vendredi 14 novembre 2025
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Solo Maitre Coq. Joli coup d’Hugo Dhallenne vainqueur de la première course !

Hugo Dhallenne (YC de Saint Lunaire) I Copyright : Vincent Olivaud / Solo Maître Coq

Après deux jours tronqués en raison de conditions météorologiques défavorables, les 30 marins en lice dans la 20e édition de la Solo Maître CoQ sont (enfin) entrés dans le vif du sujet, ce mercredi. A 11h40, après trois rappels généraux, ils se sont en effet élancés sur un parcours de 15,5 milles entre les Sables d’Olonne et Port-Bourgenay. Un côtier remporté par Hugo Dhallenne (YC Saint-Lunaire) qui, pour sa toute première course en Figaro Bénéteau, a ainsi frappé un très grand coup, au nez et à la barbe des hommes forts du circuit. Au classement provisoire de l’épreuve, il s’installe donc logiquement à la première place devant Alexis Thomas (La Charente Maritime) et Corentin Horeau (Mutuelle Bleue), mais à ce stade de la compétition tout reste à faire puisque la grande course (340 milles entre Ré, Belle-Ile et Yeu) sera lancée demain à 12 heures. De quoi rebattre les cartes en grand !

Si les conditions météorologiques ont largement perturbé le programme de cette Solo Maître CoQ 2023, contraignant la Direction de course à annuler les deux premiers jours de course, elles ont finalement permis aux organisateurs de lancer une première manche ce mercredi. « C’était vraiment bien de courir aujourd’hui, de rentrer dans l’action et de se remettre un peu en jambes avant la grande course », a expliqué Corentin Horeau, traduisant ainsi le sentiment général de la flotte. Une flotte qui s’est élancée ce matin avec un peu de retard sur l’horaire initialement prévu à la suite de trois rappels généraux. « On a profité des belles conditions, avec un vent de sud sud-est soufflant entre 7 et 12 nœuds. C’était une chouette journée », a commenté de son côté Hugo Dhallenne qui a parfaitement tiré son épingle du jeu et qui a même fait franchement sensation pour sa toute première course sur le support. « Aujourd’hui, ça devait être ma 6e ou 7e navigation sur le bateau. Je ne m’attendais pas à gagner ma première manche sur le circuit. C’est cool mais je pense que c’est la chance du débutant ! », a relaté avec modestie le skipper du Yacht Club de Saint-Lunaire après avoir pourtant dominé le côtier du jour de la tête et des épaules, le menant de bout en bout. « Tout s’est joué sur le premier près. Il fallait être en phase avec le vent et ça a marché pour moi : j’étais du bon côté. Ainsi, malgré un départ un peu moyen, au près, je n’ai fait que creuser l’écart. Certains sont un peu revenus sous spi ensuite, mais sans conséquences pour moi. C’est sûr que cette première place, elle me fait très plaisir ! », a commenté Hugo Dhallenne, vainqueur en titre de la Mini Transat en bateau de Série qui, comme à son habitude, garde la tête froide. « La grande course va être différente. Je pense que ceux qui ont l’expérience vont enfoncer le clou. Ça va être plus dur pour les petits nouveaux », estime le Bretillien qui marque cependant de précieux points au classement général, même si ce premier round affiche un coefficient de 1,5 contre 3 pour la grande course à venir.

Un premier bord déterminant

« Tout ce qui est pris ne sera plus à prendre », a assuré de son côté Alexis Thomas (La Charente Maritime), deuxième de cette première course. « C’est une performance qui me fait plaisir même si la course était assez cool et qu’il s’est passé beaucoup de choses qui ont fait qu’on a peut-être eu un peu de réussite par moments », a détaillé le jeune skipper, conscient que le premier bord de près a été assez déterminant pour le résultat final. « Au début, les écarts ne se faisaient pas et d’un coup il y a eu un effet de côte sur la gauche du plan d’eau. Très vite, le latéral s’est alors transformé en longitudinal. Avec Hugo (Dhallenne), on était du bon côté et on a pris l’avantage avant que ça devienne un peu du train-train », a indiqué le Charentais qui a impeccablement joué avec les petites oscillations du vent mais qui a vu Corentin Horeau dangereusement recoller au score à la dernière marque après une petite erreur. « J’ai déroulé le gennaker alors qu’on était sur un bord un peu serré. Corentin est revenu sur moi mais, heureusement, ce n’était pas une grosse boulette », a avancé Alexis Thomas qui est ainsi parvenu à conserver l’avantage sur son adversaire. « Je suis revenu un petit peu à la fin mais pas assez. Quoi qu’il en soit, une manche de 3e, c’est un bon début. Ça fait des points précieux dans la besace », a raconté le skipper de Mutuelle Bleue à son retour à terre, plutôt satisfait de sa journée mais aussi et surtout de voir plusieurs grands favoris relégués un peu loin au classement, à l’image de Guillaume Pirouelle (Région Normandie), 14e, ou de Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance), 20e. « Je suis assez bien parti et j’avais dans l’idée de protéger la droite. J’ai joué au milieu. J’ai plutôt été en phase avec le vent. Hugo (Dhallenne) et Alexis (Thomas) ont bien tiré leur épingle du jeu à gauche. Pour ma part, je ne voulais pas être extrême mais plutôt un peu conservateur. C’était un bon plan au final », a commenté Corentin Horeau, d’ores et déjà pleinement focalisé sur la grande course offshore dont le coup d’envoi est programmé à 12 heures, ce jeudi. « D’ici au départ, on va enchaîner les briefings météo. On va observer la manière dont évolue la situation. On va affiner tout ça avec les fichiers de ce soir et de demain matin. Une chose est sûre : il va falloir être bon car c’est sur cette manche de 340 milles que le classement général va se jouer !», a terminé le Morbihannais.

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Guyader Bermudes 1000 Race. Course en double avec un reporter embarqué

Départ de la Guyader Bermudes 1000 Race - 8 mai 2022 © F.Van Malleghem - Guyader Bermudes 1000 Race

La quatrième édition de la Guyader Bermudes 1000 Race se tiendra du 4 au 14 mai prochain. A date, une trentaine de marins ont confirmé leur présence à l’évènement. Un événement qui, pour la première fois, se disputera en double avec, en prime, un reporter embarqué. Le but : répondre au mieux aux attentes des marins de la Classe IMOCA dont la majeure partie de la saison 2023 se court en double. A la clé pour eux, une épreuve parfaite pour valider les travaux réalisés cet hiver, fiabiliser les machines sur un tracé à la fois complet et exigeant, valider leur qualification pour la fameuse Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre mais aussi marquer de précieux points au classement du Championnat IMOCA GLOBE SERIES.

« Première course de cette saison 2023 pour les IMOCA ne participant pas à The Ocean Race, cette Guyader Bermudes 1000 Race s’annonce très prometteuse avec notamment une grande nouveauté puisque cette quatrième édition va se dérouler en double. Cela va, de fait, être une super opportunité pour les marins dont les montures commencent à sortir de chantier et seront alors dans une phase de test et de fiabilisation. Ils pourront ainsi valider et tester un maximum de choses avec un deuxième œil expert », annonce Hubert Lemonnier, Directeur de course. La raison de cette évolution cette année ? « Il s’agissait avant tout de répondre à une volonté des membres de l’IMOCA. Gwen Chapalain, l’organisateur, et les partenaires de la course, ont été très réceptifs et avec l’équipe de la direction de course : Jacques Caräes et Pierre Hays, nous avions la liberté de pouvoir agir en ce sens », détaille Hubert Lemonnier, rappelant que sur cette saison, deux autres épreuves du calendrier IMOCA se disputeront également en double : la Rolex Fastnet Race ( 22 juillet ) et la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre ( 29 octobre ). « Le fait d’ouvrir la saison en France en double va permettre à de nombreux équipages de prendre leurs premières marques ensemble. Parallèlement, la présence d’un OBR (reporter embarqué) à bord de chaque bateau va permettre la production de contenus photos et vidéos dès le mois de mai », note le Directeur de course, soulignant que le nom de chaque médiaman sera soumis à validation par la commission sportive de la Classe IMOCA afin de garantir l’équité sportive.

Des points à prendre

Les enjeux pour les concurrents ? Se qualifier pour la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre dont le coup d’envoi est programmé le 29 octobre prochain, mais aussi marquer un maximum de points au classement IMOCA GLOBES SERIES. « La Classe IMOCA et les skippers attachent une importance particulière au Championnat et se satisfont de le voir monter en puissance chaque année », note Hubert Lemonnier. Dotée d’un coefficient 1, cette Guyader Bermudes 1000 Race pèsera assurément dans la balance. « De fait, si l’épreuve va être intéressante techniquement pour les équipes, elle va l’être également sur le plan sportif. Il va y avoir des points à prendre ! », promet-il. Pour mémoire, le départ de la compétition est prévu le 7 mai avec, pour les coureurs, une boucle de 1000 milles à effectuer au départ et à l’arrivée de Brest via le mythique phare du Fastnet (au sud de l’Irlande), puis le waypoint Gallimard positionné entre le cap Finisterre et les Açores. « C’est le tracé désormais historique de la course. Il constitue une bonne mise en jambe pour la saison car il réunit plusieurs allures et permet d’être amuré au mieux en fonction des conditions météorologiques », relate le Biarrot, rappelant qu’en plus de pouvoir écrire la position du waypoint Gallimard, il a également la possibilité de proposer aussi bien le parcours dans le sens horaire qu’anti-horaire. « Le but est d’offrir aux concurrents le tracé le plus complet possible, avec tous les angles principaux, mais évidemment d’éviter la casse des bateaux. A noter par ailleurs : lors de cette édition, dans la mesure où l’épreuve se court à deux, nous nous laissons la possibilité de mouiller la ligne d’arrivée dans la rade de Brest », termine Hubert Lemonnier. De quoi garantir un maximum de spectacle, en mer comme à terre !

Le Programme
Jeudi 4 mai 12h00 : La flotte des IMOCA amarrée à Brest – Marina du Château
Vendredi 5 mai 13h30 : Défi Pom’Potes : runs de vitesse en rade de Brest
Dimanche 7 mai 14h00 : Départ de la Guyader Bermudes 1000 Race
A partir du Jeudi 11 mai : Arrivée des premiers bateaux
Samedi 13 mai : Remise des prix

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Classe40. Cédric de Kervenoael succède à Halvard Mabire

Changement de présidence à la Class40, Cédric de Kervenoael succède à Halvard Mabire. L’Assemblée Générale de la Class40 s’est tenue ce 11 mars et a désigné Matthieu Perraut, Quentin le Nabour et William Mathelin-Moreaux en qualité de nouveaux administrateurs de la classe. Ils rejoignent ainsi Kito De Pavant, Pietro Luciano, Antoine Magré, Michael Hennessy et Halvard Mabire, qui quitte le poste de président qu’il occupait depuis 8 ans.

Le lendemain, Le Conseil d’Administration a élu à l’unanimité Cédric de Kervenoael en tant que nouveau président de la classe.

Membre de l’association depuis 2014 dont il a intégré le conseil d’administration en 2017, Cédric de Kervenoael fait partie des coureurs amateurs qui constituent l’ADN de la Class40. Il connait bien les rouages de la course au large dont il côtoie les acteurs depuis trente ans.

Malouin de cœur et Rochelais d’adoption, il a intégré le circuit de la Class40 en 2015 et a participé à la Route du Rhum en 2018 en parallèle de son activité d’avocat à Paris. Travaillant au côté d’Halvard Mabire dont il entend mettre à profit les enseignements tirés de sa gouvernance, il aura pour objectif, avec le nouveau Conseil d’Administration, de poursuivre le développement de la classe et d’accompagner sa croissance en conservant les ingrédients de son succès, à savoir une classe de bateaux compétitifs aux coûts maitrisées permettant aux amateurs comme aux professionnels de participer aux grandes classiques de la course au large.

La maîtrise du calendrier de la Classe avec la création de nouvelles épreuves et la normalisation des relations entre la classe et les organisateurs seront notamment au programme du nouveau Président qui souhaite également renforcer le contrôle de la jauge et limiter les coûts des Class40 sans en impacter les performances.

Vanessa Boulaire, nommée au poste de Directrice générale, François Angoulvant, assumant désormais le rôle de Chef mesureur, et l’ensemble de ce nouveau conseil d’administration seront là pour l’épauler dans ces différentes tâches.

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Globe40. AMHAS en tête à moins de 1000 milles de l’arrivée à Lorient

Exposition en Totems illustrant les escales de la Globe40, sur le quai de Lorient la Base, lors de l’ultime étape à Lorient le 11 mars 2023, Photo © Jean-Marie LIOT #Globe40

La Globe40 commence à célébrer ses concurrents à Lorient après un tour du monde en Classe40 qui devrait trouver son épilogue mardi 14 mars. L’équipage anglo-américain AMHAS a passé en tête la porte des Açores située dans l’ouest de l’archipel entre les îles de Faial et Flores devant le hollandais SEC HAYAI.

Avec les équipes de LORIENT GRAND LARGE et LORIENT AGGLOMERATION l’organisation met en place un programme complet pour clore la manifestation et surtout faire partager au public lorientais et breton une part de l’aventure unique vécue depuis le départ l’année dernière du prologue le 11 juin de LORIENT LA BASE.

Les étapes de ce programme :
Samedi 11 mars – 11H00 : inauguration de l’exposition « LE GRAND VOYAGE DE LA GLOBE40 », 9 Totems de 3,5 m de haut sur 4 faces qui racontent sur le quai de LORIENT LA BASE la grande épopée étape par étape
Mardi 14 mars – 10H00 : conférence de presse – Cité Eric Tabarly
Mardi 14/ Mercredi 15 mars : selon prévisions arrivée du premier concurrent
Mercredi 15 mars – dimanche 19 mars : autres arrivées
Dimanche 19 mars – projection du film 26’ résumé de l’épreuve – remise des prix – soirée – Cité Eric Tabarly

Un classement général qui devra attendre Lorient
Si AMHAS semble bien établi dans sa position de leader de l’étape 8 avec environ 80 milles d’avance sur son concurrent hollandais SEC HAYAI (Frans Budel / Ysbrand Endt ), ce dernier est toujours potentiellement en tête du classement général puisque 4 points seulement les séparaient au départ sur cette étape à coefficient 2 ; GRYPHON SOLO 2 ( Joe Harris / Roger Junet ) occupe la 3ème place et doit rester à cette place pour que le classement général reste inchangé. On peut donc dire qu’après 9 mois de course et 8 étapes c’est à une place dans la dernière étape que se joue la victoire finale. WHISKEY JACK ( Mélodie Schaffer / Tom Pierce) pénalisé par son arrêt en Guadeloupe est en retrait des 3 premiers mais pourrait aussi rallier Lorient avant la fin du week-end du 18/19 mars. Mais dans l’immédiat c’est surtout la préoccupation de sortir sans dégâts du coup de vent actuel qui occupe les équipages même si la compétition est toujours là.

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Ocean Race. Holcim-PRB toujours leader en approche de la porte des points

The Ocean Race 2022-23 - 10 March 2023, Leg 3. Port aft wide shot of Team Holcim-PRB.

L’équipe Holcim-PRB est toujours leader après 11 jours de course sur cette étape 3. Son avance de plus de 500 milles a fondu sur ses 3 poursuivants mais l’équipe de Kevin Escoffier devrait passer en tête la longitude 143 Est, où sont adjugés les premiers points de cette étape. Ces derniers jours les conditions étaient idéales pour battre le record de distance parcourue en 24h.

Holcim-PRB butte actuellement dans une zone de vent faible située à l’avant d’un front dépressionnaire. La série d’empannages effectuée par l’équipe le long de la zone d’exclusion des glaces a permis à Kevin Escoffier de garder un flux favorable le plus longtemps possible. Pour autant, cette fois, l’avantage est aux chasseurs. Biotherm et Team Malizia, qui continuent quant à eux de progresser au reaching et à vive allure dans un vent de nord soutenu, maintiennent une cadence élevée et grignotent des milles sur le leader. Paul Meilhat et son équipe ne sont plus qu’à 167 milles du tableau arrière du monocoque vert et bleu. Boris Herrmann est à 187 milles et 11th Hour Racing Team à 201 milles.

Ce qui pourrait faire froid dans le dos de Kevin Escoffier, Abby Ehler, Sam Goodchild et Tom Laperche est finalement accepté à bord avec une philosophie. « Ce qui est positif, c’est que nous avons une petite période avec un vent plus calme, qui va nous donner un peu de temps pour faire un tour complet du bateau. Mais le point négatif, c’est que ça va permettre à nos concurrents de revenir ! C’est vrai que nous avions une avance qui était énorme. On espérait tous que ça nous permette de changer de système météo par rapport aux autres bateaux. Ça va se jouer à pas grand-chose. Il n’y a pas de regrets à avoir : on a aussi préservé le bateau quand il le fallait, on l’a poussé quand il le fallait. Nous avons très bien navigué au début, nous avons aussi eu de la réussite car nous avons pu accrocher une situation météo qui permettait de partir par devant. Cette fois-ci, c’est l’inverse pour nos concurrents. Ça fait partie de la voile ! A bord, on fait notre régate. L’ambiance est toujours bonne, on mange bien. Nous avons eu 2-3 petites bricoles à faire mais rien d’important.» raconte Kevin Escoffier depuis le Sud.

Les heures qui viennent vont continuer d’être favorables pour les adversaires d’Holcim-PRB et les écarts pourraient même passer sous la barre des 100 milles. Le monocoque suisse devrait pouvoir redémarrer ce soir et reprendre sa course folle bâbord amure vers l’Est à la faveur d’une mer relativement praticable. La journée va s’étirer longuement pour Kevin Escoffier et son équipage qui ont toutefois hâte de pouvoir accélérer de nouveau et protéger à tout prix leur position de leader. « Aujourd’hui, c’est une nouvelle régate qui commence ! Mais Holcim-PRB a toujours réussi à être devant au contact donc il n’y a pas de raison que ça ne continue pas » ajoute le skipper avec optimisme.

Après 11 jours de course, ce n’est qu’un quart du parcours qui est réalisé par les quatre bateaux en course (Guyot Environnement a signifié son abandon avant-hier). Mais cela nous donne un aperçu très précis de l’intensité qui va se jouer pour gagner d’abord le cap Leeuwin puis le cap Horn et enfin Itajai, terme de cette épique étape !

Ce fut une journée record dans The Ocean Race alors que les quatre IMOCA qui parcourent le sud font pression pour gagner une position – et des points – à la grille de pointage de l’étape 3.

Les conditions ont certainement été favorables pour faire de gros kilomètres – de longues heures de lumière du jour, un angle et une vitesse de vent presque parfaits (environ 25 nœuds) et une eau relativement plate par rapport aux conditions normales des 40 rugissants. 

Au départ de cette étape, le record de distance de 24 heures en équipage complet pour un IMOCA (officiellement homologué) était de 539,71 milles nautiques. Plus tôt cette étape, 11th Hour Racing Team a fait monter les enchères avec une journée de 544,63 milles.  

Mais dans la nuit de vendredi soir à samedi matin, ces marques ont été effacées par toute la flotte. Les quatre bateaux ont parcouru plus de 572 milles en 24 heures. 

L’équipe de course de la 11e heure a établi un marqueur précoce de 582 milles (et en montée), mais samedi à 12 h 40 UTC, l’équipe Holcim-PRB a affiché ce qui semble être la nouvelle norme à 588,71 milles marins, bien que les conditions soient toujours favorables et il y a une chance que cela pourrait être poussé plus haut encore. 

(Remarque : tous les numéros de kilométrage de cette édition de The Ocean Race proviennent du Race Control et sont soumis à la ratification du World Speed ​​Sailing Record Council)

Tout cela survient alors que la flotte se rapproche de la porte de score de l’étape 3 à 143 degrés de longitude est où un ensemble complet de points de score est offert et le leader de l’étape Kevin Escoffier de l’équipe Holcim-PRB espère continuer sa marque parfaite sur le tableau des points. 

Son avance a considérablement diminué – passant de plus de 600 milles il y a moins d’une semaine à un peu plus de 130 milles cet après-midi, mais ce nombre s’est stabilisé au cours des dernières 24 heures alors que l’équipe trouve son rythme. 

“Le rapport de position de 0400 UTC vient d’arriver… Nous avons manqué de vitesse au cours des derniers rapports de position, nous avons donc fait de notre mieux pour trouver le rapport suivant et faire correspondre les autres bateaux”, a déclaré Abby . Ehler depuis un bateau Holcim-PRB bruyant et rapide . 

“Maintenant, nous venons d’avoir un très bon rapport et nous sommes presque 2-3 nœuds plus rapides au cours de la dernière heure, donc c’est de bons milles gagnés là-bas.”

Derrière les leaders, l’équipage Biotherm de Paul Meilhat apparaît nettement moins assuré à la deuxième place qu’il ne l’était vendredi. Le trio de poursuivants, qu’ils mènent toujours, s’est compressé au point de n’être séparés que de 15 milles. Il n’y aura pas beaucoup de sommeil pour ces équipages d’ici la porte car chaque avantage devra être exploité pour maximiser les points potentiels. 

L’équipe Malizia s’est battue pour résoudre un problème où leur voile J3 se connecte au pont avant – c’est important non seulement pour utiliser la voile, mais comme support porteur pour le mât. Mais à en juger par leur vitesse, ils ne se retiennent pas.

L’ETA à la porte de pointage est maintenant dimanche soir UTC.

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Luke Berry du Class40 en Ocean Fifty

Après cinq ans en Class40 Luke Berry intègre cette année le circuit des Ocean Fifty. Ce jeudi 9 mars à Lorient, il a mis à l’eau son bateau baptisé Le Rire Médecin-Lamotte.

« J’avais envie d’évoluer, de progresser. Après cinq ans en Class40, je sentais que c’était le moment opportun de changer de support pour relancer un cycle, confie Luke Berry. En m’engageant en Ocean Fifty, je passe sur un support plus grand et plus rapide, qui nécessite de gérer une équipe plus conséquente et d’agrandir le pool de partenaires. La classe est très adaptée du point de vue sportif et aussi au niveau de la gestion de projet et de la visibilité. »

Le skipper et ses sponsors ont pris la décision de racheter l’ex-Primonial avec lequel Sébastien Rogues a remporté la Transat Jacques Vabre 2021 (avec Matthieu Souben) et terminé 3e de la Route du Rhum 2022. « C’était pour nous le meilleur rapport qualité/prix sur le marché. Nous ne disposions pas d’un budget illimité et construire un Ocean Fifty n’était pas possible, explique Luke Berry. Notre bateau reste très performant, les résultats de Sébastien Rogues le prouvent. Même si j’ai participé à quelques courses (avec Thibaut Vauchel-Camus, NDR) et au convoyage de mon bateau depuis les Açores, je suis conscient de ma courte expérience en Ocean Fifty en tant que skipper. Le trimaran que nous avons racheté a la réputation d’être sain. Il a des flotteurs plus volumineux que les autres et a été éprouvé. Il est donc adapté pour une première expérience en multicoque océanique. »
Une saison 2023 très dense
Depuis l’arrivée de la Route du Rhum 2022, bouclée à la 7e place en Class40, le rythme a été soutenu pour monter ce nouveau projet et mettre à l’eau l’Ocean Fifty Le Rire Médecin-Lamotte, dont le port d’attache est Saint-Malo. Les prochains mois s’annoncent tout aussi chargés pour Luke Berry et son équipe qui vont attaquer une phase d’entraînements avant d’entamer le Pro Sailing Tour. Le circuit des Ocean Fifty, mélange de régates inshore (sur des petits parcours près de la côte) et offshore (au large) en équipage, débutera par trois « épisodes » en Méditerranée : La Seyne-sur-Mer, Bonifacio et Alghero (Sardaigne). La flotte poursuivra ensuite en Atlantique et en Manche avec un épisode à Saint-Nazaire et un « Final Rush » entre Cowes (Ile de Wight) et Brest. « Le Pro Sailing Tour est très intense cette année, il ne dure que cinq semaines, du 8 mai au 15 juin, souligne Luke Berry. J’ai hâte de régater au contact et je vais travailler un aspect stimulant : les navigations en équipage. Il va falloir apprendre à être un bon chef d’orchestre. » Le skipper prendra ensuite part au Trophée des Multicoques Baie de Saint-Brieuc et à la Rolex Fastnet Race (en juillet), avant le grand rendez-vous de la saison, la Transat Jacques Vabre (départ le 29 octobre).

L’association Le Rire Médecin à l’honneur
Les partenaires de Luke Berry se sont mis d’accord pour renforcer la visibilité du Rire Médecin, l’association que soutient Luke depuis 2021 et qui illumine la vie des enfants malades en faisant intervenir des comédiens-clowns à l’hôpital. L’Ocean Fifty est donc baptisé Le Rire Médecin-Lamotte. « Cela nous a paru évident de hisser les voiles du Rire Médecin plus haut », souligne Luke Berry. « Cela allait de soi de mettre cette association en avant car la cause défendue est particulièrement forte et portée de manière très professionnelle », indique de son côté Jean-Marc Trihan, président du Groupe Lamotte.

Clotilde Mallard, directrice générale du Rire Médecin, se réjouit de cette collaboration avec Luke Berry : «Depuis deux ans, il a été un ambassadeur absolument formidable pour le Rire Médecin, il ne manque pas une occasion de souligner son soutien à l’association. Il est à nos côtés au-delà du projet sportif, il fait des visites dans les hôpitaux et participe à nos appels à dons pour que davantage d’enfants hospitalisés bénéficient de la présence des comédiens-clowns du Rire Médecin. En 2023, il devient d’ailleurs parrain de l’association. Le projet avec un nouveau bateau est la promesse d’une visibilité accrue pour le Rire Médecin ce qui est important pour sensibiliser le grand public à la cause des interventions des comédiens clowns professionnels auprès des enfants hospitalisés. »

Fidèle sponsor de Luke Berry depuis de nombreuses années, le Groupe Lamotte poursuit un engagement porteur, comme l’explique Jean-Marc Trihan : « Nous avons découvert le sponsoring voile de haut niveau grâce à Luke et nous avons évolué ensemble. Cette relation de long terme porte beaucoup de valeurs que j’essaye de promouvoir. Tout était réuni pour monter en puissance. Sportivement la classe Ocean Fifty est très attirante, le support est spectaculaire. Pour une PME comme la nôtre, cela permet d’entrer dans la cour des grands en restant dans des budgets raisonnables. »
Des sponsors fidèles restent comme Module Création et Net Plus. D’autres rejoignent le projet cette année et il reste de la place pour accueillir des partenaires désireux de rejoindre cette belle aventure sportive et solidaire.

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The Ocean Race. Benjamin Dutreux : « On a préféré assurer les 60% restants de la course plutôt que les 20% de l’étape 3 »

Arrivée à Cap Town, l’équipage de Guyot Environement a pu faire un check-up complet du bateau et évalué les dégâts de sa coque. Si les dommages ont réussi à être contenus, ils nécessitent toutefois une dizaine de jours de travail de réparation, contraignant le team à abandonner officiellement cette troisième étape de The Ocean Race.

Une manche de 12 750 milles à destination du Brésil, dotée d’un coefficient 10 représentant 20% des points totaux de la compétition auxquels Benjamin Dutreux et Robert Stanjek ont préféré renoncer compte-tenu des délais afin d’assurer leur participation aux 60% restants de la compétition à partir d’Itajaí.

Arrivés dans la nuit de samedi de dimanche à Cape Town, Benjamin Dutreux, Robert Stanjek, Sébastien Simon, Annie Lush, et Charles Drapeau, accompagnés par l’ensemble de leur équipe technique, ont d’emblée réalisé des vérifications complètes sur le bateau afin d’identifier précisément la nature et l’étendue des dommages générés par la rupture de sandwich du fond de leur 60 pieds IMOCA survenu dans l’océan Indien. « Dimanche matin, après avoir été démâté, le bateau a été sorti de l’eau. Immédiatement, les expertises ont débuté. Elles ont confirmé que les zones cassées avaient été bien déterminées mais aussi, et c’est une bonne nouvelle, que les dégâts ne s’étaient pas étendus », détaille le skipper français de GUYOT environnement – Team Europe qui a ainsi eu confirmation que la décision de rebrousser chemin prise après seulement 600 milles parcourus dans cette troisième étape de The Ocean Race avait indiscutablement été la bonne. « Il est clair et net qu’il n’aurait pas fallu continuer la course. C’est toujours rassurant de savoir que le bon choix a été fait, même si cela n’a pas été un choix facile », reconnaît Benjamin Dutreux.

Assurer la plus grande partie des points
« Nous sommes passés un peu par tous les « moods » : la tristesse, la frustration, la déception… Aujourd’hui, tout cela est derrière nous. Nous sommes à nouveau dans l’action et l’engagement. Notre challenge du moment est d’être prêts pour le départ de la quatrième étape au Brésil le 23 avril prochain (5 550 milles à destination de Newport, aux Etats-Unis, ndlr) », souligne le navigateur qui a, en ce sens, pris aujourd’hui la décision de signifier officiellement son abandon dans cet acte 3 à la Direction de course. « En n’étant pas dans la capacité de repartir avant dix jours, nous prenions le risque d’arriver à Itajaí trop tard pour prendre le départ de la manche suivante. Nous avons préféré lâcher les 20% des points de la course attribués dans l’étape 3 et assurer les 60% qu’il restera à aller chercher entre le départ du quatrième round au Brésil et l’arrivée du septième et dernier, en Italie, au mois de juillet », détaille le Sablais qui, récoltera, ainsi que le stipulent les instructions de course, le nombre de points du dernier plus un point lors des deux tronçons de la manche en cours.

Un départ vers le Brésil entre le 16 et le 17 mars
« A date, nous avons entre 7 et 8 jours de boulot pour achever les réparations composites, sans compter les opérations de remâtage et de remise à l’eau. Nous prévoyons ainsi d’entamer le convoyage entre l’Afrique du Sud et le Brésil aux alentours du 16 ou du 17 mars », commente Benjamin. Pour l’heure, tous les membres de l’équipe technique sont sur le pied de guerre avec le soutien précieux de Florent Vilboux de Team Holcim – PRB, et ils ne ménagent pas leurs efforts, tout en en jonglant au mieux avec les aléas météo sur place. Parallèlement, les équipes logistiques et communication réorganisent les plannings. « Tous les plans sont revus : envoi des containers, démontage du setup, temps de récupération des uns et des autres… Tout doit être repensé », souligne le skipper dont le bateau devrait mettre une quinzaine de jours pour avaler les 3 500 milles séparant Cape Town et Itajaí, et ainsi envisager la suite relativement sereinement.

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Ocean Fifty. Pierre Quiroga choisi comme skipper de l’Ocean Fifty Viabilis Océans

Le vainqueur de La Solitaire du Figaro 2021 s’attaque à un nouveau défi en allant naviguer sur un Ocean Fifty. Il a été chois par l’entreprise rennaise Viabilis, le 20 décembre dernier après une sélection de 45 dossiers étudiés au sein de l’écurie BE Racing basée à Saint-Malo. Des skippers de tous horizons ont démontré leur envie de faire partie du projet Viabilis Océans. Et, c’est Pierre Quiroga, sur les quatre finalistes, qui entre dans le programme Ocean Fifty avec Viabilis pour une durée de 4 ans !
Arnaud Gotreau, président de Viabilis, l’annonçait dès l’appel à candidatures en décembre dernier : « Nous lançons un appel à candidatures pour le skipper de Viabilis Océans. Il est important pour nous que celui qui portera les couleurs de notre société soit en phase avec nos valeurs et, bien évidemment, un bon marin. » Pierre Quiroga, né à Brest et habitant Marseille, affiche un palmarès éloquent (vainqueur de La Solitaire du Figaro 2021, voile olympique, match-racing) et sait faire marcher les bateaux. Mais il est également un marin volontaire, assoiffé d’apprendre et de performer.

Véhiculer l’image du collectif et aller de l’avant
Au sein de l’écurie BE Racing, Viabilis a vu l’opportunité incroyable de lancer le projet Viabilis Océans. L’équipe menée par Servane Escoffier et Louis Burton vise, depuis la création de l’entreprise en 2011, une volonté de transmettre. De nombreux skippers Espoirs ont été formés chez BE Racing avec toujours le défi de performer. Pierre Quiroga, en intégrant l’écurie malouine, ne pourra que se sentir parfaitement entouré !

Ils ont dit
Pierre Quiroga, skipper de l’Ocean Fifty Viabilis Océans
« Je suis un homme heureux ! C’est un réel bonheur d’avoir été choisi comme skipper de l’Ocean Fifty Viabilis Océans qui est un bon bateau, polyvalent avec lequel je pense me sentir à l’aise rapidement (ex-Leyton barré par Sam Goodchild sur les saisons 2021 et 2022). La relation de confiance née entre Viabilis et BE Racing, dont je fais désormais partie, me semble être la base d’un projet performant. Nous avançons dans la même direction et abordons ce projet avec la même vision. J’avoue, qu’en ce moment, c’est beaucoup d’émotions, du bon stress, et j’ai envie de bien faire, d’être à la hauteur de ce formidable projet. »

Arnaud Gotreau, Président de Viabilis
« Cet appel à candidatures est un élément important pour l’entreprise. Il y a d’abord eu le choix de l’écurie BE Racing à Saint-Malo pour entourer le projet puis la recherche du skipper qui portera nos couleurs. Ce fut un long chemin diablement enrichissant. Nous sommes fiers d’accueillir Pierre Quiroga qui a démontré une réelle capacité à performer en remportant, notamment, la 52e Solitaire du Figaro en 2021 et à vouloir s’adapter en s’expatriant sur Saint-Malo, lui qui vient de Marseille. C’est important, cela reflète une véritable envie de s’immerger complètement dans le projet. Nous sommes nouveaux dans le monde de la course au large, ce sport reflète parfaitement nos valeurs d’humilité face à l’océan et d’esprit combatif. Nous voilà en route tous ensemble autour d’un magnifique projet sur 4 ans ! ».

Servane Escoffier, co-fondatrice de l’écurie de course au large BE Racing
« Notre souhait est d’écrire une belle page avec Viabilis et Pierre Quiroga. Ce fut un long cheminement d’étudier de près les 45 dossiers, mais quel enrichissement ! Je crois que nous y avons mis beaucoup de sincérité. Notre idée depuis le départ, au sein de notre écurie, demeure la transmission et le travail collectif. Avec ce superbe projet Viabilis Océans, c’est toute une équipe qui va travailler et découvrir encore d’autres technologies sur un trimaran de course au large. L’idée avec Pierre Quiroga est de prendre notre temps pour performer ensuite. Nous travaillons avec passion, et avons tous envie de bien faire ! »

Programme sportif 2023
Trophée des Multicoques – Saint-Quay-Portrieux – Juillet
Rolex Fastnet Race – Cherbourg – Août
Transat Jacques Vabre – Le Havre – Octobre

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The Ocean Race. Le cavalier seul d’Holcim-PRB

The Ocean Race 2022-23 - 2 March 2023, Leg 3, Day 4 onboard Team Malizia. Will Harris on top of the mast working on the repair.

L’équipage de l’IMOCA Holcim PRB de Kevin Escoffier compte désormais plus de 600 milles d’avance sur ses concurrents. Si l’étape est encore longue, leur avance devrait encore augmenter. Derrière, Biotherm a pris la 2e place devant Team Malizia et 11th Hour Racing.

Conseillé par Jean-Yves Bernot et Corentin Douguet, le Team Holcim-PRB a parfaitement maitrisé les premiers jours de course pour être dans le train de la dépression qui devrait l’accompagner jusqu’en Australie. “L’ambiance à bord est plutôt bonne“, a expliqué Tom Laperche qui a le rôle de navigateur en duo avec Kevin Escoffier. “Mais l’état de la mer nous rend la vie très difficile depuis deux jours et cela va durer deux jours encore. Nous sommes dans le nord de la dépression et nous avons des rafales et des grosses vagues, donc c’est très difficile d’avoir une vitesse moyenne stable et de préserver le bateau. Nous sommes un peu fatigués mais le chemin est encore long donc j’espère que nous serons rapidement en meilleure forme.” L’état de la mer devrait s’arranger en début de semaine avec des creux passant de 4-5m à 2-3m. “Nous allons naviguer dans ce système de basse pression en ligne droite pendant encore quatre ou cinq jours, puis nous aurons à nouveau des empannages à faire. Derrière nous, ils sont tombés dans l’anticyclone et ils devront encore faire face à des vents légers sur les deux prochains jours, mais notre routage n’est pas très clair pour la semaine prochaine, donc je ne sais pas s’ils peuvent revenir ou non.

L’écart devrait encore augmenter avec Biotherm, Team Malizia et 11th Hour qui ont eu un début de course compliqué avec plusieurs avaries et qui ont manqué le train. Ils paient cher leur mauvais départ et doivent évoluer dans un autre système dépressionnaire en formation les obligeant à piquer vers le sud pour trouver du vent. “C’est sûr que Holcim-PRB est dans une bonne position“, a confié Jack Bouttell sur 11th Hour. “Ils vont pouvoir rester au nord de la dépression et étendre leur avance de manière considérable. Avec les problèmes et les ralentissements que nous avons eus, nous sommes tombés à l’arrière de cette dépression. Aussi, nous allons devoir faire une route plus sud et attendre que le prochain système arrive pour tenter de le rattraper. Pour ce qui est de l’avenir, il est impossible de dire comment cela va se passer. Holcim-PRB se situe dans un système météorologique en avance sur nous, ce qui est très confortable pour eux. Mais, nous savons qu’il ne faut pas grand-chose pour qu’un regroupement de flotte se fasse. Donc nous verrons bien !

Les “problèmes” auxquels Jack Bouttell fait référence à bord de Mãlama, comprenaient notamment des réparations sur la descente de foil. Mais l’équipage de Charlie Enright s’en sort bien par rapport à Guyot environnement-Team Europe qui doit lui rentrer à Cape Town après avoir constaté des problèmes structurels sur le fond de coque, et à Team Malizia, dont l’équipage a dû effectuer d’importantes réparations en haut de son mât.

Alors que l’équipage de Benjamin Dutreux, amèrement déçu, prépare son retour en course à Itajaì – soit en traversant l’Atlantique, soit en regagnant les mers du Sud après avoir réalisé les réparations nécessaires – Team Malizia a pu réparer la fissure dans son mât. Will Harris a passé des heures à 29 mètres de haut pour poncer et strater. L’équipe est à nouveau en course mais il n’est pas évident pour eux de tirer dessus dans ces conditions. Dommage, le bateau était fait pour cette étape.

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Imoca. Alan Roura en double avec Simon Koster sur Hublot

LORIENT, FRANCE - February 14, 2023 : Hublot Sailing Team Swiss skipper Alan Roura and co-skipper Simon Koster are portraited in the shipyard before the Transat Jacques Vabre race in Lorient, France, on February 14, 2023. (photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Alan Roura fera équipe avec le Zurichois Simon Koster à bord de l’Imoca Hublot. Un équipage en double 100% suisse ave la Transat Jacques Vabre en ligne de mire.

« Cela faisait plusieurs années que je cherchais à monter un équipage ‘Swiss made’ pour les courses en double, mais les marins auxquels je pensais avaient toujours un autre projet en parallèle » raconte Alan Roura, heureux de pouvoir enfin concrétiser son projet à l’occasion de sa quatrième Transat Jacques Vabre. Mais son association avec Simon Koster ne se limitera pas à participer à la célèbre transatlantique en double, puisque le Suisse allemand a intégré le Hublot Sailing Team dès le début du mois de février, pour toute l’année. « Pour moi, un co-skipper représente bien plus qu’un simple co-pilote à l’occasion d’une ou deux courses, explique le skipper de tout juste 30 ans. C’est une collaboration sur le long terme, afin qu’il connaisse le bateau aussi bien que moi et que notre fonctionnement en duo soit le plus fluide possible. » Diplômé en électronique et passé par l’école du dériveur, Simon Koster, 34 ans, trois participations à la Mini Transat – dont deux podiums – et récent 4e de la Route du Rhum en Class40, est un marin plus que complet et un technicien hors pair, qui viendra donc épauler Alan dans sa quête de performance.

Un duo complémentaire
« Avec Alan, nous nous connaissons depuis nos premiers bords en Mini, en 2012, alors que nous préparions tous les deux la Mini Transat 2013, se souvient de son côté le Zurichois. Je connais bien les membres de l’équipe aussi, pour avoir effectué quelques piges à leurs côtés lors des différents chantiers des bateaux d’Alan. » Si Alan et Simon n’avaient jusque là que peu navigué ensemble, ni même l’un contre l’autre, les deux Suisses côtoient cependant les mêmes pontons depuis plus de 10 ans et sont même devenus amis au passage. « On s’est beaucoup croisés avec Alan, nous avons rapidement évolué sur des circuits différents, poursuit-il. On a brièvement navigué ensemble à l’occasion de la Rolex Fastnet Race 2021, alors que j’y participais sur le Class40 qui portait les couleurs du Roesti Sailing Team, l’écurie que j’avais montée avec Valentin Gautier en 2019. Ça avait plutôt bien fonctionné puisque nous avions terminé deuxièmes, à seulement quelques minutes du vainqueur ! Je suis donc très heureux d’avoir l’opportunité de découvrir l’IMOCA, au sein d’un projet suisse, et de pouvoir participer à la montée en puissance d’Alan. Mon passé de régatier m’a appris une certaine façon de faire et de penser qui m’ont permis de conserver un aspect compétitif lors de chacun des projets que j’ai menés. J’ai un côté sans compromis qui a souvent fait la différence et que je pourrai apporter à bord de Hublot. Chercher les petits détails qui font que tu vas plus vite à la fin, c’est ce qui me plaît. Avec toute l’année devant nous, nous aurons donc un vrai temps de préparation, pour nous entraîner, avancer et trouver des solutions, pour optimiser nos chances d’atteindre notre objectif de performance sur la Transat Jacques Vabre. » Après la reprise des entraînements mi-mars à Lorient, pour la remise en route du bateau et une première prise de marques pour Simon, puis une phase intensive de navigation à Cascais au Portugal, Alan et Simon participeront à la Guyader Bermudes 1000 Race en mai, à la Fastnet Race en juillet et au Défi Azimut – Lorient Agglomération en septembre. L’automne laissera ensuite place aux grands rendez-vous de la saison, avec la transat en double, entre Le Havre et Fort-de-France fin octobre, et sa course retour, en solitaire cette fois pour Alan, le Retour à La Base, quelques semaines plus tard.

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