Attendu en milieu de nuit (heure française) en Guadeloupe, le skipper de Gitana 11 ne cesse d’augmenter son avance et possédait à 16h00 dimanche autant d’avance sur Pascal Bidégorry (Banque Populaire) que la distance lui restant à parcourir, en l’occurrence 200 milles.
Rarement un marin aura fait autant l’unanimité auprès de ses pairs. Avant même l’arrivée la nuit prochaine de Lionel Lemonchois, ses adversaires lui rendent hommage et saluent cette magnifique victoire qui lui tend les bras.« Il est représentatif du marin complet et pourtant atypique. C’est un libre acteur, un libre penseur » dit de lui Roland Jourdain. « C’est la victoire de ceux qui croient aux belles histoires humaines. J’ai beaucoup d’estime pour lui. Il incarne la liberté » confirme Thomas Coville. « C’est un vrai marin. Il est constant, il vit ce qu’il pense » ajoute Pascal Bidégorry, actuellement 2e derrière Lemonchois. « Ce serait dégueulasse qu’il lui arrive quelque chose d’ici l’arrivée. Il mérite cette victoire. Je n’ai pas d’amertume à finir 2e derrière Lionel. C’est bien que ce soit lui » conclut Bidégorry. Il y a tout juste un an, Lionel Lemonchois et Pascal Bidégorry remportaient ensemble la Transat Jacques Vabre sur le Banque Populaire de Pascal. Un an plus tard, Lionel et Pascal devraient une nouvelle fois toucher terre les premiers, mais à quelques heures d’intervalle. Derrière, la bataille fait rage pour la troisième marche du podium. En l’espace d’une nuit, Thomas Coville (Sodeb’O) a repris deux places, profitant des problèmes techniques de Michel Desjoyeaux (Géant) et de l’option sud d’Yvan Bourgnon (Brossard) pour se hisser de la 5e à la 3e place. Plus loin derrière, à plus de 2000 milles du leader, Gilles Lamiré (Madinina), toujours en escale aux Açores pour réparer notamment son vît-de-mulet, avait prévu de repartir dans l’après-midi.
Chez les monocoques 60 pieds, Roland Jourdain (Sill et Veolia) a, dans la nuit de samedi à dimanche, repris la tête pour la troisième fois depuis le départ. En quelques heures, Bilou s’est construit un petit matelas d’avance au moment d’aborder une situation météo complexe. A 1500 milles de l’arrivée, la régate à trois entre Roland Jourdain, Jean Le Cam (VM Matériaux) et Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) entretient un suspense total.
Pleine lune et toujours pleine balle : Lionel Lemonchois n’a pas baissé de rythme ni sa garde. A contrario : il a gagné une cinquantaine de milles sur Pascal Bidégorry. Quoiqu’il en soit, Gitana 11 possède à moins de 450 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre, une marge suffisante (170 milles) pour naviguer en toute sérénité en veillant au bon état du trimaran. Pas de surprise non plus attendue pour cette ultime journée de navigation avec un vent de secteur Est à Nord Est qui permet à Lionel Lemonchois de faire quasiment route directe sur la pointe de la Vigie et d’aborder le tour de la Guadeloupe en pleine possession de ses moyens. Avec toujours une moyenne supérieure à vingt-deux nœuds, le trimaran bleu peut dérouler cette fin de parcours et envisager une traversée record en huit jours ! Soit pratiquement 18,5 nœuds de moyenne sur la route directe (orthodromie)…
Lionel Lemonchois (Gitana 11) à 5h00 TU : « C’est génial, magique ! Temps d’alizés, ciel clair, pleine lune, température tropicale, quinze nœuds de brise, le bateau calé entre 20 et 30 nœuds… Que demander de mieux ! Je suis à 400 milles de la pointe Nord Ouest de la Guadeloupe. Mais on n’est jamais à l’abri d’une tuile au dernier moment et je fais attention à ne pas trop tirer sur la bête… Elle va toute seule ! Là, je suis à 25-26 nœuds… et j’ai du mal à la ralentir : je joue en permanence avec la « zapette » (commande manuelle du pilote automatique) pour ne pas aller trop vite. Maintenant, il faut que je sois patient car la journée va être longue ! Il n’y a pas de surprise météorologique jusqu’à l’île : le vent va tenir et même se renforcer en arrivant avec peut-être une petite rotation vers le Nord Est. Il faudra peut-être envisager un empannage pour se recaler sur la route. "Bon, normalement je devrais arriver lundi matin… pour le petit déj’ ! En tous cas, Gitana 11 est en parfait état et le bonhomme aussi…»Dernière journée pour Lionel Lemonchois avant l’atterrissage sur la Guadeloupe : Gitana 11 a encore gagné de la marge la nuit dernière sur son poursuivant le plus pressant, Pascal Bidégorry. L’arrivée à Pointe à Pitre est désormais prévue au lever du jour lundi aux Antilles.
Lemonchois, qui s’apprêtait à pulvériser tous les records, ne redoutait guère les pièges de la navigation sous le vent de l’île. « J’ai passé quelques années de ma jeunesse à traîner là-bas », expliquait-il lors d’une liaison téléphonique nocturne. « Je me suis promené en Guadeloupe avec des copains. J’y ai pêché des coquillages de collection et j’ai achevé à Basse-Terre une mini Transat, en 99. ». Le Normand se souvient d’avoir navigué par le passé dans ces zones entre les moles culminant à plus de 1000 mètres, là où la vitesse du vent peut « passer de 0 à 25 noeuds en 30 secondes dans les vallées ». Par ailleurs, le coach de l’écurie Gitana, Loïck Peyron a mis au point avec son équipe une opération repérage du plan d’eau à terre et en l’air puisqu’il s’apprêtait à survoler la zone. Lemonchois redoute un souci matériel, à l’image de celui dont pourrait, selon lui, être victime Pascal Bidégorry, dont le cap et la vitesse constituaient en milieu de nuit une énigme à ses yeux. « Il peut avoir des soucis de drisse de gennaker. Si c’est ça, il ne peut pas faire grand-chose. C’est ma hantise. On est à la merci du moindre pépin ! ». La perspective de passer « quelques heures ou quelques jours sous les projecteurs » en cas de victoire ne semblait guère l’émouvoir. Mais Lemonchois préférait parler de son bateau : « Je vis une belle histoire d’amour avec ma bête ». Une bête attachante mais difficile à dompter qui filait encore et toujours à grande vitesse vers « l’écurie ». Tandis que Lemonchois constatait qu’il ne lui restait plus que 413 milles au compteur pour atteindre la pointe nord de la Guadeloupe.
Thomas Coville (Sodeb’O), qui faisait part de sa volonté de ne rien lâcher samedi, a reçu la récompense de ses efforts puisqu’il occupait la troisième marche du podium à la faveur des ennuis de Michel Desjoyeaux (Géant) et de la route sud empruntée par Yvan Bourgnon (Brossard).
Chez les monocoques IMOCA, le groupe des trois demeure en revanche très compact même si Roland Jourdain compte à 08H00 27 milles d’avance sur ses poursuivants. Bilou a été « obligé de bosser dans des conditions hyper changeantes alors que la pleine lune laissait présager une belle nuit. Toutefois, ajoutait-il entre deux grains, ce n’est pas encore l’alizé des cartes postales ». L’oubli du réveil ne l’avait pas trop pénalisé et il s’apprêtait à franchir un nouveau passage à niveau, générateur d’option. » Evoquant par ailleurs la proximité sur l’Océan de Le Cam et Dick, il ne les imaginait pas, les connaissant fort bien, « prenant l’apéritif ensemble, car ils ne vont pas mollir ».
Gildas Morvan (monocoque classe 40 Oyster Funds), en tête de sa classe, ne se relâchait pas davantage, même s’il avait dormi trois fois 30 minutes samedi. Quelque peu éprouvé par le portant dans la brise (40 noeuds parfois dans la nuit avant-hier), le leader de la classe demeurait à l’affût : « Il nous reste 2000 milles à parcourir, et il va se passer des choses, des divergences de route », très prochainement », prévoyait-il.
Dans les autres classes la situation est plus claire : 335 milles d’avance pour Crêpes Whaou ! (multis classe 2), 53 milles d’avance pour Imagine (multis classe 3), 99 milles pour Jeunes Dirigeants (monos classe 1), 130 milles pour Artforms (monos classe 2) et 248 milles pour Roaring Forty (monos classe 3).
Alors comment ça va aujourd’hui ? Un peu dur, ils vont vite, c’est incroyable ! Je vous jure que c’est pas de tout repos, depuis le premier soir on est à fond.
Pourquoi as-tu décidé d’empanner dans les premiers ? Pour aller dans le sud, mais apparemment ça paye plus dans l’Ouest ! Mais bon j’ai pas de regrets, ça va bien finir par payer…
Penses-tu que les places sur le podium vont se jouer au dernier moment, avec le tour de l’île ? Je ne sais pas, des places vont se jouer sûrement, mais peut-être pas les premières. Affaire à suivre…
Comment abordes-tu ce sprint final ? Je suis content. On voit qu’il y en a qui reviennent. Je ne suis pas mécontent d’être dans le Sud, je tente un coup, on verra bien.
Quelles conditions rencontres-tu actuellement ? J’ai 20 nœuds de vent, mais c’est quand même chaud. Sinon, c’est pas encore les grosses chaleurs mais ça va.
Une anecdote ? J’ai remarqué que les poissons volants à l’approche des antilles sont plus intelligents que les autres, ils sautent eux-aussi sur les trampolines, mais ils ne se prennent pas dans les flotteurs !!!
Aujourd’hui, c’est chez les grands monocoques que le combat rapproché ferraille en tête entre trois tourdumondistes aguerris : Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), Jean le Cam (VM Matériaux) et Roland Jourdain (Sill & Veolia). A 1800 milles de l’arrivée, ces trois-là tiennent en 3 petits milles! Le grand blond et le roi Jean ont même navigué bord à bord ce matin. "Bilou", lui, s’est offert un brin de causette avec son leader "Jipé" en direct à la vacation. Ils y ont tenté de s’expliquer comment le troisième homme, Jean Le Cam, avait pu revenir à leur niveau en si peu de temps. Mais les navigations de monsieur Le Cam ont parfois ce quelque chose de gracieux et d’impalpable qui fait les belles histoires marines. Jean est là et bien là, avec ses deux ennemis préférés. Du grand spectacle.
Mille milles devant ce trio infernal, chez les multicoques, la victoire va se jouer dans les 48 heures – déjà! Avec en tête un duel fratricide entre les deux derniers vainqueurs de la Transat Jacques Vabre : le toujours leader Lionel Lemonchoix (Gitana 11) et Pascal Bidégorry (Banque Populaire). Ce dernier donne tout pour tenter de combler son retard de 130 milles, sans oublier d’avouer un bonheur sincèrement touchant. La journée a été dure en revanche pour le tenant du titre Michel Desjoyeaux. On a appris cet après-midi que son trimaran Géant prenait l’eau par le puis de foil tribord, avarie qui ne met pas en danger le multicoque mais oblige son skipper à pomper régulièrement et lui fait perdre irrémédiablement du terrain. Chez les multis 50′, le Crêpes Whaou! de Franck-Yves Escoffier n’a quasiment plus que lui-même comme adversaire pour une troisième victoire dans le Rhum dans sa catégorie. Franck-Yves a 300 milles d’avance… En 40 pieds, Gildas Morvan (Oyster Funds) domine devant le britannique Phil Sharp, mais Dominic Vittet (Atao Audio System) ne s’est arrêté que 25 minutes aux Açores pour changer son spi déchiré avant de se relancer dans la bagarre, à 2200 milles de l’arrivée. Pointe-à-Pître où, dès lundi donc, on devrait accueillir le premier grand multicoque de cette édition 2006.
Multicoques 60′ Orma : Gitana 11 sur la ligne dans 48 heures? Les deux complices vainqueurs de la Transat Jacques Vabre creusent l’écart. Le Gitana 11 de Lionel Lemonchois est toujours solidement installé dans le fauteuil de leader, tous les autres recalés derrière lui. Seul Pascal Bidegorry (Banque Populaire) limite son retard à 130 milles. Michel Desjoyeaux (Géant) perd du terrain : il pointe en 3e position mais à déjà 230 milles, soit 90 de plus que voilà 24 heures. "On s’est bien recalés devant la flotte (…) j’arriverai dans grosso modo 48 heures". Lionel Lemonchoix a toutes les raisons d’être satisfait. Sur son Gitana 11, il enfonce le clou. Une fois de plus, il a parfaitement géré son empannage la nuit dernière et les écarts sont devenus de plus en plus pertinents au fur et à mesure que les multicoques se recalaient sur la route directe. Le seul finalement, à titiller un tant soit peu la tranquillité du menhir normand est Pascal Bidégorry, son compagnon de victoire dans la dernière Transat Jacques Vabre. "Ce matin, Pascal m’avait repris 10 milles et ça m’a un peu énervé", confie Lemonchoix, qui n’a plus que 760 milles à courir avant l’arrivée, contre 890 pour Bidégorry et 991 pour le Géant de Michel Desjoyeaux. Info importante du jour : Géant est handicapé par une fuite sur le puits de foil de son flotteur tribord qui l’oblige à pomper régulièrement. L’avarie ne met pas en danger le bateau et le skipper, mais explique les milles concédés. Le tenant du titre va devoir se battre au moins pour le podium. Pendant ce temps, Yvan Bourgnon (Brossard) tente une attaque au sud, espérant y trouver assez de vent pour compenser un déficit d’angle. Mis à part les trois premiers, tous ont encore plus de 1000 milles à courir, et on a beau répéter avec la météo que "le vent devrait mollir", les vitesses des leaders restent impressionnantes : encore plus de 500 milles sur 24 heures pour Gitana 11 et Banque Populaire… Même en admettant que cette moyenne "chute" à 400 milles, le record de Laurent Bourgnon va être pulvérisé de trois jours et tomber probablement sous la barre des 10 jours, autour de 9. C’est dire le plaisir immense des pilotes, confirmé par Thomas Coville – pour qui "rien n’est fini, on a déjà vu des avances de 200 milles fondre sur l’arrivée…" – et surtout aujourd’hui par un Pascal Bidégorry exceptionnellement lyrique : "c’est ma première Route du Rhum et tout est parfait, je suis content de ce que je fais, fier du boulot qu’on réalise. J’en ai même des sanglots quand j’y pense… je suis heureux voilà, tout simplement heureux."
Monocoques Imoca : un fauteuil pour trois Incroyable scénario ! Tout reste à faire à moins de 1800 milles de l’arrivée. Après six jours de mer, le trio de tête se tient en moins de 3,2 milles ! D’un pointage à l’autre, les positions varient et les écarts se réduisent. A midi, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) devançait Jean Le Cam (VM Matériaux) de seulement 0,5 mille ! Lors de la vacation de la mi-journée, les deux solitaires avouaient même s’être retrouvés à moins de 400 mètres l’un de l’autre à l’heure du petit déjeuner… Une rencontre plutôt inattendue après six jours de course ! Mais Roland Jourdain (Sill et Veolia), relégué à plus de 36 milles de retard suite à son option vers le sud au passage des Açores jeudi soir, n’avait pas encore dit son dernier mot. Bilou a signé un retour tonitruant aujourd’hui, au point de remonter à la 2e place au classement de 16h, à 1,2 mille de Jean-Pierre Dick. Repassé en 3e position, Jean Le Cam s’est pour sa part calé dans le sillage de Dick à qui il a concédé près de 3 milles dans l’après-midi. Les deux hommes, qui ne se quittent plus, ont empanné simultanément bâbord amures et suivent une route sud-ouest convergente avec celle de Roland Jourdain, toujours tribord amures. Il n’est pas impossible que ce soir, ces trois-là se croisent de très près… Si cette bagarre à trois est passionnante à suivre depuis la terre, il semble qu’elle met les nerfs des trois protagonistes à rude épreuve. Fatigues physique et nerveuse commencent à se ressentir. D’autant qu’une traversée de dorsale anticyclonique avec des vents très faibles pourrait bien redistribuer les cartes dans les trois prochains jours. De quoi mettre les nerfs à vif et faire bouillonner les cerveaux !
Monocoques Classe 40 : une situation complexe Les grandes vitesses de ces derniers jours ne seront bientôt plus qu’un joli souvenir de sensations vibrantes, sans doute dès ce soir. Une zone sans vent se profile en effet pour la flotte des monocoques 40′. En tête, Gildas Morvan (Oyster Funds) et Phil Sharp (philsharpracing.com) ont choisi de se positionner au nord en passant bien au large des Açores. Derrière, d’autres ont préféré miser sur une option plus sud. C’est notamment le cas de Joe Seeten (TMI Technologie) et Yvan Noblet (Appart’City), au coude à coude depuis 48 heures, mais aussi de Dominic Vittet. Rappelons que ce matin vers 11 heures, le skipper d’Atao Audio System faisait une escale technique à Horta où il ne s’est pas attardé plus de 25 minutes, juste le temps pour lui d’embarquer son nouveau spi. L’heure est donc au choix. "Ce que vont faire Morvan ou Sharp va donner une bonne indication, a commenté Gwenc’hlan Catherine (Tchuda Popka 2). Apparemment, tout le monde à l’air d’avoir basculé vers le sud". Les solitaires ont en effet commencé à anticiper sur la dépression qui les attend sur la route la semaine prochaine. D’ailleurs, les trajectoires devraient largement diverger dans les jours qui viennent car des options plus prononcées seront possibles : aller chercher des vents de nord en partant à l’ouest ou faire le pari de conserver un peu d’alizé en plongeant au sud.
Multicoques Classes 2 et 3
Multis 50 pieds : Ils filaient sous la pleine lune "C’est le pied, ça va mieux, j’adore ça…" Ils sont unanimes ou presque, c’est pour vivre de tels moment qu’ils participent à la Route du Rhum – La Banque Postale. Un bonheur qu’Anne Caseneuve (Le Bon Marché Rive Gauche) ne partage plus depuis quelques heures, le safran de son trimaran est brisé. Le Bon Marché Rive Gauche n’est plus manoeuvrant et dérive vers Horta aux Açores. Crêpes Whaou s’est échappé et n’est plus confronté aux mêmes casses têtes météorologiques que ses petits camarades de classe : il faut trouver le bon couloir pour mettre le cap au sud, vers les Antilles. Le vent, qui mollit va tourner à l’Est/Nord Est en fin de journée, certains ont déjà empanné quand d’autres continuent à l’ouest.
Monocoques Classes 1, 2 et 3
Mono Classe 1 : Ville de Dinard, TAT Express et Antilles-Sails.com en parallèle Jeunes Dirigeants mène toujours la flotte des classes 1 monocoques, maintenant toujours une centaine de milles entre son bateau en aluminium et ses trois poursuivants.
Monos Classe 2 : Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat Cap Marine), 2e, s’accroche à une centaine de milles du leader, Kip Stone (Artforms), et a creusé un peu l’écart avec Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971), à 80 milles derrière. Le 4e et dernier concurrent, Denis Douillez (AOI Solidarité Internationale) accuse désormais plus de 430 milles de retard.
Mono Classe 3 : Aurélia met la pression Aurélia Ditton (Dangerous When Wet) est à 245 milles de l’apparemment intouchable Roaring Forty. "J’ai un bateau polyvalent, ce ne sont pas les conditions idéales pour le faire marcher, mais je veux que Michel Kleinjans sente que je suis là, derrière et que je déteste me faire distancer. En plus, j’ai hâte de voir le soleil, donc, j’appuie sur l’accélérateur… "
Un retour fracassant Pointé hier soir à 20 heures à une trentaine de milles de Jean Pierre Dick, Jean Le Cam, au sortir d’une sieste réparatrice, s’est installé à la barre, bien décidé à lâcher les chevaux et à faire parler la puissance de son VM Matériaux. « J’ai allumé très fort » avouait-il ce matin, visiblement heureux d’une démonstration de force concrétisée au tableau d’affichage par un spectaculaire retour de près de 30 milles sur la route directe, et par la satisfaction jouissive pour tout compétiteur de se trouver au cœur de l’Océan Atlantique à vue de l’un de ses principaux rivaux. Le jour s’est ainsi levé ce matin sur la vision assez exceptionnelle de ce bord à bord imprévu entre deux monocoques de 60 pieds lancés à pleine vitesse dans u n vent soutenu de secteur Nord Nord Est. L’engagement risque de durer, au moins jusqu’au prochain empannage stratégique pour revenir sur la route directe. Roland « Bilou » Jourdain est à l’affût sous le vent des duettistes, à moins de 11 milles de l’extraordinaire mano à mano qu’il souhaite à l’évidence arbitrer. Vitesse, stratégie, engagement… la Route du Rhum version monocoque a pris ce matin des accents de Solitaire du Figaro…
Chez les multicoques 60′, Lionel Lemonchois se sent « de mieux en mieux » et les propos optimistes qu’il a tenus ce matin ne sont pas destinés, a-t-il dit, à déstabiliser ses rivaux qui, à l’image de son ami Pascal Bidégorry, commencent à se demander comment le prendre à défaut : « J’appuie à fond la caisse mais, s’il n’y a pas le vent avec moi, je ne peux y arriver. Le loustic (Lemonchois), je le connais bien…» Bidégorry s’attendait à ce que le vent mollisse en début de matinée, et il n’avait pas reçu la récompense des efforts consentis dans la brise pour se rapprocher. Car il venait de multiplier les manœuvres toute la nuit pour exploiter au maximum la brise. Le skipper de Banque Populaire faisait part de son sentiment des moments privilégiés. « Avec ses nouveaux foils, il avait l’impression de naviguer sur un engin «mi-oiseau mi-bateau ». Lemonchois, plus terre à terre, confiait qu’il se trouvait « dans un tube en carbone qui rebondit sur l’eau à 25-30 nœuds. On vit avec, on s’y habitue ». Lui aussi parlait de conditions de navigation «magiques » et il livrait sans fausse pudeur ses états d’âme. Ainsi, il redoutait la fin d’une belle aventure qui se profilait de plus en plus, et il avait « peur de penser à l’arrivée » après avoir « mené la danse dans cette course prestigieuse, dont il ne se « lasse pas du spectacle». Lemonchois ne criait pas victoire, bien entendu, mais il s’adressait ainsi indirectement à ses adversaires : « A la sortie de l’anticyclone, je suis bien placé pour les contrôler. Ils sont derrière, dans l’axe. » Pascal plus rapide ? « Je vais remettre du charbon dans la machine », rétorque Lemonchois, qui définit ainsi sa stratégie actuelle : « Faire comprendre aux autres qu’ils n’y arriveront pas, (ndlr à me rejoindre), « qu’ils vont devoir se battre pour la deuxième place ».
Chez les monocoques IMOCA, la situation est toujours aussi serrée. Jean Le Cam (VM Matériaux) exprimait, à la vacation de 5H00, sa surprise de n’être plus qu’à 9 milles de Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec). « Que lui est-il arrivé ? Ce n’est pas possible. Il a dû faire un vrac dans la nuit. Pour ma part, mon minuteur de cuisine a dû se bloquer et j’ai dormi 3 heures. Il faut faire attention de ne pas partir en "saucissonade" dans le portant. C’est chaud et ça envoie ». Dick n’est pas entré en contact avec le PC presse pour expliquer les causes de son ralentissement passager.
Classe 40 : En revanche, Dominic Vittet (Atao Audio System), 2ème en classe 40 à 16 milles de Gildas Morvan (Oyster Funds), a constaté l’éclatement de la flotte dans sa classe en l’espace de 4 jours et il a souligné les qualités du bateau de Morvan dans la brise au portant, avec qui il se livre à « une jolie bataille à laquelle je m’attendais ».
Dans les autres classes, Frank-Yves Escoffier (Crêpes Whaou !, multi classe 2) poursuit son one man show. A distance d’Artforms, non localisé, Servane Escoffier (Vedettes Bréhat Cap Marine) a creusé désormais un écart de 84 milles sur Cap Guadeloupe 911 en monos classe 2 tandis qu’en mono classe 3, le discret Anversois Michel Kleinjans mène la danse pratiquement depuis le départ de la course dimanche à Saint-Malo.
Le Sly 47 est un bateau de croisière rapide, sportif, facile à gouverner, confortable en croisière grâce à des volumes intérieurs étudiés et à de vastes zones libérées de tout obstacle sur le pont.
Bateau rapide de longues et moyennes croisières, il procure divertissement et gratification dans les régates de classe IRC et Open.
Caractéristiques : Le Sly 47 a une coque et un pont réalisés à partir d’un moule en sandwich en utilisant des peaux en fibre de verre et de carbone avec une âme en PVC et résine époxy. Le collage se fait avec la technique du sac à vide et de la post-cuisson. l est est pourvu d’un plan de voilure généreux, d’un déplacement réduit et d’appendices efficaces : des caractéristiques qui garantissent des prestations élevées dans toutes conditions et à toutes allures. Le mât est réalisé en fibre de carbone avec deux étages de barres de flèche poussantes sans volant. Les haubans et les étais sont de type discontinu et réalisés en tiges de nitronic, et l’enrouleur de génois est encastré sous le pont. La bôme, les barres de flèche, le beaupré et l’axe du gouvernail sont également en carbone.
Les intérieurs : Les intérieurs sont élégants et clairs et équipés de tous les conforts pour une grande habitabilité durant la navigation, l’amarrage, la croisière et la régate. Les équipements personnalisés sur demande sont en composite avec un décor en tek ou laqué.
Les extérieurs : Le Sly 47 a un rouf étroit et fuselé avec de longues fenêtres latérales, un signe distinctif de tous les modèles Sly Yachts. Dans le grand cockpit à poupe ouverte sont installés la double timonerie, le long rail de la barre d’écoute et les grands bancs convergeant vers le capot.
Caracteristiques Techniques : Longueur hors-tout 14,20 m Longueur à la flottaison 12,60 m Largeur 4,00 m Tirant d’eau 2,70 m Tirant d’eau réduit 2,50 m Déplacement 7.950 kg Ballast 3.200 kg Surface grand-voile + génois 108% 141 m2 Grand-voile 80 m2 Génois 108% 61 m2 Gennaker 225-260 m2 Moteur 55 Hp Gasoil 170 Lt Réserve Eau 450 Lt
«C’est à l’âge de 20 ans que j’ai décidé de me lancer dans la course au large, en commençant par la Mini Transat et le Figaro… Lorsque la Route du Rhum a été créée, j’ai tout fait pour être au départ de cette grande première en 1978, mais j’y allais avant tout pour apprendre. Je l’ai donc courue sur un monocoque en acier, dans une démarche de découverte. A l’époque, cet événement était sans conteste le plus important de tous sur la scène française. Naturellement, par la suite j’y suis revenu – j’ai terminé second en 1982 et en 1986 – ma dernière participation relevant plus du sketche qu’autre chose ! »
NDLR : en 1990, suite à la limitation de taille imposée par les organisateurs, Bruno, Francis Joyon et Hervé Laurent avaient participé au Rhum en « pirates », les organisateurs ayant tardivement modifié les critères d’admission. Un épisode bien moins anecdotique qu’il n’y paraît, puisqu’il a conforté Bruno dans sa conviction : le « No Limit » serait plus que jamais son cheval de bataille.
« Lors de la 4ème édition, nous n’étions plus que 4 à avoir pris tous les départs du Rhum depuis sa création : Mike Birch, Philippe Poupon, Florence Arthaud et moi-même… Il est vrai que pour moi 1990 a été une année charnière, qui a marqué la fin d’un cycle et le début d’un nouveau – je ne reviendrai pas sur la polémique de l’époque, pour moi c’est du passé et j’en retiens aujourd’hui le côté positif. Je me réjouis aujourd’hui du fait qu’une classe de géants existe, ait trouvé une vraie place et soit en plein développement, après avoir été initiée en 1993. Et si on regarde la situation actuelle… les géants et les 60 pieds peuvent cohabiter pacifiquement, la preuve avec l’Orange sailing team ! Je suis bien sûr rivé sur la progression de Steve qui n’a pas été heureux avec cette collision. Je suis aussi la course magnifique de Lionel Lemonchois actuellement en tete et avec qui j’ai passé de moments intenses durant notre dernier tour du monde. Je suis sûr qu’il va aller jusqu’au bout et je trouve sa course exemplaire de maîtrise… Le team Gitana doit retenir son soufle ! Nous sommes avec eux , c’est superbe !!!!"
Multicoques 60′ Orma : la chasse au viking est ouverte Le pointage de ce vendredi soir est riche d’enseignements : Thomas Coville (Sodeb’O), très au nord, et Pascal Bidégorry (Banque Populaire) se sont décidés à empanner pour faire route au sud-ouest. Le leader Lionel Lemonchois, pas encore. Sous le vent de tous ses adversaires, Gitana 11 contrôle la flotte comme dans les livres, même si lui aussi devra trouver le meilleur moment pour mettre du sud dans son plein ouest. Contrôle? De fait, Gitana 11 s’est ménagé une position optimale, même si bien sûr, rien n’est fini. "Je pourrai me relâcher éventuellement… dans le canal des Saintes" confirme le viking normand, toujours aussi désarmant de sérénité. Son avance se stabilise depuis 24 heures : 110 milles sur Banque Populaire, 142 sur le Géant de Michel Desjoyeaux, 155 sur le Brossard d’Yvan Bourgnon et 231 sur le Sodeb’O de Thomas Coville. A moins de 1300 milles de l’arrivée pour Gitana 11, ce capital est tout sauf une assurance tous risques, mais il commence à devenir "intéressant", comme dit le directeur de course, Jean Maurel. "Je suis à l’intérieur, sous pilote, à 28, 29 noeuds. J’en ai encore sous le pied s’il faut accélérer mais ça ne sert à rien, l’essentiel est de trouver le bon rythme, à la fois pour le bateau et pour le marin", ajoute Lemonchois-la-force-tranquille. Info et/ou un peu d’intox? Pour déstabiliser ce Lionel-là, il faudra se lever de bonne heure. Reste que "rien n’est fini, il reste 1500 milles et en multi tout va très vite" tempérait Yvan Bourgnon, qui a raconté en direct à la vacation du jour deux "plantés", bateau à la verticale! Brossard a frisé la correctionnelle. Yvan s’est "vu sur le toit", avant de repartir à l’attaque, dans cette "course de folie, avec un niveau incroyable où tout le monde attaque, en permanence sur les vitesses-cible du bateau… mais en équipage!" Plus dure est la route pour Franck Cammas, dont on vient d’apprendre qu’il a cassé le safran tribord de son Groupama dans un choc ce matin. Dur aussi pour Antoine Koch sur Sopra Group. Alors que le benjamin des pilotes de multis (28 ans) faisait une belle course, intelligente, à son rythme, voilà qu’il annonce ce soir une avarie importante sur le rail de grand voile. Antoine ne peut plus naviguer voile haute, impossible d’envoyer la GV au-delà du 2e ris, situation très pénalisante dans ce vent portant de secteur nord-est devant virer est qui accompagne toujours des solitaires en route pour pulvériser le record de Laurent Bourgnon, peut-être dès lundi à Pointe-À-Pitre. Alors qu’ils ont bouclé ce matin les 24 heures les plus rapides depuis le début de la course, les multicoques Orma lèvent à peine le pied ce soir : cinq d’entre eux dont le leader sont encore sur des moyennes supérieures à 500 milles par jour.
Monocoques Imoca : Dick conserve la tête, Jourdain attaque par le sud L’incertitude règne toujours du côté des monocoques 60 pieds. Les trois premiers, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), Jean Le Cam (VM Matériaux) et Roland Jourdain (Sill et Veolia), se tiennent en moins de 40 milles. Et deux autres concurrents, Dominique Wavre (Temenos) et Brian Thompson (Artemis) restent en embuscade, à environ 70 milles du leader. Les vitesses sont toujours impressionnantes. Sous gennaker, il faut s’accrocher à la barre et engranger des milles tant que le vent souffle fort. Dans les deux prochains jours, la situation météo devrait changer radicalement. Une petite dépression tropicale pourrait rejoindre la flotte des monocoques Imoca. Comment la contourner ? Au passage des Açores, dans la nuit de jeudi à vendredi, Roland Jourdain (Sill et Veolia) a décidé de se démarquer en tentant une option au sud de ses adversaires, pour anticiper justement sur les prochains systèmes météo. Résultat, Jourdain a perdu quelques milles en distance au but, mais a réussi à se décaler suffisamment en latéral – environ 115 milles – pour profiter de vents différents de ses concurrents dans les prochaines 48 heures. Dick, Le Cam, Wavre et Thompson sont pour leur part passés au ras des îles du nord-ouest avec plus ou moins de réussite. Manque de vent pour Le Cam, claques et départs au tas pour Wavre. Quant au Britannique Brian Thompson, il a connu des problèmes de pilote automatique pendant une vingtaine d’heures qui lui ont fait perdre un temps précieux. Philippe Fiston (Adriana Karembeu Paris), dernier à plus de 500 milles, a finalement décidé ne pas s’arrêter aux Açores, mais de trouver une zone de mer calme dans l’archipel pour grimper en tête de mât débloquer son gennaker.
Monocoques Classe 40 à fond vers les Açores La flotte des Classes 40 poursuit sa course de vitesse en direction des Açores que les premiers devraient atteindre ce vendredi dans la soirée, le trio Morvan, Vittet et Sharp en tête. Les solitaires devront négocier au mieux l’archipel afin de se positionner favorablement pour la suite. "Jusqu’à maintenant, c’était relativement tout droit : une course de vitesse pure depuis la Bretagne. A partir de cette nuit, on va être dans quelque chose de plus fin au niveau stratégique, de plus indécis aussi. S’il y en a un qui trouve le bon trou de souris, il pourrait s’échapper" notait Dominic Vittet (Audio Atao System), qui effectuera demain matin une halte technique au port de Horta suite à un problème de spi. "Celui qui sortira le plus vite des Açores aura une bonne option pour la suite" confirmait Yvan Noblet (Appart’City). Ensuite, ils devront faire un choix. Soit décider de rejoindre l’alizé, soit de poursuivre vers l’ouest pour arriver par le nord sur la Guadeloupe. Reste que l’anticyclone des Açores n’est actuellement pas en place. A noter par ailleurs que Marc Lepesqueux (Siegenia – Aubi), déjà victime d’une casse de safran mardi et qui avait été contrait de s’arrêter réparer à Brest, a perdu son safran tribord la nuit dernière. Il continue tant bien que mal sa route vers les Açores.
Multicoques Classes 2 et 3 Multi 50 pieds (classe 2) : Le "patron" de la flotte, Franck-Yves Escoffier (Crêpes Whaou) qui a croisé à 32,81 yards la route d’une énorme baleine, est à 2000 milles de l’arrivée, le skipper malouin apprécie moyennement les conditions rencontrées. "C’est une mer casse bateau, j’ai l’impression d’être dans une machine à laver ; Je suis au suroît des Açores, à 200 milles et j’ai encore une bonne journée à 25/30 nœuds de vent ¾ arrière. Je suis un peu en dessous des capacités du bateau, je préfère être raisonnable. Je fais quand même de petits surfs à 23 nœuds, grand voile haute et grand gennaker. "Eric Bruneel (Trilogic) qui mène tout le reste de la flotte des 50 pieds à la poursuite de Crêpes Whaou est en plein bonheur. A 203,3 milles du leader, il a creusé l’écart avec Laiterie de Saint Malo (Victorien Erussard) qui pointe 135 milles derrière lui. Le vainqueur de la transat 2004 se réjouit des conditions. " La mer est plate, mon petit bateau file tout droit à 15 nœuds. Les prochaines 24 heures vont être au même rythme, tout droit, le bateau ne souffre pas, c’est parfait".
Classe 3 à deux : Pierre Antoine (Imagine Institut des maladies génétiques) n’a plus qu’un poursuivant, Ross Hobson sur Ideal Stelrad. Pour autant, la course n’a rien perdu en intensité. "Il faut être à fond tout le temps, si je relâche un peu, il revient ; alors, je mets du charbon sans cesse. Il faut faire de la vitesse et encore de la vitesse et aller au bon endroit. Là, j’ai un cap direct sur les Açores, il va falloir choisir par où passer et ne pas se planter ; C’est une question d’ajustement. Il y a encore 20 nœuds bien établis, ça secoue pas mal, j’ai vu mes premiers poissons volants, c’est sympa. Il ne va pas falloir traîner en route, derrière, ça mollit."
Monocoques Classes 1, 2 et 3 Jeunes dirigeants plonge au sud, Régis guillemot Charter Martinique à l’arrêt Les monos classes 1 et 3 poursuivent leur route vers les Açores, alors que certains ont déjà déterminé leur stratégie pour les 48 heures à venir, d’autres attendent de voir l’évolution des conditions sur les Açores. Après avoir réparé sa mèche de safran cassée hier soir, Régis Guillemot a remis en route ce matin, hélas, la mèche s’est à nouveau brisée à 15 heures 30 cet après midi.
Pas de changement chez les monos classe 2, où l’Américain Kip Stone (Artforms) augmente régulièrement son avance. Servane Escoffier (Vedettes de Bréhat Cap Marine), 2e, a légèrement distancé Luc Coquelin (Cap Guadeloupe 971).