mercredi 26 novembre 2025
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Annulation de la RORC Caribbean 600

RORC Caribbean 600
RORC Caribbean 600
Après de nombreuses discussions en interne et après consultation du gouvernement d'Antigua-et-Barbuda, il a été décidé que le Royal Ocean Racing Club (RORC) n'avait d'autre choix que d'annuler le RORC Caribbean 600 qui devait avoir lieu en février.

L'escalade de la propagation de la nouvelle souche de COVID-19 en Europe, la fermeture du Royaume-Uni et la crainte qu'un grand nombre de marins voyageant à Antigua puissent transmettre le virus à l'île a été pris en compte lors de la prise de cette décision. La sécurité de la population d'Antigua, des concurrents, des volontaires locaux et du personnel du RORC est primordiale et le comité a estimé que cela pourrait être compromis si la course était organisée.

Le Royal Ocean Racing Club tient à remercier le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda pour sa coopération et son soutien et se réjouit d'organiser le RORC Caribbean 600 2022, qui doit débuter le 21 février 2022.
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Vendée Globe. Louis Burton à la 3e place

Photo envoyée depuis le bateau Bureau Vallee 2 pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 13 Janvier 2021. (Photo prise par le skipper Louis Burton)

Louis Burton est troisième au pointage ce mercredi 13 janvier et fait jeu égal avec les autres foilers. En confiance sur ce Vendée Globe, il pourrait créer la surprise au Sables.

Proche de l’abandon le 20 décembre dernier, revenu ensuite dans la course en 11e position à près de 1 000 milles de l’ancien leader Yannick Bestaven, le Malouin démontre une détermination incroyable. Le voilà devant LinkedOut, à 20 milles du premier Apivia ! Le bonhomme est en pleine possession de ses moyens tout comme son IMOCA à foils. Après avoir effectué ses différentes réparations et avec un bateau désormais à 100% de son potentiel, Louis Burton est prêt à se bagarrer comme un fou sur les 4 500 milles qui le séparent de la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne… Interview ce matin au grand large du Brésil.



Rester concentré
« Le moral est bon ! Durant deux jours et deux nuits, il a fallu négocier les nuages et les risées pour se sortir de ce front froid permanent. C’était un vrai passage à niveau et je suis bien content de l’avoir bien négocié. Je me suis vraiment bagarré dans cette zone de vents faibles et erratiques et j’en sors troisième, c’est super ! Le vent commence à se stabiliser depuis la nuit dernière, cela commence à ressembler à un vent d’alizé. Il faut cependant rester bien concentré. »

Le mental, une dimension centrale sur le reste du parcours

« Je me méfie tout de même du groupe de bateaux en arrière. La flotte s’est regroupée et je dois garder la tête froide sur ce long bord de vitesse. Ce n’est pas forcément évident de choisir la bonne voile, même si j’ai de la chance car elles sont toutes opérationnelles.Le mental commence à prendre une dimension centrale. Après deux mois de course les bateaux et les skippers sont évidemment usés mais pour ma part je me sens bien et je suis bien décidé à m’accrocher et à ne rien lâcher. »
Bien négocier les passages clés

« Jusqu’à Récife, le jeu va être de bien jouer le placement puis il y aura le Pot au Noir qui reste quand même un passage clé même si la route nous fera passer dans son ouest, avant de toucher les alizés de l’hémisphère nord et une dépression qui devrait nous emmener jusqu’à l’arrivée. Sur le papier, c’est simple, mais en réalité il peut toujours se passer des choses. Il va falloir savoir se reposer au bon moment pour être d’attaque jusqu’au bout.»

La barbe, seul dilemme !

« Je regarde chaque classement avec beaucoup d’attention, je suis sur mes réglages, je ne lâche rien ! Je suis content car toutes mes réparations tiennent le coup. Je me sens frais et dispo, je suis en short, T-shirt et j’ai pris une bonne douche hier ! Mon seul dilemme, c’est finalement ma barbe : mon fils Lino veut que je la garde et ma fille Edith ne veut pas. Je suis bien embêté (rires)…»

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Trophée Jules Verne. Contournement du Cap-Vert +93.5 mn

Yann Riou / PolaRYSE / Gitana S.A.

L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a opté pour une trajectoire plus conservatrice en contournant les îles du Cap-Vert. Il devrait accélérer à nouveau.


Comme imaginé par les prévisions météorologiques, le vent de nord-est a forci la nuit dernière entre les Canaries et le Cap Vert, entre 25 et 30 nœuds. Après des échanges nourris avec leur routeur Marcel van Triest, Franck Cammas et Charles Caudrelier avaient laissé la porte ouverte à un passage entre les îles, plus direct, mais à condition que le soleil soit déjà levé pour se faufiler au cœur de l’archipel. Au final, compte tenu de leur progression c’est par l’Ouest, et en laissant une marge suffisamment nécessaire pour ne pas trop ressentir les dévents des îles volcaniques dans les voiles du Maxi Edmond de Rothschild, que l’équipage va débuter ce matin le contournement du Cap-Vert. L’avance sur le record de Francis Joyon oscille au gré des empannages et des recalages du dernier-né des Gitana dans l’Ouest mais reste relativement stable autour des 100 milles depuis plusieurs jours.

Une trajectoire plus conservatrice privilégiée
À l’approche de l’archipel cap-verdien, il était tentant de tirer tout droit entre les îles de São Vicente et São Nicolau pour viser une route plus directe en direction de l’équateur. Mais se faufiler entre ces îles volcaniques n’est jamais une chose anodine et qui plus est avec un maxi-trimaran volant de 32 mètres lancé à vive allure. « Ce passage a été discuté mais finalement abandonné compte tenu du gain que nous aurions pu en tirer par rapport à la prise de risques. Entre les dévents, les accélérations, les pêcheurs, les casiers de ces derniers ce n’est pas une navigation facile pour des bateaux comme le nôtre. Et puis notre heure de passage a fini de sceller le choix, il fait encore nuit et nous aurions manqué de visibilité car les nuits sont bien noires en ce moment » expliquait Yann Riou dans son message de la nuit.

Le yoyo des milles
Ce choix de passer dans l’ouest de l’archipel a coûté deux nouveaux empannages à l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild et des milles logiquement perdus sur son adversaire virtuel. En effet, lors de sa tentative en 2016-2017, sur ce long bord vers l’équateur, Idec avait bénéficié d’une météo lui permettant de rester sur la même amure. Les hommes du Gitana Team ne profitent pas eux de la même configuration et d’une trajectoire aussi rectiligne. Au plus fort de la nuit, ils avaient accumulé 177 milles d’avance ; un chiffre retombé à 90 milles à 8h. Mais rien d’anormal puisque le moindre recalage dans l’Ouest leur applique un VMG (vitesse de rapprochement au but) quasi négatif.

Le point positif à retenir étant que malgré ces nombreux empannages depuis deux jours, Franck Cammas, Charles Caudrelier et leurs quatre équipiers font toujours la course en tête. D’autant qu’au pointage de 8h, le géant de 32 mètres pointaient à nouveau ses étraves dans la bonne direction, cap au sud sud-ouest.

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Rolex Fasnet Race. Record d’inscriptions en 1h. C’est complet avec 500 bateaux.

500 bateaux sont attendus sur la ligne de départ de la prochaine édition de la Rolex Fastnet Race © Carlo Borlenghi/ROLEX

Les places sont chères pour faire la Fasnet Race qui une fois de plus jouera à guichets fermés. 500 bateaux sont attendus sur la ligne de départ de la prochaine édition

Comme pour un concert de rock, il a fallu moins d’une heure pour que la prochaine édition de la Rolex Fastnet Race affiche complet. Les inscriptions ont débuté hier à 11h00 heure française et à midi, 400 bateaux étaient déjà inscrits pour l’événement phare du Royal Ocean Racing Club (RORC) qui, pour la première fois, se termine en France. Ce succès confirme la position de la Rolex Fastnet comme étant – et de loin – la plus grande et la plus populaire des courses de voiliers hauturiers au monde.

« On dirait que tout le monde est ravi de pouvoir reprendre le chemin de la régate sans avoir la menace du COVID 19 au-dessus de la tête car, une fois de plus, la Rolex Fastnet se déroule à guichet fermé » a déclaré Eddie Warden Owen, Directeur Général du RORC. « Le message a dû passer également que nous avions plus de places disponibles grâce à cette arrivée à Cherbourg. Nous avons connu le rush habituel mais c’était plus ordonné que par le passé avec plus de 400 bateaux inscrits en moins d’une heure. Il faut ajouter à cela les classes non IRC, comme les IMOCA et les Class40, avec également les multicoques, on arrive à un total d’environ 500 bateaux sur la ligne de départ. C’est une très bonne nouvelle pour notre sport. »

Dans cette première course aux inscriptions, c’est la Néerlandaise Eva Herman qui a réussi à enregistrer son J/122 Juliet Romeo en un claquement de doigts. Le premier bateau français engagé est le Sun Fast 3300 3 Spoutnik de Christian Maby. En seulement trois minutes, ce sont ainsi plus de 200 bateaux qui se sont inscrits avant que le système informatique ne rentre en surchauffe. Une fois les choses rentrées dans l’ordre le nombre est grimpé à 370 en seulement une demi-heure.

L’inscription d’hier concernait uniquement la flotte IRC qui permet aux bateaux de se mesurer en temps compensé pour remporter la prestigieuse Fastnet Challenge Cup. Les classes professionnelles françaises telles que les IMOCA, les Class 40 ainsi que les multicoques (dont les Ultimes) ont un délai plus grand. On attend dans ces classes une centaine de bateaux supplémentaires ce qui portera à plus de 500 le nombre total d’unités au départ du Solent, le dimanche 8 août.

Cette édition de la Rolex Fastnet Race rassemble des concurrents représentant 25 nations. La majorité vient du Royaume Uni mais il y a une forte augmentation des participants français. Ils sont en effet 88 cette année contre 59 lors de la dernière édition. On compte également des participants venant de loin avec quatre bateaux russes et deux japonais. Il y aura également un bateau aux couleurs de la Nouvelle Zélande et un autre de la Chine.

« Je suis ravi du vif intérêt que nous avons reçu de la part des équipes du monde entier » a déclaré Chris Stone, Directeur de course du RORC. « Avec l’arrivée à Cherbourg, nous nous attendions à ce que les Français viennent en nombre et nous n’avons pas été déçus. Il y a un nombre record dans la catégorie IRC qui sera renforcé prochainement par les classes professionnelles. »

Les bateaux français ont gagné trois des quatre dernières éditions de la Rolex Fastnet Race et ces anciens vainqueurs seront présents à nouveau : Alexis Loison (2013), à bord du JPK 10.30 Léon, Géry Trentesaux (2015), à bord du Class40 Courrier Redman d’Antoine Carpentier. Enfin, Didier Gaudoux, vainqueur en 2017 sera sur la ligne de départ à bord de son JND Lann Ael 2.

Le plus grand bateau engagé est le Black Jack de l’Australien Peter Harburg avec 30,6 mètres alors que la plus petite unité est le Hustler SJ30 Freedom de 9 mètres de David O’Shea. La longueur moyenne des bateaux engagés est de 12,48 mètres.

Comme d’habitude, la flotte va de l’ultra moderne au classique. Parmi les plus récents, on trouve le Rambler 88 de George David, qui a remporté deux fois le « line honours » et qui détient toujours le record du premier monocoque au Fastnet. L’un des doyens de la flotte est Stormovel. Ce yawl de 78 pieds appartenait à Kees Bruynzeel, vainqueur du « line honours » en 1961. Côté français, le Pen Duick VI d’Éric Tabarly est engagé. Ce maxi a participé à la première édition de la whitbread et a ensuite mené Tabarly à la victoire – en solo – lors de la Transat Anglaise 1976.

Alors que la Rolex Fastnet Race 2021 atteint des niveaux records, Chris Stone, directeur de course du RORC, rappelle que les personnes désireuses de participer peuvent toujours poser leur candidature qui sera conservée sur liste d’attente.

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Vendée Globe. Romain Attanasio touché aux côtes


Romain Attanasio en a terminé avec la dépression, mais pas sans dommages : au près dans 40 nœuds, sur une mer assez démontée, le skipper de Pure – Best Western était inquiet pour le bateau. Il avait même eu du mal à se tenir. Un dernier grain à 50 nœuds, le bateau s’est couché et, tandis qu’il sortait pour choquer un peu, il est tombé, les côtes embrassant violemment un winch. Le masque de la douleur trahissait la rudesse de ce qu’il venait d’endurer : « Je suis un peu tombé dans les pommes, je pense, mais j’ai l’habitude. Mais ça me fait un mal de chien, quand je respire à fond seulement. J’ai la tête qui tourne. Et le temps que je fasse ça, le vent est passé au 260°, je suis vent arrière et plus au près, dans une mer de gueux. J’ai l’impression que c’est fini ».

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Vendée Globe. Début d’alizés en tête de flotte, 4 bateaux se détachent

Yannick Bestaven s'entrainant à bord de Maitre Coq, pour le Vendee Globe. (Photo Jean-Marie LIOT / Maître Coq)

En avant de la flotte, ils sont 4 bateaux à se détacher un peu ce matin et à sentir les prémices des alizés. Maitre CoQ le plus à l’est les a touchés en premier et en a profité pour reprendre le leadership de la course. La journée s’annonce cruciale.

Yannick Bestaven ne lâchera rien jusqu’à la fin. Son bateau est à 100% de son potentiel et il sait qu’il peut rivaliser avec les nouveaux foilers Apivia et LinkedOut qui ne sont pas à leur maximum. Thomas Ruyant expliquait qu’au lieu d’être à 20 nds, sans son foil il était à 15 nds. Cela fait une belle différence. Charlie Dalin ne dit rien mais il doit ménager sa cale basse de foil. En revanche, celui qui revient fort et pourrait faire un hold-up, c’est Louis Burton sur Bureau Vallée 2. Il a pu retrouver toute sa voilure, gérer ses problèmes de pilote et il se montre très rapide. Le bateau vainqueur de la dernière édition pourrait créer la surprise. Décalé à l’est et en pointe, Charlie Dalin reste devant et en bonne position pour rejoindre dans quelques heures les alizés avec l’angle optimum pour remonter.

Derrière, les deux foilers Seaexplorer et Prysmian Group remontent également en avant de la flotte. Seul Damien Séguin sur Groupe Apicil parvient encore à résister mais les bateaux à dérives devraient avoir un peu de mal à contenir les foilers.

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Vendée Globe. Thomas Ruyant : Cela fera un finish haletant jusqu’au bout

Thomas Ruyant est 4e et s’accroche pour rester devant en dépit de l’absence de son foil bâbord qui a diminué le potentiel de vitesse de son bateau.

” Same players shoots again ! ” Ça fait drôle quand tu regardes la carto et que tu vois tous ces bateaux collé-serré après deux mois de course. C’est assez incroyable, c’est dingue : ça ne partira jamais devant sur ce Vendée Globe ! La situation météo fait qu’on recolle comme ça, systématiquement. Cela fera un finish haletant jusqu’au bout, il va se passer plein de choses, on va tous arriver la même journée, voire en 48 heures. 

La configuration météo a provoqué ces regroupements, qu’on ait des foils ou pas. Car même si on a la capacité à aller vite, quand on a la pétole, tout le monde s’arrête. Il n’y a pas grand-chose à faire. Du coup, il y a plein de bateaux différents, dotés de capacités de vitesse différentes ; il y a des bateaux à 100% de leur potentiel, d’autres amoindris. J’ai d’autres foilers autour de moi, qui me font un peu peur, parce qu’on est en tribord amures jusqu’aux Canaries. Le tribord amures, ce n’est pas mon côté de prédilection (Thomas a perdu l’usage de son foil bâbord, endommagé et coupé, ndlr). Je savais que ce serait le scénario pour cette remontée. Mais ça recolle, il y aura du jeu jusqu’au bout. 

Il n’y a rien qui compense la perte d’un foil. Je vais faire du mieux que je peux. Il va me falloir tout le temps réguler l’allure, plus toiler, et parfois moins toiler pour trouver des façons de faire un peu différentes. Mais cela ne compensera pas la différence avec un bateau debout sur son foil. Je suis à 80° du vent, je suis à 15 nœuds au lieu de 20. Mais je m’accroche. 

Côté météo, c’est beaucoup mieux qu’hier, c’est stabilisé. Il y a encore quelques variations de force et en direction, il faut être ‘dessus’ pour ajuster le tir. On commence à avoir du vent, avec un alizé qui se cale tout doucement et qui va ouvrir à mesure qu’on va progresser par le Nord. Il va y avoir de jolis bords de reaching à haute vitesse en foiler… 

Il fait chaud, on sent les douceurs brésiliennes, je suis en caleçon. La journée d’hier, j’ai tiré la langue. Heureusement, les conditions permettaient d’aller sur le pont, j’allais donc prendre un peu le frais. Je ne suis pas fan des grosses chaleurs, mais la nuit, ça va. Depuis une semaine, on s’est bien réchauffé, ça fait du bien de sentir que le  bateau sèche. Les bouts dans le cockpit sont secs, on n’a plus cette humidité permanente. La grosse chaleur, ce n’est pas mon grand truc, mais c’est quand même bien de sentir le bateau plus sec “. 

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Trophée Jules Verne. Coucher de soleil à Madère +136 milles

Trophée Jules Verne © Y.Riou / polaRYSE / GITANA S.A

Avec près de 2 000 milles parcourus en deux jours et demi, à la vitesse moyenne de 31,4 nœuds, les hommes du Maxi Edmond de Rothschild sont parfaitement dans le rythme et s’offraient même, au pointage de 16h, une avance de 136 milles sur le record de Francis Joyon. Cette troisième journée de record a été marquée par une transition météo le long de la dorsale de l’anticyclone des Açores et les six marins ont dû composer avec des vents très variables et bien trop faibles à leur goût pour gagner vers le Sud. Mais que l’on se rassure, dès la nuit prochaine le changement de décor sera radical. Le flux de nord-est va prendre du coffre à l’approche du Cap Vert.

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Vendée Globe. Jean Le Cam : “Un J2 dans la cuisine”

Photo envoyée depuis le bateau Seaexplorer - YC de Monaco pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 25 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Boris Herrmann) Yes We Cam!, skipper Jean le Cam (FRA) en vue

Jean Le Cam explique comment il est monté à son mât et ravive ses souvenirs d’enfance. Il a également fait atelier voilerie à bord de Yes We Cam.

” Si vous voyez quelqu’un qui va bien, c’est moi. J’ai vu un porte-conteneurs : je n’avais pas vu un bateau réel depuis l’océan Indien. Il est passé à 5 milles derrière, c’est déjà pas mal. Ce matin j’ai pris une bonne douche, j’ai bu mon café et j’ai bien dormi. Je suis dans la position du chasseur et non pas du chassé. La situation actuelle est on ne peut mieux.

Je pense qu’on a à peu près fait toutes les conneries possibles. Il y a une belle collection. C’était ma première montée au mât. Au premier coup, je me dis que j’allais déjà essayer de monter à 3 mètres et je n’arrivais pas à descendre ! Il vaut mieux être sûr de bien connaître tout le système pour descendre avant de monter tout en haut. La situation serait embêtante. J’adorais monter dans les arbres quand j’étais petit, j’étais le plus léger de la bande donc on m’envoyait toujours chercher les nids de pies et un jour j’étais resté coincé dans l’arbre (rires). Mon père avait dû venir me chercher car tout le monde était parti et m’avait laissé. Hier ça m’a rappelé ça, j’avais peur de rester coincé là-haut.

J’ai dû rester 45 minutes là-haut hier, j’ai des bleus partout parce que tu dois serrer très fort le mât pour ne pas donner de l’inertie dans le clapot. Je ne sais pas comment les marins peuvent monter au mât avec plus de mer, c’est de la folie. Je vais devoir remonter pour renvoyer mon J2 quand il sera sorti de l’atelier voilerie.

La position de chassé qu’a Yannick n’est vraiment pas facile car il doit la tenir. Le pire c’est qu’on risque de revenir sur tout le monde et la pétole va s’en aller. Je n’ai pas eu beaucoup de chance dans ma vie, mais si cela pouvait se faire, et c’est probable, ça serait pas mal. On verra bien.

Quand François Gabart avait gagné en 2013, j’étais 5 ou 6ème et j’étais au Cap-Vert quand lui était aux Sables d’Olonne. Normalement les premiers s’en vont. Cette année, ça revient par derrière. Après cette pétole là, c’est vent de travers, alizés, un petit Pot au Noir, donc ça devrait filer. Il va falloir matosser à fond et roule ma poule ! On fait une remontée très rapide. ” 

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Vendée Globe. Yannick Bestaven : ” Journée compliquée aujourd’hui”

Yannick Bestaven et Roland Jourdain @ Christophe Breschi

Yannick Bestaven tente de progresser au maximum vers le nord mais les fichiers changent tous le temps. Bloqué par un anticyclone qu’il s’est acharné à combattre avec 15 virements de bord en 36 h, Yannick a vu ses concurrents revenir. 3e au classement de 12h, il pourrait reprendre la tête de course dans la journée selon la distribution du vent.

” On est dans la molle, je commence à être un petit peu plus entraîné que les autres car ça fait deux jours que j’y suis. Il faut faire avec. C’est la dure loi de la régate. Je savais qu’il y avait cet anticyclone de Sainte-Hélène qui se coupait en deux avant de regrossir sur nous, il n’y a pas de surprise. On n’est vraiment pas verni par les conditions météo depuis le début et ce n’est pas à cette vitesse là qu’on va battre des records. Toute la journée d’aujourd’hui va être compliquée, à l’Est comme à l’Ouest. Je pensais au début qu’en étant plus à l’Ouest, je sortirais peut-être le premier, mais je ne peux pas dire, d’un fichier à l’autre, ça change dans tous les sens. Je suis là où j’ai pu aller avec le vent que j’avais dans la molle. Je fais du « gagne petit » en essayant de me rapprocher de la route directe. On reprendra la course quand on aura des vents plus établis.

Il y a un petit peu de capot, histoire de faire trembler tout le bateau et de bien réduire la vitesse une fois que t’es un petit peu lancé. Lorsqu’il est lancé à 5,7 nœuds, il s’arrête à 4,3 nœuds. Il fait très chaud, déjà 35 degrés ce matin, hier j’ai eu jusqu’à 38°C.

J’ai été beaucoup aux écoutes, aux virements de bord et aux changements de voiles. Et ce matin je n’y touche pas, je laisse faire le truc, ça va tout droit, je ne suis pas sûr que ça avance plus vite en étant dessus. Cette nuit il y avait des petits grains à 12 nœuds donc il fallait vite choquer et il n’y avait plus rien derrière. Ce sont des conditions instables.

J’en ai profité pour me doucher et pour faire quelques réparations. Je fais tout pour que le temps passe vite, pour ne pas que mon cerveau s’emballe. Je trouve des occupations. J’ai un foil bâbord que je n’arrête pas de rentrer et sortir en fonction des risées et qui j’espère me servira dans les heures et jours à venir. Le bateau a souffert, comme tous, mais il est bien fonctionnel. “

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