mercredi 3 décembre 2025
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Rolex Fastnet Race. Bilan d’une belle 48e édition dominée encore par les Français

Cette 48e édition de la Rolex Fastnet Race aura été passionnante dans toute les classes avec en prime une belle domination française. Retour sur les points forts de la course.

Que ce soit en force ou en direction, le vent a clairement été le facteur dominant de la 48e édition de la Rolex Fastnet Race. Avec un flux de sud-est inédit le jour du départ et pendant la première nuit, permettant aux concurrents de filer sur un bord dans l’ouest du Solent et en Manche, l’arrivée du nouveau vent de sud-ouest a ensuite permis aux bateaux d’allonger la foulée sur un bord de reaching serré en Mer Celtique. Avec des schémas météos très inhabituels, cette Rolex Fastnet Race 2019 fut une édition rapide faisant tomber de nombreux records, en allant des Ultimes aux Sigma 38.

Elle confirme également son statut de plus grande épreuve de course au large au monde, avec un nouveau record de 388 bateaux, contre 362 en 2017.
Comme d’habitude, la course fut une superbe occasion pour les unités à la pointe de la technologie, comme les Ultimes, les IMOCA 60 et les Class40, de naviguer aux côtés de l’immense flotte IRC, à la conquête de la plus prestigieuse récompense de l’épreuve : la Fastnet Challenge Cup. La flotte des bateaux IRC comprenait les plus grands Maxis, des équipes professionnelles ou des équipages familiaux, des Yachts Clubs, des associations caritatives ou encore des écoles de voile.

Tandis que les conditions du départ annonçaient un vent de sud-est très léger, notamment dans l’ouest du Solent sous le vent de l’île de Wight, il était opportun de lancer la flotte à l’ouest, profitant d’un fort courant de marée favorable.
Alors que la plus grande partie de la flotte se dirigeait vers le centre de la Manche, Portland Bill et Start Point étaient finalement moins compliqués à atteindre, compte tenu de l’importante transition de la première nuit. En effet, comment s’attaquer à la pétole était la grande question. Les prévisions annonçant des vents moins faibles au sud, la Classe Imoca a suivi cette trajectoire, notamment PRB et le Malizia – Yacht Club de Monaco très extrêmes, naviguant à seulement 30 milles des côtes française avant de revirer au nord.
Mais la vedette de cette première soirée était britannique, Pip Hare et l’Australien Paul Larsen, qui naviguait à bord de Superbigou, ce ‘vieux’ bateau âgé de 19 ans. Lorsque le vent s’est écroulé et que la marée redescendait en milieu de Manche, même les monocoques les plus rapides de la flotte se retrouvaient totalement arrêtés. Pendant ce temps, au nord, Pip Hare et Paul Larsen tricotaient toujours le long des côtes. A minuit, ils se retrouvèrent non seulement à la tête des IMOCA 60, mais aussi de l’ensemble de la flotte de monocoques, y compris le Rambler 88 de George David et le Dovell 100 SHK Scallywag de Seng Huang Lee.
Comme Pip Hare l’explique : « C’était important d’aller à l’ouest pendant la transition. Dès le départ je sentais que le courant de marée serait aussi important que le vent. En longeant la côte et en gérant bien les renverses, maintenir le cap à l’ouest permet d’avoir toujours du vent. »
Inévitablement, ce scenario n’a pas duré. Les grands monocoques IRC les dépassaient avant le Cap Lizard, mais ce n’est que le dimanche, à l’approche des Scillies, qu’un autre Imoca60 prenait l’avantage.
Pour l’intégralité de la flotte, la traversée de la mer Celtique s’est faite en ligne droite sur un bord dans un vent soutenu. Avec le flux de sud-ouest ayant soufflé les jours auparavant, l’état de la mer n’était pas praticable, causant le mal de mer aux équipages des plus petits bateaux. Tout cela fut vite oublié une fois le phare du Fastnet contourné, avec un bord de reaching permettant de surfer sur les vagues jusqu’à Bishop Rock, devant le Cap Lizard et jusqu’à la ligne d’arrivée devant Plymouth.
Tout le monde savait que les Ultimes seraient les plus rapides, mais personne n’aurait pu prédire une course aussi serrée entre ces maxis trimarans volants, capables d’atteindre plus de 40 nœuds.
Le Maxi Edmond de Rothschild qui menait la course jusqu’au Rock, s’est fait doubler ensuite par le trimaran MACIF de François Gabart, qui semblait avoir désormais course gagnée. Une dernière option sur l’ultime empannage a permis au Maxi Edmond de Rothschild de s’envoler vers la victoire et de franchir la ligne 58 secondes devant Macif. Le Maxi Edmond de Rothschild a réalisé un temps de 1 jour 4 heures 2 minutes 26 secondes, améliorant ainsi de 4 heures 45 minutes et 34 secondes le record de la course en multicoque établi par le Maxi Banque Populaire en 2011.
Charles Caudrelier, co-skipper de Franck Cammas sur le Maxi Edmond de Rothschild commentait : « « C’est toujours plaisant de battre François car c’est un des marins les plus réputés en multicoque, qui dispose d’un très bon bateau et d’une très bonne équipe. Notre bateau est parfois plus rapide dans certaines conditions, mais ils se sont améliorés en vitesse et naviguent très bien. C’était une grosse bagarre – très amusante ! »

SHK Scallywag au petit matin devant le phare du Fastnet © Rolex/Kurt Arrigo
Derrière, la bagarre faisait également rage entre le plus expérimenté Rambler 88 et le plus long SHK Scallywag pour décrocher les honneurs en monocoque. La première nuit, les deux équipages sont descendus trop sud, permettant au VO70 Wizard de David et Peter Askew de prendre les devants. SHK Scallywag reprenait la tête de la course devant le Cap Lizard, mais la taille et la puissance de Rambler 88 lui permettait de reprendre le lead et d’enrouler le Fastnet avec 17 minutes d’avance en établissant un nouveau record de 26 heures 45 minutes et 47 secondes. Rambler 88 a conservé la tête de la course jusqu’à la ligne d’arrivée sans toutefois battre le record en monocoque de l’Abu Dhabi Ocean Racing en 2011.
En temps compensé, c’est finalement Wizard qui l’emporte en IRC Z avec 45 minutes d’avance. Le VO70 Americain a navigué de manière intelligemment tout au long de la course, tant dans les manœuvres que tactiquement. Par exemple, en gérant mieux la transition la première nuit en naviguant plus bas, avec un excellent équipage et de très bons choix de voiles.
Le deuxième en IRC Z est un autre bateau avec quille pivotante, Bretagne Telecom du français Nicolas Groleau, qui participait à sa sixième Rolex Fastnet à bord de son Mach 45, cette fois-ci avec un équipage de haut-vol, dont l’architecte Sam Manuard et Nicolas Troussel, skipper en Imoca60.

Pour les vingt IMOCA 60 engagés, la course a effectivement repris ses droits aux Scillies. Jérémie Beyou et Christopher Pratt sur Charal ont pu faire une démonstration de la vitesse exceptionnelle de leur foiler dernière génération en accentuant leur avance de 2 à 15 milles nautiques sur la traversée de la mer Celtique. Un changement de voile hasardeux sur Charal après avoir contourné le Rock a permis au duo Yannick Bestaven-Roland Jourdain sur Maître CoQ de revenir à leur niveau sur le bord de reaching retour, mais Charal a réaccéléré, enregistrant par là-même son record de vitesse sur l’épreuve, à 33-34 nœuds.
Même si la flotte des Imoca 60 avait tendance à se resserrer avant l’arrivée à Plymouth, Charal a pu conserver le leadership en couvrant ses arrières et remporte l’épreuve dans sa catégorie en 2 jours 1 heure et 32 minutes. Kevin Escoffier, ravi de sa première participation à une course en tant que nouveau skipper de PRB, a pris la deuxième place avec Nicolas Lunven en franchissant la ligne 23 minutes plus tard, et quatre minutes avant Banque Populaire, skippé par Clarisse Cremer, nouvelle navigatrice sur le circuit IMOCA 60, accompagnée d’Armel Le Cleac’h, vainqueur du Vendée Globe.
Jérémie Beyou commentait sa victoire : « C’était bien ! mais c’était dur nerveusement car dès que l’on menait, ça revenait par derrière. Nous finissons premiers et c’est une belle réussite pour toute l’équipe, notamment après avoir abandonné les deux dernières courses. Ça a été instructif de voir le bateau performer dans des conditions différentes : au près, au portant, dans la molle ou dans le vent fort. »

Les leaders en Class40 sont eux arrivés au milieu de la flotte des IRC Z et avant même quelques Imoca. La concurrence était bien présente dans cette flotte de 19 bateaux, notamment entre les Mach 40.3 dessinés par Sam Manuard : Lamotte – Module Création de Luke Berry, Eärendil de Catherine Pourre, et Leyton mené par Rodrigue Cabaz mais aussi avec Imagine conçu d’Owen Clarke, mené par l’allemand Jörg Reichers et Beijaflore, le lift40 de William Mathelin Moreaux dessiné par Marc Lombard.
Eärendil menait les Class40 pour l’entrée en mer Celtique, mais Beijaflore, à bord duquel naviguait Marc Guillemot a pris ensuite la tête de la flotte et enroulait le Phare du Fastnet 34 minutes devant Lamotte – Module Création. Mais Luke Berry et son équipage, avec Corentin Douguet et Fred Denis, ont repris l’avantage sur le bord de reaching jusqu’à Bishop Rock et en plein match-race jusqu’à la ligne, remporte l’épreuve à moins du trois minutes du deuxième.

En IRC 1, le Ker 46 Tonnerre de Glen du Français Dominique Tian et Ino XXX de James Neville ont mené la régate sur l’eau mais sont finalement battus en temps compensé par deux plus petits concurrents – L’Ange de Milon de Jacques Pelletier qui termine 30 minutes devant Lann Ael 2 de Didier Gaudoux, vainqueur toutes classes de la Rolex Fastnet Race 2017.
Lors de sa première participation au Fastnet en 1973, il avait fallu plus de 6 jours et 6 heures à Jacques Pelletier pour la boucler. Cette année, avec un équipage bien entraîné, il lui en aura fallu la moitié à bord du nouveau JPK. Le dénominateur commun aux victoires de Lann Ael en 2017 et de l’Ange de Milon cette année est le tacticien, Fred Duthil.
Ce n’est pas un hasard si Géry Trentesaux et son JPK 11.80 Courrier recommandé remportent les honneurs en IRC 2. Grand habitué de l’épreuve comme Jacques Pelletier, Gery Trentesaux avait remporté l’épreuve toutes classes confondues en 2015 lors de sa 13e participation. Cette année, Gery Trentesaux a bouclé le parcours en franchissant la ligne 2 heures et 28 minutes avant le MC34 de François Lognone, Nutmeg Solidaire En Peloton, en IRC. Parmi les plus gros et plus rapides bateaux en IRC 1, seuls huit bateaux avaient auparavant franchi la ligne.
Le Figariste Alexis Loison, vainqueur de la Rolex Fastnet Race 2013 avec son père Pascal, a également obtenu un record cette année, participant en double avec Jean-Pierre Kelbert, de JPK Composites, à bord du tout nouveau 10.30 Léon.
Sur la première partie de la course, Léon a bien bataillé en IRC avec le JPK 10.80 Dream Pearls d’Arnaud Delamare et Eric Mordret. Mais sur le bord de reaching retour dans des conditions soutenues, Léon a allongé la foulée ! Son avance de 17 minutes au Fatsnet en IRC se transformait en 4 heures et 49 minutes à l’arrivée – le plus grand écart toutes catégories confondues.
“Une course incroyable, une flotte magnifique avec beaucoup de bateaux différents, une épreuve où il y a toujours de la confrontation – une course mythique”, a commenté Alexis Loison.

En IRC 4, le vainqueur ne fut pas une grande surprise. Le Foggy Dew de Noel Racine a remporté 4 fois le trophée dans cette plus petite catégorie sur les 8 dernières éditions du Fastnet. En revanche, contrairement aux vainqueurs en IRC 1 et 3, qui naviguaient sur de nouveaux bateaux, son JPK 10.10 est le même depuis 2011. Il gagne avec une avance respectable d’1 heure et 9 minutes devant son sistership Gioia d’Emmanuel & Etienne Pinteaux.
La classe IRC en double continue sa croissance, passant de 57 inscrits en 2017 à 63 cette année. Après le succès des Loison en 2013, les duos sont devenus la norme dans les petites classes IRC, en particulier en IRC 3, où six des dix premiers étaient en double. En IRC 2H, Léon remporte franchement les débats ; permettant à Alexis Loison de remporter le prix dans cette catégorie pour la troisième fois sur quatre participations.
Même si les Ultimes ont incontestablement volé la vedette en multicoque et que Sébastien Rogues profitait de sa première sortie sur son nouveau trimaran Multi50 Primonial, le vainqueur dans la catégorie multicoques MOCRA est le très convoité catamaran TS42 Guyader Gastronomie de Christian Guyader.
En fin de compte, le vainqueur de la Rolex Fastnet Race cette année met un terme à la domination française depuis trois éditions : les Askews et leur magnifique Wizard. Les deux frères de Baltimore continuent leurs séries de victoires après la Newport Bermuda l’année dernière, la RORC Caribbean 600 et la Transatlantic Race 2019. Ils disposaient d’un équipage incroyable mené par le skipper Charlie Enright, deux fois vainqueur de la Volvo Ocean Race : Will Oxley à la navigation, et d’autres grands marins issus de courses autour du monde, dont Rob Greenhalgh et Richard Clarke.
” Remporter la course est incroyable”, a déclaré David Askew. “De toute évidence, la Rolex Fastnet Race est le plus grand événement en course au large au monde. Son histoire est magnifique et remonte à bien avant ma naissance, et pourtant je suis un vieil homme!”
La campagne Askews est unique en ce sens que, financée par des fonds privés (ils dirigent la société USALCO), les deux frères ont, dans leur jeunesse, mené de grandes campagnes de bateaux de course.
« Je pense que cette victoire est un tout : l’organisation, les capacités de Charlie Enright, l’expérience collective de tous les membres de l’équipage ainsi que des deux propriétaires et la sélection du bon outil pour le poste, le VO70 », a poursuivi David. « La somme de tous ces éléments contribue au résultat. Et un peu la chance aussi ! ”
Dans l’ensemble, l’édition 2019 était une affaire de gros bateaux. En plus de Wizard, six des 10 premiers en IRC sont des IRC Z, Courrier Recommandé se classant cinquième, devant Léon et L’Ange De Milon.
Même si Wizard met fin à la série de trois victoires françaises, les bateaux français ont remporté les honneurs dans toutes les catégories, sauf en IRC Z. Mais il y a tout de même des racines françaises – Wizard est le bateau vainqueur de la Volvo Ocean Race 2011-12, le Groupama de Franck Cammas

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Mini-Transat La Boulangère. Le nombre d’inscrits passe à 90

Bonne nouvelle pour 6 marins qui qui vont pouvoir réaliser leur rêves de mini transat. Initialement limité à 84, le nombre d’inscrits à la Mini-Transat La Boulangère 2019 passe à 90. Pour gérer au mieux ce nombre de participants à la hausse, les organisateurs de la 22e édition de la Mini-Transat ont d’ores-et-déjà opéré quelques ajustements.

« Ne laisser personne à quai »
La Classe Mini et les organisateurs de la Mini-Transat définissent des critères de qualifications draconiens visant à accroître la sécurité des marins. Cependant, des prétendants ayant validé toutes les exigences de qualification peuvent se retrouver sur liste d’attente et, in fine, ne pas prendre le départ de l’épreuve. C’est ce cas de figure que les organisateurs souhaitent éviter en portant à 90 le nombre de femmes et hommes qui s’élanceront de La Rochelle le 22 septembre. Très concrètement, les six concurrents qui étaient sur liste d’attente font désormais partie des inscrits. Il s’agit de Bruno Simonnet, Jean-Baptiste Ternon, Yann Blondel, Antoine Oulhen, Cyril Oms et Rafael Fortes. « Ils ont travaillé comme les autres, ont fait beaucoup d’efforts pour mener à bien tout le processus de qualification », souligne Jean Saucet, directeur technique du Collectif Rochelais Mini-Transat. « Nous sommes heureux de les voir parmi les inscrits et ainsi de ne laisser personne à quai. »

Un bateau accompagnateur supplémentaire
Le passage de 84 à 90 coureurs a été accepté par les autorités maritimes. Quelques ajustements sont toutefois à prévoir. « On sera un peu serrés dans les ports, surtout au Marin en Martinique. Mais tout le monde est prêt à jouer le jeu », explique Jean Saucet. « Par ailleurs, nous prévoyons un bateau accompagnateur supplémentaire, qui a déjà été trouvé. Ils seront donc huit (un pour 12 Mini) sur chacune des deux étapes. » Rappelons que ces bateaux accompagnateurs sont un soutien essentiel pour la direction de course qui les positionne sur le plan d’eau et leur demande d’intervenir si la trajectoire d’un concurrent semble suspecte.

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Quadra Solo-Duo Méditerranée. 79 navigateurs au départ

©PierikJeannoutot_Societe_Nautique_Marseille

Avec 6 journées de course dont une de nuit, des escales à Porquerolles et Bandol, la Quadra Solo organisée par la Société Nautique de Marseille est une course unique en son genre en Méditerranée. Inscrite au calendrier du Championnat UNCL Méditerranée Solo et Duo, dont la Société Nautique de Marseille est le porte-drapeau avec un 7e titre de champion de France obtenu cette année dans cette jauge, la Quadra Solo-Duo est une épreuve toujours plus prisée par les régatiers.

Le succès de cette course tient à la fois à l’aspect sportif et à l’ambiance à terre, où l’amitié unit les concurrents. Mais ne vous y méprenez pas, en mer, c’est une véritable bataille que se livrent les concurrents ! S’y retrouvent les plus acharnés, des régatiers non-professionnels actuels dont bon nombre ont déjà brillé dans les épreuves les plus renommées comme la Transquadra, qui réunit tous les trois ans une centaine de participants parmi lesquels de nombreux méditerranéens.
Cette année, 7 participants à la Quadra Solo seront également au départ de la Transquadra Méditerranée qui sera donné pour la première fois à Marseille, le 14 juillet 2020.

Côté coureurs, ça bouge !
Pas moins de 13 solitaires et 33 duos vont s’élancer samedi 24 août depuis la rade Sud de Marseille, ce qui promet de belles empoignades sur l’eau où la bagarre est sans concession. L’objectif pour chacun est le plaisir avant tout, la convivialité et l’entraide entre les concurrents donnent le ton de cette épreuve unique.

Un parcours dans les plus belles eaux de Méditerranée
Samedi 24 août / Cette 1ère journée constitue un galop d’essai en rade de Marseille, avec un retour le soir à la Société Nautique.

Dimanche 25 août / 2e journée décisive avec la très attendue étape de nuit, celle qui anime tous les concurrents ! Avec un coefficient plus important que les autres, cette course est généralement capitale pour les participants.

Lundi 26 août / Porquerolles

Mardi 27 août / 3e étape constituée d’un parcours dans la rade de Porquerolles.

Mercredi 28 août / 4e journée : tour de Porquerolles avec une arrivée le soir à Bandol. Cette étape sera l’occasion de se rattraper pour ceux qui n’ont pas réussi leur parcours de nuit.

Jeudi 29 août / 5e étape : retour vers Marseille. Une avant dernière course à couteaux tirés, avec de belles empoignades dans la rade, terrain favori des marseillais.

Vendredi 30 août / 6e et dernière étape : parcours en rade Sud de Marseille.

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Douarnenez – Gijon. Xavier Macaire s’adjuge la première étape

Douarnenez Courses Solo Gijón - Xavier MACAIRE - GROUPE SNEF - © François Van Malleghem

Xavier Macaire (Groupe SNEF) a coupé le premier la ligne d’arrivée à Gijon avec près d’une heure d’avance sur Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir). Une revanche pour l’un malheureux sur sa Solitaire et la confirmation pour le second qui confirme son talent.

L’étape s’est avérée d’autant plus délicate que les phases clés se sont quasiment toutes déroulées de nuit. Il fallait donc savoir lutter contre le sommeil, gérer ses possibles moments de repos le jour pour garder sa lucidité, une fois le soleil couché. A cela, s’ajoute la fatigue accumulée tout au long d’une saison d’autant plus dense qu’il a fallu apprivoiser le nouveau monotype Figaro Bénéteau 3. Plusieurs skippers l’avouaient, à l’instar de Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) ou de Benjamin Schwartz (Action contre la Faim) : tous ont eu des trous, des instants où lutter contre le sommeil devenait mission impossible.
Alors que les prévisions météo annonçaient une potentielle arrivée dans de tous petits airs, la flotte a pu conserver de belles conditions et c’est au débridé sous gennaker et grand-voile haute que les solitaires ont franchi un par un la ligne d’arrivée devant le port de Gijon.
Derrière Justine Mettraux, neuvième, les écarts se sont creusés puisque Alan Roberts (Seacat Services) n’était attendu sur la ligne qu’aux alentours de 19 heures.
Au final, si cette première étape consacre de nouveau le talent de Xavier Macaire, elle confirme aussi l’émergence de nouveaux-venus tels Benjamin Schwartz, plus que jamais favori pour décrocher le titre de Champion de France de Course au Large ou Tom Laperche qui ne cesse de monter en puissance depuis le début de saison. De bon augure pour l’avenir du circuit…

Ils ont dit : Xavier Macaire (Groupe SNEF) :
« Je suis vraiment content. On ne le dit pas assez, mais ce n’est jamais facile de gagner une course en Figaro. Même avec un plateau un peu plus réduit, le niveau était là, il fallait s’arracher pour rester aux avant-postes. J’ai pu faire la différence grâce à mon positionnement très à l’ouest avant le passage de cette bulle sans vent sur la flotte. Du coup, j’ai été le premier à retoucher du vent et cela m’a permis de faire la différence. »

Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) : « C’est fantastique. Ce résultat vient dans la continuité de mes bonnes performances sur la Solitaire du Figaro. Le début de saison avait été mitigé et depuis, j’ai l’impression d’être en progression constante. C’est là que je me rends compte de tout le travail accumulé avec le centre d’entrainement de Port-la-Forêt. Ça me permet de mesurer la chance que j’ai de disposer d’un bateau d’une part et de pouvoir bénéficier d’un tel accompagnement… »

Benjamin Schwartz (Action contre la Faim) : « Au niveau comptable, c’est plutôt une bonne opération dans la perspective du Championnat de France. Il reste que je ne suis pas totalement satisfait de la manière dont j’ai navigué. J’ai fait pas mal de petites erreurs qui me coûtent du temps. Je sens bien que je n’ai pas l’état de fraicheur que j’avais au départ de la Solitaire du Figaro. Comme je n’ai pas de partenaire, j’ai dû retourner travailler après la Solitaire et c’est vraiment sur ce genre de course que tu sens à quel point il faut du temps pour récupérer tous tes moyens. »

Classement provisoire avant jury

1 Xavier Macaire (Groupe SNEF) en 3j 01h 15mn 20s
2 Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) à 54mn 55s
3 Benjamin Schwartz (Action contre la Faim) à 02h 01mn 30s
4 Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) à 02h 05mn 22s
5 Erwan Le Draoulec (Emile Henry) à 02h 22mn 50s
6 Pierre Leboucher (Guyot Environnement) à 02h 29mn 20s
7 Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance) à 02h 31mn 34s
8 Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Kayak) à 02h 38mn 01s
9 Justine Mettraux (TeamWork.net) à 02h 39mn 21s
e des prix

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Transgascogne. Erwan Le Mené vainqueur

@ Christophe Breschi

On n’arrête plus Erwan Le Mené (800 – Rousseau clôtures) qui a remporté ce mercredi, la deuxième étape de la Transgascogne en proto 6.50 aux Sables-d’Olonne après la première gagnée en Espagne à Laredo. Il aura mis après 2 jours, 6 heures, 37 minutes et 2 secondes de course et 270 milles. Dernière épreuve préparatoire pour la Mini Transat, il s’annonce comme l’un des favoris. Mais il faudra compter aussi sur Tanguy Bouroullec (969 – Cerfrance) et Axel Tréhin (945 – Cherche partenaire) qui terminent tous deux sur le podium. En série Mathieu Vincent (947 – L’Occitane en Provence), lui aussi déjà vainqueur de la première étape, l’emporte aux Sables-d’Olonne.

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Charlie Dalin dévoile son Imoca Apivia !

Charlie Dalin a dévoilé ce lundi son tout beau tout neuf Imoca Apivia construit au chantier CDK de Lorient. Un bateau dessiné par Guillaume Verdier sur la base du Sixty initialement destiné à la Volvo et que l’équipe d’Apivia a bien amélioré en version 1.5. Retrouvez l’interview exclusive de Charlie Dalin dans le numéro de Course au Large actuellement en kiosque qui nous a expliqué ses choix.

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Rolex Fastnet. Abandon d’Arkea Paprec, Charal en tête !

@ Martin Viezzer / ARKÉA PAPREC

Sébastien Simon et Vincent Riou abandonne sur leur tout nouvel Imoca Arkea Paprec après avoir subi un problème éléctrique. Ils souhaitaient profiter de la rolex Fastnet Race pour éprouver une première fois leur monocoque, en course et au large. Avec 20 bateaux inscrits dans la classe IMOCA, cette Rolex Fastnet Race était l’occasion rêvée pour ce premier test grandeur nature. Le duo s’est élancé prudemment samedi en début d’après-midi dans le solent avant de mettre le cap sur le célèbre rocher du Fastnet, marque de passage que Sébastien et Vincent auront réussi à parer hier soir en 6è position. Mais cette nuit, un court-circuit a fait sauter toute l’énergie du bord. Sans aucun éléctronique, les deux hommes ont décidé de ne pas poursuivre la route jusque Plymouth.
Ils abandonnent donc la course avec regret mais reviennent vers la Bretagne avec beaucoup de connaissances accumulées sur le nouveau 60’ de Sébastien Simon. Le duo d’ARKÉA PAPREC devrait rejoindre Port-la-Forêt demain matin.

Pendant ce temps là la bataille fait rage en Imoca, avec Charal qui se bat depuis le départ pour rester devant. Après un beau un vers le Fastnet, l’Imoca de Jérémie Beyou s’est fait rattrapé par la flotte et notamment PRB avec Kevin Escoffier et Nico Lunven qui ont fait un joli coup dans la nuit. Yannick Bestaven réalise une très belle course. Banque Populaire avec Clarisse Cremer et Armel Le Cleac’h n’est pas loin, tout comme Bureau Vallée et Initiatives Coeur. La fin de course s’annonce indécise.

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Rolex Fastnet. Les réactions de Cammas, Gabart, Caudrelier et Spithill

Battu à quelques mètres de la ligne - MACIF, en tête depuis le Phare du Fastnet a été coiffé au poteau par son rival, le Maxi Edmond de Rothschild © Rolex/Carlo Borlenghi

Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild, raconte cette incroyable finish: « Juste après leur empannage en direction de la ligne d’arrivée, nous avons décidé d’empanner un peu plus tard. C’était notre dernière chance de les dépasser. Mais cinq minutes avant de franchir, nous ne pensions pas que ce soit possible. »

Le skipper de MACIF, François Gabart livre également ses explications : « Ils se sont un peu écartés et je me suis dit qu’ils paraissaient être en bonne posture. Surtout qu’ils allaient vraiment vite au portant, et je savais déjà au Cap Lizzard que ce serait difficile de les contenir. Après le dernier empannage, ils étaient deux milles nautiques derrière et nous étions entre eux et la ligne d’arrivée donc ça ne s’annonçait pas si mal. Mais ils étaient en mesure de voler tandis que nous avions un problème avec notre système de rake que nous ne pouvions régler… »

Tout s’est joué sur la propension du Maxi Edmond de Rothschild à prendre l’extrémité de la ligne d’arrivée devant le brise-lames de Plymouth, contrairement à MACIF, qui l’a franchie quelques 58 secondes plus tard.

Le temps de course du Maxi Edmond de Rothschild est de 1 jour 4 heures 2 minutes et 26 secondes, améliorant ainsi de 4 heures 45 minutes et 34 secondes le record en multicoques établi par Loïck Peyron et son équipage Maxi Banque Populaire en 2011.

Tout au long de la course, la distance séparant les deux trimarans géants n’a jamais excédé quatre milles nautiques, négociant tous deux particulièrement bien la zone de transition rencontrée hier soir, ainsi que l’arrivée du nouveau flux de sud-ouest, comme l’explique Franck Cammas : « Avant le départ, nous voulions partir au nord, mais les nouvelles prévisions reçues après le départ montraient que ça passait mieux par le sud. MACIF a opté pour le nord et nous avons décidé de rester avec eux car l’objectif était de se jauger et de naviguer face à eux. Plus tu étais rapide sur la trajectoire nord, mieux c’était. Nous avons été plus rapides que les routages sur la première partie de la course car il y avait plus de vent, et nous allions plus vite que les polaires car la mer était plate. »

Le Maxi Edmond de Rothschild a cependant rencontré quelques incidents sur le parcours. Tout d’abord en s’échouant sur le Shingles Bank à près de 25 nœuds alors qu’ils menaient la flotte, abimant ainsi fortement l’extrémité de leur dérive. Ce fut ensuite un gros poisson qui, coincé autour de la dérive juste après le passage du Fatsnet, les a obligés à faire une marche arrière pour s’en extraire, se faisant ainsi dépasser par le trimaran MACIF.

Même s’ils sont amis, il existe une forte rivalité entre ces deux équipages. Charles Caudrelier, le co-skipper et navigateur aux côtés de Franck Cammas a déclaré à son arrivée : « C’est toujours plaisant de battre François [Gabart] car c’est un des marins les plus réputés en multicoque, qui dispose d’un très bon bateau et d’une très bonne équipe. Notre bateau est parfois plus rapide dans certaines conditions, mais ils se sont améliorés en vitesse et naviguent très bien. C’était une grosse bagarre – très amusante ! » L’équipe Maxi Edmond de Rothschild remporte ainsi le trophée en multicoque et s’est vu remettre une montre Rolex au Plymouth Yacht Haven.

« Cette victoire est une belle récompense pour toute notre équipe à terre. Depuis l’abandon sur la Route du Rhum, ils ont travaillé énormément pour comprendre, réparer et repartir de l’avant. Avec Franck et tout l’équipage, on est super heureux de pouvoir leur offrir cette première victoire. Nous ramenons le Maxi un peu abîmé (suite à la rencontre avec un banc de sable à la sortie du Solent, ndlr) mais avec une belle victoire ! C’est l’essentiel car ça fait vraiment du bien ! » ajoutait Charles Caudrelier.

Équipage du Maxi Edmond de Rothschild : Franck Cammas / Charles Caudrelier – Skippers – David Boileau / Erwan Israël  / Morgan Lagravière / Yann Riou

James Spithill naviguait pour l’occasion sur le Trimaran Macif, en remplacement de dernière minute suite à une blessure au dos de Pascal Bidegorry. « C’était ma première participation à la Rolex Fastnet Race. C’était rapide et je ne la referai probablement jamais à cette vitesse ! », a déclaré le skipper vainqueur de l’America’s Cup. « La puissance de ces bateaux est incroyable car ce sont de grosses machines. Avec les autres bateaux à foils, les vagues définissent la limite, mais avec ces bateaux, de par leurs tailles et la forme de leurs foils, on peut vraiment les pousser à fond. »

Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville termine en 3e position à 1 heure 24 minutes du leader, davantage ralenti dans la transition hier soir, permettant ainsi aux leaders de toucher le vent fort en premier dans la traversée de la Mer Celtique.

D’autres records sont tombés cet après-midi, notamment avec le Rambler 88 maxi de George David, qui a contourné le phare du Fastnet à 16h45’47 ce dimanche après-midi, améliorant ainsi de 88 minutes son propre record établi en 2011. Cependant, le VO70 Wizard skippé par les frères David et Peter Askew originaires de Baltimore, est actuellement le plus rapide à avoir atteint le Fastnet Rock en temps compensé et détient désormais une solide avance à la fois en IRC Z et au classement général à ce stade de la compétition.

Les leaders en monocoque ont enroulé le Rock dans un vent de 25-30 nœuds, le flux de sud-ouest le plus fort rencontré jusqu’à présent sur cette édition 2019.

Le prochain groupe à atteindre le Fastnet Rock sera les IMOCA 60, dans lequel le bateau de dernière génération Charal, skippé par Jérémie Beyou et Christopher Pratt, a pris une avance de 8 milles sur Sam Davies et Paul Meilhat à bord d’Initiatives Coeur, qui sont quant à eux au coude à coude avec le Maître Coq de Yannick Bestaven et Roland Jourdain.

Les Class 40 sont à un stade moins avancé dans la traversée de la mer Celtique. On assiste dans cette catégorie à une très belle bagarre entre Lamotte-Module Création de Luke Berry, Leyton d’Arthur le Vaillant et Eärendil de Catherine Pourre; le trio ayant finalement réussi à lâcher l’incroyable et très tenace Pogo S2 Colombre XL de Charles-Louis Mourruau.

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Douarnenez Solo Gijón. Départ des 16 Figaristes

Douarnenez Courses Solo Gijón - Départ Douarnenez @ © François Van Malleghem

C’est à 13 heures ce dimanche que la flotte de 16 Figaro 3 s’est élancée vers Gijon pour la Douarnenez Solo Gijón comptant pour le Championnat de France Elite Course au Large. Les solitaires ont eu fort à faire pour s’extirper du fond de la baie de Douarnenez. Avec une bouée de dégagement à virer, puis une bouée spectacle devant l’entrée du port de Tréboul, le parcours côtier permettait d’apprécier les options tactiques des uns et des autres. En bon régatier, Pierre Le Boucher (Guyot Environnement) privilégiait le bord à terre afin de bénéficier des effets de site à la pointe de Leydé. Bien lui en prenait, puisqu’il enroulait la bouée de dégagement largement en tête, devant Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) partisan de la même option, mais moins radical et Tanguy Le Turquais (Quéguiner Kayak) qui s’était judicieusement replacé du bon côté du plan d’eau après un départ moyen.
La flotte suivait ensuite plutôt groupée, Stan Thuret (Everial) fermant la marche derrière Cécile Laguette (Éclisse) et Cassandre Blandin (Klaxoon C).
Tout ce petit monde s’est ensuite évertué à tirer des bords le long de la côte du cap Sizun, cherchant à bénéficier des effets de pointe tout en se protégeant du courant de marée. Ensuite, ce sera l’heure des choix…

 

Classement à 17h (TU+2)

1 Martin Le Pape (Skipper Macif 2017) à 368 milles de l’arrivée
2 Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) à 0,1 milles
3 Xavier Macaire (Groupe SNEF) à 0,2 milles
4 Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir) à 0,2 milles
5 Tanguy Le Turquais (Quéguiner Kayak) à 0,3 milles

Cartographie:
Suivez l’évolution de la flotte de la Douarnenez Solo Gijon sur la cartographie disponible ici:
https://www.douarnenez-gijon.com/cartographie

Les Figaro Bénéteau au départ de la Douarnenez Courses Solo Gijon:

Action contre la Faim : Benjamin Schwartz
Emile Henry : Erwan Le Draoulec
Everial : Stan Thuret
Groupe SNEF : Xavier Macaire
Océan Attitude – Halte au Cancer : Gaston Morvan
Quéguiner – Kayak : Tanguy Le Turquais
Seacat Services : Alan Roberts
Skipper Macif 2019 : Pierre Quiroga
TeamWork : Justine Mettraux
Bretagne CMB Performance : Loïs Berrehar
Bretagne CMB Espoir : Tom Laperche
Skipper Macif 2017 : Martin Le Pape
Eclisse : Cécile Laguette
Guyot Environnement : Pierre Le Boucher
Klaxoon C : Cassandre Blandin
Klaxoon M : Mathieu Damerval

Programme prévisionnel:

– Dimanche 4 août : départ de la première étape Douarnenez – Gijón à 13h
– Mercredi 7 août : arrivée prévue des premiers bateaux à Gijón
– Dimanche 11 : départ de la deuxième étape Gijón – Fastnet – Douarnenez
– Jeudi 15 août : arrivée prévue des premiers bateaux à Douarnenez
– Samedi 17 août : remise des prix

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Rolex Fastnet. La victoire de Gitana vue de l’intérieur !

La victoire de l’écurie Gitana est belle et le match aura été superbe avec le trimaran Macif tout au long de cette Rolex Fastnet. Cela s’est joué dans les derniers mètres. Images du bord, signées Yann Riou.

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