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Doutes sur la route

Charles à la table à cartes
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Charles Caudrelier (Bostik) est toujours en tête de la course devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) qui, au classement de ce lundi midi, avait chipé la troisième place à Yannick Bestaven (Aquarelle.com) pour… un demi-mille nautique. Soit 900 mètres alors qu’il reste l’équivalent de 5500 kilomètres de course. En tête, au nord de la flotte, ces quatre bateaux se tiennent en à peine 25 milles. Toute la flotte a désormais laissé l’archipel des Açores dans son sillage et s’attaque au gros morceau de cette première transat en solitaire à armes égales : la traversée de l’Atlantique. Et la longue route vers Cuba est d’ores et déjà passionnante à suivre. Les leaders auront-ils eu raison de rester près de la route directe ? Ou bien, au contraire, les sudistes Dominic Vittet (Atao Audio System) et Armel Tripon (Gedimat) tireront-ils bénéfice de leur lourd investissement ? Impossible à dire aujourd’hui. « Les prévisions météo et les champs de vent changent en permanence », soupire le leader Charles Caudrelier, « pas facile de se faire une opinion ». Mêmes doutes pour Gildas Morvan à bord de Cercle Vert : « je viens de faire une réunion et je me rends compte que nous sommes deux à bord :  il y a un Gildas qui veut aller au nord et un autre qui veut aller au sud. On n’arrive pas à trouver un accord entre nous !»

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Cap sur la Giraglia Rolex Cup 2005

Alfa Romeo devant St Tropez
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Samedi 11 juin marquera, dans la cité du Bailli de Suffren, le début de la 53ème édition de la Giraglia Rolex Cup qui propose une nouvelle fois aux fascinants voiliers de cette course un terrain de compétition à la hauteur de leurs performances.

La « Reine de la Méditerranée », course créée en 1952, est, en effet, l’un des plus grands rassemblements de voile méditerranéens. Pendant la semaine de la Giraglia Rolex Cup à Saint-Tropez, la course offre un spectacle permanent de ces monocoques de prestige, classiques ou modernes, amarrés côte à côte dans le port, ou bataillant ferme dans la baie pour le meilleur classement.

Mercredi 15 juin, le coup de canon libèrera les voiliers au départ des 243 milles du parcours entre Saint-Tropez et Gênes. Les concurrents devront successivement sortir de la baie de Saint-Tropez, longer la Côte des Maures pour virer à l’île du Levant. Ils iront ensuite contourner le rocher de la Giraglia au nord du Cap Corse. Les premiers monocoques couperont la ligne d’arrivée à Gênes une vingtaine d’heures après leur départ. Dernier record à battre, celui d’Alfa Romeo en 2003 : 22h, 13mn et 48s.

Des Multicoques dans la baie de Saint-Tropez
Pour la première fois de son histoire, Saint-Tropez et sa baie accueilleront les fabuleuses machines du championnat ORMA, des multicoques de 60 pieds. Sept trimarans ont déjà répondu présents pour cette classique de la Méditerranée. Parmi eux, les équipages de Gitana X et Gitana XI, qui suivront les traces du célèbre monocoque de la famille Rothschild, Gitana VI. L’italien Giovanni Soldini sur TIM, Pascal Bidégorry sur Banque Populaire et Armel Le Cleach, tout nouveau skipper de Foncia, feront également le déplacement. Michel Desjoyeaux à bord de Géant et Franck Cammas sur son Groupama assureront également ce spectacle inédit.

Maxis et Multis vont donc se retrouver sur cette épreuve exigeante et tactique. Les multicoques auront leur propre départ afin de ne pas être gênés par presque deux cents concurrents monocoques, le parcours restant quant à lui identique. Un nouveau temps de référence sera très probablement établi, mais les nouveaux Maxis ultra légers, véritables « pur-sang » des mers, ont toutes les chances de faire bonne figure face à ces coureurs d’océans.

Source Giraglia Rolex Cup

 

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Karine Fauconnier : le monde en quelques mots

Karine Fauconnier
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Humainement : «Nous avons vécu une histoire forte tous ensemble. Nous avons des caractères différents et des choses qui nous éloignent mais ces deux mois passés ensemble nous appartiennent et nous rapprochent d’une manière qu’il est difficile d’expliquer, qui va au delà des mots.»

Le voyage : « Ces grands voyages méritent aussi des escales pour découvrir les peuples, les cultures et les mœurs de ceux qui vivent là où nous sommes passés. Nous avons vu les Maldives, puis une île au Sud de la Nouvelle-Zélande, ensuite le Cap Horn de nuit mais nous avons pu apercevoir au petit matin la très jolie île des Etats, le long de l’Argentine, puis nous sommes passés très près de l’île de Los Lobos, au large de l’Uruguay, que nous devions laisser à tribord, puis plus rien jusqu’au Golfe d’Oman, où là, de nuit, les flammes gigantesques des puits de pétrole en feu éclairent le ciel comme s’il faisait presque jour. »

Les mers du sud : « Nous avons apparemment traversé un champs d’icebergs mais sans en voir un seul. Sinon, il y fait froid et sombre, mais lorsqu’il y a un rayon de soleil, la lumière est vraiment magique, comme nul par ailleurs. »

24h00 avant la ligne d’arrivée, Karine nous faisait son petit mail de bilan :
 « Au cours de ces deux mois,
Nous n´avons pas :
– Respiré d´air pollué
– Pris une douche ou un bain chaud
– Eu une minute de silence
– Eu un moment d´immobilité
– Dormi dans un lit qui ne remue pas
– Fait de « grasse mat´ »
– Utilise une carte bleue ou un téléphone portable

Et nous avons :
– Eu vue sur la mer
– Bu de l´eau dessalinisée et déminéralisée
– Mangé de la nourriture lyophilisée
– Eu l´horizon à perte de vue sur 360 degrés
– Compté les étoiles
– Vu des dauphins, des baleines, des albatros, des tortues, des poissons volants, des requins…
– Passé tous les méridiens de notre planète, les tropiques, l´Equateur,
– Laissé les trois caps à bâbord
– Essuyé les tempêtes, les calmes plats, un cyclone, des orages
– Eu trop froid dans le grand Sud,
– Eu trop chaud a l´Equateur

Conclusion :

La terre est bien ronde et la lune est ta meilleure amie en mer…

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Rien d’évident…

Gildas Morvan - Cercle Vert
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Cercle Vert a franchi cette nuit la première marque de parcours, en rasant l’île de Florès, dans le nord de l’archipel des Açores. “Elle est très haute, j’ai vu une grosse masse noire : on aurait dit l’île mystérieuse de Tintin!””, raconte Gildas Morvan, la voix légère. “”J’ai été accueilli par un dauphin, mais c’est tout ce que j’ai vu : pas de pêcheurs, pas de plaisanciers, on n’est pas au large de Concarneau ici !””, conclut le skipper breton, toujours second à 10 milles de son copain, Charles Caudrelier. Convaincu que l’avenir appartient à ceux qui passent au nord, Yannick Bestaven (Aquarelle.com) est venu se coller dans la roue de Cercle Vert. Le duo avance à plus de 8 nœuds sur la route directe, poussé par un flux de sud-est stabilisé autour de 18 noeudsEt comme on pédale toujours mieux à deux, Eric Drouglazet (Crédit Maritime Zerotwo) a mis un (petit) coup de barre à droite. Résultat, il a pu garder son spi une partie de la nuit, et accélérer pour venir se recaler dans le sillage du maillot jaune, au milieu de la flotte. Dans le même esprit et dans le même axe central, les deux dames de ce trophée BPE naviguent presque bord à bord. Samantha Davies (Skandia) a passé un beau dimanche en famille, en croisant ses parents venus tester leur nouveau bateau au large des Açores. Grâce à la magie des ondes VHF, Sam a pu échanger pendant une heure avec sa sœur, qu’elle n’a pas vue depuis juin dernier !”

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Golden oldies Trophy

Umopro Jardin
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Ils ont écrit les pages les plus fantastiques de la course au large. La grâce, l´équilibre, les possibilités de vitesse de ces engins iconoclastes ont crée un lien mystérieux et durable avec le grand public.
“Ces bateaux ont déjà constitué leur patrimoine, forgé dans le courage et le génie humain, mais ces créations uniques sont fragiles et traversent l´histoire à pas de géant. Certains de ces survivants doivent être protégés, mis en valeur, car ils témoignent d´un savoir-faire exceptionnel dans le monde des arts et des métiers. La solution d´avenir pour ces oiseaux du large n´est pas un musée mais plutôt un esprit de conservatoire, ils doivent naviguer pour vivre et trouver assistance et compréhension dans les ports afin de ne pas accélérer un exode déjà massif””.”

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A l´approche des açores

Solitaire 2004 : Bostik Findley - Charles Caudrelier
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“Ca bombarde””
L´expression est dans la bouche de tous les concurrents joints à la vacation de sécurité du matin. Poussés par un flux de sud – sud-est, variant de 20 à 30 nœuds selon les grains, les Figaro Bénéteau avancent vite sur les quatre dernières heures : 12 nœuds pour Bostik, 11,3 pour Skandia, 10,1 pour Crédit Maritime Zerotwo, 9,4 pour Cercle Vert. “”Et pourtant, ce ne sont pas les bateaux du Vendée Globe””, sourit Lionel Péan, le directeur de course. Ce matin, Charles Caudrelier a engrangé 20 milles d´avance au terme d´une longue nuit passée à la barre, pour cause de spi à gérer. Derrière, la plupart des concurrents ont rangé les spis. “”Il fait un peu frisquet, alors j´ai rien foutu: je suis resté à l´intérieur tout le temps””, avoue le nazairien David Raison, sur Coutot-Roehrig. Idem pour Yannick Bestaven – Aquerelle.com, tiré de la banette par la vacation du matin : “”j´étais en train de dormir, avec l´écoute à la main pour rattraper les départs au tas… je retourne me coucher!””

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Caudrelier, Drouglazet, Morvan…

Charles Caudrelier - BOSTIK
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La flotte évolue ce samedi sous des grains et un flux d’est sud-est instable en force et en direction, comme raconte Samantha Davies de Skandia : « le vent passe du 80 au 140 et de 9 à 30 nœuds, ce n’est vraiment pas facile ». Des conditions idéales pour… déchirer son spi, comme Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) qui l’a aussitôt réparé mais se plaignait de ne pas pouvoir lâcher la barre. A batailler en tête avec Bostik, ces deux-là n’auraient-ils pas un peu présumé de leurs forces ? « Je suis limite dans le rouge» confiait ce matin un Charles Caudrelier toujours leader mais un tantinet moins serein que d’habitude : « c’est l’enfer, t’envoies le spi ça refuse, tu mets le génois ça adonne…ouh, c’est dur ! Enfin j’imagine que c’est pour tout le monde pareil» Beaucoup de concurrents optaient encore pour le nouveau spi asymétrique, « stable et qui va bien au bateau dans ces conditions-là », résume Gildas Morvan (Cercle Vert), troisième au général. Des soucis techniques sont à déplorer : Antonio Pedro da Cruz (Little Black Shark) cherche à résoudre un problème d’électronique qui rend difficile l’utilisation de son pilote. Yannig Livory (Entreprendre en Pays de Lorient) a du mal à recevoir ses fichiers électroniques. Yannick Bestaven n’a plus de gaz – le détendeur a dû se dévisser – et il devra manger froid jusqu’à la fin de la course… Les premiers soucis d’une grande course transatlantique.

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Etoile Marine Atlantic ouvre à Lorient.

Etoile Filante
Etoile Filante

Petite sœur d´Etoile Marine Croisières, la société de Bob Escoffier basée à Saint-Malo, Etoile Marine Atlantic démarre son activité avec un premier bateau, Etoile Filante. Ce catamaran de 60 pieds a été dessiné par les architectes Joubert et Nivelt et a couru la Route du Rhum 98® aux mains de Bob Escoffier. Avec une longueur de 18,28m pour 9,50m de large, Etoile Filante a depuis été réaménagé pour le charter professionnel et armé en NUC (Navire à Usage Collectif). Assagit avec le temps, ce navire n´en demeure pas moins un bateau rapide, sûr, marin et remarqué à bord duquel deux membres d´équipage diplômés accueillent 18 personnes à la journée et 10 en croisière.

Les autres Etoiles de la flotte sont également commercialisées :Molène, Polaire, Magique, Horizon et bien sûr le navire amiral, Le Marité, de retour de Méditerranée après sa tournée du littoral français pour l´émission Thalassa. Signe des temps, le site www.etoile-marine.com a fait peau neuve et devient le point d´entrée commun sur Internet aux deux sociétés.

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Vittet lance l´attaque au sud

Dominic Vittet - Atao Audio System
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La nuit de jeudi à vendredi a été dantesque, sous spi dans 20-25 nœuds de vent avec des rafales à 30. Et donc de jolis départs au lof, des « vracs », comme ils disent. Du stress. De la vitesse. « C’était une nuit noire comme dans une vache, on dit chez moi en Angleterre» s’amuse Samantha Davies (Skandia), flashée cette nuit par un flux argos dans un surf à 22,9 nœuds ! « Je pense que c’est exact, car moi-même j’ai vu mon speedo monter à 19 nœuds. C’était excellent, mais j’ai eu peur de casser quelque chose quand même ! » En une nuit, les douze solitaires ont battu tous leurs records de vitesse depuis le départ. En tête de meute, Charles Caudrelier (Bostik) et Eric Drouglazet (Crédit Maritime-Zerotwo) se sont livrés une guerre acharnée, mètre à mètre… et peut être un peu trop exigeante pour une course transatlantique.
Autre révélateur : la nuit dernière, onze des douze solitaires enregistraient des moyennes de vitesse supérieures à 10 nœuds sur quatre heures et pour quatre d’entre eux elles étaient supérieures à 11 nœuds ! En outre, le Top Chrono AG2R Prévoyance, remporté pour la deuxième fois par Eric Drouglazet, était limpide lui aussi : 240,8 milles nautiques en 24 heures. Plus de dix nœuds de moyenne avalés sur une vilaine mer croisée, sur un voilier de dix mètres…
Alors, à l’image d’un Gildas Morvan (Cercle Vert) qui a préféré « calmer le jeu en affalant le spi pour dormir un peu parce qu’il faut durer et que je sentais bien que j’étais à la limite, prêt à faire des bêtises» – technique imitée pour quelques précieuses minutes par Armel Tripon (Gedimat) – tous aspiraient à un repos qu’ils auraient bien mérité. Machines et organismes ont subi l’épreuve du feu océanique et auraient bien eu besoin d’un peu de répit ce matin. Les premières failles physiques et mentales sont là. Il fallait entendre par exemple David Raison raconter ses hallucinations nocturnes : « J’étais tellement fatigué… Je voyais du monde dans le cockpit, des jaugeurs ! » Il fallait aussi – et c’est inédit – écouter Eric Drouglazet mettre à mal sa réputation de « sanglier » infatigable et dur au mal : « pas eu le temps de manger, ni de dormir… et là je vois bien que je fais des conneries, je n’ai pas d’équilibre sur le bateau, je sens des petits signes qui ne trompent pas… ».

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A fond dans la nuit noire…

Jeanne Grégoire - Banque Populaire
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Ainsi, à l’inverse d’un Charles Caudrelier (Bostik) à la voix particulièrement sereine à la vacation de sécurité de ce matin – «je suis sous pilote, j’ai bien dormi, c’est nickel… » – Jeanne Grégoire (Banque Populaire) raconte : « je n’avais plus de repères dans la nuit noire, j’étais très fatiguée… pas dormi depuis la nuit d’avant, je ne savais plus qui j’étais et je suis partie au tas grave, j’ai bien mis deux heures à tout ranger dans le bateau, ça a été une alarme violente il faut faire attention. Pour moi la course redémarre maintenant ». Péripétie similaire pour Dominic Vittet sur Atao Audio System : « j’étais à l’intérieur et le bateau est parti en vrac, je n’ai pas eu le temps de dire ouf. J’ai été projeté sur le banc de veille et je suis allé m’écraser les côtes sur le banc de veille. J’ai eu le souffle coupé et je ressens une bonne douleur. J’ai appelé le bon docteur Chauve qui m’a rassuré, je ne pense pas que ce soit cassé. » Et Dominic ajoute en riant « mais à part ça tout va bien, ça bombarde ! ». Ça va vite effectivement, et il faut faire attention car la fatigue commence à faire son travail de sape. « Cette nuit j’ai fait un reset en me réveillant », plaisantait David Raison (Coutot Roehrig) « je me demandais ce que je foutais là. En début de nuit je faisais vrac sur vrac, je crois que ces conditions-là c’est plus le terrain de jeu des Finistériens !» Le Rochelais Yannick Bestaven (Aquarelle.com) a pourtant mis le turbo lui aussi « je suis toujours à fond dans 28-30 nœuds, ça part au tas assez souvent, il y a des grains avec des rafales assez fortes. Vivement qu’on sèche un peu ! ».

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