mercredi 17 septembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 2064

A moins de 400 milles de l’arrivée

Jean-Pierre Dick / Virbac - Paprec
DR

Ce matin, les équipages encore groggy de la navigation de la veille évoquaient les 45 nœuds de vent subis au passage des Shetlands. Et le démâtage de Bonduelle était encore dans les esprits. Arrivés à minuit à Lerwick (port de la côte est des Shetlands), les hommes de Bonduelle  se remettent de leurs émotions. Kito de Pavant revenait sur l’incident (pour l’heure inexplicable) à la vacation de midi. Le bateau devrait être rapatrié en France au moteur la semaine prochaine.Pour les trois autres concurrents, la régate continue… plus que jamais. Au classement de l’après-midi, les monocoques progressaient sous spi au nord-est de l’Ecosse, à 8/10 noeuds de vitesse moyenne.  Le duel du moment est celui qui oppose Ecover et Sill et Veolia qui naviguent à vue depuis cette nuit. Au dernier pointage, l’équipage de Roland Jourdain avait néanmoins perdu quelques milles sur son adversaire. Tout comme Virbac-Paprec, (à 43 milles des leaders), qui semble avoir souffert pendant quelques heures d’un cruel manque de vent.

- Publicité -

Patrice Carpentier au départ de l’OSTAR

Patrice Carpentier / VM Matériaux
DR

« Ce challenge m’amuse. L’ambiance, les concurrents, la course… tout ici me séduit. » A peine débarqué sur la marina de Queen Anne’s Battery à Plymouth, Patrice Carpentier ne boude pas son plaisir de plonger dans une course « à l’anglaise » dénuée des artifices et des contraintes que le professionnalisme impose au sport de voile ; « L’assistance extérieure à la navigation est interdite et on nous fait signer des papiers sur l’honneur » poursuit Patrice visiblement ravi. « Personne n’est encore monté à bord vérifier mes équipements. Les moteurs ne seront même pas plombés !»

Cette Ostar 2005 renoue avec sa légende, et si l’Observer n’est plus l’organe de presse promoteur de l’événement, les organisateurs du Royal Western Yacht Club revisite à l’anglaise le défi de Sir Blondie Hassler lancé en 1960, un homme, un bateau, et l’océan . L’Original Singlehanded Transatlantic Race reprend ses marques et redonne aux passionnés amateurs ou professionnels l’accès au parcours mythique qui relie Plymouth à Newport. Ils seront ainsi 35 solitaires, à bord de voiliers de 40 à 50 pieds, multicoques et monocoques, à quitter dimanche la cité de Drake pour cingler vers le Nouveau-Monde et Newport-Rhode Island.

« Les Professionnels et leurs 60 pieds étaient devenus trop difficiles à gérer pour les bénévoles du RWYC » explique Patrice. « Ils courent désormais entre Plymouth et Boston (Michel Desjoyeaux vainqueur en 2004 ndlr) et je trouve passionnant que des classes dynamiques et qui ne demandent qu’à exploser, comme les 40 et 50 pieds, puissent se réapproprier ce fabuleux parcours, contre les vents dominants, qui nous mène sous les glaces de Terre Neuve et dans les brumes des grands bancs jusqu’à cette Mecque de la voile qu’est Newport… »

- Publicité -

Anne Caseneuve à la poursuite d´un rêve

Anne Caseneuve / Trimaran Acanthe Ingénierie
DR

« Je voulais vraiment faire cette course qui est à la fois difficile et exigeante. Elle est pour moi très importante, c’est celle des grands marins hauturiers, et je voue un véritable culte à ces hommes qui ont fait les premières grandes courses au large. » A deux jours du départ si Anne Caseneuve s’apprête à s’élancer à l’assaut de son rêve, elle n’en garde pas moins les pieds sur terre : « Il va falloir être vigilante et bien connaître son bateau pour savoir quand ce sera le moment d’y aller à fond et quand il sera impératif de le préserver, car la météo du parcours s’annonce difficile. » En effet, fidèle à sa réputation, cette 11e édition de l’Ostar s’annonce âpre. Les 41 bateaux inscrits rencontreront des conditions relativement calmes au départ et pendant 48 heures, par la suite la dépression annoncée sur l’Atlantique devrait mettre les concurrents, et les multicoques en particulier, à rude épreuve. Anne en est consciente, et tant pour le bateau qu’en vue d’un résultat, elle sait qu’elle devra faire le dos rond : « Dans le près serré avec 25 nœuds de vent, on risque de tout casser si on n’est pas extrêmement attentifs, et ce sera le cas pour tous les multicoques de la flotte. Par contre dès que les conditions le permettront, je pourrai attaquer. »

- Publicité -

Retour au port pour Joyon

Trimaran IDEC au départ de New-York
DR

Retour à la North Cove Marina du Manhattan Sailing Club pour Francis Joyon et IDEC… Le vent que le navigateur espérait toucher au large est finalement resté une chimère, comme nous l’explique ce matin Jean-Yves Bernot : « Le centre dépressionnaire a plutôt grossi, et Francis aurait dû infléchir sa route au sud, donc vraiment se rallonger, pour espérer faire la jonction avec un flux plus soutenu, situé à une cinquantaine de milles devant ses étraves. Au fur et à mesure qu’IDEC avançait, sa vitesse avait tendance à décroître, et dans ces cas-là, il n’y a pas à tergiverser : c’est retour maison, et attente d’une autre fenêtre. » Il était en effet tout à fait temps de rebrousser chemin, aussi la décision a-t-elle été simple à prendre malgré la frustration bien compréhensible engendrée par ce départ avorté. « Un autre créneau se profile pour le début de semaine », analyse ce matin le routeur. Pour Francis et IDEC, le jeu de patience continue !

- Publicité -

Top départ pour Francis Joyon

Trimaran Idec au départ de New-York
DR

Le trimaran s´est élancé à plus de 15 nœuds, et le navigateur espérait ce soir toucher un flux plus soutenu au large.

Afin de battre le record de Laurent Bourgnon, il doit se présenter au cap Lizard (GB) avant le 2 juin à 21 heures 37 minutes et 14 secondes GMT.

- Publicité -

Bonduelle a démâté …

Bonduelle a d�mat�
DR

L’incident est arrivé vers 20h00, 16 milles environ après le passage du nord des Shetlands alors de Jean le Cam dormait. Le bateau progressait au largue serré dans un vent d’ouest fort et une mer formée sous ORC (petit foc de brise) et trois ris dans la grand-voile.

 A 20h44, le PC Course recevait par ailleurs un message d’Ecover : « Nous venons juste de parler avec Bonduelle. Le bateau a démâté quelques milles derrière nous,  sur la côte est des Shetlands. L’équipage est OK, ils sont en train de nettoyer et ranger le pont avant de faire route vraisemblablement vers Lerwick (le port de la plus grande ville des Shetlands située sur l’Ile de Mainland).

(Source Calais Round Britain)

- Publicité -

Coville sur la Route de la découverte

Trimaran Sodebo - Thomas Coville
DR

Thomas Coville : « J’ai une vraie envie d’y aller. Je suis limite impatient. Le bateau est ultra prêt, propre, beau, il n’y a rien à redire » déclare THOMAS COVILLE depuis Cadix face à cette toute première expérience, seul contre la montre. « C’est excitant. Nous allons écrire quelque chose de nouveau. C’est la première fois que je tente un record en solitaire, c’est même impressionnant de partir totalement seul, sans adversaire. Je vais me découvrir face à cette nouvelle donne » ajoute celui qui a choisi de faire une parenthèse dans le championnat des multicoques 60’ pour réaliser un rêve : « J’aime cette sensation de liberté. J’ai mûri ce programme de tentatives de records pour accumuler de l’expérience en solitaire mais aussi avec l’envie de voyager, de grands espaces, d’ouverture. Je me sens proche des sports que l’on pourrait appeler « alternatifs » comme le surf ou le snowboard, des sports très professionnels mais intimement liés à la nature et à la sensation». Un peu le trac ? : « Je gagne en maturité et en confiance en moi. C’est sûrement pour cela que je me sens si serein aujourd’hui. Je mets aussi ce premier record en perspective avec ceux qui suivront et l’objectif de la Route du Rhum 2006. Cela permet de prendre du recul et de ne pas se mettre une pression néfaste à la performance. C’est comme les joueurs de tennis en ce moment à Roland Garros, on sent bien que ceux qui abordent la compétition avec sérénité jouent bien. C’est flagrant par exemple avec Amélie Mauresmo, elle est beaucoup plus détendue qu’il y a quelques années et accumule les bons résultat. » Un record accessible ? : « Francis (Joyon) a eu de très bonnes conditions au départ et a réalisé de belles moyennes dans l’Atlantique alors que sur la fin, il a dû tirer des bords et a perdu du temps. Nous savons que la première partie de la traversée sera aussi favorable pour nous. Attendons de voir ce qui se profile pour les derniers jours. »

- Publicité -

Ecover en surf au large des Shetlands

Mike Golding à la barre d´Ecover
DR

Speedomètres bloqués à 20 nœuds
Pilotes rivés à leur barre, les monocoques de la Calais Round Britain Race avalent les milles à toute vitesse. Les équipages naviguent sur le fil du rasoir avec un plaisir mêlé de stress et une excitation teintée de fatigue.
Les récits de départs à l’abattée, de spis explosés, d’enfournements, de petites ou grosses frayeurs ont en effet animés la vacation de midi. Jean Luc Nélias à bord de Sill et Veolia : « Nous sommes partis à l’abattée sous spi max avec 40 nœuds de vent. On a failli faire le « grand casino , et je peux vous dire que tout le monde a eu les genoux qui s’entrechoquaient ! ». Victime de plusieurs incidents de ce genre, l’équipe de Roland Jourdain a d’ailleurs mis la pédale douce cette nuit, laissant le duo de tête prendre un peu d’avance. Toutefois, personne n’a échappé aux figures libres.
Graham Tourell à bord d’Ecover : « le bateau est parti à l’abattée, le spi a explosé et on a dû tout couper. Les morceaux de spi doivent flotter quelque par autour de îles Orcades (archipel situé au nord de l’Ecosse). ». Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) confirmait : « On s’est fait quelques frayeurs cette nuit… ce n’est pas de tout repos . »

« A la barre, c’est rock and roll »
A la mi journée, le vent de sud-ouest oscillait entre 25 et 35 nœuds, la mer était formée mais courte, d’où le risque permanent de planter les étraves dans les vagues. « A la barre, c’est parfois rock and roll parce qu’on enfourne beaucoup. » précisait Kito de Pavant (Bonduelle). Du coup, les barreurs doivent se relayer fréquemment pour ne pas fatiguer. Toutes les deux heures en moyenne sur Bonduelle, voire toutes les demi-heures sur Ecover.
Quant à l’équipage, il doit être en mesure d’intervenir à tout moment car la moindre manœuvre monopolise les cinq hommes du bord. L’exercice est donc aussi réjouissant que fatigant, d’autant que depuis le départ, les conditions de navigation n’ont jamais été clémentes.
Ce matin, seule l’équipe d’Ecover, motivée par sa nouvelle place de leader, semblait relativement en forme. « Notre objectif est de garder Bonduelle à distance tout en continuant à naviguer prudemment ». Et jusqu’à présent Mike Golding et ses hommes maîtrisent bien la partie puisque les écarts restent stables avec leurs poursuivants.

Direction la Mer du Nord
A ce rythme (plus de 300 milles avalés en 24 heures), les première arrivées de la Calais Round Britain Race pourraient bien avoir lieu dimanche matin. Dès ce soir, les concurrents vont entamer leur descente en Mer du Nord. Et ces 600 milles de navigation jusqu’à Calais pourraient encore réserver quelques surprises tant la météo est incertaine. La course est loin d’être finie !

- Publicité -

Départ de Francis Joyon en fin de journée

Francis Joyon en stand-by à New-York
DR

Conformément aux prévisions d’hier compulsées et analysées par Jean-Yves Bernot, la situation météo est relativement favorable et mérite qu’une tentative soit faite sur le parcours Ambrose – Cap Lizard. Francis Joyon, joint ce matin à 6h00 locales : « J’achève les derniers préparatifs, tout en examinant les derniers fichiers de vent. Je devrais partir dans du vent de Nord après avoir rejoint la ligne de départ, ce qui me prendra environ deux heures. Le centre dépressionnaire est sur la route, mais il se décale a priori assez vite pour ne pas me gêner… Il remonte, et le vent devrait donc d’abord tourner à l’ouest, puis au sud ouest dans un second temps. Idéalement, j’aurais voulu partir avec du SO et tâcher de le garder jusqu’au bout : c’est le scénario que l’on attend depuis 2 mois, mais il ne se présente pas, et il faut tout de même savoir se décider ! Pour la première partie du parcours, je devrais avoir un flux ne dépassant pas les 30 nœuds, et je pense faire une route légèrement infléchie au sud pour éviter de tomber dans le centre de la dépression, où le vent mollit. Point positif, la mer ne devrait pas gêner la vitesse du bateau.

- Publicité -

Bonduelle et Ecover au coude à coude

Mike Golding - Ecover
DR

L’équipage de Sill et Veolia s’est fait lâché par ses deux adversaires et accusait ce matin un retard de 13 milles. A bord de Virbac-Paprec, l’équipage de Jean-Pierre Dick s’accroche dans le sillage de ses trois prédécesseurs avec seulement 29 milles de retard sur Bonduelle. Sous grand spi par 25 à 30 nœuds de vent de sud-ouest avec un régime de grains, les quatre équipages toujours en course ont contourné la nuit dernière l’île de Saint Kilda, au large de l’archipel écossais des îles Hébrides. Les nuits sont courtes par 58° nord, ce qui n’est pas un mal lorsqu’il faut manœuvrer ou régler régulièrement la grande voile d’avant. Temps gris et humidité constante font désormais partie du quotidien des 20 marins qui croisent au nord de l’Ecosse.

- Publicité -
- Publicité -