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Mini-Transat. Le podium final chamboulé

Podium Proto 2 ème étape

La deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère aura beaucoup redistribué les cartes au classement général de cette 22e édition. En proto, François Jambou fait coup double : en remportant le deuxième acte, il s’adjuge la victoire finale devant Axel Tréhin (vainqueur de la première étape). Après une décevante 11e place à Las Palmas, l’Allemand Morten Bogacki s’est parfaitement repris et a terminé 3e au Marin, et au général. En série, le sacre d’Ambrogio Beccaria n’a souffert d’aucune contestation. L’Italien devance deux skippers qui ont réalisé une très jolie deuxième étape : Nicolas d’Estais et Benjamin Ferré (qui lui aussi pointait en 11e position à l’issue de l’acte 1). Parmi les six marins qui décrochent le podium, quatre sont des récidivistes de la Mini-Transat La Boulangère et deux sont internationaux.

Proto : Jambou détrône Tréhin, Bogacki revenu de nulle part
A l’issue de la première étape entre La Rochelle et Las Palmas de Gran Canaria, trois marins se tenaient en moins d’une heure. Axel Tréhin (945) étaient aux commandes avec 6 petites minutes d’avance sur François Jambou (865) et 56 minutes sur Tanguy Bouroullec (969). Marie Gendron (930) et Fabio Muzzolini (716) complétaient le Top 5, devant Erwan Le Méné (800). A la 11e place, à près de 17 heures du premier, on trouvait l’Allemand Morten Bogacki, qui ne semblait alors pas vraiment constituer une menace pour le podium final… En remportant haut la main la deuxième étape devant Axel Tréhin, François Jambou a conquis la première position au général à son grand rival et ami. Restait alors une place à attribuer sur le podium. Tanguy Bouroullec et Erwan Le Méné semblaient les mieux placés mais ils ont été coiffés au poteau par… Morten Bogacki ! Le marin de 33 ans est la belle surprise de cette 22ème édition en proto. Il y a deux ans, un autre skipper allemand, Jorg Riechers, avait terminé sur le podium de la Mini-Transat La Boulangère sur ce même bateau (2e place).

Série : Beccaria intouchable, d’Estais et Ferré arrachent le podium

Vainqueur de la première étape, lauréat de la deuxième, Ambrogio Beccaria (943) a été épatant et a parfaitement assumé son statut de favori, et toute la pression qui va avec. L’un des faits marquants de cette 22e édition a été la capacité du marin italien à rivaliser avec les tous meilleurs protos. Ambrogio termine 3e au scratch, derrière François Jambou et Axel Tréhin, une performance tout à fait remarquable. Derrière, la lutte a été féroce pour conquérir les deux places restantes sur le podium de la deuxième étape, et au classement général. Avant le départ de Las Palmas de Gran Canaria, Félix De Navacelle (916) et Matthieu Vincent (947) occupaient les 2e et 3e places. Finalement, aucun des deux ne termine sur le podium au classement général. Après une 4e place dans la première étape, Nicolas d’Estais (905) a fait un superbe 2e sur le parcours menant en Martinique. Il termine à la même place au général. La surprise est venue de Benjamin Ferré (902) qui avait terminé 11e à Las Palmas, à plus de 6 heures du leader. A l’aise de bout en bout entre les Canaries et la Martinique, Benjamin a terminé 3e au Marin. Sa performance lui permet de faire un bon de géant au classement général et même d’arracher le podium.

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Le podium en proto :
1. François Jambou
2. Axel Tréhin
3. Morten Bogacki

Le podium en série :
1. Ambrogio Beccaria
2. Nicolas d’Estais
3. Benjamin Ferré

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Brest Atlantiques. Gitana à mi-parcours accélère, escale au Cap pour Sodebo

Les 4 Ultimes commencent un peu à souffler après 3 jours au près dans une mer hachée où ils ont fait le dos rond. Des conditions météorologiques éprouvantes pour les hommes mais aussi pour les machines. Au près, puis au vent de travers dans un flux soutenu d’une trentaine de nœuds générant une mer croisée et formée, il a parfois fallu serrer les dents. Le Maxi Edmond de Rothschild vient d’atteindre la mi-parcours ce lundi en milieu d’après-midi et comptent une avance de plus de 150 milles sur leur Macif, et plus du double sur le troisième, Sodebo Ultim.

« On a été un peu dans un trou noir pendant 2-3 jours, je ne sais même plus exactement, avec beaucoup de mer et beaucoup d’humidité mais heureusement avec ce bateau on est quand même bien protégé ! Mais là ça va mieux et c’est très appréciable », confiait Charles Caudrelier hier. Car depuis 24 heures, les leaders de la Brest Atlantiques ont retrouvé le soleil et surtout une mer bien plus maniable et par conséquent propice à la vitesse. À bord du dernier-né des Gitana, les deux marins ne se sont pas fait prier pour exploiter ces nouvelles conditions. Résultat : une vitesse moyenne de 35,4 nœuds enregistrée hier entre le classement de 16h et celui de 20h ! « Le bateau qui glisse tout seul sur mer plate à 35-37 nœuds, c’est plutôt sympa ! », souriait Charles. « Ça fait du bien d’aller vite sans choc ! Là, c’est un peu un billard. Mais on a mérité ce petit instant de plaisir », glissait Franck à la caméra de Yann Riou.

À ces hautes vitesses, l’île de Tristan Da Cunha et sa voisine la plus proche de Gough Island sont vite venues s’aligner dans le sillage du Maxi Edmond de Rothschild. Le géant de 32 mètres laissait, en effet, cette dernière à tribord la nuit dernière aux alentours de 2 heures du matin. Six heures plus tard c’était au tour de l’équipage de Macif de raser les côtes de cette île britannique perdue au milieu de l’Atlantique Sud aux portes des quarantièmes. « On converge tous vers ce point car l’île marque aussi la limite haute de la zone d’exclusion des glaces mise en place par la direction de course après la détection de glaçons dans les parages par CLS* », expliquait Franck Cammas.

Mais cette route très Sud, Gitana 17 évoluait par 41°33’ sud au pointage de 16h quand la prochaine marque de parcours se situe par 33° sud, s’explique surtout par la position de l’anticyclone de Sainte-Hélène, plus bas qu’à son habitude. En effet, cette zone de hautes pressions qui est à l’atlantique Sud ce que l’anticyclone des Açores est à l’Atlantique Nord, doit son nom à l’île britannique, où Napoléon Ier fut envoyé en exil et mourut en 1821. L’île se situe quant à elle par 15°57’ Sud et 5°42’Ouest, entre le Brésil et les côtes africaines de l’Angola.

D’un point de vue stratégique, le géant armé par Ariane et Benjamin de Rothschild se trouve aujourd’hui contraint dans un couloir entre le régime de hautes pressions au Nord et la ligne imaginaire de limite des glaces au Sud. Cela explique les empannages que Charles Caudrelier et Franck Cammas doivent réaliser, au portant, pour éviter de tomber dans les calmes de l’un ou les pénalités de l’autre.
« Les quarantièmes rugissants ne sont pas très rugissants, voire pas du tout », s’amusait le marin aixois. « C’est tout calme, mais ce n’est pas désagréable de pouvoir souffler un peu car depuis Rio nous avons été servis. Il va falloir manœuvrer beaucoup car on ne peut malheureusement pas aller tout droit vers Cape Town puisque nous enroulons par le sud un anticyclone. Ça n’était pas écrit comme ça sur nos documents de voyage mais c’est sympa aussi les quarantièmes comme ça ! On profite de l’accalmie pour checker le bateau, faire quelque petits travaux et se reposer. La course est encore très longue, nous avons fait 50 % du trajet et j’espère que le Maxi Edmond de Rothschild va se comporter aussi bien que ce qu’il a fait depuis notre départ de Brest le 5 novembre dernier », concluait le skipper.

A bord de Macif l’ambiance est sensiblement la même. Content de souffler un peu après ces jours épuisants.

Côté Sodebo, après avoir cassé un safran, la décision est prise de s’arrêter au Cap. Une partie de l’équipe technique se rend au Cap pour affiner le diagnostic et déterminer les possibilités de réparations. Endommagé par le choc, le safran tribord a commencé à abîmer la coque qui le soutenait. Pour l’heure, difficile d’estimer le temps à passer sur une remise en conditions de course. Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont achevé le contournement de la dépression hier soir. Sodebo Ultim 3, toujours en course, évolue actuellement moins rapidement que ses concurrents. Le contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène a débuté et les conditions rencontrées sont plus clémentes : elles devraient leur permettre de rallier la ville sud-africaine jeudi soir. « Cela fait cinq jours que nous évoluons dans une mer difficile. Cette nuit ça commençait à accélérer fort vers Gough Island. On a eu un très gros choc avec quelque chose de très lourd qui a percuté le safran tribord. Il a fallu que j’aille dans le flotteur ce matin pour regarder les dégâts. On va aller jusqu’à Cape Town et on verra la suite, Il y a de l’amertume. C’est la première course de Sodebo Ultim 3 et cela tombe au pire moment, on est dans un endroit hostile, la mer est dure. La glissade vers Cape Town était au bout du chemin et on se faisait une joie avec Jean-Luc d’accélérer et de montrer les capacités du bateau. On ne voulait surtout pas casser », a confié Thomas Coville.

Actual Leader skippé par Yves le Blévec et Alex Pella était ce soir à la même hauteur que Sodebo qu’il devrait dépasser dans la nuit.

 

Classement du 18 novembre 2019 à 16h
1.MAXI EDMOND DE ROTHSCHILD (Franck Cammas / Charles Caudrelier / Yann Riou) – distance au but : 6 814,8 milles – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 22,7 nœuds
2. MACIF (François Gabart / Gwenolé Gahinet / Jérémie Eloy) – 156,1 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 21,9 nœuds
3. SODEBO ULTIM 3 (Thomas Coville / Jean-Luc Nelias / Martin Keruzoré) – 360,5 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 26,3 nœuds
4. ACTUAL LEADER (Yves Le Blevec / Alex Pella / Ronan Gladu) – 392,6 milles du leader – vitesse moyenne sur les dernières 30 min : 29 nœuds

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Championnat de France Espoirs de Match-Racing. Bertheau conserve son titre

Finale - Championnats de France Espoir de Match Racing
Jour 4 - Finale - Championnats de France Espoir de Match Racing 2019 - Marseille le 17/11/2019 Photo: A. Courcoux

C’est à Marseille que s’est déroulé l’épilogue du Championnat de France Espoirs de Match-Racing 2019. Pour le dernier ” France Espoirs” de la saison la cité phocéenne avait mis ses habits de lumière pour offrir une météo parfaites aux meilleurs jeunes talents tricolores de la discipline. Au bout d’une phase finale parfaitement maîtrisée c’est l’équipage du Nantais Simon Bertheau qui a conservé son titre, en l’emportant 2 matchs à 0 en finale face à Amaury Berger. Le Hyérois Arthur Barrué complète le podium.

Une grande journée de voile. C’est ce qu’on retiendra de ce dimanche à Marseille pour l’épilogue du Championnat de France Espoirs de Match-Racing 2019. Le rendez-vous au club de La Pelle était pour le moins matinal puisque la mise à disposition était prévue pour 8h30. Un réveil aux aurores pour boucler un programme chargé! Ce dimanche on a eu droit à une fin de Round Robin acharnée, des demi-finales sous tension et une finale finalement totalement maîtrisée par Simon Bertheau et son équipage, qui a finalement conservé le titre acquis l’an passé à domicile à Pornichet.

Une victoire qui s’est dessinée dans cette fin de Round Robin disputée dans un vent forcissant (jusqu’à 20 noeuds sur zone) qui leur a permis de faire parler leur technique et leur expérience dans les moments qui comptent ! 2e du Round Robin derrière le local de l’étape Amaury Berger, ils étaient accompagnés en demi-finales par Arthur Barrué et Damian Michelier, qui ont empoché les derniers tickets pour un souffle !

En demi dans le “duel du Sud” c’est Amaury Berger (qui avait le loisir de choisir son adversaire) qui s’est imposé face à Arthur Barrué, au bout du suspense. Dans l’autre demi-finale, entre les “Atlantiques”, Simon Bertheau ne laissait aucune chance à Damian Michelier en écartant le Breton 3 matchs à 0. Un sans-faute qui se poursuivra finalement jusqu’à la finale, remportée 2 matchs à 0 face à l’équipage d’Amaury Berger. Le Nantais s’offre donc un nouveau titre de Champion de France Espoirs pour sa dernière année dans cette catégorie d’âge et de quoi envisager le futur avec ambition !

Le mot de Simon Bertheau (APCC Equipe Jeune) : “On a vraiment fait une superbe dernière journée, dans des conditions qui ont bien redistribué les cartes. On est très heureux de garder notre titre surtout avec cette manière là, en ne perdant pas de matchs en phase finale. Personnellement c’était ma dernière année en “Espoirs” donc je suis content de finir avec une victoire. Je fais confiance à mes équipiers pour garder le flambeau l’an prochain. Je serai peut-être dans le zodiac pour observer tout ça! (rires)”

Le mot de Corinne Migraine, vice-présidente de la FFVoile : “On dit souvent que dans les championnats c’est la dernière journée qui reste dans les mémoires, et je pense que celle-ci à Marseille sera bien mémorable. On a assisté à un épilogue exceptionnel et je remercie les équipages ainsi que le club de La Pelle de nous avoir offert ce spectacle. Bravo également aux entraineurs présents à Marseille aux cotés de leurs équipes, ils sont la cheville ouvrière du Match-Racing en France et une des raisons du succès actuel des tricolores dans cette discipline !”

Le classement Final du CFEMR :

1. Simon BERTHEAU (APCC Nantes)

2. Amaury BERGER (AV Carry le Rouet)

3. Arthur BARRUE (COYCH)

4. Damian MICHELIER (CN Rennes)

5. Victor MIGRAINE (SRH)

6. Aurélien PIERROZ (SRH)

7. Thimoté POLET (SNPH)

8. Margot RIOU (APCC Nantes)

9. Margot VENNIN (CV Saint-Aubin Elbeuf)

10. Edouard AMATTE (CV Martigues)

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Robin Follin en Figaro 3 avec la filière Tremplin Sud pour la saison 2020

Follin Robin en Figaro
Follin Robin en Figaro

Tremplin Sud Course au Large est la 1ère filière de sélection professionnelle de course au large créée dans la Région Sud PACA. Elle a sélectionné parmi 14 candidats, Robin Follin pour prendre la barre du Figaro 3 Tremplin Sud pour la saison 2020. Au delà de son parcours sportif exceptionnel, le jury a été conquis par son charisme et son aisance en communication, son exceptionnelle motivation, sa capacité à gérer un projet professionnel ambitieux et sa compréhension des enjeux et des attentes des partenaires.

14 candidats tremplin sud
14 candidats tremplin sud

Né à Nice en 1995, Robin Follin est licencié du Club Nautique de Sainte Maxime depuis ses débuts en Optimist en 2002. Robin est l’un des meilleurs espoirs de la voile française et
dispose déjà d’un solide palmarès dont son très récent titre de Champion du Monde de SB20. Ses qualités à la fois de barreur et de tacticien sont reconnues par la Fédération
Française de Voile et le milieu professionnel.

Robin a été le barreur du Team France Jeune lors de la Red Bull Youth America’s Cup aux Bermudes en 2017 avec une belle 5ème place. A l’issu de 2 années de sélection nationale, Robin a gagné son ticket pour barrer l’un des voiliers volants les plus rapides au monde (AC45 Foiling). Nul doute que Robin s’adaptera très rapidement aux foils du Figaro 3 !
Robin est prêt à se consacrer à 300% à sa performance en Figaro 3, il dispose des armes nécessaires pour porter fièrement les couleurs de nos origines communes – le Sud – sur ce circuit très exigeant. Nous démarrons ensemble une belle aventure en course au large.
Extraits de sa lettre de motivation : « Je suis animé par cette envie de découvrir d’autres choses, sortir de ma zone de confort et aller toujours plus loin. (…) Je pense aujourd’hui avoir pris assez d’expérience sur tous types de bateaux, que ce soit en AC45, TP52, Melges 32 et j’en passe, pour parvenir à voir plus loin que mon étrave. (…) Ce choix de partir en Figaro n’est pas un coup de tête mais mûrement réfléchi, décidé et motivé. Je suis prêt à en baver et j’ai hâte. (…) Même si j’ai toujours du migrer vers la Bretagne, et ce n’est pas fini, je reste un pur produit du Sud. (…) J’aime la notion de partage et reste très ouvert à la
discussion avec quiconque, une valeur importante à mes yeux. Nous nous devons de garder la tête sur les épaules, conscients de nos forces et faiblesses, sans jamais oublier d’où nous venons et comment en sommes-nous arrivé là ».
La photo officielle de remise des clés du Figaro 3 de Tremplin Sud Course au Large sera effectuée en présence du Président du Club Nautique de Sainte Maxime le 19 novembre.

Tremplin Sud Course au Large est la 1ère filière de sélection professionnelle de couse au large créée dans la Région Sud PACA. Au delà du projet sportif d’une seule personne, nous formons et accompagnons nos talents régionaux sur tous les métiers de la course au large. Sur le modèle d’incubateur, nous fédérons leurs compétences pour que l’équipe créée soit autonome avec sa propre structure professionnelle.
Tremplin Sud Course au Large offre un programme clé en main pour courir chaque année le
Championnat de France ELITE de Course au Large en Figaro 3 avec pour point d’orgue la mythique Solitaire du Figaro. Le Skipper 2020 commencera les entraînements le 6 janvier pour prendre le départ de la Solo Maître Coq aux Sables d’Olonne du 13 au 22 mars 2020.
Tremplin Sud Course au Large s’inscrit dans une dynamique pérenne : le Skipper 2020 s’engage à partager et transmettre son expérience afin d’assurer la relève. Des stages d’entraînement seront proposés pendant la saison en Atlantique et au retour du Figaro 3 en Méditerranée l’hiver prochain.

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Brest Atlantiques. Safran cassé pour Sodedo Ultim 3

Mauvaise nouvelle cette nuit, vers 0h30 (heure française) Sodebo Ultim 3 a percuté un OFNI (objet flottant non identifié) au niveau du safran tribord.
Le trimaran progressait à 35 noeuds au reaching dans une mer formée à 200 milles dans l’ouest de Tristan da Cunha, en direction de Cape Town, le deuxième point de passage de la Brest Atlantiques. Thomas Coville, Jean-Luc Nélias et Martin Keruzoré sont en sécurité dans le bateau. Ils attendent le lever du jour pour faire un état des lieux plus précis.

La direction de course a été informée par Jean-Christophe Moussard, le manager du Team Sodebo, elle suit de près la trajectoire de Sodebo Ultim 3, pointé à 8h à 325 milles du Maxi Edmond de Rothschild et à environ 250 milles de Gough Island. « Le safran cassé est celui dans l’eau, cela les a forcément conduits à réduire la toile, d’où la baisse de vitesse constatée dans la nuit », commente le directeur de course Jacques Caraës. Actual Leader (Yves Le Blevec/Alex Pella), à 392 milles du leader, devrait se rapprocher de Sodebo Ultim 3 dans la journée, les deux bateaux vont par ailleurs bénéficier d’une remontée de l’anticyclone sous lequel est en train de passer le Maxi Edmond de Rothschild dans un vent d’ouest mollissant (10-12 nœuds) pour faire une route plus directe vers Le Cap.

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Mini-Transat. Les podiums proto et série de la deuxième étape

SERIE 905 / Nicolas D'ESTAIS photo: C. Breschi

En proto, l’Allemand Morten Bogacki complète le podium après une très belle course. C’est l’une des belles surprises de cette deuxième étape. Après une 11e place frustrante sur la première étape, Morten Bogacki (934) s’est parfaitement repris sur la deuxième, terminant à une superbe 3e place, devant des cadors comme Erwan Le Méné (800) ou Tanguy Bouroullec (969). Morten a su exploiter au mieux le potentiel de son proto, à bord duquel un autre Allemand, Jorg Riechers, avait terminé à la 2e place de la Mini-Transat La Boulangère en 2017. Morten Bogacki : « Je suis surpris de terminer devant Erwan et Tanguy. La durée de ma préparation a été très courte et j’ai peu navigué cette année. Je suis donc très heureux du résultat. La première étape a été compliquée. Il a fallu se relever et aller de l’avant. J’ai résolu le problème de pilote automatique. J’ai eu d’autres petites casses sur la deuxième étape, principalement dues aux vents forts et aussi parce que j’ai peut-être poussé le bateau un peu trop fort par moments. »

François Jambou (865) l’a emporté en proto au Marin après 12 jours, 02 heures, 27 minutes et 07 secondes de course, à bord du bateau tenant du titre. Il aura réalisé une course pleine de maîtrise, pour sa deuxième participation à l’épreuve (il avait terminé 36e en série en 2015). Le marin de 35 ans a trouvé un très bon compromis entre attaque et préservation du matériel. « J’étais dans un mode où il ne fallait pas casser le bateau, j’avais les pieds sur le frein au début, peut-être que les autres ont voulu aller trop vite dès le départ et ont cassé », dit-il. « De mon côté, j’étais vraiment en mode vitesse moyenne, il y avait plein de moments où j’aurais pu tirer davantage sur le bateau mais dès que ça tapait, dès qu’il y avait un bruit je calmais un peu, tout en surveillant bien le classement. Je ne me sentais pas de faire le fou car ce n’est pas dans ma nature. »

Un peu moins de 13 heures après François Jambou, Axel Tréhin (945) s’est adjugé la 2e place au Marin. Vainqueur de la première étape entre La Rochelle et Las Palmas, Axel a concédé du terrain sur François, notamment à cause de la perte de son spi medium. « Nous avons quatre voiles d’avant et ce spi m’a clairement manqué même si j’ai fini par faire une réparation », explique-t-il. « Cela fait partie du jeu, tout le monde a son lot de mésaventures. Je ne suis pas le plus à plaindre car je suis là au Marin, à la 2e place. Je voulais faire mieux qu’en 2015 (4e place en proto), c’est chose faite. Je suis aussi super content pour François qui a très bien navigué. »

Série : Beccaria domine les débats, d’Estais et Ferré au bout du combat
13 jours, 01 heure, 58 minutes et 48 secondes : c’est le temps qu’il a fallu à Ambrogio Beccaria pour boucler le parcours entre les Canaries et la Martinique, et s’adjuger une très belle victoire en série. « Je suis très ému. Je travaille pour ça depuis cinq ans. Ça y est, c’est fait ! Je ne réalise pas encore, c’est vraiment un rêve qui se réalise. J’ai été tout le temps en tête mais sur l’eau ça n’a pas été facile », souligne le marin italien. « J’ai mis du rythme, j’ai attaqué fort et le bateau a été incroyable dans la brise, c’est un avion ! La première semaine a été très intense. Je ne pensais pas qu’on pouvait pousser aussi loin ! Je me suis dit qu’on était vraiment un groupe de fous quand même, pour aimer se faire mal à ce point. En fait c’est un mix entre douleur et plaisir. » Ambrogio a tenu tête aux tous meilleurs protos et a d’ailleurs reçu de jolis hommages de la part de François Jambou et Axel Tréhin, les deux seuls concurrents à avoir réussi à finir devant lui au scratch. « Je pense qu’Ambrogio est le meilleur marin que je n’ai jamais vu ! », s’enthousiasme François Jambou. « Il est impressionnant. Se tirer la bourre avec des bateaux de série comme si c’était les meilleurs protos, cela a été un fait marquant de la course. J’ai complètement halluciné. »

A l’issue d’une lutte très intense, c’est finalement Nicolas d’Estais (905) qui s’est adjugé la 2e place au Marin, après avoir terminé 4e de la première étape. Cette place de dauphin a été très convoitée et Nicolas a dû se battre comme un acharné pour la conquérir. « Des places comme ça tu ne peux pas les avoir si tu ne donnes pas tout », confirme-t-il. « C’est avant tout une course de vitesse. Il faut faire très simple tactiquement. Le mental est aussi très important, tenir 15 jours sur un Mini 6.50 n’est vraiment pas évident. » La performance est d’autant plus remarquable que Nicolas d’Estais a concilié projet Mini et vie professionnelle bien remplie à Paris. « Il y a beaucoup de fierté, je suis très content de faire une si belle place en étant “amateur” et en ne s’entraînant que le week-end. Je suis vraiment sur un nuage. »

Benjamin Ferré (902) a complété le podium en Martinique pour sa première participation à la Mini-Transat La Boulangère, lui qui avait bouclé une traversée de l’Atlantique entre amis sans GPS au sextant et en autonomie énergétique en 2015. Après une 11e place dans la première étape, Benjamin va probablement faire une belle remontée au classement général. A son arrivée, il était l’homme le plus heureux du monde : « C’est incroyable… Franchement je n’ai pas de mots. Troisième, j’en ai forcément rêvé mais je n’aurais jamais pu y croire. J’ai vraiment tout donné. Je vous jure qu’à chaque moment, chaque fois que le réveil sonnait, qu’il fallait changer une voile, qu’il fallait prendre un ris, qu’il fallait barrer, j’y allais. J’avais tellement envie de ressentir ce que j’ai ressenti en passant la ligne que je ne lâchais rien. »

 

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Brest Atlantiques. “Préserver le bateau tout en avançant”

Gitana Brest Atlantiques
Gitana Brest Atlantiques Photo Yann Riou

Les 4 Ultimes continuent à progresser dans une mer très formée avec 3 à 4 mètres de creux en avançant presque au près – des conditions qui rendent difficiles la vie à bord où les marins doivent quasiment ramper pour se déplacer, s’attacher et mettre un casque pour dormir. Un moment difficile qui devrait durer 48 heures, crispant aussi pour le bateau.

Les vacations du vendredi 15 novembre et le récit de Ronan Gladu, media man sur Actual Leader.

 

Voici le mot du bord reçu ce vendredi 15 novembre de Ronan Gladu, media man sur Actual Leader.
“Je l’aime bien ce bateau moi, je m’y suis attaché ! Et je sais qu’Yves y tient plus que tout à son fier Actual Leader ! Mais depuis presque 24 heures, j’ai l’impression d’assister à une mise à mort du trimaran : il faudrait qu’on aille vite, pour garder le vent et obtenir un meilleur angle, bref ne pas passer derrière le front de la dépression. Christian Dumard, le routeur, nous met la pression en ce sens. Sauf qu’on évolue au près, il y a 25-30 noeuds établis, la polaire indique qu’on devrait être à 30-35 noeuds, mais on essaye de ne pas dépasser les 20 noeuds, tant cette mer est infâme. De trois-quarts avant sur la gauche, nous avons la houle de l’alizé et de trois-quarts avant droite, nous avons une houle qui remonte de l’Arctique. Cela crée ce qu’on appelle des « wedge » chez les surfeurs, la rencontre des deux houles qui gonflent de façon aléatoire devant nos étraves.

Outre l’inconfort – on est presque à quatre pattes en permanence dans le bateau -, on a surtout mal pour lui, les chocs qu’il encaisse sont hallucinants. Ça tape hyper fort, dans un fracas qui fait peur : coques, bras de liaisons, gréement, tout prend cher, et nous avec, la raideur du carbone nous retransmet toutes les vibrations. L’électronique se débranche même, petit à petit, sous les ondes de chocs. Je dois demander à Yves et Alex toutes les heures si c’est “safe” ? Si il n’y a pas d’autres options ? Combien de temps ça va durer ? Ils regardent beaucoup leurs pieds… Les pauvres, ils sont cramés par le stress et la fatigue. « Dur à dire si le bateau va tenir, ça me rappelle le Cap Horn -contre le vent- », « si on passe derrière, ce sera pire : on aura plus de mer, sans le vent » « Il y en à pour 3 jours minimum ».

Ok, bon, va pour la « vie des bêtes » comme dit Yves… on est trempés, rincés au sel, tout est poisseux, en vrac. Des « noodles chinoises » c’est LE repas de la journée, agrippés en permanence, accrochés à la vie, à la survie du bateau ! Les mecs dorment debout, les craquements du carbone les réveillent pour choquer ou faire la grimace… c’est rude !! Mais la bonne entente est toujours là, les discussions et fous rires sont juste plus courts, faute au bateau qui hurle de douleur dans les vagues : pauvre bête !

En début de nuit dernière, les mecs m’ont vraiment fait halluciner : 35 noeuds établis, des claques à 40 noeuds (j’ai vu 42 noeuds sur l’afficheur), le troisième ris (qui paraît énorme au vu des conditions!) laisse déborder le trop plein de voiles à l’extérieur du « lazy jack », au-dessus de la bôme. Il y a un risque de tout déchirer. Yves et Alex sont allés, à tour de rôle, récupérer tout ça, au bout de la bôme, au-dessus de l’eau. Les voir ramper sur la bôme, gifflés par les embruns, à se faire trimballer dans tous les sens par les mouvements du bateau… c’est vraiment des oufs les mecs !?!”

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Mini-Transat. Ambrogio Beccaria : “L’homme de la course”

AMBIANCE LE MARIN Photo: C. Breschi

Ambrogio Beccaria a confirmé qu’il était bien un marin talentueux en finissant 3e de cette Mini-Transat avec son bateau de série et premier dans sa catégorie après avoir gagné également la première étape. “L’homme de la course” pour François Jambou.
Les bonnes conditions météos ont certes favorisé son Pogo 3 une bonne partie de la course lui permettant d’accélérer sans mollir, il n’empêche qu’il a fait les bon choix et imposer son rythme tout du long. On se souvient qu’il y a 2 ans Tanguy Leglatin nous écrivait déjà dans Course Au Large qu’Ambrogio était très bon. Le jeune italien qui veut faire carrière dans la course au large s’annonce déjà comme le digne héritier de Giovanni Soldini. Chapeau.


A bord de Geomag,il a franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape de la Mini-Transat La Boulangère ce vendredi à 17h 31 min 48 secondes (heure de métropole) au Marin. Son temps de course est de 13 jours, 01 heure, 58 minutes et 48 secondes. Sa vitesse moyenne depuis Las Palmas de Gran Canaria est de 8,53 nœuds (sur l’orthodromie). Son temps de course cumulé sur les deux étapes est de 21 jours, 21 heures, 50 minutes et 55 secondes.

Non content d’avoir dominé la course de bout en bout en série, Ambrogio a aussi tenu tête aux tous meilleurs protos et terminé 3e au scratch. Déjà vainqueur de la première étape, le marin italien, qui participait à l’épreuve pour la deuxième fois consécutive, sort grand vainqueur de cette 22e édition (avant jury). Voici ses premières réactions.

« Je travaille pour ça depuis cinq ans »
« Je suis très ému. Je travaille pour ça depuis cinq ans. Ca y est, c’est fait ! Je ne réalise pas encore, c’est vraiment un rêve qui se réalise. J’ai été tout le temps en tête mais sur l’eau ça n’a pas été facile. »

« Un mix entre douleur et plaisir »
« La première semaine a été très intense. Je ne pensais pas qu’on pouvait pousser aussi loin ! Je me suis dit qu’on était vraiment un groupe de fous quand même, pour aimer se faire mal à ce point. En fait c’est un mix entre douleur et plaisir. Ça a été beaucoup de souffrance physique. On a été une semaine sous l’eau, on n’est pas des poissons, le corps humain n’est pas fait pour ça. Heureusement la suite de la course a été un peu plus calme, je ne sais pas comment j’aurais tenu sinon… J’ai pu penser à l’homme et pas seulement au bateau qui était un dictateur (rires). »

« Je me mettais la pression… »
« C’était plutôt bon signe d’avoir le statut de favori au départ. Mais la contrepartie, c’est que je me mettais aussi beaucoup la pression. Mais j’ai fait avec cette pression. Je venais pour gagner et j’aurais été déçu de ne pas y parvenir. C’est génial d’arriver ici au Marin. Je ne sais pas pourquoi mais c’est beaucoup plus beau qu’il y a deux ans (Ambrogio avait terminé 26e série en 2017, NDR), il y a sûrement quelque chose en plus (rires) ! »

« Je ne pensais pas qu’il serait possible de rivaliser avec les meilleurs protos »
« Nous sommes partis dans beaucoup de vent et de mer. Tout le monde s’est fait un peu peur à Las Palmas. Mon coach dit souvent qu’il faut être le premier à réduire la toile mais aussi le premier à envoyer. Alors j’ai attaqué fort et le bateau a été incroyable dans la brise, c’est un avion ! J’ai mis du rythme. Mon bateau est simple, je pense qu’ils se sont plus fait peur en proto. Je ne pensais pas qu’il serait possible de rivaliser avec les meilleurs protos. » ​​​​​​​

« En 20 secondes tu peux perdre la victoire »
« J’ai fait un gros départ à l’abattée où j’ai plié mon bout-dehors qui est toujours là par miracle ! J’ai eu peur. Je me suis dit que ça pouvait très vite mal tourner. En 20 secondes tu peux perdre la victoire. Même si je savais que j’avais beaucoup d’avance, je n’oubliais pas qu’en course au large tout peut arriver à n’importe quel moment et te faire repartir à zéro. »

« J’ai toujours ces petites inquiétudes quand je suis sur l’eau »
« Quand j’ai réalisé que j’allais gagner, j’ai complètement lâché prise. J’ai fait des bords à l’envers en approche de la ligne, du grand n’importe quoi. Au point que ce matin je me suis demandé si mes concurrents n’étaient pas revenus. C’est plus fort que moi, j’ai toujours ces petites inquiétudes quand je suis sur l’eau. »

« Je veux aller encore plus loin »
« Je suis tombé amoureux de ce sport et je veux aller encore plus loin. C’est sûr que cette victoire donne encore plus envie de vivre de nouvelles aventures, j’ai hâte ! »

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Mini-Transat. Axel Trehin deuxième en proto : “C’était intense”

PROTO 945 /Axel TREHIN

Axel Tréhin à bord de Project Rescue Ocean, a passé la ligne d’arrivée de cette deuxième étape ce vendredi à 6H 51 min 54 secondes (heure de métropole) au Marin. Il finit en deuxième position après avoir remporté la 1ere étape. Son temps de course est de 12 jours, 15 heures, 18 minutes et 54 secondes. Sa vitesse moyenne depuis Las Palmas de Gran Canaria est de 8,83 nœuds (sur l’orthodromie). Il termine à 12 heures, 51 minutes, 47 secondes du premier, François Jambou. Son temps de course cumulé sur les deux étapes est de 21 jours, 9 heures, 17 minutes et 22 secondes.

Réaction d’Axel Tréhin à l’arrivée
« Je voulais faire mieux qu’en 2015, c’est chose faite » « C’était intense, je suis content d’être arrivé, de pouvoir me reposer et prendre soin de moi. C’est un bon résultat. Je voulais faire mieux qu’en 2015 (4e place en proto), c’est chose faite. Je suis aussi super content pour François (Jambou) qui a très bien navigué. C’était vraiment une belle transat. La victoire sur la première étape était hyper chouette et la 2e place au général c’est génial aussi ! »

​​​​​​​« Du bonheur pur »

« La course a été rapide. Quand la mer a commencé à se ranger et qu’on a fait du grand spi, c’était du bonheur pur. Le bateau fusait, il ne s’arrêtait jamais. Les trois premiers jours, j’ai eu du mal à trouver le rythme car c’était un peu plus tonique, plus casse bateaux. J’ai fait trois départs à l’abattée monumentaux en 36 heures juste après le départ. François (Jambou) a été bon dans ces moments-là, il a accepté d’être un peu plus lent. »

« Le spi medium m’a clairement manqué »
« J’ai pas mal concédé de terrain sur François suite à la perte de mon spi medium car avec le grand spi je n’avais pas un bon angle. Nous avons quatre voiles d’avant et il m’a clairement manqué. J’ai fini par faire une réparation qui a tenue. Cela fait partie du jeu, tout le monde a son lot de mésaventures. Je ne suis pas le plus à plaindre car je suis là au Marin, à la 2e place. Quand j’entendais au classement qu’il y a des coureurs qui sont encore à 600 ou 800 milles, je ne sais pas comment ils font car moi je suis rincé. »

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Brest Atlantiques. Parcours difficile vers Le Cap pour les Ultim !

Brest Atlantiques Macif
Brest Atlantiques Macif @ Jeremy ELoi

L’ambiance n’est plus à la fête pour les équipages des 4 Ultimes. Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont donné le ton ce vendredi matin à la vacation où ils sont revenus sur le choix difficile de faire demi-tour pour éviter de s’exposer à des conditions météos compliquées. Un choix fait “la mort dans l’âme”, un “scénario catastrophe pire que de se faire empétoler” et “difficile à accepter”. On peut le comprendre.
Les 4 bateaux se suivaient ce vendredi à moins de 160 milles les uns des autres avec un cap orienté nord-est pour éviter le gros d’une dépression en formation au sud mais surtout une mer désordonnée, hachée ou au près ils tentent d’avancer en se faisant secouer dans tous les sens.
Yves Le Blevec sur Actual-Leader n’était pas très serein face à ces conditions difficiles tant la limite de ce que pouvait encaisser son bateau était proche.
Thomas Coville lui aussi devait trouver le bon dosage entre continuer à avancer pour rester au contact de Macif et préserver le bateau. “On essaie de s’appliquer à faire marcher le bateau sans trop le faire souffrir, mais ce n’est pas simple.” Cela l’est d’autant moins à bord de Sodebo qu’avec la configuration du cockpit à l’avant, les impacts des vagues se font plus ressentir et paraissent plus violents”. Ce qui de fait pour Thomas et Jean-Luc complique les choses ; “On arrive pas à avoir le même niveau d’engagement et trouver la même cadence que les autres”
A bord de Gitana 17, Franck Cammas lui aussi fait le dos rond pour tenter de progresser au mieux vers l’est. Le Maxi Edmond de Rothschild a pris la tête de la flotte.
François Gabart reste quant à lui plus imperturbable. Finalement c’est lui qui est le plus gagnant de ces conditions. Il a repris du terrain sur Gitana, et comme lui a pu réparer. Son bateau est à 100% de son potentiel. Il est d’ailleurs ce matin le plus rapide. Et si comme les autres, il est “comme dans un shaker” son seul regret est de ne pas pouvoir accélérer sur ce tronçon Rio le Cape comme il en a rêvé au départ de la course.
ces conditions difficiles devraient durer au moins 2 jours mais la route vers le Cap s’annonce longue et compliquée de quoi peut-être relancer la course dominée pour l’instant par Gitana.

 

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