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Les multis en Martinique…

Michel Desjoyeaux à bord de Géant à son arrivée à l´issue de la Route du Rhum 2002
Michel Desjoyeaux à bord de Géant à son arrivée à l´issue de la Route du Rhum 2002

A la sortie de la Transat Jacques Vabre à Salvador de Bahia au Brésil fin novembre 2005, les multicoques 60’ open mettront le cap sur la Martinique pour des régates en équipage, amenées à entrer dans le calendrier du Championnat Orma des Multicoques.

Cinq régates sportives et festives au départ de la Martinique seront organisées du 12 au 17 décembre 2005. Ces régates, en équipage de 6 et un journaliste invité, se dérouleront dans un environnement sportif et festif, représentatif des couleurs martiniquaises. Une prime d’engagement sera offerte à chaque multicoque partant et à l’issue des cinq jours de régates, une prime sera allouée au vainqueur. Chaque régate aura sa remise des prix autour de festivités locales : les « Chanté Nowel » et autres saveurs antillaises… Tout un programme !

Le programme

1ère Régate prévue le 12 Décembre : Grand Prix Baie de Fort de France
2ème Régate le 13 Décembre : départ de Fort de France passage de bouée à Pointe à Pitre – Guadeloupe – retour Fort de France
3ème Régate le 14 Décembre : Journée « Run de Vitesse »
4ème Régate le 16 Décembre : Régate Marin/Ste Lucie/Marin
5ème Régate le 17 Décembre : Tour de l’île de la Martinique le matin et l’après-midi rencontre avec Les Yoles Rondes
La rencontre entre les Yoles Rondes : « la Tradition Martiniquaise » avec les « Formule 1 des Mers » : les multicoques de 60’, permet un échange culturel et sportif des Hommes de la Mer.
Arrivée à Fort de France – Remise des Prix le 17 Décembre au soir.

Le plateau potentiel

BANQUE POPULAIRE – Pascal Bidégorry
FONCIA – Armel Le Cléac’h
GEANT – Michel Desjoyeaux
GITANA X – Thierry Duprey
GITANA XI – Fred Lepeutrec
GROUPAMA – Frank Cammas
MEDIATIS REGION AQUITAINE – Yves Parlier
SODEBO – Thomas Coville
SOPRA GROUP – Philippe Monnet
TIM – Giovanni Soldini
Stève Ravussin
Karine Fauconnier
Lalou Roucayrol
Marc Guillemot

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Trophée Clairefontaine : De Desjoyeaux aux champions olympiques

Trophée Clairefontaine - Franck Proffit à la manoeuvre
Trophée Clairefontaine - Franck Proffit à la manoeuvre

Michel Desjoyeaux épaulé par Jean François Cuzon et Franck Citeau avait survolé la quinzième édition du Trophée Clairefontaine. C´était la troisième fois que le marin de la Forêt Fouesnant s´adjugeait ce Trophée. Après avoir été récompensé jeudi soir par Jean Marie Nusse Président des Papeteries Clairefontaine, il a tenu à remettre certaines pendules à l´heure. ” D´aucuns pensent que ce Trophée est une compétition de seconde zone sans valeur sportive. Je les invite à voir l´état physique des équipiers quand ils terminent les runs. Le rythme de cette épreuve est très soutenu. Ce n´est pas un simple show. “” Michel Desjoyeaux invité à défendre son titre sera avec plaisir au rendez – vous en Septembre prochain. L´opposition s´annonce redoutable pour le vainqueur de la Route du Rhum 2002 et de la transat anglaise 2004.

Faustine, Ellen et les garçons

Yvan Griboval, l´organisateur de ceTrophée Clairefontaine se soucie toujours d´innover. Cette fois, il y aura de l´inédit avec pour la première fois une planchiste à la barre d´un des catamarans monotypes de 7, 65m. Faustine Merret, médaillée d´or aux JO d´Athènes (Barcelone 1992) a accepté l´invitation. Pour son entrée en scène dans l´arène trinitaine, la brestoise sera bien entourée. Franck David autre planchiste médaillé d´or (Barcelone en 1992) et Yves Loday grand spécialiste du catamaran et médaillé d´or en Tornado (aux JO de Barcelone également) seront à ses cotés. Un trio en or massif !

Faustine ne sera pas la seule femme à la barre. Ellen Mac Arthur actuellement à la poursuite du record du Tour du monde avec son trimaran Castorama viendra régater avec plaisir entre trois bouées. Ce sera encore le cas de Franck Cammas le cannibale de la victoire, champion ORMA en 2004. Les autres invitations sont destinées à un autre médaillé d´or à de récentes olympiades, un spécialiste de l´America´s Cup un autre coureur océanique. Enfin le vainqueur du prochain Vendée Globe a son ticket réservé. Le plateau d´huîtres de la baie de Quiberon qui accompagnait cette traditionnelle remise des prix était bien iodé. Le plateau de ce 16 ème Trophée qui réunit huit équipages à armes égales s´annonce somptueux. Alors rendez-vous du Ier au 4 Septembre 2005 à La Trinité.

GD”

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Ellen engrange…

Ellen Mac Arthur - Castorama
Ellen Mac Arthur - Castorama

“Surprise, la météo aujourd´hui est meilleure que celle d´hier ! On peut avancer plus qu´on ne le pensait ! Le passage entre la dépression et l´anticyclone va être moins douloureux que prévu ! J´en profite pour engranger un maximum de sommeil avant le Sud””, confie le capitaine de Castorama lors de sa vacation quotidienne. Tous les indicateurs du bord (moral, vitesse, progression…) sont à la hausse.

Actuellement, Castorama continue de bien progresser bâbord amure et gagne même un peu de temps sur Françis Joyon : 15h25 à 14h10 GMT ce jour, les routes d’Idec et de Castorama étant similaires. Les routeurs américains annoncent pourtant des vitesses en baisse dès la journée de demain. Un mur météo barrant la route d’Ellen et de son Castorama, ils seront contraints de changer de cap pour faire route au Sud Ouest. Selon la force du vent en fin de journée, le moment de l’empannage peut évoluer : si Eole passe sous les 10 nœuds, il faudra empanner. S’il dépasse 12 nœuds, Castorama pourra rester bâbord amure jusqu’à l’arrivée du front froid, puis mettre le cap au Sud Sud Ouest pour accrocher la dépression qui va se former à l’Est du Brésil et qui conduira Ellen directement au Cap de Bonne Espérance. Mais avant de toucher les bénéfices de cette dépression, il y aura une zone très instable où rafales et bulles de pétole se succéderont…

Ellen et Castorama ont encore une semaine de navigation pour parvenir au Cap de Bonne Espérance qui marque l’entrée dans les mers du Sud. Aussi, dans l’immédiat, Ellen engrange tous les bons moments pour faire le plein d’énergie avant d’affronter cette zone difficile et éprouvante qui la retiendra un peu moins de 30 jours.

Position du trimaran Castorama le 10 décembre à 14h10 GMT
Latitude / Longitude : 22°49 S / 28°10 W Distance parcourue : 4877 milles
Meilleure distance en 24h : 446,1 milles (record = 540 milles)
15h25 d’avance sur le record de Françis Joyon.

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Combien de Français dans la Coupe 2007 ?

Régate en flotte à Valence
Régate en flotte à Valence

« La vraie date, ce n’est pas le 17 décembre. C’est le 29 avril 2005. » Pierre Mas, directeur sportif du Défi, ne voit pas pourquoi son équipe devrait se sentir pressée par le temps. Elle s’inscrira à la session de rattrapage.
Le Défi, officiellement basé à Lorient, a participé aux pré-régates d’automne à Marseille et Valence. « Les Acts ont été un vrai tournant dans nos affaires, poursuit le Sétois. Les chefs d’entreprise voient la réalité de l’organisation d’America’s Cup Management et la réalité de notre travail. On est sur la bonne voie.
Soit. Mais encore aucun nom de sponsor potentiel ne circule. Ni au Défi, ni chez K-Challenge. Du côté de Legris Industries, partenaire de Marc Pajot en 1992 et 1995 puis du Défi en 2000 et 2003, aucun budget Coupe de l’America n’a encore été voté.

K-Challenge en avance


K-Challenge a quand même une longueur d’avance. Cette équipe internationale, battant pavillon français, a payé ses droits d’inscription en septembre. Deux partenaires se sont engagés à ses côtés, un équipementier et la ville espagnole de Gandia qui les accueille.
« Dans un premier temps, on avait trois challengers, commente le président de la Fédération française de voile, Jean-Pierre Champion. On a beaucoup dit que ça pouvait nuire pour trouver un budget, je n’en suis pas convaincu. » Il y a juste un an, la FFV avait apporté sa pleine caution au projet de Loïck Peyron et Bertrand Pacé resté en rade.
« On fera le projet en fonction du budget, explique de son côté Pierre Mas pour Le Défi, sachant qu’il y a un seuil de 20 millions d’euros pour pouvoir construire au moins un bateau neuf et être performant. C’est possible car nous avons déjà deux bateaux pour le développement. »
Cet hiver, le Défi devra choisir lequel de ses deux bateaux il adapte à la nouvelle jauge des Class America, FRA 69 ou FRA 79. Il faudra être prêt en mai pour s’aligner aux régates de Valence de juin 2005.
Quant à l’inscription le 29 avril 2005, elle en coûtera 200.000 euros de plus que si elle avait été déposée le 17 décembre. « On a pris des risques par le passé, poursuit Pierre Mas, on ne s’inscrira que si on a le budget. On veut raisonner sur du solide. »
La possibilité d’avoir deux challengers français ne semble pas le déranger outre mesure. « La question n’est pas de savoir combien de défis la France peut financer. La Coupe de l’America est un événement rentable pour les entreprises et on peut les rassurer sur leur retour sur investissement. »
La Coupe de l’America, avant d’être du sport, est une affaire d’argent. De beaucoup d’argent.

Stéphanie Stoll

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2005… tout est Mini dans notre vie !

Circuit Mini - Flotte au départ
Circuit Mini - Flotte au départ

Le circuit Mini, animé et orchestré par la classe riche de ses 440 adhérents représentant quinze nationalités, n´a plus ses preuves à faire. La saison 2005 sera bien remplie et les skippers des petites bombes à voiles – protos et séries réunis – ne vont certainement pas manquer d´occasions de défouler la quille de leur 6.50 sur tous les plan d´eau : des côtes de l´Atlantique aux rivages méditerranéens, de la Mini-Pavois au Mini Fastnet en passant par la Trimed… Dix courses, plus la Transat, sont en effet inscrites au programme et tiendront le haut de l´affiche toute l´année durant. Qu´on se le dise le circuit Mini surfe à plein sur la vague du succès !

La course aux insriptions
“Le nombre d´adhérents augmente progressivement au fil des années. C´est lié à l´apparition de nouvelles courses et au développement des bateaux de série. Mais le plus encourageant, c´est que désormais tous les coureurs ne s´inscrivent pas forcément avec l´objectif unique de disputer la Transat, Certains viennent pour participer au circuit en général et à à toutes les épreuves — petites ou grandes – qui l´animent””, précise Antoine Grau, le nouveau président de l´association qui vient de fêter ses dix années de bons et loyaux services auprès des skippers de 6.50.

Cette année, départ de Transat oblige, la course aux inscriptions a déjà bel et bien commencé. Les places sont en effet comptées (limitées à 72) et le temps presse pour les prétendants à la grande aventure à destination du Brésil. Après une semaine de salon nautique, les organisateurs comptabilisent ainsi une bonne cinquantaine d´inscriptions. Parmi les prétendants à cette nouvelle édition, 80% sont d´ores et déjà qualifiés. Pas de temps à perdre !

Parmi les nouveautés à retenir pour cette nouvelle édition – la 15ème de la Mini Transat devenue depuis Transat 6.50 – on retient que 2005 sera la toute première des mâts carbone. “”Mais au départ, on comptera sans doute sur les doigts d´une main les protos qui en seront équipés. Les architectes et les coureurs restent plutôt prudents. On ne constate pas d´inquitétante tendance de flambée des budgets. Je trouve qu´on assiste plutôt un phénomène d´auto-responsabilistation””, indique Antoine Grau. A noter aussi qu´en vue d´encourager le circuit et le développement de nouveaux protos et de nouvelles technologies, une règle récemment adoptée réserve d´emblée trois places à des protos jaugés dans l´année. “”Cela va dans le sens des architectes qui devaient attendre quatre ans avant de voir un nouveau plan prendre le départ de la Transat… et des coureurs qui avaient du mal à fidéliser des partenaires sur une période aussi longue””, argumente le nouveau président. Enfin, il a été également décidé que sur les course de plus de 500 milles, les bateaux seront à présent équipés d´une balise de positionnement. Pour plus de sécurité bien sûr, mais aussi pour répondre aux besoins médiatiques des organisateurs et des skippers…
On l´a dit en 2005, la vie sera effectivement… très Mini !

LF”

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Nouvelles autour du monde

Ellen MacArthur sur Castorama
Ellen MacArthur sur Castorama

Au classement de 5h00, Vincent Riou avait encore grappillé quelques milles d’avance sur Jean Le Cam… PRB pointe en effet ce matin à 88,5 milles devant Bonduelle, ceci à la faveur d’une vitesse supérieure : notons toutefois, stratégiquement, que Vincent est désormais plus sud que Jean, ce qui constitue une grande première. Bonduelle fait en effet en ce moment une route plus est / nord – est, alors que son grand rival aurait plutôt tendance à afficher un penchant pour le sud ! Derrière, le trio Jourdain – Josse – Golding navigue dans une vingtaine de nœuds de vent (contre 10 à 15 pour les leaders), tandis que Wavre et Dick trouvent pour leur part plutôt 30 nœuds à se mettre dans les voiles… du coup leur vitesse est naturellement plus élevée, Virbac-Paprec ayant même glissé à plus de 15 nœuds de moyenne sur les dernières 24 heures. Du côté des avaries, si ce matin Conrad Humphreys est toujours au mouillage à Simon’s Town, la mauvaise nouvelle du matin nous vient de Joé Seeten, qui a annoncé avoir endommagé son safran tribord. Plus d’explications sont attendues lors de la vacation radio dès 11 heures 30 – vacation qui rappelons-le est accessible en direct sur le site officiel.

Passage délicat pour Ellen
Du côté de « Super Ellen », qui mérite bien cette distinction au vu de sa première portion de parcours (car n’oublions pas que Francis avait été très véloce sur ce tronçon, et qu’elle s’offre le luxe d’être toujours devant), les choses se compliquent un peu. Car en effet, si Castorama affiche ce matin une belle santé du côté du speedomètre (entre 18 et 20 nœuds), la route est loin d’être optimale, alors que justement IDEC avait lui « tiré tout droit » au même moment. On s’attend donc – Ellen la première – à ce que l’avance d’environ 13 heures se mette à fondre quelque peu. Car le souci est pour l’heure de négocier un front froid qui se dresse sur la route du trimaran, alors que les vents tournent progressivement N à NE tout en faiblissant un peu. Ce matin, il reste 1500 milles à courir avant d’attraper les 40° de latitude sud et toucher un flux de NO soutenu.

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Philippe Poupon le retour ?

Philippe Poupon
Philippe Poupon

Simple boutade ou vraie envie ?
«J’en ai rêvé très fort la nuit passée. Alors peut-être que Denis Horeau (l’actuel directeur de course) a capté ces ondes. Je suis conscient de ce que cela représente comme investissement. Ne concluez pas trop vite que je serai là dans quatre ans mais pourquoi pas ? On a vécu comme cela, la mer est en nous, la course, c’est notre passion», lâche-t-il un peu à l’écart.
Cette idée de refaire un Vendée Globe titille donc à nouveau le Bigouden qui avait terminé troisième de la deuxième édition. Ces dernières années, le triple vainqueur de la Solitaire du Figaro a pris ses distances avec la haute compétition. Grand amoureux de la nature, il est allé naviguer dans les Mers du Sud en croisière : «Je viens de passer près de dix ans dans ces contrées fascinantes. On est dans un autre monde de couleurs et d’ambiance. C’est une belle aventure au plan maritime et une belle expérience de vie».
Ce marin, souvent pris comme modèle par ses pairs en raison de son approche très novatrice de la course au large, connaît trop bien le travail nécessaire à un Tour du monde pour se réengager à la légère. Mais le démon de la course l’habite toujours un peu… ou est venu le revisiter en cette période où les Le Cam, Jourdain s’empoignent dans l’Océan Indien.
Quel regard porte-t-il sur cette édition menée tambour battant par les premiers ? «On s’aperçoit que le niveau de la compétition s’est encore élevé avec le potentiel des bateaux qui a progressé et aussi celui des marins. Vincent Riou a pris l’empreinte de Michel Desjoyeaux dont il était le second. Jean Le Cam, lui, n’avait pas besoin d’empreinte et il exprime sa dimension. Dans ce métier il y a des périodes de galère, de creux de la vague. Il a eu son lot avec son trimaran. Il retrouve le devant de la scène qu’il mérite. Et, derrière, Bilou (Roland Jourdain) ne va pas capituler. L’histoire est loin d’être finie».
Spectateur très attentif de cette explication au sommet entre Finistériens de la «Vallée des fous», Philippe Poupon n’exclut pas d’y repiquer. Il n’est pas le seul : Michel Desjoyeaux, qui était à ses côtés, à lâché a son tour : «S’il revient dans quatre ans, j’y serai aussi». Virus, quand tu nous tiens !

Gilbert Dréan.

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Ruse de Riou dans l’Indien

Pro Form - Thiercelin - sillage
Pro Form - Thiercelin - sillage

Vincent Riou (PRB) a passé la surmultipliée cette nuit au large des Iles Kerguelen. Sa position plus nord lui a permis de progresser sur la route plus rapidement que Jean Le Cam (Bonduelle). Il affiche 56 milles d’avance sur son plus proche poursuivant. PRB croise actuellement à 157 milles dans le nord de l’archipel austral français, il est en train de se replacer devant Jean Le Cam comme dans une classique manche de régate au large de Port La Forêt, base commune des deux bateaux leaders ! Derrière, les écarts font le yo-yo. Roland Jourdain (Sill et Veolia) est bien le plus rapide sur 24 heures avec 347 milles parcourus à 14,5 nœuds mais il a perdu un peu de terrain par rapport au classement de 20 heures hier soir. Bilou est à 433 milles du peloton de tête et glisse à 442 milles dans l’ouest des Kerguelen. Le Finistérien a repris tout de même 76 milles depuis hier matin même heure sur le leader et Mike Golding (Ecover) 78 milles. L’anglais est ce matin le plus sud de la flotte puisqu’il a passé la latitude mythique des 50e Hurlants avec une position au 50°50.16’ Sud ! Toujours un peu plus loin, le deuxième groupe s’étale sur 520 milles en latéral nord/sud. Dominique Wavre (Temenos) est à 42 milles de Marion Island soit des Iles du Prince Edward tandis que Marc Thiercelin (Pro-Form) taquine la dorsale anticyclonique placée sur le versant est de l’Afrique du Sud. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), malgré ses soucis d’énergie à bord, reste le plus rapide de ce petit groupe avec une vitesse moyenne sur 24 heures de 12,7 nœuds ! Enfin, Conrad Humphreys (Hellomoto) est parvenu hier à remplacer son safran endommagé. Mouillé à un corps-mort dans la baie de Simon’s Town, l’anglais a fait aujourd’hui le plus dur de ses réparations. Il voulait également plonger pour vérifier l’état de sa quille et monter dans le mât pour « checker » son gréement avant de reprendre le large.

Question de timing
Plus au nord, mais désormais bien lancée dans l’Atlantique sud, Ellen Mac Arthur poursuit à belle cadence sa grande descente. Toujours en avance sur le tableau de marche de son prédécesseur sur la route du record, la petite Anglaise doit néanmoins se débrouiller avec une situation météo qui se complique. Les alizés d´Est-Sud Est sont en effet encore bien établis mais un front froid menace désormais la progression de Castorama pour la fin de la semaine… Comme Ellen l´a dit hier, “le timing va être crucial””. Elle devra essayer de toucher les vents de Nord-Ouest devant la dépression pour descendre vers le sud. A suivre…”

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Et maintenant Groupama 3 !

Groupama II et III
Groupama II et III

Le projet a pris corps il y a quelques mois. En Décembre 2004, forts de leur réussite sportive et humaine, Groupama et Franck Cammas lancent la construction d’un maxi trimaran de 105 pieds, Groupama 3, véritable défi technologique et sportif. « Lorsque nous nous sommes engagés dans le sponsoring sportif aux côtés de Franck Cammas en 1998, nous l’avons fait en lui donnant les moyens de ses ambitions mais aussi en lui donnant du temps. Car, d’autres entreprises l’ont démontré avant nous, le meilleur allié de la performance, c’est le temps. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de poursuivre l’aventure jusqu’en 2011. En donnant à Franck et à son équipe les moyens de concevoir et de construire un trimaran de 32 mètres, nous nous lançons à la conquête de nouveaux territoires maritimes et de records qui font rêver : Trophée Jules Verne, Traversée de l’Atlantique nord, distance parcourue en 24 heures… » déclarait Jean Azéma, Directeur Général de Groupama, avant de poursuivre : « Ce nouveau défi technologique et sportif va être mené de front avec le championnat Orma des multicoques de 60 pieds et, pourquoi pas, la conquête d’un cinquième titre de champion du Monde dès 2005 ?

Jeune skipper talentueux et titré, Franck Cammas est aujourd’hui un marin comblé : « C’est évidemment une énorme satisfaction pour mon équipe et pour moi car la reconduction de notre contrat jusqu’en 2011 est le signe du travail bien fait. Mais c’est aussi une grande fierté car, en s’engageant à nos côtés dans ce nouveau défi, Groupama croit en notre capacité de concevoir et de construire le bateau le plus rapide du monde. Depuis mon treizième anniversaire, je rêve à l’instant où je larguerai les amarres pour partir autour du monde, quand j’ai lu le livre d’Eric Tabarly. Ce jour est proche et ça, c’est génial ».

Franck Cammas et Franck Proffit détaillent les particularités du trimaran dessiné par Vincent Lauriot-Prévost et son équipe : « Groupama 3 sera puissant grâce à sa largeur – le plus large du monde – mais aussi léger afin de ne pas épuiser ses dix équipiers. Avec 32 mètres de long, il passera bien dans les mers du sud et nous y serons en sécurité ». Vainqueur de The Race à bord du maxi-catamaran Club Med, Franck Proffit conseille activement le design team : « J’ai une grande confiance en lui » précise Franck Cammas qui poursuit : « Cela fait maintenant trois ans que nous naviguons ensemble à bord de Groupama. Nous avons la même manière de mener les bateaux, de les respecter, et nous nous apprécions mutuellement. Il saura me seconder efficacement lors des navigations sur ce nouveau bateau ».

Pour mener à bien la conception de Groupama 3, le team manager Stéphane Guilbaud ne change pas une équipe qui gagne : « Nous travaillons avec les mêmes personnes que celles qui ont œuvré sur Groupama 2 et qui en ont fait le 60 pieds le plus performant aujourd’hui. Il est clair que la charge de travail pour le team et les deux Franck est plus importante car nous ne délaissons pas le programme Orma, bien au contraire. Notre défi est donc à la fois humain, technologique et sportif ».

Pour sa construction, Groupama 3 bénéficiera de l’expérience acquise sur ce type de bateau par le chantier Multiplast basé à Vannes, tout comme le cabinet d’architecture navale VPLP.
Débutant au mois de décembre 2004, la construction de Groupama 3 prendra fin dix sept mois plus tard, en juin 2006.

Les principaux records visés : Le trophée Jules Verne (Tour du monde), la traversée de l’Atlantique, de la Méditerranée ou encore la distance parcourue en 24 heures.

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Ellen à l’équateur, Jean et Vincent aux Kerguelen

Ellen MacArthur - Castorama
Ellen MacArthur - Castorama

L’équateur franchi le 7 décembre à 03h30 HF
«Le vent apparaît puis disparaît tout le temps. C´est toujours un peu frustrant. Tu passes de grand voile et code 0 à 6 noeuds et trois minutes après c´est 20 noeuds et il faut que tu roules très vite les voiles pour ne rien casser. Ce matin, c´est super puisque le vent est là et semble se maintenir ! Je touche du bois, j´espère être sortie du Pot au Noir ! Dans une dizaine d´heures, on va passer l´Equateur et on sera dans l´hémisphère Sud ! » Lundi après-midi, la zone de convergence intertropicale n’a toujours pas fini de mettre les nerfs d’Ellen à rude épreuve. C’est encore l’heure des grandes manœuvres. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisque cette nuit, sur les coups des 3h30, Ellen a bien planté les étraves de Castorama en bas… dans l’hémisphère sud. Partis dimanche 28 novembre dernier, il leur aura fallu 8 jours 18 heures 20 minutes et 7 secondes. Le temps de Françis Joyon (9 jours 8 heures 23 minutes) est donc amélioré de 14 heures et 3 minutes.
A titre de comparaison, sur le Vendée Globe cette année, Jean Le Cam est entré dans l´hémisphère sud après 10,5 jours de course, contre 14 jours pour Ellen il y a quatre ans, ou encore 6 jours, 11 heures et 26 minutes pour Olivier de Kersauson et l´équipage de Geronimo sur leur tentative de Trophée Jules Verne l´année dernière…


Le Cam, Riou aux Kerguelen, Laurent à Cape Town
Du côté du Vendée Globe justement, c’est tout au sud, aux pays des latitudes hostiles que les solitaires croisent désormais l’étrave. En approche de l’archipel austral français des Kerguelen et de son plateau de hauts-fonds, les deux leaders, cherchent le meilleur chemin aux détours des îles. A 5 heures ce matin, il semblerait que Vincent Riou (PRB), deuxième à 34 milles de Jean Le Cam (Bonduelle) et décalé de 130 milles dans son nord, choisisse de passer au vent de l’archipel tandis que pour notre leader, son étrave balance. Jean se situe actuellement pile dans l’axe de l’île principale placée à 1 800 milles dans le Sud de La Réunion. Alors contournera-t-il au vent quitte à perdre des milles en se recalant plus nord ou traversera-t-il sous le vent de l’île principale ? Réponse au prochain classement de 11 heures sachant que le vent est actuellement au nord-ouest de 15/20 nœuds. Derrière, les écarts se sont maintenus.
Roland Jourdain (Sill et Veolia) glisse dans un flux de 30 nœuds à 100 milles dans le sud de l’Ile aux Cochons (archipel de Crozet). A noter, le plongeon au sud de Mike Golding (Ecover) qui taquine dorénavant les 49°33’ de latitude. L’Anglais est le plus rapide au pointage de 5h00 et affiche 15,8 nœuds de vitesse moyenne et 379 milles parcourus. Plus de pression mais surtout moins de milles à parcourir sur la route, Mike sait que pour revenir il devra dorénavant tenter le tout pour le tout. Il est ce matin à 718 milles du leader et a repris, comme Sébastien Josse (VMI), environ 30/40 milles sur celui-ci par rapport au classement de 20 heures hier soir. Hervé Laurent (UUDS) est bien arrivé cette nuit à Cape Town. Conrad Humphreys (Hellomoto) pointe ce matin à 18 milles de Simon’s Town, petite bourgade située au fond de Valsbaii (baie située à 70 kilomètres à vol d’oiseau dans le sud de Cape Town) où il va tenter de remplacer son safran droit endommagé. Il pleut actuellement sur la région et le vent est de 20/25 nœuds de sud/sud-est.


LF (Source Offshore Challenges et Vendée Globe)

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