L’horloger de luxe suisse TAG Heuer fait son retour dans la voile et annonce son partenariat avec FlyingNikka, le premier maxi de course au large à foils au monde. Conçu pour les courses de longue distance sur la mer Méditerranée, l’engin futuriste de 19 mètres de long bouscule les codes de la course au large.
Après plusieurs collaborations dans le monde automobile, TAG Heuer élargit ses horizons et renoue avec d’autres univers compétitifs de course haut de gamme. FlyingNikka est l’occasion idéale pour TAG Heuer non seulement de montrer son engagement à repousser les limites technologiques, mais aussi de démontrer une fois de plus son rôle de pionnier au sein de l’industrie horlogère.
Depuis la toute première course de voile en Suisse en 1888, TAG Heuer est le chronométreur officiel de certains des événements de voile les plus prestigieux au monde, dont le plus ancien trophée sportif international au monde, l’America’s Cup. Au fil des ans, TAG Heuer a constamment repoussé les limites du possible dans la technologie de la voile, travaillant en étroite collaboration avec des tenues de voile, notamment Team Oracle. Ce partenariat de voile original a conduit au développement de chronomètres de compte à rebours dédiés aux régates et d’un ordinateur de voile numérique multiphase pour Team Oracle. TAG Heuer ne s’est pas arrêté là, sponsorisant également des courses de yachts autour du monde et d’autres expéditions à la voile. Avec son nouveau partenariat FlyingNikka, TAG Heuer revient en force dans l’industrie de la voile, démontrant son engagement dans la voile et son dévouement à l’innovation, à la performance et à un esprit pionnier .
FlyingNikka est un maxi complexe, innovant et passionnant – une machine à vitesse pure, un goliath technologique et d’ingénierie et une entreprise courageuse. Mis à l’eau à Valence le 12 mai 2022, il s’agit d’une version offshore évoluée de l’AC75, bateau de la dernière édition de la Coupe de l’America. Ce nouveau bateau à la pointe de la technologie défie les limites de la rencontre entre la voile à déplacement et la technologie des foils pour les courses de monocoques. Conçu par le célèbre architecte naval Mark Mills, FlyingNikka est doté d’innovations de conception et de technologies de pointe qui lui permettent d’atteindre des performances sans précédent sur l’eau. Avec une coque en composites de fibre de carbone avancés, des voiles composites 3D imposantes et des foils avancés, le bateau est conçu pour voler au-dessus de l’eau, atteignant des vitesses allant jusqu’à 40 nœuds.
Le PDG de TAG Heuer, Frédéric Arnault, a déclaré à propos de ce partenariat : « Nous sommes fiers d’être de retour dans l’univers de la voile, en nous associant au FlyingNikka de Mills Design, un yacht représentant le summum de la technologie de la voile. TAG Heuer est une marque qui partage les valeurs d’esprit avant-gardiste, de vitesse et de design avant-gardiste avec FlyingNikka. Nous pensons que cette collaboration nous permettra de repousser nos limites en matière de course et de travailler sur des innovations supplémentaires.“
“TAG Heuer est le partenaire idéal pour FlyingNikka“, a déclaré Roberto Lacorte, propriétaire de FlyingNikka. “Son engagement envers l’innovation et la précision reflète le nôtre, et nous sommes ravis de travailler ensemble pour innover davantage sur ce que nous pensions être possible dans la voile.”
FlyingNikka est basé à Punta Ala, en Toscane. À la barre du bateau sera le skipper et propriétaire Roberto Lacorte, qui participera à plusieurs événements prestigieux en 2023, dont la Regatta di Primavera à Portofino, le 151 Miglia Trofeo Cetilar à Livourne, la régate Rolex Giraglia de Saint-Tropez à Gênes, et la Maxi Yacht Rolex Cup à Porto Cervo. Les logos TAG Heuer seront imprimés sur la coque et les voiles de FlyingNikka dans le cadre de ce partenariat. Pendant les courses, chaque membre de l’équipe portera des vêtements de marque TAG Heuer et une montre TAG Heuer Aquaracer Solargraph, une montre qui représente la performance sportive et la durabilité ultimes.
Le partenariat de TAG Heuer avec FlyingNikka annonce le début d’un nouveau chapitre passionnant dans la longue histoire de collaborations de la marque avec des individus et des organisations innovants et qui repoussent les limites. En s’associant à FlyingNikka, TAG Heuer réaffirme non seulement sa passion pour la voile, mais aussi son engagement envers l’innovation, la performance et sa quête incessante de l’esprit pionnier.
La seconde édition du tour du monde en Class40 se met en place avec un départ prévu à l’été 2025. Un pré-Avis de Course a été publié qui en trace le cadre général qui reprend l’ensemble des principes de l’édition originelle.
Les principes fondamentaux de l’épreuve sont réaffirmés. Le Pré-Avis de Course publié ce jour, disponible ici : https://www.globe40.com/wp-content/uploads/2023/05/pre-AVIS-DE-COURSE-globe40-2ed-AVRIL23-FR.pdf, reprend l’ensemble des principes de l’édition originelle : une course en double en Class40, la possibilité de changer un équipier à chaque étape ou les deux à certaines conditions, un parcours en catégorie 1 des règles de course au large de la Fédération Internationale, une liste complémentaire de matériel de sécurité adaptée à un tour du monde sans transformation majeure des bateaux, un classement par point avec des coefficients attribués aux étapes suivant leur difficulté, une assistance technique mise en place par l’organisateur pour soutenir les équipes, les mêmes principes de qualification pour tenir compte de la diversité géographique et d’expérience des candidats avec prise en compte des profils et au besoin avec une demande de parcours supplémentaire. Une procédure de pré-inscription est mise en place ce jour afin de promouvoir les projets et les accompagner dans leur démarche de préparation. L’Avis de Course complet sera publié le 1er septembre prochain.
Une évolution du format pour développer la participation Pour rendre plus accessible encore les participations le format est partiellement raccourci avec une durée globale de 8 mois – au lieu de 9 – et 6 étapes – au lieu de 8 – avec un prologue. Le départ est prévu en fin d’été 2025 et l’arrivée en avril 2026. Le cadre géographique des étapes est annoncé avec un parcours qui dans l’esprit se rapprochera de celui de 2022 / 2023 : un prologue au départ de France, un Grand Départ en Europe du Sud ou au Sud de l’Europe, une première étape Atlantique, une étape Océan Indien, une étape Océan Pacifique, une étape au sud du continent sud-américain, une nouvelle étape Atlantique et une arrivée en France. Un parcours de 30.000 milles qui reste très engageant pour ce tour du monde par les 3 caps, une moyenne de 5000 milles par étape, 150 jours de mer environ pour le premier, mais toujours dans l’esprit de la catégorie 1 en limitant le temps passé dans les latitudes les plus hostiles. L’intention est à la fois de rééditer des étapes particulièrement attractives mais aussi de proposer de nouvelles destinations avec le même esprit de voyage et de découverte. Les étapes seront annoncées au fur et à mesure de leur contractualisation, déjà en cours pour certaines, avec un objectif de conclusion de l’ensemble d’ici fin 2023. Une quinzaine de projets au départ, soit le double de 2022, est l’objectif raisonnable de participation pour 2025 / 2026 avec une croissance restant qualitative de la manifestation.
Un objectif sportif sous l’angle de la mixité Mixité des profils qu’ils s’agissent d’amateurs expérimentés qui vont vivre une expérience d’une vie, de professionnels (40% des skippers en 2022/2023) qui vont soit conforter des skippers amateurs avec comme cette année le vainqueur hollandais SEC HAYAI, soit réaliser un tour du monde comme une étape de leur parcours nautique tel que le japonais MILAI ; cette variété a été le ferment de la réussite. La GLOBE40 est une épreuve de haut niveau qui ne veut être ni une épreuve purement professionnelle ni une épreuve réservée à des « super-amateurs ». L’évolution du format a aussi pour but de s’adapter au calendrier des équipes du circuit européen de la Class40 avec laquelle des contacts sont entamés. Mixité hommes / femmes car il existe une volonté de l’organisation de développer des participations féminines sur le « Graal » de la course au large que représente un tour du monde. L’expérience de la 1ère édition montre tout l’apport des femmes dans une course ou l’endurance et les capacités morales jouent un rôle de premier plan. Enfin mixité internationale car cette profusion de nationalités est dans les gênes de la GLOBE40 et lui donne son atmosphère si originale.
Un événement qui veut être témoin des territoires traversés Loin des discours convenus sur l’engagement sociétal ou environnemental la GLOBE40 qui vient se terminer a prouvé sur le terrain son engagement et sa volonté de connaitre et de rendre compte des pays traversés et des peuples rencontrés. Près de la moitié de la couverture média – dont 6 sujets de 26’- a été consacrée à des thèmes allant au-delà des aspects sportifs à travers une incroyable variétés des rencontres, lesquelles ont été popularisées par la qualité des reportages photos et vidéos avec des professionnels partageant la même préoccupation de ne pas passer en aveugle. Du gardien de phare de l’Ile de Mindelo au Cap-Vert au paysan Mauricien, des associations de reforestation et de protection du corail à Maurice à celles de protection des mammifères marins en Polynésie Française, de la réappropriation par Tanger de son histoire culturelle à celle de l’avenir de l’Antarctique face à l’explosion du tourisme. Avec en toile de fond la menace qui pèse sur l’avenir des grands espaces maritimes en zone internationale comme la GLOBE40 a pu le toucher du doigt en croisant au large de l’Argentine. Et à cette occasion croiser une flotte de 100 grands chalutiers industriels en un rayon de 30 milles, épuisant la ressource avec leurs équipages paupérisés et réel danger pour la navigation.
Revoir le film de la première édition https://youtu.be/unmtakJVVrQ
Holcim-PRB est arrivé à Rio sous grément de fortune. Kevin Escoffier, Benjamin Schwartz, Annemieke Bes et Fabien Delahaye ont été accueillis par une partie de leur équipe à terre. Depuis le démâtage jeudi matin de l’IMOCA alors qu’il était en tête de l’étape vers Newport, les navigants et l’ensemble du team ont envisagé toutes les solutions possibles pour qu’un mât puisse être acheminé au plus vite dans l’espoir de pouvoir finir cette quatrième étape.
Mais finalement, Kevin Escoffier a annoncé à son arrivée à Rio qu’il devait se résoudre à abandonner l’étape pour pouvoir se donner un maximum de chance d’être au départ le 21 mai de la transatlantique entre Newport et Aarhus. Les actuels leaders du classement général ne peuvent rater ce rendez-vous doté d’un coefficient double. « C’est une décision très difficile à prendre mais c’est le bon sens qui prédomine. Depuis notre démâtage, l’ensemble du team est totalement tourné vers la recherche des meilleures solutions pour que l’on puisse revenir dans la compétition. Repartir sur cette quatrième étape nous permettrait de prendre un point, mais pas d’arriver à temps pour nous aligner au départ de l’étape suivante à Newport. Or, l’enjeu sportif de la cinquième étape est prépondérant et nous voulons pouvoir nous présenter à notre meilleur niveau pour cette étape qui comptera double. Nous visons définitivement toujours la victoire sur ce tour du monde et dans cette optique, c’est la meilleure décision que nous pouvons prendre. » commente le skipper d’Holcim-PRB.
Si désormais l’objectif est clair, le compte à rebours continue malgré tout de tourner. L’équipe Holcim-PRB menée par la team manageuse Marine Derrien possède une grosse expérience en matière de logistique et cela va être clé dans les jours à venir. Les opérations vont être menées tambour battant et de manière très méthodique. A Rio, les membres de l’équipe à terre, aidés des navigants, vont préparer l’IMOCA pour le charger quillé sur un cargo. Celui-ci pourrait appareiller mardi pour mettre le cap sur Newport. Il lui faudra environ 16 jours de mer pour rallier le port américain. Parallèlement, de l’autre côté de l’Atlantique, le mât va être embarqué à bord d’un autre cargo. La traversée durera 7 jours et le mât pourrait être débarqué entre le 9 et le 10 mai à Newport.
C’est donc un rythme haletant que s’apprête à tenir le team pour les trois semaines à venir. Le moindre grain de sable peut venir enrayer tout le système et chaque étape doit être parfaitement anticipée et maitrisée pour que Holcim-PRB puisse s’aligner le 21 mai prochain aux côtés des quatre autres IMOCA de The Ocean Race. Pour Kevin Escoffier, il ne fait aucun doute que son équipe va relever ce défi. « Je sais que tout le monde est très mobilisé et soudé pour que nous soyons en temps et en heure à Newport. J’ai une confiance totale dans mon équipe pour relever ce challenge collectif. Nous recevons énormément de messages de soutien et c’est un formidable dynamiseur. Nos partenaires sont aussi pleinement à nos côtés et font aussi preuve d’une incroyable détermination. Je n’ai qu’une envie, poursuivre cette course magique. A Newport, au départ de la cinquième étape, il est possible que nous soyons encore en tête du classement général. La casse mécanique fait partie de notre sport, nous l’acceptons. L’étape qui vient sera déterminante pour la suite de la course et nous avons hâte de donner le meilleur comme nous l’avons fait jusqu’à présent » conclut Kevin Escoffier.
Dans le meilleur des cas, Holcim-PRB sera le 18 mai à Newport. L’équipe aura alors un peu plus de 48 heures pour gréer le bateau et finir de le préparer pour le coup d’envoi du retour vers l’Europe. Ce défi relevé, les marins n’auront qu’une envie : partager à l’arrivée à Aarhus la meilleure place avec toutes les personnes qui auront débordé d’énergie pour rendre possible cette étape.
Retired Navy commander, 43 year old Abhilash Tomy, the renowned sailor and first Indian to complete a solo non stop voyage around the world in 2013, made history on Saturday by securing an outstanding second-place finish in the gruelling 2022 Golden Globe Race. Tomy's yacht, BAYANAT crossed the finish line at 06:46hr in Les Sables d'Olonne, France, after an intense 236-day 30,000mile journey around the globe. This incredible achievement is especially noteworthy given the numerous setbacks Tomy faced leading up to and during the race, making his triumph a true testament to his exceptional skill, determination, and perseverance. Credit: GGR2022 / DD&JJ
Le commandant de la marine à la retraite, Abhilash Tomy, âgé de 43 ans, navigateur renommé et premier Indien à accomplir un voyage en solitaire autour du monde sans escale en 2013, a marqué l’histoire samedi en décrochant une impressionnante deuxième place lors de la difficile Golden Globe Race 2022. Le yacht de Tomy, BAYANAT, a franchi la ligne d’arrivée à 06h46 à Les Sables d’Olonne, en France, après un voyage intense de 30 000 miles autour du monde en 236 jours.
Cette réalisation incroyable est d’autant plus remarquable étant donné les nombreux revers auxquels Tomy a été confronté avant et pendant la course, faisant de son triomphe un véritable témoignage de son exceptionnelle compétence, détermination et persévérance.
En 2018, Abhilash Tomy a connu un accident catastrophique lors de sa première tentative de la Golden Globe Race, lorsque une violente tempête dans l’océan Indien a fait rouler son yacht, perdant les deux mâts et entraînant une fracture de la colonne vertébrale l’empêchant de bouger et piégé en dessous. S’en est suivi un effort de sauvetage international, puis des opérations majeures et de la rééducation avant de marcher puis naviguer à nouveau. Malgré cette expérience éprouvante, Tomy a eu pour objectif de revenir à la GGR, faisant preuve d’une immense résilience et d’un engagement inébranlable envers son rêve.
La participation de Tomy à la Golden Globe Race 2022 a été marquée par des défis dès le début. Étant le dernier participant à rejoindre la course, il a été poussé pour préparer à temps. Il a fait face à une collision avec un navire seulement deux semaines avant le départ, qui a gravement endommagé la proue de son yacht. Malgré cet obstacle important et des réparations précipitées de 50 000 euros, Tomy est resté déterminé à terminer la course. Une fois en route, il a souvent eu du mal à faire face aux souvenirs de son accident de 2018, jusqu’à ce qu’il atteigne l’endroit dans l’océan où tout s’est passé. Un énorme poids a été levé de ses épaules et de son esprit, et le monde semblait être un endroit meilleur !
Tout au long de la course, BAYANAT a été affecté par une série de pannes dans son gréement et son gouvernail automatique. Cependant, Abhilash Tomy s’est fait surnommer “Monsieur Bricolage” pour ses efforts inlassables pour maintenir son navire à flot et sur le cap. Il a démontré une extraordinaire ingéniosité et un sens de la débrouillardise, consolidant ainsi sa réputation de l’un des meilleurs navigateurs au monde.
En fin de compte, Tomy a franchi la ligne d’arrivée juste derrière le vainqueur, le navigateur sud-africain de 40 ans Kirsten Neuschäfer, devenant ainsi la première femme à remporter une course en solitaire autour du monde en voilier. Leurs réalisations respectives ont inspiré les navigateurs et les amateurs de sport du monde entier, en particulier en Asie et aux Émirats arabes unis, mettant en évidence la force de la persévérance et de la détermination face à l’adversité.
Il y a 98 inscrits à la mythique régate organisée par le Yacht Club de Carnac (YCC). La 35e édition de l’Eurocat a démarré ce week-end pour les six nationalités différentes se disputent sur le plan d’eau : France, Suisse, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique et Canada.
La première journée s’est déroulée sous le soleil et dans un vent entre 6 et 8 nœuds oscillant. Des conditions agréables mais assez difficiles pour les Présidents de Comité de Course, Patrick Longuet et Guy Toureaux, qui ont pu valider deux courses pour les quatre séries présentes : C1, C3, C4 et le National F16.
Dans cette bataille des nerfs et des tacticiens, en C1, Arthur Boc-Ho et Laetitia Lefevre mènent la danse. En C3, ce sont Cédric et Lucas Cheylan qui sont en tête du classement. Mathéo et Lucas le Bihan prennent la tête du classement général provisoire en C4.
Dimanche, le Grand Raid sera lancé à partir de 11h30 dans un vent que l’on attend plus soutenu.
Depart de la Transat Paprec 2023 - Concarneau le 30/04/2023 Alexis Courcoux
Les 11 duos en double mixte sur Figaro Bénéteau 3 ont pris le départ de la première transatlantique en double 100% mixte. Engagés en entrée de jeu sur un parcours côtier devant Concarneau pour offrir un beau spectacle au public présent, les 11 duos ont pris le large dans une petite brise d’Ouest Sud-Ouest (6-9 nœuds) mollissant et se sont élancés sur le parcours long de 3890 milles nautiques entre Concarneau et Saint-Barthélemy aux Antilles.
Un à un, sous les applaudissements du public, les 11 Figaro BENETEAU 3 ont quitté ce dimanche le quai Carnot aux alentours de 10h30. Le spectacle a continué avec un parcours spectaculaire qui visait à mettre en valeur les coureurs. Après un départ en baie de Port-la-Forêt et une première bouée à contourner devant Cap Coz, la flotte a mis le cap sur le chenal d’entrée du port de Concarneau pour passer devant la ville close avant d’attaquer la descente et de s’élancer à l’assaut du Golfe de Gascogne.
Ce début de course atypique, née en 1992, qui longe les côtes finistériennes était une superbe occasion pour le public à terre d’admirer la flotte des Figaro BENETEAU 3 au plus proche des nombreuses plages et caps présents tout au long du parcours. Un moment spécial, toujours émouvant et stressant pour les marins qui après une semaine de festivités partagées avec un public chaleureux n’ont qu’une envie, en découdre !
Maël Garnier et Julia Courtois (Ageas – Ballay – Cerfrance – Baie de Saint-Brieuc) : « Le départ approche et c’est un peu stressant. Il y a de l’émotion du départ, le stress, les ‘au revoir’ aux amis et aux proches et le câlin avant de partir ! (Maël) On a fait le dernier point météo, un petit contrôle de jauge… On ne se rend pas vraiment compte de ce qui nous attend (Julia). On a tous les deux hâtes d’être sur l’eau, que la course commence, qu’on donne tout dès le début. En termes de conditions, quand ce n’est pas violent, il peut se passer plein de choses parce que les écarts de vitesse sont importants entre celui qui tient sa voile gonflée et celui qui n’y parvient pas. Il va falloir être au taquet sur les réglages pour sortir dans le bon paquet. Il faudra sortir dans le bon paquet ! Sportivement, si on peut faire un podium, ce serait génial maison fera du mieux qu’on peut (Maël). Il peut y arriver plein de choses et donner le meilleur de soi-même (Julia) !”
Arnaud Machado et Lucie Keruel (Groupe Helios – Du Léman à l’océan) : « C’est super bizarre, on ne sait pas trop quoi faire avant de larguer les amarres ! (Lucie) On a vraiment hâte de partir, d’autant que les deux derniers mois ont été vraiment intenses. Là, ça va être enfin la récompense tant attendue. Sur le départ, il n’y a pas trop d’air, ça va être une mise en jambes tranquille (Arnaud). On va surtout essayer de prendre du plaisir et pourquoi pas mettre des bateaux derrière nous ! (Lucie) »
Basile Bourgnon et Violette Dorange (EDENRED) : « On se sent bien, j’ai trop envie de partir, j’ai l’impression que le bateau est bien prêt (Violette). Il va falloir bien partir de la baie parce que ça va être des bords à la queue-le-le jusqu’au milieu du golfe de Gascogne. Il va falloir bien se placer et être d’attaque dès le début. On est dans notre bulle (Basile). Nous sommes un peu tout le temps sollicités, c’est important d’être bien concentrés (Violette). On va essayer d’être à fond, de ne rien casser et… la victoire ! (Basile) »
Edouard Golbery et Alicia de Pffyfer (Race for Science – Verder) : « Ma mère devait récupérer le linge à la laverie avec toutes nos affaires de la Transat Paprec et, en rentrant à la maison, on a vu que dans les sacs, il y avait des peignoirs roses, des affaires qui n’avaient rien à voir ! Finalement, on a tout récupéré in-extrémis (Edouard). On a failli partir sans culotte et sans papier toilette… Au moins le bateau, lui, est prêt ! Je pense qu’on ne se rend pas encore compte qu’on va partir, qu’il y a un peu de stress (Alicia). On n’a pas eu beaucoup de temps pour se préparer donc on a toujours été un peu dans le rush entre les fichiers météos, les musiques copiées sur les Ipods ce matin… Une fois qu’on sera en mer, on sera bien (Edouard) ! J’ai du mal à déconnecter en ce moment, il y a trop de choses dans ma tête à propos du bateau (Alicia). On va essayer de prendre du plaisir, profiter du vent et vivre une belle course. Nous n’avons pas eu le temps de régater avec les autres donc on ne sait pas trop où se positionner par rapport aux autres. Ce sera compliqué en régate pure mais on sait que ça va se jouer avec les options météos. On ne joue pas la gagne mais pas la loose non plus. »
Arthur Hubert et Colombe Julia (MonAtoutEnergie.fr) : « Cette semaine à Concarneau est passée vite entre les différents briefings, les sorties en mer, les derniers moments à se reposer, à finir de préparer le bateau… Là, on est prêt, on a hâte de partir ! (Arthur). On est hyper motivé, on regarde les derniers fichiers météos pour anticiper ce qui va nous arriver dans les 18 prochains jours (Colombe). On est au taquet, on a envie de bien faire. Il y a pas mal de temps sur l’eau avant le départ avec un petit parcours côtier avant de nous élancer : cette phase de mise en route sera précieuse pour bien rentrer dedans (Arthur). On va essayer d’en profiter à fond, de nous suivre pour vivre toutes ses belles émotions (Colombe). Et puis de gagner, comme à chaque course ! (Arthur).
Chloé Le Bars et Hugo Dhallenne (Région Bretagne – CMB Océane) : « On a bien dormi, la météo est faite, on est prêt à partir ! Je me sens vraiment serein (Hugo). Je trouve aussi qu’on est serein, vraiment prêt à partir, que tout est bien carré comme on aime. Mentalement, j’ai hâte que ça commence ! Il y a encore un peu de travail en météo mais aucun souci (Chloé). Nous sommes dans notre bulle depuis quelque temps, on va vite partir en mode course (Hugo). On essaie de passer un peu de temps avec nos proches avant de partir. Après c’est vrai qu’on ne fait pas trop attention à la foule. Sportivement, on va essayer de faire au mieux et d’être dans les bons coups (Chloé) ! »
Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre (Région Bretagne – CMB Performance ) :
« C’est vraiment chouette ce départ, on se sent bien (Anne-Claire) ! Ça me fait vraiment bizarre, c’est ma première grande course comme ça, avec une forte dimension ‘aventure’. J’étais plus tendu hier soir mais j’ai bien dormi, je suis bien reposé et je suis plus dans la course (Gaston). On arrive à se mettre en mode course même si on partage de bons moments avec la famille et les proches avant de partir. La préparation est déjà finie, il faut en profiter, c’est chouette, c’est aussi pour ça qu’on fait ça (Anne-Claire). Les conditions de départ sont sympas : c’est calme, ce n’est pas erratique mais c’est agréable pour partir, ce n’est pas du vent fort ou de la pétole. Ça manque juste un peu de soleil. On espère prendre du plaisir, arriver en étant bien placé et qu’il y ait une bonne ambiance. Nous nous sommes préparés pour jouer devant. On sait qu’il y a une part d’aléatoire mais tout ce qu’on peut maîtriser, on va essayer de bien le faire (Gaston). »
Corentin Horeau et Pauline Courtois (Mutuelle Bleue) : « Nous avons vraiment hâte de partir. Maintenant tout est prêt, il n’y a plus qu’à partir ! (Pauline). C’est cool, moi j’ai super bien dormi… C’est assez rare avant les courses pour être signalé, j’espère que ce sera bon signe. Pas trop stressé et impatient de partir ! On part sur du temps calme, c’est agréable pour une transatlantique. J’espère que la pluie va s’arrêter un peu mais on est à Concarneau… On a un sacré comité d’accueil ! (Corentin) On va essayer de prendre du plaisir et tenter de les distancer le plus vite possible (Pauline) ! Il ne faut pas oublier que ce sera très long donc on va y aller ‘cool’ et c’est comme ça que ça se passera bien. L’ambiance du départ, il faut essayer de ne pas y penser. Je préfère rester dans ma bulle (Corentin). On est juste prêt à y aller (Pauline). On garde notre objectif sportif pour nous : on veut bien faire les choses, on sait que ce sera compliqué en termes de choix parce que c’est une transat. Notre routeur nous a dit qu’il y avait plein de routes possibles… Ça va être un super jeu ! (Corentin). »
Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF)
« On a vraiment hâte de partir, je crois que c’est le plus fatigant les caméras et les micros ! (Loïs). La première étape n’est pas facile, au moins aussi fatigante que la vraie course. C’est plutôt une bonne nouvelle de faire partie des favoris, c’est à nous de transformer ça en adrénaline (Loïs). Je trouve que c’est de la bonne énergie ! Il y a pas mal d’excitation à l’idée de partir pour une transat et toute l’atmosphère de la course y contribue, c’est chouette et excitant (Charlotte). On reste très concentré, on a notre feuille de route qui est prête, il faut l’adapter en fonction des aléas. On va essayer de s’amuser et de prendre du plaisir ! Si on termine en haut de tableau, on sera content d’autant qu’on a un bateau qui a un beau potentiel (Loïs) »
Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingelec) : « On se sent forcément excités avec une grande envie d’y aller (Camille). Nous sommes bien concentrés : on a tout préparé au mieux pour être prêt à disputer cette Transat Paprec. Maintenant que toute l’équipe a bien travaillé, c’est à notre tour de jouer ! Merci à Cap Ingelec de nous permettre de vivre cette belle aventure ! Même si c’est le départ aujourd’hui, la course a débuté il y a un moment déjà (Pierre). On a déjà commencé à se mettre dans une bulle, une semaine avant le départ pour être efficace à bord (Camille). Là, on va sortir les parapluies, il n’y a pas trop d’air donc le parcours côtier ne sera pas dangereux, on fera attention aux bateaux suiveurs (Pierre). Pour la 1ère nuit à bord, ça va être intéressant : il va y avoir pas mal de transitions à gérer, bien assurer son sommeil en amont pour y parvenir (Camille). On va essayer d’être le mieux placé. Une transat, ça bouge beaucoup : il y aura du jeu jusqu’à la fin (Pierre). »
Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet (Région Normandie) : « On ne se sent pas trop mal. On a des conditions un peu légères pour démarrer avec un parcours intense en baie. On va essayer de faire ça bien et proprement pour sortir sans encombres. À moyen terme, il y aura des incertitudes. Il faudra rester concentré pour adapter au mieux notre trajectoire (Sophie). Les derniers jours sont compliqués parce que tout s’accélère. On est content de partir, tous les voyants sont au vert. On va avoir un peu de boulot sur le début de la course, ça va être intéressant. Nous allons tenter de prendre du plaisir et d’arriver parmi les premiers. Il y a énormément d’incertitudes, on va prendre soin du matériel, faire une belle trajectoire et il y aura une chance d’arriver devant (Guillaume) ! »
The Ocean Race 2022-23 - 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim - PRB. Flying our J4, aka storm sail.
Cette 4e étape réserve encore des surprises et relance la course. L’équipe américaine 11th a pris un léger ascendant sur le reste de la flotte qui reste groupée en moins de 20 mn. Team Malizia semblait éprouver des difficultés ce vendredi soir (heure française) tandis qu’Holcim-Prb a installé un gréement de fortune et fait route vers Rio.
Les concurrents de The Ocean Race louvoient au près le long de l’interminable côte brésilienne, entre grains, surventes, zones de molle, changements de voiles… Toutes et tous pressentaient que le début de cette quatrième étape entre Itajaí et Newport serait tout sauf un « long fleuve tranquille ». Ils n’avaient pas tort. Et comme si cela ne suffisait pas, Holcim-PRB a démâté jeudi matin, alors qu’il n’était qu’à 20 milles de la côte… Cruel pour le leader au classement général.
Les images envoyées à terre par les Onboard Reporters sont sans équivoque. Si les équipages vivent en short et tee-shirts, en ‘Crocs’ voire pieds nus et n’hésitent pas à sortir la tête de « la portière » pour se rafraîchir, nous sentons déjà une certaine léthargie. Est-ce la chaleur suffocante à bord de ces IMOCA partiellement fermés ? Est-ce le ciel gris et plombé, cette houle croisée générée par les forts courants ? Est-ce ces vents erratiques et oscillants surnommés « shifts » dans le jargon de la régate, et qui tournent de droite et de gauche ? Un peu de tout ça. Si en croisière, quand le vent est aux abonnés absents, on met en route la bourrique pour faire route ; en course, il faut prendre son mal en patience. Benjamin Dutreux, skipper de Guyot environnement – Team Europe, a du mal à ne pas s’énerver quand bloqué dans la pétole et donc sans un souffle d’air, voit ses concurrents à proximité progresser à 10 nœuds. Et même si la flotte se surveille et s’épie à l’AIS, voire aux jumelles, histoire de vérifier que la voile d’avant est bien la même, les journées et les nuits sont éreintantes. On manœuvre sans cesse afin de passer du J0 au J2 puis J3 sous un violent grain, avant de renvoyer de la toile. On « matosse » d’un bord sur l’autre au rythme des virements, à transborder plusieurs kilos de sacs dans un sauna.
Les cinq concurrents ont longé la côte entre la corne du Brésil et les DST (Dispositifs de Séparation de Trafic), ces zones d’exclusion réservées aux navires de commerce qu’il est interdit de franchir. Ce « couloir » où l’on croise des plateformes pétrolières, des cargos et autres bateaux de pêche n’allumant pas toujours leurs feux de navigation, est un vrai stress pour les femmes et les hommes de quart, rivés à la fois sur la carte électronique et sur les hublots. Les navires alentour n’ayant pas forcément ce fameux AIS permettant de connaître leur type, la position, la vitesse, le cap et la destination, sont autant de pièges potentiels. Et si l’on ajoute qu’outre les lumières sur la côte perturbant la vision, les casiers et autres filets de pêche sont autant de pièges dont « raffolent » les foils…
Les navigateurs ont du pain sur la planche. Il faut scruter les oscillations du vent, parfois avoir envie de poursuivre le bord car le vent tient. Parfois, il faut se recentrer pour rester avec les autres au milieu. Il y a des moments où l’on sent une furieuse envie de virer dans le refus et poursuivre seul, mais la stratégie est bien de jouer avec le vent, tout en prenant la bonne décision. Bref, il faut tricoter opportunément… Les corps ont souffert. Nicolas Lunven sur Team Malizia s’est fait amocher par une écoute et ressemble à un boxeur ayant pris une « belle droite » au visage. Paul Meilhat, skipper de Biotherm est parti grippé et tousse. Les cheveux sont poisseux et salés note Anne Beaugé, Onboard Reporter sur Biotherm, quand Christopher Pratt, embarqué sur Team Malizia, fait tourner les routages, espérant bientôt après Recife, un long bord de reaching dans un alizé à peu près régulier. D’après les dernières prévisions météo, il va falloir négocier une dorsale anticyclonique entre Salvador et Recife, avec des vents très variables en force et en direction, et une transition délicate avec les alizés, mais qui s’annoncent plutôt paresseux au début.
Franck Cammas que l’on ne présente plus, et qui désormais est le co-skipper de Charal 2 de Jérémie Beyou, suit la course au jour le jour. Répondant à Jacques Guyader dans le quotidien Ouest-France, il a comme toujours une analyse pertinente et sans concessions. « Ceux qui se sont engagés sur The Ocean Race sont les premiers à être allés vérifier les fondements de la conception de leur nouveau bateau. À part Team Malizia, ce ne sont pas tout à fait de nouveaux dessins quand même. Ce sont des dessins qui pour la plupart datent d’avant le départ du dernier Vendée Globe. Ensuite, il faudra voir les bateaux qui viennent d’être mis à l’eau, comme Paprec Arkéa et For People ou qui le seront prochainement, comme Macif de Charlie Dalin, et qui seront différents… »
Quand le journaliste lui pose la question de savoir si c’est un vrai avantage d’y être allé sur The Ocean Race, malgré le risque de casse, la réponse fuse. « Oui carrément ! Et la casse ce n’est pas négatif, c’est souvent un avantage de casser car au moins le domaine où survient la casse est un domaine qui a été testé avant. Il n’y a pas mieux que de faire un tour du monde pour préparer un tour du monde. Et en équipage d’autant plus car on peut faire face à des casses importantes et continuer la course, et en plus on pousse le bateau. C’est quasiment la meilleure façon de préparer une course en solitaire que de faire de l’équipage… ». Pas certain que ses propos consolent Kevin Escoffier, Fabien Delahaye, Benjamin Schwartz, Annemieke Bes et Georgia Schofield, qui font route sur Rio à bord d’Holcim-PRB sans mât, et vont devoir mener une opération commando pour rejoindre Newport à temps, et se faire livrer un nouvel espar, actuellement à Lorient. Le bateau progresse sous gréement de fortune et tourmentin, et devrait arriver samedi.
Ce vendredi 28 avril, 11th Hour Racing Team mène la danse devant Team Malizia, Biotherm et Guyot environnement -Team Europe, les quatre bateaux étant tous groupés en 10 milles.
Je suis très heureuse de voir tout ce monde et cette ambiance extraordinaire ! En franchissant la ligne d’arrivée de l’ancêtre du Vendée Globe aux Sables d’Olonne ce jeudi 27 avril, à 21 heures 43 minutes et 47 secondes, la navigatrice sud-africaine signe l’un des plus beaux exploits de la course au large. Victorieuse de la Golden Globe Race, ce tour du monde sans escale, sans assistance et technologie, au terme de 235 jours, 5 heures, 44 minutes et 4 secondes de course (temps final sera determiné à l’issue du calcul des pénalités pour utilisation du gazoil et des bonifications), elle devient la première femme à remporter un tour du monde à la voile en solitaire. Un exploit célébré comme il se doit aux Sables d’Olonne, plus que jamais Capitale Mondiale de la Course au Large en Solitaire.
Kirsten Neuschäfer : « Je suis très heureuse de voir tout ce monde et cette ambiance extraordinaire. De toute mon aventure, ce qui m’a le plus marqué, je crois que c’est l’arrivée ici avec la foule, l’enthousiasme. Mon bateau, c’était mon compagnon. Je lui ai beaucoup parlé. Je me suis même fâchée contre lui mais je l’aime beaucoup. C’est un bateau rapide, élégant, sur lequel j’ai beaucoup travaillé pendant 1 an. J’avais la volonté de gagner dès mon inscription à la course et j’ai fait tous mes préparatifs en fonction. Je voulais gagner, tout court, non pas en tant que femme. Je ne voulais pas être dans une catégorie séparée mais concourir à égalité avec tous les skippers. Je n’ai pas réfléchi au futur à long terme mais davantage à ce que j’avais envie de faire dans un avenir proche. J’ai envie de partir quelques mois faire de longues randonnées dans la nature avec mon chien. »
L’effervescence autour de son arrivée, la douce euphorie qui l’a accompagné de la remontée du chenal jusqu’aux pontons en disent tout de ce moment unique. À 40 ans, la Sud-Africaine Kirsten Neuschäfer boucle un périple long de 8 mois, seule face aux éléments, sans contact, récupérant l’eau de pluie pour survivre. Son exploit est d’autant plus retentissant que son tour du monde a été marqué par un sauvetage. Au cœur de l’océan indien, elle a en effet dû porter assistance au Finlandais Tapio Lehtinen. Elle l’a accueilli sur son bateau avant qu’il ne soit transféré sur un cargo et que Kristen poursuive sa route.
La performance de Kristen est aussi inédite qu’impressionnante. Première femme à franchir le Cap Horn en tête d’une course en février dernier, elle devient également la première à remporter un tour du monde. Ils sont nombreux, dans le milieu de la course au large, à féliciter la Sud-Africaine. Yann Eliès, habitué de la discipline, salue une navigatrice qui “nouvelle héroïne de la course au large en solitaire”, qui « aime l’aventure avec un grand A ». « Ce qu’elle réalise est incroyable » a également expliqué Catherine Chabaud, première femme à avoir bouclé le Vendée Globe (1996-1997). « Il y a quelque chose d’extraordinaire dans l’air », assure l’ex-navigatrice.
Réactions :
Yannick Moreau, maire des Sables d’Olonne : « Cette Golden Globe Race nous offre un superbe scenario, et un dénouement digne des plus belles épopées. La seule femme au départ de la plus longue épreuve sportive au monde arrive en tête, et entre dans la légende. C’est vraiment un moment historique que nous venons de vivre aux Sables d’Olonne. Par son exploit sportif, son courage, son héroïsme… Kirsten devient un modèle et une référence mondiale. Aux Sables d’Olonne, nous sommes heureux et fiers de voir naître sa légende. »
#GGR2022 Kirsten Neusch�fer (39) / South Africa / Cape George 36 - "MINNEHAHA" officially became the first woman to win a round the world race by the three great capes, including solo and fully crewed races, non-stop or with stops, and the first South African sailor to win a round-the-world event! #GGR2022 Kirsten Neusch�fer (39) / South Africa / Cape George 36 - "MINNEHAHA" officially became the first woman to win a round the world race by the three great capes, including solo and fully crewed races, n
Kirsten Neuschäfer s’apprête à entrer dans la légende, à devenir la première femme à remporter un tour du monde à la voile en solitaire. Cela fait près de 8 mois qu’ils sont partis à la conquête des océans. Une incroyable épopée, un tour du monde à la voile, en solitaire, sans escale et sans technologie, à la faveur des vents et d’un simple sextant.
Kirsten Neuschäfer vient d’appeler pour informer qu’elle est si proche mais si loin…3,5MN loin de Les Sables d’Olonne sans vent. Son ETA est retardée et reste très difficile à prévoir. Elle avance à 2,2 nds.
Ils étaient 16 skippers sur la ligne de départ mais ne sont plus que 3 à pouvoir prétendre au titre ; les 2 premiers sont au coude à coude dans un incroyable sprint final. Une page de l’Histoire de la course au large va s’écrire dans les prochaines heures aux Sables d’Olonne. Kirsten Neuschäfer (Afrique du Sud), s’apprête à devenir la première femme à remporter un tour du monde à la voile en solitaire. Une aventurière, une vraie, qui réalise une incroyable performance et qui a marqué la course en sauvant la vie d’un concurrent naufragé Tapio Lehtinen (Finlande). -Son arrivée est prévue en 1ere position ce jeudi soir, entre 18h et 21h.
INFORMATIONS AU PUBLIC : -Le public est invité à accueillir Kirsten sur le mythique chenal des Sables d’Olonne entre 18h et 21h. -Les spectateurs sont également invités à célébrer son exploit en la rejoignant sur le ponton du Vendée Globe dans la foulée. -Ils pourront ensuite suivre la conférence de presse internationale qui sera diffusée en direct sur le Facebook de la Ville des Sables d’Olonne. -Concernant Abhilash Tomy (Inde), l’ancien commandant de la marine indienne, blessé lors de la GGR 2018, se bat jusqu’au bout pour réaliser son rêve. Ce MacGyver des mers a notamment dû sacrifier sa porte de salle de bain et sa table à cartes pour réparer son navire. A l’heure actuelle son arrivée est prévue en 2ème position le dimanche 30 avril. Les horaires seront communiqués prochainement.
INFOS CLASSE CHICHESTER : Simon Curwen en a terminé. Celui qui a longtemps mené cette Golden Globe Race, 1er jusqu’en Australie, a malheureusement été contraint de faire escale pour réparer son bateau, frappé par une vague géante. Et la sentence est irrévocable ! Celui qui s’arrête est hors-classement et ne peut prétendre au titre. Il peut cependant poursuivre en Classe Chichester pour faire partie des Finishers. Un coup dur qui n’a pas calmé les ardeurs du Britannique, qui avec un flegme à toute épreuve est reparti en mer et a réussi à reprendre la tête de la course, déjouant tous les pronostics. Il est arrivé ce jeudi midi en premier sur les pontons des Sables d’Olonne mais pas, pour autant, en vainqueur. Son incroyable aventure restera dans les mémoires de la voile. Un grand marin, une superbe performance, chapeau bas Mister Simon Curwen..
Team Holcim-PRB naviguait à environ 20 milles des côtes brésiliennes dans des vents et une mer modérés quand le bateau a démâté peu après 5h00 UTC (7h00 heure française) le 27 avril, au quatrième jour de la quatrième étape. Team Holcim-PRB, leader de la course au général, était en tête au moment du démâtage, 9 milles devant 11th Hour Racing Team.
Le skipper Kevin Escoffier a envoyé un message à la direction de course pour signaler que l’équipage était sain et sauf et, peu après, que le bateau était en sécurité et qu’aucune assistance n’était nécessaire.
“Nous nous sommes très bien débrouillés. Nous étions en tête avec notre nouvel équipage sur Holcim-PRB. Nous avons eu une défaillance mécanique et le mât est tombé”, a déclaré le skipper Kevin Escoffier. “C’est la vie. Nous travaillons actuellement à la mise au point d’un gréement de fortune pour rentrer au port et pouvoir reprendre la course dès que possible. L’équipe travaille dur pour trouver une solution.
Bien qu’il s’agisse d’un coup dur pour cette équipe qui a remporté 19 des 20 points possibles au cours des trois premières étapes de The Ocean Race, le compétiteur qu’est Kevin Escoffier ne baisse pas les bras.
“Si nous réussissons à nous rendre à Newport, il faut y être avant le départ de la prochaine étape, le 21 mai. Si nous y arrivons, nous serons toujours en tête de The Ocean Race, alors nous travaillons dur pour y parvenir”, a-t-il déclaré.
L’équipe Holcim-PRB étudie toutes les options, y compris la possibilité d’acheminer un mât de rechange au Brésil à temps pour que l’équipe puisse reprendre la course sur cette quatrième étape. Cela lui assurerait ainsi au moins un point et lui permettrait de rejoindre le reste de la flotte à Newport à temps pour l’étape transatlantique.
Si cela s’avère impossible d’un point de vue logistique, d’autres options pourraient consister à expédier le bateau et le mât de rechange séparément à Newport à temps pour le départ de la cinquième étape (ce qui serait également très serré), ou à Aarhus pour la sixième étape.
The Ocean Race 2022-23 – 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim – PRB.Cutting awayThe Ocean Race 2022-23 – 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim – PRB.The Ocean Race 2022-23 – 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim – PRB. Team Holcim-PRB, dismasted during the night, approximately 20 miles off the coast of Brazil.The Ocean Race 2022-23 – 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim – PRB. Team Holcim-PRB, dismasted during the night, approximately 20 miles off the coast of Brazil.The Ocean Race 2022-23 – 27 April 2023, Leg 4 Day 4 onboard Team Holcim – PRB.
Tout cela sera décidé dans les prochaines heures – pour l’instant, le bateau et l’équipage sont sains et saufs et l’équipe a des options pour revenir dans The Ocean Race.
“C’est une nouvelle choquante. Heureusement, personne n’est blessé, mais c’est une grande déception. Kevin a fait une très belle course. Nous l’avons d’ailleurs croisé à vue cette nuit, nous avons parlé brièvement à la VHF”, a déclaré Robert Stanjek de GUYOT environnement – Team Europe, partageant sans doute le sentiment de tous les concurrents. “Nous souffrons avec eux, bien sûr. On ne souhaite cela à personne.”
Ailleurs sur l’eau, 11th Hour Racing Team gagne une place et prend la tête, avec Team Malizia à 10 milles derrière et Biotherm tout près. GUYOT environnement Team Europe a 30 milles de retard, mais a maintenu son rythme au cours des dernières 24 heures.
“Tout va bien à bord”, a déclaré Francesca Clapcich sur 11th Hour Racing Team. “Mais il fait très chaud. Il est très difficile de dormir, mais quand on est fatigué, on arrive à trouver quelques heures de sommeil. C’est agréable d’être sur le pont, de respirer l’air frais et de ne pas être trop mouillée.”