6 February 2023, Leg 2, Day 12 onboard Team Malizia. Rosalin Kuiper under a wave one deck.
Les cinq équipes devraient se retrouver ensemble à l’approche finale du Cap distant encore de 750 milles mais barré par une dorsale qui va considérablement ralentir tout le monde. De quoi relancer le jeu pour la victoire finale de cette 2e étape qui s’annonce éprouvante avec des équipes qui commencent à rationner la nourriture à bord avec une ETA qui se décale jour après jour.
Les leaders s’enchainent en tête de flotte. Team Malizia l’était ce jeudi avant que 11th Hour reprenne la tête au gré des repositionnements. Le vent devrait se renforcer par l’ouest, ce qui bénéficiera à GUYOT environnement-Team Europe et Biotherm qui peut espérer se rapprocher des leaders.
Charlie Enright, skipper de 11th Hour Racing Team, deuxième, actuellement coincé entre Maliza et Team Holcim-PRB, troisième, décrit la situation. “(Nous tirons) vers Le Cap, qui correspond à une trajectoire nord-est sur laquelle nous allons rencontrer une dorsale. Toute la flotte va se comprimer et nous devrons être sur nos gardes : ce sera premier arrivé, premier sorti. Nous pourrions tourner en rond pendant un moment et n’importe qui pourrait doubler n’importe qui. Puis nous terminerons cette étape par un sprint côtier épuisant de 100 milles… Nous devons rester frais jusqu’à la fin”.
Ce ne sera pas facile. Cette étape a déjà été très éprouvante et l’heure d’arrivée prévue ayant été repoussée de deux ou trois jours, tandis les équipes arrivent à court de nourriture. Elles se sont rationnées depuis quelques jours déjà, ce qui accroît le stress physique et mental des derniers jours de cette deuxième étape.
L’ETA pour Cape Town est fixée au dimanche 12 février.
Classement de la deuxième étape à 13h00 – 9 février 2023
Team Malizia, distance à l’arrivée, 867,6 milles
11th Hour Racing Team, distance au premier, 18.5 milles
Team Holcim-PRB, distance au premier, 73,6 milles
Biotherm, distance au premier, 190.8 milles
GUYOT environnement – Team Europe, distance au premier, 416.3 milles
Retracer la victoire d’Erwan Le Roux sur la dernière Route du Rhum en quinze minutes, c’est le pari d’Evan De Bretagne qui sort son film ce mercredi.
« Pour résumer, c’est l’histoire d’un gars qui n’y connait pas grand-chose et qui se retrouve immergé pendant un mois dans le quotidien d’un team de course au large avec, en tête, toutes les questions que tout le monde se pose », explique Evan qui a, de fait, pu vivre intensément les moments de tension et d’exaltation pendant la plus célèbre des transatlantiques en solitaire jusqu’à son heureux dénouement, mais aussi découvrir les coulisses des prises de décision (stratégiques, tactiques…) et l’importance des différents spectres de la performance. « Lors de mon immersion, j’ai découvert des métiers, comme ceux de préparateur mental ou de routeur et j’ai tenu à les mettre en lumière dans le film. L’idée, pour moi, était aussi de faire ressortir la passion d’Erwan. En remportant la Route du Rhum pour la deuxième fois de sa carrière (en 2014 puis en 2022, ndlr), il a réalisé un remarquable exploit et montré l’importance de croire en ses rêves », détaille Evan qui réfute, tout comme le skipper trinitain, la certitude de l’impossible.
« L’un des messages que je souhaitais faire passer, aux jeunes comme aux moins jeunes, c’est effectivement le fait qu’il ne faut jamais renoncer mais, à l’inverse, toujours croire en ses rêves de gosse. Ce qui s’est passé pour moi lors de cette Route du Rhum est aussi dingue que génial », avance Erwan de son côté qui, après une première collaboration avec Evan de Bretagne lors de la Route du Rhum en 2018, lui a complètement naturellement ouvert les portes de son équipe la saison passée. « Au fur et à mesure, il s’est fondu dans le team, exactement comme l’aurait fait un médiaman à bord d’un bateau. Dès lors, on a tous oublié qu’il était là, ce qui fait que dans le film, tout le monde est vrai, personne ne joue. Le spectateur rentre ainsi totalement dans l’intimité de la préparation de la course et c’est, à mon sens, ce qui fait que le film se démarque par rapport à ceux que l’on a l’habitude de voir », note le skipper de Koesio.
« L’interview réalisée chez Erwan m’a permis de construire la colonne vertébrale du film. Un film dans lequel son côté très accessible transparait franchement, de même que le côté multidisciplinaire de son métier », relate le Youtuber 100% pur beurre qui apporte un regard à la fois nouveau et moderne sur monde de la course au large, mais aussi sur la personnalité d’Erwan Le Roux, tantôt compétiteur, chef d’entreprise et parfois bout en train. « Erwan m’a fait confiance pour raconter son histoire. Il s’est montré très ouvert et a su me transmettre ses émotions que j’espère à mon tour parvenir à transmettre au plus grand nombre », termine Evan. Le résultat est à découvrir ici
L’équipe britannique n’est pas passé loin de la catastrophe. Son prototype T6 a subi des dommages importants et a failli bruler entièrement après avoir chaviré lors d’une journée d’essai dans la baie de Palma à Majorque en Espagne.
L’incident s’est produit quatre heures après le début de la journée d’essai après lors d’un virement dans 18 nœuds de vent. Après s’être initialement couché sur le côté, le T6 s’est retourné pour s’inverser complètement dans l’eau avec le mât et la double GV. Les travaux ont rapidement commencé pour le remettre debout. L’équipe à terre et les marins ont travaillé ensemble pendant plus de deux heures et après avoir initialement redressé le T6 sur le côté, ils ont pu redresser complètement le bateau. Le T6 a ensuite été remorqué latéralement par un bateau de soutien jusqu’à la base de l’équipe, où une évaluation complète des dommages est en cours.
L’équipe a également été confrontée à d’autres défis lorsque les batteries au lithium, qui alimentent les systèmes des bateaux ont réagi à la pénétration d’eau de mer provoquant un incendie à bord. L’équipe a rapidement réagit pour minimiser les dégâts.
Ben Ainslie a déclaré : « La situation a été difficile pour l’équipe une fois le T6 complètement inversé. Tout le monde s’est bien réuni pour résoudre ce qui aurait pu être un problème beaucoup plus grave lors de la récupération du bateau. Heureusement, tout le monde est en sécurité et nous pouvons maintenant nous concentrer sur la réparation des dégâts pour espérer renaviguer à la fin de cette semaine.“
L’équipe britannique a déjà pris du retard dans ses sorties d’entraînements sur son proto par rapport aux autres équipes. Cet incident ne va pas améliorer les choses. L’enjeu de ces sorties sur le proto est de tester un maximum de systèmes et de configuration avant de lancer le dessin final du prochain AC75 qui disputera les Challengers Séries et pour le meilleur, l’America’s Cup Match.
4 February 2023, Leg 2, Day 11 onboard Holcim - PRB Team. Kevin Escoffier discusses with navigator Tom Laperche the game plan for the day.
La flotte IMOCA est à 1200 milles de l’arrivée et le jeu tactique reste encore très ouvert avec un atterrissage difficile au Cap où une dorsale devrait voir la flotte se regrouper. 11th Hour, Malizia et Holcim-PRB continue d’animer la tête de course.
“La dernière partie de cette étape ne sera pas facile“, déclare Kevin Escoffier, skipper de Holcim-PRB. “Avant d’arriver à Cape Town, une bulle sans vent se formera. Cela signifie que la veille de l’arrivée, toute la flotte pourrait se rassembler pour vous offrir une superbe arrivée, enfin pas pour nous ! Nous n’aimons pas vraiment cela mais l’arrivée pourrait être serrée avec tous les bateaux réunis sous Table Mountain.“
Christian Dumard, consultant météo de la course, indique que la dorsale avant l’arrivée pourrait donner à l’équipage de Guyot Environnement-Team Europe une chance de se rattraper. L’équipe skippée sur cette étape par l’Allemand Robert Stanjek, est actuellement cinquième, à 400 milles de la tête de flotte. “Le vent va d’abord revenir par l’ouest, ce qui est une bonne chose pour Guyot environnement-Team Europe. Aussi, ils devraient pouvoir recoller aux premiers bateaux“, résume-t-il.
Cette étape fascinante, qui voit les IMOCA poussés à leurs limites en équipage, a connu deux évolutions majeures ces cinq derniers jours. Tout d’abord, la perte du leadership de Guyot environnement-Team Europe après ses gains spectaculaires à la sortie du Pot au Noir. L’ancien Hugo Boss, dont l’équipage comprend Sébastien Simon comme navigateur et tacticien, a payé le prix fort. En plus de s’être fait piéger par des vents irréguliers, le team a vu son spinnaker partir en lambeaux.
Néanmoins, Christian Dumard affirme qu’ils auraient pu gagner gros. “Ils sont restés dans l’est. Ils auraient probablement pu accepter de perdre une partie de leur avance et faire un peu plus d’ouest mais ils ont décidé de rester dans l’est”, rapelle-t-il. “C’est facile à dire maintenant mais si vous revenez quatre ou cinq jours en arrière, il n’était pas si clair qu’il y allait avoir beaucoup plus de vent à l’ouest.”
L’autre fait marquant est la remontada de Team Malizia, skippé par Will Harris. Depuis le Cap-Vert, le bateau allemand navigue en arrière de la flotte, après avoir perdu du terrain dans des conditions légères en début de course. Le skipper ayant même déclaré que l’équipage avait du mal à trouver les bons réglages dans ces conditions. Pendant plusieurs jours, Will et ses coéquipiers, Yann Eliès, Rosalin Kuiper et Nicolas Lunven sont donc restés bloqués à l’extrémité ouest de la flotte, avant que le bateau ne fasse finalement ses preuves dans des conditions plus soutenues. Désormais revenu dans le même système météo que ses rivaux, le bateau tient la cadence.
L’empannage de la nuit pour les équipes a mis un peu plus au clair les pions sur l’échiquier Atlantique Sud… Aux avant-postes, Holcim PRB progresse quasiment bord à bord avec 11th Hour Racing Team, actuel leader, et Team Malizia. Le trio a creusé l’écart avec Biotherm qui a déchiré son spi et est à 200 milles du leader. Poussés par un flux de nord-ouest d’une vingtaine de nœuds, les IMOCA de tête filent à bonne vitesse sur une mer très praticable. « Nous sommes contents d’aller assez vite, on essaie de trouver les bons réglages, de profiter de la glisse avec une mer assez agréable depuis 12-24h, assez sud dans l’Atlantique. Tout va bien, nous avons hâte d’arriver mais on est content d’avaler les milles assez vite dans la bonne direction parce que ça fait longtemps qu’on attend ça. » décrit Tom Laperche qui passe le plus clair de son temps à la table à cartes dans son rôle de stratège.
Cette route vers Cape Town s’annonçait semée d’embûches et elle a laissé en effet peu de répit aux équipiers. La fin d’étape semble du même acabit. Une zone de transition et de vents faibles (dorsale anticyclonique) s’est invitée sur le chemin de Table Bay… « Ce sera beau pour le spectacle ! » confie Kevin Escoffier avec une pointe d’ironie. Côté cardio, c’est sûr qu’il y aura du rythme tant la tension va grimper sur les derniers milles de course ! Les équipages vont devoir trouver le meilleur chemin pour subir le manque de pression moins longtemps que leurs adversaires. Il reste un peu moins de 1 200 milles devant les étraves des 60 pieds et personne ne peut dire aujourd’hui qui va réussir à sortir son épingle de ce jeu.
#GGR2022 Kirsten Neuschäfer - Cape George 36 " MINNEHAHA " - 2nd through the Hobart Gate on Xmas Day 112 Days out from Les Sables d'Olonne looking very relaxed and in love with her yacht..........She is leading the GGR right here with her 35hr RESCUE time compensation ? ...... PICS : GGR2022 / DD&JJ on 25/12/2022
Ils ont déjà parcouru plus de 20.000 miles, cinq mois en mer et les voiliers commencent à montrer des signes de fatigue alors qu’un train de dépressions passent sur la flotte qui se rapproche doucement du Cap Horn. Les skippers de la Golden Globe race vont devoir encore faire le dos rond !
Alors que Simon Curwen (GBR) se dirige vers le Chili après avoir cassé son régulateur d’allure plus une liste de 13 réparations à bord de Clara, Abhilash Tomy (IND) a passé 22 heures d’affilée à réparer Bayanat après le passage d’un front violent le 26 janvier allant de voiles déchirées, rail d’écoute de grand’ voile, gréement et régulateur d’allure. La première de la GGR, Kirsten Neuschäfer (ZAF), a cassé un tangon de spi à la moitié et perdu la pièce à l’eau. Elle ne peut plus utiliser les voiles jumelles à l’avant qui lui donnaient autant de vitesse facilement et simplement. Elle explique qu’après la casse d’un tangon lors de son voyage entre Prince Edward Island et l’Afrique du Sud, elle l’avait remplacé par un plus costaud. C’est le deuxième qui a maintenant cédé, simplement usé par l’utilisation constante de ses voiles jumelles à l’avant. Elle navigue maintenant avec des ailes coupées ce qui affectera ses performances futures au portant. Elle attendait des vents légers pour remplacer son immense double voile d’avant par un génois traditionnel, mais a finalement réussi dans un vent moyen avant l’arrivée du gros temps aujourd’hui.
‘En ce moment, le problème qui me stresse est que mon gréement est très sollicité et je ne peux pas me le permettre, mais sans les grandes voiles d’avant jumelles, je n’avance pas. C’était une véritable lutte de changer les voiles d’avant dans des conditions plus difficiles que je ne l’aurais souhaité, mais c’est maintenant fait et je peux me concentrer sur mes tactiques de gros temps.‘
Cela se produit alors que la plus grosse dépression rencontrée par la flotte jusqu’à présent croise leur route vers le Cap Horn. Impossible d’échapper à cette bête de la taille du Brésil qui semble sauter hors de la zone d’exclusion pour s’abattre sur eux, avant de se diriger vers la côte Chilienne. Suivant les alertes météo et suggestions de routage GGR, Abhilash et Kirsten ont navigué vers le NE en s’éloignant du Cap Horn pendant deux jours, montant jusqu’à 45° de latitude sud, se positionnant ainsi dans le quadrant le plus sûr.
Ils ont tous deux exprimé leur inquiétude quant au travail et à l’usure de leurs voiliers respectifs alors qu’il reste encore 10 000 milles à parcourir. Kirsten observe attentivement son gréement, qui semble travailler beaucoup, et a préparé traînards et chaînes pour stabiliser et ralentir le bateau. Cette tactique Nord devrait leur permettre de passer moins de temps dans des conditions extrêmes et de naviguer sur des mers plus maniables, mais 36 heures dans des vents dépassant les 60 nœuds en rafales et des mers de 11 mètres sont garanties. Seul Simon qui est en avance sur sa route à 43°S 77°W ne sera pas exposé.
Une grosse dépression s’abat en ce moment même sur Abhilash et Kirsten à 1100 miles du Horn.
Le départ de la GGR deux mois plus tard qu’en 2018 a produit une météo remarquablement meilleure, mais on ne peut pas se cacher quand on passe le Cap Horn. C’est une grande dépression. Nous routons Abhilash et Kirsten pour minimiser l’impact, mais ça souffle. Nous envoyons des prévisions toutes les 12 heures avec la direction du vent, la force, les rafales, la hauteur de la mer, la direction de la houle et la pression barométrique. Voici Abhilash pour aujourd’hui. 7F 1200Z N39 G55 S5.7NW B982 1800Z W37 G55 S5.7SW B984 2400Z W39 G55 S8SW B988 8F 0600 W35 G49 S8.1SW B992 1200Z W28 G43 S7.7SW B996 1800Z W24 G35 S7.1SW B999 Bonne chance!
L’arrière de la flotte n’a pas non plus été épargné, Jeremy Bagshaw (ZAF) ayant rencontré le plus grand nombre de dépression de la flotte à ce jour. Guy Waites (GBR), qui a rencontré le temps le plus difficile jusqu’à aujourd’hui, a perdu sa survie la semaine dernière lorsque son bateau a été couché par une vague dans des vents de plus de 60 nœuds et une mer de 10 mètres.
Il a couru en fuite à sec de toile avec des traînards de 140 mètres et de lourdes chaînes dans une dépression très creuse durant des jours. Alors qu’il était attaché dans sa couchette, il a senti une vague plus grande que les autres, le bateau se coucher, mât dans l’eau, et radeau avait disparu !
J’étais attaché à ma bannette et ne pensais qu’au mât, qui heureusement était OK. Le matin, le radeau de sauvetage avait disparu. Le berceau en acier inox était tordu et la sangle avait cassé, tout était parti. Si je continue maintenant sans survie, je pense pas que ma famille sera durablement fâchée avec moi!.
Guy Waites à la vacation en Anglais/Français.
Sagarmatha a dû s’arrêter à Cape Town pour se défaire des berniques colonisant sa coque et Guy est passé en classe Chichester. Il fait maintenant route vers Hobart. Il évaluera les options à son arrivée, mais il estime que peut-être trop d’événements se liguent contre son projet de continuer. Nous sommes maintenant début février, assez tard dans la saison pour un passage du Cap Horn. Quelle que soit sa décision, une fois arrivé à Hobart, il ne naviguera plus au sein de la GGR, ayant raté la porte qui a fermé le 31 janvier.
Le temps est compté pour tous! Guy n’est pas le seul à être en retard dans son voyage jusqu’au Horn. Ian Herbert Jones (GBR), qui a passé la porte de Hobart le 18 janvier vient à peine de dépasser les îles Bounty, et n’est pas encore arrivé au nord de la zone d’exclusion. Il a 3 000 milles de retard sur Abhilash. Le Sud-Africain Jeremy Bagshaw (ZAF), en classe Chichester, a poussé Olleanna, creusant un écart de 400 milles avec Ian, mais tous deux ont eu du mal à progresser après la Nouvelle-Zélande et ont maintenant une arrivée estimée au Cap Horn pour la seconde quinzaine de mars. Cela fait courir un risque plus important de tempêtes plus fortes et plus fréquentes.
Seul l’outsider Michael Guggenberger (AUT) tient le rythme imposé par les leaders, mais il est confronté à des problèmes d’eau et à une frustration grandissante le long de la zone d’exclusion. Il a fait une incursion d’une heure et demie dans la zone le weekend dernier ce qui lui a valu une pénalité de 4,5 heures à purger dans l’Atlantique sur la route des Sables d’Olonne. La tempête actuelle est passée à quelques centaines de milles devant lui.
Michael Guggenberger (AUT) a fait une incursion d’une heure et demie dans la zone le weekend dernier ce qui lui a valu une pénalité de 4,5 heures. Crédit : Aïda Valceanu/ GGR2022
Pour Simon Curwen (GBR), leader de la classe Chichester, le temps est également compté. Il aimerait rejoindre ses anciens dauphins au Cap Horn et arriver devant eux aux Sables d’Olonn ! En l’absence de carte détaillée de la zone côtière autour de Puerto Mount, la GGR l’aide à obtenir des informations de navigation et à coordonner son arrivée pour effectuer ses réparations. Il est autorisé à utiliser son GPS de secours pour garantir un atterrissage le plus sûr et le plus facile possible après 158 jours de mer.
J’avance plutôt bien, en travaillant sur le bateau en même temps. J’ai déjà réparé mon moteur en vue de l’atterrissage, mais je passe énormément de temps à la barre. Vous commencez vraiment à apprécier votre régulateur d’allure lorsqu’il ne fonctionne plus… Peut-être que je n’aurais pas dû l’affubler de noms d’oiseaux !
SIMON CURWEN/HOWDENS Plutôt que de parcourir 60 milles jusqu’à Puerto Montt et retour, 120 milles dans des eaux à forte marée avec des courants pouvant atteindre 9 nœuds et de fortes rafales, le marin britannique envisage maintenant de se faire envoyer les pièces de rechange de l’Hydrovane et d’effectuer les réparations à l’ancre, à l’abri de la baie de la baie d’Ancud! Il bénéficie sur place du soutien de son équipe envoyée par son partenaire Howdens, de marins chiliens fans de la GGR, et des agences gouvernementales chiliennes qui ont été informées de son arrivée. Simon partage ses dernières nouvelle à la vacation de lundi
4 February 2023, Onboard 11th Hour Racing Team during Leg 2, Day 11. The propeller-driven hydrogenerator is lowered into the water to generate power from the boats speed through the water. Amory Ross / 11th Hour Racing / The Ocean Race
Bien calé avec une dépression qui les propulse vers le Cap, les 4 Imoca de tête se tiennent en moins de 60 mn et tout reste ouvert jusqu’à l’arrivée située encore à 2000 mn.
L’équipe américaine 11th Hour Racing a pris la tête de la deuxième étape ce dimanche mais reste sous la menace d’Holcim-Prb et de Team Malizia. Cette dernière aligne de belles vitesses avec ses nouveaux foils et sur ce speed test grandeur nature se montre rapide. Ces trois bateaux jouent clairement au même niveau. Le Biotherm de Paul Meilhat a un peu de mal à suivre la cadence a plus de 20 nds et accuse désormais 60 mn de retard.
Le skipper Charlie Enright et son équipage ont gardé leur sang-froid face à une décision précoce de prendre un itinéraire vers l’ouest lors de la descente de l’Atlantique et le choix a porté ses fruits samedi après-midi et dans la nuit de dimanche.
Amory Ross rapporte de l’équipe 11th Hour Racing : “A partir de là, c’est un peu un parcours en zigzag qui essaie d’empanner dans les quarts de travail et de continuer à utiliser les caractéristiques venteuses roulant d’ouest en est à travers l’Atlantique Sud pour descendre et se diriger vers l’est, Nous continuerons à zigguer et nous continuerons à zigzaguer jusqu’à ce que nous soyons assez loin au sud pour contourner la limite sud de l’anticyclone de Sainte-Hélène. À ce moment-là, c’est juste à l’est, et finalement vers le nord jusqu’au Cap. Nous ‘arrivent sur une partie relativement rapide du parcours, donc la pédale est baissée et si les vents coopèrent, il devrait y avoir de belles courses de 24 heures dans notre avenir.“
L’équipe se réveille lundi matin en tête du classement en tant que bateau le plus proche de Cape Town, juste s’incliner devant Team Holcim-PRB et Team Malizia, qui a été l’autre grand gagnant du week-end.
Le skipper Will Harris et son équipe avaient également souscrit à la théorie du “west is best” et sont passés d’une cinquième place au classement, à plus de 220 milles du leader, à être de retour dans le vif du sujet avec le groupe serré de 11th Hour Racing Team. , Holcim-PRB et Biotherm.
“C’est tellement cool… Nous avions 200 milles de retard et maintenant nous venons d’empanner et de croiser devant (Biotherm)”, a déclaré Rosalin Kuiper du Team Malizia . “C’est magique. Nous sommes si heureux de le voir comme ça !”
En glissant sur le tableau ces dernières 48 heures, GUYOT environnement – Team Europe a sans doute perdu quelques milles à cause d’un spi cassé , mais surtout, s’est retrouvé dans des vents faibles, positionnés trop à l’Est. Maintenant, ils suivent le groupe de quatre, essayant de rester en contact, mais toujours plus près des vents légers de l’anticyclone de Sainte-Hélène et luttant pour faire correspondre les vitesses avec le reste de la flotte.
Mais si 11th Hour Racing Team et Team Malizia ont été les grands vainqueurs ce week-end, il reste encore près d’une semaine de régates dans l’étape 2 et avec des bateaux toujours aussi serrés, il reste encore beaucoup à jouer.
L’ETA pour Cape Town est le dimanche 12 février.
Classement de la deuxième étape à 0800 UTC – 6 février 2023
1. 11th Hour Racing Team, distance à parcourir, 2027,6 milles 2. Team Holcim-PRB, distance à parcourir, 18,4 milles 3. Team Malizia, distance à parcourir, 28,8 milles 4. Biotherm, distance à parcourir, 70,1 milles 5. GUYOT environnement – Team Europe, distance à parcourir, 272,6 milles
Les skippers de la GLOBE40 ont quitté Recife pour la 7e et avant-dernière étape de 2000 milles vers les Antilles. Après le passage du pot au noir, les concurrents seront poussés par les alizés d’Est vers leur destination antillaise. Trois points seulement séparent les deux premiers au classement général, les hollandais de SEC HAYAI et les américains d’AMHAS vainqueurs de l’étape précédente. Dans le même temps le japonais MILAI Around The World poursuit activement ses réparations en Argentine pour rejoindre la course.
La course passera successivement au large de Fortaleza au nord de Recife, de Natal, de Belem et de l’embouchure de l’Amazone, de la Guyane Française, du Surinam, de Guyana, du Venezuela, et de Trinidad et Tobago ; une zone interdite a été mise en place sur l’ensemble du parcours qui interdit de se rapprocher des côtes à la fois du fait des nombreux débris charriés au large de l’Amazone et compte tenu des risques d’insécurité. Comme à chaque étape Christian Dumard nous livre son analyse météo du parcours : « Les concurrents de la Globe 40 vont partir de Recife dans un vent d’Est faible avec de nombreux grains et un risque d’orage. Ils traverseront l’extension Ouest du pot au noir lundi 6 et mardi 7 février. Le pot au noir est peu actif le long des côtes brésiliennes. Quelques grains à attendre avec quelques périodes de molles, mais pas de longues journées sans vent et de très grosses zones orageuses, comme sur la descente de l’Atlantique plus à l’Est.Une fois passé le Cap Calcanhar au Nord-Est du Brésil, l’alizé d’Est Nord Est devrait rentrer progressivement jusqu’à 13-20 noeuds. Ca sera un long bord tribord au portant jusqu’à l’arrivée avec toujours quelques grains. Le courant jouera également un rôle important. Il peut atteindre 2 à 3 noeuds par endroit et porte à l’Ouest. Il est donc favorable.»
Recife : une grande étape brésilienne Dans l’atmosphère déjà animée à l’approche du premier carnaval depuis 2 ans Recife a délivré à la GLOBE40 et à ses skippers tout ce qu’ils pouvaient attendre d’une grande étape au Brésil. Sous les 35° quotidiens la ville a offert le visage bigarré et coloré du Nordeste, ses magnifiques bâtiments d’inspiration portugaise en son centre historique, son carnaval d’Olinda toute proche, petite merveille d’architecture classée au patrimoine mondial, sa longue plage de 20 km de la Boa Viagem, et ses sites paradisiaques de mouillages à une heure de route. Et la GLOBE40 a inauguré la Recife Marina, infrastructure de qualité avec ses 250 places au programme et son hôtel en vis-à-vis, l’ensemble devant ouvrir officiellement en fin d’année. Si Recife et son grand club le Iata Club Cabanga organise déjà la plus grande course au large au Brésil, la Refeno qui va à l’archipel de Fernando De Noronha, l’accueil d’une course océanique internationale était là aussi une première. Et au vu de l’accueil reçu, du nombreux public qui a visité les bateaux, et d’une belle tradition de voile au Brésil dans les séries olympiques, il se murmure que l’on pourrait bien avoir un équipage aux couleurs brésiliennes sur la seconde édition de la GLOBE40. Finalement le seul regret est d’avoir trouvé cette étape bien courte…
La pression monte pour les 2 dernières étapes Si l’étape a été courte sur le plan touristique elle l’a été aussi pour la remise en condition technique des Class40 après les 3800 milles de l’étape 6. Une semaine pour le premier, 5 jours pour le dernier, des chiffres qui donnent une idée de l’intensité de l’épreuve et de son niveau d’engagement sportif. Il reste 3 coefficients à distribuer, l’étape 7 vers la Grenade à coefficient 1, et le retour transatlantique vers Lorient coefficient 2, et seulement 3 points d’écart entre SEC HAYAI et AMHAS avec respectivement 27 et 30 points. Et comme on l’a vu à l’étape précédente avec la seconde place en temps réel de GRYPHON SOLO 2 (58 points) et WHISKEY JACK (63 points) à 36 heures, les autres concurrents peuvent se rappeler au bon souvenir des leaders. Une pression qui n’a pas quitté MILAI Around The World (36 points) qui nous livre son état d’esprit à l’occasion de ce nouveau départ par la bouche de son skipper Masa Suzuki « Nous essayons de partir de Mar Del Plata aux environs du 15 février. Les dommages sont plus importants qu’on pouvait le croire mais nous bénéficions ici d’une belle équipe technique pour les réparations. Et le club nautique de Mar Del Plata nous offre un superbe soutien. MILAI sur la GLOBE40 est toujours en piste pour boucler le tour du monde. Nous ne renoncerons pas et nous avons hâte de retrouver tout le monde. »
3 February 2023, Leg 2 onboard Biotherm. All crew onboard from a drone angle.
L’équipe Biotherm de Paul Meilhat a pris la tête de la flotte ce dimanche matin après avoir pu remettre de l’est sur sa trajectoire. Son leadership va avoir du mal à résister à 11th Hour et Holcim-PRB plus au sud alors que Guyot-Environnement a connu des problèmes de spi.
Ils sont quatre à naviguer de concert en moins de 25 mn. Après avoir fait de l’ouest pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène, Biotherm, 11th Eleven Hour, Holcim PRB et Malizia ont pu retrouver de belles vitesses ce dimanche. En étant les plus au sud, 11th Hour et Holcim-PRB affichent les meilleurs vitesses à plus de 22nds quand Biotherm en lisière de l’anticyclone évolue à 16 nds. Ce dernier devrait logiquement céder sa place de leader dans la journée. En accompagnant le haut d’une dépression, c’est désormais un sprint vers le Cap qui attend les concurrents. Le placement de chaque bateau va être clé pour l’arrivée prévue le 11 février. “Le vent est un peu instable et il y a quelques grains. Il y a beaucoup de variations de vent, ce qui nous oblige à changer de voile, à ajuster les réglages, à empanner, etc.”, déclarait samedi matin Nico Lunven, de l’équipe Malizia. Guyot-Environement qui a réussi à s’extirper le premier du Pot au noir paie son cher son positionnement le plus à l’est. Il accuse un retard de 48 mn ce dimanche matin et qui devrait se creuser dans les prochains jours. L’équipe a perdu son spi, ce qui n’arrange rien.
” On naviguait sous spi à environ 15 nœuds de vitesse. On naviguait sur notre A2, notre grande voile en nylon, la plus fragile que nous ayons à bord. pont parce que le cerf-volant s’est cassé. On a été surpris car il n’y avait pas tant de vent. On ne sait pas pourquoi, mais la voile s’est déchirée presque de haut en bas. Toute l’équipe a fait du bon travail pour surmonter la crise. On s’est complètement arrêté et on a mis le bateau au près, puis on a attrapé les morceaux de voile qui volaient autour du foil et le gros morceau qui flottait dans l’eau. Il restait peut-être 10% de voile en haut. On a réussi à tout récupérer et à ne rien laisser dans l’eau. Il a fallu aussi sortir les écoutes sous le foil. Il nous a fallu environ 8 ou 10 minutes pour tout remonter à bord. Un temps record. Nous avons ensuite réglé l’A3. L’équipe a fait un super boulot ! C’est dommage de perdre la voile si tôt dans l’étape, surtout maintenant parce qu’on navigue dans 6 nœuds de vent. Notre dernière option n’a pas payé, on va probablement perdre du terrain. Mais il reste encore 2500 milles à parcourir. Cape Town, notre motivation est toujours intacte et nous nous battrons jusqu’au bout.” expliquait le skipper Robert Stanjek.
L’équipe Banque Populaire a annoncé qu’elle se voyait contrainte de remplacer Clarisse Crémer pour participer au prochain Vendée Globe avec son bateau. Elle a fait une demande à l’organisateur du Vendée Globe qui dispose d’une place qu’elle peut donner à qui elle veut arguant que Clarisse n’a pas pu cumuler des milles suite à sa maternité. Faut-il l’attribuer à Clarisse ?
Devant l’afflux de candidatures et de projets, les chances de Clarisse Crémer d’être au départ du prochain Vendée Globe avec les règles actuelles sont minces. Sa maternité l’a empêché de participer à des courses et de cumuler de précieux milles. Clarisse ne peut compter que sur la Wild card de la SAEM Vendée pour espérer être au départ.
Les réseaux sociaux, les sportives et sportifs de haut niveau jusqu’à la ministre des sports, ont vivement réagit à la décision de Banque Populaire de remplacer Clarisse Crémer à la barre de l’Imoca Banque Populaire pour le prochain Vendée Globe forçant la SAEM à réagir. Cette dernière refuse de donner la Wild card à Clarisse dès maintenant arguant que le processus de sélection n’est pas terminé, que c’est prématuré.
Se pose donc la question pour Banque Populaire qui a acquis l’imoca Apivia de Charlie Dalin de changer de skipper dès maintenant pour garantir ses chances d’être sur le Vendée Globe. En l’occurrence, on parle de Nicolas Lunven qui a le mérite d’avoir plusieurs milles à son compteur, d’avoir remplacé Clarisse pendant sa maternité et qui est performant. Le choix de Banque Populaire se comprend. Elle se défend de plus d’avoir fait la demande à la SAEM de changer le règlement de l’avis de course et d’avoir la garantie d’obtenir la Wild card. Elle pourrait néanmoins décidé de jouer le jeu avec Clarisse jusqu’au bout. Le choix de la SAEM se comprend également par rapport à l’équité sportive et d’un règlement qui est connu. La désillusion de Clarisse est compréhensible. Sa situation fait bouger les lignes. Il y aura un avant et un après pour prendre en compte la situation des femmes et de leur maternité dans un projet Vendée Globe.
Si Banque Populaire a renvoyé la responsabilité de sa décision sur la SAEM, la SAEM l’a renvoyé sur celle de la Classe IMOCA : ” Précisons d’ailleurs que les principes généraux de qualification et de sélection au Vendée Globe 2024 se sont notamment appuyés sur des réflexions et des propositions débattues et votées par la Classe IMOCA en Assemblée Générale, en août 2020.“ A défaut de pouvoir changer le règlement du Vendée Globe avec la SAEM, la Classe IMOCA pourrait voter un texte pour prendre en compte les cas de maternité pour les femmes engagées sur les courses de la Classe. Celui-ci leur permettrait de ne pas être pénalisées. Pourrait-on imaginer une Assemblée générale extraordinaire de la classe IMOCA pour voter en ce sens et qui changerait les règles du prochain Vendée Globe 2024 ?
J'ai échangé avec @a_leboeuf, qui reconnaît que le règlement de la course devra impérativement évoluer pour permettre aux navigatrices de vivre sereinement leur maternité.
3 February 2023, Leg 2, Day 9 onboard Holcim - PRB Team. Holcim-PRB cuts through the ocean as she moves into first place today. Kevin Escoffier stands on the deck preparing for a sail change. Georgia Schofield | polaRYSE / Holcim - PRB
Faut-il contourner largement l’anticyclone quitte à faire plus de route à l’ouest plus vite ou bien poursuivre plein sud quitte à ralentir ? C’est le dilemme de la flotte Imoca depuis jeudi. GUYOT environnement – Team Europe peut se féliciter de reprendre la tête de la course mais rien n’est joué sur cette étpe.
Deux des trois bateaux positionnés à environ 120 miles à l’ouest – Team Holcim-PRB et 11th Hour Racing Team – viennent (à 1200 UTC) d’effectuer un empannage vers l’ouest afin de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et conserver des vents favorables sur la route de Cape Town. Biotherm pourrait bien revenir rapidement dans le match. La coutume voudrait que ce soit la bonne décision. Mais cette même coutume aurait fait en sorte que GUYOT environnement – Team Europe reste bloqué dans le Pot-au-Noir, et jusqu’à présent, l’équipe continue à évoluer, mille après mille, vers l’objectif. Leur chance durera-t-elle ?
“Reste à savoir si la séparation du terrain nous fera du bien. La zone de haute pression nous pousse tous vers le sud, voire le sud-ouest. Cela ne nous réjouit pas”, déclare Robert Stanjek. Le navigateur Sébastien Simon cherche à se sortir du piège : “La ligne d’arrivée est encore très loin. Nous devons donc rester concentrés pour la suite de la course. Après les hautes pressions, il faut gérer toutes les basses pressions subtropicales. Le jeu n’est pas terminé. Nous devons juste naviguer au mieux sur notre bateau et aller au bout de notre stratégie“.
L’idée de tirer le meilleur parti de son bateau revient sans cesse. La flotte IMOCA n’est pas monotype, les bateaux ont des caractéristiques et des points forts différents. Copier la route des adversaires ne menerait donc pas au succès.
Amory Ross, on board reporter sur 11th Hour Racing Team, nous a décrit la situation à la sortie du Pot-au-Noir : “Au cours des prochains jours, tous ceux qui se trouvent à l’est voudront probablement s’aligner sur notre ligne. Plus on va dans l’est, vers le centre de l’anticyclone, plus les vents sont légers. Il est toujours tentant de couper le fromage pour ainsi dire, mais cela fonctionne rarement. Alors, même si les autres bateaux paraissent plus proches de Cape Town et qu’ils progressent à des allures correctes pour le moment, nous restons persuadés qu’un placement à l’ouest est plus sûr et que cela nous sera favorable dans les prochaines heures. Nous espérons qu’ils restent coincés trop près de l’anticyclone… ou qu’ils soient contraints d’abandonner leur gain pour nous rejoindre. Pour l’instant, nous devons tenir le plan et ne pas nous laisser distraire par les succès à court terme de ceux à l’est.“
Et ils ont eu raison. ce vendredi à 16h. Les trois bateaux le plus à l’ouest évoluaient en moins de 10mn. Malizia un peu décroché plus au nord refaisant son retard. Les prochains jours vont être décisifs. Les deux options sont bonnes si Guyot parvient à descendre un peu plus.