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Route du Rhum. Dérive centrale cassée sur SVR-Lazartigue, François Gabart espère pouvoir réparer à temps

Photo : G. Gatefait

Alors que les 138 concurrents de la Route du Rhum ont pris place dans les bassins de Saint-Malo et que les festivités sur le village ont commencé, François Gabart et son équipe sont à pieds d’œuvre pour réparer la dérive centrale du trimaran Ultim SVR-Lazartigue.

Alors que l’équipe rejoignait mardi 25 octobre au petit matin Saint-Malo en convoyage depuis Concarneau, le bateau a heurté une bille de bois qui a bien endommagé la dérive centrale. Cet élément est clé dans la conduite de ces géants des mers puisqu’il permet d’assurer l’assiette du bateau et la stabilité du vol. Le Trimaran aussitôt arrivé à Saint-Malo, la dérive centrale a été démontée et renvoyée à Concarneau, dans la base de Mer Concept où elle est en cours de réparation. La course est déjà lancée pour François Gabart et son équipe pour lui permettre d’avoir un bateau à 100% de son potentiel et de rivaliser avec ses concurrents directs.

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La Classe Ocean Fifty s’impose un nombre limité de bateaux

La Classe l’avait annoncé. Elle est désormais limitée à 12 bateaux. S’ils sont huit Ocean Fifty au départ de Route du Rhum – Destination Guadeloupe, ils seront rejoints en 2023 par deux nouveaux bateaux. Le numerus clausus défini par les membres de la classe est désormais atteint, ce qui laisse toutefois des opportunités à de nouveaux entrants. Explications…

Skippers et armateurs ont fait mûrir pendant plusieurs mois la pertinence d’un numerus clausus au sein de la classe Ocean Fifty. La décision unanime a été prise, lors de la dernière assemblée générale, de limiter le nombre de bateaux, avec pour principale ambition de contenir l’empreinte carbone de manière significative.

Limiter l’empreinte carbone

« On ne peut plus continuer à enfouir l’équivalent de plusieurs containers de déchets à chaque construction. En attendant la mise au point de solutions innovantes permettant de réduire l’empreinte carbone liée à la construction, nous pouvons au moins limiter le nombre de bateaux neufs », résume Erwan Le Roux, Président de la classe Ocean Fifty.
Les plus anciens multicoques de la classe Ocean Fifty sont nés en 2009 (Primonial, Groupe GCA–1001 sourires et Komilfo) et tiennent parfaitement leur rang sur les lignes d’arrivée. Primonial est notamment le vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre…

Numerus clausus atteint : 10 + 2

Il fallait placer un curseur permettant de garantir la pérennité de la classe et l’enthousiasme qu’elle suscite, de continuer à offrir des opportunités à de nouveaux skippers, tout en limitant au maximum l’impact environnemental. Très rapidement, un consensus s’est porté sur un numerus clausus à 10 bateaux, en réservant 2 wild cards supplémentaires dédiées à des skippers déjà animateurs de la classe. Si au lendemain du Rhum, un skipper actuellement dans la classe, souhaite construire, il pourrait bénéficier d’une wild card. Les nouveaux talents qui souhaitent actuellement rejoindre la classe se dirigent vers des bateaux d’occasion.

Valeur des bateaux et cohésion de classe

La classe a vu dans le numerus clausus d’autres vertus et notamment celle de garantir aux armateurs la valeur de leur investissement. « C’est notre responsabilité de classe que d’être auprès des armateurs qui nous rejoignent : l’idée étant de ne pas mettre en retraite des bateaux qui naviguent encore très bien, au prétexte qu’il faudrait faire de la place pour des nouveaux », note Erwan Le Roux.
Enfin, la cohésion des teams est une belle ambition, satisfaite depuis que la classe s’est professionnalisée. « Nous voulons rester au cœur des villes. Au-delà de 10 à 12 bateaux, nous ne serons pas accueillis dans certains ports. Aujourd’hui, la classe se donne les moyens de rester soudée et de ne pas contraindre un organisateur à sélectionner les projets au sein de la flotte Ocean Fifty », explique Thibaut Vauchel-Camus, Vice-Président de la classe.

Sébastien Rogues dispose actuellement de l’un des bateaux les plus anciens de la flotte. En 2021, il remportait néanmoins la Transat Jacques Vabre… Comment gagne-t-on une Transat avec un bateau de 2009 ?

« Il faut continuer à investir dans le bateau, faire les bons choix. Seul le squelette reste d’origine et on vient upgrader l’ensemble du matériel qui suit le cours de l’évolution technique : électronique, accastillage, espars, voiles… Notre jauge est bien pensée. Le squelette ne joue pas sur la performance, pourvu qu’il soit entretenu. »

Eric Péron a largement modifié le seul Ocean Fifty qui n’avait pas encore de foils, et avec lequel Lionel Lemonchois a gagné la Route du Rhum 2010 en Multi50 (Ocean Fifty désormais).

« Avant d’acheter notre bateau, nous avons contacté l’architecte pour s’assurer que le gain en performance pouvait être à la hauteur du chantier envisagé. Tout est faisable sur des bateaux en composite. C’est une question de budget et de temps. Aujourd’hui, l’intérêt du numerus clausus c’est que tous les bateaux doivent naviguer. Cela laisse peu de temps pour de très longs chantiers. Et cette décision de la classe a conforté nos investisseurs quant à la valeur de leur outil ».

La construction du nouvel Ocean Fifty Primonial de Sébastien Rogues a déjà débuté. Et mercredi dernier, Fabrice Cahierc, qui était déjà à l’origine du Koesio d’Erwan le Roux, a officialisé la construction d’un 10ème Ocean Fifty qui portera les couleurs du groupe REALITES.


Les 10 Ocean Fifty et leurs dates de naissance

2023
Primonial – Sébastien Rogues (mise à l’eau printemps 2023)
REALITES – Fabrice Cahierc (mise à l’eau été 2023)

2020
Koesio – Erwan Le Roux
Arkema – Quentin Vlamynck

2018
Solidaires En Peloton–ARSEP – Thibaut Vauchel-Camus

2017
Leyton – Sam Goodchild

2013
Les P’tits Doudous – Armel Tripon

2009
Primonial – Sébastien Rogues
Groupe GCA-1001 sourires – Gilles Lamiré
Komilfo – Éric Péron

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Ineos Britannia dévoile son prototype T6

LE NOUVEAU BATEAU D'ESSAI « T6 » D'INEOS BRITANNIA DÉVOILÉ DEPUIS SA BASE D'ENTRAÎNEMENT HIVERNAL À PALMA DE MAJORQUE, EN ESPAGNE © C.GREGORY / INEOS BRITANNIA

L’équipe britannique INEOS Britannia, a mis à l’eau son prototype pour la 37e America’s Cup qui porte le nom de code T6, conçu et intégré en collaboration avec Mercedes-AMG F1 Applied Science, une division de l’équipe de F1 Mercedes-AMG PETRONAS.

Le bateau d’essai de 40 pieds jouera un rôle essentiel dans le programme de l’équipe jusqu’à la prochaine Coupe de l’America, qui se déroulera à Barcelone à l’été 2024. Le travail sur le T6 commencera par une longue période d’essais, visant principalement à valider les outils de conception de l’équipe. et tester les composants clés avant la date limite de conception pour commencer la construction du bateau de course de l’équipe.

James Allison, directeur technique de l’équipe Mercedes-AMG PETRONAS F1, a commenté;

« Grâce à notre expérience en F1, nous comprenons l’importance vitale de créer la meilleure suite d’outils pour la conception et l’ingénierie du véhicule. Nous comprenons également le rôle crucial que joue la validation dans l’amélioration et la confiance dans ces outils. T6 a été conçu à cet effet, et nous sommes tous impatients de nous familiariser avec les données qu’elle peut fournir.

“Un grand merci et félicitations à l’équipe pour avoir mis T6 sur l’eau, mais en Coupe on ne peut pas se reposer sur ses lauriers, le défi ne fait que commencer.”

Ben Ainslie, PDG et Skipper d’INEOS Britannia a commenté ;

“Nous sommes sortis de l’AC36 en manquant de confiance dans nos outils de conception, nous avons pris des décisions de conception clés lors de la dernière Coupe en utilisant nos outils de conception et notre simulation, et ils n’étaient pas assez précis. Au cours des récents cycles de la Coupe de l’America, nous avons assisté à une avancée massive dans la simulation de conception. Cependant, vous devez avoir confiance en ces outils et être sûr qu’ils vous donnent des informations précises. T6 nous donnera cette plate-forme de développement.

Le T6 a été construit chez Carrington Boats à Hythe, sur le même site où les hydravions originaux «Empire» ont été construits en 1937. Le bateau a ensuite été transporté à Brackley, au Royaume-Uni, siège de l’équipe Mercedes-AMG PETRONAS F1, pour son aménagement. T6 a joué un rôle clé dans le rapprochement des deux équipes, définissant des pratiques de travail communes entre les mondes de la Coupe de l’America et de la F1.

Ainslie a ajouté ; “Nous sommes une seule équipe en tant qu’INEOS Britannia, réunissant AC et F1, créer cette équipe est un investissement massif des deux parties. Nous considérons cela comme un partenariat à long terme et nous sommes reconnaissants de faire partie du groupe sportif plus large d’INEOS, de pouvoir puiser dans l’expertise de plusieurs sports, dont le cyclisme. C’est une opportunité incroyable. Un grand merci à Carrington Boats et à tout le monde chez INEOS Britannia pour avoir mis le T6 sur l’eau.

T6 opérera tout l’hiver depuis la nouvelle base de l’équipe à Palma de Majorque. Les données et les résultats des tests en direct seront retransmis aux équipes de conception, d’ingénierie et de performance au siège britannique de l’équipe à Brackley, où des travaux sont déjà en cours sur la recherche et la conception de ce qui deviendra le bateau de course AC75 de l’équipe, en compétition pour le 37e America’s Tasse.

Ainslie a conclu; « La Coupe de l’America et la victoire du plus ancien trophée du sport pour la Grande-Bretagne sont l’un des défis les plus difficiles qui soient. Nous nous engageons à faire le travail; l’intensité, le défi technique, les ressources nécessaires, c’est phénoménal.

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Route du Rhum. Louis Burton joue à domicile !

Imoca Bureau Vallée © Benjamin Sellier - wind4production.com

Il pourrait bien créer la surprise sur cette Route du Rhum. Le malouin d’adoption Louis Burton, 3e du dernier Vendée Globe, dispose d’un meilleur bateau avec lequel il pourra jouer aux avants-postes.

Installé à Saint-Malo depuis plus de dix ans où il vit et travaille dans la structure de course au large BE Racing qu’il a créée avec sa femme Servane Escoffier, le skipper de Bureau Vallée s’apprête à prendre le départ de sa 4e Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Les 15 jours qui l’attendent, avant de s’élancer vers Pointe-à-Pitre, vont être l’occasion d’un immense partage avec le public et les partenaires, mais également de préparer aux petits oignons sa tête et son corps afin de donner le meilleur face à 37 concurrents engagés dans la catégorie IMOCA.
« L’avantage d’être à la maison est que cela permet de garder un rythme de vie à peu près normal dans ses habitudes et sa capacité à se reposer, à sortir de l’effervescence du village de la course, de toutes les sollicitations, d’être dans un climat apaisant, rassurant et favorisant la concentration. » souligne Louis Burton. Inauguré ce mercredi 26 octobre, le village de la 12e Route du Rhum-Destination Guadeloupe (70 000 m2) qui devrait voir plus d’1,5 million de visiteurs, est plus que jamais à la hauteur de l’évènement créé en 1978. Le skipper de Bureau Vallée a le sourire jusqu’aux oreilles : « C’est une fierté de voir ce village avec tous ces bateaux, de voir l’effervescence autour du lieu où je vis et je travaille. Le public est un soutien, une source de motivation, cela me donne l’envie d’avoir le couteau entre les dents… ». Que du bénéfice donc pour le skipper de Bureau Vallée très attaché au célèbre sprint de 3 500 milles en solitaire puisqu’il a commencé la course au large en Class40 en 2010… avec Bureau Vallée !

Bateau, ostéo, vélo
La dernière ligne droite avant le départ le dimanche 6 novembre promet un planning chargé et ultra serré entre les rendez-vous médias, les visites du bateau par les partenaires et supporters, les différents briefings sécurité et météo de l’organisation. « Je vais aller tous les jours au bateau et sur le village, voir l’équipe, accueillir les partenaires. Et grâce à ma super équipe et une super organisation, je vais avoir des jours off pour engranger du repos. » confie Louis. Deux jours pendant lesquels, le skipper de Bureau Vallée en profitera pour faire du sport, des balades à vélo seul ou en famille, des visites chez le kinésithérapeute et l’ostéopathe, et surtout dormir un maximum pour prendre un départ au top de ses capacités. Louis ajoute : « J’irai aussi encourager notre petit jeune Baptiste Hulin qui a gagné la sélection Espoir de notre structure de course au large et travailler la météo la dernière semaine avant le départ ».

Louis Burton ne boude pas son plaisir de participer à cette grande fête de la voile et compte bien partager son bonheur de s’aligner une fois de plus sur le départ de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe avec Bureau Vallée, son fidèle partenaire.

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Route du Rhum. Parade des IMOCA, le village inauguré, la fête commence à Saint-Malo !

Ambiance sur le village de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 – Saint Malo le 26/10/2022

Presque tous les concurrents engagés dans la 12e édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe sont arrivés à bon port à Saint-Malo. Les concurrents de la classe IMOCA ont tous rejoints leurs camarades des autres catégories : Class40, Ocean Fifty, Ultim 32/23, Rhum Mono et Rhum Multi et le village a été inauguré mardi.

12 ou 13 IMOCA par SAS, pour un spectacle populaire et gratuit
« Les IMOCA entreront dans le premier SAS aux alentours de 17h15, selon un ordre préétabli. Puis il y aura deux autres SAS à 18h15 puis 19h15. A chaque fois, 12 ou 13 IMOCA seront regroupés dans l’écluse, expliquait à la mi-journée Francis Le Goff, le directeur de course. Hier, l’entrée des Ocean Fifty et des Ultim 32/23 s’est très bien passée et nous voulons faire de même aujourd’hui. Nous avons mis en place un protocole très précis pour préserver les bateaux notamment au niveau des foils. » Le public devrait être à nouveau nombreux pour accueillir comme il se doit les IMOCA. A l’heure où les premières étraves se présentent devant les écluses, les spectateurs garnissent déjà les gradins disposés de part et d’autre, ainsi que les quais, assurant une ambiance festive et conviviale.
Nicolas Rouger attendu demain à Saint-Malo
Au total, 38 IMOCA sont inscrits à cette 12e édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, un record. Mais « seulement » 37 seront a priori présents ce soir à Saint-Malo. La raison ? L’un des skippers, Nicolas Rouger (Demain c’est loin), a dû régler un souci technique. Le changement de quille de son bateau a été terminé ce mercredi matin à Port-la-Forêt. Contacté en début d’après-midi, Nicolas Rouger espérait partir dans la journée en convoyage, pour une arrivée à Saint-Malo prévue demain aux alentours de 17h00.

Le village de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe inauguré
Le village a ouvert ses portes au grand public mardi 25 octobre à 14h00, mais c’est ce soir que se déroule l’inauguration officielle des 70 000 m2 d’espaces à visiter le long des bassins Vauban et Duguay-Trouin. Après la minute de silence (prévue à 20h00) en hommage à Mike Birch, disparu dans la nuit de mardi à mercredi, les institutionnels donneront solennellement le coup d’envoi de la 12e Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Gilles Lurton, Maire de Saint-Malo, Edouard Coudurier, Président du Groupe Le Télégramme, Jean-Claude Nelson, Vice-Président de la Région Guadeloupe, Carole Le Bechec, Conseillère Régionale représentant le Président de la Région Bretagne et Daniel Baal, Directeur Général du CIC interviendront sur la Grande Scène. L’inauguration se clôturera par la mise en lumière des bassins durant 10 minutes, proposée par Enedis. Que la fête commence sur le thème du partage et la découverte des 138 monocoques et multicoques menés par des skippers venus de tous horizons !

Les amateurs, l’ADN de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe
Parmi les six catégories, s’il en est une « pro-am »* dans l’âme, c’est bien la Class40. Rendre accessible la course au large au plus grand nombre – à commencer par La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, figure en première ligne dans l’ADN de la Class40 qui s’est construite et lancée autour de l’alliage des professionnels et amateurs. Gage d’ouverture d’esprit et d’entraide qui en fait la marque de fabrique, ce mélange des genres fonctionne toujours même si la frontière est de plus en plus ténue entre ceux qui en vivent et ceux qui osent l’aventure d’une vie. Et ce d’autant plus que « chaque marin peut passer de l’un à l’autre presque sans rendre compte », estime Halvard Mabire, le président de la classe à la vitalité toujours renouvelée. Et si le niveau du plateau se renforce au fil des éditions, la classe laisse toujours la porte de l’iconique parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, en Région Guadeloupe, grande ouverte à ces impétueux solitaires aux parcours qui racontent tous leur propre histoire. Ces amateurs avertis qui se bousculent aux côtés des semi-pros au point qu’il est difficile de les départager, garantissent l’imparable richesse humaine indissociable de la course qui réunit tous les quatre ans ces marins de tous bords sur la même ligne de départ.
*Pro-amateur

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Middle Sea Race. Victoire du bateau français Teasing Machine

Teasing Machine, Sail No: FRA8668, Design: NMYD 54, Owner: ERIC DE TURCKHEIM, Skipper: Eric de Turckheim, IRC: Class 2

Le voilier français NMYD 54 Teasing Machine d’Eric de Turckheim a remporté le classement Overall de la 43e édition de la Rolex Middle Sea Race 2022 à l’issue d’une course compliquée mais toujours aussi magique par son parcours.

Le Royal Malta Yacht Club a confirmé qu’aucun des voiliers restants encore en course est en mesure de faire mieux que Teasing Machine en temps compensé. Pour Eric de Turckheim, Vice Commodore du RORC : « C’est une grande émotion de gagner la Rolex Middle Sea Race. C’est notre première course de 600 milles au total, après avoir fait plusieurs podiums dans le monde. De plus, c’est certainement notre course préférée de 600 nm en raison de la complexité du parcours, de la complexité des vents. »
L’équipage de Teasing Machine était composé de : Eric de Turckheim, Laurent Pages, Christian Ponthieu, Quentin Le Nabour, Tony Brochet, Gabriele Olivo, Betrand Castelnerac, Paco Lepoutre, Alexandre De Girval, Jerome Teillet, Quentin Bouchacourt

J’ai une passion pour les courses de 600 nm“, a-t-il poursuivi. « C’est comme courir un marathon. C’est un mélange d’être compétitif 24 heures après 24 heures, et d’avoir la résistance et le travail d’équipe. C’était notre septième course et l’expérience compte beaucoup.”

Vice-Commodore du Royal Ocean Racing Club, Eric de Turckheim et son Teasing machine ont déjà brillé en course au large. Le parcours de Teasing Machine sur la Rolex Middle Sea Race était déjà exceptionnel avant cette victoire au classement général. Vainqueur de classe et troisième au classement général en 2017, lors des débuts du NMYD 54, il a terminé 2e dans sa classe en 2019, 3e en 2020 et 2e en 2021. Teasing Machine est le quatrième bateau français à remporté la Rolex Middle Sea Race après Antares (1981), Spirit of Ad Hoc (2008) et Courrier Recommandé (2018).

IRC 1 – TOUS LES YACHTS TERMINÉS OU RETIRÉS

Le Botin 65 Spirit of Lorina (FRA) de Jean-Pierre Barjon a transformé l’avance de correction de temps qu’il détenait à Pantelleria en une victoire de classe. Reichel/Pugh 60 Wild Joe (HUN) de Marton Josza avait échangé la tête avec Spirit of Lorina pendant une grande partie de la course et était sur le podium à tous les points de transit sauf Lampedusa. Une superbe dernière étape de récupération en eau libre a permis au bateau équipé de foils DSS de dépasser Cippa Lippa X et Rán, pour prendre la deuxième place, à 50 minutes du rythme vainqueur. Le CF 520 Rán (SWE) de Niklas Zennstrom s’est finalement classé troisième, à seulement sept minutes de Wild Joe en temps compensé et 30 minutes devant le Mylius 60 Cippa Lippa X (ITA) de Guido Paolo Gamucci, quatrième.

IRC 2 – QUATRE MAISON

La NMYD 54 Teasing Machine (FRA) d’Eric de Turckheim a terminé la course en force. Hors du podium à Stromboli, elle a pris la deuxième place à Favignana et une avance de deux heures à Lampedusa. Le TP52 Red Bandit (GER), skippé par Carl-Peter Forster était sur le podium dès le départ, ne perdant qu’à Favignana. Incapable de faire le moindre gain face à Teasing Machine sur le chemin de Comino, Red Bandit détient actuellement une avance substantielle sur l’IRC 52 Arobas2 (FRA) de Gerald Logel et la Scuderia 65 Hägar V de Gregor Stimpfl, les deux autres finissants respectivement troisième et quatrième. Cinq voiliers sont encore en course, dont le Ker 46 Daguet 3- Corum (FRA) de Frederic Puzin, qui cherchait depuis longtemps un bon pari pour le podium général mais dont le pari semble avoir été déjoué par la diminution des conditions de vent. Le Katarzyna Ostrowska a skippé Tripp 50,

IRC 3 – LEADER ROUND LAMPEDUSA

Le HH42 Ino XXX (GBR) de James Neville est sur l’avant-dernière étape de Lampedusa au canal South Comino avec 70 nm à parcourir. Pendant ce temps, Artie III (MLT) co-skipper par Lee Satariano et Christian Ripard, progresse “rapidement” vers Lampedusa poursuivi par le Ker 46 Tonnerre de Glen de Dominique Tian. Pendant si longtemps, Artie et Ino ont été joints à la hanche. A Pantelleria, l’avance d’Ino était de 23 minutes en temps compensé. Hier après-midi, l’élastique a cassé et Ino s’est échappé pendant qu’Artie se vautrait. Ino n’est pas à l’abri des ennuis et a enduré une cinquième journée difficile jusqu’à présent. Artie navigue actuellement deux fois plus vite qu’Ino XXX, avec deux fois la distance à parcourir. Le dernier bateau de l’IRC 3 sur l’eau est l’entrée néo-zélandaise High 5 de Bernard Hyde, actuellement située juste au sud des îles Egadi.

IRC 4 – LEADERS AUTOUR DE PANTELLERIA

Au transit de Pantelleria, le NMD 43 Albator (FRA) de Philippe Frantz avait sept heures d’avance sur, actuellement deuxième, Esentia (POL), le Grand Soleil 44 engagé par Marcin Sutkowski. Le Xp50 Freya (IRL) de Conor Doyle est troisième sur l’eau par le travers de Pantelleria, tandis que le Farr 45 Elusive 2 du Podesta, depuis si longtemps en tête de la classe à la correction de temps, vient d’atteindre l’île isolée. La situation dans cette classe deviendra plus claire une fois que les deux auront traversé le transit. Les yachts IRC 4 remontent jusqu’à San Vito Lo Capo, où l’Elan 450 Karpo (SLO) de Maks Vrecko est le dernier bateau sur l’eau.

IRC 5 – TEVERE MON ILE A PANTELLERIA .

Le First 40 Tevere Remo Mon Ile (ITA) de Gianrocco Catalano a gagné Pantelleria et continue de détenir une avance impressionnante. Le JPK 1180 Dawn Treader (GBR) d’Ed Bell a réussi à le réduire de 8 nm depuis la mise à jour d’hier, mais les Romains à bord du Tevere Remo Mon Ile ont toujours 27 nm d’avance. Le Fast 42 Atame (ITA) de Beppe Bisotto, en double avec Catherine Jordan, est à 83 nm du leader de la classe. Atame est désormais troisième de sa classe après l’abandon hier du Dufour 44 Ton Laferla (MLT) de Johnathan Gambin.

IRC 6 – TOUJOURS AU NORD DE LA SICILE

Le JPK 1080 Colombre (ITA) de Massimo Juris mène sur l’eau et après correction horaire IRC selon le traqueur. Colombre navigue au portant vers Pantelleria dans des vents légers et variables. Le peloton de chasse réduit l’écart et semble être dans une meilleure brise. Le plus proche rival de Colombre est désormais la JPK 1080 Solenn de Ludovic Gérard pour Pure Ocean (FRA), en double et qui a dépassé la J/99 Calypso (MLT) de Seb Ripard à Favignana. Calypso est désormais troisième sur l’eau et au classement. Les plus petits bateaux de la course sont enfin dans du bon vent au nord de la Sicile et progressent vers Favignana où les esprits vont remonter le moral en tournant enfin leurs étraves vers le sud vers l’arrivée.

IRC en double

Avec l’abandon de Red Ruby aujourd’hui, Solenn pour Pure Ocean est désormais en tête du classement IRC Double Handed. Le Fast 42 Atame (ITA) de Beppe Bisotto est classé deuxième et engagé dans la bataille avec le Comet 45R Libertine (ITA) de Marco Paolucci en troisième position, à 2 nm d’écart.

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Ocean Fifty. Fabrice Cahierc, lancement de la Réalités Sailing Team, construction d’un nouveau bateau

En marge de la 12e édition de la “Route du Rhum – Destination Guadeloupe”, le groupe REALITES annonce la création du REALITES Sailing Team et la construction d’un nouveau bateau avec Fabrice Cahierc. Son bateau de la classe Ocean Fifty, dont le port d’attache sera Saint-Malo, est en cours de construction à Lorient.

Conçu VPLP, l’Ocean Fifty REALITES sera livré au printemps 2023 et participera à la Transat Jacques Vabre. La construction du bateau a débuté sur le chantier CDK Technologies à Lorient en mai 2022 et doit s’achever au printemps 2023. 95% des fournisseurs et prestataires sont situés en région Bretagne.

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Route du Rhum. Décès de Mike Birch, vainqueur de la première édition

Photo : Jean-Pierre PREVEL / AFP

Alors que la 12e édition édition de la Route du Rhum se prépare, on a appris avec tristesse le décès dans la nuit du mardi 25 octobre au mercredi 26 octobre 2022 du Canadien Mike Birch, premier vainqueur de la Route du Rhum en 1978. Il s’est éteint à l’âge de 90 ans à Brec’h, dans le Morbihan. Son nom reste à jamais gravé dans l’histoire du Rhum.

Mike Birch a tiré son dernier bord dans la nuit de mardi à mercredi et c’est toute la Route du Rhum – Destination Guadeloupe qui est en deuil. Le Canadien, par qui tout a commencé lorsqu’en 1978, son petit trimaran jaune s’adjugea la victoire de 98 secondes devant le monocoque de Michel Malinovsky, est indissociable de l’histoire du multicoque et de son avènement dans la course au large. Une minute de silence a été respectée sur le village de la course au moment de l’inauguration. La photo du marin sera projetée sur les remparts de Saint-Malo, ce soir et jusqu’au départ des skippers dimanche 6 novembre.

Francis Joyon avait le plus grand respect pour l’homme et pour le navigateur, lui aussi solitaire viscéral. « Il est parti sur un petit bateau au paradis des marins! C’était quelqu’un qui m’a beaucoup inspiré dans sa manière de vivre la mer. Je n’oublierai jamais à mes débuts, quand j’ai construit avec des bouts de ficelles mon premier catamaran, l’aide qu’il m’avait apportée. ». Des 10 vainqueurs de la Route du Rhum, trois ne sont plus de ce monde, Florence Arthaud, Laurent Bourgnon et Mike.

Quiconque a un jour rêvé de multicoque garde en tête l’image de Mike Birch. Celle de son Olympus Photo d’abord, cinglant l’alizé dans le canal des Saintes pour ravir à un monocoque de deux fois sa taille la victoire dans la première édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « 98 secondes pour l’éternité » clamaient les journaux à l’époque, « Seule la victoire est jolie » titrait sobrement Michel Malinovsky dans son livre et ils avaient raison. La révolution était en marche et le plan Walter Greene en bois moulé du canadien en fut le détonateur.

Celle de l’homme ensuite. Ce regard doux éclairant un visage émacié, un physique de danseur qui composait avec la mer plus qu’il ne l’affrontait, cherchant d’abord dans ses chorégraphies l’harmonie avec l’océan. Une façon de naviguer bien à lui, qui a montré la voie à de multiples marins dont il a été le mentor. Parmi eux, Charlie Capelle qui prendra le départ le 6 novembre de sa 7ème Route du Rhum – Destination Guadeloupe sur A Capella – La Chaîne de l’Espoir, sistership d’Olympus Photo à qui il voue un culte, a rencontré Birch dans les années 1980, dans le Maine aux Etats-Unis. « J’ai eu la chance de faire mon apprentissage chez Walter Greene, dans un chantier où il construisait un bateau avec sa famille. ll débutait sa carrière après sa victoire sur le Rhum. J’ai participé à la construction de ce bateau avec d’autres camarades et si je n’avais pas rencontré Mike, je n’aurais probablement jamais fait de course au large. C’était un ami, un mentor, mon héros à moi. J’avais une profonde admiration pour ce monsieur qui était très accessible, très calme, très gentil, qui n’était pas dans le star-system. C’était quelqu’un de très discret et de très fiable. Quand il disait quelque chose, il le faisait ».

Un personnage à la Jack London

Avant la course au large, Mike Birch avait convoyé des bateaux, apprenant un métier de marin qui était loin d’être sa première vocation. Né à Vancouver, il fût tour à tour mineur, ouvrier dans le pétrole, cow-boy, avant de poser un autre regard sur l’horizon. « Un personnage de roman » résumait ce matin Thomas Coville qui avait tiré des bords avec lui sur le trimaran ORMA Fujicolor dans les années 1990. « J’ai découvert très tard qu’il avait eu cette vie avant et chevauché les grands espaces. J’ai lu son livre, un des rares livres de marins que j’ai lu jusqu’au bout, comme si j’avais lu un récit de Jack London. Ce monsieur a toujours été jeune ».

C’est pourtant à 44 ans que Mike Birch s’aligne au départ de sa première transat, la redoutable édition 1976 de l’OSTAR entre Plymouth et Newport. Il enchaîne sur sa victoire dans la Route du Rhum 1978 et construit ensuite plusieurs multicoques sur plans Nigel Irens. Le petit 50 pieds Vital d’abord puis Formule Tag, grand catamaran de 26 mètres qui lui offrit la victoire dans Monaco New-York en 1985. Vinrent ensuite les années ORMA, ces trimarans de 18,28 m sur lesquels Mike s’est adjugé par deux fois la troisième place sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

La reine des transats était bel et bien indissociable de la vie du marin, lui qui s’aligna sept fois au départ. « Le décès de Mike Birch est un évènement qui nous marque, au sein de l’organisation de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe disait ce matin Joseph Bizard, Directeur Général d’OC Sport Pen Duick. « Dans l’histoire de ce grand marin, on retrouve la magie, le mythe, l’aventure, tout ce qui a fait que la course rencontre un vrai succès populaire et sportif. Il y a dans son histoire l’aventure humaine du marin, l’aventure sportive, l’aventure technologique car sa victoire a marqué l’avènement des multicoques. Son arrivée avec 98 secondes d’avance sur Malinovsky a posé la pierre angulaire de ce qui est l’ADN de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le marqueur qui a fait la magie de la course. Il a marqué l’histoire de la voile et celle de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ».

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Route du Rhum. Xu Jingkun, l’histoire du skipper chinois

Xu Jingkun est sans doute celui qui a l’histoire la plus singulière. Seul chinois parmi les 14 nationalités représentées, seul skipper amputé d’un avant-bras parmi les valides, ce jeune homme né dans une famille de fermiers pauvres dans les montagnes de Chine a formulé il y a seize ans le rêve fou de faire le tour du monde à la voile en solitaire.

Devenu un marin aguerri en dépit de son handicap, il réalise depuis quelques-uns des plus beaux records de son pays, où les activités nautiques sont en plein essor. Le 6 novembre 2022, Xu Jingkun s’élancera de Saint Malo pour rejoindre Pointe-à-Pitre (classe IMOCA) sur son bateau « Haikou », avec une équipe et des moyens réduits, mais déterminé à poursuivre ses rêves et à prouver que rien n’est impossible.

Quand, à 12 ans, Xu Jingkun perd son bras gauche à la suite d’un accident de feu d’artifice, on lui apprend que sa vie est terminée. Il ne pourra pas devenir fermier, comme ses parents. Sans ressources, il n’a plus d’avenir.
Mais Xu Jingkun décide d’écrire une autre histoire, et c’est par le sport qu’il amorce sa renaissance. Il devient un sportif accompli, bientôt repéré pour intégrer l’équipe chinoise paralympique. On lui donne alors le choix entre trois disciplines : la course à pied, le vélo, ou la voile. Le jeune homme ignore tout des sports nautiques, mais les photos de voile qu’il découvre sur Internet le fascinent. Bien qu’il n’habite qu’à quelques kilomètres de la côte, Xu Jingkun n’a vu la mer qu’une seule fois dans sa vie.
C’est ainsi qu’après trois années de préparation, Xu Jingkun participe aux Jeux Paralympiques de 2008 (classe Sonar), au sein de la première et – et de la dernière – équipe chinoise paralympique de voile de l’histoire.

Un rêve inspiré par Ellen MacArthur

Sa carrière de marin professionnel est réellement scellée lorsqu’il découvre les exploits d’Ellen MacArthur. Dès lors, cette performance inouïe – faire le tour du monde à la voile en solitaire – devient son objectif.
Mais pour oser formuler un rêve aussi haut, quand on est un jeune garçon handicapé, pauvre, dans un pays où la voile n’est pas un sport national, il faut se donner des objectifs intermédiaires. C’est ce que Xu Jingkun va s’employer à faire, avec beaucoup de détermination et de débrouillardise.
Dès 2009, il récupère un bateau de 24 pieds dans une décharge, le retape pendant 9 mois et prend part à différentes compétitions en mer de Chine. Il est, à chaque fois, le seul skipper handicapé parmi les valides. Avec une seule main, il apprend à tout faire : les nœuds, les manœuvres, l’entretien du bateau…En 2012 il devient le premier navigateur amputé à boucler le tour de la mer de Chine en solitaire.

Débrouilles, défis et records

En 2015, Xu Jingkun pousse le défi un cran plus loin en effectuant sa première transatlantique en solitaire : il participe à la Mini Transat 6.50 reliant Douarnenez à Pointe-à-Pitre. Sans escale, sans assistance électronique, la traversée dure 30 jours sur une distance de 4,000 miles nautiques. Xu Jingkun est le premier navigateur en situation de handicap à réaliser cet exploit, et le troisième second navigateur chinois.
En 2017, il participe aux championnats du monde de voile handisport (classe HANSA303) à Kiel, en Allemagne. L’équipe chinoise ayant été dissoute, il est invité à titre personnel. Sans équipe, sans staff, n’ayant pu bénéficier que d’une demi-journée de préparation sur ce type de bateau, il réalise pourtant le tour de force de se classer à la quatrième place, établissant le record du monde pour un navigateur chinois dans cette catégorie.

De 2017 à 2020, il ouvre une fois de plus la voie en devenant le premier chinois à effectuer un tour du monde en catamaran. Pendant plus de 1000 jours,et sans pilote automatique, il traverse la Méditerranée depuis la Turquie, puis l’Atlantique, les Caraïbes, le canal du Panama, le Pacifique, l’Océan Indien jusqu’au Cap de Bonne Espérance, traversant quatre fois l’équateur, passant par plus de 40 pays et régions.

Ouvrir la voie à une génération de navigateurs chinois

Parallèlement à ces épopées maritimes toujours plus aventureuses, Xu Jingkun se forme et obtient des qualifications professionnelles reconnues sur tous les continents. Une façon pour lui de se nourrir des meilleures pratiques afin de devenir un meilleur marin, mais aussi de transmettre.
Depuis 2010, Xu Jingkun s’est formé pour devenir instructeur de voile et a créé sa propre école de voile à Qingdao : il est l’instructeur de voile ayant le plus de stagiaires dans son pays. Aux jeunes générations chinoises, il veut transmettre le meilleur des connaissances et savoir-faire acquis au fil de siècles d’histoire de la navigation, afin de diffuser la culture de la voile en Chine et de favoriser l’essor des activités nautiques, qui gagnent du terrain depuis plusieurs années dans l’Empire du milieu.

Elu plusieurs fois marin de l’année, Xu Jingkun bénéficie désormais d’une véritable notoriété dans son pays. Il se rend régulièrement dans les écoles pour partager son histoire inspirante et encourager les plus jeunes à se réaliser, quels que soient les obstacles auxquels ils sont confrontés.

La route du rhum, un nouveau défi de taille… avant le Vendée Globe ?

La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022 constitue pour Xu Jingkun une nouvelle étape sur le chemin de son rêve.
Il est déjà certain de marquer l’histoire : il est le premier chinois à prendre le départ de cette course.
Son bateau de 18, 28 m porte le nom d’Haikou, une ville au large des côtes chinoises où il a vécu avec son épouse.
Pour préparer sa traversé, le skipper dispose de moyens limités – des sponsors modestes, une équipe de deux personnes seulement à temps plein (Lui-même et sa femme Sofia) – mais son histoire inspire et interpelle ; et il croise sur sa route de nombreuses personnes prêtes à l’aide. Il fait ainsi la connaissance de Corentin Le Roy, designer de bateau installé à Lorient, qui conçoit pour lui une prothèse sur mesure, désormais nécessaire à Xu Jingkun pour franchir un nouveau cap en termes de performance de navigation.
Mais Xu Jingkun a déjà en tête le prochain défi. Après la Route du Rhum, il ambitionne d’être le premier chinois – encore – à terminer le Vendée Globe en 2024. On n’a pas fini d’entendre parler du jeune skipper chinois amputé d’un bras qui a su croire en ses rêves…

Xu Jingkun : « A travers mon parcours, je veux montrer que tout le monde a le droit d’avoir des rêves, et la capacité de les réaliser. Fils de fermier chinois, pauvre, handicapé, rien ne me prédestinait à prendre un jour le départ de la légendaire Route du Rhum. Je consacre ma vie à poursuivre mes rêves et à transmettre ma passion. La voile est une façon puissante d’ouvrir les horizons, de repousser les frontières. J’aimerais que tous les enfants puissent avoir cette chance, quel que soit leur parcours, leurs difficultés, leur handicap. »

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Route du Rhum. Justine Mettraux en route pour Saint-Malo à bord de Teamwork (ex-Charal)

La navigatrice suisse Justine Mettraux est en route pour Saint-Malo et la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à bord de son IMOCA avec lequel elle entend bien briller.

Les derniers jours avant de partir vers Saint-Malo ont été consacrés à la finalisation des derniers préparatifs, au sport et au repos pour Justine Mettraux : « J’ai été off toute la fin de semaine dernière, ce qui m’a permis de faire une bonne pause. Mes sœurs (Elodie-Jane et Laurane Mettraux, ndlr) sont là, donc on a pu passer un peu de temps toutes ensemble, c’était chouette. Hier et aujourd’hui, nous avons terminé les derniers préparatifs avec l’équipe tranquillement avant de partir en convoyage pour Saint-Malo ». Si la navigatrice est prête, l’IMOCA n’est pas en reste et a bien été choyé par l’équipe technique, « on n’a pas eu de gros soucis pour le moment, on est chanceux. Il nous reste les derniers petits checks et les dernières petites choses d’entretien courant qui ont été faite, on part à Saint-Malo avec un bateau prêt ! » explique Justine.

Bateau et navigatrice prêts à entrer dans le grand bain de la Route du Rhum, une course hors norme et encore inconnue pour Justine Mettraux. « J’ai hâte d’y être, Saint-Malo est un endroit que j’aime bien. Ce sera un gros événement avec beaucoup de public, ça va être chouette d’être dans cette ambiance, de pouvoir voire famille, amis, et de passer un peu de temps avec les sponsors. Je prendrai une petite pause au début de la semaine du départ pour rentrer me ressourcer à Lorient, ce qui me permettra de faire un dernier break. »détaille-t-elle. Pas d’appréhensions donc pour la navigatrice qui ne ressent pour le moment pas de pression de prendre le départ de la mythique transat : « pour le moment j’essaie de me concentrer sur les choses à préparer et sur les dernières choses que je veux faire avant de partir à Saint-Malo. Chez moi la pression monte généralement deux, trois jours avant le départ donc pour le moment, ça va ! ».

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