mercredi 12 novembre 2025
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Fastnet Race. SVR-Lazartigue gagne et bat le record de l’épreuve

Pour sa 50e édition, la fameuse course anglaise s’est offert les conditions météos qui ont forgé son mythe avec une première nuit où une centaine d’abandons et beaucoup d’équipages ont mis la course en suspens, le temps de se mettre à l’abri contre les assauts de la Manche. Des rafales ont été enregistrées à plus de 40 nœuds. Un temps à battre le record de l’épreuve. Ce qu’a réussi à établir le trimaran SVR Lazartigue avec Tom Laperche, François Gabart et l’équipage à son bord.

Sur les 430 partants officiels, 86 ont officiellement abandonné la première nuit, dont 78 dans la flotte IRC, deux en Class40, deux IMOCA, trois multicoques MOCRA et un trimaran Ocean Fifty. Dans ces conditions difficiles, les garde-côtes britanniques sont intervenus dans 28 incidents, dont un naufrage. Dans un communiqué, le comité de course de la Rolex Fastnet Race a déclaré : « Vers 16h30 le samedi, le Sun Fast 3600 Vari a commencé à prendre l’eau au sud-ouest des Needles. Grâce à l’intervention rapide des services d’urgence, les deux membres de l’équipage ont été évacués vers Yarmouth, sur l’île de Wight, et sont sains et saufs. On pense que le bateau a coulé, bien que les raisons exactes ne soient pas encore confirmées ».

Plusieurs appels aux gardes côtes concernaient des blessures modérées. Par ailleurs, quatre voiliers ont démâté : le Yoyo de l’Irlandaise Heather Tarr, le Diablo de Nick Martin, le Mirabelle du Rochelais Bertrand Daniels et le Swan 55 de Tapio Lehtinen, Galiana. En outre, Azora a subi une avarie de barre, Dulcissima une perte de gréement, tandis que le CF520 Oystercatcher XXXV de Richard Matthews a subi une avarie de pont et qu’Oida s’est échoué après avoir dérapé sur son ancre. Il y a eu plusieurs autres incidents qui n’ont pas nécessité l’intervention des gardes côtes, y compris l’explosion du pied de mât de Long Courrier de Gery Trentesaux.

En ultim

À la barre du Trimaran SVR-Lazartigue, François Gabart et son équipage ont remporté ce dimanche 23 juillet la 50e Rolex Fastnet Race, en 1 jour 08 heures 38 minutes et 27 secondes. Ils améliorent ainsi de 36 minutes et 27 secondes le précédent record sur cette course mythique entre Cowes (Angleterre) et Cherbourg-en-Cotentin, jusqu’à lors détenu par Charles Caudrelier et Franck Cammas sur le Maxi Edmond de Rothschild en 2021.
Le départ donné samedi à 14 heures (BST) dans des conditions automnales, avec un fort vent et une visibilité réduite n’a pas empêché les deux Ultims engagés dans la course, le trimaran SVR-Lazartigue et le Banque Populaire XI de rapidement traversé la Manche avec des options différentes. François Gabart et ses 5 co-équipiers, Tom Laperche, Justine Mettraux, Antoine Gautier, Emilien Lavigne et Sébastien Col, ont fait le choix de raser le côté nord du dispositif de séparation de trafic des Casquets. Option payante, puisque le trimaran SVR-Lazartigue a été le premier à contourner le phare du Fastnet ce dimanche matin, à 9h04 (heure française).
Le Trimaran SVR-Lazartigue, dernier né de la flotte des Ultims, mis à l’eau en juillet 2021, a une nouvelle fois démontré son énorme potentiel, en établissant un nouveau record sur la Rolex Fastnet Race : 1 jour 38 minutes et 27 secondes.

ILS ONT DIT
Le Trimaran SVR-Lazartigue qui vient de battre le record de la Rolex Fastnet Race comptait à son bord François Gabart, Tom Laperche, Elodie Mettraux, Antoine Gautier, Emilien Lavigne et Sébastien Col.

François Gabart “2 ans c’est un bel âge pour commencer à gagner”
« Il y avait du vent fort, les conditions n’étaient pas simples mais on est très content car on était à 100% du potentiel du bateau. C’est rassurant pour la suite, même si on s’est fait un peu secouer. On était à la bagarre avec Banque Populaire, on a fait une sorte de match race puisque nous étions 2 Ultims. C’était l’un ou l’autre, c’était très sympa comme il y a 4 ans, et pour nous c’est très intéressant de pouvoir jouer au jeu de la régate avec d’autres bateaux. Jusqu’au bout il y a eu du suspense. On est très heureux car c’était l’anniversaire du Trimaran SVR-Lazartigue sur le départ le 22 juillet, il a fêté ses 2 ans. Il nous a offert une Rolex Fastnet Race pour ses 2 ans, et nous on lui a offert une victoire. 2 ans c’est le bel âge pour commencer à gagner, on espère continuer à gagner plein de courses avec ce beau trimaran, qui est arrivé à l’âge de la maturité.»

Tom Laperche “Piloter des bateaux à de telles vitesses c’est vraiment grisant”
« Nous étions bord à bord avec Banque Populaire, c’était un super moment mais très stressant, nous avons enchaîné beaucoup de virements de bord dans un endroit assez étroit avec un vent qui forcissait. Le bateau est très bien passé dans le vent, on est content des réglages. Piloter des bateaux à des vitesses avoisinant les 40 nœuds, c’est grisant, c’est juste extraordinaire. C’est la première course que l’on gagne en confrontation avec les autres Ultims deux ans après la mise à l’eau du Trimaran SVR-Lazartigue. C’est une bonne nouvelle pour attaquer la saison et se préparer aux 24H Ultim en septembre, à la Transat Jacques Vabre en octobre et au Tour du monde en janvier 2024. C’est super de commencer comme ça et de progresser en équipage, j’ai déjà plein de bons moments en tête et j’ai hâte de la suite. »

Elodie Mettraux “De bon augure pour la suite du projet”
« On a fait face à une grosse météo avec une navigation au près dans du vent et des vagues, mais tout s’est bien passé. On a trouvé notre vitesse assez facilement et le Trimaran SVR-Lazartigue a bien réagi. Avec Banque Populaire on a assez vite pris des options différentes au départ, on s’est retrouvé devant et ce qui était chouette c’est de voir que dans des conditions similaires on arrivait à garder la distance. C’est rassurant de voir que dans des conditions variées le trimaran peut aller aussi vite que ses concurrents, c’est de bon augure pour la suite du projet. »

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Fastnet Race. Reprise de navigation pour Clarisse Crémer avec Alan Robert sur l’Occitane !

PKC Media

Clarisse Crémer est de retour sur l’eau en Imoca avec L’Occitane Sailing Team et Alan Roberts nommé Co-skipper et Performance Coach. Alan rejoint l’équipe pour le reste de la saison 23/24 de l’IMOCA Globe Series.

L’équipe a passé sa deuxième journée de navigation avec un rythme d’entrainement soutenu cette semaine pour Clarisse et Alan, qui prendront le départ de la Rolex Fastnet Race 2023 dans moins de 48h.

Roberts, qui a récemment terminé l’Ocean Race, a continué à consolider sa réputation de formidable marin dans le circuit de la course au large. Diplômé de l’Artemis Offshore Academy, une institution renommée qui a formé de nombreux talents britanniques, M. Roberts a perfectionné ses compétences au cours de la dernière décennie, excellant à la fois dans les catégories Figaro et solitaire. Son dévouement et ses performances exceptionnelles lui ont valu une réputation bien méritée de marin accompli.

Les réalisations de M. Roberts vont au-delà de ses succès dans les disciplines du Figaro et de la navigation en solitaire. Il a été activement impliqué dans plusieurs projets IMOCA, y compris dans des équipes de The Ocean Race, et a établi un record transatlantique avec Canada Ocean Racing, démontrant ainsi sa polyvalence et sa capacité d’adaptation dans les courses au large de haut niveau.

Roberts a déclaré : “Je suis honoré de rejoindre le L’Occitane Sailing Team, c’est une opportunité passionnante de travailler avec une équipe aussi talentueuse et passionnée. Je viens de terminer l’Ocean Race et j’ai été impliqué dans divers projets IMOCA ces dernières années. Je suis impatient d’apporter mon expérience et de contribuer au succès de l’équipe. La Rolex Fastnet Race est réputée pour ses défis, mais je suis persuadé qu’ensemble, Clarisse et moi, nous pourrons les surmonter et remporter la première course de l’équipe.

La Rolex Fastnet Race, réputée pour être l’une des courses au large les plus exigeantes, sera le premier test pour Roberts en tant que co-skipper du L’Occitane Sailing Team. Cette course, qui allie prise de décision tactique, prouesses de navigation et endurance physique, mettra sans aucun doute à l’épreuve les compétences de l’équipe Crémer & Roberts. Comme il s’agit de la première course de Clarisse Crémer avec sa nouvelle équipe, le fait d’avoir un co-skipper aussi fort permet au duo de commencer la saison en beauté.

La skipper Clarisse Crémer a déclaré: “Je connais Alan depuis quelques années, nous nous sommes souvent croisés et nous avons enfin l’occasion de naviguer ensemble. Il est super enthousiaste, toujours motivé et gentil, super rigoureux, je ne pouvais pas rêver d’un meilleur co-skipper pour la TJV et comme partenaire d’entraînement l’année prochaine.

De plus, il vient d’acquérir une grande expérience de l’IMOCA grâce à la course au large… ce qui en fait un allié de choix pour prendre en main ce bateau. Nous travaillons ensemble depuis quelques jours seulement, mais je sens déjà la magie opérer !

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Fastnet Race. Vers des conditions toniques pour le départ !

Rolex Fastnet Race start off Cowes 8 August 2021 POL 22157 Fujimo 1.176 15 Wojciech Bulhak Tomasz Kosobucki Reichel Pugh 50

En tant que concurrents de cette édition spéciale anniversaire du 50e anniversaire du Royal Ocean Racing Club, l’attention se tourne vers la météo. Les prévisions deviennent de plus en plus précises.

En 2021, le départ de la Rolex Fastnet Race a été spectaculaire, se déroulant dans des conditions venteuses au vent avec des rafales de force coup de vent. À l’heure actuelle, les prévisions indiquent que ce scénario pourrait se répéter samedi. Le navigateur vainqueur de la Volvo Ocean Race Jules Salter, qui célèbre cette année le 20e anniversaire de sa victoire pure et simple dans la Rolex Fastnet Race sur le maxi Nokia – Connecting People de Charles Dunstone, court sur le Maxi 72 Notorious, propriété d’un autre ancien membre d’équipage de Nokia, Peter Morton. Salter observe : “Avec la quantité de chauffage que nous avons, il pourrait facilement y avoir des rafales de plus de 30 nœuds au moment où nous commençons à 15h20. C’est vraiment un jour où vous devriez faire de la planche à voile ou du kitesurf !” Cela signifie qu’il peut être une fraction de moins lorsque les premiers partants embarquent, en commençant par les multicoques à 13h00 BST et les IMOCA à 1320. Cependant, à ce moment-là, la marée monte encore dans le Solent occidental et l’eau sera plus plate. Cette année, pour des raisons de sécurité, les huit départs ont été séparés par des intervalles de 20 minutes, donc au moment où le dernier, pour IRC Zero et Super Zero, aura lieu, il devrait y avoir une brise de mer plus forte, mais aussi un vent à contre-courant grumeleux. clapot, accentué lorsque les bateaux traversent Hurst Narrows à la sortie ouest vers le Solent.

Bien que même dans cinq jours, les prévisions pour le départ de samedi suscitent une certaine confiance, il semble également probable que la course se déroulera au près dans des conditions animées jusqu’à Land’s End. Mais après cela, dit Salter, tout le monde peut deviner. “C’est assez compliqué parce que le modèle européen a une dépression secondaire qui tourne sur le front qui passe samedi et qui est assez mal définie, planant là-bas dans les approches occidentales, mais cette dépression secondaire ne s’est même pas encore formée – c’est encore quelque chose dans le “monde informatique”. Certains modèles vous font naviguer au milieu sans aucun vent et d’autres vous ont à l’arrière à 25 nœuds.

“Certains modèles montrent la dépression comme allongée, plus comme une ligne de creux, de sorte que vous obtenez presque des vents du nord-est de l’autre côté au large de la côte irlandaise. C’est donc dynamique en ce moment. De plus, il fait chaud au sud et froid au nord et nous sommes juste à la frontière, donc il y aura une grosse brise à l’intérieur. C’est juste comment ça se forme, où ces dépressions se forment, à quelle vitesse elles s’approfondissent, combien d’air chaud se mélange à combien d’air froid.

Au début du samedi, les prévisions pourraient toujours ne pas correspondre à ce qui se passe réellement lundi / mardi, prévient Salter. «La dépression secondaire pourrait être à 30 milles au nord ou à 30 milles au sud et tout à coup, vous avez un scénario différent selon que vous êtes du bon ou du mauvais côté. Il y a toujours la possibilité que les petits bateaux finissent par être laissés loin derrière, mais qu’ils puissent atteindre 25 à 30 nœuds vers le sud-ouest et se contenter d’atteindre le faisceau puis de remonter la Manche à la fin. C’est assez ouvert en ce moment.”

En substance, l’Australien Will Oxley est d’accord. Cette année, le vétéran de la course autour du monde navigue sur Christopher Sheehan Pac 52 Warrior Won, vainqueur absolu du RORC Caribbean 600 2022 et du Transpac et l’un des favoris de la course de cette année. “Cela dépend totalement du mouvement de ce bas, donc j’ai l’esprit ouvert pour le moment. Si quelqu’un regarde le modèle américain, il appellera Armageddon le 25 ! Si quelqu’un se contente de regarder le modèle européen, il dira que le début sera terrible. En fin de compte, nous ne le savons pas encore, car c’est un minimum qui n’est pas particulièrement fixé à quoi que ce soit, donc il peut se déplacer un peu. Oxley estime qu’il pourrait être plus léger au début de la journée, avec environ 16 à 24 nœuds, atteignant 30 nœuds dans les rafales une fois que le courant entre en action dans la soirée.

«J’étais assez à l’aise avec le timing assez similaire sur les deux modèles pour arriver aux Scillies, mais pour arriver au Fastnet, le modèle GFS avait une grande zone d’airs légers. Il est tout simplement trop tôt pour le dire. Comme je l’ai dit plus tôt à l’équipage, ce n’est pas une course où nous pouvons avoir un plan. En moyenne, il y avait 50 à 60 % au près et 30 % au portant et 10 % au largue pour nous – c’est-à-dire très peu de largue sur les deux passes – mais la force et quand ce sera au près ou au portant n’est pas si clair. J’ai beaucoup moins de confiance que je n’en aurais normalement.

Ce qui semble certain, c’est que dans cette 50 e Rolex Fastnet Race, les concurrents pourraient bien finir par utiliser toute leur garde-robe de voiles avant d’atteindre Cherbourg. Le vainqueur peut venir de n’importe quelle partie de la flotte capable d’atteindre et de revenir du Fastnet Rock avec la meilleure pression.

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RETOUR À LA BASE. L’enjeu de la qualification pour le Vendée Globe !

©Eloi Stichelbaut - polaRYSE

La nouvelle course transatlantique compte déjà 35 IMOCA inscrits ou pré-inscris. Un plébiscite prévisible, tant les enjeux sportifs de l’épreuve sont cruciaux pour les marins : retrouver leurs manières de solitaire après une année en double, s’attaquer à un parcours engagé en plein mois de décembre, et surtout… avancer dans leur quête du Graal, la qualification au Vendée Globe 2024 !

Un succès qui s’explique d’abord par la vertu qualifiante de l’épreuve en vue du Vendée Globe 2024, dont le ticket d’entrée est aujourd’hui loin d’être garanti à tous ceux qui en rêvent – et pas que la nuit. Pour être qualifié, chaque binôme skipper-bateau doit en effet avoir pris le départ d’un minimum de deux courses en solitaire, dont l’une avant 2024. Seule épreuve de l’année à entrer dans ce processus, le Retour à la Base est donc une étape incontournable pour tous ceux qui n’ont pas encore coché ce prérequis dans leur quête du précieux sésame. « Ce sera forcément important de terminer cette course pour être un peu plus serein pour la suite », reconnaît ainsi Charlie Dalin, dont l’IMOCA MACIF Santé Prévoyance a été mis à l’eau fin juin.

Dans la baie de Fort-de-France, le 26 novembre, quasiment tous les prétendants au tour du monde devraient ainsi se présenter pour la toute première fois sur une même ligne de départ, dont les étraves flambant neuves des bateaux de Jean Le Cam, Éric Bellion ou encore Nicolas Troussel, dont la V2 de l’IMOCA Corum l’Épargne vient tout juste d’être dévoilée.

Mais si l’enjeu de qualification pèsera forcément dans la balance, pas question pour autant de négliger la compétition. Le Retour à La Base sera l’une des rares occasions pour les marins de se confronter en conditions “VG”, et de marquer les esprits en faisant frémir la concurrence à moins d’un an du grand rendez-vous. D’autant que cette transatlantique retour entre la Martinique et Lorient se mènera en plein mois de décembre, dans des conditions météorologiques qui n’auront rien à envier aux quarantièmes rugissants… « D’une certaine façon, cela ressemble à ce qu’on peut croiser dans les mers du Sud avec des vents portants forts. Ça va être chouette de se confronter à ça ! », se réjouit ainsi Isabelle Joschke, skipper de MASCF, parmi les premières à s’inscrire pour prendre l’Atlantique Nord à rebrousse-poil.

Un challenge sportif d’autant plus relevé qu’il se mènera en solitaire, après une saison consacrée uniquement à des courses en double ou en équipage. « On change complètement la discipline. Seul, tu n’as plus le droit à l’erreur, confirme Nicolas Troussel. D’entrée de jeu, il va donc falloir être très concentré. » Excellent galop d’essai, le Retour à La Base s’annonce ainsi comme une répétition générale, grandeur nature, du futur tour du monde !

Un aller-retour express dans l’Atlantique

Si l’émulation sportive est donc bien réelle, elle ne masque pas une pointe d’appréhension tant le format de cette fin d’année est inédit pour les marins, qui vont enchaîner un aller-retour transatlantique avec un temps de repos minimum entre les deux tronçons. « Tout va dépendre de l’état du bateau à l’arrivée de la Transat Jacques Vabre, anticipe déjà Sébastien Marsset (Foussier – Mon courtier énergie). Pour les IMOCA plus anciens qui arriveront plus tard en Martinique, et les petites équipes où le skipper doit forcément mettre la main à la pâte, ça va être particulièrement chaud ! »

Pas de doute, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Retour à La Base « une régate hyper intéressante à suivre », se réjouit Antoine Mermod, président de la classe IMOCA. « L’objectif est ambitieux pour les skippers et les teams avec un challenge technique et physique à relever pour être prêts à repartir, et un niveau de compétition extrêmement élevé… On ne pourrait pas rêver mieux comme préparation à cette course extrêmement difficile qu’est le Vendée Globe ! »

Un enthousiasme partagé par Lorient Grand Large, l’organisateur de l’événement. « Avec plus de trente IMOCA engagés, on met tout de suite le pied dans la cour des grands », se réjouit son président, Jean-Philippe Cau, qui pronostique « une belle bataille sur l’eau, avec un format très proche du final du Vendée Globe ». Une chance aussi pour le territoire et tous les Lorientais, qui pourront accueillir à domicile les solitaires, dans leur impressionnant site de Lorient La Base. « Aujourd’hui, quelle région ne rêve pas d’avoir une transatlantique solo en IMOCA qui arrive chez elle ? sourit Jean-Philippe Cau. Ça va démultiplier notre rayonnement. » Avis aux skippers, ils ont jusqu’au 31 août pour rejoindre la fête !

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Fastnet Race : première compétition pour l’Imoca de Charlie Dalin

Imoca Macif, Skipper Charlie Dalin. 30/06/2023, Première navigation. Crédit : Maxime Horlaville / disobey / Macif

Charlie Dalin accompagné de Pascal Bidégorry, s’élancera sur sa première course à bord de son Imoca Macif. Ce sera l’occasion de se mesurer à Charal 2, For The Planet et Arkea Paprec. Les entraînements à Port-laf étaient assez positifs. Il reste à voir en course quel sera le duo le mieux armé. Le binôme profitera de cette épreuve pour jauger la concurrence et poursuivre la mise au point du bateau.

Flashback. Concarneau, le 24 juin 2023. Après 60 000 heures de travail, Charlie Dalin et toute son équipe mettaient à l’eau le nouvel Imoca MACIF Santé Prévoyance. Après une batterie de tests obligatoires pour vérifier la conformité du monocoque, passés brillamment, le skipper effectuait le 30 juin une première sortie en baie de Concarneau moins d’une semaine après sa fin de chantier. « C’est un moment que j’attendais forcément avec grande impatience » commente Charlie. « J’étais content car je savais qu’il y aurait un peu de vent et que l’on pourrait exploiter les foils dès cette première sortie. C’était un moment très excitant pour toute l’équipe, qui a travaillé des mois à sa conception, que ce soit devant les ordinateurs ou au chantier. Paradoxalement, je savais que ce serait la navigation la plus lente de ce bateau car tu es dans la découverte de tous les systèmes mais c’est magique de voir ce puzzle composé de dizaines de milliers de pièces prendre vie et se mettre à fonctionner. Nous avons rapidement eu confiance dans le bateau, nous autorisant des accélérations de plus en plus marquées. J’avais cet objectif secret d’atteindre les 30 nœuds dès cette première sortie, et je suis ravi de l’avoir atteint sans trop forcer. Le constat est sans appel : nous avons un bateau avec un potentiel énorme, qui a une très bonne glisse et traîne peu d’eau. »
Depuis lors, l’équipe de l’IMOCA MACIF Santé Prévoyance a enchainé cinq sorties en mer, dont une au large de plus de 24 heures. Le skipper et son équipe en ont profité pour vérifier les systèmes nécessaires la nuit et tester la nouvelle bannette pour dormir. « Cet entrainement au large s’est très bien déroulé. C’est la première fois que je faisais une sieste dans ma ‘studette’ et c’est vraiment plaisant de pouvoir tout tester dans les conditions du réel. Je suis satisfait des choix que nous avons faits pour l’ergonomie du bateau.
»

La Rolex Fastnet Race : une grande première
A peine 4 semaines après sa mise à l’eau, l’Imoca MACIF Santé Prévoyance ralliera Cowes en convoyage et en équipage réduit dès jeudi en vue du départ samedi pour Charlie et Pascal de la 50e édition de la Rolex Fastnet Race. Cette épreuve dont Charlie est le tenant du titre*, emmènera les 29 IMOCA inscrits sur un parcours mythique de 695 milles nautiques entre Cowes en Angleterre et Cherbourg, en passant par le célèbre phare du Fastnet. « Cette course fait partie de notre programme de prise en main de l’IMOCA » détaille Charlie. « Nous savons que le bateau n’est pas encore à 100 % de son potentiel car cela prend beaucoup de temps et demande beaucoup de navigations, mais je sais aussi que la meilleure manière de progresser est de se confronter à la concurrence. Nous sommes sur la même longueur d’onde avec Pascal. Il est très compétent techniquement et a toujours plein d’idées et de suggestions pour progresser. C’est sérieux mais détendu et j’ai hâte de faire cette première épreuve avec lui. »

  • : Lors de la dernière édition en 2021, Charlie Dalin et Paul Meilhat ont remporté à bord d’APIVIA la 49e Rolex Fastnet Race dans la catégorie IMOCA, après 2 jours 17 heures et 2 minutes de course.
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Figaro. Alexis Loison sur la Solitaire du Figaro Paprec 2023

Alexis Loison participera à la 54e édition de la Solitaire du Figaro Paprec avec le groupe REEL. Le normand, après une année de pause, y participera pour la 17e fois et se réjouit de ce grand retour à la compétition sur cette mythique épreuve qu’il affectionne tout particulièrement. Le compte à rebours est lancé, dans 41 jours le départ de la première étape sera donné de Caen, à domicile pour le skipper du Figaro Bénéteau 3 Groupe REEL qui endosse le maillot de favori.

Philippe Frantz, Président du Groupe REEL et passionné de voile a fait la découverte d’Alexis lors de la RORC Carabbean600 en 2020, une course qu’ils disputaient sur le même bateau et sur laquelle ils ont pris beaucoup de plaisir. Suite à cette rencontre, ils ont poursuivi leurs navigations communes et Philippe a ainsi pu suivre avec intérêt les aventures sportives d’Alexis sous les couleurs de la Région Normandie. « C’est en 2022 que Philippe m’a demandé si je souhaitais refaire la Solitaire du Figaro et je ne lui évidemment pas caché mon envie de revenir. Et lui, de son côté, ne m’a pas caché son envie de m’aider à y participer. » s’amuse à raconter Alexis, heureux de nous annoncer ce nouveau partenariat. « Je suis hyper content de revenir sur ce circuit que j’adore par-dessus tout et notamment sur cette course qui me fait rêver depuis que je suis tout petit. Je vais essayer de faire de mon mieux. ».

« REEL est très fier de sponsoriser Alexis Loison et de l’accompagner dans cette compétition relevée qu’est la Solitaire du Figaro. Outre les valeurs sportives qui sont fortement ancrées et incarnées chez REEL, c’est aussi la personnalité d’Alexis que nous souhaitons encourager, son esprit d’entreprise, sa détermination et son sens de l’effort ; des qualités que nous promouvons et que portent nos salariés au quotidien. » Philippe Frantz, président du Groupe REEL.

Certes il n’était pas au départ de la Solitaire du Figaro 2022 mais le marin n’a cependant pas perdu son temps cette année. Commercial dans la voilerie Incidence Groupe, il remarque à quel point ce travail peut être complémentaire avec son activité sportive. Il les remercie d’ailleurs chaleureusement pour cette belle opportunité et le temps dont il bénéficie à côté pour ne pas perdre la main sur un bateau. Ce temps libre, il l’a plutôt bien utilisé en naviguant sur de nombreux supports cette année tels que le Class40, le Mini6.50, l’Ultim, ce géant des mers et évidemment le Figaro sur lequel il remporte dernièrement le Tour de Bretagne à la Voile aux côtés de Guillaume Pirouelle son successeur au poste de skipper Région Normandie. « C’est top de voir autre chose, j’arrive toujours à transposer des acquis sur mon Figaro, j’apprends beaucoup. Ces nouvelles expériences sont très bénéfiques. » constate Alexis.

UNE 17ÈME FOIS, UN RECORD DE PARTICIPATION SUR CETTE ÉDITION

La Solitaire du Figaro Paprec est une course que connait bien le skipper du Groupe REEL. Et pour cause, il s’apprête à y participer pour la 17ème fois ! Il n’en n’a manqué qu’une depuis qu’il s’est lancé en 2006, celle de l’an passé. Alors il revient avec beaucoup d’envie et un objectif bien précis : monter sur le podium.

6 podiums d’étape, une victoire sur l’étape Deauville-Plymouth en 2014, 5ème en 2019, 4ème en 2021… le figariste a brillé sur le circuit et sera un redoutable adversaire cette année parmi la trentaine de marins engagés. Cependant, ce dernier le sait, la concurrence sera rude, « On voit bien une différence d’âge et de nombre de participation c’est certain. Il y a vraiment un gros gap mais en même temps c’est hyper dur de se faire sa place surtout que tous les concurrents commencent à connaitre le mode d’emploi du bateau. J’espère bénéficier de mon expérience mais les jeunes n’en manquent pas et apprennent vite ! Cette épreuve est très difficile de toutes les manières, tout se joue à rien. Il faudra être bon dans la tête. » C’est tout ce que l’on souhaite à ce figariste qui ne manque pas de détermination !

UN DÉPART À DOMICILE

Le grand départ de Solitaire du Figaro Paprec sera donné le 27 août, de Caen, en Normandie. Natif de Rouen, Alexis a tiré ces premiers bords en Manche et avoue connaitre cet endroit comme sa poche. Mais méfiance, celui-ci réserve bien des surprises et Alexis en a conscience, il saura être très vigilant et opportuniste durant cette première étape de 610 milles les menant à Kinsale en Irlande. Proches et partenaires seront au rendez-vous pour souhaiter bon vent à ce talentueux marin.

Les deux étapes suivantes seront toutes aussi passionnantes à suivre, Kinsale – Baie de Morlaix avec un passage par l’île de Man, un parcours inédit qu’Alexis a hâte de vivre. Et enfin, un sprint final les menant de la Baie de Morlaix à Piriac-sur-Mer, une étape où les marins peuvent tout gagner ou tout perdre, il faudra redoubler de vigilance.

En bref, un parcours « magnifique ! Avec des points de passage pour chaque étape à la fois mythiques et avec une quantité de pièges incommensurables. Il y a de tout ! Du côtier, du large, du semi-large. Nous allons aller à l’île de Man un endroit où personne n’est encore jamais allé en Figaro. Il est mythique, complet et donne un peu le vertige parce que c’est quand même trois étapes de plus de 600 milles nautiques. Je le trouve vraiment beau et il y aura de quoi s’exprimer sur ces étapes de « montagne ». Il faudra répondre présent tout le temps. » explique Alexis.

Le skipper du Groupe REEL va profiter des prochains jours pour finaliser la préparation de son Figaro, avant de le remettre à l’eau et débuter les derniers entrainements au Pôle Finistère Course au large de Port-la-Forêt. Rendez-vous donc le 27 août pour vivre ensemble le départ de cette 54ème édition de la Solitaire du Figaro Paprec et suivre de près le Figaro Groupe REEL avec aux commandes : Alexis Loison !

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Vendée Globe. Le nouvel Imoca Corum de Nicolas Troussel

Corum L'épargne

L’équipe Corum a décidé de tout changer sur son Imoca et de faire une V2 en espérant renouer avec la performance et, en premier lieu, reprendre confiance. Après 6 mois de chantier, c’est un nouvel Imoca qui est mis à l’eau. Nicolas Troussel espère que le bateau pourra jouer désormais au premier plan.

Quelles sont les modifications apportées au bateau ?

Nicolas Troussel : Dès son retour de la Route du Rhum, on a attaqué le chantier. On a coupé 6 mètres. On a greffé une nouvelle étrave. On a également de nouveaux puits de foils. C’est comme construire un bateau neuf. On a reconstruit toute la structure pour que cela ne casse pas. C’est un gros chantier. Comme la moindre pièce est prototype, ce sont des ajustements au millimètre.

Quel bilan fais-tu de ton projet depuis ces trois ans ?

On a eu beaucoup de problèmes de structures qui se sont enchaînés et, au lieu de faire évoluer le bateau, on n’a fait que le réparer, en essayant de l’améliorer par petites touches. Le bateau a été mis à l’eau tardivement. On n’a pas pu le développer comme on le voulait. On essaie de rattraper notre retard en faisant un gros chantier, même si cela nous fait rater le début de saison cette année.

On connaît les faiblesses du bateau depuis longtemps. C’est un bateau puissant, large, assez lourd. Au près et au reaching il va bien, mais au portant VMG il n’est pas rapide et a tendance à planter dans les vagues. Si tous les bateaux ont ce problème au portant et tentent de le corriger, comme on le voit sur les nouveaux Imoca, pour nous, c’était plus problématique pour la vie à bord, avec des accélérations et des plantages en conséquence. On le faisait plus que les autres. C’est à cause de ce problème que certains ont coupé leur brion, comme sur Arkéa. Nos foils ne fonctionnaient pas comme les autres et ne sont pas de la même famille que les sept premiers de la dernière Route du Rhum. Les enfournements génèrent beaucoup de contraintes, qui font que les problèmes s’enchaînent.

Avec ce chantier, on pense avoir fait les bons choix mais c’est sur l’eau que cela se verra. On sait que c’est compliqué de rattraper les bateaux de nouvelle génération mais on devrait être au moins meilleurs qu’en 2020. On va faire des ajustements au niveau des voiles. L’important, c’est d’avoir des bons foils et une carène qui passe bien dans la mer.
Mentalement ? Ce sont des moments pas faciles à vivre. Ne pas avoir un bateau compétitif, c’est frustrant. Cela instille des doutes, à toi, à ton équipe, au sponsor. Ce n’est pas simple. Après ce chantier, l’idée est d’avoir un bateau le plus fiable et le plus performant possible et de faire des courses sans penser que cela va casser, sans la main sur le frein. Cet hiver j’ai navigué avec Sodebo, cela redonne la pêche. J’ai fait aussi un peu de Class40. Je suis d’attaque, je suis prêt. Si je suis seul sur le bateau, en fait je ne suis pas tout seul, j’ai l’équipe. On met tout en œuvre pour que je puisse naviguer librement. On a deux transats cette année, et deux l’année prochaine. On fera les comptes le moment voulu.

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Test Event. Bon bilan pour les Français

Déjà détenteur de trois médailles d’Or (Lauriane Nolot, Axel Mazella, et le duo Camille Lecointre et Jérémie Mion), l’Equipe de France de Voile a ajouté, à Marseille, ce dimanche 16 juillet, à l’occasion de la dernière journée du Paris 2024 Sailing Test Event deux autres médailles à son compteur avec la médaille d’Argent de Erwan Fisher et Clément Péquin, en dériveur double homme, et la médaille d’Or de Nicolas Goyard en windsurf homme. Avec 5 médailles dont 4 en Or, la France termine première nation de ce Paris 2024 Sailing Test Event.

Après 8 jours de compétitions dans la rade sud de Marseille, le bilan est exceptionnel pour l’Equipe de France de Voile lors de cette unique édition du Paris 2024 Sailing Test Event. Philippe Mourniac, Directeur de l’Equipe de France avait fait de cette épreuve l’objectif principal de la saison, avec une volonté affichée de « marquer le terrain ». En terminant première nation avec 5 médailles dont 4 en Or et 1 en Argent, devant les Néerlandais (3 médailles d’Or) et les Italiens (3 médailles : 1 or et 2 bronze), la délégation française a rempli son contrat.

Windfoil Homme – IQFoil : Un podium par élimination

Prévue en 3 courses, la finale Windfoil Homme, IQFoil, a connu un scénario étonnant. Si les quarts de finales et les demi-finales ont bien pu avoir lieu, permettant ainsi à l’Italien et l’Allemand de rejoindre Nicolas Goyard, directement qualifié en finale grâce à sa première place au classement général, la finale a pris une tournure étonnante. En effet, c’est dans un vent d’une dizaine de nœuds de Sud Sud Est que le comité a lancé un premier départ mordu par l’italien qui par conséquent était éliminé. Lors du second départ, à deux, Français contre Allemand, ce sont les deux compétiteurs qui sont partis avant le timing. C’est finalement par élimination, que le podium a été composé. Nicolas Goyard, remporte l’épreuve, qu’il a dominée toute la semaine, suivi de l’Allemand et de l’Italien.

Nicolas Goyard – Windfoil: Vainqueur du Paris 2024 Test Event.

«Nonce n’est pas frustrant le scénario de cette finale. Au contraire, c’est intéressant. C’est la première fois que l’on se retrouve dans cette situation, autant la rencontrer maintenant sur le Test Event. Il faudra réfléchir à une règle, car ce n’est pas très compréhensible pour les médias. En tant que sportif, il n’y a pas de frustration, car il y avait une semaine de travail avant. Cela confirme que c’est important de gagner le classement général avant la finale. Cela pourrait arriver aussi avec une journée sans vent. Personnellement, je n’avais pas de doute concernant le classement.

C’est une belle victoire qui fait plaisir. Gagner à la maison, c’est important, gagner pour la France, l’Armée des Champions, c’est super. C’était une bonne semaine, elle a été très variée en termes de conditions météo, cela fait très plaisir. Il a fallu être polyvalent. La météo nous a gâtés. J’espère que l’on aura cela l’année prochaine. Mon point fort, cette semaine, c’est ma vitesse et je suis très constant. J’ai bien progressé sur mes départs, notamment en slalom. J’ai beaucoup appris cette semaine, c’est super intéressant, cela donne une belle ligne de travail. Je me suis noté quelques axes de travail pour les prochaines semaines. Je suis confiant, j’ai encore une grosse marche de progression.»

Dériveur Double Homme – 49er : Une finale maitrisée.

En terminant, 3ème de leur finale, une position qu’ils ont occupé du départ jusqu’à l’arrivée, Erwan Fisher et Clément Péquin n’ont pas tremblé et ils ont maîtrisé leur sujet. En effet, avant le départ de la course, le scénario était assez simple. La première place n’était plus atteignable, les Néerlandais ayant trop de points d’avance, le duo devait donc naviguer aux avant-postes, sans commettre d’erreur pour conserver leur deuxième place. Plus facile à dire qu’à faire. Face à un groupe de cinq bateaux se disputant la médaille de bronze et pourquoi pas l’argent, les Français ont maitrisé leur sujet en privilégiant le côté gauche du plan d’eau.

Erwan Fischer et Clément Péquin, dériveur double homme, médaille d’argent.

Erwan: «C’est un résultat qui fait super plaisir. Après l’hiver un peu compliqué avec la blessure de Clément, le Test Event était la première régate où nous nous retrouvions. Nous sommes très contents du travail réalisé ce dernier mois.»

Clément: « Nous nous étions beaucoup entraînés, depuis le mois de mai, à Marseille. Donc nous avions déjà navigué avec des conditions météos différentes. Cette semaine, nous avons été constants, quelles que soient les conditions météos. Nous avons pris beaucoup de plaisir ensemble et tous les jours, c’était que du très positif. Pour la finale, nous avions établi une stratégie que nous avons réussi à dérouler comme prévu. C’est super de terminer sur cette bonne note.»

Erwan: « Ce résultat, c’est aussi une vraie fierté. Pour moi, c’était la première fois que j’étais seul représentant de ma catégorie français sur une compétition. Clément l’avait déjà vécu sur le Championnat du Monde Jeunes. Et c’est un vrai bonheur de ramener cette médaille. Ce sont des belles émotions, et moi je fais de la voile en équipage pour partager ces moments-là avec un équipier. Notre force, c’est d’être un équipage polyvalent. Nous avons bien progressé, notamment dans le petit temps. »

Clément: « Nous avons encore différents points d’amélioration, notamment notre régularité, réussir à rester en forme et à être bien prêt mentalement. Les compétitions sont longues et il faut que l’on arrive à faire comme cette semaine, bien se sentir ensemble. »

Erwan: «La route est encore longue avant les Jeux Olympiques. La saison est loin d’être finie, il nous reste le Championnat du Monde, puis notre Championnat d’Europe et très rapidement début 2024 un nouveau Championnat du Monde. Mais c’est une bonne chose ce résultat ici à Marseille.»

Clément: «Il y a une bonne émulation au sein de l’Equipe de France. Il y a un super état d’esprit avec de belles personnalités. On se sent soutenu et dans les moments plus difficiles, c’est vraiment super. On espère faire partie du groupe d’ici un an pour les Jeux Olympiques.»

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TourVoile. Le Pôle Espoirs Inshore Bretagne remporte la première édition en Classe Figaro Beneteau 3

Tour Voile 2023, Côtier - La Rochelle, le 15 juillet 2023, Photo © F Van Malleghem / LIOT Images

Après 15 jours de parcours côtiers et de courses de ralliement, Équipe Bretagne Jeunes Habitable, menée par Paul Morvan, s’est imposé devant les 13 autres équipages. Dunkerque Voile et ID Voile Passion Santé complètent le podium final.

Alors que ce samedi 15 juillet marquait la fin du Tour Voile 2023, les navigateurs ne comptent plus les milles parcourus à travers ses 6 villes étapes. Les jeunes bretons remportent le Tour Voile, non sans un certain panache. L’équipage, dépassant tout juste la vingtaine d’années, et avec une expérience très limitée en Figaro Beneteau 3, devance les plus aguerris de la compétition.
« C’est quand même un pari fou, appuie Paul Morvan. Puis finir de cette manière, en gagnant les deux dernières courses, c’est vraiment génial. Nous rêvions d’un podium mais n’imaginions pas décrocher la première place. Nous avons tous appris énormément à bord. Aujourd’hui, l’équipage a assuré dans les manœuvres. Et techniquement tout s’est passé à merveille. Nous avons même pu faire tourner tout le monde à la barre sur le dernier bord grâce à notre petite avance. Nous pouvons enfin souffler après quelques légères frayeurs durant la compétition. Nous nous sommes fait un peu peur à Lorient, avec un petit passage à vide notamment pendant le tour de Groix, où nous sommes passés de la 3ème à la 9ème place en une heure. Mais au-delà de ça, nous avons réussi à être très réguliers en limitant la prise de risque. »

15 jours de compétitions donc, qui leur auront permis d’apprendre énormément sur le bateau, mis à l’eau en février dernier.
« J’ai l’impression d’avoir compris comment il fonctionnait, explique le skipper de l’équipe. Sur sa vitesse notamment, nous n’avons quasiment plus de problème à ce niveau-là. » Ces successions des courses et de départs, sont autant de clés pour évoluer et performer en Figaro Beneteau 3. L’occasion aussi pour certains de s’imaginer une carrière de coureur au large. « Le fait que nous arrivions à tenir quasiment sur toutes les allures était hyper positif, confie-t-il. Je me dis que toute cette expérience pour réussir à faire marcher le bateau pourra me servir un jour en solitaire. Mon plus beau souvenir sur ce Tour restera l’étape à Quiberon, où nous commençons par un parcours construit avant d’enchaîner sur une course de ralliement pour rejoindre Pornichet. C’est vraiment l’identité du Tour qui revient et ça fait plaisir de pouvoir switcher d’un côtier à une course au large en quelques heures seulement. »

Alix Schouller, à bord de Dunkerque Voile, a fait ses armes en J 80. La jeune femme de 26 ans, s’est essayée pour la première fois aux navigations de nuit lors de la première course de ralliement reliant Saint-Quay-Portrieux à Brest.

« Je ne savais pas comment ça allait se passer, raconte-t-elle. Mais j’étais confiante, je ne m’inquiétais pas du tout. Puis au fil des navigations « offshore » j’ai commencé à prendre de plus en plus de plaisir et à comprendre comment s’organisaient ces navigations. Maintenant que j’ai mis un premier pas là-dedans, j’aimerais prolonger dans cette voie. »
Malgré une expérience plus importante en match race, les Nordistes se sont imposés dès la première course de ralliement, promettant de belles batailles avec les autres leaders de la flotte. « Le bilan est très positif, s’enthousiasme Alix. Notre progression s’est faite petit à petit. Jusqu’à hier par exemple, notre point faible était le reaching sous gennak dans la brise. Nous ne savons pas vraiment ce que nous avons fait, mais ça a marché. Il était temps. Depuis le début du Tour, nous tâtons les réglages et lorsque nous tombons sur des choses qui marchent mieux que d’autres, nous les notons, recommençons comme ça et ainsi de suite. »

Parmi les trois équipages sur le podium, la majorité d’entre eux est issue de l’olympisme, à l’instar de Paul Morvan, Alix Schouller ou encore Gaultier Tallieu, skipper d’ID Voile Passion Santé.
« Nous avions déjà fait le Tour Voile en Diam 24, en 2021, mais il n’y avait pas vraiment de vrais « offshore », explique-t-il. Nous savions que nous rencontrerions des difficultés sur cet aspect-là. Cela s’est d’ailleurs un peu vu au démarrage. Mais, comme beaucoup, nous sommes montés en puissance progressivement. Dès le début, nous étions à l’aise tactiquement, mais il y avait toujours des petits cafouillages qui faisaient que nous n’arrivions pas à concrétiser. À Lorient, nous gagnons la course « inshore », et là nous avons vraiment eu un déclic. Cette confiance en nous, nous a aidé à nous stabiliser dans le classement. Nous sommes complémentaires. Chacun amène ses qualités au reste de l’équipage, et puis la mixité apporte aussi beaucoup car nous n’avons pas forcément le même point de vue en matière de stratégie. »

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470. Camille Lecointre et Jeremie Mion : vainqueurs du Test Event Paris 2024

Camille Lecointre et Jérémie Mion ont représenté la France en 470 durant une semaine, sur le plan d’eau des Jeux, Marseille. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, pour eux, et pour leur pays : l’OR. Ils sont désormais les favoris pour les Jeux de Paris 2024 qui se dérouleront à Marseille à partir du 28 juillet 2024.

Ils ont couru aux avant-postes durant toute la semaine et la Medal race s’annoncait passionnante alors qu’un seul point les séparait de leurs adversaires Espagnols, 2èmes au classement général provisoire, et que les huit premiers avaient la capacité de remporter une médaille.

L’équipage français arborait cette Medal race avec un immense enthousiasme, soudé comme jamais, pour affronter une concurrence internationale redoutable.

Et la veille de cette Medal race qui représente l’enjeu capital d’une Olympiade, Camille et Jérémie avaient décidé de ne pas se mettre de pression, de profiter de leur vie qui est désormais posée à Marseille. Pour Camille : “Avec les autres Portrait – ©Gilles Martin-Raget © ©Gilles Martin-Ragetparents, je regarde mon petit Gabriel qui navigue en stage de moussaillons (stage d’apprentissage du milieu maritime pour les jeunes enfants ndlr).” Pour Jérémie : “J’ai fait découvrir Marseille à notre entraineur, Gildas Philippe et j’ai mis un cierge à la Bonne Mère !”

La décontraction affichée, la sérenité, et la confiance l’un dans l’autre de Camille et Jérémie ont-elles fait la différence ? Et pourtant, dès la première manche, rien n’était gagné, bien au contraire, ils auraient pu perdre pied avec une disqualification…

Les réactions d’une Camille Lecointre, très, émue : “Nous étions dans un super état d’esprit, hyper soudés, avec une énergie géniale !Les épreuves, nous les franchissons ensemble, c’est vraiment cool. Camille Lecointre et Jérémie Mion sur le Test Event à Marseille_Juillet 2023_Jour 1 ©Sailing Energy : Camille Lecointre et Jérémie Mion sur le Test Event à Marseille_Juillet 2023_Jour 1 ©Sailing Energy © ©Sailing EnergyLe plus safe était de faire la meilleure manche possible. Ce matin il y avait pas mal de vent, la Medal race était tactique, il fallait faire de la vitesse, soigner les manoeuvres, faire simple. Nous n’avons pas pris de risque. Au début nous avions un caramel de retard et puis nous sommes restés solides, nous n’avons pas paniqué, nous savions ce qu’il fallait faire.”

Jérémie Mion : ” Nous avons toujours bien navigué avec de bons coups tactiques. Nous avons eu des moments psychologiques pas simples, un vrai ascenseur émotionnel ! Nous sommes restés soudés et solides pour aller jusqu’au bout. Même quand il y a des difficultés, nous avons une belle qualité d’écoute mutuelle.C’est une preuve de notre cohésion, c’est l’expérience ?!”

Gildas Philippe, entraineur : ” Ils ont été bien inspirés tactiquement et ont encore bien progressé techniquement. Le duo fonctionne très bien. Les choses commencent à être bien calées.”Camille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 4 ©Sailing Energy : Camille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 4 ©Sailing Energy © Sailing Energy

Retour sur le Test Event
Jour 1 : Un départ prématuré qui vaut une disqualification (départ prématuré sous pavillon noir) dans la première manche, donne un coup au moral à l’équipage. Mais ils se placent 5è à la deuxième manche, la route est longue ! Camille et Jérémie sont 13è sur 17 au classement général provisoire.

Jour 2 : Une pénalité infligée par le jury pour “pomping” alors qu’ils sont 3è… Les deux tours à effectuer sur eux-mêmes les relèguent à la 8è place. Avec une deuxième manche de 4è, Camille et Jérémie remontent à la 7è place au classement général provisoire.

Jour 3 : La remontada ! ACamille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 4 ©Sailing Energy : Camille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 4 ©Sailing Energy © Sailing Energy vec des manches de 1er et 2è, Camille et Jérémie occupent la 1ère place au général… ” Deux manches qui ont bien tapé dans les machines, du vent soutenu, on n’a rien lâché.”

Jour 4 : L’équipage Espagnol navigue parfaitement (le barreur est médaillé de bronze à Tokyo 2020), ils sont au contact, Camille et Jérémie se retrouvent à égalité de points et sont 2è ex aequo avec les premiers.

Jour 5 : Avec des manches de 2è et 10è, les français prennent le leadership avec un seul point d’avance sur les Espagnols… 40 vs 41. Après un mauvais départ sur la première manche, Camille et Jérémie parviennent à suivre le vent et à revenir dans le match. Pour le départ de la deuxième manche, les conditions sont très instables.Camille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 2 ©Sailing Energy : Camille Lecointre et Jérémie Mion au Test Event à Marseille_ juillet 2023_jour 2 ©Sailing Energy © Sailing Energy

Palmarès Camille Lecointre et Jérémie Mion
3è Championnat du Monde 470 en 2022
5è (et 1er français) Trofeo Princesa Sofia (Palma) 2023
7è (et 1er français) Semaine Olympique Française à Hyères 2023
4è Championnat d’Europe (San Remo) 2023

Palmarès Camille Lecointre
3 participations aux Jeux Olympiques (4è en 2012, 3è en 2016 et 3è en 2021)
5 médailles au Championnat du Monde (Or en 2016, argent en 2012, bronze en 2015, 2019 et 2022)
Triple championne d’Europe (2013, 2019, 2021)

Palmarès Jérémie Mion
2 participations aux Jeux Olympiques (7è en 2016, 11è en 2021)
3 médailles au Championnat du Monde (Or en 2018, bronze en 2016 et 2022).
Triple champion d’Europe (2013, 2016, 2021)

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