mercredi 26 novembre 2025
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Vendée Globe. Images du bord J58

Ils sont désormais 13 à avoir passer le cap Horn après Clarisse Crémer puis Armel Tripon. Le prochain sera Romain Attanasio. Devant Charlie Dalin est monté au mât réparé son aérien.

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Vendée Globe. Jean Le Cam : “Est-ce qu’il faut vraiment se faire du mal pour se faire du bien ?”

Jean Le Cam nous parle du contraste saisissant entre les conditions avant le cap Horn et 24h après. Le bonheur absolu.

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Vendée Globe. Apivia et Omia Water Family survolés aux Malouines

#EN# The Vendee Globe yacht race is a solo sailing race round the world, non-stop and without assistance. This photo shows Charlie Dalin’s yacht, APIVIA, 2nd place at time taken. Aircrew and media from the Royal Air Force based at Mount Pleasant Airfield, Falkland Islands, were requested to intercept the vessel for a capability exercise, on January 4, 2021. (Photo by Cpl Phil Dye/BFSAI Photographer) #FR# Le Vendee Globe est une course à la voile en solo autour du monde, sans escale et sans assistance. La photo illustre Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), 2ème ce jour. Le personnel navigant et les médias de la Royal Air Force basée à Mount Pleasant Airfield, îles Malouines, sont allés à la rencontre du bateau pour un exercice de capacité, le 4 Janvier 2021. (Photo par Cpl Phil Dye/BFSAI Photographer)

Charlie Dalin et Benjamin Dutreux ont été survolé par une patrouille de reconnaissance maritime de routine dans la Zone de Conservation des Malouines par l’aéronef A400M de la Royal AirForce qui a pu prendre des images d’Apivia qui passait à proximité de l’archipel. Charlie en a profité également pour faire une vidéo, tout comme Benjamin Dutreux.

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Trophée Jules Verne. Code jaune pour Gitana avec un départ possible vendredi

La fenêtre météo semble se concrétiser fin de cette semaine pour l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild. La mise à jour des fichiers de prévisions de ce mardi soir convergent pour un départ vendredi.

Au briefing de lundi matin 10h30, Marcel van Triest dressait le tableau : « L’année 2021 semble vouloir nous proposer plus de possibilités et la semaine qui s’ouvre devrait nous permettre d’envisager un premier départ avec les temps de passage que nous nous étions fixés en critères. Sous les 5 jours à l’équateur et autour des 11 jours sous l’Afrique du Sud. » Le ton était donné mais restait alors à ajuster au mieux le timing de franchissement de ligne pour parvenir à obtenir l’enchaînement si capital de ce premier tiers de record.

En effet, lorsque les équipages s’élancent de la pointe bretonne, ils cherchent non seulement une bonne fenêtre de départ afin d’être rapides jusqu’à l’équateur mais surtout ils visent une transition millimétrée au large du Brésil afin d’embarquer dans le bon wagon pour glisser vers les mers du Sud. C’est précisément cette coordination que recherche actuellement la cellule météo du Gitana Team.

Sur le pied de guerre

Cet après-midi au cœur de la base technique du Gitana Team et à bord du Maxi Edmond de Rothschild, l’équipe tout comme les navigants s’affairaient aux derniers détails : chargement de l’avitaillement, réalisation des pleins d’eau et de « gasoil », installation des affaires personnelles des six marins… Demain, à l’aube, si la météo en a décidé ainsi, le dernier-né des Gitana sera prêt pour attaquer son nouveau défi ; le premier tour du monde en équipage d’un maxi-trimaran volant, ou bénéficiera d’un répit de quelques heures pour fourbir ses armes.

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Vendée Globe. Baptême du feu pour Clarisse Crémer : ” C’est stressant !”

#EN# Photo sent from aboard the boat Banque Populaire X during the Vendee Globe sailing race on January 4, 2021. (Photo by skipper Clarisse Cremer) Portrait #FR# Photo envoyée depuis le bateau Banque Populaire X pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 4 Janvier 2021. (Photo prise par le skipper Clarisse Cremer) Portrait

Clarisse Crémer sur Banque Populaire X approche du Cap Horn dans des conditions musclées qui rendent la navigation stressante. On la comprend.

“Le vent est très fort depuis plusieurs jours, là j’ai entre 35 et 40 nœuds avec des rafales à 44. Il y a aussi beaucoup de houle. J’en ai un peu marre là… Le cap Horn c’est pour bientôt, mais c’est toujours quand on est le plus proche du but qu’on commence à péter un câble ! J’y serai dans une quinzaine d’heures si tout va bien. J’ai hyper hâte, mais j’ai un peu de mal à y croire. On a fait le tour de l’Antarctique, on a la sensation de rentrer dans des contrées que l’on connaît. J’ai vraiment super hâte mais je suis un peu sur les nerfs, surtout aujourd’hui. Je suis un peu dans le contrôle pour ne pas craquer. Depuis qu’il y a des claques à 44 nœuds, j’ai du mal à me reposer. C’est un peu stressant. Hier, une vague est rentrée dans le bateau par l’arrière. On est stressé pour le bateau. Normalement au niveau du cap Horn, j’aurai plutôt 35 que 40 nœuds, ça fera du bien. Après, il va y avoir de la molle, ce sera un petit moment de répit avant des nouvelles conditions fortes vers les Malouines.

La dernière terre que j’ai vue c’est Gough island. Je vais passer assez loin du cap Horn, je ne suis pas sûre de le voir. Mais si je vois de la terre je serai contente, j’ai un peu de mal à y croire, j’ai l’impression que la terre a disparu ! Depuis l’entrée du Pacifique, je ne sais plus trop où je suis, je me demande si ça existe vraiment la terre ferme, c’est bizarre !”

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Anne de Bagneaux-Savatier, nouvelle présidente de l’UNCL

Anne de Bagneaux-Savatier Présidente UNCL

L’UNCL a élu à sa présidence à la mi-décembre 2020 pour une durée de trois ans, Anne de Bagneaux-Savatier, précédemment Secrétaire générale de l’UNCL, et membre du Comité directeur depuis plus de 20 ans.

Anne de Bagneaux-Savatier succède à Jean-Philippe Cau, ancien Président de l’UNCL après cinq années à sa tête entre 2015 et 2020.

Anne est la seconde femme à la tête du club après Catherine POURRE, Présidente de 2014 a 2015. En succédant à Jean-Philippe Cau à la barre de l’UNCL, c’est donc également le deuxième yacht club qu’Anne de Bagneaux-Savatier préside, à l’instar de l’un de ses prédécesseurs, Philippe Court, qui avait présidé l’UNCL, puis le Yacht Club de France.

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Vendée Globe. Bestaven “C’est une nouvelle course qui commence”

Yannick Bestaven s'entrainant à bord de Maitre Coq, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Maître Coq)

Yannick Bestaven a déjà basculé en mode transat après une bonne nuit de repos. Il se dit prêt à tenir le rythme face à Apivia à qui il a repris 40 milles en dormant. Thomas Ruyant a tenté lui une option est le long des côtes argentines.

Il n’a pas fallu beaucoup de temps au leader pour se remettre dans son émotion du passage du Cap Horn. Yannick Bestaven reste serein, alors que Charlie Dalin sait qu’il doit tout donner pour tenter de revenir sur Maitre CoQ.

Joints à la vacation de 5h, les deux compères avaient de bonnes voix. Des intonations fraîches et claires qui en disent long sur la manière dont ils ont récupéré de leur passage du Horn musclé. « J’ai dormi comme jamais hier. Et en dormant, j’ai grappillé 40 milles sur Charlie. Ça me réussit de faire la sieste ! Le vent n’a pas bougé d’un iota, le bateau cavalait tout seul. » confiait Yannick Bestaven en tête, avec plus de 235 milles d’avance sur son poursuivant. Le skipper de Maître CoQ IV semble optimiste quant à son passage dans l’anticyclone étalé dans le nord des îles Falklands : « A priori, je devrais passer. Il va me ralentir comme tout le monde, mais premier sorti, premier servi. J’ai mis du charbon hier, il ne faut pas perdre de temps maintenant. »
S’il passe, l’écart risque d’augmenter encore avec Apivia.

Yannick Bestaven

Yannick Bestaven : “Je suis en pleine forme, les conditions météo sont agréables. Hier, c’était une belle journée sous le soleil au reaching avec une belle vitesse. Le vent a molli maintenant, car j’arrive dans l’anticyclone, la mer est calme, il y a une belle lune, un ciel plein d’étoiles, c’est le bonheur. Comme tout anticyclone, c’est dur d’avoir des modèles précis. Mais si on est optimiste, je devrais passer, c’est sûr qu’il va me ralentir, mais il va ralentir tout le monde. Premier sorti, premier servi ! C’est pour ça aussi qu’hier, j’ai mis du charbon pour aller à 100% des polaires du bateau. Il ne faut pas perdre de temps maintenant. Ça s’est réchauffé, la température de l’eau est passée à 12 degrés, et là, il fait 14-15 degrés dans la cabine, c’est carrément mieux ! J’enlève les couches petit à petit parce que je suis frileux…

J’étais cramé au cap Horn, je me suis bien fait secoué. Hier, j’ai oublié de mettre le réveil, je me suis allongé il faisait jour et je me suis réveillé c’était le lever du jour ! J’ai beaucoup dormi, ce qu’on ne fait jamais en course, mais j’ai eu de la chance, le vent n’a pas bougé d’un iota, le bateau était calé à la même vitesse. Toute la nuit, j’ai avancé en dormant, j’ai même repris 40 milles à Charlie ! Ça prouve que j’avais besoin de me reposer. Cet anticyclone tombe bien, ça permet de faire le tour du bateau, de se ressourcer avant d’attaquer la suite qui va être complexe. Il va falloir trouver la bonne route donc autant être en pleine forme. C’est une nouvelle course qui commence sur un terrain qu’on connait un peu mieux à partir d’Itajai, dans des vents plus modérés. On va pouvoir tirer sur les machines, voir le potentiel de chacun, ça va être assez marrant de voir les différences de vitesse. Je suis content car sur bâbord, j’ai montré que je pouvais tenir la cadence. J’avais peur de ça, mais je suis content !”

Charlie espère une solution pour le passage de l’anticyclone

La stratégie bat son plein en tête de flotte sur une mer calme et des vents mollissants. Des conditions bénéfiques pour les corps fatigués, mais oh combien complexes à appréhender ! Charlie Dalin requinqué travaille dur sur son positionnement mais avoue ne pas avoir LA solution. « On se retrouve dans une zone où la stratégie et le placement sont importants, sauf que les prévisions changent énormément. La situation est très complexe et les fichiers ne sont pas ultra performants.” expliquait le skipper d’Apivia. Thomas Ruyant, lui, en bon Dunkerquois, fait le pari du Nord. Un contournement de l’anticyclone par l’ouest donc, qui devrait le faire naviguer au près dans un peu plus de vent. Dans 48h, on comptera les points !

“C’est une belle nuit de navigation avec la mer qui s’est assagie. On a un ciel étoilé avec la lune, c’est une très belle nuit ! J’étais encore sur la fin du dévent des Malouines, mais là je viens de retrouver du vent, je fais des pointes à 24 nœuds. La petite période avec un peu moins de vent m’a permis de bien récupérer, de faire de belles siestes. C’est cool, je suis en forme ! L’anticyclone, c’est compliqué. J’ai retourné le problème dans tous les sens et je pense qu’il va me passer dessus à un moment donné. Ce n’est pas évident. Je fais des simulations de route pour trouver une solution. J’espère avoir en avoir une, on verra dans 24-48h. C’est un anticyclone qui se déplace, ce n’est pas comme un anticyclone de l’hémisphère nord. Il bouge et la stratégie n’est pas évidente. Je vais faire au mieux, en tous cas je suis motivé, remonté, prêt à me battre sur cette remontée de l’Atlantique. Il reste 6 500 milles, je vais tout donner jusqu’à l’arrivée.”

Un anticyclone mouvant “L’intérêt de la trajectoire de Thomas, c’est qu’il ne devrait pas être gêné par l’anticyclone, en revanche il aura beaucoup de près. Le truc, c’est que les trajectoires sont dictées par nos positions à l’instant T. Une option peut marcher pour l’un et ne peut pas exister pour l’autre. Les systèmes sont mouvants. Les options s’ouvrent et se referment différemment pour les uns et les autres. On se retrouve dans une zone où la stratégie et le placement sont importants, sauf que les prévisions changent énormément. La situation est très complexe et les fichiers ne sont pas ultra performants.”

Il fait 8 degrés dehors, 10 dans le bateau, ce sont les dernières nuits où il fait frais. Ça va commencer à se réchauffer rapidement. Hier, j’ai eu jusqu’à 14 degrés dans le bateau. Les tenues vont s’alléger au fur et à mesure. C’est agréable après avoir vécu 40 jours au sud des 40e.

Le grand Sud : un monde d’eau à l’infini

“Le grand Sud, c’est un endroit particulier. C’est hostile, il y a toujours de la mer, du vent, plus de vent que ce qu’on pense. Le vent est lourd, puissant parce qu’il est froid. C’était une super expérience : le décalage horaire permanent, les dépressions qui s’enchaînent, c’est un mixte de sentiments d’être au milieu de nulle part, loin de toute civilisation. J’ai parlé à un bateau de pêche au début de l’indien, c’est le seul que j’ai croisé de tout le Sud.

Pendant 30 jours, je n’ai vu aucun signe de vie humaine. On oublie la vie d’avant, comme on oublie la vie avant la pandémie. Moi, j’ai oublié la vie avant les mers du Sud. Les autres bateaux n’existaient plus, les terres n’existaient plus. Tu es dans un monde d’eau à l’infini. C’est unique au monde de se retrouver dans un endroit où les personnes les plus proches sont les astronautes. Le contraste est fort avec ces derniers jours où j’ai eu le gardien de phare du Horn, j’ai vu un avion de la British Navy qui m’a survolé, et là, le trafic maritime réapparaît. Cela fait penser au film Waterworld.

J’ai l’impression de revenir d’un monde d’eau où les terres sont des fantasmes. Je reviens d’une autre planète. J’ai vécu des choses que j’aurais vécu nulle part ailleurs, forcément ça aura une influence sur moi.”

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Vendée Globe. Jean Le Cam, doyen du Horn : “J’en ai fait des Vendée Globe, mais pas comme celui-ci ! “

Jean Le Cam a franchi son 7ème CAP HORN en 57 jours 6h 58′ à la 7e position. Celui qui anime cette édition depuis le début de la course nous régale.

“J’en ai fait des Vendée Globe, mais pas comme celui-ci ! “
Le skipper de YESWECAM! vient de franchir, en 7è position, la longitude du Cap Horn par 55°58.00’S pour la 7ème fois. Bien qu’il soit certainement le plus expérimenté, le plus connaisseur de cet univers maritime du grand sud parmi les concurrents de ce Vendée Globe, il témoigne d’un environnement exécrable comme il n’en a jamais vu. Jean Le Cam est soulagé de ce franchissement qui constitue une véritable frontière entre deux systèmes météo et vers un autre monde ; un monde un peu plus civilisé, un peu moins hostile.

D’un cap à l’autre
Il lui aura fallu 21 jours 18h 4′ entre le Cap Leeuwin et le Cap Horn pour vaincre cet océan Pacifique, si terrible. Le Cap Horn n’aura jamais été autant attendu, espéré comme un énorme soulagement. Celui qui engrange son 7è tour du monde l’attendait comme une délivrance depuis plusieurs jours même s’il sait que la course est loin d’être terminée. Malgré cela, Jean Le Cam voit en le Cap Horn une frontière vers un monde moins rude.

Bilan d’étape
Alors que le leader, Yannick Bestaven ( Maître Coq) a franchi le Cap Horn avec 8 jours de retard sur le temps du vainqueur de l’édition 2016-2017 Armel Le Cléac’h (55j vs 47j), Jean n’a QUE 2 jours de retard (2j 06h 37′) sur son temps de passage en 2016. Au-delà des chiffres, il faut y voir la performance du bateau et du skipper qui a préparé magnifiquement son bateau avec son équipe durant 2 ans, sans relâche.
Jean peut être satisfait des 70% du parcours qu’il a déjà avalés. Il a été pointé 9 fois en tête de course, démontrant que son bateau à dérive de 2007, totalement revu et optimisé, tient la dragée haute aux bateaux de nouvelle génération. Longtemps, il a été le premier bateau à dérive parmi les foiliers, 4è à l’Equateur, 6è au Cap de Bonne Espérance, 6è au Cap Leeuwin après avoir sauvé puis transféré Kevin Escoffier ; 5è à franchir l’antiméridien, et 7è au Cap Horn, 57 jours 6h 58′ après le départ des Sables d’Olonne !
Les mots de Jean Le Cam :
2 janvier : “Plus tu vas vite et moins ce vent va durer. Il n’y a pas moins cool que ce que l’on a eu là. Nous avons eu tout le temps un système nord-sud au lieu d’être est-ouest. Ce sont des vents qui passent du nord au sud alors qu’habituellement les grosses dépressions sont bien arrondies. Nous avons des reliquats de la mer d’il y a 2 jours. Le vent tourne mais la mer reste, ça fait une mer très difficile. Après le Cap Horn ça va être plus cool, c’est une frontière ce cap cette année !

4 janvier : “La mer est encore formée. C’était pas gagné d’avance d’arriver là. Je vous remercie tous. Tous ensemble, on va essayer de remonter jusqu’au bout, je compte sur vous !”
Ses Précédents Cap Horn

2012 sur SynerCiel
2016 sur Finistère Mer Vent

Les tours du Monde de Jean Le Cam
Vendée Globe 2019-2020 : Vendée Globe, son 8è départ de tour du Monde
Vendée Globe 2016-2017 : 6è du Vendée Globe en 80 jours
Barcelona World Race 2014-2015 : vainqueur sur « Cheminées Poujoulat », co-skipper Bernard Stamm
Vendée Globe 2012-2013 : 5è du Vendée Globe en 88 jours
Barcelona World Race 2010 : abandon
Vendée Globe 2008-2009 : abandon Vendée Globe, sur VM Matériaux
Vendée Globe 2004-2005 : 2è du Vendée Globe sur Bonduelle
Whitbread round the World Race 1982-1983 : sur Euromarché, skipper Eric Tabarly

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Vendée Globe. Belle frayeur au Horn pour Maxime Sorel

Photo envoyée depuis le bateau VandB - Mayenne pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 28 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Maxime Sorel

Maxime Sorel, le skipper de V&B Mayenne s’est fait une belle frayeur juste avant de passer le Cap Horn. Son bateau s’est couché brutalement sous la force du vent. Il a failli perdre ses voiles à l’eau qui lui servaient pour matosser.

Maxime Sorel a passé le cap Horn à la 8e place à 00h16 UTC après 57j 10h 56min, 2j 10h 34min derrière le leader et 03h 58min après Yes We Cam! Il réalise une très belle course. Longtemps seul dans l’océan Indien, il est revenu au contact du groupe de tête dans le Pacifique.

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Vendée Globe. Louis Burton un homme heureux

Louis Burton réalise un Vendée Globe exceptionnel. Il vient de passer le cap Horn à la 6e place mais peut viser plus haut.

Que d’avaries, que de tourments sur la longue route vers Les Sables d’Olonne… Joint ce soir, pile poil après son passage du Horn à 18h14 (heure française), Louis Burton s’est lâché au sens propre du terme : « J’ai réussi, alors que mille fois j’aurais pu abandonner. Je suis là et bien là. En chasse pour la cinquième place ! ». Le skipper de Bureau Vallée 2 va sans aucun doute rester dans les annales de ce 9ème Vendée Globe par sa détermination à toute épreuve… Confidences au large du Horn.

Dans des conditions musclées, par un froid de canard, Louis Burton garde sa verve, son humour. Il sait pourquoi il est là, ne se plaint jamais et force notre admiration. « Je me suis interdit de penser que le Horn, c’était la délivrance. Mon expérience d’il y a quatre ans, me fait dire que c’est loin d’être terminé. Et pourtant, je suis un homme heureux. La terre n’est plus loin, je ne me sens plus seul, c’est agréable de se dire que nous allons vers des latitudes plus agréables » confie Louis, diablement prolixe ce soir. On ne l’arrête plus d’ailleurs ! Il revient sur Macquarie, se disant que sa dernière heure de course était venue un certain 20 décembre : « C’est fou, j’étais deuxième de la course le 3 décembre, et ensuite les ennuis se sont enchaînés. Ce capteur qui me met en rideau, je casse ma grand-voile, les voiles d’avant. J’y passe des heures. Et puis mon équipe insiste. Une petite lumière. Un moment insensé qui me plaisait bien finalement : réparer au milieu de nulle part alors que je déteste monter au mât » raconte Louis ce soir, bonnet sur la tête, dans un boucan d’enfer au large du Horn. Oui, Louis Burton a bien fait et s’est surpassé pour aller crocheter en haut du mât et remplacer ce fichu rail qui l’empêchait de revenir dans la course. Oh il aurait pu « finir » sa course, mais non « Je m’étais fixé cet objectif de finir dans le top 5. J’ai pensé à mes enfants, ma femme Servane et mon équipe technique . J’ai continué pour ça. »

7 000 milles jusqu’aux Sables d’Olonne

Il ne faut pas se leurrer. Les skippers et les bateaux ont enduré près de 20 000 milles depuis le départ le 8 novembre dernier. Bonshommes et leur monture fatiguent. Louis a d’ailleurs trop dormi hier : « J’étais cramé. J’avais mis le réveil pour deux heures de repos, et je n’ai rien entendu, j’ai dormi 4 heures. Résultat : j’ai mordu la ZEA (ndlr : Zone d’Exclusion Antarctique imposée par la direction de course pour la sécurité des marins). Bon, ça aurait pu être pire, mais on voit nos limites. » confie le skipper de Bureau Vallée 2 qui a perdu 25 minutes le temps de faire demi-tour par le point où il était passé. Voilà donc Louis Burton 6ème au cap Horn, 24 milles derrière Benjamin Dutreux ! Tout est encore possible sur cette remontée de l’Atlantique Sud qui s’annonce très compliquée. Louis Burton le sait et va prendre les jours les uns après les autres : « Je sais qu’il y aura des coups à jouer. Je suis plus que jamais d’attaque pour me battre jusqu’à l’arrivée aux Sables d’Olonne» . Bravo Louis!

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