La plus mythique, la plus difficile, celle des puristes, des durs et des plus talentueux ; chaque année, les superlatifs pleuvent pour présenter la Solitaire Afflelou Le Figaro. Tremplin obligé pour une carrière de soliste sur de plus gros bateaux, ou retour aux sources de certains « vieux briscards » qui reviennent pour le plaisir, ce rendez-vous annuel n’a pas son pareil. Pour Kito : « La Solitaire est unique, c’est la seule course en solo où chacun court à armes égales. C’est la plus complète, alternant navigation côtière et course au large. C’est aussi la plus jolie, sans que je ne puisse vraiment dire pourquoi. »
« Je suis vraiment contente de revoir tout le monde. Le fait de se retrouver tous dans le cadre du départ de la Solitaire Afflelou Le Figaro, c’est un peu comme de retrouver ses camarades de classe après les grandes vacances. Ca l’est d’autant plus pour moi que je n’ai pas disputé la Generali Solo et que cette course est le premier grand rendez-vous de ma saison avec Sojasun ». Le ton est donné pour Liz Wardley qui malgré une sérénité affichée, piaffe d’impatience à l’idée de retrouver la régate en solitaire. « Tout est prêt à bord, je goûte à ce luxe incroyable de n’avoir que de tout petits détails à fignoler. Les quelques jours qui précèdent le départ vont donc être consacrés aux ultimes vérifications, aux contrôles de jauge, aux inscriptions et à un check-up complet du bateau, pour tout valider ».
En double sur les Open 60′Créé par la société Extreme Sailing Ltd, à l´initiative du navigateur britannique Mike Golding, cette course sera la première course professionnelle vers la Chine et comptera pour le Championnat du Monde IMOCA (International Monohull Open Class Association). The China Cup sera une course en double qui emmènera la flotte du centre de Londres au centre de Shanghai en passant par l’Atlantique, le Cap de Bonne-Espérance, l’Océan Indien et enfin la Mer de Chine. Le parcours reprend donc celui de la route du Thé empruntée par les Clippers, marquant le 140ème anniversaire de “The Great Tea Race””.”
Embouteillage dans le Solent « Je ne me souviens plus du nombre exact de mes participations à cette course » avoue Patrice. Le journaliste navigateur devient pourtant dithyrambique à l’évocation de cet extraordinaire embouteillage de voiliers dans le Solent anglais, et de cette unique confrontation de classes et de marins venus de tous les horizons batailler au raz des cailloux de la Cornouaille, avant d’en découdre en mer Celtique… « Ma première participation remonte à 1969 » se rappelle t’il pourtant. « Lors de la tragique édition de 1979 et ses 15 victimes, j’étais conseiller technique pour une émission de Thalassa… J’ai aussi couru en 60 pieds avec Thierry Dubois et bien sûr à bord de l’un des « Courrier » de Géry Trentesaux en 99… ». L’homme d’affaires Lillois, Rear Commodore du RORC (Royal Ocean Racing Club), véritable institution co-organisatrice de la course, souhaite acquérir un Pogo 40, ce nouveau plan Finot de 40 pieds (12,18 m hors tout) dont VM Matériaux est le premier exemplaire construit par le chantier « Structures » de Sainte Marine. « C’est l’occasion rêvée de vérifier « in vivo » si le bateau est aussi agréable à naviguer que l’affirme Patrice » explique Trentesaux, de retour du Tour de France à la voile disputé avec « Courrier Dunkerque ».
La Solitaire Afflelou Le Figaro fait halte dans le port de Perros-Guirec pour la 15e fois depuis sa création en 1970, la course n’y était pas revenue depuis 1996. Date anniversaire donc pour cette ville française qui détient le plus grand nombre d’étapes de La Solitaire.« C’est avec émotion que nous avons vécu l’ouverture de ce village. C’est la concrétisation de plusieurs mois de travail avec les équipes du Conseil Régional de Bretagne, de la ville de Perros-Guirec et le Conseil Général des Côtes d’Armor. Et le résultat est là, avec les milliers de personnes qui se promènent sur le village depuis son ouverture. Perros-Guirec, pour nous, c’est une étape historique, nous ne sommes pas venus depuis 9 ans. Je remercie aussi tous les bénévoles de la ville qui accueillent merveilleusement bien les skippers » déclare Claire de Crepy, directrice de l’organisation de La Solitaire Afflelou Le Figaro.« C’est avec grand plaisir que nous accueillons de nouveau La Solitaire sur ce magnifique village. C’est important pour nous de recevoir cette course. Je pense que nous sommes la ville la plus fidèle » précise Monsieur Yvon Bonnot, Maire de Perros-Guirec.
Jorg Riechers promène son sourire sur le port de Perros-Guirec. Il ne cache pas son plaisir d´être bizuth de la course en solitaire à la française. ” Je voudrais faire le Vendée Globe et la Solitaire est l´introduction idéale, explique-t-il. Ce n´est pas très connu en Allemagne. “”
Jorg navigue depuis son enfance, sur l´Elbe à bord du bateau familial. “” Mais j´étais le plus petit des frères et je n´avais rien droit de faire ! “” Depuis ses premiers bords, il a pris sa revanche, d´abord en Laser puis en équipage en Grande-Bretagne sur J24 et aux Etats-Unis sur Mumm36, avant de revenir au Laser. En 2003, il manque sa qualification aux Jeux Olympiques et prend sa décision : il va se lancer dans la course en solitaire. Le Figaro 2 vient de sortir, il le trouve “” cool “”. “
RAPPEL :• Le skipper de E.Leclerc-Bouygues Telecom avait remporté la première étape entre Port Bourgenay et Gijon avec 1h40 d’avance.• Après avoir gagné, deux épreuves sur trois en ce début saison, Corentin Douguet, sur E.Leclerc-Bouygues Telecom, partait logiquement favori.• Le départ de la première étape avait été donné dimanche 24 juillet de Port-Bourgenay pour un aller-retour à Gijon (Espagne).• C’était aussi l’occasion de naviguer au large et valider les derniers détails avant le départ de la Transat 650 Charente Maritime / Bahia, dans un mois et demi. Le départ sera donné de Fort Boyard en Charente-Maritime le 17 septembre à 17h17 : www.transat650.org
Il s’agit sans doute de la plus courte étape de l’histoire du Tour de France à la Voile. Pour le dernier ralliement de cette 28ème édition, la flotte n’a officiellement parcouru que 6 petits milles. Faute de vent, ce matin, dans le Golfe de Saint-Tropez, les concurrents ont quitté Sainte-Maxime au moteur en attendant qu’Eole se décide à gonfler leurs voiles. Douze milles plus loin, une ligne de départ est enfin mouillée mais dans un vent toujours très faible compris entre 4 et 6 nœuds. Après un double Rappel Général, les Mumm 30 s’élancent au pied du Cap Roux pour traverser la Baie de la Napoule. Très vite, deux options se dessinent. Tandis qu’une majeure partie des bateaux choisit la côte, deux équipages partent au large et passent en tête : EMINENCE MARSEILLE et ESPOIRS AQUITAINS. «Nous ne voulions pas trop approcher de la côte, explique le barreur aquitain, Xavier Cantegrel. Sur les précédentes éditions du Tour de France à la Voile, nous avions déjà vu le vent tomber brusquement dans cette zone. Nous sommes donc partis sur la droite du plan d’eau, ce qui nous permet de passer deuxième au pointage, derrière Eminence ». A la Tourelle Les Moines, à quelques encablures de l’île Saint Honorat, l’équipage féminin mène, en effet, la flotte. Il est alors 13h00 et le vent s’est légèrement renforcé entre 6 et 8 nœuds. Cela sera de courte durée …
Une VIIème édition, placée sous le signe de l’excellence Pour cette nouvelle édition, le Yacht Club de Monaco a souhaité privilégier la qualité du plateau, en invitant les plus beaux fleurons de la flotte classique, dont l’histoire, la carrière sportive, les armateurs ou tout simplement l’architecte et le chantier dont ils sont issus, en font des yachts d’exception. Près d’une quarantaine de yachts (à voile et à moteur), triés sur le volet, ont d’ores et déjà confirmé leur participation. C’est ainsi que l’on pourra découvrir, lors des régates de yachts de tradition, le ketch Sumurun (1914), un plan Fife de 28 mètres, détenteur de l´ «Atlantic Challenge Cup» en 1997 et nouveau venu à Monaco ; Xarifa, une goélette à trois mâts de 43m lancée en 1927 ou encore l’élégant plan Charles E. Nicholson, Orion (1910), qui fera son grand retour après une longue restauration de plus de deux ans et demi aux chantiers de Classic Works, à la Ciotat. A leurs côtés, des motor-yachts d’époque. Véritables monuments historiques à l’instar de Mabrouka (18m – 1926), ils sont des témoins de l´avancée technologique de leur temps, tel le yacht à vapeur SS Delphine (80m – 1921) ou encore du développement, du confort et du luxe de l´entre-deux-guerres, comme à bord de Over the Rainbow (35m – 1930), entièrement restauré par Jean-Michel Folon, qui viendra présenter son nouveau chef d’oeuvre. Autres invités de marque… les Riva avec la présence exceptionnelle de Carlo Riva. Ces runabouts en bois acajou ont marqué de leurs vernis et de leurs chromes toute une génération, et sont aujourd’hui encore synonymes de beauté et d’excellence. Un succès qui ne saurait faire oublier leur inégalable qualité de conception et de fabrication et leurs excellentes performances de racers.
Avec 19 milles de course pour les Swan de la catégorie B et D puis 30 milles pour les grandes unités de la Classe A et C (celle de Swan 45), le comité de course avait réservé aux concurrents un parcours intéressant d´un point de vue tactique. Naviguer dans le brouillard n´est pas chose facile et encore moins en course. A ce petit jeu de cache-cache, Plenty effectue la bonne opération de la journée et fait un bon au classement général provisoire juste derrière l´éternel leader, Goombay Smash, troisième de ce parcours côtier. Pourtant, la bataille a été rude pour l´obtention de la première marche et ce n´est qu´au terme d´une tactique sans faille qu´Alexandre Roepers a subtilisé la victoire à ses poursuivants. « Nous étions quatrième et grâce à un empannage exécuté rapidement nous avons pu bénéficier d´un vent légèrement plus soutenu que nos adversaires. Cette manouvre nous a permis de nous imposer dans une régate dont les conditions n´ont pas cessé de changer. Nous avons adoré naviguer dans le brouillard. Cela a été un grand moment d´excitation mais aussi de stress ! », raconte Roepers.
