Le vent (entre 15 et 22 noeuds ) s’est enfin invité pour la phase finale du Marseille International Match Race. Les très belles conditions de navigation ont permis d’enchaîner rapidement les derniers duels des demi finales. Samedi Ian Williams (GBR) menait devant Evgeny Neugodnikov (RUS) par deux matches à zéro. Dès le premier duel hier matin, l’anglais a confirmé sa suprématie par une nouvelle victoire sur le russe lui ouvrant la porte de la finale.
Morvan sort Richard La seconde demi -finale entre deux français a été beaucoup plus indécise. Samedi soir le vannetais Pierre-Antoine Morvan avait pris l’avantage ( 2 à 0) sur Mathieu Richard. Au cours du premier match hier , un incident est survenu : Pierre Antoine Morvan en tête à la bouée, a sorti et poussé M Richard qui a percuté le bateau comité. La coque du bateau du nantais étant trouée la régate a été interrompue. Après délibération du jury, le point a finalement accordé à Mathieu Richard. Le dernier match entre les deux français particulièrement serré a vu Pierre Antoine Morvan faire la différence dans le dernier bord. La finale s’est jouée en deux manches. Ians Williams a remporté haut la main la première. La seconde a été beaucoup plus indécise, les deux équipages ont dû prendre des risques pour passer la ligne d’arrivée : un problème de spi sur le bateau de Pierre Antoine Morvan a permis à Ian Williams d’arracher cette manche et de remporter l’épreuve marseillaise.
Classement final. 1. Ian Williams, Grande-Bretagne 2. Pierre-Antoine Morvan, France 3. Evgeny Neugodnikov, Russie 4. Mathieu Richard, France 5. Damien Iehl, France 6. Neville Wittey, Australie 7. Victor Lanier, France 8. Dimitri Deruelle, France 9. Mads Ebler, Danemark 10. Matteo Simoncelli, Italie 11. Andrew Cornah, Grande-Bretagne 12. Michel Cohen France
La Route de la Découverte entre Cadix et Salvador (Bahamas), ainsi nommée en écho au premier voyage effectué par Christophe Colomb, de août à octobre 1492, pour le compte des souverains d’Espagne. Celui-ci cherchait à atteindre l’Asie en empruntant la route de l’Ouest – car l’existence de l’Amérique n’était pas connue – sans être contraint de contourner l’Afrique ou de traverser le territoire des Turcs.
En fait, l’itinéraire suivi par Gitana 13 doit peu ou prou suivre celui du fameux navigateur du XVe siècle, c’est-à-dire passer nettement au sud de l’orthodromie (la route directe). A l’époque, ce parcours permettait d’éviter les navires portugais, grands rivaux de la flotte espagnole. Aujourd’hui, cet itinéraire, avec passage obligatoire par les Canaries, en laissant l’île principale à tribord, a pour principal avantage, comme jadis, de tirer au mieux parti des flux d’alizés. Quant aux marins de Gitana 13, leur détermination et leur enthousiasme sont au moins aussi impressionnants que celui des matelots d’autrefois. Avec une différence de taille : ce n’est pas la quête de l’or et des épices qui les anime, mais le goût du sport et de la compétition, le désir d’accomplir au mieux, pour l’amour de l’art, un travail d’équipe, de vivre pleinement une véritable aventure.
Dernier élément, et de taille, à connaître : le record à battre, en équipage, a été établi en 2003 par l’Américain Steve Fossett, sur Playstation : 9 jours, 13 h, 30 m, 18 s.
L’équipage de Gitana 13 sur La Route de la Découverte – mars 2007 : Lionel Lemonchois – Skipper Loïck Peyron – Barreur – navigateur David Boileau – Régleur Cyril Dardashti – Régleur / Intendance François Denis – n°1 Jean-Baptiste Epron – Régleur / Intendance Loïk Gallon – Responsable mécanique Jean-Baptiste Levaillant – Responsable voiles Léopold Lucet – n°1 / responsable médical Antoine Mermod – Responsable systèmes énergie Nicolas Raynaud – Vidéo Dominic Vittet – Navigateur
Le point météo, établi par Sylvain Mondon, de Météo France, dimanche 18 mars, à 9h00 : Fond de baie de Cadix : vent faible de secteur Est de 3/6 nœuds. En se décalant vers le sud le vent fraîchit rapidement sous le vent du détroit de Gibraltar à 23/26 noeuds en partant à gauche au Nord-Est au sud de 35N le vent mollit à 17/21 noeuds en Nord à Nord-Est puis à 15/20 noeuds en approche des Canaries. Passage difficile dans les Canaries pour franchir les zones déventées sous le vent de l’archipel.
Franck Cammas et ses hommes devront couvrir 1 100 milles pour rejoindre le port espagnol, soit près de deux jours de mer, compte tenu des conditions météo qui règnent actuellement dans le golfe de Gascogne et le long des côtes ibériques. Dès le 26 mars, Groupama 3 sera en stand by dans la marina de Puerto Sherry (située en face de Cadix) pour sa première tentative de record. Franck et ses neuf membres d’équipage s’attaqueront à la Route de la Découverte (Cadix – San Salvador).
Le Temps à battre : 9 jours 13 heures 31 minutes et 12 secondes, un chrono détenu par l’américain Steve Fossett depuis février 2003.
10 hommes pour un record…
L’équipage de Groupama 3 pour cette première tentative sur la Route de la Découverte est composé de 10 personnes : Franck Cammas – Franck Proffit – Stève Ravussin – Pascal Blouin – Loic Le Mignon -Bruno Jeanjean – Sébastien Audigane – Frédéric Le Peutrec – Ronan Le Goff – Marcel Van Triest.
Rappelons également que le maxi-catamaran Gitana 13 (ex Orange I de Bruno Peyron) est lui aussi en stand by pour une prochaine tentative sur la Route de la Découverte. Le géant aux couleurs du Gitana Team, skippé par Lionel Lemonchois, déjà en stand by, annonçait son départ imminent de Cadix.
Les quarts de finale Suite au round robin de repêchage Ebler (9ème), Simoncelli (10ème), Cornah (11ème), Cohen (12ème) ont quitté la compétition. Bien que sélectionné, avec 5 victoires sur 5 dans le round robin de repêchage, pour les quarts de finale, Victor Lanier n’a pas poursuivi la compétition. Lui et son équipage étaient attendus ce matin à Pornichet pour les sélections du championnat de France de Match Racing.
Deux types de matchs : les matchs avec des victoires 3/0 aux dépends de Iehl et Deruelle, et le match très disputé entre Neugodnikov et Wittey qui sont allés jusqu’au bout d’eux-mêmes pour finalement voir le russe l’emporter. Cependant le 1er match de l’Australien marquera les esprits par sa virtuosité.
Résultats : Victor Lanier (0) / Ian Williams (3) Evgeny Neugodnikov (3) / Neville Wittey (2) Pierre Antoine Morvan (3) / Damien Iehl (0) Dimitri Deruelle (0) / Mathieu Richard (3)
Les demi-finale Les premiers matchs se sont déroulés dans des conditions optimales grâce à l’arrivée du vent de secteur nord nord-ouest de 15 nœuds. Mais il est évident que les meilleurs mondiaux sont désormais en lice garantissant un haut niveau de compétition, des duels très serrés et un spectacle magnifique.
Malheureusement la journée de compétition a du être écourtée, puisque le second flight s’est terminé par un choc entre Neugodnikov et Morvan (pourtant dans un match différent).
Un refus de tribord du Russe était à l’origine de l’incident. Les dégâts matériels importants n’ont pas permis de terminer la régate dans des conditions de sécurité suffisantes mais ne remettent pas en cause la poursuite du MIMR demain.
Le jury international s’est réuni à terre et a décidé de maintenir la pénalité « Black flag » (élimination immédiate) pour Mathieu Richard donnant ainsi la victoire à Pierre-Antoine Morvan.
Ian Williams (2) / Evgeny Neugodnikov (0) Pierre Antoine Morvan (2) / Mathieu Richard (0)
“Aujourd’hui est un grand jour pour Alinghi. C’est l’aboutissement de plus de trois ans de travail pour le design team et les constructeurs, appuyés des nombreux conseils de l’équipe navigante “ explique Michel Marie, responsable de l’équipe à terre. Les boatbuilders d’Alinghi ont parfaitement su gérer le processus de construction avec le chantier naval Décision en suisse. Ce ne sont pas moins de 20’000 heures de travail qui ont été nécessaires à la réalisation du bateau.
Ce baptême marque pour Alinghi le début d’une nouvelle saison d’entraînement à Valence, après le bénéfique camp d’hiver de Dubaï. “Nous allons faire en sorte de confronter SUI 100 et SUI 91 le plus rapidement possible. Nous voulons voir par nous-mêmes ce que les développements et amélioration réalisés par les designers signifient réellement sur l’eau“ explique le skipper Brad Butterworth. Et d’ajouter “L’équipage est rentré de Dubai plus fort et plus vif pour régater. À l’issue du LV Act 13, nous poursuivrons nos entraînements en interne, en préparation de l’America’s Cup Match.
Alinghi déclarera ses deux bateaux de régates le 31 mars. Ils seront dévoilés le premier avril avec les 11 autres challengers, révélant ainsi les quilles et bulbes soigneusement dissimulés sous des jupes depuis le 1er janvier 2006. Les régates du Louis Vuitton Act 13 commenceront le 3 avril. Ce sera la dernière occasion pour Alinghi de rencontrer les challengers sur l’eau avant l’America’s Cup en juin, où le meilleur d’entre eux rencontra enfin le Defender.
« Je suis très heureux d´être sur terre, a déclaré Kojiro Shiraishi à son arrivé à quai. 60 jours en solitaire en mer, ca fait longtemps. C´était une étape de patience dès le départ quand je me suis trouve en devant d’un large anticyclone. La patience, la patience, la patience. J´ai traversé les Mers du Sud dans un anticyclone ; ce n´était pas normal. Mais il n’y avait aucun dommage majeur à bord donc je suis heureux. Bernard a fait une course magnifique tactiquement, avec des compétences exceptionnelles et un tout petit peu de la chance, mais je dois le féliciter pour sa victoire incroyable. »
Après le départ d’Australie, le skipper de SPIRIT OF YUKOH comptait environ 3 jours de retard sur le leader et vainqueur de l’étape Bernard Stamm, mais il termine cette étape plus de 15 jours après le skipper Suisse. Bien que tout espoir de victoire au classement général soit désormais extrêmement faible, Kojiro Shiraishi réalise une belle performance en Open 60 et suscite par la même occasion l’admiration et le soutien de nombreuses personnes à travers le monde grâce notamment à ses récits captivants et à ses magnifiques photos de la vie en mer.
Malgré son mal de mer récurrent et une cheville foulée en début d’étape, Kojiro parvient à tenir le rythme imposé par Bernard Stamm sur CHEMINÉES POUJOULAT autour du Cap Leeuwin et jusqu’en Tasmanie. Mais l’approche de la première porte de passage obligatoire au sud-est de la Nouvelle-Zélande complique la tâche, avec la présence d’un large anticyclone cloué sur leur route. Alors que Bernard Stamm choisit de plonger vers le sud pour contourner le système météo et remonter ensuite vers l’extrémité Est de la porte de passage, Shiraishi préfère ne pas prendre le risque de le suivre. Il se retrouve ainsi encalminé pendant des jours, contraint de voir le skipper Suisse s’échapper vers le Cap Horn. Dès lors, Bernard Stamm ne cesse de creuser son avance pour finalement terminer cette deuxième étape à Norfolk 3.000 milles devant le Japonais.
Cette première difficulté météo au sud de la Nouvelle-Zélande marque le début d’une longue série d’obstacles qui contribueront à ralentir le jeune navigateur: nombreux anticyclones, malchance, et surtout des vents inhabituellement calmes dans les Mers du Sud. Kojiro Shiraishi, qui avait déjà navigué dans cette région du monde lors de la précédente édition de la VELUX 5 OCEANS, s’est dit très surpris de rencontrer ce type de conditions. Malgré la frustration et les jours passés à attendre le retour du vent, le skipper de SPIRIT OF YUKOH n’a pas baissé les bras. Il a su rester concentré sur sa course et sur la poursuite de son adversaire, même si ce dernier continuait à s’envoler vers Norfolk. 30 jours après son départ de Fremantle, Kojiro Shiraishi franchit le Cap Horn pour la troisième fois de sa carrière, mais pour la première fois en 60 pieds. Une expérience très différente de ces précédents passages, puisqu’il double la pointe sud du continent américain de nuit et dans des conditions de navigation exceptionnelles. Le skipper Japonais célèbre alors l’événement en ouvrant une bouteille de saké réservée spécialement pour l’occasion, sans manquer de remercier les dieux du Pacifique, son bateau SPIRIT OF YUKOH et toutes les personnes qui le soutiennent dans le monde entier.
Dès son retour en Atlantique, Kojiro est contraint de tirer des bords pour progresser vers le Nord en raison des nombreuses poches de vents très faibles. À mesure que les températures remontent, le navigateur Japonais se fait un plaisir de quitter les vestes et laines polaires pour retrouver ses vêtements d’été. Mais très vite, la chaleur devient insupportable à l’intérieur du 60 pieds et pour rester concentré, Kojiro Shiraishi consacre du temps à la pratique de l’Iaido et à des lectures de philosophie bouddhiste. Sur la dernière partie de l’étape vers Norfolk, le skipper de SPIRIT OF YUKOH retrouve enfin des vents plus forts et plus réguliers. Lors de la semaine précédant son arrivée, il célèbre le 16e anniversaire du décès tragique de son ami et ancien vainqueur de la VELUX 5 OCEANS, Yukoh Tada, qui s’était donné la mort en 1991 lors d’une précédente édition de la course autour du monde. Dans le même esprit que son mentor, Kojiro porte un respect tout particulier aux éléments, aux autres concurrents, à son bateau et à son équipe. Le disciple de Yukoh Tada aspire à atteindre la grandeur de son maître et il fait partie de ces gens qui essayent toujours de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Pour sa première participation à la VELUX 5 OCEANS en 60 pieds, Kojiro Shiraishi réalise une performance remarquable qui met en valeur ses talents de navigateur et ses qualités de marins. Malgré un bateau d’ancienne génération sans quille pendulaire et récupéré seulement quelques mois avant le départ de la course autour du monde, le skipper japonais termine à une très belle seconde place. Norfolk accueillera la VELUX 5 OCEANS de mars à avril pour l’arrivée des autres concurrents. Les bateaux seront amarrés au cœur de la ville, dans la Waterfront Marina. Le départ de la prochaine étape entre Norfolk, dans la Baie de Chesapeake aux États-Unis et Bilbao en Espagne est prévu le 15 avril prochain alors que se déroulera le Festival Azalea en Caroline du Nord et le 400e anniversaire de la fondation de Jamestown, première colonie britannique aux États-Unis.
Arrivée en France des deux premiers exemplaires de la série : coque n° 1 à Port-Grimaud et coque n° 2 « Spineck » à la Trinité-sur-Mer (voir photo). Ces deux unités annoncent sur les côtes méditerranéennes et atlantiques de nombreuses et belles régates avec un début extrêmement prometteur : en attente du reclassement officiel à l’obtention de son rating, « Spineck » finit dans un mouchoir de poche avec les 45 et 47 pieds en temps réel aux entraînements d’hiver de la Trinité-sur-Mer, s’ouvrant la voie vers une première place en temps compensé. Il participera prochainement à la 29ème édition du Spi Ouest France du 5 au 9 avril. Résultats des courses à suivre…
A signaler les excellentes performances du X-35 « Sagahilo » et du X-37 « X-Tra », brillants 1er et second du week-end.
Podium dans les Warsash Series en Angleterre : – le X-41 « Legally Brunette » premier en IRC1, – les X-35 « Vortex » et « X-Dream » premier et second en IRC2.
Mais en dehors de ces « fondamentaux » du chantier d’hiver, Vincent Riou et ses hommes se sont penchés sur la question toujours délicate de la fabrication d’un nouveau mât, destiné à remplacer celui qui s’était rompu pendant les premiers jours de la Route du Rhum – La Banque Postale. L’espar, sensiblement différent du précédent, est maintenu par deux haubans au lieu des trois utilisés à l’origine. C’est donc ce mât tant attendu qui a été posé sur le pont du 60 pieds peu après la mise à l’eau. Le voilier a ensuite été convoyé au moteur vers Bénodet où l’équipe réalisera les dernières mises au point avant les navigations programmées mardi, mercredi et jeudi de la semaine prochaine. Des sorties techniques attendues avec impatience par le skipper puisqu’elles signent le début d’une saison sportive aussi dense que variée. Dès le 5 avril, Vincent va se diriger vers la Trinité sur Mer pour participer au Spi Ouest France avec Sébastien Josse, Hugues Destremau et Eric Carret qui constituent le noyau dur de la saison à venir. Pour cette épreuve à part dans le calendrier, les quatre hommes laisseront le 60 pieds à quai au profit d’un Open 7.5 plus petit mais si semblable dans son comportement que la fine fleur de la course au large s’est donnée rendez-vous dans le Golfe du Morbihan. On recense notamment Franck Cammas, Pascal Bidégorry ou encore Marc Guillemot. Viennent ensuite le Défi Petit Navire (le 1er mai), la Solo Concarneau, la Calais Round Britain Race au mois de juin et la Fastnet Race, course en double qui sera l’occasion pour Vincent et Sébastien Josse de mettre à l’épreuve leur complémentarité en vue de la Barcelona World Race, course autour du monde en double et sans escale, véritable point d’orgue de la saison à venir. Comme le dit le vainqueur du Vendée Globe : « c’est vraiment une saison à ne pas rater ».
Interview de Vincent Riou : Quelles ont été les grandes lignes de ce chantier d’hiver ? Nous avons profité de l’hivernage pour finir ce nous n’avions pas eu le temps de bien terminer avant la mise à l’eau. Le bateau n’a pas du tout évolué, c’est plus du fignolage et mine de rien ça fait pas mal de travail. Nous avons aussi réparé ce qui avait été endommagé par la chute du mat pendant la Route du Rhum – La Banque Postale. Comme pour tout hivernage, nous avons démonté et remonté toutes les pièces qui pouvaient l’être. C’est vraiment une saison à ne pas rater qui se présente. Il faudra être dedans dès le début et les mois à venir seront très importants car dès l’année prochaine, c’est le Vendée Globe.
Qu’avez-vous fait au niveau du mât ? Nous avons commencé par chercher à comprendre ce qu’il s’était passé avant de lancer la construction du nouveau mât. Dans les grandes lignes, nous nous sommes attachés à construire un mat plus solide et pas trop lourd. La géométrie de haubans est proche de celle qui existait déjà mais nous sommes passés des trois haubans précédemment utilisés a deux aujourd’hui.
Quel est le programme du bateau à partir de maintenant ? Dès la mise à l’eau, nous allons le mâter puisqu’il faut attendre que le bateau soit à l’eau pour installer le mât. Ensuite, nous allons nous diriger au moteur vers Bénodet où seront effectuées les dernières mises au point. Les premières navigations techniques auront lieu la semaine prochaine et permettront de vérifier que tout fonctionne bien. Nous allons ensuite participer au Spi Ouest France en Open 7.50. C’est bien pour le groupe de naviguer et de faire de la régate et il faut dire que ce bateau est un 60 pieds miniature, il a des comportements et des trajectoires identiques. Ensuite, les courses s’enchaînent avec le Grand Prix Petit Navire, la Solo Concarneau, la Calais Round Britain Race ainsi que le record SNSM. Nous ferons une pause en juillet avant le Fastnet puis nous descendrons dans le Sud pour le départ de la Barcelona World Race. C’est une belle saison. Je suis content d’y aller et de naviguer, d’autant plus que nous ne sommes pas dans l’urgence et que le bateau est bien abouti.
La procédure d’homologation du World Sailing Speed Record Council touche à sa fin. L’étape décisive sera marquée par la venue sur l’Hydroptère d’un commissaire chargé de valider le nouveau système de mesures GPS Trimble et d’homologuer les deux records.
Ce commissaire sera contacté dés que la fenêtre météo se présentera et restera 7 jours à La Trinité sur Mer. 7 jours pendant lesquels Alain Thébault et son équipage devront multiplier les runs et décrocher les deux records.
Les conditions de vent idéales seraient 25 à 30 nœuds de Sud/Sud-Ouest et c’est dans cette configuration que l’équipage s’est entraîné jusqu’à maintenant devant Port Haliguen.
Les prévisions météo à moyen terme indiquent des flux de nord, ce qui obligerait l’équipe Hydroptère à déplacer sa base de vitesse dans la baie. L’équipage espère un affaiblissement de l’anticyclone en début de semaine prochaine lui permettant de reprendre les sorties d’entraînement et de tester cette nouvelle configuration.
l’Hydroptère est en en stand-by et le désir de décrocher les deux premiers records du programme 2007 est très fort.
Au Casino de Paris le lundi 12 mars au soir, le Président Fondateur du Groupe Paprec, Jean-Luc Petithuguenin, a reçu le Trophée SPORSORA de la "meilleure utilisation interne du marketing sportif à des fins de ressources humaines". Ce prix récompense le premier groupe indépendant de recyclage français qui a toujours utilisé le marketing sportif comme vecteur de communication principale tant en interne qu’en externe. "Le sponsoring sportif est très important chez Paprec. Il véhicule une excellente image de notre entreprise et cela rejaillit sur mes collaborateurs qui sont fiers de voir nos couleurs gagner", précise Jean-Luc Petithuguenin. Après le titre en voile de Champion du Monde des marques FICO* décerné en janvier pour le bateau Paprec-Virbac en monocoque de 60 pieds, cette nouvelle distinction pour Paprec vient de nouveau couronner de succès ce partenariat dans la voile océanique.
Pouvez-vous nous parler de vos actions autour du sponsoring voile ? Jean-Luc Petithuguenin : "Nous mettons en place des opérations publiques pour inviter nos clients et nos collaborateurs à bord du monocoque de 60 pieds Paprec-Virbac skippé par Jean-Pierre Dick. Cela nous a permis par exemple de développer 20 millions d’Euros de CA avec des collectivités (Paris, Lyon, Nîmes, Rouen, Lens…) mais aussi avec des grands comptes (PSA, L’Oréal.). De plus, nous avons observé beaucoup de fierté et d’enthousiasme de la part de nos collaborateurs pendant les courses de notre skipper. D’ailleurs, nous avons invité nos 15 meilleurs salariés du Groupe (les Castors d’Or**) aux arrivées de la Transat Jacques Vabre en 2005 (remporté par notre bateau) et de la Route du Rhum en 2006 (3ème). C’est aussi une façon de renforcer la motivation des mes collaborateurs."
Expliquez-nous en quoi cette action répond à vos objectifs stratégiques ? Jean-Luc Petithuguenin : "Pour nous il s’agit d’acquérir de la notoriété, notamment par rapport aux deux grands groupes présents sur le secteur du recyclage. Cela a complètement changé la perception de la plupart de nos clients qui nous font d’avantage confiance. De plus le sponsoring sportif est très bien compris par nos collaborateurs. En effet, quand j’ai fondé l’entreprise on n’était que 45 personnes. Je n’avais pas les moyens de sponsoriser de grands champions alors j’ai décidé de sponsoriser toutes les équipes où étaient impliquées mes collaborateurs. Et puis un jour on a pu sponsoriser de grands coureurs comme Jean-Pierre Dick. Là, il y a eu un réel soutien, une réelle adhésion de l’interne dans notre action de sponsoring. Pendant le Vendée Globe 2004 ou quand Jean-Pierre Dick a remporté les dernières Transat Jacques Vabre, c’était impressionnant le nombre de collaborateurs qui s’y intéressaient. C’est important que nos salariés soient fiers de faire ce métier du recyclage. De voir leurs couleurs portées par un sportif de haut-niveau, qui se bat sur un Tour du Monde et qui gagne des courses, va dans ce sens. Cela fonctionne vraiment."
Classement du Trophée SPORSORA de la "meilleure utilisation interne du marketing sportif à des fins de ressources humaines" 1 – Groupe Paprec 2 – Edisport 3 – Vision Plus
Etaient aussi en lice : Orange (pour la rencontre entre les employés et Zidane) et la Gendarmerie Nationale (pour une opération de recrutement sur le Tour de France cycliste).
* Le Championnat du Monde FICO réunit tous les sponsors et les skippers engagés, ces deux dernières années, dans un programme comprenant le Vendée Globe 2005, la Transat Jacques Vabre 2005 et la Route du Rhum 2006. A chaque course, un coefficient est attribué en fonction de sa nature (en solitaire, en double ou en équipage), de sa renommée et de la distance à parcourir.