mercredi 3 décembre 2025
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Class40. Ecran large pour Stan Thuret avec Everial

Le rêve de Stan Thuret d’allier course au large et cinéma se concrétise avec Everial. APrès avoir créé en août dernier son Iron Man, qu’il nommait Le FinistèreMan, un mélange de natation, voile, vélo et course à pieds à travers le Finistère, puis, dans la foulée, repris la barre du Figaro Bénéteau 3 Everial pour les deux dernières courses de la saison, Everial et Stan Thuret ont décidé de lancer un projet Class 40 pour prendre le départ de deux courses en 2020.

La première, The Transat, la transatlantique qui partira de Brest, le 10 mai prochain, en solitaire, direction Charleston, aux États-Unis. La deuxième, la Québec – Saint-Malo, une course qui se disputera en double. Pour cela, Everial et Stan disposeront de l’ancien bateau d’Halvard Mabire, Président de la Class 40. Un bateau très marin, bien construit qui est fait pour affronter le mauvais temps et les dépressions souvent fréquentes dans l’Atlantique Nord. La structure Kairos Sailing, menée par Roland Jourdain, sera en charge de l’aspect technique et logistique du projet. “C’est le bateau idéal pour Stan, c’est un bon bateau très bien construit, fiabilisé, bichonné par son ex-propriétaire.” constate Roland Jourdain. “Nous accompagnons le projet dans le sens large. Nous sommes en charge du suivi technique du bateau, nous voulons que Stan ait très peu de problèmes à gérer dessus et qu’il soit à l’aise sur son projet en logistique et administratif, pour qu’il puisse se consacrer à son œuvre.” continue Roland.
Du temps, il va en avoir besoin, car en plus du projet sportif, Stan a un deuxième objectif, à travers cette saison en Class 40, celui de réaliser un vrai film sur la course au large.

Un vrai scénario, une vraie fiction, de vrais marins, de vrais comédiens…
C’est le projet de Stan, un rêve, pouvoir réaliser un vrai long métrage sur la course au large. Un film qui parlera à la fois aux marins mais aussi au grand public. “C’est un peu fou d’avoir enchaîné figaro, Iron man, puis maintenant sur un Class 40. Mais ce projet va continuer à être fou en faisant un long-métrage, en solitaire, sur la course au large. Un film avec un vrai scénario, une vraie fiction, de vrais marins, de vrais comédiens, quelque chose qui n’a jamais été fait dans le sport.” se réjouit le cinéaste-navigateur.
Un projet que soutient à 100% son sponsor Everial et son Directeur Général, Lionel Garcia ” C’est super de pouvoir accompagner Stan sur un projet d’une plus grande envergure. Cela va dans la continuité de ce que nous avons créé avec Clarisse Crémer, nous souhaitons être davantage présent dans la course au large, raconter une histoire au sein d’un projet sportif.

Le prochain mois sera consacré à la prise en main du Class 40 avec des navigations tout le mois d’octobre au programme et une qualification si le temps le permet. Stan et l’écurie Kairos Sailing vont travailler soigneusement sur le bateau et l’apprivoiser avant le départ de The Transat, le 10 mai prochain, à Brest.

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Class40. Banque du Léman de Valentin Gautier et Simon Koster à l’eau !

Class40 Banque du Léman Simon Koster SUI sailor et Valentin Gautier - Navigateur, à La Trinité-sur-Mer. @ Thomas Deregnieaux

Le Tout nouveau Class40 Banque du Léman de Valentin Gautier et Simon Koster a été mis à l’eau le 26 septembre à la Trinité sur Mer. Un bateau qui aura touché l’eau, un mois pile avant le coup d’envoi de la Transat Jacques Vabre. Un timing qui n’aura pas fait peur à Samuel Manuard et Nicolas Grolleau, l’architecte et le constructeur respectifs de ce magnifique Scow. Et encore moins aux deux skippers suisses qui auront réussi à se départager le travail. Simon passait beaucoup de temps au chantier tandis que Valentin s’occupait de l’administratif, s’assurait d’être présent aux diverses conférences de presse, gérait les relations avec les partenaires et la communication du projet.

Un bateau puissant avec une carène assez particulière : « Nous devrions être avantagé sur les bords de reaching par rapport aux autres concurrents et ce Class40 devrait moins avoir tendance à enfourner, donc nous serons moins mouillés. » explique Simon. Il y aura également eu un chantier particulier pour travailler sur l’ergonomie du cockpit, du roof et de la casquette afin d’être le plus protégé possible. Une des grandes attentes de ce bateau est de pouvoir garder des moyennes de vitesse élevées assez longtemps.

L’objectif de cette Transat Jacques Vabre 2019 pour ce duo Suisse est de terminer la course. « On ne veut pas se mettre de pression, il y a des équipages qui sont supers bien préparés et qui connaissent leur bateau par cœur. C’est dur d’arriver avec un bateau neuf qui est mis à l’eau un mois avant le départ de la course et d’avoir un objectif de performance. » résume Valentin. Ce projet de la Roesti Sailing Team est inscrit sur le long terme, ce sera sur la Transat Jacques Vabre 2021 que les deux skippers seront en mesure de jouer la gagne. Toutefois si l’équipe parvient a rapidement prendre en main ce nouvel engin et à rester en mode course jusqu’au bout, le résultat ne devrait pas être trop mauvais !

Ce duo 100% suisse s’était déjà croisé lors de régates en Suisse mais c’est vraiment sur le circuit Mini 6.50 que les deux skippers ont commencé à sympathiser et pensé à cette transatlantique en double. « On s’est dit que deux suisses sur un bateau il y a avait une belle histoire à raconter. Et en plus de ça on s’est vite rendu compte qu’on était très complémentaires. Non seulement à terre dans la gestion du projet mais aussi sur l’eau. J’ai tendance à être hyper nerveux et dynamique ce qui est bien mais parfois ça m’aide d’avoir Simon qui a un tempérament plus relax et qui m’aide à calmer le jeu » s’amuse à raconter Valentin. Les deux navigateurs ont également pu rassembler leurs partenaires afin de faire un projet commun : « Cela faisait partie de l’idée de base, chacun devait amener ses partenaires pour pouvoir faire un projet ambitieux et avoir un budget solide. » explique Simon.

Pour la suite du programme, le bateau devrait passer la jauge aujourd’hui et demain. Les premières navigations devraient avoir lieu dès ce week-end afin de vérifier que tout fonctionne bien et de procéder aux premiers réglages le plus vite possible. Ensuite, l’équipage devra partir sur un parcours de 1000 milles afin de se qualifier pour prendre le départ de la Transat Jacques Vabre. Un timing toujours serré mais qui n’effraie pas les deux suisses, bien au contraire !

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Defi Azimut. Le film de la 9e edition.

Très attendu, ce 9e Défi Azimut aura été parfait en répondant à toutes les attentes des organisateurs, skippers et spectacteurs. Courue dans de très bonnes conditions, cette 9ème édition établit une première hiérarchie cette saison d’une classe IMOCA en plein bouleversement avec la belle victoire de Charal. Un avant goût de la Transat Jacques Vabre qui s’annonce passionnante.

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Hugo Boss, un Imoca radical !

Très attendu, le nouvel Hugo Boss d’Alex Thomson, 6e du nom était très attendu. Il n’a pas déçu. Pour VPLP design, le nouvel Hugo Boss – deuxième Imoca génération 2020 du cabinet après Charal – est un projet marquant. Dévoilé officiellement jeudi 19 septembre à Londres, la nouvelle machine du marin anglais, deuxième du Vendée Globe 2016-2017, est conçue avec un seul objectif : gagner le prochain tour du monde en solitaire.

Nous connaissions déjà bien Alex et son équipe pour avoir collaboré avec lui sur son précédent Imoca, raconte Vincent Lauriot-Prévost. Il a une énorme expérience et une vision très personnelle, assez radicale de ce que doit être un Imoca.” Résultat : un 60 pieds strictement conçu pour le Vendée Globe et rien d’autre.

Le cahier des charges était assez clair : priorité à la légèreté – le bateau pèse 7,6 tonnes – aux allures portantes et aux foils. « On a fait l’impasse sur la puissance », résume Vincent Lauriot-Prévost. Surtout, les équipes de design – Quentin Lucet, Daniele Capua, Philippe Orhan, Xavier Guisnel, Guillaume Dupont et Nicolas Barral, côté VPLP, ainsi que Gurit pour l’ingénierie structurelle – ont eu du temps pour mener des études spécifiques. “Cela a été un vrai luxe, confie Quentin Lucet, en charge du projet. D’habitude, on travaille sous pression, en fonction d’une course à venir ; là, Alex nous a demandé de combien de temps on avait besoin !

C’est cette liberté et le climat de confiance instauré dès le début avec le design team d’Alex Thomson – Peter Hobson, Andy Cloughton, Neal MacDonald, Jesse Nemark – qui a permis la conception d’un bateau très innovant. « C’était un plaisir de bosser à livre ouvert avec eux ; ils jouent collectif tout en sachant ce qu’ils veulent », apprécie Vincent Lauriot-Prévost.

La philosophie est la même que Charal, le premier Imoca à foils de 2e génération signé VPLP design : une carène tournée vers l’optimisation de la traînée minimum. Les foils, typés pour le portant et le reaching, sont moins polyvalents que ceux de Jérémie Beyou – les équipes ont passé de longues heures sur simulateur à comparer l’actuel et le précédent.

Quant au désormais célèbre cockpit entièrement fermé, l’une des innovations majeures du 60 pieds, il est le fruit des cinq participations d’Alex Thomson au Vendée Globe… et d’un important travail mené autour de la traînée aérodynamique des foilers, pour qui naviguer à 30 nœuds est devenu presque commun.

Les équipes VPLP ont enfin été bluffées par le chantier de Jason Carrington, où a été construit ce nouvel Hugo Boss : “C’est un orfèvre, un passionné, qui met beaucoup d’émotions dans son travail, explique Quentin Lucet. Il a construit un bijou et n’a pas fait de compromis. Il est capable de refaire la strat d’un support de bib la veille de la mise à l’eau parce qu’elle n’est pas assez propre pour lui. C’est un cran au-dessus de tout ce que j’ai vu jusque là !

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Mini-Transat. Pas de départ ce week-end

village de la Mini Transat la BOULANGERE 2019 dans le bassin des chalutiers à La Rochelle. Christophe Breschi

Le départ de la 22e édition de la Mini-Transat La Boulangère ne pourra pas être donné ce week-end. La fenêtre entrevue s’est refermée et la météo attendue les jours prochains dans le golfe de Gascogne ne permet pas de lancer l’imposante flotte de Mini 6.50 dans les conditions de sécurité requises.

Denis Hugues, directeur de course de la Mini-Transat La Boulangère explique les raisons de ce nouveau report : « Nous avons convoqué les coureurs aujourd’hui car nous pensions vraiment qu’il y avait une possibilité de partir. Si une fenêtre se présentait, il fallait la saisir. Malheureusement, les conditions se sont dégradées dans la nuit et le front attendu mardi a repris beaucoup d’activité. On attend un vent de 30 nœuds, avec des rafales à 40 nœuds, et des vagues de 3,5 à 4 mètres. » Christian Dumard, météorologue de la course, précise : « Ce front balaye l’ensemble du golfe de Gascogne et il n’y a pas de possibilité de le contourner par le Sud, y compris en plaçant des waypoints (marques virtuelles). »

« Très compliqué de partir avant mercredi »
Quand peut-on envisager une nouvelle fenêtre pour donner le coup d’envoi de cette 22e édition ? « Il paraît très compliqué de faire partir les bateaux avant mercredi », souligne Denis Hugues. « Nous surveillons aussi d’assez près la trajectoire du cyclone Lorenzo, qui reste indécise. Certains modèles le voient impacter le golfe de Gascogne en fin de semaine prochaine, engendrant des vents de plus de 50 nœuds. » Wait and see… Quoi qu’il en soit, l’escale à Las Palmas de Gran Canaria ainsi que la date de départ de la deuxième étape (le 2 novembre) ne sont pas remises en cause.

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CDK Technologies augmente ses capacités à Lorient

Acteur incontournable de la construction de bateaux de course au Large, CDK Technologies poursuit le développement de son site Keroman Technologies sur Lorient. Après l’investissement dans une étuve de grandes dimensions en 2018, la société augmente ses capacités de production par le rachat des anciens bâtiments de la société AML.

Par ailleurs, elle investit dans de nouveaux moyens de production : machine de découpe pour les tissus pré-imprégnés, machine d’usinage, ainsi qu’un autoclave de grandes dimensions. Ces moyens seront opérationnels au début de l’année 2020.

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Camille Lecointre et Aloise Retornaz sélectionnées Olympiques

@ bernard le Bars

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et la Fédération Française de Voile viennent d’annoncer la sélection du duo Camille Lecointre et Aloïse Retornaz (série 470). Les deux françaises chercheront à remporter l’Or aux JO de Tokyo, qui débuteront le 24 juillet 2020.

Leur duo, constitué fraichement en 2018, après la naissance du petit Gabriel de Camille, démontre une réussite et un talent sans faille qui leur profèrent le statut de favorites. Camille, médaillée de bronze à Rio en 2016, et Aloïse dont il s’agit de la première sélection Olympique, n’ont qu’un objectif en tête : laisser à tout jamais une empreinte d’or sur le plan d’eau d’Enoshima.
Ensemble depuis un an et demi, Camille et Aloïse ont progressé rapidement : 1ères du Championnat de France Elite 2018, Championnes d’Europe 2019 puis Médaille de bronze au Championnat du Monde et enfin, 1ères au Test Event sur le plan d’eau des Jeux Olympiques cet été, qui rassemblait les meilleures concurrentes étrangères qu’elles retrouveront dans un an.

Ce plan d’eau des Jeux, aux conditions météo très changeantes, Camille et Aloïse l’ont déjà appréhendé 3 fois en compétition depuis un an. Elles y ont passé un mois cet été pour s’entraîner, se familiariser et y navigueront de nouveau au mois de juin prochain, en guise de dernier repérage lors de la finale de la World Cup.
L’année à venir sera donc très intense. Camille devra conjuguer sa préparation Olympique, ses missions de quartier-maître au bataillon de Joinville et son rôle de Maman auprès du petit Gabriel, 2 ans.
Quant à Aloïse, il n’est pas question pour elle de sacrifier son job chez Arkea « pour garder la tête froide » même si son temps sera très aménagé.

Si leurs larges sourires sont à la hauteur de leur rage de vaincre, on ne peut qu’espérer le meilleur à Tokyo…

Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, interview
Faire partie des sportifs qui participeront aux Jeux Olympiques, ça représente quoi ?
Camille : « C’est ma 3ème sélection après Londres et Rio. C’est une étape mais pas une finalité. La finalité ce sera la médaille. Cela fait déjà un moment que nous sommes tournées vers les Jeux sans attendre la sélection. Ma réussite elle est aussi personnelle, celle de réussir un projet Olympique en ayant un enfant et en l’emmenant avec moi partout. Il y a 2 ans je n’en étais pas sûre du tout. »
Aloïse : « depuis que je suis enfant j’en rêve ! Et depuis 10 ans, c’est mon objectif principal dans la vie. C’est vraiment fort de savoir que l’on va y être. »
Comment va se dérouler l’année à venir ?
Camille : « Nous allons monter en intensité avec plus de déplacements, plus de navigations. Nous sommes encore plus disponibles pour le projet cette année. L’année des Jeux on pense à ça 24/24. »
Aloïse : « Nous sommes sur la route mais elle est encore longue. Ce n’est pas le tout d’y aller, nous y allons tout de même pour une médaille. Nous allons travailler les points noirs que nous avons identifiés, des aspects techniques. Mais il va aussi falloir gérer la pression plus on arrivera proche de l’échéance. »
Quel sera votre rythme ?
Camille : « Nous avons fait des comprimis sur le planning d’entrainement. Nous allons naviguer à Brest mais aussi au Portugal pour trouver de la houle et des conditions un peu plus clémentes. Cela reste aussi facile d’y voyager avec Gabriel. Nous allons continuer à tester du matériel pour trouver le meilleur possible, et avoir une super vitesse au japon. Le plan d’eau le nécessite. »

Aloïse : « Cette annéee j’avais un bon équilibre. Je me suis bien investie, je n’ai pas envie de faire plus ou de faire moins. Mais chaque jour, cette préparation Olympique est mon fil conducteur, 7/7 : je fais du sport, je fais attention à ce que je mange. Et quand je ne suis pas sur l’eau ou à la salle de sport, il faut aussi penser à la communication, aux partenaires. Tous les aspects de la performance sont tellement nombreux ! Il faudra tout de même nous accorder du temps de pause avant Tokyo, en fonction de notre état de fatigue et de l’état de progression de nos axes de travail. Je conserve aussi mon rythme de travail à Arkea, ça permet de garder la tête froide. »
Programme 2019
Début octobre : reprise des entraînements
18 – 24 octobre : Jeux Mondiaux militaires, Wuhan, Chine
1er – 3 novembre : Championnat de Fance Elite, Maubuisson
Décembre : reprise des entrainements

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Péponnet et Mion qualifiés pour Tokyo 2020 après une belle saison

Ready Steady Tokio Sailing 2019. ©PEDRO MARTINEZ/SAILING ENERGY/WORLD SAILING 17 August, 2019.

Le duo de 470 français, avec à la barre, le rochelais, Kevin Péponnet et aux réglages, le havrais, Jérémie Mion vient d’apprendre la nouvelle : il représentera la France aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Ils naviguent depuis deux ans et leur association a tout de suite bien fonctionné. Ensemble, ils vont être champions du monde de 470 en 2018 et un an après, ils se qualifient pour cet évènement, le rêve pour tout sportif olympique. En août prochain, le duo représentera la France à Enoshima en 470, d’ici là, il reste quelques points à travailler, mais le duo est plus déterminé que jamais.

Une saison réussie, la qualification à la clé

Ils ont été studieux et très rigoureux depuis la formation de leur binôme en 2017, car une qualification pour les Jeux Olympiques ne s’obtient pas en claquant des doigts. Chacun très talentueux, Kévin et Jérémie ont su fusionner leur compétences au sein du projet olympique et donner le meilleur sur l’eau lors des compétitions. Cela commence par un titre de champions du monde en 2018 à Aarhus puis par de très bons résultats en cette année 2019. On notera leur belle 7e place sur la première étape de Coupe du Monde à Miami en janvier dernier, ou encore leur médaille de bronze sur les Championnats d’Europe de 470 à San Remo.
Ils ont encore prouvé leurs qualités de régatiers cet été en s’offrant la cinquième place sur les Championnats du Monde à Enoshima, décrochant ainsi le ticket pour le Test Event, une semaine plus tard sur le même plan d’eau. Après une semaine de bataille sur l’eau dans des conditions bien toniques et une concurrence de taille, Kévin et Jérémie terminent 9e.
Vous l’avez compris, l’ensemble des ces belles prestations que nous ont offert les deux français, leur vaut la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Ce qui a de quoi satisfaire le barreur, Kévin “C’est un rêve de gosse. J’ai été bercé par les histoires de mon oncle qui est allé deux fois aux jeux et qui m’a raconté ses expériences. À chaque fois que l’on en parle j’ai des étoiles dans les yeux. C’est le plus bel évènement du fait de sa rareté. C’est très riche au niveau du partage avec les autres sportifs français, il y a pleins de transfert d’expérience, t’apprends beaucoup.”.

“L’année dernière, notre objectif était d’être champions du monde, cette année, ça va être d’être champions olympiques, c’est une construction sur le long terme !” Jérémie Mion.

La dernière ligne droite !

Maintenant, Kévin et Jérémie ont conscience que l’année pré-olympique qui les attend sera studieuse et technique. “Cet été nous étions dans le match, nous étions en capacité sur le Championnat du Monde de jouer le podium, jusqu’au dernier jour. Sur le Test Event, nous avons fait un peu plus d’erreurs, certainement dues à la fatigue. Nous savons que les Australiens et Espagnols ont un bon cran d’avance techniquement sur la flotte et nous allons essayer de rattraper cela cet hiver.” remarque Jérémie. Très bon tactiquement, un peu moins en vitesse, le duo sait qu’il doit mettre l’accent sur ce dernier aspect pour espérer venir détrôner ces redoutables Australiens, Espagnols et Suédois.

Les deux jeunes ont eu la chance de pouvoir faire la connaissance du futur plan d’eau olympique cet été lors des deux compétitions (Championnat du Monde de 470 et Test Event). Ils connaissent ses spécificités et ont noté les points à travailler pour combler les quelques petites lacunes. “Sur cette saison, nous avons rencontré des conditions où la vitesse faisait la différence et je pense que nous avions un léger retard par rapport aux meilleurs. Là, cet été, nous avons vraiment comblé le gap car nous avons prouvé que nous pouvions être premiers dans des conditions où la vitesse est importante, et à être dans le match avec les meilleurs. Il va falloir réussir à lisser tout cela cette année.” explique Jérémie. L’objectif des deux hommes dans les prochaines semaines, va être de trouver un plan d’eau similaire à celui d’Enoshima, c’est à dire, un plan d’eau avec de la mer et du vent. Et il falloir naviguer, re-naviguer, encore naviguer afin de trouver les meilleurs automatismes et n’avoir aucune surprise dans un an.

” Notre point fort ? Nous avons le dessus tactiquement. Dans des conditions un peu tordues, nous nous faisons confiance, on s’écoute. Notre point faible ? Dès que les conditions sont stables il faut que l’on transperce la flotte et pour ça il faut faire des milles, naviguer beaucoup. Nous allons déterminer très prochainement le plan d’attaque pour aller gagner cette médaille aux jeux.” Kevin Péponnet

Les nombreux partenaires qui accompagnent techniquement et financièrement le projet de Kévin et Jérémie sont d’une grande aide. Car, grâce à ce soutien, les deux régatiers peuvent se concentrer essentiellement sur la performance et espérer pouvoir réaliser une belle prestation l’été prochain. “Nous avons vraiment la chance d’être soutenus. Cette année va être intense et ils vont vraiment pouvoir nous aider à être davantage performants.” tient à ajouter Jérémie.

” Le gros point positif est que nous avons appris très tôt cette qualification pour les jeux et nous allons donc avoir une année très complète pour nous y préparer. C’est une vraie chance ! ” Jérémie Mion

Allez, le compteur est lancé, la dernière ligne droite est entamée, ne rien lâcher jusqu’au bout !

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Transat Jacques Vabre. Coup dur pour le team Made in Midi

Alors que le team procédait à un test de jauge, ce mardi, afin de certifier la conformité du Class40 Made in Midi de Kito de Pavant pour la Transat Jacques Vabre, le mât s’est brisé en trois. Un gros coup dur pour toute l’équipe qui travaille depuis plusieurs mois à la préparation de la transat en double à laquelle Kito doit participer pour la 10ème fois, aux côtés du jeune figariste Achille Nebout. Le contre-la-montre est lancé pour trouver une solution pour être au départ du Havre le 27 octobre.

« A ce stade, on ne comprend pas pourquoi le mât s’est cassé. Pour le moment on constate les dégâts. Une expertise permettra d’expliquer le pourquoi du comment. En attendant, ça tombe à quatre jours du départ en convoyage vers la Normandie, donc c’est une grosse…, comment dire ? contrariété. Tout le team Made in Midi est sur le pont pour trouver une solution pour être au départ de la Transat Jacques Vabre le 27 octobre » explique Kito.

« Trouver un mât ou un autre Class40 »
« L’urgence aujourd’hui est de trouver un mât ou un autre Class40. Si on arrive à dégoter un tube, tout le matériel est là, les haubans, les drisses … c’est un moindre mal par rapport à un démâtage en mer. Mais quand même ! »
Tous les voyants étaient pourtant au vert. Le team était dans le timing, le bateau était prêt à larguer les amarres de Port Camargue, direction Le Havre. La météo du jour était favorable, il n’y avait pas un souffle d’air qui puisse perturber le bon déroulement du test de jauge, une opération certes délicate mais que le marin occitan et son équipe ont réalisée de nombreuses fois.
« La jauge a changé cette année. Du coup, on a remplacé une drisse moufflée de gennaker, pour une drisse hookée, ce qui allège le mât. Mais quand tu allèges le mât, ça ne passe plus au test de stabilité, donc on a enlevé un peu de plomb dans le bulbe de la quille pour compenser. Le bateau était en chantier ces quinze derniers jours et donc, pour être en règle, il fallait refaire une pesée et un test à 90°…
Démâter dans le port avec 0 nœuds de vent, ce n’est pas simple à accepter… »
S’il n’a pas de solution dans l’immédiat, Kito de Pavant envisage différentes possibilités comme trouver un bateau disponible ou un autre mât. Le temps est désormais un ennemi redoutable mais la solidarité des marins pourrait bien jouer en sa faveur.

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SailGP. Météo capricieuse à Marseille. Les Français 5e

Race Day 2. The final SailGP event of Season 1 in Marseille, France. 21 September 2019. Photo: Eloi Stichelbaut for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Si le spectacle offert la première journée à Marseille était parfait avec les conditions météos idéales, la deuxième journée a vu 3 manches en demi-teinte avec un vent qui s’est évanoui dans la dernière manche. Dommage pour le spectacle et les spectateurs venus à Marseille où tout à été mis en oeuvre pour assurer le spectacle et valoriser ce magnifique plan d’eau qui accueillera les JO en 2024. Comme à leurs habitudes, les Français alternent le bon et le moins bon. Si l’équipe avec son barreur Billy Besson excelle dans les départs, elle peine toujours à maîtriser parfaitement ses manœuvres, à sortir la tête du bateau et à se hisser au top niveau de bout en bout d’une course. Ce qu’a réussi l’équipe chinoise et les Anglais qui sont plus régulier. La 5e place des Français est logique au vu de la saison et des 6 manches à Marseille. Il en reste 2 demain pour espérer voir gagner les Français. Sans surprise, Team Australia et Team Japon se retrouveront en finale demain pour les départager sur une course.

Rien n’a été facile aujourd’hui pour la deuxième journée de la Grande Finale à Marseille. Pluie, nuages d’orage, trous d’airs et bascules de vent soudaines ont distribué bonnes et mauvaises cartes sur le plan d’eau, insufflant à chaque régate une grosse dose de suspense. Dans cette loterie, les meilleures équipes n’ont pas failli. Sans surprise, Australiens et Japonais vont se retrouver demain dimanche pour un dernier choc frontal en match racing. Les quatre autres équipages auront quant à eux deux régates en flotte pour établir le classement final de la saison. Les Français de Billy Besson qui ont fait des étincelles aujourd’hui peuvent encore espérer un podium.

Soigner les manoeuvres, rechercher la vitesse et la stabilité en vol, rester alerte avant et après les manches, communiquer positivement, bref, faire les choses simplement, telles étaient les résolutions du jour évoquées lors du « briefing performance » à la base technique de Port Corbières, fief des six équipes de SailGP.

Départ canon
Entre ces dernières consignes et l’échauffement du matin, l’équipe tricolore avait aussi un oeil sur le match de rugby France- Argentine, et sont partis sur l’eau avec au cœur la victoire du quinze de France. Inspirant ? En tout cas, Billy, Marie, Matthieu, Tim et Olivier ont démarré la journée tambour battant et fait vibrer leur public avec une première manche de toute beauté : départ canon, bord de reaching et de portant en tête avant le retour des Japonais, des Australiens puis des Chinois sur une bascule du vent …

Le flux d’Est a été très capricieux et surtout beaucoup plus faible que prévu. Or, les F50 portaient aujourd’hui leurs foils de brise, un plan porteur plus petit, moins efficace et peu adapté pour décoller dans les petits airs. Cette configuration a un peu déstabilisé l’équipe tricolore qui a parfois peiné à faire voler le bateau. « La journée a été très positive pour nous, dans l’attitude de l’équipage notamment, mais par rapport aux autres, on mettait trop de temps à décoller » commente leur entraîneur Franck Citeau.

Un unique duel pour les finalistes, deux régates pour les autres
Cela n’a pas empêché le team de rester soudé et surtout très opportuniste, notamment dans la troisième et dernière régate du jour qui a vu les grands catamarans ailés collés sur l’eau à 4 nœuds de vitesse. Une situation qui a fini par sourire à Billy et son groupe, troisièmes après moult rebondissements.

Demain dimanche, les six acteurs de SailGP vont tirer leurs derniers bords de la saison.
Les Australiens de Tom Slingsby et les Japonais de Nathan Outteridge remettent les compteurs à zéro et vont s’affronter dans un duel à un million de dollars, laissant les quatre autres équipes se disputer la troisième marche du podium.

Billy Besson : « La communication à bord a été super. On est resté très concentrés sur la marche du bateau. C’est ce qui nous a permis d’avoir de bonnes phases de course. On a aussi essayé de jouer notre carte sur les manœuvres et là, on a été meilleurs qu’hier. On ne s’attendait pas trop à ce changement de vent. Nous nous étions entraînés toute la semaine avec les grands foils. Là, avec les petits, ça n’a pas été facile de trouver nos repères et on a eu beaucoup de mal à faire voler le bateau. Mais je suis ravi du comportement qu’on a eu aujourd’hui.
Pour demain, on espère qu’il y aura du vent ! Je me sens confiant dans le vent soutenu, je connais mon équipage, je sais qu’ils n’ont pas peur. S’il y a ces conditions et qu’on a la même attitude qu’aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi on ne seraient pas devant. »

Stevie Morrison, cellule coaching : « Ce qu’on souhaitait aujourd’hui, c’était rester stable en vol et voler plus haut… C’est ce qu’on a réussi à faire sur la première course. Pour la première fois, après cette manche, on a parlé tactique plus que technique ! Et puis le vent est tombé. On avait le petit foc, les petits foils et c’est la première fois qu’on se retrouvait dans cette configuration, donc on a eu du mal. Pour la dernière régate, on a dit à l’équipage : amusez vous et profitez. En tant qu’experts du catamaran, Billy et Marie savent faire marcher un bateau quand il est sur ses deux coques… On progresse, on progresse. En fait, le sentiment qu’on a maintenant, c’est qu’on peut gagner des courses !
C’est ce qu’on veut faire demain. Pour ça, il nous faut de bonnes conditions pour voler, sans trop de transitions. Il faut qu’on profite à fond de cette dernière journée. »

Classement jour 2 Marseille après 6 manches
1- Australie, 56 points (2, 1, 2, 1,2, 2)
2- Japon, 56 points (1, 4, 1, 2,3, 1)
5- Chine, 45 points (5,3,5, 3, 1, 4)
3- Grande Bretagne, 42 points (3, 2, 3, 6, 4, 6)
4- France, 40 points (4, 5,4, 4,6, 3)
6- Etats Unis, 32 points (DNF, DNS, 6, 5,5, 5)

Général provisoire à la veille du dénouement
1- Australie, Tom Slingsby, finaliste
2- Japon, Nathan Outteridge, finaliste
3- Chine, Phil Robertson, 162 pts
4- Grande Bretagne, Dylan Fletcher, 162 pts
5- France, Billy Besson, 155 pts
6- Etats Unis, Rome Kirby, 155 pts

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