place sur la Transat Québec Saint-Malo, en Class40.
La convergence des valeurs, la volonté commune d’engagement et d’innovation ont été les éléments déclencheurs de ce partenariat. « Ce sponsoring est un engagement réel envers un sport dynamique, esthétique, technologique et écologique. La voile véhicule des valeurs telles que l’audace, le dépassement de soi et la recherche de performance ; valeurs qui résonnent pour une entreprise telle que Primonial », renchérit Stéphane Vidal.

UN PROGRAMME SPORTIF COMPLET
Le grand rendez-vous de l’année 2019 sera bien évidemment la Transat Jacques Vabre, au départ du Havre le 27 octobre. Auparavant, Sébastien Rogues compte s’aligner sur les différents Grands Prix programmés en août et septembre pour prendre en main sa nouvelle machine et se présenter sur la ligne de la Transat Jacques Vabre, fort de suffisamment d’expérience pour être d’emblée compétitif.

MULTI50 PRIMONIAL FICHE TECHNIQUE
Plan Guillaume Verdier, ex Actual (Yves Le Blévec), ex Réauté Chocolat (Armel Tripon), vainqueur de la Route du Rhum 2018.

Longueur : 15,24m
Largueur : 15m
Surface de voiles au près : 175m2
Surface de voiles au portant : 260m2

Ce trimaran doté de foils peut atteindre des vitesses supérieures à 40 nœuds. © JB Epron Design

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François Gabart avec Gwénolé Gahinet sur la Brest Atlantiques

« Gwénolé et moi, dit le skipper du trimaran MACIF, sommes de la même génération. C’est nouveau, j’ai plus souvent eu l’occasion de naviguer en double avec des marins plus expérimentés, comme Pascal Bidégorry, Michel Desjoyeaux, voire Sébastien Col. Il a aussi touché à tout, et c’est chouette d’avoir fait tout ça à son âge. Il a couru en Figaro, a navigué en IMOCA et participé à une Transat Jacques Vabre en double avec Paul Meilhat, du Class40, du kite à foil, et il a passé 40 jours sur le trimaran Ultim de Francis Joyon autour du monde. Et, comme sur le Trophée Jules Verne, Francis avait emmené un équipage réduit, Gwéno a rencontré toutes les problématiques d’un Ultim. Il a tenu des heures à la barre, tout seul sur le pont à 40 nœuds. C’est une expérience assez rare ».

De cette expérience à bord du trimaran de Francis Joyon, Gwénolé Gahinet est forcément revenu avec des compétences particulières et aussi un mode de fonctionnement différent de celui du Team MACIF. « Francis a un mode de fonctionnement qui lui est propre, et qu’il ne faut pas copier parce qu’il n’y a qu’un Francis Joyon sur terre. Comme notre équipe n’est pas composée de la même manière, il y a forcément des choses à apprendre dans sa manière de faire et de naviguer, ses résultats le prouvent ».

Depuis une poignée de jours, Gwénolé Gahinet a posé son sac à Port-La-Forêt, proche du trimaran MACIF. « C’est impressionnant, s’exclame le Breton. Ils sont 40 dans le team MACIF, cela foisonne de projets et l’ambiance est hyper dynamique. Je vais partager et échanger avec l’équipe et pouvoir relever ce challenge sportif qui m’excite beaucoup. Il va falloir que je me mette à niveau physiquement et techniquement, c’est hyper stimulant.

Ces trimarans dressent une barrière psychologique importante car ils sont extrêmes et demandent beaucoup d’énergie, mais ce n’est pas surhumain. En tout cas, c’est le discours de François, qui est raisonnable dans ses prises de risques. Appréhender cet univers demande surtout de l’expérience ».

Deux hommes en découverte

François et Gwénolé ne se connaissent pratiquement pas. Étonnamment, presque, parce qu’il existe quelques points communs pas anodins. L’un est aérien, l’autre est un peu lunaire, ils sont tous deux ingénieurs et fondus de chiffres, et les deux marins partagent le même amour de la mer, de la vitesse, une même aspiration au vol et une conscience environnementale aussi pointue.

« Il y a quelque temps, raconte Gwénolé, j’ai préparé un concours d’éloquence sur le thème environnemental « Le plastique, c’est fantastique » – un clin d’œil. Je me suis beaucoup réinvesti dans les études scientifiques sur la consommation des ressources et l’écologie, et ça m’a pas mal catastrophé… La réponse n’est pas évidente, mais la course au large est un vecteur adapté pour soutenir la transmission de l’information sur l’état de la planète, et l’équipe du trimaran MACIF s’engage dans ce sens. Être ensemble pour porter des prises de parole, ça me plaît beaucoup ».

« C’est vrai qu’on ne se connaît pas bien, poursuit François. Mais nous avons plein d’amis en commun qui m’en ont dit le plus grand bien, et on a régulièrement discuté voile sur les parkings des régates. » Sur la Brest Atlantiques, François et Gwénolé seront accompagnés de Jérémie Eloy qui sera le mediaman de MACIF pendant la course, avec comme objectif de raconter l’histoire au grand public depuis l’intérieur. Un nouvel équipier qui a déjà travaillé avec Gwénolé par le passé. « Même si Jérémie n’aura pas le droit de toucher au bateau, il faut prendre soin du fait que nous serons trois dans un espace confiné, à grande vitesse, pendant près d’un mois ».

Le duo, et même le trio, aura l’occasion de naviguer pour la première fois en mode course lors de la Rolex Fastnet Race qui se courra début août. Une épreuve mythique à courir « comme l’aiment les Anglo-Saxons, en équipage, et qui sera pour nous l’occasion de pousser le trimaran MACIF dans ses retranchements, avant d’entrer en préparation pour la Brest Atlantiques », conclut François. Le trimaran MACIF est, dès cette semaine, en ordre de marche : le deuxième foil ayant été installé en fin de semaine dernière.

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Tour Voile. Doublé Omanais à Port Barcarès. Beijaflore toujours en tête

Le premier Acte méditerranéen du Tour Voile 2019, à Port Barcarès, a réservé son lot de surprises, de déceptions et de rebondissements. Les Stades Nautiques du jour n’ont pas manqué de piment. La Finale, mouvementée, s’est soldée par un doublé omanais : EFG Private Bank Monaco devant Renaissance Services. Les locaux de Pink Lady – Pays de l’Or – Sud de France ont complété le podium. Le leader Team Beijaflore (6e aujourd’hui) conforte légèrement son avance sur Cheminées Poujoulat, disqualifié en Finale, et Team Réseau Ixio – Toulon Provence Méditerranée qui a vécu une journée difficile. La caravane du Tour prend à nouveau la route ce soir, en direction de Hyères, cadre de l’avant-dernier Acte de l’édition 2019, qui débutera dès demain avec un Raid Côtier.

Le vent a été très capricieux ce mercredi à Port Barcarès. Instable, changeant, il a compliqué le travail du comité de course qui a tout de même pu lancer trois manches de qualification puis la Finale des Stades Nautiques.

Le team Oman Sail à l’honneur
Trois fois vainqueur de Stades Nautiques cette année, l’équipage de Renaissance Services (Stevie Morrison, Abdul Rahman Al Mashari, Quentin Ponroy) a une nouvelle fois brillé aujourd’hui, décrochant une jolie 2e place. C’est un autre team omanais qui l’a emporté, EFG Private Bank Monaco. Après quelques déconvenues, Pierre Pennec, Hussain Al Jabri et Corentin Horeau ont tenu leur rang et décroché leur première victoire. En onze jours de course, il y a déjà eu sept vainqueurs différents ! Les deux équipages professionnels d’Oman Sail réalisent un bon coup au Classement Général et, à l’instar de Golfe du Morbihan Breizh Cola (4e aujourd’hui), reviennent dans le match pour le podium.

Journée compliquée pour Team Réseau Ixio – Toulon Provence Méditerranée qui limite les dégâts
Les Stades Nautiques ont été difficiles pour Team Réseau Ixio – Toulon Provence Méditerranée qui a manqué sa première Finale. Sandro Lacan (qui faisait son retour à bord après une blessure), Tim Mourniac et Jules Bidegaray ont d’abord subi une mésaventure d’ordre technique, quand le constrictor du gennaker a lâché. Puis Tim Mourniac a souffert d’importantes douleurs dentaires. « J’ai manqué de lucidité, je n’ai pas pris les bonnes décisions », a-t-il déclaré. « Avec notre problème technique dans la première manche de qualification, ça a vraiment été une journée noire. Aller chercher le titre, je pense que c’est désormais anecdotique. La priorité, c’est de retrouver un bon élan et de rester sur le podium. » Ces paroles, prononcées sous le coup de la déception, ne doivent pas faire oublier que cet équipage talentueux va continuer à se battre. D’autant que les deux concurrents qui les précèdent au Général n’ont pas brillé en Finale…

Une Finale mouvementée
Outre le doublé omanais, la Finale a été marquée par la disqualification de Cheminées Poujoulat, suite à une collision avec Pink Lady – Pays de l’Or – Sud de France qui a de son côté confirmé sa montée en puissance en terminant 3e aujourd’hui. Leader du Tour depuis le deuxième jour à Dunkerque, Team Beijaflore a dû se contenter de la 6e place mais a tout de même pris quelques points à ses premiers poursuivants. A noter que West Team – BBN – Ecole Navale s’est qualifié pour sa première Finale. Yaël Poupon, Léo Maurin et Corentin Guevel ont été récompensés par le prix Antargaz de la Combativité pour l’Acte de Port Barcarès.

CLASSEMENT GÉNÉRAL

  1. Team Beijaflore – 524 pts
  2. Cheminées Poujoulat – 515 pts
  3. Team Réseau Ixio – Toulon Provence Méditerranée – 503 pts

Changement de leader au Classement Amateur
Cela faisait plusieurs jours que les Suisses de CER – Ville de Genève étaient menaçants et les voilà aux commandes du Classement Amateur. Victor Casas, Laurane Mettraux et Matthieu Ravussin se sont qualifiés pour leur sixième Finale en sept jours de Stades Nautiques. Leur principal concurrent, Gregory Lemarchal Les Sables d’Olonne, a manqué le coche aujourd’hui. La sanction est immédiate : demain à Hyères, c’est CER-Ville de Genève qui hissera le gennaker vert.

Pierre Pennec (EFG Private Bank Monaco) : « On s’accroche depuis le début du Tour, on rate parfois des Finales de très peu. Cette journée a été la bonne, une victoire n’arrive jamais trop tard ! Nous concrétisons enfin notre progression. Je suis content, notamment pour Hussain (Al Jabri) qui dispute son premier Tour Voile. C’est une très belle journée pour le team Oman Sail, à la fois pour les navigants et l’équipe à terre. »

Quentin Ponroy (Renaissance Services) : « On n’est pas passé loin de la correctionnelle car on a commencé la journée par un départ volé et donc une disqualification. Mais nous nous sommes bien repris. Nous voyons toujours la Finale comme un bonus et naviguons libérés. Il reste quatre journées, on commence à regarder le classement même s’il y a encore beaucoup de points à distribuer. »

Gabriel Skoczek (Pink Lady – Pays de l’Or – Sud de France) : « C’est notre plus belle journée en Stades Nautiques. En Finale il y a eu un contact avec Poujoulat. Ensuite on a fait le travail, on avait une bonne vitesse. Nous allons tenter de poursuivre sur notre lancée, de bien profiter, de choisir les bonnes compositions d’équipage. Nous sommes bien partis pour réussir notre objectif de Top 10. »

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Stan Thuret récupère le Figaro 3 de Clarisse Crémer

Le cinéaste et ancien ministe Stan Thuret s’est vu remettre les clés du Figaro Bénéteau 3 Everial de Clarisse Crémer. Celle-ci, ayant intégré le Team Banque Populaire depuis peu, a légué son bateau au concarnois d’adoption qui clôturera la saison Figaro en participant à la Douarnenez Courses Solo Gijón et le Tour de Bretagne.

 

Le passage de flambeau
Il y a peu de temps encore, Everial rimait avec Clarisse Crémer. Tout récemment, nous avions pu suivre ses aventures sportives sur la fameuse Solitaire URGO le Figaro, course à laquelle la jeune navigatrice se classe 29e. Aujourd’hui, c’est désormais avec Stan Thuret que nous allons pouvoir associer le partenaire Everial puisque la navigatrice est intégrée au sein du Team Banque Populaire et a pour objectif de s’aligner au départ du prochain Vendée Globe. “Avec Stan on se connait depuis le Mini, on avait pas mal de points en commun sur la façon de partager nos projets, donc c’était facile de collaborer. On a pu travailler ensemble sur la Solitaire l’année dernière avec l’Œil du Pirate, ce qui a permis à Lionel (le dirigeant d’Everial) de rencontrer Stan. Je pars chez Banque Populaire et je trouve cela très gratifiant qu’Everial m’ait permis de le faire. C’est vraiment grâce à eux que Banque Populaire s’est intéressée à moi, car Everial m’a formée. Stan a très naturellement été choisi par ce sponsor.” explique Clarisse.

Cinéaste, navigateur, Stan Thuret a connu Clarisse sur le circuit Mini. Les deux amis avaient participé à la célèbre transatlantique, la Mini Transat – La Boulangère en 2017. Une aventure exceptionnelle et qui a la fâcheuse tendance à rendre accro … par chance, Stan s’est fait piéger. “J’ai pris le temps de digérer cette course et je savais que j’avais envie de retourner sur l’eau pour continuer à raconter ce que vivent les marins et transmettre ma passion de la mer.” raconte le concarnois d’adoption.

Alors, comprenez bien que lorsque Clarisse et Everial lui ont proposé de reprendre la barre du Figaro Bénéteau 3 pour les deux prochaines courses de la saison, ce dernier n’a pas hésité une seule seconde. “Je n’aurais jamais pensé faire un jour du Figaro, ça me paraissait tellement haut niveau. Ça reste un bateau mais quand tu vois le palmarès des marins qui naviguent sur le circuit, c’est super impressionnant. C’est une chance énorme de reprendre le bateau après Clarisse, d’avoir un beau bateau un super sponsor qui a envie de continuer un tas d’histoires.” explique le navigateur.
“Nous voulions reprendre les mêmes critères que ceux qu’on avait eu pour Clarisse, des nouveaux venants dans le sport, plutôt jeunes, communicants. Stan est quelqu’un de prometteur, j’aime le fait qu’il allie sa passion de la voile à celle du cinéma. C’est un sport qui reprend des valeurs d’humilité, d’endurance de ténacité sur lequel il n’y a pas de « star system » et j’essaye de le partager à l’ensemble de la société.” complète, Lionel Garcia, le PDG d’Everial.

La Douarnenez Courses Solo Gijon
C’est donc à la barre du joli monocoque bleu et rose que nous verrons Stan Thuret les prochaines semaines. Le prochain rendez-vous est à Douarnenez, dès le 4 août, où Stan prendra le départ de la Douarnenez Courses Solo Gijón. Une douzaine de concurrents s’élanceront vers l’Espagne en passant par le mythique phare du Fastnet et inversement, au total 1400 milles à parcourir. « C’est deux grosses étapes de solitaire à la suite, une demi transat’ ça va bien s’enchainer ! Roland Jourdain va certainement m’aider sur l’aspect météo en amont. J’espère retrouver aussi un petit esprit classe mini car il y a quand même pas mal d’anciens ministes qui seront au départ de cette course, entre Tanguy (Le Turquais), Erwan (Le Draoulec), Justine (Mettraux) » confie Stan. Une belle aventure humaine et sportive en devenir.

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30 IMOCA au départ de la Transat Jacques Vabre

Start of the Transat Jacques Vabre 2017, duo sailing race from Le Havre (FRA) to Salvador de Bahia (BRA) in Le Havre on November 5th, 2017 - Photo Jean-Louis Carli / ALeA / TJV17

Alors qu’Alan Roura (La Fabrique) cavale à travers l’Atlantique pour tenter de s’emparer du record de l’Atlantique Nord en solitaire (50 milles d’avance à 666 milles de l’arrivée), la liste des duos engagés dans la Transat Jacques Vabre 2019 a été révélée hier par son organisateur, dévoilant un plateau exceptionnel de plus de 30 monocoques au départ. L’IMOCA sera donc la principale classe représentée sur cette nouvelle édition de la Transat Jacques Vabre.

Jean-Pierre Dick, quadruple vainqueur et tenant du titre en IMOCA, Maxime Sorel, vainqueur de la dernière édition en Class40′ et nouveau venu en IMOCA, nous livrent leurs commentaires sur l’édition à venir et se remémorent quelques souvenirs, forts de café !

C’est historique, jamais un tel plateau IMOCA n’avait été réuni au départ de la Transat Jacques Vabre. De 13 monocoques en 2017, on passe à plus de 30 en 2019. Certes l’effet Vendée Globe joue à plein, mais n’oublions pas qu’ils étaient 20 lors de l’édition pré-Vendée Globe de 2015, qui constituait le record de participation à l’époque.

60 parmi les meilleurs marins

Tous les grands noms et les cadors de la séries seront là, formant des duos complémentaires, parfois étonnants et toujours performants, parmi lesquels on peut noter : Charlie Dalin – Yann Eliès (Apivia); Sébastien Simon – Vincent Riou (Arkea-Paprec); Clarisse Crémer – Armel Le Cléac’h (Banque Populaire); Jérémie Beyou – Christopher Pratt (Charal); Nicolas Troussel – Jean Le Cam (Corum l’Epargne); Damien Seguin – Yoann Richomme (Groupe Apicil); Alex Thomson – Neal Mc Donald (Hugo Boss); Samantha Davies – Paul Meilhat (Initiatives Coeur); Isabelle Joschke – Morgan Lagravière (MACSF); Fabrice Amedeo – Eric Péron (Newrest – Art et Fenêtre); Yannick Bestaven – Roland Jourdain (Maitre CoQ); Kevin Escoffier – Nicolas Lunven (PRB), sans oublier l’Allemand Boris Herrmann ou le Nordiste Thomas Ruyant qui n’ont pas encore fait connaitre le nom de leurs co-skippers…..

Prudence pour les IMOCA de nouvelle génération

Au moins cinq IMOCA flambant neufs devraient s’aligner au départ de la Transat Jacques Vabre, véritable test-match avant le prochain Vendée Globe. Si le Charal de Jérémie Beyou se présentera avec une avance sur ses concurrents en termes de préparation, les 4 autres monocoques neufs, Apivia de Charlie Dalin, Arkéa-Paprec de Sébastien Simon, Hugo Boss d’Alex Thomson et le nouveau monocoque de Thomas Ruyant, n’auront qu’à peine deux mois pour effectuer premières navigations et tests de fiabilisation. Rappelons-nous que les conditions de mer et de vent avaient été très brutales lors de la précédente édition pré-Vendée Globe de 2015, lors de laquelle 11 des 20 IMOCA avaient dû abandonner et que sur les 6 monocoques de dernière génération présents, seul le Banque Populaire VIII mené par Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly arriva à Itajaí, aux termes d’un duel épique remporté au finish par Vincent Riou et Sébastien Col sur PRB.

Regard de vainqueurs
Jean-Pierre Dick est le tenant du titre en IMOCA et le seul à avoir remporté 4 fois la Transat Jacques Vabre (en 2017 avec Yann Eliès, 2011 avec Jérémie Beyou, 2005 avec Loïck Peyron, 2003 avec Nicolas Abiven). Son regard apporte donc un éclairage intéressdant sur la prochaine Jacques Vabre, tout comme celui de Maxime Sorel (V&B), nouveau venu en IMOCA, mais tenant du titre en Class40′. Interview croisé !

Quel regard portez-vous sur le plateau exceptionnel en IMOCA de la prochaine Transat Jacques Vabre ?

Jean-Pierre Dick : “Nous n’étions que 13 au départ il y a seulement deux ans, donc le plateau est exceptionnel car il bénéficie comme tous les 4 ans de l’effet Vendée Globe. Mais, au delà de cet aspect, on constate que l’IMOCA est devenu la série phare de la course au large. Et le fait que le 60 pieds IMOCA ait été choisi comme support pour The Ocean Race (Ex Volvo Ocean Race) ne va qu’amplifier ce phénomène. La première confrontation entre les bateaux neufs sera intéressante même si tous ne seront pas encore en mode course. La prime reviendra au bateau le mieux fiabilisé, ce qui était notre cas en 2017 avec StMichel-Virbac.”

Maxime Sorel : ” Oui le plateau est top et promet de beaux matchs. La chasse aux milles pour le Vendée Globe reste bien ouverte… Cette édition va être passionnante, avec un plateau très hétérogène, constitué de pas mal de nouveaux bateaux mais aussi de bateaux très performants de la génération précédente.

Quel souvenir gardez-vous de votre victoire en 2017 ?

JP Dick : ” J’ai forcément plein de bons souvenirs sur cette course que j’ai eu la chance de gagner quatre fois. Je garde un souvenir particulier de notre victoire en 2017 où on prend la tête par une option un peu osée en passant le Raz Blanchard dans un vent de sud-ouest contre un courant de 10 noeuds et donc une mer très formée. Contre l’avis des conseils météo nous prenons le risque d’y aller et on se retrouve au petit matin en tête avec 15 milles d’avance sur SMA et Safran. Cette course a été une magnifique bagarre, notamment contre Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet. Avec Yann en qui j’avais une totale confiance, on a été à l’attaque en permanence, portant le maximum de toile, mettant la pression et accélérant sans cesse. Cette course a été un beau moment pour moi, avec une quatrième victoire à la clé, le passage de témoin à Yann, l’arrivée magique à Salvador de Bahia, la Caïpirinha et tous les plaisirs que l’on connait au Brésil”.

Maxime Sorel : “J’avais une pression maximum en 2017 car mon sponsor (V&B) pensait que c’était forcé que je gagne… J’avais fait 2ème en 2015 donc forcément je ne pouvais que faire 1er en 2017 ! Cela a pourtant mal commencé car j’ai cassé des cloisons dans le bateau, mais avec Antoine (Carpentier) on a cravaché comme des dingues, battant le records des 24h en Class40 et remportant la course avec seulement 17 minutes d’avances devant Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant. C’était juste magnifique.”

Quelle sont les principales difficultés et la recette pour la Jacques Vabre ?

JP Dick : ” La Transat Jacques Vabre est une course très dure et il faut être en capacité d’attaquer tout le temps. La qualité du duo est primordiale car il faut bien s’entendre et être complémentaire. Il y a aussi un stress permanent à gérer car on tient des moyennes très élevées, il faut être capable de tenir et d’appuyer sans cesse sur le champignon”.

Maxime Sorel : ” Pour moi la Jacques Vabre est une course beaucoup plus dure que la Route du Rhum. En fait il y a deux courses dans la course. La première jusqu’au Pot au Noir (zone de convergence intertropicale) puis la descente vers Bahia avec pas mal de portant et de la grande vitesse. Je me considère toujours en apprentissage en IMOCA donc la difficulté pour moi est de conjuguer une course plus longue et une machine très physique “.

Un pronostic pour l’édition 2019 en IMOCA ?

JP Dick : ” Très difficile car on ne connait pas grand-chose des nouveaux bateaux. Je pense que Charal fera figure de favori, mais il ne faut pas oublier certains bateaux très bien optimisés avec des duos de haut vol comme Kevin Escoffier et Nicolas Lunven sur PRB ou Sam Davies et Paul Meilhat sur Initiatives Coeur. Clarisse Crémer et Armel Le Cléac’h peuvent aussi faire mal…”.

Maxime Sorel : “Charlie et Yann seront redoutables sur le nouveau Apivia, comme Jérémie Beyou et Christopher Pratt sur Charal. Il faudra aussi surveiller Initiatives Coeur (Sam Davies-Paul Meilhat), Malizia, PRB et pourquoi pas Maitre CoQ avec Yannick Bestaven et Roland Jourdain qui se sont pas mal entrainé”.

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Record de l’Atlantique Nord en vue pour Alan Roura sur La Fabrique !

À désormais moins de 600 milles de l’arrivée, Alan Roura devrait atteindre le Cap Lizard ce vendredi. Si tout se déroulait comme prévu, il améliorerait alors le record de Marc Guillemot (8 jours 5 heures 20 minutes et 20 secondes en 2013) d’une dizaine d’heures au minimum.

Pas facile d’afficher des moyennes d’une quinzaine de noeuds après cinq jours à foncer au reaching ! Depuis hier, mardi, Alan Roura et La Fabrique évoluent dans des vent plus modérés que ceux les ayant accompagnés depuis leur départ de New York. Raison pour laquelle les vitesses sont progressivement passées de plus de 20 noeuds à de « petits » surfs à 15-16 noeuds. « J’ai l’impression de ne pas avancer, s’impatientait Alan Roura mardi soir. Mais c’est sûr qu’après avoir bourriné dans 30 noeuds de vent depuis le début, tout est relatif ! » Ce mercredi matin, La Fabrique comptait encore une cinquantaine de milles d’avance sur le record précédent et faisait cap vers la Grande-Bretagne. « J’ai empanné dans la nuit afin de passer en bâbord amures et avancer en direction des îles britanniques et de l’Irlande, explique le jeune skipper suisse. Théoriquement, j’en aurai encore un autre à faire avant d’être en route directe vers le Cap Lizard. Je reste concentré, mais j’ai vraiment hâte d’arriver ! »

Rendez-vous vendredi sur la ligne

Alan est attendu au large de la Cornouaille vendredi dans la journée, entre 10h et 16h30 TU. Avec le record en poche ? Tous les feux sont actuellement au vert pour améliorer le temps établi par Marc Guillemot en 2013 (8 jours 5 heures 20 minutes et 20 secondes).

Une fois la ligne franchie, La Fabrique devra probablement se mettre quelques temps à l’abri en Angleterre avant de pouvoir emprunter le Chenal du Four et rallier Brest, port de tous les records, où un comité d’accueil sera en place.

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Aymeric Chappellier sur AINA Enfance et Avenir vainqueur de la 7e édition Les Sables-Horta.

@ Christophe Breschi

Aymeric Chappellier sur AINA Enfance et Avenir a remporté la deuxième étape Horta-Les Sables et remporte l’épreuve. Le skipper d’AINA Enfance et Avenir et son fidèle acolyte, qui s’étaient fait souffler la première place lors de la manche aller entre la Vendée et les Açores dans la molle des derniers milles, n’ont, certes, pas toujours connu beaucoup de réussite sur l’épreuve, mais ont toutefois signé une course quasi parfaite.

Frustré et naturellement déçu de s’être fait chiper la première place lors de la manche aller pour douze petites minutes alors qu’il avait mené les trois quarts du parcours, le skipper d’AINA Enfance et Avenir a ainsi signé une jolie revanche en étant le premier à franchir la ligne de l’acte 2, ce mercredi, peu après 13h15. « En quittant Horta, on avait bien la niaque. On est vraiment reparti le couteau entre les dents, bien décidé à aller chercher la victoire. On est sorti en tête des îles Açoriennes et on s’est installé aux commandes de la flotte, au moins virtuellement puisque pendant un temps, ceux qui tiré dans l’est ont eu l’avantage au pointage. Après, on a galopé pour rester devant le front. On a fait un premier trou sur la concurrence puis c’est revenu par l’arrière. Ça a été dur de se faire rattraper mais on ne s’est pas démobilisé », a expliqué Aymeric Chappellier qui a alors vu Eärendil mais aussi Volvo, Beijaflore et Colombre XL revenir à moins de six milles de son tableau arrière, avant de retendre l’élastique par devant.

Vers le Grand Chelem ?
« Pendant deux jours, Catherine Pourre et Pietro Luciani ne nous ont plus lâchés. A certains moments, ils étaient plus rapides que nous et à d’autres, c’était l’inverse. Ils ont finalement choisi de faire la route directe et ils se sont retrouvés plein cul alors que nous, on s’est positionnés plus sud, ce qui nous a permis de finir avec un meilleur compromis cap-vitesse. En plus, on a profité d’un bon thermique pour terminer et on a bien accéléré sur les derniers milles », a commenté le navigateur rochelais qui s’est imposé, ce jour, avec une avance de plus d’heure sur son dauphin. « Ça fait plaisir de gagner une nouvelle fois aux Sables, après avoir déjà gagné en Mini 6.50 sur le même tracé. C’est un sans-faute le team cette saison. Maintenant, il n’en reste plus qu’un à aller chercher pour faire le Grand Chelem : la Transat Jacques Vabre, en novembre. En attendant, bien sûr, c’est de la confiance d’engrangée, mais on ne va pas commencer à se prendre pour ce qu’on n’est pas », a ajouté le skipper dont le programme à suivre est plutôt chargé. « D’ici peu, je vais repartir sur la Channel Race puis la Rolex Fastnet Race à bord de Teasing Machine. Dans le même temps, AINA Enfance et Avenir ira faire un petit tour en chantier. Ce n’était pas forcément prévu, mais avec le filet de pêche que nous avons pris dans la quille aujourd’hui, à quelques centaines de mètres de Nouch Sud, mieux vaut effectuer un check complet », a terminé Aymeric Chappellier.

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Le Multi 50 Arkema 4 prend forme

Photo : Vincent Olivaud / Team Arkema Lalou Multi

Annoncée l’année dernière par Arkema et Lalou Multi, la construction du Multi 50 Arkema 4 suit son cours. Dessiné par l’architecte Romaric Neyhousser, ce trimaran innovant sera barré par Quentin Vlamynck sous la houlette de Lalou Roucayrol qui gère le projet et endosse le rôle de coach. Les trois hommes dévoilent la philosophie du bateau et font le point sur l’état d’avancement du chantier en attendant la mise à l’eau prévue au printemps 2020.
Une nouvelle philosophie

La longue phase de conception du Multi 50 Arkema 4 est terminée et le design du futur trimaran est validé. « Grâce au retour d’expérience de l’ex-Arkema 1, Lalou Multi et son partenaire-sponsor Arkema ont fixé un nouveau cadre. Ce premier trimaran construit par Lalou Multi était axé sur le large en équipage réduit. Le nouvel Arkema 4 se veut moins typé, plus polyvalent et performant pour l’équipage et l’in-shore. Cela a orienté les choix au niveau de la plateforme, notamment celui des bras de liaison en « X » (et non en parallèle) qui permettent d’optimiser l’ergonomie en équipage. », explique l’architecte Romaric Neyhousser. « La géométrie du bateau change par rapport à l’ancien car il est construit autour des foils. Nous avons par exemple réduit les volumes des flotteurs. La coque centrale sera aussi très différente. », indique de son côté Lalou Roucayrol.

Un travail très approfondi au niveau de l’aérodynamisme est effectué sur Arkema 4. « L’idée est de diminuer au maximum les traînées aéro, davantage que sur les autres Multi 50. L’objectif est de profiler toutes les formes qui génèrent ces traînées, en particulier au niveau des bras, mais aussi de travailler sur l’effet de plaque des voiles. Le carénage ajoute du poids mais nous considérons que le gain induit compensera cette masse supplémentaire. », détaille Romaric Neyhousser.

Un cockpit mieux protégé

Si Arkema 4 sera très performant sur les grands prix en équipage, il devra aussi être adapté à la navigation au grand large, notamment en termes de protection et de « confort relatif » à bord, à haute vitesse. Arkema 4 offrira davantage de protection pour les navigants que son prédécesseur. « C’est primordial pour mieux tenir le rythme en double ou en solo, et être en mesure d’aller vite longtemps, y compris dans les conditions difficiles. », explique Quentin Vlamynck, futur « pilote » de la machine.
Intégrer les matériaux du groupe Arkema
Arkema et Lalou Multi partagent la volonté de mettre à profit et en application leurs expertises matériaux et construction nautique. « Nous nous servons de cette construction pour faire un inventaire de tous les matériaux d’Arkema qui peuvent bénéficier à la performance de notre bateau mais aussi à l’ensemble de la Classe. », souligne Quentin. Par exemple, la résine thermoplastique Elium® est ainsi utilisée pour fabriquer un certain nombre de pièces, dont le moule de bras qui sera recyclé en fin de construction. Parmi les autres applications : une utilisation encore plus importante de la large gamme des adhésifs Bostik, la réalisation de pièces en impression 3D et un travail au niveau des batteries.
Daniel Lebouvier, Innovative Technologies Manager chez Bostik, revient sur la philosophie liée à ce partenariat avec Lalou Multi : « Depuis le début, l’intégration de nos matériaux sur les bateaux a été une composante majeure du projet. Le premier trimaran Arkema 1 a bénéficié de nos adhésifs structuraux Bostik et des vitrages Altuglas®. Le prototype mini 6.50 Arkema 3 a été le premier bateau de course intégralement construit en composites à matrice recyclable Elium®. Sur le nouveau Multi50 Arkema 4, nous continuons à utiliser ces solutions désormais éprouvées et en introduisons de nouvelles. Le groupe Arkema possède de nombreuses technologies innovantes dédiées à l’allègement des structures, à leur protection dans des environnements extrêmes ou encore, au management de l’énergie. La course au large est un terrain d’expérimentation exceptionnel pour nous. Et, nous bénéficions de l’expertise de l’équipe Lalou Multi pour parfaire nos mises au point. C’est aussi une grande fierté pour les équipes d’Arkema de voir leurs produits en action dans un environnement aussi exigeant. »
Où en est la construction ?
Mis à part le mât (construit par Lorima) et les foils monotypes, l’équipe de Lalou Multi gère l’intégralité de la fabrication d’Arkema 4, en étroite collaboration avec les équipes R&D d’Arkema. La construction avance dans les temps. Les moules de flotteurs, de coque centrale et de bras de liaison sont terminés. Des pièces « annexes » (comme les carénages ou la barre d’écoute) sont achevées et en attente de greffage. En parallèle, la construction du nouveau chantier Lalou Multi est achevée au Verdon-sur-Mer. Ce chantier sera aménagé dans l’été et c’est là-bas que seront construits les flotteurs et la coque centrale, à partir du mois de septembre. L’assemblage de toutes les pièces devrait se dérouler en décembre-janvier. Suivra l’intégration de tous les systèmes pour une mise à l’eau prévue au printemps 2020.
D’ici là, et tout en restant très impliqué dans la construction de son futur bateau, le skipper Quentin Vlamynck continue à engranger connaissances et expériences avec un programme d’entraînements intense, et coaché par Lalou Roucayrol. En complément des formations et des entraînements en faux-solo, les deux marins seront également présents sur les Grands Prix du circuit Multi50 à la barre du trimaran Lalou Multi, dès la mi-juillet. L’occasion pour Quentin de parfaire sa connaissance du support, de gagner en leadership et en automatismes et surtout d’engranger de l’expérience avant la mise à l’eau d’Arkema 4.
L’avancement du chantier d’Arkema 4 et les entraînements seront à suivre sur les réseaux sociaux Lalou Multi et Arkema Sailing.

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Charleston sera le port d’arrivée de The Transat 2020

© Lloyd Images

En mai dernier, OC Sport Pen Duick, société organisatrice de l’épreuve, annonçait Brest comme ville de départ de The Transat 2020. Pour fêter son 60e anniversaire, la doyenne des courses transatlantiques en solitaire va également « s’offrir » un nouveau port d’arrivée. Si l’épreuve reste naturellement fidèle aux États-Unis, pour la première fois de son histoire, c’est à Charleston, en Caroline du Sud, que sera jugé son dénouement, à l’occasion des célébrations des 350 ans de la création de la cité. Tout un symbole !

Après un départ de la pointe bretonne à la mi-mai 2020, les solitaires en lice pour l’édition des 60 ans de The Transat mettront donc le cap sur les 3 500 milles de la plus exigeante des courses en Atlantique Nord. De Brest aux côtes américaines, tous chercheront à écrire un nouveau chapitre du livre de cette épreuve mythique qui vît Sir Francis Chichester, Éric Tabarly ou Loïck Peyron marquer à jamais l’Histoire de la course au large.

Pour cet anniversaire, The Transat ralliera le Finistère à Charleston, qui accueillera la course pour la première fois. L’arrivée de la flotte y coïncidera avec les célébrations du 350e anniversaire de l’établissement de la colonie britannique qui donna son nom à la ville, Charles Town, en 1670, et donc de la création de la cité elle-même. Résolument tourné vers la mer, le port de Caroline du Sud fera de l’arrivée de The Transat un temps fort de ses festivités et se saisira de l’occasion pour mettre en valeur la richesse de son patrimoine maritime. Une opportunité dont se réjouissent les autorités locales.
« Alors que nous commémorons le 350e anniversaire de la fondation de notre ville, je ne peux penser à une meilleure façon de célébrer la riche histoire maritime de Charleston que d’être ville d’arrivée de cette course historique The Transat. Nous sommes impatients d’accueillir cet événement mondial l’année prochaine. »
Le président du Comité directeur du 350e anniversaire de la ville de Charleston, A. Peter Shahid, Jr.

Un enthousiasme partagé par Hervé Favre, Président d’OC Sport Pen Duick : « Nous sommes ravis de nous associer à Charleston pour 2020. The Transat est la plus ancienne des courses au large en solitaire. Avec Charleston, nous avons deux anniversaires très spéciaux à célébrer : notre 60e et le 350e de la ville. Ce sera donc une édition qui aura une dimension très particulière et qui fera le lien entre sport et Histoire. »

Rappelons que The Transat est la plus ancienne course transatlantique en solitaire entre l’Europe et les États-Unis. Disputée contre les vents dominants, elle est réputée pour être la plus difficile, la plus exigeante de toutes. Vainqueur de la première édition de l’épreuve en 1960, Sir Francis Chichester avait mis 40 jours pour traverser l’Atlantique. 60 ans après, les plus rapides devraient traverser en 8 jours seulement…

Créée au Royaume-Uni, développée en France et conservant depuis toujours une arrivée américaine, The Transat devrait réunir une quarantaine de marins sur la ligne de départ en mai 2020. L’avis de course sera mis très prochainement à la disposition des futurs concurrents qui s’attaqueront à un véritable monument de la voile océanique entre Brest et Charleston.

Pour en savoir plus sur Charleston et les célébrations du 350e anniversaire, visitez le site internet https://www.charleston-sc.gov/.

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