Le challenger italien Luna Rossa affrontera Team New Zealand sur l’America’s Cup Match après avoir remporté la finale de la Prada Cup 7 à 1 face au challenger anglais Ineos. Ces derniers emmenés par Ben Ainslie n’auront jamais été en mesure d’avoir le petit surplus de vitesse pour battre les Italiens dans des conditions de vent plutôt légères. Leurs nombreux départs ratés auront accentués leurs défaites. Cette sélection du challenger n’aura pas été la plus simple ni la plus forte sportivement après le problème survenu sur le bateau Américain et ce score sans appel de 7 à 1 en finale. La question de savoir qui du challenger ou du Defender est le plus fort reste entière.
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - FEBRUARY 20: Skipper Manuel Cousin (FRA), Groupe SETIN, is pictured celebrating during arrival of the Vendee Globe sailing race, on February 20, 2021. (Photo by Olivier Blanchet/Alea)
#FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 20 FEVRIER: Le skipper Manuel Cousin (FRA), Groupe SETIN, est photographié célébrant après son arrivée du Vendee Globe, le 20 Février 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)
Manuel Cousin (Groupe SÉTIN)a franchi la ligne d’arrivée ce samedi 20 février à 08 heures 35 minutes après 103 jours, 18 heures, 15 minutes et 40 secondes. Le skipper Sablais, originaire de Normandie, finit à la 23ème place.
Fort d’un bagage technique qualitatif après avoir passé une vingtaine d’années dans l’industrie automobile, Manuel Cousin, passionné de voile depuis sa tendre enfance, a choisi de se reconvertir sur le tard pour réaliser son rêve, celui de devenir marin professionnel. « Je l’ai tellement voulu d’être ici aujourd’hui. Lorsque je regarde les routages et la cartographie, je trouve ça dingue. J’ai encore du mal à réaliser. » disait-il à mi-parcours. Depuis le départ, le Sablais d’adoption n’a eu de cesse de répéter que son but serait de terminer cette course mythique dont il rêvait tant. Et c’est chose faite. Déterminé plus que tout, le skipper de Groupe SÉTIN a toujours crié haut et fort sa détermination et sa persérance dans chaque difficulté rencontrée.
Parti dès le 8 novembre des Sables d’Olonne sur un rythme soutenu comme s’il partait sur une transatlantique (beaucoup de matossage, mais toujours beaucoup de bonne humeur !), le marin choisit de nous partager son quotidien en mer. Après un pot-au-noir peu coopérant, le marin s’engage dans la descente de l’Atlantique Sud avec, comme à son habitude, un sourire jusqu’aux oreilles. « Le temps était une vraie appréhension avant le départ, mais en réalité ça passe très vite », disait-il. Il entame alors les premières dépressions des mers du Sud avec enthousiasme et un regard d’enfant face aux premiers albatros. S’en suivent des semaines à une cadence quasi insoutenable et des premiers gros soucis qui le forceront à appuyer sur la pédale du frein.
« On passe du bien-être à une situation ou tout vous tombe sur la tête », et beaucoup de choses sont tombées sur la tête de Manu sur cette course. En effet, le 11 décembre, après avoir passé le cap de Bonne Espérance, Manu Cousin remarque une importante fissure sur le casque de son safran bâbord le forçant à effectuer des réparations toute la nuit durant, il ne baisse pas les bras, et repart au plus vite avec prudence. Idem début janvier lorsque son pilote automatique se rebelle et fait partir le bateau à l’abattée entrainant des dommages, notamment sur sa grand-voile. Le 8 février, c’est au tour de la tige de vérin de quille (servant à faire penduler la quille) de faire des siennes. Il passe alors 48 heures, jour et nuit, à réparer, motivé par la remontée du chenal qui se rapproche et dont il rêve tant. Face à autant d’adversités, Manu aura toujours été combatif afin d’atteindre son objectif.
Le skipper de Groupe SÉTIN, toujours étonné de ce qu’il vient d’accomplir, n’aura cessé de nous partager sa joie et son bonheur d’être sur cette course. Il était loin d’imaginer son Vendée Globe comme cela, mais il revient avec des souvenirs d’une aventure extraordinaire. « Dans les moments durs on se demande ce qu’on fait là et dès qu’on rentre on a déjà envie d’y retourner. J’ai pris tellement de plaisir. Jamais je n’ai pensé à arrêter, j’ai toujours réfléchi aux solutions pour aller jusqu’au bout.”
Départ des équipages sur IRC A et B
Le Spi Ouest-France Destination Morbihan.
330 équipages régatent ce week-end du 25 au 27 septembre en baie de Quiberon au départ de la Trinité-sur-Mer (56). C'est le plus grand rassemblement de bateaux en France. Marc Ollivier /Ouest-France
Au terme d’une réunion avec le Préfet du Morbihan, le Spi Ouest est reporté au 7-10 octobre, et se déroulera sur trois journées au lieu de quatre habituellement lors du week-end Pascal, le 7 octobre étant réservé à la chaîne d’inscription, et les trois jours suivant aux régates sur les six ronds en baie de Quiberon. « Après des échanges constructifs, nous avons pris avec le préfet du Morbihan mais aussi Didier Visbecq, Président de la SNT et Christophe Gaumont, directeur de course cette difficile décision compte tenu de la situation sanitaire très floue aujourd’hui, » explique Philippe Joubin, aujourd’hui à la tête de l’épreuve. « Il est en outre compliqué de compter sur les indispensables bénévoles pour pouvoir organiser l’épreuve, nombre ne souhaitant pas prendre de risques tant qu’ils ne seront pas vaccinés. De plus, et même si tout avait été anticipé pour les coureurs – qui eux-mêmes se posaient beaucoup de questions – il est difficile de faire vivre la course à terre, de gérer le public et de créer des animations si les bars et restaurants notamment sont fermés ». Le Spi Ouest-France Destination Morbihan n’est pas le seul à pâtir de la pandémie, puisque, suite aux récentes annonces gouvernementales, d’autres événements prévus dans les mois à venir, dans le département du Morbihan comme ailleurs, pourraient être annulés ou reportés devant l’impossibilité de restreindre les jauges de spectateurs. Philippe Joubin se veut positif : « L’on préfère repousser le Spi début octobre, sachant que l’an dernier, nous avons eu fin septembre une édition exceptionnelle tant sur l’eau qu’à terre avec plus de 330 concurrents et une météo quasi parfaite. Nous espérons aussi que le « bouche-à-oreille » va à nouveau fonctionner, et que les marins auront envie et de revenir et d’inciter les absents de 2020 à en être.»
Depart de la Transat AG2R La Mondiale 2018 - Concarneau le 22/04/2018 Alexis Courcoux
La Transat en Double annonce son retour en 2021. Elle s’élancera de Concarneau le 9 mai prochain pour mettre le cap sur des retrouvailles attendues avec Saint-Barthélemy. Annulée pour cause de crise sanitaire l’année passée, l’épreuve devait rester une course phare du Championnat de France Elite de Course au Large. La détermination et la volonté d’un mouvement collectif associant les partenaires institutionnels, la Classe Figaro Bénéteau, ses marins et l’organisateur OC Sport Pen Duick ont permis d’envisager rapidement la tenue d’une nouvelle édition en 2021 dans le respect des mesures sanitaires en vigueur au printemps. Tous attendent avec impatience de renouer avec les émotions et le haut niveau sportif qui font le sel de cette épreuve à part.
Depuis 30 ans, la Transat en Double tisse d’indéfectibles liens entre la Bretagne et Saint-Barthélemy. Depuis 1992, elle sacre non seulement de grands champions mais permet également à des amateurs d’accéder à une part de rêve en s’alignant aux côtés des professionnels. En 2020, alors qu’elle devait fêter sa 15e édition, l’épreuve était contrainte de rester à quai pour cause de pandémie. Quelques semaines plus tard, son partenaire historique, AG2R LA MONDIALE, annonçait sa volonté de se tourner vers d’autres horizons. Mais ces deux annonces difficiles n’ont pourtant pas douché les enthousiasmes des différents acteurs, OC Sport Pen Duick, l’organisateur, répondant à la nécessité de l’organiser. Ces dernières semaines, tous ont eu à cœur de se mobiliser pour que la Transat en Double puisse avoir lieu en 2021, conscients des enjeux portés par cette épreuve pour renforcer l’attractivité́ du calendrier de la classe Figaro Bénéteau. Une conjugaison d’efforts qui permet aujourd’hui, couplée à une attention particulière portée sur les règles sanitaires, de confirmer un départ le dimanche 9 mai de Concarneau, à destination de Saint-Barthélemy, et d’ancrer ainsi une épreuve et un parcours dans la continuité.
Si la confirmation de l’organisation de la Transat en Double est une première victoire, elle est aussi et surtout le résultat d’une formidable faculté d’adaptation et de mobilisation de la part de l’ensemble des parties prenantes. OC Sport Pen Duick a ainsi pu s’appuyer sur les collectivités, en Finistère et aux Antilles, et sur tous les partenaires institutionnels pour avancer sereinement dans l’organisation de cette nouvelle édition. Au premier rang de ceux-ci, la Région Bretagne, par la voix de son Président Loïg Chesnais-Girard, n’a jamais failli à son soutien : « Nous sommes si heureux de retrouver la Transat qui nous a tant manqué en 2020 ! La Région Bretagne reste un partenaire fidèle de la Concarneau-Saint-Barth et, cette année, elle a redoublé d’efforts pour que la Transat ait bien lieu au départ de notre Cornouaille. Car, au-delà de la belle fête populaire qui anime les quais de Concarneau avant le départ, la course à la voile véhicule des valeurs qui nous sont chères : le goût de l’effort, la performance, l’excellence et la capacité à se dépasser. »
Le 9 mai 2021 sera donc un jour de fête pour les marins et pour tous les amoureux de la voile. Mais il sera également un jour historique pour la Classe Figaro Bénéteau, puisqu’il s’agira du premier départ des Figaro Bénéteau 3 pour une course transatlantique. Cette traversée océanique à armes égales se jouera sans escale sur un parcours strictement identique aux années précédentes, au départ de Concarneau, via un waypoint à respecter aux Canaries à proximité de Las Palmas, avant de mettre le cap sur les Antilles. À plus de deux mois du coup d’envoi, une quinzaine de duos a d’ores et déjà répondu présent parmi lesquels Martin Le Pape et Yann Eliès (Fondation Stargardt), Tom Laperche et Loïs Berrehar (Bretagne CMB Performance) ou encore Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailing). Une chose est sûre, les ingrédients d’une belle Transat en Double seront réunis avec un heureux mélange de professionnels et d’amateurs, d’hommes et de femmes, de bizuths et de confirmés. Et nombreux seront ceux qui feront tout pour succéder aux tenants du titre Adrien Hardy et Thomas Ruyant, vainqueurs en 2018, ou encore à un certain Charlie Dalin, lauréat en 2012 associé à Gildas Morvan…
Si on ne sait pas encore de quelle ville de la côte atlantique bretonne la course partira fin mai, les organisateurs annoncent aujourd’hui qu’elle se terminera à Gênes en Italie au mois de juin.
The Ocean Race Europe est ouverte aux monotypes VO65 ainsi qu’aux bateaux de la classe IMOCA. La course partira de la côte atlantique bretonne fin mai. Les équipages s’affronteront sur plusieurs étapes avant d’arriver à Gênes, la troisième semaine du mois de juin. Les autres villes étapes seront révélées d’ici peu. La flotte des VO65 participera également au Prologue de The Ocean Race Europe qui partira de la mer Baltique début mai. « Pour les équipes VO65, le Prologue et The Ocean Race Europe marquent le début de nouveaux projets vers The Ocean Race autour du monde en 2022-23, » ajoute Bouwe Bekking, qui compte huit participations à la course. « Que nous testions de nouveaux équipiers et équipements, ou que nous utilisions l’évènement comme une opportunité de collecte de fonds ou de sponsoring, c’est une étape clé dans notre parcours vers The Ocean Race. C’est également l’occasion de reprendre le pouls de cette superbe course. » « The Ocean Race Europe sera un excellent test pour notre équipe, de se mesurer à des bateaux similaires, ainsi qu’une belle opportunité de reprendre la compétition sur notre IMOCA, » conclut Nicolas Troussel, le skipper du bateau CORUM L’Épargne, qui annonçait sa participation la semaine dernière.
Le Phocéa a été victime d’un incendie ce jeudi en Malaisie à Langkawi. Le bateau de légende long de 70m a été dévasté en l’espace de quelques minutes. Le voilier à quatre mâts a été construit pour le navigateur Alain Colas en 1976 puis a appartenu à Bernard Tapie dans les années 1980 et 1990.
Sept membres d’équipage ont été sauvés sans souffrir de blessures. Il n’y a pas eu de fuite de carburant a indiqué un responsable des gardes-côtes. Le bateau qui avait été racheté par la Libanaise Mona Ayoub appartenait en co-propriété à Xavier Niel.
Pantas bertindak! Kapal @KDMAHAMIRU dan KM TENGGOL berjaya membantu mengawal kebakaran dan menyelamat kru Kapal Layar POCHEA yang terbakar berhampiran Pulau Singa. Bot agensi @ppmpdrm dan Jabatan Laut Malaysia turut memberi bantuan dalam kejadian pagi tadi.#NavyUpdatepic.twitter.com/hk19RQZetm
En 1976, son concepteur Alain Colas avait pris le départ de la Transat Anglaise sur Club Méditerranée, le premier nom de ce voilier géant de légende, dessiné par Michel Bigouin, le père des Pen Duick IV et V d’Eric Tabarly. Après une escale technique à Terre-Neuve pour réparer, le navigateur, qui disparaîtra deux ans plus tard dans la Route du Rhum à la barre du multicoque Manureva, était arrivé à Newport le 2e, sept heures derrière le vainqueur Eric Tabarly, mais une pénalité de 58 heures l’avait rétrogradé à la 5e place. Après son rachat en 1982 et un rénovation très onéreuse (10 M€) pour le transformer en yacht de luxe, Bernard Tapie et son équipage avaient établi, en 1988, le record de la traversée de l’Atlantique en monocoque en 8 jours.
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - FEBRUARY 17: Skipper Miranda Merron, Campagne de France, is pictured celebrating during arrival of the Vendee Globe sailing race, on February 17, 2021. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea)
#FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 17 FEVRIER: La skipper Miranda Merron, Compagnie du Lit - Jiliti, est photographié célébrant pendant son arrivée du Vendee Globe, le 17 Février 2021. (Photo Jean-Marie Liot/Alea)
La navigatrice Britannico-Normande Miranda Merron a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe ce mercredi 17 février à 23 heures, 16 minutes et 51 secondes. Elle prend la 22ème place de la course, sur 33 partants. Son temps de course est de 101 jours, 8 heures, 56 minutes et 51 secondes. Miranda est la 9ème femme à compléter un Vendée Globe, et la 5ème navigatrice Britannique.
Il y a une part de magie, indéniablement, dans le Vendée Globe de Miranda Merron. Juchée sur son Campagne de France de 2006, un plan Owen Clarke que Dominique Wavre a fini par mener autour du monde en 2012-2013 après un abandon en 2008 (quille), que Rich Wilson a également piloté en 2016-2017 (13e), Miranda Merron n’a pas à rougir de sa 22e place, bien au contraire ! Avec son compagnon à la ville comme à la mer, Halvard Mabire, la navigatrice a préparé son Vendée Globe avec autant de méticulosité que son budget était riquiqui. Pourvu qu’il soit fiable et qu’il permette à la Britannique de s’éviter les situations les plus scabreuses, tout en l’armant pour jouer les matches qu’elle aurait à jouer, c’était bien là l’essentiel.
Miranda aura, pendant 101 jours et quelques poussières, tricoté une histoire qui lui ressemble : investie, entière et éclairée. L’ancienne « pubarde », l’ex-étudiante en Langues O’ (option japonais) a partagé son aventure d’un bout à l’autre, très souvent par ses écrits inspirés. S’y sont mêlés les problèmes techniques véniels mais contrariants (ah, ce hook de gennak qui reste bloqué quelques jours à peine après le départ, parce que le boat captain n’avait pas démêlé les drisses…), les vraies galères, comme cette fuite du système hydraulique de quille qui, fort heureusement, n’envahira que le compartiment du moteur, ces pannes d’hydrogénérateurs qui obèrent sa progression dans le grand Sud et de pilotes automatiques qui complexifient sa remontée après le cap Horn et les contrariétés météo, avec par exemple un pot au noir grand comme un puits sans fond à l’aller, les grands méchants mous de Sainte-Hélène ou ce Pacifique où auront alterné les séquences velues et les pannes de vent.
Et puis il y aura eu la littérature, les découvertes et les extases. Compter quelques années de plus que la moyenne d’âge (Miranda a 51 ans) et avoir voyagé dans différents univers sociaux donnent peut-être une appétence plus forte à profiter ce que la vie offre. Et l’océan fur riche d’images, de situations, de rencontres, avec par exemple ce petit oiseau venu se nicher sur le pont et qu’il a fallu du temps pour l’identifier (c’était un Oceanis Tempête), ou encore ce drôle d’animal venu se coller au pont après que celui-ci a été traversé par une vague immense, dans le grand Sud. Le voici en photo. Si vous le savez, n’hésitez pas à partager avec Miranda, qui en a terminé avec cette grande aventure qu’elle a rendue pop et cérébrale à la fois.
Auteur d’un magnifique Vendée Globe, Louis Burton continue avec son partenaire Bureau Vallée jusqu’en 2026 et rachète l’IMOCA L’Occitane en Provence qui était skippé par Armel Tripon sur le dernier Vendée.
Le dernier Vendée Globe de Louis Burton a marqué tous les esprits où il a terminé 2e. A commencer par Bureau Vallée, son partenaire principal. Moins d’un mois après l’arrivée de Bureau Vallée 2 en 2ème position, puis finalement reclassé 3ème après bonifications, Bruno Peyroles, Président-Fondateur de Bureau Vallée, a annoncé ce mardi en conférence de presse que son enseigne continuerait de naviguer avec Louis Burton au-delà de 2021 et même jusqu’en 2026 : « la course de Louis a fait émerger un grand marin. Il a été extraordinaire sportivement mais aussi en termes de communication, malgré les mille galères qu’il a pu rencontrer et les mille solutions qu’il a pu inventer pour continuer. Et on se souviendra longtemps avec émotion de son grand cri de joie en haut du mât de Bureau Vallée 2 sous le vent de l’île de Macquarie. Alors voilà avec tout cela, le renouvellement s’est naturellement imposé à nous ».
Une fidélité qui fait de l’association Bureau Vallée – Louis Burton l’une des plus longues dans l’univers IMOCA (15 ans en 2026). Une confiance dans le Projet de Louis à laquelle s’associent également ses co-sponsors : APLI agipa, BIC,Clairefontaine, Exacompta, Fellowes et Quovadis. Un renouvellement qui place Louis Burton dans une situation idéale pour penser l’avenir de son projet sportif: « C’est un moment très particulier pour moi. J’ai démarré il y a un peu plus de 10 ans avec Bureau Vallée sur le plus vieux class 40 de la Route du Rhum 2010. C’était un projet découverte, j’avais tout juste 25 ans. Avec Bureau Vallée j’ai toujours trouvé des gens qui ont accepté de m’écouter, qui m’ont toujours accompagné et notamment quand cela a été compliqué, je pense par exemple à mon premier Vendée Globe en 2012. Finalement Bureau Vallée ne m’a jamais lâché. Aujourd’hui ce renouvellement jusqu’en 2026 est à la fois un honneur et un grand plaisir pour moi. Je vais désormais faire partie des navigateurs qui ont écrit de grandes et longues sagas avec leurs partenaires. C’est une chance incroyable ».
Nouveau bateau, nouvelles ambitions
Alors qu’en 2016 Bureau Vallée et Louis Burton avaient annoncé avant le départ du Vendée Globe l’acquisition du foiler qui finalement allait devenir le vainqueur de la course et serait rebaptisé Bureau Vallée 2 ; cette année le tandem annonce l’acquisition d’un nouveau foiler quelques semaines après l’arrivée de Louis. Un achat qui, même s’il peut sembler rapide, est le fruit d’une véritable réflexion commune entre le skipper et Bureau Vallée, comme le rappelle Louis Burton : « Nous avions trois options possibles : la construction d’un nouveau bateau, l’achat d’un foiler nouvelle génération ou bien l’optimisation de Bureau Vallée 2. Après beaucoup d’échanges et de réflexion, nous avons finalement opté pour la deuxième solution.» Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit du foiler ayant porté les couleurs de L’OCCITANE en Provence, partenaire du skipper Armel Tripon sur le Vendée Globe 2020.Un bateau signé par Sam Manuard, construit par Black Pepper Yachts et mis à l’eau à Nantes au début de l’année 2020. Une machine de toute dernière génération qui se démarque de la concurrence avec son étrave de « scow », sa largeur modérée (5,5 mètres) et ses foils surélevés.
Bureau Vallée 2 était et reste une machine de guerre au palmarès désormais impressionnant, Bureau Vallée 3 promet à Louis Burton de nouvelles performances et donc de nouvelles ambitions : « L’ex foiler aux couleurs de L’OCCITANE en Provence, désormais rebaptisé Bureau Vallée 3, fait partie des bateaux pensés à partir d’un concept très novateur sur ce dernier Vendée Globe. Il s’agit notamment de la technologie dite du « scow » (étrave arrondie) qui a tout gagné à l’époque où elle est sortie en class mini puis en class 40. Ce choix est pour moi le meilleur compromis entre des objectifs de performance et la tenue d’un planning réaliste ».
Une véritable stratégie d’accompagnement au-delà de la performance sportive
La montée en puissance du projet de Louis Burton s’est traduite sur l’eau cette année sur le Vendée Globe, mais également à terre grâce à une solide stratégie d’accompagnement. De plus en plus d’écoles et d’élèves utilisent désormais le kit pédagogique du skipper « Je découvre le monde des océans avec Louis Burton » (16 000 professeurs inscrits en 2020 et plus de 400 000 élèves utilisateurs pour le Vendée Globe). « Je suis très fier de ce projet, car il correspond à un véritable projet pédagogique en lien avec les programmes de l’Éducation Nationale des cycles 2 et 3 » précise Louis Burton. L’engouement des élèves autour de ce projet fera l’objet d’une tournée des écoles, en visio et en présentiel, à la fin du printemps prochain. L’accompagnement a également fortement impliqué le réseau Bureau Vallée dans toute la France, à travers des opérations commerciales en magasin qui ont associé tous les co-sponsors du projet. Des animations qui ont remporté un franc succès auprès des clients de Bureau Vallée comme le souligne Adrien Peyroles, le Directeur des Opérations de Bureau Vallée : « Le kit pédagogique n’est pas seulement un succès mais c’est aussi un projet exemplaire et fidèle à l’image de Bureau Vallée. Il a été inventé par Virginie Bernard, une institutrice en disponibilité et désormais franchisée Bureau Vallée. L’équipe de coordination se compose de représentants Bureau Vallée, du projet voile et de l’ensemble des co-sponsors. Un travail d’équipe qui a su être inventif pour séduire la communauté enseignante, les élèves et les familles ».
Convoyage vers la cité corsaire et vacances en famille bien méritées pour Louis Burton
Le nouveau bateau qui devient Bureau Vallée 3 sera convoyé dès dimanche des Sables d’Olonne vers la cité corsaire qu’il rejoindra en tout début de semaine prochaine. Après un Vendée Globe exceptionnel et le lancement de la suite de son projet, Louis Burton va profiter des vacances scolaires bretonnes pour prendre un repos bien mérité en compagnie de son épouse et team manager Servane Escoffier ainsi que de ses deux enfants Lino et Edith. Plus que jamais Louis Burton et tous ses partenaires s’apprêtent à vivre de nouvelles aventures sportives et humaines à partager avec le plus grand nombre.
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - FEBRUARY 16: Skipper Clement Giraud, Compagnie du Lit - Jiliti, is pictured celebrating during arrival of the Vendee Globe sailing race, on February 16, 2021. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea)
#FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 16 FEVRIER: Le skipper Clement Giraud, Compagnie du Lit - Jiliti, est photographié célébrant pendant son arrivée du Vendee Globe, le 16 Février 2021. (Photo Jean-Marie Liot/Alea)
Clément Giraud a franchi la ligne d’arrivée des Sables d’Olonne ce mardi 16 février à 10 heures 28 minutes et 31 secondes (heure française),après 99 jours, 20 heures, 08 minutes et 31 secondes de course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Son temps de course le place à la 21e place. Le skipper de Compagnie du Lit/Jiliti avait pour ambition de prendre du plaisir sur ce Vendée Globe, qu’il disputait pour la première fois. Son bonheur partagé à chacun de ces 99 jours en mer témoigne d’un objectif largement atteint !
L’AMBIANCE
Poussé par 15 nœuds de vent de sud sur une mer formée avec des creux de plus de 2 mètres, Clément Giraud a franchi la ligne d’arrivée devant les Sables d’Olonne. Le marin, immense sourire aux lèvres, est fier d’avoir réussi son objectif caché qui était de boucler la boucle en moins de 100 jours. Il fera son entrée dans le chenal cet après-midi, à 16h45.
LA COURSE DE CLÉMENT
Particulièrement ému au moment du départ, Clément Giraud n’a cessé de remercier ses équipes, à quelques minutes de larguer les amarres : « Ils ont fait un boulot de dingue, ils n’ont pas cessé d’y croire ». Et pourtant, la route était semée d’embûches. Un an plus tôt, alors qu’il s’apprête à prendre le départ de la Transat Jacques Vabre, un incendie se déclenche à bord de son IMOCA. Ce dernier reste à quai et le sponsor de Clément se désengage du projet. En juillet 2020, Erik Nigon lui prête son bateau pour disputer la Vendée – Arctique – Les Sables-d’Olonne, sésame pour sa qualification au Vendée Globe 2020. Un mois plus tard, il obtient l’autorisation de prendre le départ sur un bateau avec lequel il n’était pas inscrit à l’origine. Dans le même temps, Erik Nigon renonce au Vendée Globe et rejoint l’équipe de Clément. À une semaine de la confirmation des inscriptions, son équipe et lui parviennent à convaincre La Compagnie du Lit et Jilliti de les suivre dans cette aventure autour du monde !
Apprentissage continu
72 heures après le départ, Clément se décale pour éviter le gros du premier front. Quelques jours plus tard, il accuse 1000 milles de retard sur la tête de flotte. « J’apprends à tous les niveaux. Il faut être indulgent avec soi-même ». L’objectif est de boucler ce tour du monde, et « cette idée me met en joie » déclare le marin. Mais voilà, entre empannage inopiné, plongée sous la coque, problème de dessalinisateur, problèmes de hook et voiles déchirées, la descente de l’Atlantique apporte son lot de galères et le stress qui l’accompagne. À l’aube de son entrée dans les mers du Sud, il effectue une première montée au mât. « J’ai passé 2h10 là-haut, ça m’a pris énormément d’énergie » ! La mer se forme, « impressionnante : même si elle n’est pas encore très forte, ce sont des montagnes, pour ma petite expérience de la haute mer ! ». Les jours avancent et les rafales grimpent, jusqu’à 47/48 nœuds : « C’est tout neuf tout ça pour moi, je n’ai jamais passé de front comme ça, je découvre. Je commence à trouver mes marques, mais c’est assez stressant. » Le marin, avec un sourire permanent, apprend progressivement à connaître son bateau. Qu’importe le stress, le marin semble un peu plus épanoui jour après jour.
Le 11 décembre, il célèbre ses 40 ans dans les Quarantièmes, au passage du cap de Bonne-Espérance. Au lendemain de Noël, alors qu’il pare le cap Leeuwin, il ironise : « On est complètement fou de se mettre dans ces situations-là » ! Clément attaque 2021 par l’entrée dans l’océan Pacifique, c’est tout un symbole pour lui : « Je vais plutôt fêter ça ! ». Et l’apprentissage se poursuit, chaque mille parcouru représente pour lui un gain d’expérience engrangée, si précieuse pour aller au bout de cette aventure exaltante : « On fait corps avec le bateau. Je commence à bien le comprendre. Je le sens, je lui parle. Je lui cause, je le tapote, je le nettoie, je prends soin de lui, je lui gratte le dos. » C’est un skipper heureux et engagé qui attaque la remontée de l’Atlantique Sud.
La course dans la course
Il l’avait annoncé avant de prendre le départ des Sables d’Olonne : « Si j’arrive à accrocher Manu Cousin, je serai super content. Si j’arrive à jouer avec Miranda, qui a beaucoup de bouteille, ça fera déjà très plaisir. » C’est chose faite ! Clément dispute son tour du monde au coude-à-coude avec la skipper de Campagne de France et rattrape Manu Cousin au large des côtes brésiliennes. Il s’amuse même à nommer la régate qu’ils disputent sur la remontée de l’Atlantique : « L’Atlantic Reaching Cup ». Au programme, du reaching, du reaching et du reaching ! Traduisez : du plaisir, du plaisir, du plaisir ! Il ne lâche rien, distance Manu Cousin en proie à des problèmes de quille, puis Miranda Merron. En plus d’intégrer le cercle très fermé des finishers du Vendée Globe, Clément Giraud a gagné sa régate.
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - FEBRUARY 13: Skipper Didac Costa (ESP), One Planet One Ocean, is pictured celebrating during arrival of the Vendee Globe sailing race, on February 13, 2021. (Photo by Jean-Louis Carli/Alea)
#FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 13 FEVRIER: Le skipper Didac Costa (ESP), One Planet One Ocean, est photographié célébrant lors de son arrivée du Vendee Globe, le 13 Février 2021. (Photo Jean-Louis Carli/Alea)
Didac Costa a franchi la ligne d’arrivée des Sables-d’Olonne ce samedi 13 février à 20 heures 47 minutes et 03 secondes (heure française), après 97 jours, 06 heures, 27 minutes et 03 secondes de course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. À 40 ans, le pompier de Barcelone boucle le Vendée Globe pour la deuxième fois consécutive sur un bateau de génération 2000, l’ancien Kingfisher d’Ellen Mac Arthur qui termina deuxième derrière Michel Desjoyeaux en 2000-2001. Pour ce marin non professionnel, le défi était immense tant le budget et le temps de préparation ont été comptés. Didac a relevé une fois de plus un incroyable défi et améliore son chrono de 2016 de 11 jours et 13 heures 23 (108 jours 19h 50 min).
L’AMBIANCE Dans un début de nuit très frais, face à une dizaine de nœuds de vent de sud-est, mais porté par une houle de 2,5 mètres, Didac Costa a rallié l’arrivée au petit trot pour s’emparer de la 20e place 17j 02h 42min 17s après le vainqueur. Il lui faudra attendre le cœur de la nuit pour embouquer le chenal des Sables-d’Olonne.
LA COURSE DE DIDAC COSTA « La chance sourit à ceux qui se sont préparés », tel était l’aphorisme choisi par Didac Costa à quelques mois du départ de la 9e édition du Vendée Globe. Il faut dire qu’en 2016, la course autour du monde du Catalan ne fut pas vraiment une partie de plaisir, mais une succession d’avaries sérieuses : 1 heure après le départ Didac avait dû faire demi-tour pour des problèmes électriques avant de repartir 4 jours après, un avant-goût d’une succession de sérieux soucis de pilote automatique ou de gréement, pour des journées entières à bricoler tout au long de la grande boucle planétaire.
Le 8 novembre, Didac est reparti avec le même bateau allégé et doté de nouvelles voiles, de nouveaux ballasts, d’un nouveau moteur. Il connaît désormais son IMOCA sur le bout des doigts et y passe tout son temps libre ; il manque certes encore de financement, mais il se sent prêt et bien décidé à régater. L’Espagnol prend alors rapidement le rythme de la course, paré à saisir la moindre opportunité, fait preuve de patience et de détermination. Aux Canaries, il bataille avec le groupe Boissières, Hare et Cousin. Les « quatre » doubleront l’équateur, certes 5 jours après les premiers, mais dans un mouchoir. Didac Costa est un skipper comblé : « Je suis heureux d’avoir passé l’équateur et d’être dans l’hémisphère Sud à me bagarrer. À l’extérieur, peu de choses ont changé, seule l’excitation intérieure grandit petit à petit (et aujourd’hui encore plus), c’est l’émotion d’atteindre les mers du sud ! ».
L’âme du régatier
11e de la Mini Transat 2011, 4e de la Barcelona World Race en 2015 avec Aleix Gelabert (course en double autour du monde), 14e du Vendée Globe 2016, Didac Costa aime la course au large… et Jean Le Cam. Pour la petite histoire, Didac n’a pas hésité une seconde à embarquer avec Jean pour convoyer Cheminées Poujoulat jusqu’en Bretagne après la victoire du duo Le Cam – Stamm sur le tour du monde en double en 2015. Didac a soif d’apprendre et démontre sur ce 9e Vendée Globe une belle capacité à naviguer proche des IMOCA plus récents. « Je suis beaucoup aux réglages et je constate à chaque fois que je gagne des demi-nœuds de vitesse. Cela fait plaisir ! », écrivait-il au passage du cap Leeuwin, non loin de Stéphane Le Diraison.
Gêné par des problèmes de girouette depuis le milieu de l’océan Indien, l’Espagnol ne peut plus faire entièrement confiance à son pilote automatique, mais il affronte sans broncher les grosses dépressions du Pacifique Sud qu’il raconte avec précision : « La mer était impressionnante : des montagnes grimpaient, et d’autres vagues arrivaient d’autres directions. Le vent soulevait l’eau des crêtes et mon One Planet One Ocean faisait ce qu’il pouvait ». 20e au cap Horn, dans une météo qui se montre favorable aux foilers, Didac Costa sait qu’il est contraint d’assumer le poids des années de son IMOCA. « Cela sera difficile de se rapprocher des autres bateaux de devant mais, malgré tout, je suis motivé pour finir le plus vite possible et pouvoir descendre sous les 100 jours de mer. » C’est chose faite, et bien faite !