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Virtual Regatta. Les bateaux virtuels sont aussi de sortie et en approche du Pot-au-noir !

Avec trois grandes courses au large, Transat Jacques Vabre, Brest Atlantiques et un record, celui de Joyon, il y a du monde sur l’eau et davantage encore en courses virtuelles.
165 000 sur la Jacques Vabre, 45 000 sur la Mini-Transat et 27 000 sur la Mauricienne. On ne sait pas s’ils naviguent tous, ni si certains participent à toutes ces courses mais cela fait du monde et c’est tant mieux pour la voile, le public pour un jeu qui a été officialisé par le World Sailing et dont le champion du monde (italien) a été couronné récemment.

Nous avons décidé de participer à la Transat Jacques Vabre et de courir en Imoca avec le bateau “Mag Course au Large”. Après 10 jours de course, notre bateau se positionne à la 2848e place sur les 68 479 skippers qui ont choisi cette classe. Comme on peut voir la position des vrais bateaux, on se situe juste derrière Arnaud Boissière et son Imoca la Mie Câline et devant Maxime Sorel et son Imoca à tête de dragon.

Ce qui est intéressant dans ces courses virtuelles alors que nous rédigeons chaque jour des articles sur la course c’est qu’on a comme les skippers une bonne vision des ensembles météos, des prévisions et des choix de routes possibles (sans utiliser de notre côté un logiciel de routage).

On se rend compte qu’à l’approche du Pot-au-Noir, les options qui ont prévalu au départ entre une route ouest, centrale ou sud convergent finalement toutes vers le même point de passage avec un léger avantage au final pour la route sud, même s’il a fallu refaire de l’ouest.
Sur la copie d’écran de Virtual Regatta, on voit les différentes trajectoires possibles et la position du 1er Parici1-GVD complètement à l’ouest qui a fait le grand détour mais qui devra passer la pointe du Brésil, à l’est Raf12F qui anime la course depuis le départ et qui bute dans le Pot-au-noir tout en conservant une vitesse à 9,2 nds.

On notera enfin que si en début de course plusieurs bateaux virtuels étaient devant les réels, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Au mieux, il serait devant Bureau Vallée comme c’est le cas d’Energy Concept pro. De là à penser que le jeu favorise les réels, il n’y a qu’un pas puisqu’il nous est arrivé d’être bord à bord avec un réel et d’avoir un différentiel de vitesse de 1 à 3 nds.
A noter qu’il était possible de choisir en option des foils ou non sur son bateau, une alerte radio, un jeu de voile complet, des winchs pro, et même un polish pro sans compter l’indispensable avec le mode expert permettant de mettre des waypoint pour faire sa route tout en consultant les polaires du bateau de manière dynamiques et très didactiques.
Enfin, la visualisation 3D permet de s’immerger sur son bateau et de voir l’état de la mer. Bizarrement, en mode 3D, le classement est toujours meilleur.

Virtual Regatta s’est vraiment amélioré depuis l’époque des petites cases. Cette Transat Jacques Vabre pour beaucoup est aussi une belle répétition avant le prochain Vendée Globe. D’après nos routage notre ETA est dans 5 jours et 5 heures, soit une arrivée en pleine nuit. L’avantage du virtuel est aussi de pouvoir dormir tout en franchissant la ligne d’arrivée.

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Transat Jacques Vabre. Crédit Mutuel améliore le record de distance parcourue en 24 heures en Class40 !

UNSPECIFIED - AUGUST 9: French skippers Ian Lipinski and Adrien Hardy are sailing on the Class 40 Credit Mutuel, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 5, 2019. (Photo by Christophe Breschi)

Ce nouveau Class40 signé David Raison est une vraie petite bombe que nous vous avons présenté dans les deux derniers numéros de Course au Large (n°86 et 87) avec l’interview de son architecte David Raison et son skipper Ian Lipinski. Ce dernier avec Adrien Hardy sont décidément impressionnants sur cette Transat Jacques Vabre ! Après une option ouest assumée et réussie, le duo du Class40 Crédit Mutuel a non seulement pris la tête de la flotte de cette 14ème Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre mais il vient aussi de battre le record de distance parcourue en 24 heures sur un Class40.
Crédit Mutuel a en effet parcouru 415,86 milles nautiques entre le mardi 5 novembre 3h30 (heure française) et ce mercredi 6 (3h30) à la vitesse moyenne de 17,3 nœuds.

Ce record était jusque-là détenu par l’équipage de V and B, Maxime Sorel et Antoine Carpentier. Ils avaient effectué 377,7 milles à 15,7 nœuds de moyenne le 9 novembre 2017 lors de la Transat Jacques Vabre qu’ils avaient remportée.

Le nouveau Max40 prouve une nouvelle fois, avec ce nouveau record, que les Class40 de dernières générations sont désormais aussi performants que les IMOCA d’anciennes générations !

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Francis Joyon attendu vendredi à Maurice

Francis Joyon is training on his Maxi Trimaran IDEC Sport with his crew, Christophe Houdet, Bertrand Delesne, Corentin Joyon and Antoine Blouet, prior to their Asian Tour next winter on September 18, 2019, off Belle-Ile en Mer, France. (Photo by Francois Van Malleghem/Alea)

Avec 1500 milles d’avance sur son propre record et à 500 milles de l’arrivée, Francis Joyon va pulvériser le record qu’il s’est lui-même créer et qu’il a baptisé “La Mauricienne”. Une bonne manière de faire parler de lui et de son sponsor quand les 4 autres Ultimes sont partis mardi quant à eux pour une course d’un mois sur un demi-tour du monde.

L’empannage déclenché hier au soir par François Joyon pour quitter l’extraordinaire dépression typique du Grand Sud qu’il a chevauchée tout au long de sa traversée d’Ouest en Est de l’Atlantique Sud, l’a placé désormais sur une trajectoire quasi linéaire plein Nord vers sa destination finale, Port Louis sur l’île Maurice. IDEC SPORT change ainsi radicalement de régime, de vent et de températures. Adieu cirés et polaires, vents violents et vitesses irraisonnables. Bonjour chaleur, vents modérés et allures apaisées. Seule demeure cette forte houle résiduelle qui va encore quelques heures chahuter le marin solitaire dont l’existence depuis un peu plus de 18 jours et plus de 10 000 milles parcourus à toute allure sur le fond, était entièrement dédiée à la performance. Soulagé d’avoir su et pu demeurer toute la semaine dans le bon wagon vers Bonne Espérance. Au delà, Joyon s’apprête à profiter pleinement des derniers 700 milles de cette Mauricienne parfaitement maîtrisée. Son arrivée est envisagée dès vendredi matin.

« Je retire petit à petit des couches de vêtement » raconte, apaisé et étonnamment reposé Francis Joyon. « Je fais route au Nord, vers la chaleur et le soleil. » Le soulagement est palpable. Francis a compris très tôt, dès la fin du contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène, qui l’a mené cette année au plus près des rivages Brésiliens, qu’un énorme challenge se proposait à lui. Celui d’accrocher, pour ne plus la lâcher, la bordure Nord d’une dépression emblématique du Grand Sud, capable de cavaler à plus de trente noeuds vers l’Océan Indien. Francis va réaliser ce double exploit physique et stratégique de se cramponner toujours au bon endroit et en rythme avec ce violent système d’Ouest, dans des vents souvent supérieurs à 30 noeuds et sur une mer qui n’aura eu de cesse de se dégrader à l’approche du continent africain.
Cinq jours lui suffiront à ce rythme pour rallier Bonne Espérance depuis l’Est Sud américain. Sans couper le moins du monde son effort, le skipper d’IDEC SPORT a tiré jusqu’au dernier moment le meilleur parti de ces vents portants, ne lâchant ce généreux système qu’hier en fin de journée, pour entamer un autre type de joute, plus subtil celui là, avec le contournement d’un système de haute pression alangui sous Madagascar. Il vient sans coup férir d’entrouvrir la porte de sortie et va aujourd’hui procéder à franchir la zone de transition qui le sépare d’un nouveau système perturbé, destiné à le porter paisiblement jusqu’à l’île Maurice.

Arrivée vendredi matin ?
« Je suis satisfait d’avoir su garder le bon rythme durant cette si difficile semaine » avoue t’il enfin. « J’ai bien négocié mes transitions et suis surtout heureux d’avoir jusqu’à présent bien préservé le bateau, malgré une houle terrible qui atteignait ce matin encore les 10 mètres de creux ! On a été sous l’eau en permanence. Au point qu’il s’est formé une épaisse croûte de sel qui recouvre tout le bateau… Etonnant ! J’ai hâte de percevoir les îles. Je vois sur mon AIS que le trafic maritime s’intensifie. Je guette les odeurs, les couleurs annonciatrices des prochaines terres. Je suis un peu fatigué. »
Le dernier bord tribord amure s’annonce paisible. Avec déjà plus de 1 500 miles d’avance sur sa trace de 2009, Francis ne va pas pousser outre mesure son destrier. Il vise une arrivée vendredi matin aux premières lueurs du jour…

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Brest Atlantiques. En approche de Madère, Macif en tête

BREST ATLANTIQUES 2019, de Brest à Brest, via Rio de Janeiro & Cap-Town, sans escale. Mardi 5 novembre, Départ de la Brest Atlantiques.. @ Y. Zedda

Après une dizaine d’heures tendues, à faire le dos rond dans un golfe de Gascogne peu hospitalier, les géants de 32 mètres ont pu profiter de conditions plus maniables à l’approche du Cap Finisterre. Ce matin, la tête de flotte animée par Macif et Gitana 17 glissait toujours tribord amure à plus de 30 nœuds et pointait déjà ses étraves à la latitude de Lisbonne ! Avec 740 milles parcourus en 24h, à la vitesse moyenne de 30,8 nœuds, autant dire que cette grande boucle atlantique est partie sur un rythme élevé.

« L’idée était d’être dans un mode suiveur sur les premières heures de course. On sait que l’on peut aller très vite dans ces conditions avec le Maxi Edmond de Rothschild mais notre volonté n’était pas d’imposer notre rythme mais vraiment d’être observateurs et conservateurs pour aborder le Cap Finisterre avec un bateau à 100 % de son potentiel », détaillait Cyril Dardashti, le directeur général de l’écurie aux cinq flèches, avant de saluer la maîtrise des premiers milles de ses skippers : « Franck et Charles ont parfaitement géré leur début de course en étant prudents mais pourtant bien dans le match avec la tête de course. Ils ont dû négocier des conditions très musclées que nous n’avions pas encore connues sur le Maxi et il fallait trouver le bon dosage, ce qu’ils ont fait. Désormais, la régate va pouvoir s’installer et c’est pour cela que l’équipe travaille toute l’année. »

Sur ce premier point de passage, la flotte des Ultim a été partagée de façon totalement égalitaire, puisque le Maxi Edmond de Rothschild et Actual Leader choisissaient la proximité des côtés de la Galice tandis que Macif et Sodebo Ultim privilégiaient le large.
Une divergence de point de vue que nous expliquait Yann Riou, joint ce matin : « Hier soir on a fait le choix de passer à l’intérieur du DST de Finisterre. Choix conservateur qui nous permettait de garder un cap plus abattu dans le golfe de Gascogne. On a donc rasé les côtes galiciennes ! On a vu des phares, des bateaux et on a même eu le droit à un peu de 4G. Pour accompagner tout ça, je me suis fait quelques tranches de jambon local. C’est aussi à ce moment-là que la mer et le vent se sont franchement calmés, et que l’on a pu s’alimenter plus normalement. La nuit a quand même été tonique avec quelques manœuvres, des moyennes élevées et une visibilité pas toujours au top. »

Le Pot-au-Noir déjà dans les esprits
La vie se déroule en accéléré quand on progresse à plus de 30 nœuds de moyenne ! Brest hier à 11h, la latitude de Lisbonne ce matin au premier jour de course et déjà les esprits scrutent l’entrée dans le Pot-au-Noir, qui devrait intervenir en début de week-end. « L’objectif de la journée est d’aller chercher une bascule dans l’anticyclone des Açores et en faisant cela nous devons traverser une dorsale qui s’étend dans l’axe du détroit de Gibraltar. Cette dorsale n’est pas très active donc il y aura toujours du vent dedans et pas de ralentissement significatif à attendre. À bord, c’est une grosse journée car le vent va tourner tout en mollissant et il faudra adopter la bonne configuration de voiles. Nous affinons actuellement notre point d’empannage et il est important car c’est lui qui déterminera notre point d’entrée dans le Pot-au-Noir en fin de semaine », analysait Marcel Van Triest, le routeur du bord.

Si les 24 premières heures de course qui se sont déroulées dans une ambiance tonique et humide, « casque lourd » ont été peu propices à la compétition, la régate reprend peu à peu ses droits comme le soulignait le mediaman du bord : « Ce matin au changement de quart, Franck et Charles montraient une certaine satisfaction de se trouver « déjà » à la latitude de Lisbonne – ou presque.
Pour Franck, « après une entame de course prudente dans des conditions extrêmes, on entre petit à petit dans un mode régate. »

Autorisé sur Brest Atlantiques, le routage permet aux quatre tandems engagés de se faire aider d’une ou plusieurs personnes extérieures pour choisir leurs trajectoires sur les 14 000 milles du parcours. Chaque team s’organise à sa façon.

Sodebo Ultim 3 : Trois à Lorient, deux en mer

La responsabilité du routage de Thomas Coville sur ses Sodebo successifs a souvent incombé à Jean-Luc Nélias, sauf que sur Brest Atlantiques, ce dernier est à bord, il a fallu donc trouver d’autres compétences pour seconder le duo de Sodebo Ultim 3 : « Notre cellule de routage fonctionne depuis Lorient, dirigée par Philippe Legros, avec Thierry Douillard et Thomas Rouxel, comme bras droits », explique Jean-Luc Nélias. Soit trois marins qui ont l’expérience des grands multicoques pour les deux derniers (Thierry Douillard faisait partie de l’équipage de Sodebo sur Nice UltiMed), de l’analyse de performances pour le premier, qui a beaucoup navigué en Imoca. « Philippe était disponible, j’ai pensé qu’il correspondait au profil. Son rôle, avec Thierry et Thomas, sera de nous mâcher le travail et de nous proposer des choix appuyés et raisonnés, après, ce sera à Thomas et moi de trancher », poursuit Jean-Luc Nélias. « Ce n’était pas évident de trouver quelqu’un qui accepte de router Jean-Luc, sourit Thomas Coville. Philippe m’a bluffé, il a relevé le défi, c’est quelqu’un qui, en plus d’être un bon navigant, a de la répartie, est capable de tenir la pression et de prendre ses responsabilités, il a clairement la carrure. »

Actual Leader : Fidèle à Christian Dumard

A bord d’Actual Leader, Yves Le Blevec joue la carte de la fidélité, puisque lui et Alex Pella, seront secondés par Christian Dumard, avec lequel le skipper de La Trinité-sur-Mer collabore depuis plus de dix ans, en Multi 50 d’abord, en Ultim ensuite. « J’ai une très grande confiance en lui », confirme Yves Le Blevec qui, comme les autres marins participant à Brest Atlantiques, n’entend pas pour autant négliger l’analyse météo en mer : « La stratégie, on la fait à bord. A terre, Christian fait le même job, mais il va un peu plus loin dans la démarche et il peut nous alerter sur des points de détail que nous n’aurions pas vus, parce que nous sommes moins dans la précision. La grosse différence, c’est que la réflexion est plus posée à terre, ensuite, la confrontation des analyses est intéressante. » Et au final, là encore, le dernier mot revient aux skippers en mer : « C’est vraiment Alex et moi qui faisons le gros de la stratégie. Le temps où le routeur te disait d’aller à tel ou tel endroit est terminé », conclut Yves Le Blevec.

Maxi Edmond de Rothschild : Marcel Van Triest fait l’unanimité

Arrivés aux commandes du Maxi Edmond de Rothschild au printemps dernier, Franck Cammas et Charles Caudrelier ont tous les deux souhaité s’appuyer sur la très grande expérience de Marcel Van Triest, avec lequel l’un comme l’autre avaient auparavant collaboré, en multicoque et sur la Volvo Ocean Race. « La première fois que j’ai travaillé avec lui, c’était en 2000 sur mon premier Groupama, se souvient le premier. Le gros avantage de Marcel, c’est que c’est quelqu’un qui navigue beaucoup, et c’est important, parce que le routage, c’est 20% de météo, 80% de stratégie et de performance du bateau : nous avons tous la même base de réflexion, il faut donc bien connaître le type de bateau, la capacité de l’équipage à manœuvrer, ces données influent sur le choix de routage. » Son de cloche identique chez Charles Caudrelier : « Pour nous, c’était l’homme idéal, un choix évident, parce qu’il a beaucoup navigué, il apporte un regard très marin. »

Mais là encore, les deux skippers entendent bien avoir le dernier mot : « Tous les deux, on aime bien la stratégie météo et Franck n’est pas quelqu’un qui se laisse facilement guider, mais il connaît bien Marcel, donc c’est plus simple. Le routage extérieur, c’est un dialogue permanent. Parfois, il va nous demander de faire telle trajectoire, on va lui proposer de faire différemment parce qu’on estime qu’on peut aller beaucoup plus vite en changeant d’angle, ou à l’inverse, on va lui dire que ce n’est pas possible, parce qu’on ne peut pas tenir le rythme qu’il nous demande », poursuit le vainqueur de la dernière Volvo Ocean Race… grâce notamment à un choix stratégique payant soufflé avant la dernière étape par Marcel Van Triest. Franck Cammas conclut : « A deux avec Charles, on a le temps de pas mal réfléchir, mais les conseils de Marcel sont souvent utiles et judicieux ».

Trimaran Macif : Un « Sorcier » bien entouré

Depuis la mise à l’eau du Trimaran Macif en août 2015, François Gabart s’appuie sur l’expertise de Jean-Yves Bernot, alias « le Sorcier », spécialiste reconnu du routage, qui officie notamment depuis des années au Pôle Finistère course au large de Port-la-Forêt. Ce dernier se fait accompagner dans son antre de Châtelaillon, près de La Rochelle, de Julien Villion, marin touche-à-tout passé par l’olympisme, le Diam 24, le Figaro et les bateaux volants, tandis que la cellule de routage est complétée par des membres de l’équipe Macif qui se relaient : Antoine Gautier (directeur des études), Guillaume Combescure (responsable performance) et Emilien Lavigne (ingénieur recherche et développement). « C’est important qu’il y ait toujours une personne de l’équipe qui sache exactement ce qu’on fait à bord et puisse intervenir s’il faut comprendre des problématiques du bateau », explique François Gabart.

Qui, ajoute, à propos de la relation routeur/routé : « J’adore la météo, mais il y a des moments en mer où tu as moins le temps de t’en occuper. Et comme j’ai totalement confiance en cette équipe, si jamais on a des soucis à bord ou pas de possibilité de regarder la météo, je suis les yeux fermés ce qu’ils me conseillent de faire. Ce qui est important, c’est de comprendre la situation globale dans laquelle on est, mais il y a plein de détails sur lesquels on ne peut pas passer beaucoup de temps. Après, si plusieurs options se dessinent, l’arbitrage final se fait sur le bateau. »

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Mini-Transat. Jambou et Beccaria intouchables ?

SERIE 943 / Ambrogio BECCARIA @ C. Breshi

Moins de quatre jours de mer et les plus rapides ont déjà parcouru près d’un tiers du parcours de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère ! Aux commandes de la flotte des protos, François Jambou tient depuis le départ une moyenne de 10 nœuds sur la route directe. Il est ce matin toujours talonné par Ambrogio Beccaria, le leader en série. Les 82 marins (8 femmes, 74 hommes) sont toujours en mer, et quel que soit son classement, chacun vit une aventure extraordinaire.

​​​​​​​Les concurrents sont très dispersés en latéral (450 milles entre le concurrent le plus au Nord, Matthieu Vincent, et celui le plus au Sud, Félix de Navacelle) mais aussi en distance au but. En série, il y a plus de 650 milles d’écart entre Ambrogio Beccaria et Jean Lorre. En proto, la flotte s’étire sur plus de 550 milles. Les arrivées au Marin vont être étalées !

Le record des 24 heures sera-t-il à nouveau battu ?
Le rythme est toujours soutenu. D’ailleurs, Nicolas D’Estais sur son Pogo 3 est passé tout près de battre le record des 24 heures en Mini 6.50 série, détenu depuis hier par Florian Quenot. Nicolas a parcouru 290,03 milles, soit 1,5 mille de moins que Florian. En proto comme en série, il est possible que le record des 24 heures soit à nouveau amélioré sur cette deuxième étape.

Jambou et Beccaria intouchables ?
Bien inspirés tactiquement et quasiment toujours un peu plus rapides que leurs poursuivants, François Jambou (en proto) et Ambrogio Beccaria (en série) accentuent quasiment à chaque pointage leur avance. S’ils ont jusqu’au bout la possibilité de naviguer à 100 % du potentiel de leur bateau, ils seront très difficiles à aller chercher. Ceci dit, le final de la première étape, notamment en proto, invite à la prudence et des rebondissements sont tout à fait possibles alors qu’il reste 1 800 milles à parcourir.

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Classement du mercredi 6 novembre à 9h (heure française)

PROTO
1- François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune) à 1794,2 milles de l’arrivée
2- Tanguy Bouroullec (969 – Cerfrance) à 39,6 milles du premier
3- Axel Tréhin (945 – Project Rescue Ocean) à 70,7 milles du premier

SERIE
1- Ambrogio Beccaria (943 – Geomag) à 1808,4 milles de l’arrivée
2- Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures) à 21,4 milles du premier
3- Pierre Le Roy (925 – Arthur Loyd) à 62,3 milles du premier

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Transat Jacques Vabre. Ian Lipinski et Adrien Hardy creusent l’écart

UNSPECIFIED - AUGUST 9: French skippers Ian Lipinski and Adrien Hardy are sailing on the Class 40 Credit Mutuel, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 5, 2019. (Photo by Christophe Breschi)

Et 20 milles de plus en 24h ! Ian Lipinski et Adrien Hardy ont désormais 50 milles d’avance sur leurs poursuivants Sam Goodchild et Fabien Delahaye sur Leyton. Les alizés au nord du Cap Vert se montrent diablement costauds depuis la nuit dernière. Cirés étanches et casque à pointes de rigueur pour contrôler les trajectoires sous spi et éviter les sorties de piste. Ajoutez à cela des poissons volants que les grosses vagues balancent sur le pont, on se croirait dans un toboggan du parc Astérix. « On barre beaucoup dans ces conditions, nous avons deux ris dans la grand-voile et le spi de brise. Crédit Mutuel va toujours plus vite, ce sont ses conditions. On essaye de tenir la cadence » confiait ce midi Aymeric Chappellier sur Aïna Enfance & Avenir, 7 milles derrière Leyton. Une vidéo du bord de Crédit Mutuel envoyée ce jour montre qu’ils sont sous grand spi… Incroyable le niveau de jeu des équipages en Class40 ! 700 milles en arrière, Equipe de Voile Parkinson affiche enfin une vitesse normale après s’être empêtré de longues heures dans le dévent de l’île de Madère. Et l’on apprend ce midi après avoir réussi à les joindre que Paul Gallet et Pierre-Antoine Tesson sur Kerhis, 18e, naviguent à tâtons sans fichiers météo ni réception de classement : « On fait un peu la course en solo, parce qu’on a eu quelques soucis sur le bateau, on ne sait pas où sont les concurrents et on n’a pas de météo. Nous appréhendons un peu le Pot-au-noir, on va peut-être rester bloquer 6 jours on ne sait pas. A l’ancienne ! »

Ian Lipinsky

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Transat Jacques Vabre. Apivia face à Charal sonné dans le Pot

A 1200 milles de l’arrivée, la Transat Jacques Vabre en Imoca reste encore incertaine et passionnante. On pensait que Charal serait hyper dominateur sur cette course mais c’était sans compter sur le nouvel Imoca Apivia de Charlie Dalin et Yann Eliès qui a repris la tête cette nuit après un passage du Pot Au Noir tumultueux.

La pression est énorme pour les équipages en proie à l’absence de vent et aux grains dans la zone de convergence intertropicale. Charal a souffert en se traînant à 2 nœuds tandis qu’Apivia glissait lentement à 8 nœuds, cap légèrement plus à l’est. Un véritable duel a commencer. « On avait 100 milles d’avance et on va les perdre, nous n’avons pas d’air, on n’arrive pas à en sortir. Nous étions sur une bonne trajectoire et on a pris un dernier grain ce matin et après rideau » expliquait Jérémie Beyou tôt ce matin à la vacation. Derrière, 11th Hour Racing, PRB et Banque Populaire se bagarrent comme des chiffonniers dans les prémices d’un ciel orageux et peu venté. Impossible de prédire du podium en IMOCA dans la Baie de Tous les Saints…

Ecoutez Charlie Dalin et Jérémie Beyou

A 15h30 ce mercredi, les deux nouveaux foilers étaient encore dans la zone compliquée mais reprenaient un rythme soutenu séparés par 50 milles d’écart en faveur d’Apivia.

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Transat Jacques Vabre. Les 1001 sourires de Gilles Lamiré et Antoine Carpentier

Gilles Lamire and Antoine Carpentier are sailing on the Multi 50 Groupe GCA - Mille et Un Sourires, prior to the Transat Jacques Vabre, on October 16, 2019. (Photo by Groupe GCA)

Gilles Lamiré et Antoine Carpentier sur leur Multi50 Groupe GCA – 1001 sourires peuvent avoir le sourire. Ils ont conforté leur avance après le Pot au Noir sur Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthill relégués à 230 milles. Un écart conséquent qui devrait encore augmenter dans les prochaines heures puis se réduire vers l’arrivée mais qui semble suffisant pour que le podium en reste là. Primonial après son escale technique à Madère est lui à 450 milles et a fait son entrée dans le Pot-au-noir. Sébastien Rogues et Mathieu Souben sont parvenus à rester devant les IMOCA de tête, mais demeurent bien ralentis et n’avancent plus qu’à 3 nœuds.

Après une saison de Grand Prix Multi50 où le trimaran de Gilles Lamiré avait du mal sur des parcours entre 3 bouées, il a montré qu’au large, il restait un concurrent de taille. Bien inspiré tout au long de la course, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier ont trouver leur rythme depuis Madère après un départ timide. Groupe GCA – Milles et un sourires devrait arriver dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 novembre. Solidaires En Peloton – ARSEP : 7 heures après, soit dans la matinée de vendredi 8 novembre

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Transat Jacques Vabre. Quand Alex Thomson détache sa quille et fait route au Cap vert

UNSPECIFIED, 2019: Image bank of the New Imoca Hugo Boss, skippers Alex Thomson and Neal McDonald. (Photo by Hugo Boss)

Alex et Neal ont envoyé deux nouvelles vidéos du bateau Hugo Boss. Ils expliquent comment ils ont désolidarisé la quille du bateau pour pouvoir naviguer en sécurité et ne pas risquer de chavirer.


Ils reviennent également sur le moment où ils ont heurté un Ofni.

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Mini-Transat. Record des 24 heures pour Florian Quenot !

SERIE 946 / Florian QUENOT @ C. Breschi

Depuis le départ de Las Palmas de Gran Canaria samedi dernier, le rythme est très soutenu et les marins les plus rapides ont déjà bouclé près d’un quart du parcours menant au Marin, en Martinique. Dans un alizé bien établi, la traversée pourrait bien être rapide jusqu’au bout. Florian Quenot a déjà battu un premier record cette nuit, celui de la plus grande distance parcourue en 24 heures sur un Mini de série, avec 291,47 milles (vitesse moyenne 12,1 nœuds) ! Ce matin, François Jambou et Ambrogio Beccaria sont toujours leaders.
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Record des 24 heures pour Florian Quenot !
Sur son option Sud, Florian Quenot (94 6) va très vite à bord de son Maxi 6.50 à étrave ronde. Il a même battu la nuit dernière le record des 24 heures en Mini de série, en parcourant 291,47 milles à la vitesse moyenne de 12,1 nœuds. Florian pulvérise ainsi l’ancien record (détenu depuis la Mini-Transat 2015 par Julien Pulvé) et se rapproche même de la meilleure performance en proto (les 304,9 milles de Bertrand Delesne en 2010).

Jambou et Beccaria donnent le tempo
Comme annoncé, cette deuxième étape est très rapide et les leaders ne mollissent pas. En série, de pointage en pointage Ambrogio Beccaria gagne un peu de terrain sur ses poursuivants, à commencer par Benjamin Ferré (902) et Kéni Piperol (956). Mais le skipper italien et ses chasseurs savent que la course est encore longue (il reste plus de 75 % du parcours à boucler). En proto, François Jambou (865) est lui aussi dans une bonne dynamique. Il creuse l’écart sur Tanguy Bouroullec (869) et Axel Tréhin (945).

Côté bobos techniques, on peut signaler que dans la nuit Bastian Ogier (740) a connu des problèmes de ferrure de safran qu’il est parvenu à réparer. Jean Lorre (570) est toujours en escale à El Hierro. Il devrait ce matin pouvoir ressouder sa cadène d’étai puis repartir dans la foulée. On note enfin la belle remontée d’Amélie Grassi (944) qui depuis son nouveau départ a déjà dépassé 21 concurrents. Amélie pointe ce matin en 40e position en série.

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Classement du mardi 5 novembre à 9h (heure française)

PROTO

1- François Jambou (865 – Team BFR Marée Haute Jaune) à 2046,9 milles de l’arrivée
2- Tanguy Bouroullec (969 – Cerfrance) à 16,4 milles du premier
3- Axel Tréhin (945 – Project Rescue Ocean) à 37,3 milles du premier

SERIE

1- Ambrogio Beccaria (943 – Geomag) à 2050,5 milles de l’arrivée
2- Benjamin Ferré (902 – Imago Incubateur D’aventures à 19,9 milles du premier
3- Kéni Piperol (956 – Caraïbe Course Au Large) à 43,4 milles du premier

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