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Vendée Globe. Abandon de Sébastien Simon Arkea Paprec

Photo envoyée depuis le bateau Arkea Paprec pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 30 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Sebastien Simon)

Sébastien  Simon a du finalement se résoudre à abandonner en constatant que sa voie d’eau sur Arkea Paprec n’était pas réparable. Il fait route vers Cape Town.

Les réparations sont impossibles à réaliser seul. Elles nécessiteraient énormément de temps et des conditions très clémentes et ne peuvent garantir un niveau de sécurité suffisant avant d’entamer le tour de l’Antarctique. Le skipper d’ARKEA PAPREC naviguait en 4e position au moment du choc. Depuis hier, il n’arrivait pas à se résoudre à se retirer de la course. Il a souhaité étudier dans le détail toutes les possibilités et ne s’est fermé aucune porte dans la réflexion qu’il a menée avec son équipe à terre. Malheureusement, celui qui s’est dérouté en ce début de semaine pour porter secours à Kevin Escoffier, sait plus que jamais que la sécurité prime sur ce tour du monde extrême. Il a donc choisi ce matin d’abandonner. Sébastien Simon fait route vers Cape Town. Il devrait rallier la baie sud-africaine dans la nuit de samedi à dimanche.

Les avaries sur Arkea Paprec : https://www.courseaularge.com/vendee-globe-sebastien-simon-face-a-un-cumul-davaries-sur-arkea-paprec.html

Sébastien Simon : 

« Il est temps pour moi de prendre une décision. Avec l’équipe, nous avons beaucoup réfléchi aux réparations possibles. Mais pour les envisager, il fallait sacrifier mon foil, le découper. C’est une pièce hyper massive de 300 kilos. Puis il aurait ensuite fallu réparer la coque par l’extérieur et sur le pont pour rendre étanche le puits de foil. Pour ça, je n’avais pas d’autre choix que de me dérouter vers Cape Town. Ces réparations s’annonçaient très compliquées. Probablement, quatre à cinq jours de travail sans compter la réparation de la cloison et un problème que j’ai découvert sur mon manchon de palonnier arrière qui génère une deuxième voie d’eau… La météo pour mon arrivée à Cape Town était très défavorable, je n’aurais pas pu attaquer les réparations avant deux ou trois jours après mon arrivée. Surtout, tout ça n’est pas raisonnable car il n’était pas garanti que les réparations tiennent pour la suite de la course. Je ne peux pas continuer. Je ne pensais pas m’arrêter là, j’étais 4e du Vendée Globe. Je pensais bien réussir à faire quelque chose sur ce Vendée ! J’ai donné tout ce que j’avais. J’y ai mis beaucoup de passion et d’énergie, j’avais envie d’y arriver. L’aventure s’arrête là. Je suis désolé pour tout le monde. Tous mes partenaires m’ont soutenu jusqu’au bout. Tout ça ne me donne qu’une seule envie : repartir, être présent dans quatre ans. C’était une superbe expérience, une opportunité unique. Merci vraiment à tous de m’avoir permis de réaliser ce beau projet avec ce beau bateau. »

Sébastien Simon, hier à la vacation

Jean-Pierre Denis, Président d’Arkéa
« Nous partageons, bien sûr, l’immense déception de Sébastien. Avec le soutien de son équipe à terre, il a étudié toutes les options possibles de réparation avant de se résoudre à cette décision douloureuse d’abandon. Sébastien a fait son choix en son âme et conscience et, surtout, en bon marin. Il est hors de question de jouer avec la sécurité du skipper dans une course aussi exigeante que celle du Vendée Globe. Aujourd’hui, je veux tout d’abord l’assurer de notre soutien et lui dire combien nous sommes fiers de lui et de ce qu’il a accompli depuis le début de ce tour du monde. Sébastien a démontré qu’il avait toute sa place sur ce Vendée Globe, aux côtés des meilleurs skippers de la flotte Imoca. Au sein du Groupe Arkéa, nous avons suivi son aventure avec passion et enthousiasme. Là, Sébastien voit son rêve se briser sur un coup du sort alors qu’il naviguait dans le peloton de tête. C’est dur mais de tels aléas font partie intégrante du Vendée Globe et de la course au large, il faut donc l’accepter. Et je suis convaincu que Sébastien va rebondir et qu’il sortira encore plus fort de cette épreuve ».

Sébastien Petithuguenin, Directeur Général de Paprec Group
« Nous sommes ce matin partagés entre deux sentiments. La déception évidemment que Sébastien ne puisse pas aller au bout de cette formidable aventure et en même temps une très grande fierté.
Il a su prouver tout au long de ces semaines de course qu’il était capable de rivaliser avec les meilleurs sur la course en solitaire la plus difficile au monde, L’Everest des Mers : le Vendée Globe. Les 10 000 collaborateurs du groupe qui accompagnent Sébastien et suivent ces exploits au quotidien saluent unanimement sa performance. Ils sont fiers d’être représentés par un coureur qui portent très haut les valeurs de notre entreprise : courage, humilité et détermination. Notre expérience est grande sur le Vendée Globe puisque c’est le 5e bateau qui porte les couleurs de notre groupe. Nous savons à quel point cette épreuve peut-être cruelle et combien il est difficile de la terminer. Sébastien a décidé d’abandonner la course. C’est sa décision et nous lui avons laissé toute la liberté pour la prendre en son âme et conscience. Nous savons qu’il a pris la bonne décision en bon marin, même si elle est très difficile. En dernier lieu, je tiens à témoigner à Sébastien toute notre affection et notre soutien. Nous pensons très fort à lui et nous avons hâte de le retrouver pour le féliciter.
»

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Vendée Globe. Alex Thomson au Cap : ” Nous devons nous relever et avancer ! “

Alex Thomson est arrivé à Cap Town
Alex Thomson est arrivé à Cap Town

Après que des dommages irréparables au gouvernail aient mis un terme à sa quête de victoire dans le Vendée Globe, le marin britannique Alex Thomson est arrivé sain et sauf au Cap, en Afrique du Sud. Il abandonne officiellement aujourd’hui.

Il a fallu au skipper près de sept jours pour effectuer le trajet de 1 800 nm jusqu’au port du Cap, en naviguant sur son IMOCA avec un seul safran. Thomson a commencé le voyage samedi dernier (le 28 novembre), après avoir été contraint d’arrêter la course, 19 jours après le début de celle-ci.

S’exprimant aujourd’hui depuis le Cap, Alex Thomson a déclaré “Je suis naturellement soulagé d’être de retour sur la terre ferme, mais j’ai des émotions très mitigées aujourd’hui. Je suis encore en train d’accepter ce qui s’est passé, et je suis évidemment complètement dévasté que la course se termine ainsi pour nous.

“Mais, comme je l’ai déjà dit, c’est dans les moments les plus difficiles que nous trouvons notre plus grande force. Maintenant, nous devons nous reprendre et aller de l’avant, et je ne doute pas que nous puissions le faire ensemble, en équipe”.

Ce marin de 46 ans oroiginaire du Hampshire est l’un des 33 skippers a avoir pris le départ du Vendée Globe depuis les Sables-D’Olonne, en France, le 8 novembre dernier. La neuvième édition de cette course emblématique, qui a lieu tous les quatre ans seulement, a déjà vu de nombreux bateaux subir des défaillances techniques, des collisions ou être victimes des tempêtes tropicales et des conditions météorologiques changeantes.

“Depuis une semaine environ, les événements nous rappellent à quel point cette course est difficile. Je l’ai dit et répété, mais il n’y a pas de défi sportif au monde aussi difficile que le Vendée Globe. J’ai une telle admiration pour tout skipper qui s’engage dans cette course. Mes pensées vont à ceux qui, comme nous, ont vu leur course écourtée. Et je souhaite aux autres skippers une belle course sans encombre. Je les suivrai de près.
 

“Mon arrivée ici au Cap marque notre abandon de la course. A tous ceux qui nous envoient des messages, je dis un grand merci. J’ai été très impressionné par le soutien que nous avons reçu. Cela signifie beaucoup pour nous, vraiment.
 
“Là, j’ai hâte de prendre une douche, de dormir et de rentrer à la maison pour voir ma femme et mes beaux enfants”.

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Vendée Globe. La course se gagne au mental plus qu’avec le physique !

Charlie Dalin
Photo envoyée depuis le bateau Apivia pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 2 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Charlie Dalin)

La préparation mentale est devenue l’une des clés de la performance du marin. Nous en parlons dans notre dossier spécial dans le dernier numéro de Course au Large. Gérard Vaillant a été le coach de Charlie Dalin. Il donne les clés de la préparation mentale et sont travail avec Charlie qui est un solide leader sur cette édition.

Coach professionnel certifié ACC par l’International Coaching Fédération depuis 2010, Gérard Vaillant accompagne depuis plus de 25 ans des sportifs de haut niveau, le Pôle Finistère Course au Large et travaille depuis 2014 aux côtés de Charlie et APIVIA en vue de ce Vendée Globe. Préparation mentale, accompagnement dans l’anticipation des problématiques, gestion du stress et des émotions… Rencontre.

A l’image de nombreux autres sports, le coaching mental semble être de plus en plus courant dans la voile et plus spécifiquement la course au large, n’est-ce pas ?
Gérard Vaillant : En effet, j’ai noté et entendu que nombreux sont les marins du Vendée Globe qui ont travaillé ces aspects-là comme Kevin Escoffier, Armel Tripon, Sébastien Simon, Jérémie Beyou, Damien Seguin… Ils ont communiqué sur le fait qu’ils étaient accompagnés, soit par des préparateurs mentaux, ou des psychologues du sport. Des typologies d’intervenants différents qui permettent à chacun d’amener en eux plus de confiance. Cela est assez nouveau d’en parler car il faut savoir que l’on travaille dans une sphère d’intimité particulière et très spécifique à chacun. Déjà, il faut savoir que le profil des marins est déjà plus singulier, que particulier. C’est à dire que le travail que l’on fait doit se customiser à chacun. Quels sont ses objectifs ? Quelle est sa personnalité ? De quoi a-t-il besoin ? Il y a quelques années, c’était plutôt cacher le fait de travailler avec quelqu’un sur les sujets de psychologie du sport, de préparation et de coaching mental. Cela faisait partie un peu du domaine du secret. Aujourd’hui moins, et c’est bien d’en parler !

Vous travaillez avec Charlie depuis longtemps ?
GV : J’ai la chance de le connaître depuis 2014 puisque l’on a travaillé ensemble sur deux saisons de Figaro. On a fait des tests, on en a refait et on a validé certaines choses… dont le fait que Charlie, aujourd’hui, se connaît bien. J’ai toujours eu comme préférence de travail avec Charlie de lui poser les questions de : qu’est-ce que l’on travaille aujourd’hui ? Le meilleur spécialiste de Charlie, c’est Charlie lui-même. Cela l’a amené à devenir responsable de ce que l’on faisait ensemble, de choisir les thématiques les plus porteuses de résultats et de bénéfices pour lui, pour sa navigation et la réussite de son projet. Il a fait, de fait, un travail sur lui-même, lui permettant d’être attentif à des signaux corporels qui lui permettent de savoir : est-ce que c’est le Charlie stressé ou le Charlie lucide qui est en train de parler, afin de ne pas prendre de décisions dans la précipitation.

Ainsi, aujourd’hui, il est capable de prendre des décisions, qu’il a intégré corporellement. Cet apprentissage de découverte de « comment je me sens », lui permet maintenant d’accéder à son intuition et d’en faire un vrai outil de performance. On a travaillé avec Charlie selon une méthode dite Action Types (ndlr, qui permet d’étudier ses propres préférences motrices et ses variations dans le temps en fonction du contexte) et sur quelque chose qui est son corolaire, la neuro-harmonisation (ndlr, possibilité de mettre son cerveau ou celui de quelqu’un d’autre dans les meilleures conditions pour réussir une tâche particulière). Cela permet de mettre en évidence que lorsque l’on est reposé, on a un profil particulier validé au niveau psychologique et au niveau du fonctionnement du cerveau. Ainsi Charlie, quand il va bien, a un profil qu’il met en jeu pour faire le mieux possible. Et quand il est fatigué, il change de profil pour découvrir une autre facette de lui qui est, le lui fatigué ou le lui pressé.

Quel est le but précis d’une telle démarche ?
GV : C’est toujours compliqué de savoir quel est le but. Il y a le but affiché, par exemple vis-à-vis des médias ou d’un sponsor, mais après la notion de performance est toujours sujette à caution. Il y a la performance déclarée et la performance intime. Il y a les deux à clarifier pour être aligné, pour avoir ce que l’on appelle : Terre / Cœur / Corps. En fait, le but de cette fameuse performance est que Charlie soit droit dans ses baskets dans toutes les décisions qu’il va prendre. De même, que pour être performant, il faut être droit dans ses objectifs. Charlie a annoncé que pour être dans la notion de victoire dans ce Vendée Globe, c’est d’être dans les premiers bateaux. Il a eu pour objectif de construire la possibilité d’atteindre cela.

Evoque-t-on tous les scénarios possibles ?
GV : Non, car il y a des scénarios que lui n’a pas voulu regarder peut-être à un niveau conscient ou inconscient. En fait, on travaille en essayant d’imaginer le plus de cas possibles, sachant que l’on ne sera jamais dans la réalité. Par exemple, il n’y a que les skippers qui sont arrivés dans le Sud ou qui l’ont fait, qui peuvent vivre cette émotion. L’image du mur d’eau qui arrive par l’arrière du bateau est explicite… On a beau la travailler en mentalisation, en imagerie, en visualisation à terre, cela n’a rien à voir avec ce qui va être vécu en mer. Mais, on prépare un maximum de choses en espérant avoir préparé ce qui sera utile, nécessaire et qui fera la différence. Mais, on ne sait qu’au retour la manière dont cela a été vécu. Et encore, on ne sait que ce qui est du domaine du conscient. L’image de l’iceberg est intéressante dans le fait où il y a des choses que l’on verbalise et il y a des millions et de millions de choses qui n’ont pas été conscientisées. Par exemple : on n’a pas conscience de la pousse de nos cheveux, de notre thermorégulation, de l’adaptation cardiaque à l’effort… de ces millions de choses que notre corps fait très bien dont une grande partie de gestion émotionnelle.

Un des buts est également de préparer à la gestion du stress, de l’émotion, n’est-ce-pas ?
GV : Notre approche globale reste de préparer à la capacité d’accepter les hauts et les bas. Car, si tous savent utiliser leur routage, leur cartographie et s’ils sont très professionnels dans nombre de domaines, ce qui peut faire la différence c’est, quand on arrive face à des situations extrêmes, d’y être préparé. En fait, tout le travail se doit d’être fait en amont. Je n’ai plus le droit d’échanger avec Charlie, de par les règles de course. Donc, il appartient aujourd’hui à Charlie d’imaginer seul, de quoi il a besoin pour passer sereinement certains moments qui peuvent être difficiles. Nous avons fait en sorte qu’il soit préparé à différents cas de figure. De temps en temps, je lui suggérais de travailler sur ces aspects-là, de telle sorte à ce qu’il anticipe certains scénarios. Je lui ai demandé de trouver des références de plusieurs types de navigation, comme untel navigue à l’attaque, ou un autre navigue plus conservateur, afin de créer sa propre façon de naviguer à lui et sa propre façon de réagir à telle ou telle situation. Ces mers du Sud qu’ils rencontrent maintenant, il n’y a jamais été. Mais il a beaucoup questionné ces mentors, comme François Gabart, pour leur demander comment ils avaient fait afin de se projeter, d’anticiper pour avoir des réponses au comment je vais faire quand cela va m’arriver ? Ce qui fait que même si c’est une mer dans laquelle il n’a pas navigué, il s’est construit des repères. Cela lui permet aussi de ne pas prendre de risques délibérés à l’image de la dépression tropicale du début de course qu’il a géré en bon père de famille – et cette image lui va bien – sans prendre de risques pour lui ou pour le bateau.

Doit-on savoir également gérer ses joies, ses bonheurs ?
GV : Il faut savoir profiter et se remplir des bons moments, sans s’en gargariser. C’est une source d’énergie pour pouvoir endurer les mauvais moments. Il faut être capable de traverser les mauvais moments qui ne nous définissent pas. Une émotion négative, comme une émotion positive, n’est juste que passagère. Il ne faut pas penser qu’elle va perdurer, ce qui facilite le fait de la traverser. La peur par exemple est juste une émotion qui a comme avantage de prendre soin de soi, prendre soin du bateau pour être pro et responsable dans sa façon de faire. A l’inverse, il ne faut pas non plus penser que cela va être la fête tous les jours à bord d’APIVIA. Il va y avoir des moments donnés qui vont être terribles, mais en étant prêt et ayant conscience que c’est un moment à traverser, on va trouver la ressource de laisser ce moment passer, de cultiver une certaine lucidité qui va permettre de ne pas faire une bêtise dans un moment difficile.

Devient-on, de fait, plus honnête également vis-à-vis de soi-même ?
GV : Être honnête vis-à-vis de soi-même est un point déterminant à la réussite du projet. C’est une difficulté parce que, lorsque l’on est champion ou favori comme Charlie, on pourrait avoir ce que l’on dit la grosse tête, ce qui n’est absolument pas son cas ! Il a une stabilité et une stature étonnante pour son âge. Il fait partie des jeunes skippers, c’est son premier Vendée Globe et pour autant, il affiche une sérénité et une maîtrise de la situation grâce à ce qu’il a construit avant. Cela fait des années qu’il pense Vendée Globe. Nous travaillons ensemble depuis 2014, mais il le travaillait déjà avant pour acquérir les compétences, les savoir-faire, la technicité…

Source Apvia

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Qui sera le Marin de la Décennie 2010-2019 ? Les 10 marins sélectionnés

élection du marin de la décennie FFV

La Fédération Française de Voile a décidé de transformé l’élection du Marin de l’Année (qui fête ses 20 ans !) en élection du Marin de la Décennie 2010-2019 en raison du COVID! Elle décernera le 17 décembre ce prix exceptionnel à un(e) Champion(ne) élu(e) par un jury et le public.

Ces dix dernières années ont été marquées par de magnifiques performances françaises tant sur les épreuves olympiques que lors des courses au large. En France ou à l’international, des plus petits aux plus grands bateaux de courses, les marins français portent haut les couleurs du drapeau tricolore et participent activement à partager leur passion de la voile auprès d’un large public.

Avant de soumettre le vote au public, un panel de journalistes a sélectionné les 10 marins qui ont le plus marqué ces dix dernières années et qui représentent la voile dans toute sa diversité. Le 17 décembre, un jury, composé de journalistes, de représentants d’institutions sportives, de sportifs, et avec le vote du public (qui compte pour 2 voix) désignera enfin le marin qui a le plus marqué la décennie 2010-2019.

Tous les passionnés ont ainsi l’occasion de voter dès aujourd’hui vendredi 04 décembre à 17h, et jusqu’au mercredi 16 décembre, via le lien : http://marindecennie.fr/.
Nouveauté 2020, la Fédération Française de Voile organisera une interview privée et exclusive avec le Marin de la décennie et un panel de #FanDeVoile tiré au sort parmi les votants.

Nicolas Hénard, Président de la FFVoile : « L’année 2020 restera comme une année à part en raison de la pandémie mondiale. Ce contexte très particulier nous a imposé de repenser l’élection du Marin de l’année 2020. Plusieurs sportifs tricolores ont réalisé de superbes performances cette année, je pense notamment à nos planchistes féminines Charline Picon et Hélène Noesmen mais également à Axel Mazella en Kiteboard ou Armel Le Cléach qui a fait une très belle Solitaire du Figaro. Mais la liste était trop courte et nous nous souviendrons de leurs performances pour 2021. Pour tirer profit de cette situation, nous avons donc décidé d’honorer les marins de la décennie 2010-2020. 10 années d’incroyables marins parmi lesquels 10 noms ont été retenus par un collège de journalistes. Je les remercie d’ailleurs d’avoir joué le jeu à nos côtés. Maintenant place au vote du public, j’espère qu’il sera à la hauteur du palmarès de nos 10 champions. »

Les 10 marins finalistes sont :

Antoine Albeau : Marin de l’Année 2010, 7 nominations

  • Palmarès de ces 10 dernières années : 7 fois Champion du Monde PWA de Slalom depuis 2010. Record de vitesse en planche à voile avec 53,27 nœuds obtenu en 2015.

Billy Besson et Marie Riou : Marins de l’Année 2015, 3 nominations

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Quadruple Champions du Monde de Nacra17 – 2013, 2014, 2015 et 2016. 5e du SailGP 2019. Champion du Monde Formule 18 2013 (Billy Besson). Vainqueur de la Volvo Ocean Race 2018 (Marie Riou)

Franck Cammas : Marin de l’Année en 2012 et 2013, 4 nominations

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Vainqueur de la Volvo Ocean Race 2011-2012. Vainqueur de la Route du Rhum 2010. Vainqueur de la Brest Atlantique 2019. Vainqueur du Tour de France à la Voile 2013. Vainqueur de la Petite Coupe de l’America en 2013. Record du Tour du Monde en Équipage – Trophée Jules Verne établi en 2010

Charles Caudrelier : Marin de l’Année 2018, 2 nominations

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Vainqueur de la Volvo Ocean Race 2017-2018. Vainqueur de la Volvo Ocean Race 2011-2012.  Vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2013. Vainqueur de la Brest Atlantique 2019

Thomas Coville : Marin de l’Année 2017, 1 nomination

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Record du Tour du Monde en Solitaire en 2016 en 49J 3H 7M. Vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2017. 2e de la Transat Jacques Vabre 2015. Vainqueur de la Volvo Ocean Race 2012. 3e de la Route du Rhum 2010

François Gabart : 5 nominations au Marin de l’Année

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Détenteur du Record Autour du Monde en Solitaire établi en 2017 en 42J 16H 40M 35S. Vainqueur du Vendée Globe 2012-2013. Vainqueur de la Route du Rhum 2014 en Imoca. Vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2015. 2e de la Route du Rhum 2018 en Ultime. 2e de la Brest Atlantique 2019. Vainqueur de la Transat Anglaise 2016.

Francis Joyon : 2 nominations au Marin de l’Année

  • Palmarès de ces 10 dernières années : détenteur du Record du Tour du Monde en Équipage – Trophée Jules Verne établi en 2017 en 40J 23H 30M 30S. Vainqueur de la Route du Rhum 2018. 2e de la Route du Rhum 2010. Record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile en 2017

Armel Le Cleac’h : 2 nominations au Marin de l’Année

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Vainqueur du Vendée Globe 2016-2017, Vainqueur de la Solitaire du Figaro 2010 et 2020. Vainqueur de la Transat Anglaise 2016. 2e de la Transat Jacques Vabre 2015. 2e du Vendée Globe 2012-2013. 3e de la Transat Jacques Vabre 2011. Vainqueur de la Transat AG2R 2010. 2e de la Route du Rhum 2010 en Imoca.

Charline Picon : Marin de l’Année 2016, 2 nominations

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Championne Olympique en RS:X en 2016. Triple-Championne d’Europe RS:X – 2013, 2014 et 2016. Championne du Monde RS:X en 2014. Médaillée d’argent au Championnat du Monde en 2018. Médaillée de bronze au Championnat du Monde en 2010.

Damien Seguin : 2 nominations au Marin de l’Année

  • Palmarès de ces 10 dernières années : Champion Paralympique à Rio en 2016. Triple Champion du Monde – en 2012, 2015 et 2019. Vainqueur du Tour de France à la Voile en 2017. 2e de la Transat Jacques Vabre en Class40 en 2010. 6e de la Route du Rhum 2018 en Imoca. 1er athlète « handi » à participer au Vendée Globe.
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Vendée Globe. Images du bord Jour 26

Photo envoyée depuis le bateau L’Occitane en Provence pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 4 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Armel Tripon)

Damien Séguin est content d’avoir un parebrise solide, Armel Tripon file dans le sud. Les vitesses sont là, le ciel aussi.

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Vendée Globe. Les albatros avec Sam Davies

Sam Davies a envoyé un message touchant du bord d’Initiatives Coeur vendredi 4 décembre.

« La nuit dernière, j’ai enfin réussi à vraiment dormir depuis mon accident. C’est une bonne chose. Je redeviens lentement un être humain normal et cela entraîne un peu plus de douleur : une douleur aux cervicales (coup du lapin dans le choc), des douleurs musculaires et ma douleur aux côtes !
Mon bateau souffre aussi – c’est indéniable – mais il s’occupe de moi et nous nous rapprochons lentement mais sûrement d’un abri où nous mettre en sécurité. Le soleil est aussi apparu, ce qui aide à soulager les maux et les douleurs. Je suis allée m’asseoir dehors profiter de la chaleur du soleil. Et soudain, j’ai éclaté en sanglots. C’est un peu bizarre pour moi qui ne pleure jamais de faire face à toutes ces émotions. Je ne savais même pas pourquoi je pleurais. Est-ce de la tristesse pour mon bateau et pour ma place dans cette course, ou le soulagement que mon bateau et moi soyons en sécurité ? Est-ce un mélange de tout ça ? J’ai toujours pensé qu’il était stupide de pleurer quand on est seul sur son bateau – personne ne va vous aider, vous serrer dans ses bras ou vous rassurer, alors c’est plutôt une perte de temps et d’énergie. Mais à ce moment précis, je n’avais aucun contrôle sur ces émotions. Je me suis penchée au-dessus de la casquette, j’ai regardé dehors et là, tout près, exceptionnellement près, se trouvait le plus bel albatros que je n’ai jamais vu, glissant silencieusement et lentement. Il était si proche. Normalement, les albatros gardent leurs distances, mais là, c’était différent, comme s’il pouvait sentir mon émotion et voulait m’aider. Il est resté tout près de moi et m’a offert un merveilleux spectacle. Cette distraction était bienvenue. On dit que les albatros ont l’âme des marins du passé et je veux bien le croire. J’ai l’impression d’être escortée en sécurité par ces créatures étonnantes. Je leur suis reconnaissante de se préoccuper de mon bateau et moi ! 
»

Sam Davies / Initiatives-Cœur 

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Vendée Globe. Des nouvelles de Yes We Cam : “La cuisine est bonne !”

Jean Le Cam donne des nouvelles du bord de Yes We Cam avec son invité à bord, Kevin Escoffier, le rescapé. La cuisien est bonne, il y a du chauffage. Le bâtiment de la Marien Nationale devrait rejoindre le bateau entre le 6 et le 7 si les conditions le permettent et récupérer Kevin.

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Vendée Globe. Problème de hook sur Time for Oceans – Stéphane le Diraison

Stephane Le Diraison s'entrainant pour le Vendée Globe, le 25 Septembre 2020. (Photo Alexis Courcoux)

Problème technique à bord de #TimeForOceans, le système de hook de GV est sérieusement endommagé.

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Vendée Globe. Ascension réussie pour Sébastien Destremau sur Merci

Sébastien Destremau a réussi à remonter une troisième fois à son mât en couchant son bateau et en s’aidant de la GV.

Jeudi, à 18h30 TU, Sébastien prévenait la direction de course que le bateau avait été mis en panne et qu’il tentait une nouvelle ascension pour essayer de sauver son anémomètre encore valide en tête de mât.

La troisième tentative serait elle enfin la bonne?

“Suite à une longue conversation avec mes frères hier soir, on a trouvé que la blague avait assez duré et qu’on n’allait pas y aller par quatre chemins. En clair, il été décidé de coucher le Bateau en pleine mer pour faciliter l’ascension!!!

C’est à dire, mettre les voiles à contre et penduler la quille au maximum. Ce matin il y avait 25/30 nœuds donc ça ne se jouait pas, mais ce soir le vent est tombé en dessous de 20. Certes la mer était encore forte et ça allait secouer là-haut mais l’idée était de monter par la grand voile et non par le mât qui est extrêmement dangereux en cas de choc.

Du coup, avec le bateau couché, c’était un peu comme si je marchais sur la grand voile qui était au dessus de l’eau. C’est assez impressionnant mais ça fonctionne très bien. J’ai pu atteindre le sommet sans me faire trop mal et découvrir que l’anémomètre n’était pas cassé mais juste déboité. Du coup j’ai renforcé les deux et suis redescendu quasi en toboggan dans la grand voile.Trop heureux que cette manip soit faite et ce soir je me suis payé un bœuf carotte pour fêter ça.”

Sébastien

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Trophée Jules Verne. Attraper la dépression coûte que coûte

Sodebo Ultim 3 a bataillé toute la journée d’hier pour être en mesure d’attraper une dépression qui devrait le propulser jusqu’au Cap de Bonne-Espérance puis aux Kerguelen.

La concentration était de mise jeudi pour l’équipage de Sodebo Ultim 3, conscient de vivre ce que Thomas Coville appelait « un moment un peu crucial » du tour du monde. L’enjeu était de réussir la transition entre les alizés de sud-est de l’Atlantique Sud et les mers du Sud, donc d’être au rendez-vous ce vendredi d’une dépression salvatrice à même d’emmener Sodebo Ultim 3 à vive allure vers l’Afrique du Sud et l’Océan Indien. Il a fallu enchaîner une dizaine d’empannages pour descendre en escalier dans un couloir de vent d’environ 300 milles de large, d’où une grosse dépense physique à bord.

« Ça va s’accélérer très fort à partir de vendredi soir, a expliqué jeudi Thomas Coville, lors du live hebdomadaire du jeudi à 18h30. On devrait être un peu en avance sur Idec Sport à Bonne-Espérance, qu’on pourrait franchir en 11 jours et 10 heures, et à peu près dans les mêmes temps que lui aux Kerguelen. Les 24-48 heures qui arrivent vont être décisives pour savoir si on peut véritablement accrocher cette fenêtre »

Autant dire que pour saisir cette opportunité d’attaquer les 40e à pleine vitesse, il faut beaucoup de concentration à la barre, spécialité de quelques marins à bord, dont François Morvan. Qui explique, à propos de la spécificité de barrer un trimaran volant : « Par rapport à un bateau archimédien, le fait que le foil vienne stabiliser l’assiette du bateau rajoute un paramètre au panel des sensations dont on a besoin pour barrer. »

Le Morbihannais de 37 ans, s’il a déjà bouclé un tour du monde (avec Spindrift 2 sur le Jules Verne), s’apprête à découvrir la navigation volante dans les 40e.

« Je n’ai pas d’appréhension, mais il faut quand même être prudent car on s’engage dans un endroit relativement hostile. Maintenant, une partie de l’équipage connaît bien ces mers, Thomas a quasiment passé la moitié de sa vie là-bas, on est bien entourés. »

Sur ce Jules Verne, François Morvan navigue pour la première fois au large avec son complice des « années cata », Matthieu Vandame, dont il dit : « C’est un roc, je ne l’ai jamais vu faiblir. Peu importe l’adversité, il est égal à lui-même. Ensemble, on a fait pas mal de petit cata, on a arrêté en 2011 en se lançant dans des projets séparés avec pas mal de réussite l’un et l’autre, puis nous avons refait un Tour de France ensemble en 2015 et on s’est de nouveau retrouvés l’année dernière sur SailGP et en Easy To Fly (catamarans volants dans les deux cas). C’est toujours un plaisir de naviguer avec lui, on a appris plein de choses chacun de notre côté, c’est très agréable de réunir ces compétences apprises ailleurs sur ce Jules Verne. » Et ça marche, puisque Sodebo Ultim 3 est toujours en avance sur le tableau de marche d’Idec Sport…

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