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Figaro. Charlotte Yven nouveau Skipper Macif 2023

Marie Lefloch / disobey. / Macif

Après plusieurs semaines de sélection, le jury du programme performance de la filière Skipper Macif a désigné ce vendredi 7 octobre, la Skipper Macif 2023. Ainsi, Charlotte Yven accompagnera Loïs Berrehar, Skipper Macif 2022, sur la prochaine saison du circuit Figaro Bénéteau.

Les pré-selectionnés : Charlotte Yven, Anne-Claire Le Berre, Estelle Greck, Julie Simon, Lili Sibesi et Sophie Faguet ont donc eu une semaine pour convaincre le jury de leur légitimité au sein du programme.

Bertrand Delignon, Président du Jury Skipper Macif : « Nous sommes fiers que Charlotte Yven rejoigne le programme Skipper Macif à l’issue de ces 5 jours d’épreuves intenses, au Pôle Finistère Course au Large, à Port-La-Forêt. Elle a su nous démontrer sa détermination.
Charlotte Yven et Loïs Berrehar formeront une équipe soudée et audacieuse pour porter les valeurs de la Macif et performer sur le circuit Figaro Bénéteau. Ce nouveau duo fera, à coup sûr, honneur à l’ambition du programme Skipper Macif : allier performance, valeurs humaines et force du collectif. Nous tenons également à remercier les 6 candidates talentueuses qui ont participé à cette finale pour leur engagement dans cette compétition. Nous sommes reconnaissants de l’implication de la Fédération Française de Voile et du Pôle Finistère Course au Large qui sont à nos côtés depuis 2008.
»

Charlotte Yven, Skipper Macif 2023

« Je suis très contente ! Cette sélection va me permettre de monter d’un cran dans mon projet course au large ! Je partais sur cette semaine au Pôle Finistère Course au Large pour remporter les épreuves, j’avais tout préparé pour réussir à mener à bien cette finale. J’avais envie de professionnaliser mon projet, de me consacrer entièrement à ma passion, à terre et en mer, je voulais pousser tous les curseurs pour me laisser la possibilité d’aller chercher de la performance. Je savais que cette semaine se jouait beaucoup sur le grand oral d’aujourd’hui, je voulais être moi-même, donner le meilleur et ne rien regretter. Je suis d’autant plus contente de partager cette prochaine saison en binôme avec Loïs, c’est un skipper qui a de l’expérience et qui a beaucoup à m’apporter. On ne navigue pas de la même manière, je pense qu’on peut être complémentaire sur pas mal d’aspects et je vais essayer de lui apporter ce que je peux. On va prendre, j’en suis sûre, du plaisir à travailler ensemble avec l’équipe Macif. »

Loïs Berrehar, Skipper Macif 2022

« Cette semaine de sélection à Port-La-Forêt s’est très bien passée. Les candidates ont montré du niveau et de la détermination, certaines se sont vite détachées du groupe. L’oral d’aujourd’hui était un exercice particulier pour elle, je le sais pour avoir été à leur place l’année dernière. L’analyse statistique du Pôle Finistère Course au Large nous a aidé à faire notre choix. C’est finalement Charlotte qui remporte cette sélection Skipper Macif 2023. On ne se connaît pas aussi bien que je connaissais Erwan l’année dernière, mais elle a un super potentiel, elle a montré de très belles compétences sur le circuit Figaro depuis 2 ans. Elle va intégrer le pôle l’année prochaine, elle ne pourra que progresser. J’ai aussi à apprendre de sa navigation, de l’audace et des choix qu’elle arrive à prendre. Je vais essayer de l’accompagner au mieux dans le projet Skipper Macif. Charlotte est animée par la même passion que moi, je lui souhaite de s’exprimer comme elle sait le faire avec la Macif ! »

La sélection Skipper Macif : une semaine pour convaincre le jury

Depuis lundi, les 6 marins retenus pour la Sélection Skipper Macif participent à différents tests à terre comme en mer, avec pour objectif d’évaluer leurs niveaux sportifs ainsi que leurs aptitudes à la navigation, à l’analyse de la météo… Cette semaine intense s’est terminée par la présentation de leurs projets sportifs respectifs et par la sélection du skipper qui portera les couleurs de la Macif la saison prochaine.

Le jury, composé de Bertrand Delignon (Président du Jury Skipper Macif), Jean-Philippe Dogneton (Directeur Général de la Macif), Hans Roger (Directeur des Activités Mer de la Macif), Alban Gonord (Président du directoire de SAS Skipper Macif 2), Guillaume Chiellino (Directeur Technique National de la Fédération Française de Voile), Loïs Berrehar (Skipper Macif 2022), Jeanne Gregoire (Directrice du Pôle Finistère Course au Large) et Erwan Tabarly (Adjoint du Pôle Finistère Course au Large) a délibéré en faveur de Charlotte Yven qui devient la nouvelle Skipper Macif 2023.

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Route du Rhum. Entrainement intensif pour Eric Péron

Photo : Ronan Gladu / Komilfo-sport

Éric Péron, skipper du trimaran Ocean Fifty KOMILFO ne ménage pas sa monture et enchaîne depuis début septembre les chantiers d’optimisation, les navigations d’entrainement et les opérations de RP. Nouveaux équipements, nouvelles voiles, premiers tests dans des conditions musclées font apprécier au skipper le comportement rassurant de son bateau. Retour en arrière sur un mois de préparation intensive, à un mois du grand départ.

Eric Péron : “C’est vrai que les journées sont intenses, depuis début septembre on alterne chantiers, navigations techniques et RP. On a testé la nouvelle casquette de protection, nos deux nouvelles voiles d’avant, petit et grand gennaker, et réalisé différents tests et réglages afin d’utiliser le mieux possible ces deux voiles complémentaires. Je poursuis mon apprentissage de la navigation en solo et j’ai pu valider tous ces acquis lors de sorties dans des conditions plus dures, dans des vents de 25 à 30 nœuds comme ce fut le cas vendredi et samedi dernier lors de mon convoyage entre Le Havre et Saint-Malo”.

Pour Eric, l’objectif est de tester tous les réglages en conditions course, pousser le bateau jusqu’à la limite mais sans excès. Le skipper de KOMILFO s’entraine en mode faux solo comme durant le convoyage vers Saint Malo lors duquel il a embarqué le jeune et talentueux Figariste Guillaume Pirouelle, bizuth et deuxième de la dernière Solitaire du Figaro. Eric Péron : ” Nous sommes partis dans un vent forcissant, avec pour objectif de prendre nos marques dans des conditions plus musclées, de calibrer tous les systèmes électroniques, de réviser mes gammes, mes prises de ris, les changements de voiles d’avant au près dans du vent fort… On a décidé de ne pas affronter le fort coup de vent annoncé vendredi soir avec 50 noeuds annoncés. On s’est abrité à Cherbourg pour la nuit de vendredi avant de reprendre notre route samedi matin en direction de Saint-Malo. La mer était formée et on a pu naviguer au près en effectuant beaucoup de réglages dans de la mer. Après une remontée dans l’ouest on est descendu au portant vers Saint-Malo pour tester notre petit gennaker. C’était très intéressant et on a pu apprécier le bon comportement du bateau. Je suis très content, il est très sécurisant. Et j’en ai sous le pied !”.

Le trimaran KOMILFO a quitté Saint-Malo mardi soir et rejoint son port d’attache de Brest où il va pouvoir se consacrer aux dernières vérifications et aux derniers préparatifs. Il rejoindra le Village de la Route du Rhum à Saint-Malo avant de prendre le départ, dimanche 6 novembre de la 12ème édition de la plus célèbre des courses transatlantiques en solitaire.

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Route du Rhum. Un vrai fil rouge pour Thomas Coville

Thomas Coville peaufine les derniers réglages pour sa 7ème participation à la Route du Rhum. Depuis la rentrée de septembre, le skipper de Sodebo Ultim 3 a multiplié les navigations, avec notamment des confrontations en entraînement et en course. Aujourd’hui, après une préparation minutieuse et appliquée avec l’ensemble du Team Sodebo, le marin de 54 ans se sent prêt pour ce grand rendez-vous de la course au large.

La Route du Rhum, un vrai fil rouge
Thomas Coville et la Route du Rhum, c’est une longue histoire. En plus d’être la course qui a nourri ses rêves d’enfant, elle a, depuis presque 30 ans, jalonné son parcours. Préparateur de Laurent Bourgnon victorieux en 1994, puis remplaçant d’Yves Parlier, il remporte la course sur l’Imoca Aquitaine Innovations en 1998 pour sa première participation. La suite de l’aventure se fera avec Sodebo dont il porte les couleurs depuis 1999. Pour Thomas Coville, c’est donc 28 années d’histoires avec la reine des transats entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Avec un plateau de 138 bateaux, dont 8 bateaux dans la catégorie Ultim 32/23, cette nouvelle édition s’annonce exceptionnelle.
“Je n’ai pas du tout la sensation de m’engager sur un septième Rhum. J’ai l’impression que c’est la continuité de la dernière en fait. L’autre jour quand j’ai vu Arthur le Vaillant (MIEUX) avec notre ancien bateau (3ème en 2018 sur Sodebo), j’ai mesuré le travail accompli et le gap qui s’était créé entre notre dernière Route du Rhum et celle qu’on va vivre là sur ce bateau nouvelle génération. Cela n’a plus rien à voir ! Je crois que c’est une des plus belles éditions qu’il n’y aura jamais eu, sur tous les plateaux et que ça soit en Class 40, en Multi 50, en IMOCA et bien sûr en Ultim, ça va être une course fantastique !”

Préparation intense et millimétrée
Avec ses deux voisins de ponton lorientais Armel Le Cléac’h (Banque Populaire XI) et Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild), Thomas Coville a multiplié les navigations et les confrontations. Une manière de progresser et de faire le plein de confiance.

“Nous sommes à un mois du départ de la Route du Rhum et je me sens vraiment bien. Je suis très content d’avoir réussi à tenir notre programme de préparation qui était très ambitieux. Depuis début septembre, on enchaîne les navigations, on s’est beaucoup confronté au Maxi Edmond de Rothschild et à Banque Populaire XI. J’ai beaucoup appris, ça nous a fait progresser. Physiquement, je tourne les manivelles et je me sens vraiment en forme. J’ai l’impression d’être appliqué. D’être bien dans mon bateau, d’être bien en phase et aligné avec le marin que je voulais être pour cette 7ème Route du Rhum, d’ailleurs.

Un rythme engagé
Ces trimarans nouvelle génération, capables d’atteindre des vitesses de plus de 40 nœuds (80km/h), demandent un engagement total de la part des skippers. Sur un parcours de 3542 milles (6560 km) entre la cité corsaire et l’île Papillon, Thomas Coville le sait, il faudra attaquer tout en ménageant sa monture. Depuis septembre, les conditions météo ont aussi permis de s’aguerrir au rythme intense qu’imposent ces machines de 32 mètres de long par 23 mètres de large.
“Quand j’y pense de temps en temps, ça attaque fort. Les bateaux encaissent, et nous aussi les hommes, les marins, on encaisse, et en fait dans ces entraînements, une chose importante, on s’aguerrit à la vitesse, au son, à la violence des chocs, à cette vitesse qui est assez impressionnant quand tu démarres quoi.Et plus ça va, plus c’est la normalité. C’est important c’est ce qu’on va chercher dans ces entraînements étant une répétition de ce qu’il faudra faire à partir du 6 novembre.”

Une dernière gamme en solo
Justement cette semaine, Thomas Coville est parti 24h en mer en solitaire, pour un dernier tour de piste.
“Cette dernière navigation en solitaire, elle était importante pour moi parce que j’avais besoin d’être vraiment seul une dernière fois avant de rejoindre Saint-Malo. A bord ces dernières semaines, j’ai toujours eu des préparateurs, des techniciens, des médiaman. Il y avait toujours une ombre, toujours quelqu’un, toujours une paire d’yeux qui regardait. Et là, c’est différent, je suis dans mon monde, avec mon bateau, avec les éléments, à gérer ce grand trimaran de 32 mètres de long. J’avais besoin de me retrouver vraiment seul sur ce bateau une dernière fois à 1 mois jour pour jour du grand départ. J’ai vraiment pris un très grand plaisir, ça m’a mis en confiance, et je sais pourquoi je suis là.”

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Route du Rhum. Préparation musclée pour Isabelle Joschke

Photo: Ronan Gladu

Isabelle Joschke s’est donnée les moyens de bien figurer sur la Route du Rhum à bord de son IMOCA MACSF en suivant une préparation intensive.

Isabelle Joschke et son team ont mis l’accent sur l’exécution des manœuvres à bord. « Lors des entraînements, on a, entre autres, travaillé sur leur durée et le timing. Je dois savoir avec précision combien de temps me prendra une manœuvre pour décider ensuite à quel moment la déclencher avant d’arriver à un point donné. En enchaînant les exercices, l’objectif est clairement de gagner en efficacité, d’essayer d’aller le plus vite possible tout en tenant compte de mes limites physiques. Je ne suis pas le gabarit le plus costaud de la flotte. Durant les navigations, je ne suis jamais seule à bord mais j’exécute la majorité des manœuvres comme si je l’étais. L’enchaînement de ces manœuvres laisse des traces puisqu’on navigue dans des conditions humides avec un bateau qui bouge et qui tape. Pour moi, la vraie difficulté se situe dans la répétition des efforts à des moments de la journée où l’on peut être épuisé. Personnellement j’ai souvent moins de force pour manœuvrer en fin de nuit. En multipliant les navigations et en répétant les exercices, je cherche à me mettre dans le rouge en habituant mon corps à supporter une grosse débauche d’énergie ».

Anticiper le manque de sommeil à bord
A chaque sortie en mer de 24 heures, l’objectif est toujours le même pour Isabelle Joschke et son équipe : trouver du vent fort afin de retrouver à l’entraînement des conditions identiques à celles qui l’attendent sur la 12e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. A bord de l’IMOCA MACSF, les premiers jours de course seront particulièrement rudes.
« Lors les premières 24 heures il y aura très peu ou pas de possibilité de se reposer. Je naviguerai dans la Manche avec du monde autour de moi, des cargos, des bateaux de pêche, les courants… Il y aura énormément de choses à gérer en même temps. Les jours suivants cela restera compliqué. Quand on sort de La Manche et qu’on dégolfe, on se retrouve dans des conditions météo qui changent très vite, une mer difficile. C’est une phase où l’on est tout le temps mouillé et maltraité ».
Pour encaisser cette grosse fatigue et s’y préparer sur le plan physique et mental, Isabelle Joschke compte sur l’expérience et les milles accumulés ces dernières années. « Ce sont des situations que j’ai déjà vécues de nombreuses fois.. A côté des navigations par gros temps qui sont déjà une préparation en soi, je vais m’appuyer là-dessus. Je sais très bien que cela sera dur mais, derrière, les conditions devraient s’améliorer, il y aura la possibilité de récupérer ».

Pour arriver au top de sa forme sur la ligne de départ à Saint-Malo, la navigatrice alterne les navigations et les phases de repos à terre. « Entre deux entraînements je veux pouvoir bien récupérer pour avoir suffisamment de jus en prévision de la prochaine sortie et de la course ».. Quotidiennement, elle s’attache à développer sa condition physique grâce à la pratique de la course à pied, de la natation et du Pilates. « Les bienfaits du Pilates sont nombreux. Il permet un renforcement musculaire profond. Les mouvements réalisés sur le bateau me coûtent ainsi moins d’énergie. Le Pilates a aussi l’avantage de prévenir les blessures liées à l’usure de type inflammatoire comme la tendinite ».

Mettre le bateau à l’épreuve
Le développement du foiler est entré dans sa phase de finalisation. L’heure est aux ultimes réglages pour le team MACSF. La dernière sortie en mer de 24 heures a permis à l’équipe de peaufiner les ajustements pour la navigation au près et par vent arrière. Dans le même temps, l’ensemble des pièces neuves du bateau ont été testées et éprouvées.
« C’est aussi l’intérêt de naviguer dans du vent fort. On sollicite tout ce qui est neuf à bord pour voir si cela tient. Cette année on a changé le système des jockey pool. Ce sont des tubes en carbone situés à l’arrière du bateau où passent les écoutes de spi et du gennaker. Le système avait été modifié. Il y avait des endroits qui structurellement pouvaient s’abîmer. On devait contrôler leur fiabilité », indique Isabelle qui peut s’appuyer sur les outils informatiques mis au point par Fabien Delahaye, responsable de la cellule performance, pour continuer à accroître sa connaissance du bateau. « Il nous reste encore deux petites semaines de travail pour être au point avant le convoyage prévu fin octobre. On a programmé cinq ou six sorties avec si c’est possible deux navigations de 24 heures si les prévisions météo le permettent. »

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Figaro. Fred Duthil aux commandes du National en équipage !

Photo Qaptur_Classe Figaro Beneteau

Fred Duthil et son équipage 100% Technique Voile ont remporté toutes les manches de la première journée du National Figaro 3 en équipage à bord du bateau Journal des entreprises. Cette deuxième édition se déroule à Lorient après la Trinité-sur-mer. Elle clôture la saison avec au programme convivialité et transmission d’expérience entre confirmés et nouveaux entrants. 18 bateaux sont inscrits pour ces trois jours de course. Michel Desjoyeaux: « C’est toujours très intéressant de régater en équipage, même quand notre objectif est le solitaire, c’est une occasion in-situ d’apprendre par l’échange et la mise en pratique, et puis ça permet de faire venir de futurs concurrents pour leur faire découvrir le bateau ! », Jean-Bernard Le Boucher, président de la Classe Figaro Beneteau :
« Cette course sera organisée tous les ans en fin de saison pour permettre aux nouveaux entrants de se familiariser avec le Figaro Beneteau 3 et le fonctionnement de la Classe, mais aussi aux anciens figaristes de conserver un lien avec la Classe Figaro Beneteau. Nous souhaitons donner envie aux jeunes de rejoindre le circuit dès 2023. En tant que président, je me réjouis que cette manifestation soit organisée par la Classe Figaro Beneteau avec la collaboration du Centre Nautique de Lorient. »

Alexis Loison – Le journal des entreprises
4 manches, 4 victoires, on ne pouvait pas espérer mieux ! Le tout dans des conditions parfaites pour régater. Sur l’eau, le niveau est assez homogène, la flotte a été groupée sur toutes les courses. On a beaucoup navigué avec Banque Populaire, ce ne sont pas des figaristes, mais ils sont très expérimentés sur d’autres supports. On voit qu’ils sont bons peu importe le bateau. C’était très sympa de mélanger les genres et de naviguer avec des marins de tous les horizons !

Alexandre Demange – Team Last Minute
On est super content d’avoir pu nous aligner sur le départ ! Ce n’était pas gagné nous avons monté le projet mardi pour vendredi. Nous avons vite pris nos marques parce que c’était de l’inshore et que le bateau est quand même très simple. Nous étions assez surpris de rivaliser avec les copains pour un équipage comme le nôtre avec des profils assez différents ! “

Romèn Richard – Passion santé / Trans-Forme
Je suis venu de La Rochelle avec mon partenaire et des amis à lui sur cette régate, parce que les régates en équipage en Figaro sont l’occasion de faire profiter de belle journée sur l’eau aux partenaires ! Les conditions étaient très belles avec des parcours banane un peu sportifs. Ils ont aimé sortir de leur zone de confort, et s’essayer aux différents postes. Nous avons fait de très belles choses sur quelques passages de bouées donc tout le monde est content !

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Globe40. Duel dans le détroit de Bass !

L’aventure et la course continue avec la même intensité sur la Globe40. Après 5495 milles parcourus depuis l’Ile Maurice seules 48 petites minutes ont séparé hier les deux premiers concurrents lors de leur passage du détroit de Baas et leur entrée officielle dans l’Océan Pacifique. Et à peine 300 milles sont à compter entre le premier et le dernier concurrent.

La traversée de la Grande Baie d’Australie après la marque d’Eclipse Island à proximité du Cap Leeuwin a été une épreuve pour les skippers alternant phases de calme et périodes fortement ventées avec vents contraires.

5,7 milles : c’est la distance infime au regard de la longueur de l’étape (7000 milles) qui sépare ce matin le leader SEC HAYAI et son poursuivant MILAI Around The World. Performance remarquable pour SEC HAYAI, le plus ancien bateau de la flotte qui avait déjà le premier atteint le Cap Leeuwin. Après 3500 milles parcourus depuis le départ de l’Ile Maurice le 11 septembre les concurrents ont eu à franchir la porte d’Eclipse Island à la pointe Sud-Ouest de l’Australie. Ramenant les concurrents à proximité de la terre après l’équivalent d’une transatlantique, ce passage permettait à l’épreuve de rester dans l’esprit de la catégorie 1 (catégorie de navigation fixée par la Fédération Internationale) qui est à la fois la règle et le concept de l’épreuve, plutôt que de plonger vers le sud.

La Grande Baie Australienne est une immense baie au sud de l’Australie s’étendant sur plus de 1000 milles avant l’entrée du détroit de Bass qui sépare l’ile continent de la Tasmanie. Cette traversée a été un moment difficile pour les équipages s’effectuant la plupart du temps au près avec une succession de zones de calme et de dépressions générant des vents de 30 à 40 nœuds sur la flotte, le tout dans une mer très formée.

Le team hollandais SEC HAYAI exprime parfaitement les valeurs de la GLOBE40 : une équipe mixte avec le skipper Frans Budel, amateur expérimenté avec de nombreuses courses au large à son actif, et Ysbrand Endt, skipper professionnel venu de l’univers de la Volvo Ocean Race ; bateau ancien (n°44 ) mais parfaitement préparé, stratégie sans faille, grande cohésion de l’équipe : telles sont les recettes de cette réussite qui démontre que l’âpreté de la compétition ne dépend pas que l’âge des bateaux ; et qu’un tour du monde s’appréhende sur bien d’autres facteurs que la performance pure d’un support, comme la qualité de la préparation technique, l’endurance de l’équipage, la lucidité pour baisser le pied quand il le faut mais sans jamais rien lâcher avec d’inévitables baisses de moral.

De son côté MILAI Around The World, avec son skipper japonais Masa Suzuki et son co-skipper italien Luca Rosetti, est un projet de haut niveau sur un bateau plus récent (n°101 ) ; Masa Suzuki venu de l’univers de la mini 6.50 fait aussi un parcours remarquable depuis quelques années et l’on se souvient de sa performance à la dernière Transat Jacques Vabre où il évoluait régulièrement autour de la 10ème place face à une meute de bateaux neufs.

Les deux concurrents ont traversé le détroit de Bass dans la journée de vendredi : passage étroit avec un fort courant, couloir accélérateur des dépressions, le détroit de Baas est une zone de navigation difficile avec de nombreuses îles ; il est souvent associé dans les esprits à l’épreuve mythique Sydney – Hobart, une épreuve particulièrement exigeante de renommée mondiale. Et c’est pendant la traversée du détroit de Bass que les deux premiers concurrents ont officiellement pénétré dans l’Océan Pacifique atteignant la longitude de 146°49.00 Est.

Et l’âpreté de la compétition ne touche pas que la tête de la flotte puisque 200 milles à peine séparent les premiers du concurrent américain AMHAS et 100 milles encore avec les deux autres concurrents canadien / espagnol WHISKEY JACK et américano / italien GRYPHON SOLO2.

Il restera encore la mer de Tasmanie à franchir sur 1000 milles, avec une nouvelle forte dépression attendant dimanche les concurrents, avant d’atteindre Auckland pour les premiers vers le 14 octobre prochain, et connaitre enfin le vainqueur de cette étape d’anthologie.

ECHOS DU LARGE

SEC HAYAI : « Nous sommes vraiment ravis jusqu’à présent ! Nous avons le plus vieux bateau de la flotte et nous sommes en tête depuis plusieurs jours maintenant. C’est une bataille serrée avec MILAI, maintenant avec une avance de 8,8 milles ! Mais nous savons que fondamentalement MILAI est un bateau plus rapide (Tous les autres le sont mais spécialement Milai). Nous devons nous battre pour chaque mille et nous devons pousser SEC HAYAI dur, mais maintenant c’est un bateau très fort et cela aide à aller plus loin que les autres. Nous devons également prendre de bonnes décisions tactiques pour rester devant les autres.

Nous avons encore du chemin à faire ! Donc nous sommes encore loin de toute victoire. Mais nous sommes fiers d’être là où nous en sommes maintenant, franchissant chaque étape jusqu’au bateau numéro un de la flotte. Entrer dans le Pacifique sera le prochain point, toujours 15 milles devant (en tapant fort).

Nous sommes donc heureux et pleins d’énergie pour faire la traversée vers la Nouvelle – Zélande et arriver à Auckland. »

MILAI AROUND THE WORLD « Nous passons le détroit de Bass avec SEC HAYAI, ils ne sont qu’à 13 milles devant nous. Nous avons parcouru plus de 5 000 milles depuis l’île Maurice en 25 jours.

SEC HAYAI et nous sommes encore très proches et nous garderons une bonne motivation jusqu’à Auckland. Personne ne sait qui va GAGNER. Passionnant ! »

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M32. Le championnat du monde à Cascais

Le championnat du monde M32 qui se déroule à Cascais touche à sa fin. Dans une belle brise montant jusqu’à 16 nœuds, un ciel bleu clair et une partie de la houle de l’Atlantique, 11 équipes internationales se sont affrontées dans de belles courses en flotte.

L’équipe China One Ningbo skippé par PJ Postma vise son troisième titre après avoir déjà marqué l’histoire en devenant la première à remporter à la fois la Finn Gold Cup et le Finn World Masters au cours de la même saison. Extreme2 avec le skipper Dan Cheresh est deuxième au classement.

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Voiles de St-Tropez. Les Maxis entrent en scène

Photo : Gilles Martin-Raget

Après une magnifique semaine avec des Classiques et des IRC, les Maxis sont entrés en scène ce mardi avec des conditions de vent très légères. Un léger flux d’Est qu’il a fallu exploité dans ses moindres variations par les quatre groupes de Maxis en lice, engagés dans une double boucle dans le golfe.

Surtoilés, avec des tirants d’air plafonnant pour certains (Wallycento) à quelques 45 mètres, ces grands racers sont parvenus à tirer la quintessence des conditions proposées, peu économes de leurs efforts lors de la multiplication des changements de voiles, en quête de risées salvatrices. Dans ces conditions légères, on retrouve pourtant déjà aux avants postes les favoris de l’épreuve, Morgana et Jasi, chez les Maxi 1, Magic Carpet3, en Maxi 2, Capricorno, Maxi 3 ou Kiwi MagicKZ7, tous redoutables d’efficacité dans les choix de route les plus optimisées.

Morgana d’emblée…
Les 46 Maxis Yachts naviguent en flotte à Saint-Tropez, répartis en quatre groupes distincts définis par des critères de longueur et de jauge. Ce sont les grands sloops de plus de 30 mètres, répertoriés ici sous l’appellation Maxi 1 qui lançaient en ouverture des débats de la semaine. Face à un très léger flux d’Est, les géants, Wally, Swan, Hoek et autres Dubois impressionnaient déjà par leur facilité à décoller, créant leur propre vent pour s’échapper en tir très regroupé vers la bordure du golfe. Et déjà, la tentation des choix tactiques extrêmes divisait la flotte, Rambler88, à son grand dam, choisissant de poursuivre vers Sainte Maxime un bord très pénalisant, tandis que l’ensemble des concurrents s’engouffrait vers les Canoubiers. A l’issue d’un parcours raccourci, le Comité de course validait pour chaque groupe une manche. Morgana, le grand cruiser signe Reichel Pugh aura su jouer avec les risées du jour. Il est devancé ce soir au classement général provisoire par Pattoo (McKeown 2016), premier Maxi 1 en temps compensé.

Maxi 2 : Wallycento versus Maxi 72
Les trois « véritables » Wallycento, Magic Carpet3 (Reichel/Pugh 2013), Galateia (Reichel/pugh 2015) et Tango (Mills 2017) entendent bien dynamiser, voire dynamiter le Groupe Maxi 2. Leur affrontement avec les ex Maxi 72 Jethou, Cannonball et les chasseurs de records type Rambler 88 et Leopard3 s’annonce passionnant tout au long de la semaine, à commencer par l’opposition tout en subtilité du jour, durant laquelle Cannonball se distinguait en menant quasiment de bout en bout, avant de lâcher prise dans les dernières longueurs face à Magic Carpet3. Son très intéressant rating le propulse dès ce soir en tête des Maxi 2, devant les deux autres 72 pieds, North Star et Jethou.

Wallycento, une race à part !
Le Wallycento est une jauge qui s’appuie sur des règles dites « box rule ». Sa longueur est comprise entre 30 m et 30,48 m, son déplacement entre 45 et 50 tonnes, son tirant d’eau avec quille fixe est de 5 m, et de 6,2 m pour une quille relevable. Les propriétaires conservent la possibilité de gérer et de personnaliser leurs projets. Ils peuvent notamment choisir leur architecte et leur chantier en concertation avant l’avant-gardiste Luca Bassani, à l’origine de ce concept de 100 pieds futuristes, tous différents, mais pouvant régater à armes égales. Construit en 2012, le premier Wallycento Magic Carpet3 est sorti du chantier Green Marine à Southampton plan sur plan Judel-Vrölijk. Trois autres Wallycento ont depuis été construits, Galateia, Hamilton et le dernier né Tango. Ces quatre somptueux navires sont aux Voiles. Hamilton, un temps rebaptisé Open Season, a été rallongé à 107 pieds et sort donc de la jauge des Wallycento. Il navigue sous le nom de Spirit of Malouen X dans le groupe des « grands » Maxi 1.

Lyra prend date
Le Wally 77 Lyra, bien connu des podiums Tropéziens, n’a pas tardé lui non plus à prendre ses marques dans le golfe. Il a ouvert la route tout au long de la journée à ses douze protagonistes du groupe Maxi 3, à la lutte avec le sloop Italien Capricorno (Plan Reichel Pugh de 1995) sur lequel le poids des ans ne semble avoir aucune prise. Mais c’est bien Les Amis, le Swan 601 Monégasque qui leur dame le pion en temps compensé.

French Kiss retrouve Kiwi Magic KZ7…
French Kiss retrouve à Saint-Tropez un autre mythe de l’âge d’or des 12 m JI dans la Coupe de l’America, son contemporain Néo Zélandais Kiwi Magic KZ7 construit en fibre de verre en 1986. Aux mains de Chris Dickson, s’inclinera face à Stars&Stripes de Dennis Conner en finale de la Coupe à Fremantle.
Dès la première épreuve de la semaine, les deux 12 m JI millésimés 1986-87 se sont empoignés avec un bel entrain digne de leur glorieux passé. Quasiment bord à bord durant tout le parcours, ils ne se sont séparés que dans les derniers hectomètres, le voilier aux couleurs Néo-Zélandaise mais animé par un équipage Danois, Kiwi MagicKZ7, damant le pion aux français de French Kiss. On retrouve cependant en tête du provisoire ce soir, le vénérable Swan 65 Saïda, lancé en… 1973.

Dessiné par Philippe Briand, French Kiss a été construit en aluminium à quelques kilomètres de la Roche-sur-Yon, en Vendée, dans un hangar tenu secret, par le chantier Alubat. A sa barre, Marc Pajot signait en 1987 le meilleur résultat jamais obtenu par un syndicat français dans la Coupe de l’America.

Cedric Chateau, Spirit of Malouen X
Cédric Chateau, 41 ans, est directeur du Pôle Espoir Voile au Havre depuis 2007 et Directeur sportif du Normandy Elite Team depuis 2013. Il est aussi Coach de Camille Lecointre (médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de 2016), de Jérémie Mion et a accompagné les premiers bords de Charlie Dalin, mais aussi de Pauline Courtois, championne du Monde de match race l’an passé, et qui l’accompagne cette semaine à bord du grand Wally 107 Spirit of Malouen X. Cédric mène aussi depuis peu une carrière de coureur au large. Il a récemment signé une troisième place sur la Transat Jacques Vabre à bord du Class40 Sogestran-Seafrigo. Il sera au départ le 6 Novembre prochain de sa première transat en solitaire, la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, toujours en Class40.

Zoom sur :
Signature de la charte Pelagos
Inscrit dans le cadre de la démarche environnementale promue par la Société Nautique de Saint-Tropez dans le cadre des Voiles, Roland Bruno, Vice-Président de la Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez, en charge de la compétence Espaces maritimes, a procédé, à la signature de la Charte Pelagos au nom de l’intercommunalité. Il s’agit d’un engagement en faveur de la protection des mammifères marins, notamment au travers de campagnes de sensibilisation auprès des usagers de la mer, de suivis d’observation, et d’interventions lors d’échouages des mammifères marins. Grâce à cette charte, une nouvelle étape va être franchie par la Communauté de communes dans son engagement pour la protection des mammifères marins et plus globalement pour la biodiversité et le développement durable.

Programme 2022
Semaine 2 : Les Voiles Maxi Yachts
Mercredi 5, vendredi 7, samedi 8 : régates
Jeudi 6 : lay day/reserve day
Samedi 8 octobre : remise des prix (semaine 2)

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Voiles de Saint-Tropez. 125 Modernes en lice à partir de ce lundi

Les Voiles de Saint-Tropez commencent cette semaine avec quelques nouveautés et toujours un magnifique plateau. 200 voiliers, Modernes et Classiques en première semaine, suivi d’un magnifique rassemblement de 50 Maxis en semaine deux, donnent un lustre particulier à cette 24ème édition! La formule des deux semaines est à présent bien rodée, et tant du côté des Classiques, que des Maxis, l’engouement des propriétaires, skippers et régatiers est palpable. Le petit port Varois fait le plein et résonne aux accents d’une bonne vingtaine de nationalités, tous motivés à l’idée de perpétuer les belles heures de la Nioulargue.

Coupe d’Automne du Yacht Club de France
La course « de ralliement » entre Cannes et Saint-Tropez lance véritablement la quinzaine Tropézienne en cette journée de dimanche, quand, 35 voiliers Classiques déboulent dans le golfe en provenance des Régates Royales de Cannes. Répartis en 6 classes, ces élégants voiliers se disputent depuis plus de 30 ans la Coupe du Yacht Club de France. L’occasion d’observer une nouvelle fois les affrontements au plus haut niveau entre deux 12 mJI France et French Kiss, ou la confrontation confraternelle des trois ClassP Chips, Olympian et Corinthian. Le manque de vent en baie de Cannes a contraint le comité de course à diminuer le parcours, en lançant un départ depuis la bouée cardinale « La Chrétienne », située à quelques 19 milles de Saint-Tropez et la ligne d’arrivée mouillée sous le Portalet. Au final c’est Olympian qui s’impose en temps réel comme en temps compensé face à ses deux rivaux chez les Epoque Aurique. Victoire au cordeau d’Argyll chez les Grands Classiques, pour deux petites minutes face à Comet. Palynodie II triomphe en temps compensé face à son vainqueur en temps réel Sagitarius. Carron II est le vainqueur du jour en Epoque Marconi. Il devance Anne Sophie et One Wave. Le duel des 12 m J tourne à l’avantage de France sur French Kiss. Enfin, chez les Tofinou, on enregistre la victoire de Team 42, face à Circe et Pippa.

125 Modernes en lice à partir de ce lundi
Courir à Saint-Tropez est un plaisir de connaisseur. Y gagner revêt un prestige qu’ils ne seront pas moins de 125 skippers et leurs équipages à se disputer âprement dès ce lundi. Répartis en 5 groupes les monocoques jusqu’à 18m28 conçus ou armés pour la course joueront gros à Saint-Tropez. Le Trophée North Sails récompense le meilleur IRC B, qui regroupe des voiliers jusqu’à 60 pieds, Swan 53, Grand Soleil 50, Baltic 50, First 53…. soit quelques 20 purs racers qui vont offrir toute la semaine des joutes au plus au niveau. On observera avec passion les IRC C, support du Trophée BMW, qui salue ici l’excellence sportive et la performance technique d’un groupe riche de 26 unités, souvent dominé par les merveilleux 52 pieds. Nanoq, le TP 52 du Prince Frederick du Danemark, vainqueur en titre, Daguet3 (Ker46), ou Arobas2 (IRC 52) sont une fois encore attendus sur les podiums Tropéziens.
Avec 32 unités inscrites, le Trophée Suzuki devra trouver son lauréat parmi un groupe IRC D dense en quantité comme en qualité. 26 bateaux navigueront en IRC E, bateaux d’un peu moins de 12 mètre, tandis que l’on retrouvera en IRC F (22 engagés) Tofinous, Code 1 et autre Wally Nano, des voiliers particulièrement élégants, inspirés du classique, day-boats alliant luxe, confort à la performance. Début des joutes demain lundi à partir de 11 heures.

Les Classiques dès mardi
82 yachts classiques joindront mardi leurs voiles auriques ou marconis au kevlar des unités Modernes. Du plus petit, Dainty (Westmacott 1923) et ses 8,20 m à la flottaison, au plus grand, Shenandoah (Theodor&Ferris 1902) et ses 55 mètres, ou au plus ancien, Mad cap, lancé en 1894, l’inaltérable élégance des grandes heures du yachting envahira le plan d’eau, pour un ballet magique dont nul ne se lasse. D’immenses goélettes, une superbe flotte de yawls et autres ketchs marconis… les Voiles 2022 offrent de nouveau une étonnante revue d’effectifs des plus beaux yachts classiques.

En bref :
Palynodie II, le retour!
C’est Gaston Defferre, ancien Maire de Marseille qui, en 1961, commandait au chantier New Yorkais Sparksman&Stephens un sloop marconi. Lancé en 1962 sous le nom de Palynodie II, cet élégant voilier typique du travail de l’architecte Olin Stephens devait cette année célébrer ses 60 ans. Las, un incident survenu alors que le bateau était au sec, a perturbé cette célébration. Palynodie II, remis de sa mésaventure cinglait aujourd’hui au meilleur de sa forme en direction de Saint-Tropez où il animera toute la semaine le joli groupe des Classiques Marconi B.

Un pur sang nommé Yagiza
Le Bénéteau 53 Yagiza sera l’une des attractions de la semaine en IRC B (Trophée North Sails). Brillant l’an passé pour sa première participation aux Voiles, ce croiseur haut de gamme né du dessin des architectes Roberto Biscontini et Lorenzo Argento est taillé pour la régate. Sa confrontation avec les Solaris et autres Grand Soleil s’annonce explosive.

Inauguration du Village.
Autre signe tangible du démarrage cette quinzaine Tropézienne hors du temps, l’inauguration officielle du village, menée tambour battant par le Président de la Société Nautique de Saint-Tropez, Pierre Poinson, accompagné de Madame le Maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, ainsi que le député de la 4ème circonscription du Var, Philippe Lottiaux, de Patrice de Colmont, des anciens Présidents de la SNST André Beaufils et Tony Oller, en présence de nombreux marins venus toute la journée amarrer leurs bateaux dans le petit port.

Ils ont dit :
Pierre Poinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez
« Beaucoup de nouveautés cette année aux Voiles, tant sur l’eau qu’à terre. Coté régate, nous utilisons pour la première fois ces fameuses balises de autonomes géopositionnées sans impact sur le fond marin pour délimiter nos parcours, qui sont désormais ouverts aux multicoques en deuxième semaine. Des nouveautés à terre aussi avec un village repensé, plus grand, plus lumineux, mieux aménagé pour nos partenaires. Ceux-ci nous sont plus fidèles que jamais, à commencer par la Ville de Saint -Tropez sans qui rien ne serait possible. Une grande quinzaine s’avance, que je souhaite joyeuse, sportive, emplie de cet esprit de convivialité et de partage propre aux Voiles. »

Georges Korhel, Principal race officer
« Pour la troisième édition consécutive, les Voiles se déroulent sur deux semaines. La première semaine réunira 125 voiliers Modernes class en IRC, et 82 yachts Classiques. Si l’on rajoute les 50 Maxis yachts de la deuxième semaine, on retrouve les chiffres de participations des grandes années des Voiles, mais avec une meilleure lisibilité des courses et visibilité des bateaux. Je ne me verrai pas revenir en arrière, d’autant que les places dans le port n’augmentent pas. Nous tenons donc la bonne formule pour en mettre plein les yeux des spectateurs. »

Programme 2022
Semaine 1 : Les Voiles de Saint-Tropez, Modernes et Classiques
Lundi 26 septembre : régates pour les voiliers modernes
Mardi 27, mercredi 28, vendredi 30 septembre et samedi 1 octobre : régates pour les voiliers modernes et les voiliers de tradition
Jeudi 29 septembre : journée des défis, Club 55 cup, Régate des centenaires
Samedi 1 octobre : remise des prix (semaine 1)

Semaine 2 : Les Voiles Maxi Yachts et Multihulls
Dimanche 3 et lundi 4 octobre : accueil des grandes unités modernes (Wally, Mini Maxis, Maxis, Super Maxis) et des Performance Cruising Multihulls (à partir de 60 pieds)
Mardi 4, mercredi 5, vendredi 7, samedi 8 : régates
Jeudi 6 : lay day / Reserve day
Samedi 8 octobre : remise des prix (semaine 2)

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SailGP. L’équipe française s’impose magnifiquement à Cadix

L’équipe française emmenée par Quentin Delapierre, Manon Audinet, Kevin Peponnet, François Morvan, Matthieu Vandame, Olivier Herledant et Timothé Lapauw ont superbement remporté le Grand Prix de Cadix. Après une très bonne première journée samedi, ils ont confirmé dimanche en remportant la finale de la plus belles des manières.

Quel plaisir de voir l’équipe française l’emporter ! Une victoire construite durant tout le week-end et le résultat d’un travail initié depuis plusieurs Grand Prix qui a payé. Quentin Delapierre et l’équipe n’ont jamais tremblé à bord de leur F50. Calmes, naviguant proprement du début à la fin jusqu’à dépasser Jimmy Spithill à quelques mètres de l’arrivée en Finale, ils ont été brillants. Chapeau.

Les Français remportent à Cadix leur tout premier Sail Grand Prix, un an jour pour jour après l’arrivée du pilote Quentin Delapierre dans la league internationale des F50. Et si on doutait en début de saison du niveau des Français, cette victoire couronne une réelle montée en puissance régulière de l’ensemble du team tricolore, déjà finaliste au Danemark fin août, qui remonte à la 3e place du classement général provisoire de la saison 3 de SailGP. Une troisième place alors que tous les ténors de l’America’s Cup sont là depuis le début de Tom Slingsby, Jimmy Spithill, Peter Burling à Ben Ainslie. Quentin Delapierre et l’équipe mérite clairement leur place.

Une journée passionnante et stressante

Si les Français étaient en tête la veille, à l’issue du départ de la première manche, on a un peu douté de leur place en finale. 8e à l’issue des deux premiers bords après un mauvais départ, ils perdaient de précieux points avant de revenir grâce à une belle lecture du plan d’eau de Manon Audinet. On a retenu notre souffle. Eole avait aussi retenu le sien, n’offrant aux équipages qu’un flux irrégulier et aléatoire, histoire de corser à souhait les débats et de faire monter le suspense de cette ultime journée espagnole.A bord des F50, dans un vent souvent inférieur à 10 nœuds et toujours un fort clapot, impossible de rester tranquillement posé sur les foils, chaque sortie de manœuvre représentant un gros risque de se crasher, de perdre de la vitesse et de précieuses places au classement.

Les deux régates qualificatives en ont été la preuve. En dehors des Canadiens, vainqueurs à deux reprises, de nombreuses équipes ont connu des revers de fortune, au gré d’une transition ratée, d’un décollage intempestif, d’un mauvais passage de marque, ou d’un mauvais bord. D’autres, à l’inverse, vont connaître des remontées spectaculaires… comme les Français dans la première manche du jour (course 4). Partis derniers, ils réussissent à exploiter les conditions de vent compliquées dans l’ultime bord de portant, et se remettent en piste pour un accès en finale qui aurait pu leur échapper.

Les Britanniques seront, à l’opposé, les grands perdants de la journée. En déficit de vitesse au près, ils terminent derniers de la course 5 et cèdent leur place en finale aux Américains.

Les Français impériaux en finale

Nouvel événement de la journée : le comité de course décide – faute de vent suffisant – de réduire les effectifs à bord des F50. Les trois finalistes australiens, américains et français prennent donc le départ avec quatre personnes à la manœuvre (au lieu de six). A bord du bateau bleu blanc rouge, Quentin, Manon, Kévin et Matthieu sont aux manettes. Une configuration nouvelle pour le team, obligeant Quentin à gérer le vol du bateau et Manon à se mettre à la colonne de winch. Auteurs du meilleur départ, les Français vont mener toute la course devant, talonnés par des Américains très combatifs. Spithill et son clan ne sont pas loin de prendre l’avantage à la fin du dernier près lorsque les deux bateaux enroulent bord à bord la dernière marque de parcours. Il ne reste que quelques mètres à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est à celui qui accélèrera le premier dans les dernières secondes. L’équipage tricolore y parvient et glisse sur la ligne en vainqueur, avec un delta de 3 secondes sur son rival…

Cette première victoire en SailGP après les bons résultats acquis au Danemark (2e) et à Saint-Tropez (4e) propulse les Français à la 3e place du classement général provisoire de la saison derrière les Néo-Zélandais et les Australiens. Cette place leur donne aussi une nouvelle stature au sein du contingent international. Les Frenchies ne sont plus seulement une équipe à potentiel. Ils sont devenus une des équipes à battre.

Prochain rendez-vous à Dubaï les 12 et 13 novembre pour le Dubai Sail Grand Prix presented by P&O Marinas.

France SailGP Team FRA helmed by Quentin Delapierre and USA SailGP Team USA helmed by Jimmy Spithill in action on Race Day 2 of the Spain Sail Grand Prix in Cadiz, Andalusia, Spain. 25th September 2022. Photo: David Gray for SailGP. Handout image supplied by SailGP
France SailGP Team celebrates onboard after winning on Race Day 2 of the Spain Sail Grand Prix in Cadiz, Andalusia, Spain. 25th September 2022. Photo: Ricardo Pinto for SailGP. Handout image supplied by SailGP

Ils ont dit :

Quentin Delapierre, pilote du France SailGP Team : « Nous n’avions jamais navigué dans cette configuration à 4, sans le contrôleur de vol, un poste que j’ai dû assurer pendant la finale, alors que Manon se retrouvait à la colonne et a dû s’arracher. Nous n’avons pas été parfaits mais nous sommes sortis de notre zone de confort. Nous étions sous tension et c’est aussi pour ça qu’on a explosé de joie à l’arrivée.

Aujourd’hui, on a su garder notre sang froid et nous sortir de positions difficiles alors que nous n’en n’étions pas encore capables il y a quelques mois. Et ça, c’est génial. Je crois qu’on commence à être une vraie équipe. On se fait confiance les uns les autres. Quand on perd, on perd ensemble et quand on gagne, c’est la même chose. On a eu des petites mésaventures, des petites désillusions en début de saison, mais tout le monde s’accroche, même quand c’est difficile individuellement, pour l’intérêt du collectif.

Alors on ne boude pas notre plaisir, on va fêter ça ce soir ! Dans une grosse équipe comme celle-là, quand tout le monde adhère, ce sont de supers moments et il faut en profiter. Ensuite, à nous de bien identifier ce qui a bien marché, puis il faudra ‘redescendre’ avant Dubaï. Il faut garder la tête froide, c’est essentiel sur SailGP sinon tu te prends des coups de boule ! »

Manon Audinet, stratégiste : « C’est un sentiment incroyable de gagner cette course tous ensemble. Je suis tellement contente, c’est juste dingue !
C’était chaud jusqu’à la dernière seconde, j’étais en train de grinder, bien dans le rouge. J’ai vu les Américains se rapprocher et je me suis dit qu’il n’y avait plus qu’une chose à faire c’est de grinder le plus fort possible avec Matthieu et de laisser Quentin et Kévin gérer, ce qu’ils ont super bien fait.

Quentin n’a pas peur des challenges. Aujourd’hui cette dernière course en finale c’était clairement un challenge parce qu’on n’était pas prêts pour naviguer à quatre. C’est un bon exemple encore une fois de la capacité qu’il a à s’adapter et à prendre le lead même si ce n’est pas simple et que ce n’est pas le plan A prévu. On a eu 30 secondes de stress quand on a eu l’annonce de la finale à 4 mais Quentin a réussi à mettre tout le monde ensemble, à nous pousser dans le bon sens et ça l’a fait. »

Spain Sail Grand Prix | Andalucía – Cádiz presented by NEAR
CLASSEMENT

1- FRANCE / Quentin Delapierre 10 pts
2- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 9 pts
3- AUSTRALIE / Tom Slingsby 8 pts
4- CANADA / Phil Robertson 7 pts
5- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 6 pts
6- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 5 pts
7- ESPAGNE / Jordi Xammar 4 pts
8- DANEMARK / Nicolai Sehested 5 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter 15 pts

CLASSEMENT CHAMPIONNAT SAILGP SAISON 3 APRÈS 6 ACTES

1- AUSTRALIE / Tom Slingsby 50 pts
2- NOUVELLE – ZÉLANDE / Peter Burling 46 pts
3- FRANCE / Quentin Delapierre 41 pts
4- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 40 pts
5- CANADA / Phil Robertson 36 pts
6- DANEMARK / Nicolai Sehested 36 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 34 pts
8- ESPAGNE / Jordi Xammar 19 pts
9- SUISSE / Sébastien Schneiter 14 pts

Tous les classements ici

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