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Globe40. Les concurrents en Class40 au défi du Horn

Start of leg 5 of the Globe40, double handed Round the World race in Class40, between Papeete and Ushuaia, on novembre 26, 2022, Photo © Jean-Marie LIOT #Globe40

La grande Route continue pour les 5 équipages de Class40 qui poursuivent leur tour du monde. Ce dimanche 27 novembre), ils ont pris le départ de la 5ème étape dans baie de Matavai dans le nord de l’île de Tahiti pour rallier Ushuaia via le mythique et redouté Cap Horn.

Ce départ conclut un moment marquant du projet GLOBE40 avec ce retour de la course océanique en Polynésie Française, un territoire maritime absolument exceptionnel tant par son étendue que par la beauté et la variété de ses îles. Ce sont 4500 milles (8334 km) en ligne droite et sans doute plus de 5000 milles au final qu’il faudra aux compétiteurs parcourir pour porter leur nouveau titre de cap-hornier (à l’exception de l’américain Joe Harris qui l’a déjà).

Une étape d’exception
L’étape qui s’annonce offre un parcours aussi unique que rare : partir des rivages polynésiens par 20° environ de latitude sud, traverser une grande partie du Pacifique, longer les côtes chiliennes de la Patagonie, doubler le Cap Horn par 55° sud, et remonter dans un décor magnifique de montagnes et de nature sauvage vers la ville d’Ushuaia via le canal de Beagle qui relie l’Atlantique au Pacifique et au centre duquel se trouve la ville argentine. Soit de 22 à 24 jours de course selon les prévisions de Christian Dumard :

« Pour commencer, les concurrents vont devoir tailler plein Sud après avoir contourné par le Nord l’atoll polynésien en profitant d’un alizé de Sud-Est assez modéré qui va leur permettre de ne pas aller buter contre un anticyclone qui leur barre la route en ligne directe vers le Horn.
Ce piqué plein Sud va donc se dérouler au près et devrait durer quatre à cinq jours. Au 35° Sud, ils vont commencer à toucher les dépressions qui balayent la zone et dont les centres se trouvent entre les 40èmes rugissants et les 50èmes hurlants. En faisant de l’Est vers le cap Horn, ils vont rester au Nord de ces dépressions donc ils seront au portant puisque dans l’hémisphère Sud les dépressions tournent dans le sens des aiguilles d’une montre. Pour éviter qu’ils ne descendent trop au Sud, dans des zones de plus en plus hostiles, ils auront un point de passage obligé ( Chilean Gate), huit ou neuf jours plus tard, par 46° Sud et 110° Ouest, soit à un millier de milles environ au Sud de l’île de Pâques. Le Horn, ce sera au bout de 22 à 23 jours. Ils vont y arriver à l’équinoxe, dans les derniers jours du printemps là-bas, ça risque donc d’être fabuleux avec des jours qui durent 17 à 18 heures. Le moment idéal pour passer le cap Horn mais en théorie bien sûr puisqu’à tout moment, cela peut y devenir terrible. Sachant aussi que tout est relatif même en parlant de premiers jours de l’été là-bas. L’eau y sera quand même à 6 ou 7° : ambiances froides donc, au mieux ..
»

La Polynésie Française renoue avec la course océanique
La baie de Matavai est le lieu historique d’arrivée des grands explorateurs à Tahiti et dans les iles de la Société : Wallis, Cook, Bougainville, ainsi que les révoltés du Bounty en 1788 y ont débarqué profitant de cette large baie accessible sans barrière de corail ; au nord de la baie se trouve le phare de la Pointe Venus construit par Cook en 1770 pour y étudier la trajectoire de la planète Vénus ; décor donc teinté d’histoire de ce départ de l’étape 5 de la GLOBE40 avec le concours de la Marine Nationale, sur un bâtiment de laquelle a été donné le départ, et des équipes de la Fédération Tahitienne de Voile et du Yacht Club de Tahiti. Papeete fut une étape que les équipages ont eu bien du mal à quitter, découvrant pour leur quasi-qualité ce territoire, et touchés par l’accueil des polynésiens dont la gentillesse et la bienveillance sont des vertus cardinales. Par ailleurs nos équipes presse ont pu découvrir les îles de la Société Tahaa – Raiatea – Huahine – Bora Bora emmagasinant des images pour la production du 26’, épisode 5 de la grande saga de voyage et d’aventure autour du monde. Et au sanctuaire Marae de Taputapuatea sur l’Île sacrée de Raiatea les équipes sont venues demander l’aval des dieux pour le prochain voyage comme c’était la tradition dans ce grand pays de marins qui a peuplé tout le Pacifique à bord de leurs pirogues, de la Nouvelle-Zélande à Hawaï en passant par l’île de Pâques.

Un esprit de compétition toujours plus affûté
Les charmes polynésiens n’ont cependant pas dilué le vif esprit de compétition qui règne sur la GLOBE40 ; avec deux points d’écart seulement entre chacun des 3 premiers équipages (SEC HAYAI / AMHAS / MILAI Around The World) il est probable que le vainqueur de l’étape à venir prenne la tête du classement général ; à moins que GRYPHON SOLO 2 ou WHISKEY JACK, deux équipages de plus en plus affûtés d’étape en étape décident de venir troubler le jeu du podium actuel. La faiblesse des écarts aux arrivées (34’ à Auckland après 7000 milles, 7’ à Papeete après 2600 milles) illustre bien la tension sportive de tous les instants pendant la course, sur une étape oû il faudra faire des compromis au vu des risques entre vitesse et prudence. Et après l’arrivée officielle de l’étape 5 à l’entrée du Canal de Beagle les équipes pourront encore concourir pour le TIERRA DEL FUEGO TROPHY qui les conduira jusqu’à la ligne d’arrivée dans le port d’Ushuaia.

Source : Presse

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Route du Rhum. Arrivée de Philippe Poupon : ” Le bateau est là, c’est le principal !”

Philippe Poupon à bord du bateau de Florence Arthaud (Flo) termine 7e en Rhum Multi. Il est arrivé ce lundi après 18 jours 19 heures 3 minutes 37 secondes de course. Le skipper de l’ex-Pierre 1er de Florence Arthaud a effectué les 3.542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 7.85 nœuds sur l’orthodromie (la route directe).

Je suis toujours content d’arriver au port, c’est aussi pour ça que les marins font des traversées. On vit plein d’émotions tous les jours. Le départ à été un peu mouvementé, j’ai dû m’arrêter par deux fois ce qui a mis un peu de retard dans le programme. J’avais également envie de ménager le bateau pour qu’il puisse arriver à Pointe-à-Pitre. C’est pour ça que je suis parti dans le sud pour éviter les tempêtes hivernales qui courraient encore, pas loin des Açores. J’ai pris cette sage décision de rallonger la route et de lui offrir une route des alizés un peu plus tranquille. La première nuit, je me suis aperçu que le chariot de grand voile s’était arraché, il a fallu que je m’arrête à Port-La Forêt, le lendemain, c’était l’étai trinquette qui donnait des signes de faiblesse ; ça a changé mon plan de bataille mais je n’étais de toute façon pas parti en conquérant pour le titre. Le but était vraiment d’amener ce beau bateau ici que tous les guadeloupéens vont pouvoir admirer. C’est quand-même le bateau avec lequel Florence a gagné la Route du Rhum ; il est toujours beau. Je pense que cela fera plaisir à beaucoup de monde qu’il soit à nouveau ici. L’émotion, elle est plutôt là ! Florence est un peu partout, elle nous accompagne depuis très longtemps et même si elle est là-haut, elle est toujours parmi nous.

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Route du Rhum. Victoire de Jean-Pierre Dick en Rhum Mono

Jean-Pierre Dick a remporté la Route du Rhum en Rhum Mono à bord de son JP 54. Son temps de course est de 16 jours 13 heures 57 minutes et 51 secondes. Le skipper de Notre Méditerranée – Ville de Nice a effectué les 3.542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 8,90 nœuds sur l’orthodromie (la route directe). Une véritable consécration pour le Niçois, qui a en réalité parcouru 4151,01 milles à la vitesse moyenne de 10,43 nœuds.

Il en rêvait depuis longtemps et il l’a fait : Jean-Pierre Dick vient de remporter (avant jury) La Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Rhum Mono ! Un succès qui manquait à son long palmarès de coureur au large. Quadruple vainqueur de la Transat Jacques Vabre (2003, 2005, 2011, 2017), double vainqueur de la Barcelona World Race (2008, 2011) : le skipper niçois s’est illustré à de nombreuses reprises en double, mais il lui manquait une grande victoire en solitaire. C’est désormais chose faite !

Il complète son incroyable palmarès et établit un nouveau record pour la catégorie Rhum Mono en passant : 16 jours 13 heures 57 minutes et 51 secondes. Elle lui avait échappé par 2 fois en 2006, puis 2010. Jean-Pierre Dick, 57 ans revient 12 ans plus tard pour conjurer son sort pour l’éternité au départ de Saint-Malo et se hisse sur la plus haute marche du podium de la catégorie Rhum Mono à Pointe-à-Pitre, à l’issue d’un incroyable scénario.

Couronnée d’un record, sa performance, ne l’a pourtant pas empêchée d’honorer sa réputation de “Gentleman des Mers”, lui qui n’a pas sourcillé pour porter secours à l’entrepreneur Normand Brieuc Maisonneuve, naufragé suite au retournement de son Rhum Multi. Jean-Pierre est allé le récupérer au pied de ses coques retournées et le débarquer aux Açores.

Après 5 années de transmission de son expérience de coureur au large, Jean-Pierre Dick avait voulu revenir aux sources de sa passion, toujours intacte :

Nice et la Méditerranée, son père qui lui a transmis le virus du large il y a 30 ans tout pile, et, enfin, la performance sportive. Brute. Pour laquelle il ne lâche plus rien depuis mois afin de venir relever le défi d’accrocher la Route du Rhum à son pédigrée.

Le JP54 « Notre Méditerranée – Ville de Nice », compagnon de fortune

Un travail de préparation avec son équipe motivée, dont une partie est issue de ses années Vendée Globe, a permis de transformer le JP54 « Notre Méditerranée – Ville de Nice » en configuration solitaire. Travail qui, devant le déchaînement des éléments, n’a pas été vain. Le JP54 « Notre Méditerranée – Ville de Nice » a d’abord dû enchaîner les fronts violents en début de course, faisant frapper la coque contre une mer désordonnée, puissante, de face. C’est alors que, pensant être sorti d’affaire, il se déroute pour porter assistance à l’entrepreneur Normand Brieuc Maisonneuve, reconverti en skipper pour cette année, qui avait tout juste subi le retournement de son Rhum Multi, au large des Açores. Son débarquement à Ponta Delgada n’aura fait que durer la peine, pendant de précieuses heures, le faisant traverser de nouveau des conditions difficiles, heurter la houle, soulevée par des vents violents, pour enfin déposer le marin rescapé dans un semi-rigide affrété par Adrien Hardy, à quelques milles de Ponta Delgada.

Une météo pas si simple

Le Gentleman des Mers Niçois n’a pas échappé au sort de l’ensemble de la flotte de la Route du Rhum en début de course, subissant des éléments déchaînés. Comme pour tous, c’est dur. On dort peu, le bateau tape, beaucoup, violemment. Le bruit est constant. Le risque de casser et que tout s’arrête, omniprésent. Le crochet par Ponta Delgada aux Açores bordait également le chemin d’incertitudes : Jean-Pierre allait-il réussir à accrocher les Alizés ? Allait-il au contraire, se faire enfermer dans l’anticyclone des Açores accourant par son arrière ? L’expérience lui aura finalement permis d’éviter les pièges : profitant d’un maigre corridor de vent soufflant depuis l’Est, Jean-Pierre s’est acharné à conserver ses fragiles bénéfices pour faire glisser le JP54 « Notre Méditerranée – Ville de Nice » vers l’Ouest, et enfin accrocher ses premiers Alizés, timides pour commencer, qu’il a fallu mériter en dormant peu et en veillant aux nombreux grains.

Une trajectoire doublement payante, car, ce détour coûteux repositionne malgré tout Jean-Pierre sur la route directe vers la Guadeloupe, le dotant ainsi d’une précieuse avance sur sa première concurrente : Catherine Chabaud.

Tant et si bien, que, voulant bien faire, Jean-Pierre aligne les milles et entame sa fabuleuse accélération vers la ligne d’arrivée jusqu’à ce que sa voile maîtresse le lâche subitement. Un “Code Boost”, taillé pour les allures portantes, indispensable pour les Alizés. C’est alors que s’ouvre une nouvelle bataille pour maintenir son avance sur Catherine Chabaud, qu’il aura réussi à conserver, passant de grains en grains pour arriver, éprouvé, jusqu’à la Tête à l’Anglais.

Jean-Pierre Dick marqué par le sauvetage du skipper Normand Brieuc Maisonneuve

Son émotion, il ne l’aura jamais cachée : « Une belle histoire d’hommes » nous a-t-il confié. « Lorsque Brieuc a dû plonger de son multicoque retourné, j’ai vu toute sa détresse. Quitter un monde qui ne peut plus vous appartenir pour aller vers un autre où une lumière d’espoir est permise. Ce regard marquera notre histoire avec Brieuc ». Le jury de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe statue sur la demande de redressement de Jean-Pierre Dick suite au sauvetage : 8h de compensation sur son temps de course lui ont été accordées.

« Une décision juste », reprend Jean-Pierre, « néanmoins, rien n’était joué. Mon bateau restait éprouvé et il me fallait à tout prix éviter de casser ».

Un rêve de gosse

Les derniers 100 milles de la course ne seront que félicitée. Jean-Pierre arrive à la Tête à l’Anglais en tête de la flotte Rhum Mono, comptant 500 milles d’avance sur sa dauphine Catherine Chabaud.

Bien que ralenti par le lot de dévents et de casiers à éviter à l’Ouest de la côte de la Guadeloupe à longer, Jean-Pierre entre dans le Canal des Saintes victorieux, le visage buriné de 57 années de passion iodée, accueilli par Bilou, son inséparable compagnon de cordée pendant ses Vendée Globle, comblé de cette aventure, fier de son équipe et pour son père, qu’il souhaitait honorer.

Une Méditerranée en danger

Cette victoire, Jean-Pierre la dédie à sa ville natale, Nice, et à la Méditerranée, il s’en explique à mi-course :

« Avant la fin de la course, je veux vous dire pourquoi j’ai baptisé le JP54 « Notre Méditerranée – Ville de Nice » :

En tant que niçois, j’avais à cœur de mettre en avant la mer Méditerranée dont j’ai l’honneur d’être un représentant, aux côtés des coureurs français Kito de Pavant et Xavier Macaire.

Quasi close et sans marée, j’ai le sentiment qu’elle subit un trafic maritime hors normes, des températures d’eau en hausse, et que ses enjeux de survie sont supérieurs aux autres mers de notre littoral.

Cette mer est un joyau de notre patrimoine et il est à défendre aujourd’hui.

C’est comme dans une famille, lorsque quelqu’un est malade : l’instinct du groupe fait que tout le monde se rallie à la cause du plus mal en point.

Pour moi, ce ne sont pas seulement les « locaux du Sud » qui doivent défendre leur mer, mais bien les français qui doivent monter au créneau.

C’est cette prise de conscience qui a animé le choix du nom de mon bateau et que je voudrais vous transmettre par ce message.

Cet été, de nombreux médias se sont intéressés à la Méditerranée. J’ai vu de beaux reportages et les constats scientifiques douloureux qui vont avec. C’est une très bonne chose que la sauvegarde de la Méditerranée émerge à un niveau national.

Les américains ne défendent-ils pas le Yosemite Park ? Et les brésiliens la forêt amazonienne ?

À mon sens, l’objectif à atteindre pour avoir une mer en meilleure santé est de préserver sa biodiversité.

Lorsque l’on voit la vie marine et sa richesse, on comprend vite que c’est là où réside tout le problème. Si nous arrivons à la maintenir et à l’accroître, nous aurons remporté une très belle manche.

Évidement, vous pourriez me rétorquer : « Merci Jean-Pierre, tu ne proposes rien de concret ? »

C’est bien vrai. Mais je veux commencer aujourd’hui par un cri du cœur. Cette énergie initiale est importante, un peu comme le « Forza ! » que vous avez été si nombreux à reprendre, et je vous en remercie. »

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Route du Rhum. Victoire de Loïc Escoffier en Rhum Multi devant Roland Jourdain pénalisé

Loic Escoffier (Lodigroup), premier Rhum Multi de La Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 Alexis Courcoux / #RDR2022

Loïc Escoffier à bord de son catamaran LODIGROUP a remporté la Route du Rhum encatégorie Multi. Deuxième derrière Roland Jourdain, le Malouin s’adjuge finalement la reine des transatlantiques en raison de la casse d’un plomb moteur du skipper de We Explore constatée après le passage de ligne et entraînant une pénalité de 90 minutes. Une victoire à la saveur toute particulière pour Loïc qui avait chaviré il y a un peu plus de quatre mois au sud de l’Irlande et qui vient récompenser la résilience dont il a fait preuve avec son équipe et LODIGROUP pour être au départ à Saint-Malo.

Incroyable rebondissement à Pointe-à-Pitre cet après-midi ! Alors que Roland Jourdain était arrivé en premier sur la ligne avec 43 minutes d’avance, le skipper de We Explore concède finalement la victoire à Loïc Escoffier après avoir reçu une pénalité de 90 minutes. Un scénario complètement fou « Il y a deux jours, je savais qu’il y allait avoir un match, je suis un optimiste ! Même là, j’ai quand même renvoyé le code 0 et je me suis posé la question : « Pourquoi je renvoie le code 0 ? ». 90 minutes de pénalité, ça s’est joué à rien. C’est un délire, j’ai poussé jusqu’au bout… Cette victoire, il a fallu aller la chercher ! »

C’est donc en vainqueur que le Malouin a fait son arrivée au ponton du Mémorial ACTe accueilli sous les applaudissements du public ! Très ému, le skipper de LODIGROUP est revenu sur sa superbe course avec une pensée pour Gilles Buekenhout, concurrent Rhum Multi longtemps en tête qui a chaviré il y a deux jours avant d’être récupéré par un cargo et présent sur les pontons pour le féliciter. Une épreuve que Loïc Escoffier a lui-même vécu quatre mois auparavant en chavirant au sud de l’Irlande et qui rend cette victoire encore plus belle et savoureuse, « Il y a beaucoup d’émotions aujourd’hui. Il y a 4 mois, je ne savais pas si j’allais prendre le départ. J’étais en train de me faire hélitreuiller en mer d’Irlande, je ne faisais pas le malin. Le bateau était tout neuf, heureusement que j’ai un super sponsor parce qu’il y en a beaucoup qui auraient voulu arrêter suite à ça. En plus, avec ce qui m’est arrivé, je n’avais pas le droit à l’erreur, et je le savais. J’ai appuyé sur le frein au début, et puis à un moment je me suis dit qu’il fallait y aller, donc j’ai dormi avec l’écoute dans la main tout le temps, j’ai réglé mes alarmes. » commente Loïc les larmes aux yeux.

Seize ans après sa dernière participation à la Route du Rhum où il avait terminé quatrième, Loïc aura retrouvé avec plaisir les joies de la compétition et prouve qu’il n’a rien perdu de son sens aïgu de la tactique ! Dans le groupe de tête depuis le début, le Malouin s’est d’ailleurs réjouit de la bataille menée tout au long de cette traversée, « Nous avons su montrer que même dans une classe amateur – j’appelle ça « amateur éclairé » – il y avait du match, même si on met un peu plus de temps que les autres. On se fait mal comme les autres, et même plus longtemps. Mon frère Kevin arrive 4e, ils arrivent dans un mouchoir de poche. Nous aussi et il y a encore du match, et même derrière avec Halvard (Mabire) et Marc (Guillemot). »

Avec cette victoire, Loïc inscrit donc son nom à la liste des grands marins vainqueurs de l’épreuve et ajoute un nouveau titre à la famille Escoffier qui en possède désormais quatre (Franck-Yves Escoffier, le père, est triple vainqueur). Une énorme fierté pour le Malouin qui compte bien savourer ce moment avant de retourner très vite à sa vie d’armateur de bateaux de pêche à Saint-Malo !

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Route du Rhum. Roland Jourdain fait le bilan de son concept de bateau en lin

Roland Jourdain (We Explore), deuxième en Rhum Multi - Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 Alexis Courcoux / #RDR2022

Une vue panoramique, allez vite et pas vite, les limites du “re-use”, Roland Jourdain accepte sa deuxième place et fait le bilan de sa course à bord de son bateau We Explore construit en fibre de lin.

Roland Jourdain a terminé la Route du Rhum en tête dans la catégorie Rhum Multi mais la victoire lui échappe finalement de quelques minutes. Peu après avoir franchi la ligne d’arrivée, les jaugeurs ont constaté que le plomb de l’arbre d’hélice bâbord avait sauté. L’absence de plomb implique de facto une pénalité de 90 minutes et c’est donc Loïc Escoffier, arrivé seulement 45 minutes après Roland qui s’impose. Roland Jourdain prend donc la seconde place et félicite Loïc pour cette belle performance.

Réaction de Roland Jourdain :
« J’aurais eu mauvaise conscience de gagner pour une histoire de plomb car Loïc a aussi eu une pénalité il y a trois jours. Ça ne m’enlève rien du tout. Tout le monde est là à l’arrivée, je n’ai rien cassé, je suis comblé par cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Je n’étais pas venu pour faire un résultat et j’en ai quand même fait un, je ne pouvais pas rêver mieux. Je suis content pour Loïc, il mérite cette victoire. »

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Expo Bernard Rubinstein, itinéraire d’un marin, journaliste et collectionneur

Le Musée maritime de La Rochelle rend hommage à une figure du nautisme et accueille l’exposition RUBI, Bernard Rubinstein, Itinéraire d’un marin, journaliste, collectionneur du 26 novembre 2022 au 26 février 2023.

Consacrée à une figure du nautisme, de la course au large, de la presse et de la culture de la mer, acteur éminent du monde maritime, cette exposition est le fruit d’une volonté commune du Musée national de la Marine et de la Ville de La Rochelle, sur une initiative de l’Association Amis de Bernard Rubinstein.

Avec des photos, vidéos, textes et documents éclairant la vie d’un homme original et attachant, aussi aventurier que cultivé, avec les maquettes et objets d’une collection unique principalement consacrée aux phares et rassemblés avec passion et patience durant toute une vie, l’exposition RUBI montre au public l’œuvre d’un témoin et acteur de la révolution de la plaisance des cinquante dernières années.

Cet événement a vu le jour grâce au soutien de partenaires engagés : Fondation Bénéteau, Groupe Bénéteau, Agence Effets Mer, Chantier Fountaine-Pajot, Cerealog Sap, Crédit Mutuel, Musée maritime de La Rochelle, Musée de la Marine, Ville de La Rochelle, Fondation Sodebo, Soromap et TBS.

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Route du Rhum. Ambrogio Beccaria crée la surprise en Class40

Corentin Douguet, skipper du Class40 Queguiner-Innoveo, 3eme de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe 2022 - Pointe à Pitre le 23/11/2022

Le podium en Class40 est connu depuis ce mercredi avec l’arrivée de Yoann Richomme, d’Ambrogio Beccaria puis de Corentin Douguet. Si les deux figaristes étaient attendus, l’italien créé véritablement la surprise avec sa deuxième place sur un nouveau bateau que personne n’avait vu.

Yoann Richomme aura été de nouveau magistral sur cette Route du Rhum. On l’attendait à cette place tout comme Corentin Douguet. Hélas, pour ce dernier s’il a toujours été aux avant-postes, il a du faire face à des problèmes de moteur qui l’ont bien perturbé durant la course. La surprise en revanche est venu de l’italien Ambroggio Beccaria que personne n’attendait à ce niveau. On connaissait le talent de l’italien après sa Mini-Transat remarquable mais personne ne l’avait vu venir sur son nouveau Class40 que l’on a découvert en septembre quelques semaines à peine avant le départ du Rhum. Lui-même n’avait jamais empanné à bord.
Tous les regards vont désormais se tourner sur son bateau Alla Grande-Pirelli dessiné par les italiens Gianluca Guelfi en collaboration avec Fabio D’Angeli qui a rivalisé avec le Lift40 et damné le pion au tout récent Mach 40.5 et Max40. Le bateau est allé vite et il a été mené magnifiquement par Ambrogio qui a su s’imposer devant un Corentin Douguet expérimenté en Figaro. Il faudra compter sur l’italien dans les années à venir à n’en pas douter.

Ambrogio Beccaria a franchi en deuxième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la 12e édition de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 14 jours 7 heures 23 minutes 48 secondes. Le skipper d’Allagrande – Pirelli a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 10.31 nœuds sur l’orthodromie (la route directe). Il a en réalité parcouru 4 041.06 milles à la vitesse moyenne de 11.77 nœuds. Il s’offre une magnifique deuxième place décrochée de haute lutte face à Corentin Douguet (Queguiner-Innoveo) au terme d’un duel qui s’est intensifié au fil des milles en approche de la Guadeloupe. Au final, l’Italien monte sur la deuxième place du podium et affiche 4 heures 15 minutes 8 secondes de retard face au grand vainqueur en Class40, Yoann Richomme (Paprec Arkea).

Quelle course ! À 31 ans, l’Italien Ambrogio Beccaria a marqué de son empreinte cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Et pour cause, le skipper d’Allagrande-Pirelli, déjà connu pour sa victoire sur la Mini-Transat 2019, a vite trouvé dans la Class40 un circuit à la mesure de son talent, où l’art de régater au meilleur niveau se mêle à celui de prendre en main un bateau innovant. Après avoir goûté à ce support à bord du tout premier scow de 40 pieds, ce type de bateaux révolutionnaires reconnaissables à leur étrave arrondie, Ambrogio, amateur des sensations fortes et de vitesse, est conquis. Aux côtés de Ian Lipinski, il établit en 2021 le record de vitesse sur 24 heures en Class40 avec le joli score de 421 milles parcourus à 17,4 nœuds de moyenne. Le Milanais, qui n’a pas encore de sponsor, se lance alors dans la conception et la construction du premier bateau de course au large 100% italien ! Un défi de taille qu’il relève à travers sa participation à cette Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Son Class40, né des planches à dessin de son ami architecte naval Gianluca Guelfi, ne passe pas inaperçu parmi la cohorte des 30 nouveaux bateaux présents sur la ligne de départ à Saint-Malo. Des longs safrans et un bout-dehors orientable sont quelques-uns des nouveaux artifices qui distinguent Alllagrande-Pirelli, parmi la trentaine de scows réunie cette année. Mais le bateau est tout neuf. Mis à l’eau à la fin du mois d’août dernier, ce n’est que début octobre qu’Ambrogio, qui vit et s’entraîne à Lorient, s’acquitte de sa qualification pour gagner sa place sur la ligne de départ. Moins une ! Et les quelques jours de délai gagnés au ponton à Saint-Malo en raison du départ différé ne sont pas de trop pour finir de préparer et d’apprêter son tout nouveau bateau en vue de cette transat réputée pour son niveau d’exigence.

Sur l’eau, le fougueux Italien va s’imposer dès le début comme l’un des plus fidèles animateurs de la course aux avant-postes. 15è au passage du cap Fréhel, il va vite se propulser dans les premières lignes du classement pour ne plus jamais les quitter. Après le passage des Açores, alors que d’autres solides solitaires connaissent de sérieux soucis, à l’image de Xavier Macaire (Groupe SNEF) contraint de lever le pied pour réparer des problèmes structurels, la course va prendre tous les atours d’un duel océanique avec Corentin Douguet (Queguiner-Innoveo). Seule une poignée de milles sépare ces deux marins qui s’échangent la place de dauphin dans le sillage du leader au gré des relevés de positions. Ambrogio, qui connaît des problèmes d’aérien, n’en tire pas moins le meilleur de son bateau. « Les sensations sont magiques. C’est un avion. Il est rapide sous toutes les allures, » confiait-il hier alors que la bataille avec son concurrent direct se corsait dans la dernière ligne droite vers la Tête-à-l’Anglais. Depuis, Ambrogio n’a rien cédé. Mieux, il a conforté son avance sur le 3e et surtout réalisé le joli tour de force de réduire drastiquement l’écart avec Yoann Richomme (Paprec Arkéa), grand vainqueur en en Class40, l’une des flottes les plus malmenées par la violence des passages de fronts. Le skipper d’Allagrande-Pirelli, avec son bateau tout neuf, a réussi l’exploit de passer entre les gouttes d’une sérieuse avarie pour mériter cette place d’honneur sur le podium à Pointe-à-Pitre.


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Route du Rhum. Le doublé incroyable en Class40 de Yoann Richomme !

Yoann Richomme (Paprec Arkea), vainqueur en Class40 de La Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022 PILPRE ARNAUD / RDR2022

Yoann Richomme aura réalisé à nouveau une course exceptionnelle en Class40. Le skipper de Paprec Arkéa conserve son titre acquis en 2018 à l’issue d’une remontada incroyable !

Yoann Richomme a franchi la ligne d’arrivée ce mercredi 23 novembre à 12 heures 23 minutes et 49 secondes (heure locale), soit 17 heures 23 minutes et 49 secondes (heure de Métropole). Son temps de course est de 14 jours, 3 heures et 8 minutes et 40 secondes.

Yoann réussit un pari qui n’avait jamais été réalisé en Class40 : conserver son titre, quatre ans après une première victoire à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe tout en établissant un nouveau temps de référence en Class40 (en 2018 : 16 jours, 3 heures, 22 minutes et 44 secondes), soit 2 jours de mieux !

Yoann réalise ce doublé à l’issue d’une course au scénario improbable. Après avoir écopé d’une pénalité au départ de 4 heures, le reléguant à la 51ème place au premier soir de la course, il s’est battu pour revenir sur le wagon de tête. Dimanche 13 novembre, entre le Cap Finisterre et les Açores, le skipper de Paprec Arkéa a pris les commandes et ne les a plus jamais quittées. En plus d’avoir creusé l’écart sur ses rivaux, il a devancé une partie conséquente de la flotte IMOCA. Un symbole particulièrement fort et un concentré d’enthousiasme avant d’aborder une nouvelle aventure : la mise à l’eau de l’IMOCA Paprec Arkéa, justement, au début de l’année prochaine.

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Marin de l’année. C’est le moment de voter !

Photo Jean Marie Liot/ FFVoile

Ils sont 6 à avoir été retenu par le jury pour l’élection du Marin de l’année. Vous pouvez voter avant le 1e décembre. Réponse le vendredi 2 décembre à l’Olympia à Paris.

Les nommés pour le titre du Marin de l’Année 2022 :
1 – Jean-Baptiste Bernaz. Champion du monde et médaillé d’Or aux Jeux Méditerranéens de dériveur solitaire (ILCA 7, nouveau nom du Laser).
Vice-champion du monde en 2016, Jean-Baptiste Bernaz a décroché l’or au mondial d’ILCA 7 (ex-Laser) au Mexique. C’est le premier champion du monde tricolore dans cette série olympique très exigeante. Jean-Baptiste inscrit son nom au palmarès d’une série où l’on retrouve des stars comme le Brésilien Robert Scheidt et l’Anglais Ben Aisnlie. Quelques semaines plus tard, le champion du monde décroche l’Or lors des Jeux Mediterranéens en Israël.
2- Marion Mortefon. Championne du monde de windsurf sur le circuit PWA en Slalom.
Victorieuse de World Cup au Japon, la Française Marion Mortefon remporte par la même occasion le titre mondial féminin dans la discipline du slalom, le 2e de sa carrière. Une très belle performance pour double championne du monde qui en parallèle de sa saison PWA, participe au circuit olympique iQFOiL, et espère se qualifier pour les Jeux de 2024.
3- Adrien Bosson. Champion du monde de windsurf sur le circuit PWA en Freestyle.
Consécration pour le freestyle français, où la bataille pour le titre mondial a été particulièrement intense. Adrien Bosson, 31 ans, remporte le titre pour la première fois de sa carrière, avec 0,1 point d’avance sur l’Italien. Une consécration pour le Varois qui flirte avec le titre depuis 2018.
4 – Pauline Courtois. Championne d’Europe et championne du monde et médaillée d’or de la coupe du monde en Match Racing.
Pour la deuxième année consécutive, Pauline Courtois, 33 ans, et ses équipières de Match in Pink (Maelenn Lemaitre, Louise Acker, Thea Khelif et Clara Bayou) ont été sacrées championnes du monde de match racing à Auckland, remportant du même coup le World Match Racing Tour féminin 2022. Quelques semaines plus tôt, l’équipage tricolore remportait le Championnat d’Europe de match-racing.
5- Charles Caudrelier. Vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe catégorie Ultim.
Mercredi 16 novembre, Charles Caudrelier, le skipper de l’équipe Gitana, a remporté sa première grande course en solitaire après 6 jours, 19 heures et 47 minutes en mer. Pour sa première participation, Charles Caudrelier, déjà vainqueur du tour du monde en équipage, pulvérise le record de l’épreuve en moins de 7 jours.
6 – Thomas Ruyant. Vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe catégorie IMOCA
Un an après avoir remporté la Transat Jacques Vabre accompagné de Morgan Lagravière, Thomas Ruyant remporte la Route du Rhum et s’offre le doublé sur les mythiques transatlantiques. Le skipper de LinkedOut a traversé l’Atlantique en 11 jours, 17 heures, 36 minutes et 25 secondes, mettant fin à un suspense haletant avec Charlie Dalin.
À vos votes !
Cette année, Antoine Albeau préside le jury composé de médias, sportifs et acteurs de la pratique sportive. Tout un symbole pour le sportif français le plus titré de l’histoire qui vient de tirer sa révérence après 3 décennies et 25 titres de champion du monde de windsurf.
Réuni quelques heures avant la soirée du Marin de l’Année, nul doute que ce jury s’attardera à débattre avec passion avant de délibérer pour élire le prestigieux titre de Marin de l’Année. Le comité prendra également en compte le choix du public grâce à un vote en ligne qui débute dès aujourd’hui. Le choix du public compte pour 2 voies. À vos votes ! www.marin.ffvoile.fr

Une soirée exceptionnelle ouverte au public
Cette année, pour la première fois, l’événement incontournable des passionnés de voile de cette fin d’année est ouvert au public. Gratuit pour les licenciés FFVoile, la révélation du Marin de l’Année s’annonce comme l’un des plus événements nautiques le plus festif de cette fin d’année !
Réservation, dans la limite des places disponibles : bit.ly/BilletsMdA

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Route du Rhum. Gilles Buekenhout sauvé après son chavirage en Rhum Multi

A 19h20 TU (20h20 heure française) mercredi 23 novembre Gilles Buekenhout (JESS) a déclenché sa balise de détresse. Ce dernier a ensuite contacté la direction de course aux alentours de 19h27 TU (20h27 heure française) pour confirmer qu’il avait chaviré à bord de son Multi à 225 milles nautiques de la Tête à l’Anglais. Le skipper belge est à bord et n’est pas blessé.
L’équipe technique de JESS, qui a échangé avec Gilles Buekenhout au téléphone, a confirmé à la direction de course à 19h50 TU (20h50) que le skipper, qui menait la course depuis la sortie du golfe de Gascogne, va bien. Son Iridium de secours fonctionne. Deux cargos ont été déroutés par le CROSS Antilles Guyane, ainsi que Loïc Escoffier (Lodigroup) et Roland Jourdain (We Explore) par la direction de course.

Il a pu être par la suite récupéré par un cargo, le Chem Patriot, alors que les skippers Roland Jourdain et Loïc Escoffier s’étaient également détournés sur la zone du chavirage de Jess.

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